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        2019  232 p. 15 €
    LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE, C'EST MAINTENANT ET ÇA COMMENCE AVEC VOUS !

    Quel est le véritable impact de notre mode de vie sur l'environnement ? Comment le mesurer ? Et surtout : quels changements opérer dans notre vie de tous les jours si l'on veut préserver la planète ?

    Suivez le guide ! Ce livre, à la fois manifeste pour la sobriété et guide pratique, vous invite à entrer les deux pieds dans la transition écologique.

    Avec l'aide d'ingénieurs spécialisés en bilan carbone et analyse de cycle de vie, Jérémie Pichon passe au peigne fin, toujours avec humour, le coût écologique de notre vie quotidienne : transport, logement, alimentation, électronique, épargne... Saviez-vous par exemple que ce sont nos placements financiers qui ont le plus d'incidence sur notre empreinte carbone ?

    Sur la base de cette analyse fouillée, il nous invite à redéfinir nos priorités et propose un plan d'actions pour amorcer en famille une vraie transition écologique.

    " En consommant peu, en n'achetant pas en grande distribution, en choisissant des filières locales et vertueuses, en plaçant mon argent dans des fonds solidaires, en privilégiant les transports doux, en adoptant la sobriété numérique, je peux être un facteur clé du changement. "

    Illustré avec un irrésistible talent par Bénédicte Moret, ce guide est aussi la démonstration que chacun peut être acteur de la transition écologique, par le retour à un système plus humain et à un mode de vie plus simple basé sur la mutualisation des savoirs et des richesses.

     
    Jérémie Pichon est auteur conférencier, militant associatif au sein d'ONG environnementales depuis 18 ans.

    Bénédicte Moret, alias Bloutouf, est illustratrice graphiste pour des associations et institutions environnementales et de développement durable.
    Tous deux animent le blog famillezerodechet.com


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    2019  111 p.  17 €
    Chaque geste compte !

    Vous voulez réduire la taille de votre poubelle mais vous ne savez pas par où commencer ? Avec ce livre, découvrez facilement comment mettre en place de nouvelles habitudes. Un tawashi lavable à la place d’une éponge dans la cuisine, ou un savon à la place d’une bouteille de gel douche dans la salle de bain ? Commencez par une pièce, choisissez ce qui vous semble le plus facile à remplacer et progressez à votre rythme ! Cuisine, salle de bain, buanderie, salon, chambre, et même le jardin : découvrez des astuces, des conseils et plus de 30 DIY pour passer au zéro déchet en douceur.
     

    Claire Do est la créatrice de Bicar&co, un blog qui vous accompagne pour adopter un mode de vie plus écoresponsable grâce à des vidéos, astuces, conseils, recettes etc.


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  • Animaux en danger, le dernier espoir (54 mn)

    Pour sauver des espèces en grand danger d’extinction, parcs zoologiques et associations de conservation organisent le retour vers la nature d’animaux nés en captivité ou sauvés du braconnage. 
    Gorilles du Gabon, condors des Andes en Argentine, langurs de Java en Indonésie et pandas géants en Chine retrouvent leur milieu naturel d’origine. 
    Chaque réintroduction offre une aventure singulière.

     

    Location 48h (VOD): 3,50 €  

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  • Formation de nouveaux essaims dans la Corne de l’Afrique  (mai 2020 )

    La situation reste extrêmement alarmante dans la Corne de l’Afrique, essentiellement au Kenya, en Ethiopie et en Somalie, où une reproduction généralisée est en cours et où de nouveaux essaims commencent à se former, représentant une menace sans précédent pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance au début de la prochaine campagne agricole.

    KENYA. Des bandes larvaires continuent à se développer et forment un nombre croissant d’essaims immatures de la première génération dans les comtés du nord et du centre. On s’attend à une nouvelle concentration à Marsabit et Turkana. Les opérations de lutte aérienne et terrestre se poursuivent.

    ÉTHIOPIE. Aucune nouvelle information n’a été reçue. Des bandes larvaires continuent à se former dans une zone étendue dans les régions d’Oromia et de SNNPR, y compris dans la vallée du Rift. Une nouvelle génération d’essaims immatures a probablement commencé leur formation dans certaines zones. Des opérations de lutte aérienne et terrestre se poursuivent.

    YÉMEN. Des bandes larvaires se forment sur la côte méridionale près d’Aden, où des opérations de lutte ont été réalisées.

    IRAN. Des groupes d’essaims et d’ailés continuent à pondre dans le sud-ouest (les provinces de Khuzestan, de Busherh, du sud de Fars, de l’ouest d’Hormozgan). La formation d’éclosions et de bandes sont imminentes. Une reproduction localisée se poursuit dans le sud-est, où des larves forment des groupes et des bandes dans l’est de l’Hormozgan. Des opérations de lutte sont en cours.

    La situation est sous contrôle dans les pays suivants :

    SOUDAN. Deux essaims immatures sont apparus sur la côte méridionale de la mer Rouge le mars. Des ailés épars le long des parties de la côte.

    ÉRYTHRÉE. Les conditions de la végétation se dessèchent sur les côtes du centre et du nord. Les opérations de lutte se poursuivent contre des groupes de larves des derniers stades et des ailés immatures sur la péninsule de Buri et dans les iles de Dahlak.

    ÉGYPTE. Des groupes larvaires des derniers stades traités dans un site sur la côte de la mer Rouge dans le sud-est.

    ARABIE SAOUDITE. Des opérations de lutte contre un essaim mature et des groupes d’ailés en ponte près du golfe Persique, entre Al Hofuf et Koweït et contre quelques groupes matures dans l’intérieur du nord au sud d’Al Jawf.

    OMAN. Des éclosions sur la côte nord et des opérations de lutte contre des groupes larvaires des premiers stades se poursuivent contre des groupes larvaires des derniers stades sur la côte est.


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  • « Je pense depuis longtemps déjà que si un jour les méthodes de destruction de plus en plus efficaces finissent par rayer notre espèce de la planète, ce ne sera pas la cruauté qui sera la cause de notre extinction, et moins encore, bien entendu, l’indignation qu’éveille la cruauté, ni même les représailles de la vengeance qu’elle s’attire… mais la docilité, l’absence de responsabilité de l’homme moderne, son acceptation vile et servile du moindre décret public. Les horreurs auxquelles nous avons assisté, les horreurs encore plus abominables auxquelles nous allons maintenant assister ne signalent pas que les rebelles, les insubordonnés, les réfractaires sont de plus en plus nombreux dans le monde, mais plutôt qu’il y a de plus en plus d’hommes obéissants et dociles. » 

    Georges Bernanos

    « Journal d’un curé de campagne » (1936)


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  • Nous avons le plaisir de vous informer du dernier billet paru dans le blog de Matthieu Ricard.
    Bonne lecture!   (matthieuricard.org>)

    Une éducation altruiste pour un monde plus altruiste

        En cette semaine de rentrée des classes, je souhaite partager avec vous quelques pensées sur la question de l’éducation altruiste. Celle-ci pourrait s’apparenter à une éducation qui ne se limite pas au développement intellectuel, mais qui englobe également l'éducation des qualités humaines fondamentales. De nombreuses écoles ont d’ailleurs exploré les différentes façons de l’exploiter.

    En 2012, le Dalaï-lama a identifié "l’éducation du cœur" comme l’une des priorités de ce siècle. Le Mind and Life Institute en présente aujourd’hui les bienfaits : proposer aux élèves et étudiants cette "éducation du cœur", qui serait complémentaire aux enseignements traditionnels des programmes scolaires. Ils théorisent cette éducation contemplative comme une "approche holistique qui aide les étudiants et les enseignants à développer des compétences pratiques pour comprendre et gérer leur propre esprit, compétences qui sont transformatrices et fondamentales pour un développement sain de chaque personne" (1). Elle combine les connaissances issues de la recherche moderne - par exemple les neurosciences - avec les pratiques des philosophies et pratiques traditionnelles fondées sur la sagesse. Karuna-Shechen, l'association humanitaire que j'ai fondée, s'efforce elle aussi de proposer une telle éducation aux enfants défavorisés qu'elle accompagne en Inde et au Népal (pour en savoir plus: https://karuna-shechen.org/fr/actualite/decouvrir-partager-et-cooperer-pour-changer-la-societe/).

    Cette approche plus intégrée des pratiques contemplatives au sein des cursus scolaires n’est pas nouvelle. En Inde, en janvier 2013 et à l’initiative du Dalaï-lama, l’Université de Delhi décide d’inclure des cours de "valeurs humaines séculières" dans toutes ses formations. Aux États-Unis, sous l’impulsion du pédagogue et psychologue Mark Greenberg, plusieurs centaines d’écoles enseignent aux enfants à mieux reconnaître et gérer leurs émotions et celles des autres, ce qui contribue à diminuer le nombre des conflits (2). En France, des éducateurs comme Daniel Favre, neuroscientifique et professeur en sciences de l’éducation à l’IUFM de Montpellier, ont montré par leurs travaux et leur expérience de terrain que l’on pouvait remotiver les élèves et réduire la violence en milieu scolaire (3).

    Il y aurait donc des bienfaits certains à la mise en place de programmes qui incluent une forme d’entrainement de l’esprit : cela permet non seulement de cultiver des qualités d’analyse, d’autocritique, et aussi d’encourager à la coopération et au partage, et donc à un vivre-ensemble plus paisible et altruiste.

    On peut également imaginer que des programmes éducatifs qui incluent les pratiques contemplatives, comme la pleine conscience et la méditation, contribuent à un développement plus heureux et plus altruiste des êtres humains. Un programme éducatif lancé en 2018 à Delhi en Inde, surnommé le "Programme du bonheur", centre ses enseignements sur l'amélioration du bien-être mental des élèves, se fondant sur la science des émotions et le concept de la "Triade du bonheur" du philosophe Agrahar Nagraj Sarman – qui différencie le bonheur immédiat, le bonheur profond et le bonheur durable (4). "Le programme enseigne la pleine conscience, l'apprentissage socio-émotionnel, la pensée critique, la résolution de conflits et l'établissement de relations. Il a été introduit pour que les élèves développent leur conscience émotionnelle et l'intègrent dans la prise de décision, avec pour objectif de doter les élèves des compétences et de l'environnement nécessaires pour qu'ils puissent se concentrer sur un objectif et explorer une idée nuancée du bonheur" (5).

    Plusieurs recherches, telles que celles menées par Tania Singer et ses collègues, ont montré que, grâce à des pratiques contemplatives, "la formation à l'attention et à la compassion stimule efficacement les comportements à motivation altruiste" (6). En conséquence, les pratiques contemplatives peuvent avoir un impact réel sur les actions altruistes au sein d'une communauté.

    Comme le suggère le Dalai Lama : "L’éducation ne se résume pas à transmettre le savoir et les compétences permettant d’atteindre des buts limités. Elle consiste aussi à ouvrir les yeux des enfants sur les droits et les besoins des autres. Il nous incombe de les amener à comprendre que leurs actions ont une dimension universelle, et nous devons trouver un moyen de développer leur empathie innée de manière qu’ils acquièrent un sentiment de responsabilité envers leur prochain. Car c’est cela qui nous pousse à agir." (7)

    Ce serait donc en proposant des outils et des enseignements différents qui permettent de cultiver des qualités comme la compassion, l’altruisme, la bienveillance ainsi que des savoir-faire comme la coopération, le partage, l’écoute active, que l’on progressera, pas à pas, vers un monde plus juste, plus paisible, plus altruiste.

    Pour découvrir les projets et actions mises en place par Karuna-Shechen pour proposer une éducation altruistes tout au long du cycle scolaire des enfants en Inde et au Népal, rendez-vous sur ce lien:
    https://karuna-shechen.org/fr/actualite/une-education-altruiste-pour-un-monde-altruiste/

    Notes

    1. Harry R. Lewis (2006). Excellence Without A Soul: How a Great University Forgot Education
    2. Greenberg, M. T. (2010). School-based prevention: current status and future challenges. Effective Education, 2(1), 27–52.
    3. Favre, D. (2006). Transformer la violence des élèves : Cerveau, motivations et apprentissage. Dunod ; Favre, D. (2010). Cessons de démotiver les élèves : 18 clés pour favoriser l’apprentissage. Dunod.
    4. Nagraj, A. (2015). Philosophy of Human Behaviour, Jeevan Vidya Prakashan, Amarkantak.
    5. These Indian schools are giving lessons in happiness. World Economic Forum. Retrieved 2020-05-08.
    6. Böckler, A., Tusche, A., Schmidt, P., & Singer, T. (2018). Des entraînements mentaux distincts affectent différemment les comportements prosociaux altruistes, normatifs et autodéclarés. Scientificreports, 8(1), 13560. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6131389/
    7. Dalaï-lama, G. T. (1999). Sagesse ancienne, monde moderne. Fayar


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  • Y a-t-il une erreur qu'ils n'ont pas commise ?: Covid-19 : l'union sacrée de l'incompétence et l'arrogance

    2020, 216 pages, 16,90 euros

     

    Vous croyez savoir ce qui s'est passé ?
    Un médecin réputé raconte à quel point la crise du Covid-19 a été un désastre sanitaire.
    Le président ? Le premier ministre ? Les ministres de la santé ? Les experts ? Ils n'ont rien vu venir.
    Plus grave : certains savaient.
    Un témoignage féroce, incontestable, inquiétant.
    Un livre nécessaire sur tout ce qui n'a pas été dit.

    Le Professeur Christian Perronne est aujourd'hui chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital de Garches. Pendant quinze ans, il a été l'un des principaux conseillers en matière de santé publique de plusieurs gouvernements. Il est l'auteur de La vérité sur la maladie de Lyme.


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  • Vous alimentez les CELLULES CANCÉREUSES en mangeant ceci.

    Sante Nature Innovation <santenutrition@sante-nature-innovation.fr>

     

       Chère lectrice, cher lecteur, 

       C’est l’ingrédient qui vous mènera le plus sûrement au cancer, d’après une très sérieuse étude menée pendant plus de 5 ans sur 105 000 personnes [1]. 

    Vous en mangez tous les jours, probablement à tous les repas. 
    Les cellules cancéreuses en raffolent ! Il agit comme un carburant qui les nourrit et les aide à se multiplier. 
    Les chercheurs sont en mesure de dire aujourd’hui qu’il est aussi dangereux que la cigarette, et qu’il augmente le risque de cancer du poumon de presque 50 % [2]. 
    Une précédente étude lui attribuait déjà 45 % des décès provoqués par le diabète et les maladies cardiovasculaires
    Cette bombe à retardement est partout dans notre cuisine et nos denrées alimentaires. Le terrain est miné ! 

    Vous avancez en terrain miné

    Cet ingrédient caché partout dans notre alimentation, c’est le sucre. 
    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà alerté sur les dangers du sucre : elle recommande de ne pas en consommer plus de 25 g par jour environ, soit 5 morceaux de sucre [3]. 
    Mais comment s’en débarrasser quand on voit les rayons des supermarchés ? 
    50 % des aliments vendus en grande surface sont des produits ultra-transformés [4]. Ils contiennent tous des sucres cachés. Même les aliments apparemment les plus innocents [5]. 
    Voyez le travail remarquable diffusé sur le compte instagram Dealerdesucre [6] : 

    Un smoothie fraise et banane d'Innocent (250ml) contient 26g de sucre.
    Une bouteille de Vache à Boire à la vanille (250 ml) par Michel et Augustin contient 25 g de sucre.
    Une tablette de chocolat noir Nestlé Dessert (205g) contient 95g de sucre. 

    100g de céréales Fitness (!!!) au chocolat au lait contient 19,2g de sucre.
    Un pot de hachis parmentier Bolino par Maggi contient 20,3g de sucre. 

      

    Mais aussi : une baguette contient l’équivalent de 25 morceaux de sucre, un apéritif genre martini (5 morceaux de sucre), un verre de bière d’abbaye (5,5 morceaux de sucre), le vinaigre balsamique, la confiture allégée en sucre (43,6 % de sucre), l’eau aromatisée, le cordon bleu de dinde (12 % de sucre), et même certains compléments alimentaires et médicaments ! 
    À ce rythme-là, vous avez vite fait d’exploser les recommandations officielles de l’OMS. 
    Conclusion : il faut limiter les sucres dans son alimentation. On le sait, c’est chose entendue. (....)

    Sources: 
    [1] http://www.bmj.com/content/360/bmj.k322 

    [2] http://cebp.aacrjournals.org/content/25/3/532?sid=68cd8cb7-3e4f-4a51-9828-b289ea34ea1f 

    [3] http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2015/sugar-guideline/fr/ 

    [4] https://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20171227.OBS9840/les-faux-aliments-ont-colonise-jusqu-a-50-de-nos-supermarches.html 
    [5] Dr Jacques Médart et Angélique Houlbert, Le nouveau régime IG diabète, éditions Thierry Souccar, 2012. 

    [6] https://www.instagram.com/dealerdesucre/ 


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  • Chroniques du procès France Télécom : un livre pour « ne plus perdre sa vie à la gagner »

    Eric Beynel, La raison des plus forts, Chroniques du procès France Télécom. En une : Dessin de Claire Robert.

      Editions de l’Atelier   juin 2020    21,90 euros.

      Les droits d’auteurs de ce livre seront reversés aux associations d’aide aux victimes du travail.

     

      Durant deux mois en 2019 s’est tenu à Paris le procès d’anciens hauts dirigeants de la multinationale France Télécom, devenue Orange, accusés de harcèlement moral par une centaine de parties civiles, dont des familles de salariés s’étant donnés la mort. Le livre La raison des plus forts, publié le 4 juin, rassemble les chroniques de ce procès sous la plume de romanciers, chercheurs, artistes... Une mise en lumière de ces héros invisibles qui ont re

    mporté la partie.

      Du 6 mai au 11 juill et 2019 s’est tenu le procès France Télécom. Didier Lombard, ex-président du groupe, comparaissait aux côtés de son ancien bras droit, Louis-Pierre Wenès, de l’ex-directeur des ressources humaines, Olivier Barberot, et de quatre autres cadres pour des faits de harcèlement moral ayant conduit à de multiples suicides entre 2007 et 2010. Au premier rang des parties civiles, le syndicat Sud PTT et l’Union syndicale Solidaires, à l’origine de la plainte contre la direction de l’entreprise.

        Porte-parole de Solidaires, Éric Beynel a lancé une démarche éditoriale inédite de suivi du procès, conviant chaque jour une personnalité (romancier.ère, chercheur.se., artiste) à rédiger ou dessiner un récit d’audience. Chaque texte constitue un épisode haletant, une plongée dans l’espace ritualisé, tragique, du tribunal. L’ensemble de ces chroniques est réuni dans un livre, La raison des plus forts, aux éditions de l’Atelier, sorti en librairie le 4 juin.

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  • Liste 2020 de 105 médicaments plus dangereux qu'utiles selon Prescrire

    Psychomédia
    Publié le 29 novembre 2019
      Pour des compléments d'information allez sur le site de la revue Prescrire.

    Pour la 8e année consécutive, la revue Prescrire a actualisé, dans son numéro de décembre 2019, sa liste des « médicaments plus dangereux qu'utiles » qui sont « à écarter des soins ».

    Cette liste 2020 recense « 105 médicaments (dont 92 commercialisés en France) dont la balance bénéfices-risques est défavorable dans toutes les situations cliniques pour lesquelles ils sont autorisés en France ou dans l'Union européenne ».

     

    « L'évaluation par Prescrire de la balance bénéfices-risques d'un médicament dans une situation donnée repose sur une procédure rigoureuse : recherche documentaire méthodique et vérifiable, détermination de critères d'efficacité qui comptent pour les patients, hiérarchisation des données scientifiques selon la solidité des preuves, comparaison versus traitement de référence (s'il existe), prise en compte des effets indésirables et de leur part d'inconnues. »

    Ce bilan 2020 porte sur les médicaments analysés dans Prescrire de 2010 à 2019.

    Par rapport au bilan de 2019, 12 médicaments ont été ajoutés :

    • Alpha-amylase (Maxilase ou autre), dans les maux de gorge
    • Ginkgo biloba (Tanakan ou autre) dans les troubles cognitifs chez les patients âgés
    • Naftidrofuryl (Praxilène ou autre) dans la claudication intermittente ischémique liée à une artériopathie des membres inférieurs
    • Pentosane polysulfate oral (Elmiron) dans le syndrome de la vessie douloureuse
    • Pentoxyvérine (Vicks sirop pectoral 0,15 % ; Clarix toux sèche pentoxyvérine 0,15 %) dans la toux
    • Ténoxicam (Tilcotil), un anti-inflammatoire non stéroïdien
    • Xylométazoline, un décongestionnant rhinopharyngé disponible en Belgique, Suisse et ailleurs

    La contamination par du plomb des argiles médicamenteuses utilisées dans divers troubles intestinaux, dont les diarrhées, justifie de les écarter des soins :

    • Attapulgite (Actapulgite, ou en association dans Gastropulgite)
    • Diosmectite (Smecta ou autre)
    • Hydrotalcite (Rennieliquo)
    • Montmorillonite beidellitique alias monmectite (Bedelix, ou en association dans Gelox)
    • Kaolin (en association dans Gastropax et Neutroses)

    « Le plus souvent, quand un traitement médicamenteux apparaît souhaitable, d'autres options ont une meilleure balance bénéfices-risques que ces médicaments à écarter. »

    Dans un document PDF, Prescrire précise, pour chacun des médicaments de la liste, les raisons de l'évaluation négative et les alternatives préférables.

    Même « en situation d’impasse thérapeutique dans une maladie grave, il n’est pas justifié d’exposer les patients à des risques graves, quand l’efficacité clinique n’est pas démontrée », souligne Prescrire. « L’utilisation de ces médicaments dans le cadre d’une recherche clinique est parfois acceptable, à condition d’informer les patients des inconnues sur la balance bénéfices-risques et des objectifs de l’évaluation.  »

    Voici la liste de ces 105 « médicaments plus dangereux qu'utiles » :

    (Pour vérifier si un médicament spécifique se trouve dans cette « liste noire », vous pouvez utiliser les touches CTRL F [simultanément] pour faire apparaître un champ de recherche. Utilisez le nom de la molécule active plutôt que le nom commercial.)

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  • Le Chemin du pardon (Jean Graciet - Valérie Motté)

                                                            2020     168 p.  17,90 €

      Quand quelqu'un vous blesse et que la blessure reste vive, il est difficile de pardonner. Le réflexe premier serait même de se venger. Pardonner, croit-on, reviendrait à minimiser la faute commise.

     Pardonner serait se rabaisser. Les sentiments négatifs qui nous gagnent en pareille circonstance sont nombreux. Pourquoi pardonnerait-on ?

      Comment apprendre à pardonner ? Surtout : qu'attendre du pardon ? Cet ouvrage permet d'appréhender et de « vivre véritablement » le pardon.

      Pratiquer le pardon peut changer radicalement votre environnement : c'est un moyen efficace pour se libérer des fardeaux du passé, des croyances qui polluent notre esprit et des peurs qui nous paralysent. Acquérir la capacité de pardonner avec bienveillance est un défi, c'est une démarche philosophique intime qui ouvre de grands espaces de liberté et de paix. Après avoir exploré la notion du pardon et son histoire (notamment dans les religions), les auteurs en livrent une analyse empreinte d'humanité et de poésie, puis proposent exercices, prières et méditation.

    Interview

    1. Ne pas juger et apprendre à pardonner est un des propos de votre livre. Mais est-il vraiment possible de vivre sans jamais juger autrui ?
    Valérie : Il y a toujours deux lectures, celle de l'ego qui a beaucoup de difficultés à ne pas juger, à pardonner, et il y a celle de l'âme, où tout est plus fluide, tout est amour. J'essaie toujours de me mettre à la place d'autrui. Par exemple, je considère une situation dans son ensemble et je me détache de mon mental pour basculer sur la fréquence de mon âme. C'est une gymnastique de l'esprit. La méditation m'a beaucoup aidée.

    Jean : Je ne crois pas que le fait de juger autrui nous apporte plus de bonheur, de joie ou d'apaisement sinon la satisfaction de notre ego. Quel bienfait nous est donné en jugeant autrui ? Est-ce qu'on se sent apaisé, plus heureux grâce au fait de juger ? Assurément non.

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  • Stratégie "De la ferme à la fourchette"Un plan européen de la ferme à la fourchette

     25/05/2020 par https://www.ladepeche.fr/2020/05/25/un-plan-europeen-de-la-ferme-a-la-fourchette,8901564.php

    Philippe Rioux

       La Commission européenne a adopté la semaine dernière une nouvelle stratégie globale en faveur de la biodiversité "afin de ramener la nature dans nos vies", ainsi qu’une stratégie "De la ferme à la fourchette" visant à mettre en place "un système alimentaire juste, sain et respectueux de l’environnement." "Les deux stratégies se renforcent mutuellement et tissent les liens entre nature, agriculteurs, entreprises et consommateurs pour construire conjointement un avenir compétitivement durable", a expliqué la Commission, soulignant que "les deux stratégies, qui sont au cœur du pacte vert pour l’Europe, soutiendront également la relance économique."

    Moins de pesticides

       La stratégie "De la ferme à la fourchette" veut assurer la transition vers un système alimentaire durable de l’UE garantissant la sécurité alimentaire et l’accès à des régimes alimentaires sains issus d’une planète en bonne santé. La stratégie fixe des objectifs concrets pour transformer le système alimentaire de l’UE, incluant une réduction de 50 % de l’utilisation des pesticides et des risques qui leur sont associés, une réduction d’au moins 20 % de l’utilisation de fertilisants, une réduction de 50 % des ventes d’antimicrobiens utilisés pour les élevages et l’aquaculture, et l’exploitation de 25 % des terres agricoles en agriculture biologique. "Ces stratégies constituent un volet essentiel de la grande transition que nous entreprenons", a assuré le vice-président exécutif chargé du pacte vert pour l’Europe, Frans Timmermans.

    "On peut se féliciter que la Commission européenne n’ait pas cédé aux sirènes des lobbies de multinationales ni à celles des partis conservateurs, tous ces acteurs qui auraient voulu qu’on arrête tous les projets environnementaux menés au niveau européen" a réagi l’eurodéputé PS Eric Andrieu, qui juge qu’"le projet "De la ferme à la fourchette" et le Pacte vert européen dans lequel il s’inscrit, doivent être une opportunité de mettre fin au système tel que nous le connaissons." L’élu audois souhaite par ailleurs que "les agriculteurs soient soutenus et accompagnés dans ce qui sera un changement important de leur travail et leur quotidien.


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  • Ce qui dépend de nous - manifeste pour une relocalisation écologique et solidaire

     Ce qui dépend de nous - (ATTAC)

    2020  10 €

    Ce livre est en vente sur notre boutique (Expédition à partir de la date de sortie le 24 juin.)

    https://france.attac.org/nos-publications/livres/article/ce-qui-depend-de-nous-manifeste-pour-une-relocalisation-ecologique-et-solidaire 

        Avec la pandémie, le mot « relocalisation » est désormais dans toutes les bouches. Minimaliste et cosmétique dans sa version néolibérale, haineuse dans sa version nationaliste, la relocalisation peut aussi être écologique et solidaire. C’est cette voie, apte à fédérer largement, que détaille ce manifeste, auquel ont contribué, à l’initiative d’Attac, des militant·e·s et chercheurs·euses d’horizons variés.  

       Si le capitalisme productiviste appauvrit les pauvres et dévaste la biosphère, ce manifeste propose, à partir de l’action des mouvements sociaux, comment redéfinir et redistribuer les richesses, démocratiser la société et de l’économie, affirmer la solidarité inclusive et l’importance de notre interdépendance avec la Terre et le vivant.
       Les mouvements sociaux et altermondialistes travaillent depuis plus de vingt ans, en alliance avec des scientifiques, à concevoir et expérimenter des alternatives : elles sont aujourd’hui mûres, crédibles et radicales. Pour les imposer aux dominants, il va falloir les partager et les bonifier avec le plus grand nombre, et nourrir nos luttes par des complicités et des alliances inédites. Voilà « ce qui dépend de nous ».

    Construire un « monde d’après » solidaire et désirable.

    • Ce qui dépend de nous, c’est d’agir aux côtés des personnels hospitaliers, pour augmenter les salaires et les effectifs, pour préserver et étendre les organisations coopératives et horizontales du travail de soin qui ont sauvé tant de vies pendant l’épidémie.
    • Ce qui dépend de nous, c’est de désobéir à la gouvernance par les chiffres pour initier une refondation des services publics centrée sur le care, le soin des autres et de la nature, l’attention aux usager·es et aux élèves, à commencer par les plus fragiles.
    • Ce qui dépend de nous, c’est d’imposer par nos luttes un partage des richesses, un revenu garanti, un droit au logement et aux papiers pour les précaires et chômeurs victimes d’une crise sociale qui ne fait que commencer.
    • Ce qui dépend de nous, c’est de poursuivre et d’amplifier les multiples réseaux de solidarité concrète que nous avons tissés pendant l’épidémie.
    • Ce qui dépend de nous, c’est d’empêcher que repartent comme avant, soutenues par l’agent public, les activités insoutenables pour la vie.
    • Ce qui dépend de nous, c’est de décider, en nous réunissant sur nos lieux de travail et de vie, ce à quoi nous devons renoncer, ce que nous voulons transformer, ce que nous voulons inventer pour mieux vivre et respecter les limites de la planète.
    • Ce qui dépend de nous, c’est de défendre bec et ongles nos libertés et nos droits contre d’illusoires promesses de sécurité et une surveillance électronique généralisée.
    • Ce qui dépend de nous, c’est de sauvegarder les terres en installant des paysan·ne·s, de défendre la biodiversité en bloquant les projets de béton et d’extraction, de protéger l’eau contre les pollueurs et les traders.
    • Ce qui dépend de nous, c’est de délégitimer et rejeter le pouvoir exorbitant des multinationales sur nos vies, pour que Big Oil&Gaz, Big Pharma, Big Data... laissent la place à l’économie solidaire et aux communs.
    • Ce qui dépend de nous, c’est de déployer à grande échelle les expériences alternatives, inclusives et féministes, comme autant d’utopies réelles qui érodent le capitalisme.
    • Ce qui dépend de nous, c’est de soumettre au principe démocratique nos mouvements et nos luttes, afin de n’y pas reproduire les dominations sociales, sexuées, racistes qui empoisonnent nos sociétés.
    • Ce qui dépend de nous, c’est de construire un projet enthousiasmant de relocalisation écologique et solidaire, pour discréditer les simulacres néolibéraux, la régression nationaliste, et proclamer notre interdépendance avec les autres peuples et le vivant.

    De nombreux contributeurs et contributrices ont souhaité apporter leur expertise et leur soutien à cet ouvrage collectif, et notamment : Dominique Méda, Claire Hédon, Mathilde Larrère, Nicolas Girod, Jean-Baptiste Fressoz, Marie-Hélène Bacqué, Pablo Servigne, Guillaume Faburel, Geneviève Azam, François Gemenne, Laurence de Cock, Txetx Etcheverry, Amélie Canonne, etc.


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  • 2020    368 p.    38 €

        Après avoir publié Des légumes en hiver, les éditions Actes Sud sont heureuses de proposer enfin à tous les jardiniers-maraichers le fameux manuel d'Eliot Coleman, le pionnier américain de l'agriculture biologique sur petites surfaces, dont la première version est parue en 1989 aux Etats-Unis. Cette 3e réédition américaine, largement augmentée, regorge d'informations précieuses et originales, qui accompagneront les jardiniers tout au long de leur parcours.

         Né en 1938, Eliot Coleman est reconnu comme l'une des personnalités les plus influentes dans le monde de l'agriculture biologique et de la permaculture. Il est aussi l'auteur de plusieurs livres devenus des classiques incontournables, dont Des légumes en hiver (chroniqué dans ce blog).


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  •  Reinventing ( )

                                                              2019  168 p.  28

    https://librairie-permaculturelle.fr/permaculture-humaine/154-livre-reinventing-organizations-illustree-laloux-appert.html

      La version résumée et illustrée du livre phénomène qui invite à repenser le management Paru le 28 octobre 2019

       Reinventing Organizations raconte l'émergence d'une manière radicalement nouvelle de concevoir les entreprises. Il ne s'agit pas d'un modèle théorique ou d'une utopie : le livre décrit une réalité qui prend forme sous nos yeux, pratiquée par un nombre croissant d'entreprises et d'associations, d'écoles et d'hôpitaux. Il s'attache à expliquer, de manière concrète et détaillée, comment sont structurées et gérées ces organisations qui démontrent qu'un autre management est possible, bien plus efficace, humain et porteur de sens.

       Cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui n'ont pas le temps de parcourir les 500 pages de la première version de Reinventing Organizations. Entièrement réécrit et illustré par les remarquables dessins d'Étienne Appert, il résume les idées principales du premier livre de manière percutante, sans trahir la profondeur du propos. C'est une invitation à vous joindre à tous ceux qui envisagent toujours plus de solutions pour réinventer le management. Mais vous serez prévenu : une fois pris dans la lecture de ce livre, il peut être difficile de s'arrêter !

      "Ce livre va changer le monde !" Jenny Wade, auteur de Changes of Mind

      "Un livre véritablement novateur !" Ken Wilber, auteur d'Une brève histoire de tout

    Plus de 100 000 personnes se sont arraché Reinventing Organizations à travers le monde. L'auteur en propose désormais une version illustrée, mise à jour, résumée, et pensée pour rester fidèle aux idées phares du premier livre. Ce nouveau volume s'adresse à ceux que les 500 pages de l'ouvrage original ont pu effrayer ou à ceux qui souhaitent avoir un aperçu global et plaisant de la pensée de Frédéric Laloux.

    Les dessins d'Étienne Appert, efficaces et d'une grande poésie, illustrent parfaitement le propos de l'auteur et permettent d'expliquer en un coup d'œil des idées pourtant complexes.

    Un nouveau paradigme de management émerge : les organisations (hôpitaux, écoles, entreprises) parviennent à mettre en place des modèles de gestion plus authentiques, plus profonds et plus respectueux de l'homme et de son environnement. L'humanité a passé plusieurs caps majeurs dans son évolution, en voilà un nouveau qui se manifeste avec force. L'auteur ne nous livre pas une utopie mais des faits, en nous révélant les résultats d'une étude longue de trois ans. 12 entreprises qui mettent déjà en place des pratiques dites « Opale » sont passées au crible pour dégager les tendances générales de ce modèle d'avenir. Reinventing Organizations livre une vision totale et nouvelle du management : un message décapant et porteur d'espoir, à (re)découvrir absolument !

      Ancien partenaire associé chez McKinsey, Frédéric Laloux se sent aujourd'hui appelé à vivre une vie simple, centrée sur sa famille, et en contact avec la nature. Ses recherches sur les modèles organisationnels émergents ont été décrites comme un "saut dans la pensée du management" par certains des spécialistes les plus respectés. Parmi d'autres projets, il conseille un certain nombre de dirigeants sur le chemin d'une transformation radicale de leur organisation.

      Étienne Appert a travaillé pendant 15 ans comme consultant en management, puis manager, puis manager de managers. Depuis 2010, il se consacre au dessin ! Il publie des bandes dessinées – notamment sur le thème du travail et de l’environnement professionnel. Il développe également des projets purement artistiques, et souvent interdisciplinaires, mêlant récits mythologiques, dessin, théâtre, musique, parfois même cinéma et dessin animé. De plus, il dessine régulièrement en direct dans les entreprises pour accompagner des processus de transformation, selon des modalités qui s’inventent  avec les clients. Étienne Appert aime mettre son trait au service de dynamiques positives et créatives dans lesquelles il se reconnaît.  Plus d’informations sur son travail sur le site http://www.etienneappert.fr/

       Sommaire

    • Ça ne se lit pas comme un livre de management
    • Un nouveau paradigme de management serait-il en train d'émerger sous nos yeux ?
    • Comment fonctionne ce nouveau type d'organisation ?
      • L'autogouvernance
      • La plénitude
      • La raison d'être évolutive
    • Et si on veut se lancer...

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  •  Sociocultures

                                                                  2020   192 p.   18 €  

        Présentation du livre (par l'auteur)

      La socioculture, comme son nom l’indique, c’est la culture du social, c’est-à-dire – pour commencer – la culture du collectif. La facilitation est un métier qui se développe ces derniers temps, et un ensemble de pratiques – parfois anciennes – qui se clarifie actuellement pour permettre des coopérations plus fluides entres les êtres humain-e-s.

      Cette conscience croît et se partage : nos organisations sont de très complexes ensembles relationnels, qui ont leur vie propre. C’est un art subtil d’y contribuer au mieux. La notion de facilitation collective peut être lue de deux façons : soit comme l’ouvrage d’une (ou plusieurs) personne(s) au service d’un collectif, soit comme l’attention d’un collectif à se faciliter à lui-même sa propre vie.

      L’intelligence collective est une immense aventure où l’humanité s’est engagée avec tout le Vivant. L’ouvrage que tu as entre les mains traite l’essentiel des questions liées à nos pratiques collectives, de l’engagement à la bienveillance, de la sociocratie aux cercles restauratifs,de la co-création consciente à l’autopsie institutionnelle. Le propos est émaillé de brèves histoires en exemples, koans ou expériences personnelles, pour ancrer théories et processus dans la pratique. Peu de « fiche-actions » et pas de longs témoignages ici en revanche (sinon le mien).

      C’est écrit entre le « je » et le « nous ». Le style poético-analytique semblera à la fois un peu étrange et familier aussi bien aux universitaires qu’aux alchimistes « chercheur-euse-s en vie meilleure ». J’ai cherché à faciliter des lectures diagonales et intuitives, pour que nous soyons à la fois efficaces, inclusifVEs et radical·e·s. « Idéologiquement », Nama-s peut être proche d’un (p)anarchisme chrétien, avec une spiritualité ouverte à l’« uni-vers-Elle » et une vision politique nourrie surtout d’éducation populaire. Ils ne sont évidemment pas prosélytes, mais cherchent la sagesse et l’humilité avec ardeur parfois.

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  • Quand vient l'heure de déposer
    Le fardeau de la vie au seuil de la mort,
    Nul n'emmène avec lui ses parents, ses amis,
    Ses serviteurs ni ses biens.
    Misérable est alors l'esprit asservi par l'attachement :
    Tranche donc tous tes liens !

    VIIe Dalaï-lama, Kelsang Gyatso (skal bzang rgya mtsho, 1708-1757), adapté d'après la traduction anglaise de Glenn Mullin, Songs of Spiritual Change, Ithaca, Snow Lion Publications, 1982, p. 46.

    SEVENTH DALAI LAMA, KELSANG GYATSO (1708-1757)

      publié dans le blog de Matthieu Ricard


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  • 2019     350 p.    15,90 €

    L'avis du spécialiste  Par Moilamain, designer et formateur en permaculture, gérant de la Librairie

    https://librairie-permaculturelle.fr/potager-expert/190-livre-le-potager-du-paresseux-didier-helmstetter.html

        Les livres sur le jardinage ne manquent pas ! Pas plus que les " méthodes " ... Ce livre est différent le présent ouvrage tente de rendre compte d'une expérience personnelle : celle de produire, de manière très simple quoique peu orthodoxe, des légumes de qualité " plus que bio AB ", sans aucun travail du sol, sans engrais, sans pesticides... En un mot : produire des légumes de qualité, sans impact négatif sur la planète, en quantité, mais avec un minimum d'efforts ! Cela donne une méthode inédite, inventée par l'auteur : la phénoculture !

      L'auteur vous expliquera sa méthode, son intérêt puis vous expliquera comment vous aussi vous pouvez la mettre en place pour avoir un beau potager avec un minimum d'effort. Le rêve, non ?
        Pour en venir à la phénoculture, l'auteur a suivi tout un cheminement d'observations et de découvertes, tantôt en forêt, tantôt en prairie. Il rapporte dans ce bouquin toute sa compréhension de la nature et cela a débouché sur sa méthode de jardinage avec foin.

       300 pages de découverte, mais ce qui différencie ce livre d'un autre, c'est que les infos du "comment ça marche la nature, le sol, les bactéries, la fertilité..." sont transmises de manière utilitaire. Quand l'auteur explique ce qu'est un biofilm de bactérie ou pourquoi la forêt est "propre", il veille toujours à mettre en relation les infos théoriques avec la pratique au potager. Nombre de bouquins commencent par la théorie puis passent à la pratique, mais celui là vous permettra d'absorber tout un savoir sans jamais perdre du vue votre potager.

       La finalité de l'œuvre est simple : simplifier énormément le travail de gestion du potager. C'est chose réussite si l'on considère que la partie pratique de ce livre est assez réduite (5 pages d'images en couleur et quelques dizaines de pages de comment faire concrètement), mais c'est largement suffisant, car en lisant le compte-rendu de ses observations et déductions, et en les comprenant, on en conclut également qu'il n'y a plus grand chose à faire au potager... étonnant non ?

      Pour être plus pragmatique, voilà la technique : épandre du foin en couche, ouvrir une ligne en découpant le foin, semer ou planter à travers cette ligne. C'est tout, ou quasiment !

      Autres sujets intéressants et rassurants traités dans le livre : gestion des adventices vivaces et retour d'expérience (liseron, chiendent...), retour sur les rats taupiers, les limaces, les autres paillages, les quantités de foin nécessaire par surface... 

       Ce livre vous sera plus qu'utile :

    • si vous craignez que jardiner ne devienne une corvée...
    • si vos activités ne vous laissent guère de temps libre pour un tel " loisir " ...
    • si vous n'avez plus la force physique pour effectuer certains travaux lourds...
    • si vous pensez que, pour loisir, il y a plus épanouissant, plus rigolo, plus instructif que bêcher, biner, piocher, désherber
    • si vous exigez des légumes sains, produits sans engrais et sans pesticides et que vous voulez les produire vous-mêmes pour être sûrs de leur qualité...
    • si vous ne voulez pas investir dans de l'outillage et des motoculteurs coûteux, sans être sûr de les utiliser longtemps...
    • si vous avez déjà tenté une expérience de jardinage mais qu'elle a vite tourné court...
    • si vous souhaitez vraiment " faire quelque chose ", concrètement, à votre niveau, pour la planète, contre le réchauffement climatique...
    • s'il vous arrive d'imaginer que votre jardin puisse être une terre d'aventure, de découverte, de réflexion, de questionnement, de contemplation, voire de méditation... bref de plaisir !

    Ingénieur agronome, Didier Helmstetter est l'auteur de la chaîne Youtube "Le Potager du paresseux" et surtout de cette nouvelle méthode de jardinage : la phénoculture.

      Pour ceux qui resteraient sur leur faim et qui souhaiteraient plus de pratico-pratique, je vous invite à consulter la chaîne Youtube de l'auteur (https://www.youtube.com/channel/UCm-SeCr6-0dPzfUT8gZvYLg).


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  • https://www.colibris-lemouvement.org/magazine/cnv-en-pratique-temoignage-dune-famille-confinee

      "La Communication Non Violente s'adresse à toute personne qui souhaite améliorer la qualité de ses relations à soi-même et aux autres afin qu'elles soient plus harmonieuses, plus authentiques, plus vivantes », Claudine Patin, formatrice Communication NonViolente

      Hélène Artaud est enseignante de yoga et bientôt formatrice en Communication NonViolente, qu’elle pratique dans son quotidien depuis une dizaine d’années, notamment en famille. Mariée à Dominique et maman de deux jeunes adultes, Adrien 20 ans et Alexis 19 ans, tous deux ayant quitté le domicile familial pour leurs études, le Covid les a à nouveau réunis pour vivre ce confinement.
        Au départ, un échange a permis à chacun d’exprimer ses besoins et ses priorités durant cette période. Pour les deux garçons ce fut clairement la réussite de leur année d’études, alors les quatre membres de la famille ont décidé d’en faire la priorité du moment pour tous et de tout mettre en œuvre dans ce sens. Pour autant, personne n’en a été frustré car Hélène et son mari respectent aussi leurs propres besoins, dès lors qu’ils restent compatibles avec cette priorité collective. Par exemple, le besoin de lien pour l’un comme pour l’autre, qu’ils vont nourrir chacun à sa façon : Hélène en discutant avec sa famille et ses amis sur Skype, Dominique en triant les photos accumulées sur son smartphone depuis des années, qu’il envoie aux amis concernés pour leur faire de belles surprises.

    Qu’en est-il plus d’un mois après ?

      Les sourires radieux et complices annoncent une expérience très positive pour toute la famille qui, il est vrai, s’est peu à peu mise en mode CNV ces dernières années, sous l’impulsion d’Hélène. Avec une belle dose d’humour et de recul, notamment de la part des garçons, qui n’hésitent pas à confronter parfois  leur mère sur les limites éventuelles de cette pratique. Dans la bienveillance, çà va de soi !

        Chaque jour, chacun est bien occupé sur son PC, en télétravail à temps partiel pour les parents, en cours et révisions pour les deux frères.  Ces modes de travail leur laissent malgré tout plus de temps libre que d’habitude, ce qui occasionne des moments de partage en famille autour d’occupations inédites.
        Ainsi l’idée de ressortir les jouets d’enfance des garçons, plus ou moins entassés à la cave, et de réfléchir ensemble à ce qu’on pourrait en faire pour leur redonner vie.
       L’idée première d’Hélène, (comme tout parent qui se respecte !), répond à un besoin d’ordre ; elle propose donc de ranger Playmobil et autres Legos en les triant dans différentes boites. Mais le mot “ranger” n’étant pas vraiment une motivation pour les garçons, Alexis préfère les rassembler en recréant des univers de jeux.    Après discussion autour des idées de chacun, c’est la solution d’Alexis qui est retenue car elle permet aux besoins respectifs de s’ajuster autour d’un projet ludique commun.

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  •                                                                  (éditions Dilisco, 2020)  224 p.   25 €

       Ce livre engagé embarque le lecteur pour un voyage vers l’autonomie alimentaire, à partir d’une feuille de route comportant 21 actions réparties en 4 volets – participatif, éducatif, coopératif, régénératif. Ce sont des actions faciles à mettre en œuvre, moyennant de la bonne volonté, de l’enthousiasme et de la motivation. Végétaliser la ville, animer un jardin partagé, créer une marelle nourricière, produire ses propres plants et graines, cogérer un poulailler, mieux utiliser l’eau, travailler à reconstituer un sol vivant, participer à des ateliers de cuisine ou de conservation des aliments, réduire ses déchets… Cette approche, très concrète et étayée par de nombreux témoignages d’expériences réussies, donnera l’envie à chacun de se réapproprier son alimentation et de devenir acteur de son territoire.

      Comme l’écrit dans sa préface Fabien Tournan, spécialiste de la régénération des sols et entrepreneur en permaculture : « Le fil conducteur de ce guide porte sur l’émersion de ce qui existe déjà, qui est là, partout dans le monde […].

      Il nous conduit à nous informer, à communiquer, à nous reconnecter à la terre. Pas à celle, objet de spéculations, que nous triturons et exploitons, ni à celle des loisirs, qui fait de la nature un terrain de jeux et de divertissements ; mais à celle qui nous nourrit, que nous devons préserver, respecter et entretenir, celle dont nous devons prendre soin. »

      François Rouillay est chercheur et conférencier en agriculture urbaine. Initiateur du mouvement des Incroyables Comestibles France en 2012, il a accompagné le développement de collectifs citoyens d’agriculture urbaine dans plus de 1 200 villes au sein d’une quarantaine de pays.

      Ingénieure-urbaniste, auteure et conférencière dans le développement personnel, Sabine Becker a créé le concept de permathérapie, thérapie permanente qui consiste à prendre soin de Soi, de l’Autre et de la Terre.

      Pour rédiger ce livre, il leur aura fallu quatre années d’un travail acharné, nourri de toutes leurs rencontres sur le terrain et de leurs expériences combinées.


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  • La viande d’origine végétale : une alternative souhaitable pour tous ? 

    Par Matthieu Ricard le 5 juin 2020

    Le billet de blog s'appuie en grande partie sur l’article du journaliste rédacteur en chef de la rubrique "Environment" du journal The Guardian, Damian Carrington, publié le 12 juin 2019. (1)

    La viande d’origine animale : un produit contraire au respect des animaux et catastrophique pour l’environnement

    Le cabinet de prospective stratégique A.T. Kearney, localisé à Chicago, a récemment conclu dans une étude que 60% de la viande produite en 2040 sera issue de culture in vitro à partir de cellules souches, ou de substituts végétaux au goût et à la texture similaires à ceux de la viande traditionnelle. Dès lors, plus de la moitié de la viande ne sera plus issue d’animaux élevés pour être tués. Cette étude revient sur deux problématiques majeures qu’engendrent la production conventionnelle et la consommation de viande : elles sont contraires au respect des animaux et elles ont des impacts très lourds sur l’environnement. (2)

    On estime à un peu plus de cent dix milliards le nombre d’homo sapiens qui ont existé sur Terre depuis l’apparition de notre espèce (3) (n’oublions pas qu’il y encore 10.000 ans nous n’étions qu’environ 5 millions d’humains sur la planète). Or c’est le nombre d’animaux terrestres et marins que nous tuons tous les deux mois, comme si de rien n’était. Alors que la science et le bon sens reconnaissent à la plupart des animaux une conscience, des émotions et le désir d’échapper à la souffrance et de rester en vie, la cohérence de notre éthique est sérieusement mise en question. Pouvons-nous continuer longtemps à nous arroger le droit du plus fort ou du plus "intelligent", pour instrumentaliser, faire souffrir et tuer sans merci autant d’êtres sensibles ?

    Par ailleurs, il a été démontré à de nombreuses reprises que l’élevage constitue la deuxième plus importante cause d’émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique (15% du total). Selon Joseph Poore et Thomas Nemecek de l’université d’Oxford, l’empreinte carbone du bétail est très élevée puisque ce secteur génère 60% des émissions de gaz à effet de serre provenant de l’agriculture. Il présente de nombreux autres inconvénients que les scientifiques détaillent dans une étude publiée en 2018. (4) Ils montrent entre autres que le secteur de la viande traditionnelle engendre également une surconsommation d’eau douce, une pollution des rivières et des océans par accumulation excessive de nutriments (eutrophisation), et la destruction d’habitats d’espèces naturelles néfaste pour la biodiversité. Il explique qu’un "régime végétalien est probablement le moyen le plus efficace de réduire [notre] impact sur la Terre." Le rapport du GIEC des Nations Unies statue par ailleurs que si nous voulons limiter le réchauffement global à 2 degrés d’ici la fin du siècle (un objectif qui semble avoir malheureusement fort peu de chance d’être atteint), il faudrait, entre autres changements, que l’humanité réduise sa consommation de viande de 80%.

    La culture de viande in vitro : une alternative prometteuse qui suscite un fort engouement

    La culture de la viande non conventionnelle et l’utilisation de végétaux pour la production d’alternatives à la viande issue d’animaux présentent une meilleure efficience énergétique. En effet, les rendements énergétiques de la viande issue d’animaux sont très faibles: 83% des cultures sur la planète sont destinées à la production de viande bien que cette dernière ne génère que 18% des calories et 37% des protéines consommées par l’humanité (5). Aussi, seulement 15 % des calories initialement présentes dans les plantes sont réellement absorbées par les humains lorsqu’ils mangent de la viande traditionnelle. Alors que dans le cas de la viande de culture et des substituts végétaliens, environ les trois-quarts des calories générées initialement par les plantes arrivent jusqu’au consommateur final.

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  • Auroville, la ville dont la terre a besoin (57 mn)

    Auroville, la ville dont la terre a besoin

        Depuis toujours, l’homme rêve de construire un monde meilleur, d’inventer une autre manière de vivre grâce à laquelle il pourrait s’affranchir du racisme, de la religion, de la politique, de la pollution, et surtout de l’argent. Mais existe-t-il encore des hommes qui croient en ce rêve impossible ?
        La réponse se trouve à Auroville, au Sud-est de l’Inde. C’est ici, que des hommes et des femmes venus du monde entier se sont rassemblés dès la fin des années 60, pour tenter cette expérience. Ils sont aujourd’hui 1800 auroviliens, de 40 nationalités différentes, à espérer l’impensable. Pour eux, l’utopie d’aujourd’hui est la réalité de demain...

       Le Matrimandir, centre et lieu de méditation d'Auroville

     

    Ce film est en Français, il est également disponible en Anglais.
       This film is in French, but it is also available in English.

    Un documentaire de Guillaume Estivie
     
      Louer le film: https://www.filmsdocumentaires.com/shopping_cart   2,90 €
      DVD :14 € (provisoirement indisponible)  

    Auroville (« la ville de Sri Aurobindo » mais aussi « la ville de l'Aurore »1) est une ville expérimentale située à une dizaine de kilomètres au nord de Pondichéry dans l'État du Tamil Nadu en Inde.

    Elle fut créée en 1968 par Mirra Alfassa (Mirra Richard), plus connue sous le nom de la Mère et compagne spirituelle du philosophe indien Sri Aurobindo. Auroville a pour vocation d'être, selon les termes de sa conceptrice, le lieu d'une vie communautaire universelle, où hommes et femmes apprendraient à vivre en paix, dans une parfaite harmonie, au-delà de toutes croyances, opinions politiques et nationalités2,3.

    Aujourd'hui, les Aurovilliens, issus de cinquante pays, sont organisés en 35 unités de travail : agriculture, informatique, éducation, santé, artisanat, etc. Désert à l'origine4, le lieu est maintenant parfaitement viable. 

    District :Viluppuram  

    Population : 2 814 (2018)
    État ou territoire : Tamil Nadu
    Indicatif de zone : 0413
    Coordonnées : 12° 00′ 25″ nord, 79° 48′ 38″ est
                                                                 Le symbole d'Auroville   

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  • L’altruisme comme fil d’Ariane d’une économie plus humaine

    Nous avons le plaisir de vous informer du dernier billet paru dans le blog de Matthieu Ricard.
    Bonne lecture!

       Notre époque est confrontée à de nombreux défis : concilier les impératifs de l’économie, de la recherche du bonheur et du respect de l’environnement. Ces impératifs correspondent à trois échelles de temps, le court, le moyen et le long terme, auxquelles se superposent trois types d’intérêts – les nôtres, ceux de nos proches et ceux de tous les êtres.

      L’économie et la finance évoluent à un rythme toujours plus rapide. Les marchés boursiers s’envolent et s’écroulent d’un jour à l’autre et la crise du covid-19 que nous vivons en constitue encore une malheureuse illustration. Aucun investisseur n’est prêt à placer son argent dans des bons du Trésor remboursables au bout de cinquante ans ! Ceux qui vivent dans l’aisance rechignent à réduire leur train de vie pour le bien des plus démunis et pour celui des générations à venir, tandis que ceux qui vivent dans le besoin aspirent légitimement à davantage de prospérité, mais aussi à entrer dans une société de consommation qui encourage l’acquisition du superflu.

       L’égoïsme est au cœur de la plupart des problèmes: l’écart croissant entre les riches et les pauvres, l’attitude du “chacun pour soi”, qui ne fait qu’augmenter, et l’indifférence à l’égard des générations à venir. Les changements rapides qui se sont produits depuis 1950 ont défini une nouvelle ère pour notre planète, l’Anthropocène, littéralement l’ère des humains. C’est la première fois dans l’histoire du monde où les activités humaines modifient profondément (et, pour l’instant, dégradent) l’ensemble du système qui maintient la vie sur terre.

        L’altruisme est ce fil (d’Ariane) qui peut nous permettre de relier naturellement les trois échelles de temps – court, moyen et long termes – en harmonisant leurs exigences. Prenons quelques exemples.

      Si chacun d’entre nous cultivait davantage l’altruisme, c’est-à-dire si nous avions plus de considération pour le bien-être d’autrui, les investisseurs, par exemple, ne se livreraient pas à des spéculations sauvages dans le but de récolter de plus gros dividendes en fin d’année. Ils ne spéculeraient pas sur les ressources alimentaires, les semences, l’eau et autres ressources vitales à la survie des populations les plus démunies. S’ils avaient davantage de considération pour la qualité de vie de ceux qui nous entourent, les décideurs et autres acteurs sociaux veilleraient à améliorer les conditions de travail, de vie familiale et sociale, et de bien d’autres aspects de l’existence. Ils seraient amenés à s’interroger sur le fossé qui se creuse toujours plus entre les plus démunis Selon Oxfam, en 2016, le patrimoine cumulé des 1% les plus riches du monde a dépassé celui des 99% restants (1). En 2017, 82% de la richesse mondiale créée s'est retrouvée dans les coffres des 1% des plus riches, alors que la moitié de l’humanité n’a rien reçu (2)!  Enfin, ces mêmes décideurs pourraient ouvrir les yeux sur le sort de la société dont ils profitent et sur laquelle ils ont bâti leur fortune. Si nous témoignions de plus d’égards pour autrui, nous agirions tous en vue de remédier à l’injustice, à la discrimination et au dénuement. Nous serions amenés à reconsidérer la manière dont nous traitons les espèces animales, les réduisant à n’être que des instruments de notre domination aveugle qui les transforme en produits de consommation. Enfin, si nous faisions preuve de plus de considération pour les générations à venir, nous ne sacrifierions pas aveuglément le monde à nos intérêts éphémères, ne laissant à ceux qui viendront après nous qu’une planète polluée et appauvrie. Nous nous efforcerions au contraire de promouvoir une économie solidaire qui donne une place à la confiance réciproque et valorise les intérêts d’autrui.

      Des changements de mentalités importants au sein des sociétés humaines favoriseraient les transformations nécessaires à l’émergence d’une nouvelle économie et de nouveaux modes de vie et de consommation, à la fois plus solidaires et plus responsables vis-à-vis de notre planète et des êtres qui y cohabitent. Nous pourrions envisager la possibilité d’une économie différente, celle que soutiennent maintenant nombre d’économistes modernes (3), une économie qui repose sur les trois piliers de la prospérité véritable : la nature dont nous devons préserver l’intégrité, les activités humaines qui doivent s’épanouir, et les moyens financiers qui permettent d’assurer notre survie et nos besoins matériels raisonnables (4).

    Notes

    (1) Une économie au service des 1%, Oxfam, Résumé de rapport, 18 janvier 2016

    (2) Partager la richesse avec celles et ceux qui la créent, Oxfam International, janvier 2018

    (3) Notamment Joseph Stiglitz, Dennis Snower, Richard Layard et Ernst Fehr, ainsi que les acteurs du mouvement du BNB ("bonheur national brut") promulgué par le Bhoutan et maintenant sérieusement envisagé par le Brésil, le Japon et d’autres pays.

    (4) Ces trois piliers correspondent au concept de "mutualité" développé par l’économiste Bruno Roche.


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