• 2013    230 p.   17 €

      Que ne lit-on et n entend-on pas en France sur le « modèle allemand » ? On fait en particulier très régulièrement l'éloge de la rigueur budgétaire allemande, et de la capacité de nos voisins à accepter de lourds sacrifices pour restaurer la compétitivité de leur industrie.
      Or, explique Guillaume Duval, ce ne sont pas là les véritables raisons des succès actuels de l'économie allemande. Cette réussite est due surtout aux points forts traditionnels du pays : un système de relations sociales très structuré, un monde du travail où le diplôme ne fait pas tout, un pays où l'entreprise n'appartient pas aux actionnaires, un solide réseau de firmes de taille intermédiaire, une longue tradition de décentralisation qui permet de disposer partout d'un capital financier, culturel, social, humain suffisant pour innover et entreprendre, etc. Au cours de la dernière décennie, le boom des pays émergents a permis à l'industrie allemande de profiter pleinement de ces atouts.
     Au contraire, la profonde remise en cause de l'Etat social menée au début des années 2000 par le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder a fragilisé le modèle allemand : le développement spectaculaire de la pauvreté et des inégalités menace son avenir.
    On l'aura compris, ce qu'il faudrait copier ce sont plutôt les caractéristiques traditionnelles du modèle allemand que les réformes récentes qui y ont été apportées. Il n'est cependant jamais aisé de transposer les éléments d'un modèle national lié à une histoire particulière. Une meilleure compréhension du « modèle allemand » par les Français est par contre indispensable pour réussir à imaginer ensemble un avenir pour l'Europe.

     Guillaume Duval est rédacteur en chef d’Alternatives Economiques. Il est l’auteur de

      -Sommes-nous des paresseux ?

      -30 autres questions sur la France et les Français (Le Seuil, 2008)

      -La France d’après, rebondir après la crise (Les Petits Matins, 2011).

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    Crise : « Le succès des Allemands n’a rien à voir avec leurs efforts »

    Pascal Riché | Cofondateur  Rue 89
     

    Coupes budgétaires, marché du travail plus flexible : pour le journaliste Guillaume Duval, les raisons du redressement économique de l’Allemagne sont ailleurs.

    Pourquoi la France a-t-elle décroché par rapport à l’Allemagne, en termes de compétitivité, de croissance et d’emploi ?

    On attribue généralement le succès allemand aux réformes engagées en 2000 par le chancelier SPD Gerhard Schröder, dans son « agenda 2010 » : flexibilisation du marché du travail et coupes claires dans les dépenses publiques. C’est cet effort, auquel se refuseraient les Français, qui serait payé de retour aujourd’hui.

    Le journaliste d’Alternatives Economiques Guillaume Duval vient de signer chez Seuil un livre très éclairant sur l’Allemagne, « Made in Germany », dans lequel il remet frontalement en question ce diagnostic.

    Rue89 : Tu as la conviction que le succès allemand n’a rien n’a voir avec les réformes engagées par Schröder. Explique-nous.

    Guillaume Duval : Avec Schröder, c’est la première fois que la gauche arrive vraiment au pouvoir en 140 ans. Il engage des réformes importantes, notamment sur le marché du travail, et il exerce une pression importante sur les dépenses publiques.

    Mais le succès actuel des Allemands n’a rien à voir avec ces efforts qu’ils se sont imposés. De telles réformes, importantes, ont même plutôt à mes yeux fragilisé les points forts traditionnels de l’économie allemande.

    Sur le coup d’abord, la politique de Schröder s’est traduite par un recul très significatif du pouvoir d’achat des salariés, qui commencent tout juste à s’en remettre, et par un recul de l’emploi : quand Schröder quitte le pouvoir en 2005, il y a 5 millions de chômeurs. Par ailleurs, alors qu’il y avait autrefois moins d’inégalités et de pauvreté qu’en France, il y en a plus aujourd’hui.

    Certains considèrent que ces inégalités et cette pauvreté ont été le prix à payer pour le redressement allemand. Je ne pense pas que ce dernier ait quoi que ce soit à voir avec les réformes Schröder. Selon moi, il est dû à trois facteurs qui préexistaient avant la crise, et à trois autres qui ont joué un rôle pendant la crise.

    1. Trois atouts : la démographie, l’Europe de l’Est, les biens d’équipement
    2. La flexibilité à la Schröder n’a pas été utilisée
    3. Pourquoi les dépenses publiques allemandes sont moins élevées
    4. Ce qu’il faudrait importer du système allemand en France

    Commençons par les trois facteurs hors-crise.

    L’Allemagne d’abord, a paradoxalement bénéficié de son déclin démographique. Les Français considèrent que c’est très bien d’avoir plein de gamins, plein de jeunes, que c’est une richesse pour l’avenir du pays. C’est sans doute vrai, mais dans l’immédiat, cela coûte très cher. Quand on a des enfants, il faut les loger, les nourrir, les éduquer, leur payer des téléphones portables...

    Autant de dépenses privées et publiques en plus que les Allemands n’ont pas eu à dépenser. C’est une des raisons pour lesquelles les dépenses publiques ont été plus faibles et c’est une des raisons qui ont facilité la modération salariale : quand on n’a pas de gamins, on peut tolérer plus facilement une austérité salariale prolongée.

    La démographie a surtout favorisé le maintien de prix immobiliers très modérés. Ils n’ont pas bougé depuis quinze ans, et commencent juste à le faire depuis deux ou trois ans. En France, les prix ont été multipliés par 2,5 dans le même temps. Cela se comprend : la France a gagné 5 millions d’habitants depuis le début des années 2000, quand l’Allemagne en a perdu 500 000.

    Résultat : alors que l’immobilier neuf valait en France 3 800 euros du m2 en France en 2011, il valait en Allemagne seulement 1 300 euros du m2 la même année. On est dans un rapport de un à trois. Cela explique pourquoi les Allemands ont pu accepter une austérité salariale prolongée.


    La démographie en France et en Allemagne (Olivier Berruryer/LesCrises.fr) 

    Deuxième point, les conséquences de la chute du Mur. Les Allemands ont l’habitude de se plaindre du coût que la réunification a représenté. Mais l’Allemagne a été au bout du compte la grande gagnante de la chute du mur, car elle a réintégré très rapidement et très fortement les pays d’Europe centrale et orientale à son système productif.

    Avant, le pays à bas coût qui fournissait l’industrie allemande, c’était plutôt la France. Maintenant, ce sont la Tchéquie, la Slovaquie, la Hongrie, la Pologne... La différence, c’est que le coût du travail dans ces pays est cinq fois moindre qu’en France. L’Allemagne, en réorientant sa sous-traitance vers ces pays, a obtenu un gain de compétitivité-coût phénoménal pour son industrie.

    La France n’aurait-elle pas pu faire de même ?

    Délocaliser sans perdre sa base productive nationale n’est pas si simple. Ce qui est intéressant, dans le cas allemand, c’est de comprendre pourquoi cela s’est bien passé. La réponse à cette question est liée à la codétermination, un des trucs auxquels Schröder n’a heureusement pas touché. Il a fallu négocier tout ce processus avec les syndicats allemands, qui ont, dans les grandes entreprises, beaucoup plus de pouvoir que les syndicats français. Les comités d’entreprise ont un droit de veto sur toutes les grandes décisions et il y a, dans les conseils d’administration, une moitié de représentants des salariés. Ils ont donc négocié étroitement ces délocalisations et n’ont pas dit, comme Tchuruk [ex-patron d’Alcatel, ndlr], « on va faire des entreprises sans usines ».

    La France l’a fait un tout petit peu, avec Dacia-Renault, en Roumanie. Mais on n’a pas su le faire à grande échelle. On en discute maintenant avec le Maroc : Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, parle de « colocalisation ». Mais on n’en est pas du tout au même stade que les Allemands, et c’est un inconvénient majeur pour l’industrie française.

    Passons au troisième facteur hors-crise

    Le troisième facteur est bien connu, mais il a joué à fond pendant les années 2000 : c’est la spécialisation de l’Allemagne dans les biens d’équipement – les machines. Celle spécialisation a correspondu à l’explosion de la nouvelle demande des pays émergents. L’Allemagne, c’est 18% des emplois européens, mais 33% des emplois dans les biens d’équipement européens.


    Source : « Made in Germany »

    Mais la France est aussi championne dans certains secteurs, je pense aux biens de luxe, qui rencontrent aussi une forte demande dans les pays émergents, avec l’apparition d’une classe bourgeoise...

    C’est vrai. Mais les volumes concernés n’ont rien à voir. Quand la Chine devient l’usine du monde, ce sont des machines allemandes qui sont implantées partout. Idem au Brésil et en Inde... Quand Renault construit une usine à Tanger, ce sont aussi des machines allemandes qui l’équipent. Les nouveaux riches achètent des sacs Vuitton, c’est vrai, mais ils achètent aussi surtout des grosses voitures, et des Mercedes ou des BMW, pas des Peugeot ou des Renault.

    Donc, on voit bien que ces trois facteurs puissants – démographie, sous-traitance en Europe centrale et spécialisation – n’ont rien à voir avec les réformes Schröder.


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  • Vers la sobriété heureuse (Pierre RABHI)

    2013    141 p.  15,30 €

         Pierre Rabhi a en effet vingt ans à la fin des années cinquante, lorsqu'il décide de se soustraire, par un retour à la terre, à la civilisation hors sol qu'ont largement commencé à dessiner sous ses yeux ce que l'on nommera plus tard les Trente Glorieuses. Après avoir dans son enfance assisté en accéléré, dans le Sud algérien, au vertigineux basculement d'une pauvreté séculaire, mais laissant sa part à la vie, à une misère désespérante, il voit en France, aux champs comme à l'usine, l'homme s'aliéner au travail, à l'argent, invité à accepter une forme d'anéantissement personnel à seule fin que tourne la machine économique, point de dogme intangible.

        L'économie ? Ce n'est plus depuis longtemps qu'une pseudo-économie qui, au lieu de gérer et répartir les ressources communes à l'humanité en déployant une vision à long terme, s'est contentée, dans sa recherche de croissance illimitée, d'élever la prédation au rang de science. Le lien filial et viscéral avec la nature est rompu ; elle n'est plus qu'un gisement de ressources à exploiter - et à épuiser. Au fil des expériences de vie qui émaillent ce récit s'est imposée à Pierre Rabhi une évidence : seul le choix de la modération de nos besoins et désirs, le choix d'une sobriété libératrice et volontairement consentie, permettra de rompre avec cet ordre anthropophage appelé "mondialisation". Ainsi pourrons-nous remettre l'humain et la nature au coeur de nos préoccupations, et redonner, enfin, au monde légèreté et saveur.
       Agriculteur, expert en agroécologie, écrivain et penseur français d'origine algérienne, Pierre Rabhi est l'un des pionniers de l'agriculture biologique et l'inventeur du concept des Oasis en tous lieux. Aux éditions Actes Sud, il a déjà fait paraître, en 2008,
       -Manifeste pour la Terre et l'Humanisme.
      et bien d'autres livres pratiques ou philosophiques.

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  •   Mis à jour le 22-05-2013

    Donald Hebert  Par Donald Hebert  pour le Nouvel Obs

    Comptes en Suisse, montages financiers des multinationales, fraudes des particuliers : un manque à gagner colossal, au menu du sommet européen qui ce mercredi.

    La fraude fiscale coûte chaque année des milliards à la France. (THIERRY PONS/DEPECHE MAG/MAXPPP)

    La fraude fiscale coûte chaque année des milliards à la France. (THIERRY PONS/DEPECHE MAG/MAXPPP)
    La question suscite toutes les attentions. Alors que les chefs d'Etat européens se réunissent mercredi 22 mai pour un sommet dédié notamment à la lutte contre la fraude et l'évasion fiscales, le ministre du Budget Bernard Cazeneuve met en garde les fraudeurs contre le renforcement des sanctions. "Il n'y aura aucune disposition dérogatoire", a-t-il affirmé mardi dans une interview au "Parisien". Pendant ce temps, aux Etats-Unis, des parlementaires auditionnent Tim Cook, le PDG d'Apple. La multinationale, 2e plus grosse capitalisation boursière de la planète, a échappé à des dizaines de milliards d'impôts grâce à d'ingénieux montages financiers, au détriment de Washington et des Etats où elle est implantée. En pleine crise des déficits publics, le manque à gagner revêt une importance considérable pour les contribuables. A combien s'élève-t-il ? Il est difficile de répondre puisque, par définition, l'évasion et la fraude fiscales ne sont pas connues officiellement. Cependant, les estimations donnent le vertige. Leur recouvrement intégral mettrait même un sérieux coup de frein à la crise des dettes souveraines en Europe.

    60 à 80 milliards d'euros rien que pour la France

    C'est ce qui rentrerait dans les caisses de l'Etat chaque année si l'administration française percevait intégralement le montant de la fraude et de l'évasion fiscales, selon une estimation syndicale citée par Bernard Cazeneuve. Soit environ le budget de l'Enseignement scolaire et de la Défense réunis ! En cause : les entreprises fraudant sur la TVA ou sur le travail au noir, les grosses multinationales contournant la loi pour réduire leur taux d'imposition sur les sociétés, les particuliers plaçant leur épargne dans les paradis fiscaux ou échappant à l'impôt sur leurs revenus, etc.

    Comment lutter ? D'abord en renforçant le contrôle fiscal. L'an dernier, il a permis de notifier 18 milliards d'euros de manque à gagner, explique le ministre du Budget, qui promet un renforcement des équipes (50 agents).

    Plus de 200 milliards d'euros d'avoir

    C'est le montant des avoirs que détenaient les ménages français dans les paradis fiscaux en 2008, selon Gabriel Zucman, chercheur à l'Ecole d'économie de Paris. Sur les 60 à 80 milliards évoqué par Bernard Cazeneuve, ce type de fraude représente un manque à gagner de plus de 15 milliards d'euros chaque année, calcule l'économiste. 10 milliards d'ISF, de droits de succession et d'autres impôts s'appliquant à ces capitaux et aux revenus qu'ils génèrent. 5 milliards de la baisse des intérêts d'emprunt souverains. En effet, un rapatriement intégral de 200 milliards d'euros apporterait en une fois 120 milliards d'euros dans les caisses de l'Etat compte tenu des années d'impayés, calcule Gabriel Zucman, et "si on allouait cette somme à la réduction de la dette de la France, on pourrait gagner 5 milliards d'euros en intérêts chaque année".

    Comment procéder ? En 2005, une directive européenne était censée mettre fin au problème, mais elle ne visait pas les société écrans, utilisées pour 60% des comptes suisses ! Certains gouvernements ont tenté de négocier avec les contribuables concernés des taux attractifs en échange du rapatriement de leurs avoirs à l'intérieur des frontières. Ainsi, en 2009, sous Nicolas Sarkozy, "un contribuable avait la garantie que les intérêts de retard seraient plafonnés et que l'amende pour non-déclaration de compte ne serait pas demandée", décrit Bernard Cazeneuve. Le ministre du Budget n'a pas opté pour une telle "cellule de dégrisement". Sans exclure une négociation sur les pénalités, il affirme que tous les fraudeurs devront s'acquitter de leurs impayés.

    1.000 milliards d'euros en Europe

    C'est le manque à gagner fiscal annuel en Europe en raison de l'évasion et la fraude. Contre les fraudes des particuliers, la solution est connue : un échange de données entre Etats automatique (comme l'ont négocié les Etats-Unis avec la Suisse et l'Autriche), et non plus à la demande (comme le préconisait encore il y a peu l'OCDE). Problème : l'Autriche, la Suisse et le Luxembourg sont plus réticents à échanger des données avec leurs partenaires européens qu'américains ! "En Suisse, sur les 2.000 milliards d'origines étrangères, plus de la moitié sont détenues par des citoyens de l'Union européenne. L'Autriche, le Luxembourg et autres paradis bancaires siphonnent les bases fiscales de leurs voisins - et partenaires - européens", explique Gabriel Zucman, qui appelle la France et l'Allemagne à les menacer d'exclusion de l'Union durant le sommet mercredi.

    Et les entreprises ? La problématique est différente. "Leurs activités internationales sont connues des administrations fiscales", rappelle l'économiste. Et elles utilisent des moyens dont l'illégalité n'est pas nécessairement avérée. Seulement elles parviennent à réduire leur taux d'imposition sous les 5% tout en cumulant des milliards de bénéfices. Loin des 33% en vigueur en France ! Les organisations internationales réfléchissent donc à une redéfinition de certains prélèvements et à une meilleure coordination internationale. La filiale d'Apple qui regroupe les droits propriété intellectuelle en Irlande de l'iPad, l'iPhone et MacBook a déclaré 22 milliards de dollars de bénéfices à sa maison mère, rapporte "Le Monde", et n'a payé que 10 millions d'impôts...

    14.000 milliards d'euros dans les paradis fiscaux

    Pour l'ONG Oxfam France, 18.500 milliards de dollars sont cachés par des particuliers dans des paradis fiscaux à travers le monde. Quant à la fraude fiscale des entreprises, elle coûterait chaque année pour le seul continent africain 160 milliards de dollars. L'ONG estime que 21 paradis fiscaux sont situés dans l'Union européenne (Luxembourg, Malte, etc.) ou relèvent de sa juridiction (Andorre, Îles Caïmans, etc.) et facilitent la perte de 80 milliards d'euros de recettes fiscales. A comparer aux 60 milliards nécessaires à l'éradication de la pauvreté.

    Les Etats-Unis ont déjà blacklisté certains Etats membres de l'UE, comme le Luxembourg ou Chypre, mais l'Union européenne n’a pas assez fait. Elle doit publier une liste noire commune des paradis fiscaux et prendre des sanctions fortes. La plupart des gouvernements prétendent ne pas avoir d'autre choix que de baisser des dépenses publiques essentielles, pourtant des sommes d’argent colossales cachées sont sous leurs nez", souligne Sébastien Fourmy, d’Oxfam France.

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  •  Un SDF condamné pour le vol de 19 tomates....

    "Un SDF condamné. Yarid, 30 ans, a comparu hier devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour avoir volé, dans la soirée de mardi, des denrées alimentaires dans un établissement scolaire de Toulouse : 19 tomates, deux conserves, un litre d'huile et quelques biscottes. En récidive, il a été condamné à 4 mois de prison ferme." (source La Dépêche du Midi)

    .....

    parfois la "justice" sait faire (très) vite et être (très) impitoyable....

    ...


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  •   31 entreprises signent l’Accord pour la sécurité des usines au Bangladesh (Peuples solidaires)

    Suite au drame du Rana Plaza , 31 marques leaders de l’habillement dans le monde se sont engagées à mettre en oeuvre l’Accord sur les incendies et la sécurité des bâtiments au Bangladesh proposé par les organisations syndicales locales. L’Accord concerne désormais plus de 1 000 usines d’habillement au Bangladesh. Nous appelons à ce que sa mise en oeuvre commence rapidement.

    L’accord signé prévoit un ensemble de dispositifs concrets comme l’obligation de rénovation et de mise aux normes des bâtiments, la mise en œuvre d’inspections indépendantes des usines, la formation des personnels… Il donne un rôle central aux travailleurs et aux organisations locales quant à son application et prévoit que les prix négociés par les marques avec leurs sous-traitants permettent de couvrir les besoins en matière de sécurité. Il est enfin assorti de l’obligation juridique, pour les marques qui le signent, de respecter leurs engagements.

    Pour Dorothée Kellou, de Peuples Solidaires/Collectif Ethique sur l’étiquette « la signature, par autant de marques, de cet accord contraignant qui met les travailleurs et leurs syndicats au centre de son dispositif, va entraîner un changement historique de l’industrie du Bangladesh »

    Peuples Solidaires, le Collectif Ethique sur l’étiquette et leurs partenaires internationaux saluent la décision de ces 31 entreprises obtenue par à une campagne de mobilisation mondiale, elle-même portée par la vague d’indignation qui a suivi le drame du Rana Plaza.

    Il y a deux jours, H&M ouvrait le bal en annonçant sa décision de signer, et nous sommes heureux d’annoncer qu’à minuit le 15 mai, elle avait été suivie par les principales marques internationales d’habillement: Inditex (Zara), C&A, PVH (Calvin Klein et Tommy Hilfiger), Tchibo, Tesco, Marks & Spencer, Primark, El Corte Inglés, Hess Natur, jbc, Mango, Carrefour, KiK, Helly Hansen, G-Star, Aldi, New Look, Next, Mothercare, Loblaws, Sainsbury’s, Benetton, N Brown Group, Stockmann, WE Group, Esprit, Rewe, Lidl, Switcher et Abercrombie&Fitch.

    Carrefour est à ce jour la seule marque française à s’être engagée en ce sens. Peuples Solidaires et le Collectif Ethique sur l’étiquette regrettent que les américains Gap et Walmart n’aient pas encore signé l’Accord. Tout comme le français Auchan, récemment sollicité par nos organisations après que des étiquettes de sa marque « In Extenso » ont été retrouvées dans les décombres du Rana Plaza.

    Nous encourageons toutes les marques qui n’ont pas encore signé cet Accord à reconsidérer leur position. Les autres initiatives lancées par des marques pour répondre aux problèmes d’insécurité dans les usines d’habillement au Bangladesh n’agissent pas sur les causes profondes de cette insécurité et marginalisent les travailleurs.
            Article tiré de notre Communiqué de Presse du 16 mai 2013


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  • 2012     200 p.    25 €

      L'agriculture biologique est un enjeu majeur pour notre santé et notre environnement. Mais est-elle viable ? Est-il possible de vivre de sa production de légumes biologiques en cultivant de manière artisanale une superficie d'un hectare ou moins ?
      Jean-Martin Fortier, maraîcher qui participe au réseau d'"Agriculture Soutenue par la Communauté" (ASC) piloté par Équiterre, en fait la démonstration avec brio. Dans ce manuel de maraîchage biologique, il partage avec beaucoup de générosité et de transparence les principes, méthodes et astuces qui ont fait le succès de ses cultures et la rentabilité de sa micro-ferme.
      Véritable mine d'informations pratiques, cet ouvrage s'adresse autant au jardinier amateur qu'à une personne qui souhaiterait se lancer en agriculture écologique de proximité. En plus de fournir des notes sur 25 légumes, il nous apprend comment :
      -choisir l'emplacement d'un site en s'inspirant de la permaculture
      - Minimiser les investissements au démarrage de son entreprise
      - Utiliser des machines alternatives au tracteur
      - Fertiliser organiquement ses cultures
      - Désherber avec les meilleurs outils...
     En choisissant de nourrir les communautés locales avec des aliments sains, l'agriculture biologique sur petite surface incarne à merveille l'économie post-capitaliste qui pointe à l'horizon.
      Après des études en développement durable, Jean-Martin Fortier et sa compagne Maude-Hélène Desroches fondent les Jardins de la Grelinette à Saint-Armand, en Estrie. Depuis, leur micro-ferme est souvent citée au Québec et à l'étranger comme un modèle d'établissement alternatif en agriculture.

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  •   Depuis une vingtaine d'années, la ville de Toronto associée à un conseil de citoyens réfléchit à un système alimentaire urbain durable. Sa stratégie innove en privilégiant les ressources locales et les populations les plus défavorisées par le système alimentaire actuel.

    Le système alimentaire de Toronto pionnier de la durabilité  En 2050, plus des deux tiers des humains habiteront en ville. Comment les nourrir ? Pour répondre à cette question, le colloque de la Chaire Unesco "Alimentation du Monde", qui s’est tenu à Montpellier début février, a mis en avant le système alimentaire du grand Toronto. Avec ses 5,5 millions d’habitants, cette agglomération expérimente un système qui concilie les ressources et les besoins locaux.

      Depuis une vingtaine d’années, le Toronto Food Policy Council réfléchit au système alimentaire de sa ville. Soutenu par la municipalité, ce conseil de citoyens sur la politique alimentaire rassemble techniciens, chercheurs, associatifs, agriculteurs, industriels. Son premier constat est que le système agroindustriel dominant n’est pas durable. À cause de sa dépendance énergétique d’abord. Aujourd’hui, l’approvisionnement de la ville repose sur des aliments qui parcourent en moyenne 4500 kilomètres ! Par ailleurs, les problèmes sanitaires exponentiels sont indissociables d’une mauvaise alimentation. Le système agro-industriel produit trop de calories, mais des aliments trop pauvres en nutriments. Un rapport canadien montre par exemple que l’état de santé des enfants s’est dégradé : ils sont plus gras et plus faibles en 2010 qu’en 1981. Autre paradoxe, les agriculteurs de la ceinture verte autour de la ville, malgré des bonnes terres et un marché urbain gigantesque, vivent avec à peine 8 000 dollars canadiens par an.

    Déserts alimentaires

      Chaque mois, le Toronto Food Policy Council se réunit pour inventer des solutions locales à ces nombreuses contradictions. Par exemple, constatant que la nourriture bon marché et facilement accessible est la moins équilibrée, il a développé des jardins communautaires dans des espaces publics. La municipalité a ensuite pris le relais en inventoriant les espaces disponibles. Entre 2008 et 2009, 800 000 dollars ont été investis pour développer la production de nourriture directement dans les quartiers défavorisés.

      La ville a également lancé une cartographie des déserts alimentaires, ces quartiers qui n’ont pas de commerces de détail suffisants. Pour les habitants, accéder à des produits frais relève ainsi de la double peine car ils sont trop chers et trop éloignés. Des camions de primeurs mobiles devraient bientôt remédier à cet isolement. Foodshare, la principale association d’aide alimentaire, vend déjà des milliers de paniers de fruits et légumes locaux à des prix accessibles : les produits sont vendus au prix coûtant, la logistique et la distribution étant subventionnée.

    Un habitant sur deux n’est pas né au Canada

      Les services sanitaires, sociaux, espaces verts de la ville travaillent ainsi ensemble et avec un important réseau associatif. « Cette dynamique transversale est une des réussites de la stratégie alimentaire de la ville », explique Harriet Friedmann, géographe à l’Université de Toronto et membre du conseil de citoyen. Dans un contexte budgétaire morose, cette implication d’organisations publiques et privées à tous les niveaux du système alimentaire s’avère d’autant plus efficace, selon la chercheur. La forte participation citoyenne permet aussi de suivre les évolutions à l’œuvre dans la ville. Par exemple, une personne sur deux vivant à Toronto n’est pas née au Canada. Qu’à cela ne tienne, la stratégie alimentaire s’adapte à cette diversité culturelle. Des agriculteurs locaux réorientent ainsi leur production et développent des choux chinois, de la coriandre et des carottes rouges pour satisfaire la demande asiatique.

    Souveraineté alimentaire

      La réorganisation du système alimentaire présente un véritable enjeu pour l’économie locale, insiste Harriet Friedmann : « Des initiatives publiques et associatives supportent diverses entreprises artisanales qui produisent, distribuent et vendent de la nourriture pour récupérer une plus grande part des 7 milliards dépensés pour l’alimentation dans la ville chaque année. » Une association s’est même spécialisée dans l’offre d’approvisionnement local. Local Food Plus propose ainsi des fournisseurs locaux aux collectivités et aux entreprises. Si aujourd’hui, le système agro-alimentaire de Toronto reste dominé par les grandes compagnies, Harriet Friedman est optimiste sur la progression de la souveraineté alimentaire de la ville grâce à ce réseau touffu d’organisations. « Depuis 25 ans, les grandes compagnies dominent le système. Mais on pourrait bien être en train d’assister à une reconfiguration du pouvoir qui ferrait plus de place aux aspirations sociales », se réjouit-elle.

      Magali Reinert
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  •   Michel Serres : "Nous sommes face à une renaissance de l’humanité"

                          © BALTEL/SIPA

    Entretien avec Michel SERRESLe philosophe et historien des sciences porte un regard singulier sur l’évolution du monde. Extrait de l’entretien donné pour notre Atlas du monde de demain.

    Parler de demain, n’est-ce pas avant tout savoir décrire le monde d’aujourd’hui ?

    Seule Madame Soleil peut décrire le monde de demain. D’ailleurs, si vous consultez des personnes qui font de la prospective, cela devient vite tout à fait comique : ils se trompent à chaque coup… Forcément. Pour la simple et bonne raison que l’innovation est toujours inattendue. Elle passe le plus souvent par un endroit que l’on ne pouvait pas imaginer. Dans les années 1950, par exemple, beaucoup prédisaient aux maîtresses de maison de l’an 2000 l’aide de plusieurs robots pour faire la vaisselle et la cuisine, descendre la poubelle, etc. Au lieu d’un robot, nous avons eu un ordinateur. Pourtant, personne ne pensait que les opérations de l’esprit pouvaient se robotiser plus facilement que les mouvements du corps, d’apparence plus simples.
    Aussi, avant de parler de demain et de prendre des risques, la première chose que j’ai à dire est que l’avenir est toujours, ou presque, inattendu et aléatoire. Exactement comme l’est l’évolution au sens de Darwin. Une espèce apparaît, sans que personne n’ait pu imaginer qu’elle serait celle qui allait résoudre la question de la survie posée par l’évolution. Les choses ne sont ni nécessaires ni possibles. Elles sont contingentes. Le plus intéressant est le mot contingent.

    Comment doit-on alors s’y prendre pour évoquer l’avenir ?

    La question pertinente est : qu’y a-t-il de nouveau aujourd’hui ? Y répondre est extrêmement difficile, car la plupart des gens identifient ce qui est reconnaissable. Pourtant, il existe dans le présent des nouveautés que l’on ne voit pas. Dans les années 1960, j’annonçais dans mon livre Hermès que la communication l’emporterait sur la production. Ce n’est pas ­Prométhée, le dieu des forgerons (celui des cols bleus), qui était amené à dominer, mais Hermès, le dieu des porteurs de messages et des échanges (celui des cols blancs). Or l’origine de l’Europe, c’est le charbon et l’acier ; Prométhée donc. Dix ans après la création de la Ceca (Communauté européenne du charbon et de l’acier), en 1952, il n’y avait déjà plus de charbon ni d’acier, mais des chômeurs. Nous n’allions donc pas vers le dur (le charbon et l’acier), mais vers le doux (la circulation des messages). Tout le monde à l’époque m’a considéré comme un fou.

    Dérangez-nous encore une fois. Qu’est-ce qui vous paraît fondamentalement nouveau aujourd’hui ?

    L’avènement de Petite Poucette. Je l’ai surnommée Poucette du fait de son habileté diabolique à jouer de ses deux pouces pour envoyer des SMS. Elle est née au moment où les nouvelles technologies sont devenues communes (1985-1990). Elle est l’enfant d’Internet et du téléphone mobile. Pour elle, l’ordinateur n’est pas juste un outil, il fait partie intégrante de sa vie. Il s’agit d’une fille, car, depuis cinquante ans que j’enseigne, j’ai assisté à la victoire des femmes, plus travailleuses et sérieuses à l’école, à l’hôpital, dans l’entreprise… que les mâles dominants, arrogants et faiblards. Poucette n’a plus le même corps ni la même intelligence. Elle n’a plus confiance dans les anciennes appartenances : la paroisse, la commune et même la nation. Elle crée de nouvelles appartenances, de nouveaux liens sociaux, bouscule le rapport au savoir et le rapport à l’autorité. Elle construit un nouveau monde.

    Poucette est donc celle qui crée le monde nouveau. Rien de moins ?

    Rien de moins. Ce qui arrive à Petite Poucette est extraordinaire : elle tient en main son portable et me fait soudain découvrir le sens du mot « maintenant ». Tout le monde croit que c’est un synonyme d’aujourd’hui. Non, « maintenant » signifie « tenant en main ». Petite Poucette tient en main les lieux grâce au GPS, toutes les informations grâce à ­Wikipédia et d’autres moteurs de recherche et toutes les personnes qu’elle peut appeler dans le monde, puisqu’un théorème du « petit monde » dit qu’en quatre appels je peux joindre qui je veux. Qui a pu dire une fois dans l’Histoire : « Maintenant, tenant en main le monde. » Auguste, l’empereur de Rome ? Le pape Jules II ? Le milliardaire Rothschild ? Ça fait peu de monde. Aujourd’hui, en détenant un ordinateur, 3,75 milliards de personnes tiennent en main le monde. Nous sommes en train de vivre la plus extraordinaire des nouveautés.

    Pour Petite Poucette, la question de savoir dans quelle ville elle habite et travaille et à quelle communauté elle appartient a-t-elle un sens ?

    C’est une vraie question, sur laquelle j’ai beaucoup travaillé. J’en ai même tiré un livre, Habiter, pour essayer d’y répondre. Aujourd’hui, avec Internet, on peut travailler et communiquer à distance. Le rapport à l’espace a donc beaucoup changé. La preuve : vous ne recevez plus beaucoup de messages à l’adresse postale où vous habitez, si ce n’est de la publicité que vous vous empressez de jeter à la poubelle. À l’inverse, sur l’adresse électronique, qui n’a pas de rapport avec l’espace, vous recevez tous les messages, que vous soyez à l’Académie française, à Jouy-en-Josas ou en Nouvelle-Zélande. Petite Poucette n’habite plus le même espace, et c’est bien cela l’utopie : « pas d’espace ». De plus, l’ensemble des appartenances dont vous parlez sont en train de se casser la figure. J’appartiens à quoi ? À une équipe ? Lors de la Coupe du monde de l’été 2010, nos footballeurs n’ont pas su faire équipe. J’appartiens à un couple ? L’individu ne sait plus vivre à deux, il divorce. J’appartiens à un parti politique ? Tous les partis, de droite comme de gauche, se déchirent… Toute la question de Petite Poucette est d’inventer de nouvelles appartenances.

    Vous dites qu’une nouvelle humanité commence. De quels espoirs est-elle porteuse ?

    Nous sommes à un moment qui ressemble à la Renaissance. À cette époque, le Moyen Âge s’arrête, et les docteurs de la Sorbonne regardent Rabelais avec stupéfaction faire la liste des cent et une manières de se torcher le cul, dans Gargantua. Aujourd’hui, une nouvelle culture débarque. C’est tout simplement ce Entretien avec Michel SERRESqui nous arrive : nous sommes face à une nouvelle renaissance de l’humanité.

    Tout simplement, dites-vous. C’est pourtant loin d’être simple…

    Oui, mais c’est enthousiasmant d’avoir un monde nouveau à fabriquer. 

    L’Atlas du monde de demain

    L’Homme et la planète se transforment à un rythme accéléré pour le meilleur ou pour le pire. Rapports Nord-Sud, urbanisation, réseaux sociaux, biodiversité, cet atlas dessine les contours du monde nouveau qu’il nous appartient d’inventer.
    Un ouvrage de référence avec plus de 200 cartes, la contribution d’experts pour découvrir l’ampleur des possibles… jusqu’au vertige.

      L’Atlas du monde demain, hors-série La Vie / Le Monde (12 €). En vente en kiosques.


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  •  Evaluation de l'impact de la pollution atmosphérique intérieure sur les Européens

     15 mai 2013,

    moisissures_logementMoisissures dans un logement insuffisamment aéré et trop humide
    © C. Magdelaine / notre-planete.info

    L'effet sur la santé de la pollution atmosphérique intérieure est un réel problème d'hygiène de l'environnement qui, selon les experts, influence des maladies respiratoires telles que l'asthme. Ceci a incité une étude européenne à agir. La pollution extérieure est souvent évoquée comme étant la cause des problèmes liés à l'asthme, mais les menaces que pose la pollution intérieure sont aujourd'hui abordées dans le cadre de la Journée mondiale de l'asthme.

    Le projet HITEA (Health Effects of Indoor Pollutants : Integrating Microbial, Toxicological and Epidemiological Approaches) a étudié les impacts à court et long termes de la pollution atmosphérique intérieure sur l'appareil respiratoire, les inflammations et les allergies, chez des enfants et des adultes, en ciblant plus particulièrement les agents microbiens. Ainsi, de nouvelles approches innovantes ont été appliquées à des analyses de l'exposition, et ont abouti à des recommandations pour les professionnels de la santé sur la façon d'étudier les polluants microbiens en intérieur.

    Ce projet de cinq ans était mené par le professeur Aino Nevalainen et la bénévole Anne Hyvärinen de l'institut national de santé et de protection sociale à Kuopio, en Finlande. Le consortium du projet était constitué de huit institutions de recherche de sept États membres de l'UE, avec un financement de 2,7 millions d'euros de la Commission européenne.

    La pollution de l'air intérieur dans les écoles

    Le projet s'est tout d'abord penché sur l'air à l'intérieur des établissements scolaires à l'aide de paramètres d'études identiques en Finlande, aux Pays-Bas et en Espagne, en menant une analyse approfondie des propriétés microbiennes, immunologiques, toxicologiques et liées à l'humidité des échantillons de l'environnement intérieur. Un questionnaire détaillé sur la santé respiratoire a permis de réunir des données auprès de plus de 9200 élèves et 645 enseignants de 66 écoles au total, lesquelles ont toutes fait l'objet d'une inspection des dégâts causés par l'humidité et la moiteur. En outre, des mesures spirométriques de la fonction pulmonaire ont été menées sur environ 3500 élèves dans un échantillon de 25 écoles.

    Plus de 500 écoliers souffrant d'asthme ou de symptômes de l'asthme ainsi que 180 enseignants ont été suivis dans le cadre d'une étude longitudinale détaillée de leur santé. Parallèlement, des évaluations complètes de l'exposition et des campagnes de collecte d'échantillons ont été menées dans les écoles participant à l'étude ; elles se concentraient sur une variété d'agents biologiques et évaluaient les paramètres chimiques et physiques.

    Les scientifiques ont décrit différents types de problèmes d'humidité dans 24 à 47% des écoles étudiées en Finlande, aux Pays-Bas et en Espagne. Le type, la fréquence et la sévérité de ces problèmes d'humidité variaient en fonction des zones géographiques. Les dégâts causés par l'humidité dans les écoles semblent avoir un effet négatif sur la santé respiratoire des élèves, notamment dans les climats nordiques. Les enseignants travaillant dans des écoles sujettes aux problèmes d'humidité ont un plus grand risque de présenter des symptômes des voies respiratoires supérieures et inférieures, ce qui souligne l'importance en matière de santé publique des problèmes d'humidité et de moisissure sur des lieux de travail intérieurs.

    Un ensemble détaillé d'expositions aux microbes en intérieur a été mesuré dans les écoles participant à l'étude, dont des sous-types bactériens et fongiques, des marqueurs généraux de l'exposition aux microbes tels que l'endotoxine ainsi que les mycotoxines et la charge inflammatoire dans la poussière déposée. Les niveaux d'endotoxines dans les écoles semblent être nettement plus élevés que ceux des foyers, ce qui indique que les endotoxines présentes dans les établissements scolaires pourraient être largement responsables de l'exposition totale des enfants et enseignants aux endotoxines.

    Plusieurs des expositions aux microbes mesurées ont été mises en corrélation avec les dégâts causés par la moisissure et l'humidité dans les écoles. Cependant, ces résultats étaient pour la plupart inégaux d'un pays à l'autre. Les chercheurs ont observé d'importantes variations temporelles, géographiques et spatiales au niveau des expositions aux microbes entre les pays, indiquant l'importance de mener des études longitudinales et des mesures répétées lors de l'évaluation de la santé respiratoire en réaction aux expositions des enfants et des adultes aux microbes.

    La pollution de l'air intérieur dans les logements

    Leur seconde étude approfondie a ensuite porté sur les impacts à long terme des polluants biologiques dans l'environnement domestique sur la santé des adultes. Les scientifiques ont analysé les agents biologiques dans des prélèvements de poussière collectés dans 1000 foyers de 21 régions d'Europe et fournis par l'enquête sur la santé respiratoire menée dans la Communauté européenne (ECRHS II - European Community Respiratory Health Survey). Ils ont identifié divers facteurs déterminant les niveaux de polluants microbiens dans les foyers.

    Les chercheurs ont observé une énorme variation géographique au niveau des expositions aux microbes dans les foyers d'Europe et en ont conclu que l'incohérence des observations concernant les effets sur la santé de l'endotoxine pouvait être en partie attribuée à l'hétérogénéité géographique de l'exposition. Des expositions plus importantes aux genres bactériens et fongiques mesurées à l'aide de méthodes fondées sur l'ADN ont été associées à certains symptômes respiratoires et asthmatiques, indiquant des effets négatifs mais aussi protecteurs de l'exposition aux microbes dans les foyers.

    Enfin, la troisième partie du projet intégrait plusieurs cohortes d'enfants européens suivies dans le temps, et mettait l'accent sur les effets à long terme des agents biologiques sur la santé. Les données relatives à l'exposition obtenues à différents moments de la vie ont été associées à des informations complètes sur la santé des enfants déjà collectées dans le cadre de ces cohortes.

    Une première analyse avait révélé la variabilité des niveaux et des facteurs déterminants des marqueurs généraux des expositions aux microbes en intérieur en Europe, qui pourraient jouer un rôle sur les différences observées au niveau de la fréquence dans chaque pays de l'asthme et des allergies.
    Les résultats de l'étude devraient améliorer la compréhension du rôle des agents biologiques dans les effets négatifs et protecteurs relatifs aux problèmes respiratoires et aux allergies, ainsi que les mécanismes impliqués. Le projet HITEA a généré de nouvelles données sur les caractéristiques, les facteurs déterminants et les effets potentiels sur la santé des agents microbiens en intérieur, et a établi de nouvelles méthodes pour l'évaluation de l'exposition à ces agents.

    Il a également produit de nouvelles connaissances sur l'exposition intérieure relative aux dégâts que provoquent l'humidité et la moisissure dans les écoles, et il a souligné l'importance de ce problème pour la santé publique. Ces résultats devraient avoir un impact sur l'entretien des bâtiments scolaires.

    Auteur

    © Communautés européennes, 1995-2012   (publié par notre-planète.info)


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  •    Publié le 21 mai 2013

    Manifestation mondiale contre Monsanto 25 mai 2013

    Manifestation mondiale contre Monsanto 25 mai 2013
    Audrey Etner
    Curieuse de tout piquée d'écriture. Responsable édito @femininbio, blogueuse empathique aimant raconter la vie des autres @parisbylight.

    Une marche mondiale est organisée le 25 mai contre Monsanto pour dénoncer la dangerosité des OGM et proposer des solutions alternatives. Venez nombreux à cette grande manifestation pacifiste !

    "Nous n'acceptons plus les copinages. Nous n'acceptons plus le poison. C'est pourquoi nous manifestons contre Monsanto." Voici les mots du Collectif Informel des Citoyens Responsables et Vigilants qui participent à la grande marche contre Monsanto qui aura lieu le 25 mai partout dans le monde, pour enfin dire NON AUX OGM !

    Il s'agit d'un événement Citoyen, Pacifique et Familial. Tout le monde est attendu pour que le message porté ait le maximum de poids contre les multinationales.

    Voici les événements prévus :

    La manifestation à Montréal: http://on.fb.me/127E9X8
    La manifestation à Paris: http://on.fb.me/10ysmyy
    Un repas contre Monsanto à Paris: http://on.fb.me/10qw6SF
    La manifestation à Marseille: http://on.fb.me/128hect
    La manifestation à Strasbourg: http://on.fb.me/13JZIxI
    La manifestation à Nouméa: http://on.fb.me/10mxE3R

    Suivez les événements du 25 mai grâce au Hashtag #MarchAgainstMonsanto

    Guide Greenpeace des produits contenant des OGM(sur le site de Greenpeace)

    Signez la pétition pour un moratoire OGM (sur différents sites dont fémininbio)


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  • 2013   208 p.  16 € 

      Glisser dans un sac à main le désarroi de nos classes moyennes. Caser dans une petite voiture low-cost la croissance rapide et inégalitaire des grands pays émergents, ou montrer qu’un climatiseur peut souffler, à l’occasion, l’air frais de la démocratie… Dire le monde en une quinzaine d’objets, c’est le pari de ce livre. Porteurs de désirs et d’espoirs, nés du travail et de l’argent, les objets reflètent notre imaginaire et trahissent les rapports de force qui façonnent une époque. Luxueux ou modestes, ils sont les héros de ces fables contemporaines qui mènent de Paris à Bombay en passant par Londres et Dubaï. Dans le prolongement des Mythologies de Roland Barthes, Ève Charrin combine la lucidité de l’enquête et la subjectivité du récit pour explorer ce que nous révèlent les choses.

      Journaliste, Ève Charrin a écrit dans la presse économique, dans la revue Esprit et dans La Quinzaine littéraire. Elle a vécu trois ans à New Delhi et publié chez Grasset

      -L’Inde à l’assaut du monde (repris en poche dans la collection « Pluriel »).

    L'imaginaire des objets

      Sandra Moatti
    Alternatives Economiques n° 324 - mai 2013

      Parler de fracture sociale à travers un sac à main, réfléchir aux rapports entre Chine et Inde à la faveur d'un climatiseur mal réglé, faire revivre dans un tabouret la parenthèse enchantée des Trente Glorieuses…, en une quinzaine d'objets, Eve Charrin incarne les grands problèmes de la mondialisation. Il en résulte un livre insolite et subtil, instruit et subjectif.

    Certains objets sont des révélateurs, comme la Nano, une voiture mise au point par Tata et dont l'échec raconte la croissance inégalitaire de l'Inde. D'autres servent à déjouer les mystifications des manipulateurs de symboles, comme la pomme, instrumentalisée dans sa simplicité aussi bien par Steve Jobs, et Jacques Chirac que par le Fouquet's. D'autres encore sont matière à récits ou même à introspection.

      Des mythologies de Roland Barthes, dont il se réclame, ce livre n'a ni l'armature théorique ni l'assurance idéologique. Mais ce n'est pas son ambition. Face aux apories de la mondialisation, l'auteure assume ses doutes et son goût des sacs à main de luxe pour mettre en scène ses préjugés de journaliste parisienne bobo avec une bonne dose d'autodérision. Les objets dont elle parle la révèlent autant qu'ils racontent le monde. Pour le plus grand plaisir du lecteur. 
     

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  •   Taxe sur les transactions financières : les ONG dénoncent l’enfumage du lobby bancaire

    le 16 avril 2013  (Oxfam France)

    Hier 15 avril, le lobby financier Paris Europlace et le MEDEF ont adressé un courrier au ministre Taxe sur les transactions financièresdes finances Pierre Moscovici afin de le « mettre en garde » contre la taxe européenne sur les transactions financières (TTF), mesure supposément « destructrice de richesse ». Oxfam France, Coalition PLUS et AIDES entendent démonter une à une ces contre-vérités.

    Nos organisations, qui, militent de longue date pour une TTF européenne et solidaire, appellent le gouvernement à ne pas se laisser duper par les sirènes du lobby bancaire. Nous demandons à M. Moscovici de soutenir fermement l’instauration d’une taxe ambitieuse, incluant actions, obligations et produits dérivés.

    1. La TTF européenne va réduire la croissance économique des pays européens.

    Faux. La Commission européenne a publié en mai 2011 une étude montrant que les sommes générées par la TTF pourront doper la croissance européenne (+0,4% d’ici à 2050) si elles sont investies dans l’économie, comme le développement international et l’emploi des jeunes, comme le propose François Hollande [1]. L’étude indique que, même si les revenus de cette taxe ne sont pas réinvestis – par exemple, s’ils sont simplement affectés à la réduction de la dette publique – l’impact sur la croissance européenne sera inférieur à 0,01% par an, c’est-à-dire nul. Enfin, deux récents rapports du FMI sur l’impact et la faisabilité d’une taxe sur les transactions financières , ont démontré que la Chine, l’Inde, le Brésil et Taïwan disposaient déjà de telles taxes tout en affichant des taux de croissance record. [2]

    2. La TTF va appauvrir les retraités et les petits épargnants.

    Faux. Les revenus des placements financiers représentent une part infime des revenus des retraités et des petits épargnants. D’après la Direction Générale des Impôts, 95% des ménages tirent moins de 1,6% de leurs revenus totaux grâce aux « revenus mobiliers », c’est-à-dire leurs placements financiers [5]. La TTF n’aura donc aucun impact sur les citoyens ordinaires. Enfin, même chez les 0,1% des Français les plus riches, les revenus mobiliers ne représentent que 24% de leur revenu total. Si les grandes richesses seront certainement plus touchées, elles ne perdront que 5% de leurs revenus totaux.

    3. La TTF européenne augmentera le coût des emprunts obligataires des États ou des entreprises.

    Faux. La Commission européenne avait répondu à cette attaque en mai dernier [1]. Afin de répondre aux besoins de financement des entreprises et des États, les émissions d’obligations sur le marché primaire ne seront pas taxées. Par ailleurs, la revente d’obligations sur le marché secondaire se fait à un rythme bien plus lent que sur le marché secondaire des actions. Résultat : l’impact de la TTF sur ces instruments est presque nul. A l’inverse, les marchés de dérivés, de devises ou d’actions – où la frénésie spéculative est totalement démesurée – seront les principaux contributeurs de la TTF. Ils viendront dès lors rembourser l’argent public utilisé qui est venu garantir les pertes financières des banques. Enfin, la Commission européenne rappelle que la TTF n’affectera pas significativement l’accès des entreprises européennes aux capitaux, dans la mesure où ces dernières se financent à 70% en dehors des marchés financiers.

    4. La TTF européenne s’appliquera aux acheteurs et vendeurs à chaque étape de la transaction. Cette taxation en cascade mènera à la ruine de la place parisienne et des investisseurs européens.

    Faux. La directive ne s’appliquera qu’aux contreparties finales, c’est-à-dire l’acheteur final et le vendeur initial. Ainsi les institutions financières jouant un simple rôle d’intermédiaire dans une transaction ne seront pas taxées. La Commission européenne répondait déjà à cette objection dans un article publié par le journal « les Echos » le 12 mars 2013 [3].

    5. La taxe sur les transactions financières va réduire la liquidité des marchés financiers et portera atteinte aux marchés au sens large.

    Faux. Cet argument est obsolète, dans la mesure où les marchés sont aujourd’hui confrontés à une surliquidité. En 1990, le volume global des transactions financières était 15 fois plus important que le PIB mondial. En 2010 ce montant atteignait 67 fois le PIB mondial, preuve que la finance actuelle s’écarte de plus en plus de l’économie réelle. [4] Enfin, la TTF européenne, à l’inverse de la TTF française, s’appliquera réellement aux transactions à haute fréquence qui, comme le reconnaissent les professionnels du secteur, ont un impact destructeur sur les marchés financiers. Le trading à haute fréquence augmente considérablement la volatilité des prix et crée l’instabilité économique. Il est par exemple responsable du Flash Krach du 6 mai 2010 : en une vingtaine de minutes, un trader avait vendu 75 000 actions pour une valeur de 4,1 milliards de dollars. Cette vente a engendré une perte de valeur monumentale des actifs et incité les autres traders réalisant ce type de transactions à vendre très rapidement. Cet effet domino a entraîné une chute exponentielle des actions américaines, certaines jusqu’au centime de dollar, et leur brusque remontée. Par ailleurs, il réduit la liquidité des marchés car, suite à une simple erreur d’algorithme, il peut conduire de nombreux traders à fuir les marchés électroniques en quelques minutes.

    6. La TTF européenne mènera à la délocalisation des gestionnaires d’actifs français au profit de places hors TTF comme Londres ou le Luxembourg.

    Faux. Le ministre des finances Pierre Moscovici et ses homologues européens ont requis l’application du dispositif américain FATCA aux pays européens. Le dispositif FATCA (Foreign Account Tax Compliance Act) permet de taxer les comptes des Français à Londres, Luxembourg ou ailleurs. Dès lors, pourquoi les clients des gestionnaires d’actifs français iraient-ils ouvrir des comptes à Londres, dans la mesure où cela ne leur permettra pas d’échapper à la TTF ? Rappelons que le dispositif FATCA américain est le plus efficace pour lutter contre l’évasion fiscale au monde. Les banques suisses ont toutes dû s’y soumettre car FATCA prévoit deux mesures si une banque ne collabore pas avec l’administration fiscale américaine. Celle-ci peut tout d’abord récupérer les sommes perdues en ponctionnant directement l’ensemble des paiements qui, avant d’être livrés à la banque étrangère, transite sur son territoire. Enfin, elle peut interdire à cette banque étrangère tout échange commercial avec les ressortissants américains et/ou avec toute banque étrangère autorisée à commercer avec ces mêmes ressortissants. Les banques préfèrent par conséquent collaborer plutôt que de perdre leurs clients américains.

    Contacts presse : Pierre Motin, Oxfam France 01 77 35 76 10 / 06 12 12 63 94 pmotin@oxfamfrance.org

    Tony Fortin – AIDES – 01 77 93 97 00 / 06 28 59 23 44 tfortin@aides.org

    Notes aux rédactions :

    • Suite au lancement d’une coopération renforcée, par onze pays membres, visant à instaurer une taxe commune sur les transactions financières, la Commission européenne a publié le 14 février dernier une nouvelle version de sa directive. a nouvelle proposition de la Commission européenne propose d’ajouter au « principe de résidence », le « principe d’émission des titres » afin de contrer les risques d’évasion. Ce principe, fondé sur la Stamp Duty existante en Grande Bretagne, s’appliquera comme un droit de timbre dès que l’on souhaitera acheter des instruments financiers émis au sein des 11 pays membres de la coopération renforcée. Ainsi que vous soyez Français, Américain, ou Anglais, et quelque soit le lieu de la transaction, si vous souhaitez devenir propriétaire de l’instrument financier convoité, vous devrez payer cette taxe.

    • Les Etats sont actuellement en négociation afin de décider du champ et du mode de collecte de la taxe. Le risque est la mise en place d’une taxe « à la française », c’est-à-dire appliquée uniquement aux actions, au niveau européen, tout en excluant les obligations et les produits dérivés. Selon Oxfam France, Coalition Plus et AIDES, une telle taxe n’aura aucun sens si elle ne touche pas ces derniers produits qui demeurent opaques et représentent la majorité de la spéculation financière européenne et internationale. Les onze Etats européens ne doivent donc pas céder aux pressions des lobbys financiers et avancer sur la régulation de ces instruments.

    • Aucun accord n’a pour l’instant été trouvé concernant l’affectation d’une telle taxe. François Hollande s’est plusieurs fois engagé à affecter une partie de la taxe européenne sur les transactions financières au développement, à la lutte contre le sida, les pandémies et le changement climatique.

    [1] Etude d’impact : « Effets macroéconomiques », Commission européenne, 4 mai 2012

    [2] Matheson (2011), ‘Taxing Financial Transactions, Issues and Evidence’, FMI document de travail, Washington DC, Etats-Unis, accessible au lien suivant : http://www.imf.org/external/pubs/ft/wp/2011/wp1154.pdf ; Brondolo (2011) Taxing Financial Transactions : An Assessment of Administrative Feasability, FMI, document de travail, Washington DC, Etats Unis, accessible au lien suivant : http://www.imf.org/external/pubs/ft/wp/2011/wp11185.pdf

    [3] Réjane Retbaud, « Taxe sur les transactions financières : Bruxelles répond aux gestionnaires », Les Echos, 12 mars 2013, accessible au lien suivant : http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/gestion-actifs/0202623643604-taxe-sur-les-transactions-financieres-bruxelles-repond-aux-gestionnaires-546093.php

    [4] Schulmeister (2011), “Implementation of a General Financial Transactions Tax”, accessible au :http://www.wifo.ac.at/wwa/downloadController/displayDbDoc.htm ?item=S_2011_GENERAL_FINANCIAL_T RANSACTIONS_TAX_41992$.PDF

    [5] Etats statistiques « 1921 » du Service d’Enquêtes Statistiques et de Documentation de la Direction Générale des Impôts, Ministère de l’Economie et des Finances.


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  •   Originalité avec cyber acteurs : vous pouvez participer à une manifestation ... de chez vous.

    En même temps que la "vraie" manifestation, cette rubrique vous est ouverte pour manifester votre soutien. (sur cyber acteurs)

    Tout le temps de votre connection sur la page de la manifestation, vous serez considéré comme manifestant-e. Vous pourrez laisser vos messages de soutien et chatter avec les autres cyber manifestants.

    Nous sommes le 19 / 05 / 2013 21:07:36

    Comment ça marche ?

    1. Au jour et heure dite de la manifestation (en même temps que la vrai) les liens pour manifester seront actifs, pas avant.
    2. On s'y connecte en donnant un pseudo, un slogan et un avatar soit à partir de son compte, soit en donnant en plus ses vrais coordonnées.
    3. On est alors considéré comme manifestant, on peut laisser des commentaires pour les destinataires de la manifestation, lire plus d'info, voir des vidéos, des liens, et chatter avec les autres manifestants.
    4. A la fin de la manifestation (à l'heure de fin) on arrive automatiquement sur la page de fin avec un petit bilan

    On peut aussi ne pas participer à la manif (ne pas être manifestant) mais regarder simplement (si on est journaliste par exemple)

    Bilan des manifestations

    Retrouvez la liste des manifestations terminées en cliquant sur Cyber acteurs

    Liste des manifestations

    Manifestation : MARCH AGAINST MONSANTO – PARIS

    Le lien pour participer ne sera actif qu'au jour et heure de cette manifestation sur cyber acteurs

    Le 25 mai 2013 sera une journée marquée d’une pierre blanche dans la mobilisation citoyenne mondiale. A l’initiative du mouvement Occupy américain, dans une démarche citoyenne autonome, le mot d’ordre a été lancé à travers les réseaux sociaux d’organiser la première manifestation internationale simultanée contre Monsanto.

    Organisé par : mouvement Occupy américain,

    Du 25/05/2013 à 14 h 00

    Au 25/05/2013 à 18 h 00

    5 jours 16 heures 52 minutes et 24 s avant le début de la manifestation.

    Plusieurs dizaines de manifestations sont organisées aux Etats-Unis, mais aussi en Europe et en Inde. La France et ses citoyens mobilisés de longue date contre les OGM auront aussi leur manifestation citoyenne avec l’organisation d’un rassemblement dans un lieu à confirmer le samedi 25 mai à partir de 14h (Nb du 13 mai : la manif a été déplacée, initialement prévue à l’Assemblée, ce RDV est annulé). Sans étiquette politique, ce rassemblement citoyen est spontané et ouvert à tous ceux qui se reconnaissent dans le rejet des multinationales de l’agroalimentaire pour réclamer une nourriture dépourvue de poison chimique et la reconnaissance du droit à un environnement sain pour tous !

    Alors rejoignez nous à PARIS le 25 Mai 2013 pour dire ensemble que « Le monde de Monsanto ne sera jamais le notre ! » (lieu à confirmer)

    Strasbourg : rassemblement symbolique à 14h devant le Parlement Européen (Boulevard de Dresde), puis direction Place Broglie
    Marseille Les Réformés, 13001 Marseille 14 h
    Dijon Place de la Libération à 14 h

    Combat Monsanto appelle tous ceux qui nous soutiennent à se joindre au mouvement.


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  •  Sommes-nous capables de démanteler nos centrales nucléaires ? (mardi 21 mai à 20h.50)

     Démantèlement des centrales nucléairesDe la France aux États-unis en passant par l’Allemagne, les pays qui ont misé sur l'énergie nucléaire se trouvent aujourd'hui confrontés à un nouveau défi : "le démantèlement de leurs centrales vieillissantes ou définitivement mises à l'arrêt.

      Voici quarante ans, leurs concepteurs n'avaient pas prévu que, devenus trop vieux et donc dangereux, ces réacteurs devraient être un jour démontés, et qu'il faudrait stocker leurs déchets hautement radioactifs. Si les opérateurs et les autorités de la sûreté nucléaire assurent pouvoir maîtriser ce processus de démantèlement, la réalité est tout autre.

    Après les documentaires "Médiator, histoire d'une dérive" et "France Télécom Orange, malade à en mourir", déjà diffusés par arte, Bernard Nicolas s'attaque cette fois à l'industrie nucléaire.

     
    "Dans sa nouvelle enquête, ce spécialiste de l'investigation dévoile l'aventurisme des politiques de démantèlement en cours, reposant sur des techniques complexes que nul ne maîtrise à ce jour, en dépit des déclarations rassurantes des autorités et des gestionnaires du nucléaire."

    "Entre problèmes techniques à répétition, risques permanents de contamination pour l'homme et l'environnement, et surtout impossibilité de stocker en toute sécurité des déchets nucléaires (dont certains resteront dangereux pendant des centaines de milliers d'années), le réalisateur revient sur le passage leur coût exorbitant. Celui-ci a été totalement sous-évalué – ce qui, en période de restrictions budgétaires, rend le problème encore plus insurmontable."

    "Bernard nicolas dénonce également le lobbying, parfois outrancier, d'opérateurs nucléaires qui pratiquent le chantage à l'emploi ou subventionnent à tour de bras, pour faire accepter aux populations la proximité de centres de stockage de déchets."

    "Au fil des témoignages – physiciens, militants d'associations antinucléaires, mais aussi salariés du nucléaire –, on découvre l'imprévoyance totale d'une industrie qui se targue pourtant d'une expertise scientifique sans faille. Une enquête sans concessions qui dresse un bilan préoccupant de l'état du parc nucléaire dans les pays développés."

    ARTE

    CENTRALES NUCLEAIRES, DEMANTELEMENT IMPOSSIBLE ?
    Mardi 21 mai à 20.50 sur ARTE
    Documentaire de Bernard Nicolas (France, 2013, 1h07mn)
    Coproduction : ArteFrance, Eclectic presse

    Soirée présentée par émilie Aubry. Le documentaire sera suivi d’un débat avec la participation de Corinne Lepage.


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  •  Romain De Oliveira  (Youphil)


    Zoom sur ce secteur à l'occasion de la "quinzaine du commerce équitable".

    Acheter du café issu de la petite agriculture colombienne, du chocolat produit au Pérou ou de l’huile d’olive du Sud de la France. Si ces habitudes vous sont familières, vous avez donc peut-être déjà acheté des produits labellisés commerce équitable.

    Mais qu’est-ce, au juste, que le commerce équitable? Quel est son poids dans l’économie mondiale et combien de personnes sont concernées par ce système d'achats vertueux?

    Plus de deux millions de producteurs

    L'idée du commerce équitable est d’assurer un revenu juste et de soutenir les petits producteurs des pays du Sud. Mais combien sont-ils? Les statistiques pour l'année 2012 portent à plus de deux millions le nombres de producteurs et de travailleurs qui bénéficient du commerce équitable dans le monde. En comptant leur famille, le commerce équitable fait vivre près de dix millions de personnes sur la planète.

    Ces dernières sont principalement situées en Afrique, en Amérique latine, dans les Caraïbes, en Asie et en Océanie.

    > Répartition des producteurs équitables dans le monde:

    5 chiffres à connaître sur le commerce équitable

    80 millions de familles consomment "équitable"

    Du côté de ceux qui consomment, une étude réalisée par Max Havelaar et Fairtrade International, les deux principaux labels mondiaux du commerce équitable, estime que 80 millions de familles consomment des produits issus de ce circuit.

    Plus de 5 milliards d'euros

    La part des produits du commerce équitable dans les échanges mondiaux représente 5 milliards d'euros en 2012. À titre indicatif, la valeur des exportations mondiales de marchandises s’élevait en 2009 à près de 9270 milliards d’euros, selon l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

    Le chiffre est donc très faible, mais en constante progression. En 2005, la valeur des produits équitables dans le commerce mondial n'atteignait que 1,1 milliard d’euros, et 3,5 milliards en 2009.

    Le "panier équitable" d'un Français: moins de 7 euros par an

    L'Hexagone reste encore à la traîne. Chaque Français a consacré seulement 6,24 euros à ses achats équitables en 2012. C'est très peu: un Britannique y a consacré 34,5 euros par exemple.

    Pour promouvoir davantage ces produits, le ministre délégué au Développement, Pascal Canfin, et le ministre chargé de la Consommation, Benoît Hamon, ont annoncé la mise en place d’un plan national de soutien à la filière équitable de 7 millions d’euros, durant les trois prochaines années.

    400 entreprises, 10.000 salariés

    Certes, les Français achètent globablement encore peu équitable, mais 99% d'entre eux connaissent très bien le système (ils étaient 9% en 2000).

    Le gouvernement évalue à 400 le nombre d’entreprises françaises qui travaillent dans ce secteur, ce qui correspond à environ 10.000 emplois.

     

    Crédit photo: cstrom/Flickr

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  • 13 mai 2013  Par Bernard Laponche   (Médiapart)

    Depuis près d’un demi-siècle, le fer de lance de la politique énergétique de la France est la production d’électricité d’origine nucléaire : dix-neuf centrales équipées de cinquante-huit réacteurs nucléaires assurent 75% de la production d’électricité du pays.

    Un réacteur nucléaire produit de la chaleur par la combinaison de la fission et de la réaction en chaîne dans les éléments combustibles, initialement constitués d’oxyde d’uranium. Cette production de chaleur permet de produire de la vapeur, puis de l’électricité grâce à un turboalternateur, par un cycle thermodynamique. L’électricité d’origine nucléaire est donc produite par une centrale « thermique » tout à fait comparable dans son principe à une centrale à charbon. Dans ce dernier cas, la chaleur est produite par la combustion du charbon, dans le cas d’un réacteur nucléaire (que l’on appelle aussi souvent « chaudière nucléaire »), elle est produite à partir de la fission dans les éléments combustibles : la matière première de la production d’électricité d’origine nucléaire est l’uranium. Le rendement d’une « tranche nucléaire » (réacteur + turboalternateur) est de 33% (33 kWh d’électricité produits à partir de 100 kWh de chaleur produite dans le réacteur).

    Quoi de plus naturel pour qui veut se renseigner sur ce fleuron de l’industrie énergétique de la France que de consulter le document de référence en la matière : le Bilan énergétique de la France pour 2011, publié en juillet 2012 dans la collection Références du Commissariat général au développement durable.

    Ce document, gros de quatre-vingt-quatorze pages, fournit des informations extrêmement détaillées sur le charbon, le pétrole, le gaz naturel, les énergies renouvelables et les déchets, sources primaires de la consommation d’énergie en France. On y trouve les quantités consommées et leur évolution, les prix, les stocks, les pays de provenance, souvent de façon très détaillée, etc. Mais, ô surprise, la source primaire « uranium » ne figure pas dans cette présentation (1). Non seulement l’uranium n’apparaît pas, mais pas non plus (pas une fois) la dénomination « réacteur nucléaire ». Quant à la « centrale nucléaire », on ne la trouve mentionnée qu’une fois, en page 84, en annexe, pour expliquer la façon dont l’électricité produite par une centrale nucléaire est comptabilisée dans le bilan énergétique. Du coup, aucune information n’est fournie sur les quantités consommées et les stocks d’uranium, les pays d’origine (la totalité est importée), les implantations des centrales sur le territoire, les activités industrielles d’enrichissement de l’uranium, de retraitement des combustibles irradiés, les quantités de déchets radioactifs et leur stockage, etc.

    Que l’on se rassure : ces disparitions ne sont pas sans raison. Puisque l’on a fait disparaître la véritable source primaire, cela permet sans rougir de présenter la quantité de chaleur produite dans le réacteur comme énergie primaire (2) et de la comptabiliser comme une énergie « nationale ». Le tour est joué et on nous présente un « taux d’indépendance nationale », rapport de la production nationale primaire à la consommation primaire totale, de plus de 53,5%! Mais l’uranium est totalement importé, comme l’est la quasi-totalité des trois combustibles fossiles, soit au total environ 90% de la consommation d’énergie primaire. Par conséquent, avec la même définition du taux d’indépendance, celui-ci n’est que de 9,1%. De fait, c’est la notion même d’un « taux d’indépendance énergétique » qui est n’a guère de sens. L’utilisation d’un indicateur unique est beaucoup trop simplificatrice et l’appréciation de la sécurité énergétique doit être plus subtile, multicritère et analysée pour chaque source d’énergie et ses usages.

    Serait-ce que l’utilisation de l’uranium est incompatible avec le développement durable ?

    L’uranium : le vice caché du bilan énergétique français ...

    • • • • •

    (1) Pour être plus exact, on ne trouve le mot « uranium » que deux fois, dans les rubriques relatives à la consommation d’électricité, où il est mentionné que la consommation d’électricité de la branche énergie comprend la « consommation nécessaire pour enrichir l’uranium » (page 41) et dans les notes de bas de page des tableaux des bilans énergétiques et électriques (page 61 et suivantes), avec la même explication. Le lecteur qui s’apercevrait de cette mention serait bien étonné de voir apparaître cet « enrichissement de l’uranium » alors qu’on ne parle pas du tout d’uranium dans tout le rapport.

    (2) Et en plus appelée « électricité primaire », ce qui est une autre supercherie.


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  •  A peine achetés, bons à jeter ?

    Lundi 13 Mai 2013   Georges Dupuy (Marianne)

    Alors que le ministre Benoît Hamon présente sa loi sur la consommation, un débat fait rage autour de « l'obsolescence programmée » : les constructeurs limitent-ils délibérément la durée de vie de leurs appareils pour nous obliger à les renouveler plus souvent ? Pas si simple...

    Apple store, la Défense - PRM/SIPA
    Apple store, la Défense - PRM/SIPA
    Va-t-on assister au déclin de la folle croissance d'Apple ? se demandent les milieux boursiers. Rendez-vous compte : la marque à la pomme a vu son bénéfice (en or massif) reculer pour la première fois en dix ans ; plus grave, elle n'a sorti aucune nouveauté depuis... six mois !

    Samsung, de son côté, vient de créer l'événement en lançant la quatrième génération de son Galaxy, le smartphone le plus vendu au monde. La précédente version n'a pas encore fêté son premier anniversaire... Qu'importe, les Français remplacent leurs mobiles tous les dix-huit mois en moyenne, alors qu'ils sont conçus pour fonctionner entre cinq et sept ans. Tout neufs, et pourtant déjà dépassés, rendus obsolètes au bout de quelques mois par une nouvelle offre.

    Camille Lecomte, responsable du dossier au sein de l'association écologiste Les Amis de la Terre, explique : « L'obsolescence commerciale, qui fait délaisser un produit qui marche encore, est plus vicieuse qu'une simple baisse de la durabilité des produits. »

    Elle s'applique principalement aux équipements informatiques et high-tech - en premier lieu la téléphonie mobile - dont l'esthétique est un critère d'achat fort.

    « Le premier iPhone, en 2007, a représenté une réelle avancée, commente Gilles Garel, professeur d'innovation au Cnam. Depuis, la firme a su jouer sur l'applemania et la ringardise pour imposer chaque année un nouveau modèle qui n'a rien de révolutionnaire. » Les constructeurs se sont également ingéniés à rendre leurs produits irréparables ou trop coûteux à réparer.

    Ainsi des batteries de téléphone soudées à la coque, des imprimantes plus chères à réparer qu'à acheter neuves, mais aussi des lave-linge dont on ne peut changer les roulements sans la cuve. Sans parler des appareils intégrant de nouveaux modèles de vis impossibles à démonter sans les outils adéquats.

    Mais, alors que le projet de loi porté par Benoît Hamon, le ministre délégué chargé de l'Economie solidaire et sociale et de la Consommation, est attendu dans les semaines à venir et que le sénateur vert Jean-Vincent Placé a poussé - en vain - une proposition de loi pour lutter contre l'«obsolescence programmée », le débat fait rage autour d'une question plus dérangeante : les constructeurs fabriquent-ils délibérément des appareils plus fragiles qu'autrefois pour contraindre le consommateur à les renouveler plus souvent ?

    Flash-back. Avez-vous entendu parler du cartel Phœbus ? En 1924, les représentants des grands fabricants d'ampoules se réunirent à Genève pour limiter l'utilisation des lampes à incandescence à mille heures, soit 100 fois moins que ce que les brevets laissaient espérer.

    Quelques années plus tard, en 1932, le riche philanthrope Bernard London encourageait dans ses écrits l'obsolescence programmée - en clair, la mise en œuvre de procédés techniques visant à réduire la durée de vie d'un produit -, y voyant la seule façon de sortir de la grande crise de 1930.

    Aujourd'hui, qui n'a pas pesté contre un réfrigérateur qui lâche sans prévenir au bout de trois ans, alors que le même, acheté dans les années 50, durait cinq fois plus longtemps ? Bon marché à l'achat, ruineux à réparer. Avec les vents mauvais de la crise et la baisse du pouvoir d'achat, les soupçons de mise à mort industrielle délibérée s'amplifient.

    Illustration - RICHARD B. LEVINE/NEWSCOM/SIPA
    Illustration - RICHARD B. LEVINE/NEWSCOM/SIPA
    Le Groupement interprofessionnel des fabricants d'appareils d'équipement ménager (Gifam) reconnaît que la durée de vie du gros électroménager a baissé en dix ans.

    Mais à peine, moins d'un an à tout casser. L'utilisation a changé, explique le syndicat, qui avance, par exemple, l'augmentation du nombre de cycles demandés à un lave-linge ou de l'astringence de la lessive.

    Peu importe, 85 % des personnes interrogées par l'Observatoire société et consommation (Obsoco) approuvent l'affirmation selon laquelle les fabricants font tout pour baisser la durée de vie de leurs produits, sans qu'on leur en fournisse la preuve.

    Certes, pour citer un exemple devenu célèbre, une gamme d'imprimantes Epson intégrait dans ses cartouches d'encre une puce électronique faisant disjoncter l'appareil au bout de 18 000 copies.

    Et Bernard Arru, le directeur des Ateliers du Bocage (ADB), une entreprise de réparation et de revente (en occasion) de matériel informatique et de téléphonie mobile, évoque, quant à lui, les condensateurs bas de gamme qui envoient rapidement certaines marques d'écrans plats au tapis : « C'est indéniablement une façon de forcer à changer d'appareil. »

    Mais, au total, le dossier de l'obsolescence technique a besoin d'être étayé. Benoît Hamon a ainsi chargé la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) d'enquêter sur tout ce qui pourrait s'apparenter à une tromperie délibérée.

    Il est une autre obsolescence peu répertoriée, celle liée aux bas prix que les consommateurs se sont habitués à payer. « Il n'y a pas de miracle. Un lave-linge "no name" [comprenez sans marque, généralement vendu en grande surface], qui coûte trois fois moins cher qu'un Miele, par exemple, ne donnera jamais autant de satisfaction, souligne Philippe Robin, qui dirige deux structures de réparation de gros électroménager du réseau Envie. Dans le bas de gamme, tout est possible. »

    Il parle des fabricants chinois qui économisent, notamment, sur les composants et le diamètre des fils de cuivre. Camille Lecomte, aux Amis de la Terre, se veut réaliste : « Quand on achète du petit matériel à moins de 50 €, il faut se demander quelle est la part affectée à la qualité, une fois déduits les coûts de la fabrication, du transport et de la distribution. »

    Des mannequins masculins posent dans les vitrines des galeries Lafayette dans le cadre d'une campagne de publicité pour les produits électroménagers, 2004 - DE RUSSE AXELLE/SIPA
    Des mannequins masculins posent dans les vitrines des galeries Lafayette dans le cadre d'une campagne de publicité pour les produits électroménagers, 2004 - DE RUSSE AXELLE/SIPA
     
     Le marketing, la publicité et les préoccupations commerciales se sont emparés du marché de masse.

    En 2013, les industriels savent tous que, s'ils ne devaient compter que sur une réelle innovation pour présenter de nouveaux produits, leurs usines ne tourneraient pas.

    Selon la firme américaine Booz & Company, sur 100 produits, moins de 10 % sont des innovations réelles. Le reste constitue ce que les experts appellent de la rénovation, promise au superbe destin de la feuille morte en automne.

    Thierry Saniez, délégué général de l'association de consommateurs Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), explique : « L'obsolescence programmée fait partie de l'ADN du système où, pour exister, chacun doit viser à rendre obsolescents non seulement les produits de ses concurrents, mais aussi les siens. »

    Ainsi se dessine le modèle économique d'un business entraîné dans une course à l'échalote sans fin, où les consommateurs sont, eux aussi, responsables de ce qu'ils dénoncent. Jamais la France n'a produit autant de déchets - 540 kg par tête et par an, dont de 16 à 20 kg de déchets d'équipements électroniques et informatiques. « Le système est devenu intolérable », s'indigne Philippe Moati, professeur d'économie à l'université Paris-VII et cofondateur d'Obsoco, qui est tout sauf un décroissant.

    Paradoxalement, la crise pourrait avoir du bon. Serrés au portefeuille, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à prôner le retour de produits peut-être plus chers à l'achat mais plus durables. Signe des temps, même la mode, ce temple de l'éphémère, n'échappe pas à une certaine remise en cause.

    Evelyne Chaballier, directrice des études économiques de l'Institut français de la mode (IFM), relève que, « après des années d'achat à tout-va, les clients se sont mis à comparer la qualité et les prix ». En octobre 2011, un tiers des sondés de l'IFM - principalement des 25-34 ans - étaient prêts à acheter moins de vêtements mais qui dureraient plus longtemps.

    Autre signe encourageant : après les écolos, Damien Ravé, le développeur de commentreparer.com, un site qui s'adresse aux amateurs, a vu arriver une deuxième vague d'internautes plus intéressés par la réparation pure et dure que par le sauvetage de la planète.

    Et si on réparait ?

    Vélos, fauteuils, vêtements, téléphones portables ou électromenager, la grande vente annuelle d'objets récupérés et rénovés par les Compagnons d'Emmaus - DURAND FLORENCE/SIPA
    Vélos, fauteuils, vêtements, téléphones portables ou électromenager, la grande vente annuelle d'objets récupérés et rénovés par les Compagnons d'Emmaus - DURAND FLORENCE/SIPA
    Pour contrer l'obsolescence commerciale, Benoît Hamon s'intéresse à deux pistes. La première est l'affichage de la durée de vie. Mais sur quelles bases et sur quels critères ? Tout est au stade du débroussaillage. En dehors de la durée de vie affichée sur les ampoules basse consommation, rien n'est fait.

    « Notre but est d'arriver à une norme de durabilité qui soit, ensuite, étendue à l'Union européenne », explique Alain Geldron, responsable du projet à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

    Pour d'autres experts, le plus simple serait d'allonger les garanties. Mais qui sait, par exemple, que Bruxelles impose déjà deux ans de garantie pour tous les produits ? Camille Lecomte voudrait aller plus loin, et rappelle qu'Ikea garantit certains de ses produits jusqu'à vingt-cinq ans.

    L'autre piste est de muscler les services de réparation. L'Ademe déplore le manque de structuration du secteur : malgré le développement des réseaux d'insertion comme Les Ateliers du Bocage ou Envie, de sites Internet tel commentreparer.com ou des 200 professionnels agréés par le Gifam, la réparation souffre d'un manque de visibilité, d'une absence d'informations concernant la disponibilité des pièces détachées et de graves lacunes en matière de cahiers techniques.

    « Tout cela nuit au lancement d'actions politiques à long terme », commente Alain Geldron.

    Philippe Moati voit beaucoup plus loin. La fin de l'obsolescence programmée correspondra à la vente de service en remplacement des produits : « Quand on vendra du lavage, du transport individuel ou du confort domestique, à la place de lave-linge, de vélos ou de canapés, alors nous en reviendrons à des équipements durables et réparables. » D'ici là, on aura changé 120 fois de smartphone.
     
    DURÉE DE VIE MOYENNE

    Réfrigérateur 11 ans

    Congélateur 15 ans

    Lave-linge 11 ans

    Lave-vaisselle 11 ans

    Téléviseur (cathodique) 7 ans

    Téléviseur (plasma) de 10 à 12 ans (estimation)

    Téléviseur (LCD) de 18 à 20 ans (estimation)

    Grille-pain 5 ans

    Fer à repasser de 3 à 5 ans

    Ordinateur (entreprise) 3 ans

    Ordinateur (particulier) de 5 à 6 ans

    Ordinateur (portable) de 3 à 4 ans

    Téléphone portable de 3 à 7 ans

    Sources : Gifam, Univers Conso, WiPro Product Strategy And Services
     
    ENFIN UNE ACTION DE GROUPE À LA FRANÇAISE ?

    Attendu mi-juin au Parlement, le projet de loi Consommation défendu par le ministre Benoît Hamon était présenté jeudi en Conseil des ministres. Parmi toute une série de mesures visant à rééquilibrer les pouvoirs entre clients et vendeurs, notons le renforcement de la lutte contre les clauses abusives, la modification des conditions de résiliation des contrats d'assurance auto ou immobilière (à tout moment et sans frais, après un an d'engagement), ou le doublement du délai de rétractation pour les achats en ligne (porté à deux semaines).

    Mais c'est la mise en place de l'action de groupe, véritable serpent de mer du droit français, qui forme la pierre angulaire du projet de loi. Cette procédure permet à des personnes ayant subi le même préjudice d'engager une action collective devant la justice civile, pour obtenir réparation.

    Deux bémols : elle ne concernera que les entorses au droit de la consommation et de la concurrence (par exemple, un conflit avec un opérateur de téléphonie ou une compagnie d'assurances), mais pas les affaires de santé et d'environnement, et ne pourra être engagée que par l'intermédiaire d'une des 16 associations de consommateurs agréées.

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  •  

    Usines d'engrais: des fuites et des feux en série en France

    Infographie - L'explosion d'une usine d'engrais au Texas rappelle les dangers de l'ammoniac. Mais en France, les incidents parfois graves sont nombreux et les mesures de sécurité tardent à venir.

    Les causes de l’explosion de l’usine d’engrais de la ville de West, au Texas, n’ont aujourd’hui pas encore été déterminées. Néanmoins on sait que c’est l’ammoniac, stocké sur le site sous différentes formes, qui est au cœur de l’accident. En stocke-t-on en France ? Combien en consomme-t-on ? Quelles sont les mesures de sécurité prises sur place ? Terra eco fait le point.

    • Pourquoi l’ammoniac est dangereux

    L’ammoniac est, dans des conditions de pression et de température normales, un gaz soluble dans l’eau et très toxique pour l’homme. Il n’est pas explosif, mais peut le devenir si on le mélange à l’air dans certaines proportions. C’est ce gaz qui est utilisé pour fabriquer le nitrate d’ammonium. Il s’agit d’une poudre blanche soluble dans l’eau qui sert de fertilisant agricole à l’état naturel ou intégrée à des engrais. Elle est dangereuse quand elle est mélangée avec un combustible ou quand elle est chauffée à une température supérieure à 200°C.

    • De nombreux accidents très graves

    L’histoire industrielle de l’ammoniac et du nitrate d’ammonium est émaillée de nombreux et très graves accidents. Le premier d’entre eux a eu lieu en 1921 dans une usine BASF à Oppau en Allemagne, faisant 561 morts. En 1947, une explosion ravageait le cargo Grandchamp, dans le port de Texas City, faisant 581 morts et 3 500 blessés. C’est l’accident industriel le plus meurtrier de l’histoire des Etats-Unis. En France, la ville de Brest (Finistère) a également été marquée la même année par l’explosion de l’Ocean Liberty, qui a fait 25 morts et 5 000 blessés.

    [....]

      Plus récemment, l’explosion de l’usine AZF à Toulouse en 2001 a fait 31 morts et 8 000 blessés.

    • Où en produit-on en France ?

    En France, huit usines produisent de l’ammoniac, du nitrate d’ammonium ou des engrais azotés. Nous les avons répertoriées sur la carte ci-dessous. A noter : une seule d’entre elles a mis en place un PPRT (Plan de prévention des risques technologiques). Ce document censé permettre de faire cohabiter au mieux une usine à risques et des habitations a pourtant été rendu obligatoire sur ce genre d’installation à la suite de l’explosion d’AZF. En effet, ces PPRT sont très complexes à mette en place comme nous l’expliquions en janvier au moment de la fuite de gaz de l’usine Lubrizol à Rouen (Seine-Maritime). Or, les accidents sont toujours fréquents sur ces sites. Voilà qui peut relancer le débat sur la prévention des risques industriels en France :

    Grand-Quevilly (Seine-Maritime) :

    Cette usine située près de Rouen dispose de deux cuves contenant chacune 1 000 litres d’ammoniac sous pression. 300 personnes travaillent sur ce site classé Seveso seuil haut qui peut produire plus de 3 millions de tonnes de fertilisants par an, selon GPN (filiale Total, anciennement appelée Grande paroisse). Ce site a connu de nombreux accidents : deux ont eu lieu en 1996, puis deux autres en 2000 et, en 2011, un incendie et une explosion ont éclaté dans une unité de production. Une école maternelle est située à 500 mètres de l’usine mais le plan de prévention des risques technologiques (PPRT) n’a pas encore été approuvé.

    Harfleur (Seine-Maritime)

    L’usine appartient conjointement au Norvégien Yara et à GPN. Elle est classée en Seveso seuil haut. Elle compte 130 salariés et produit 600 000 tonnes de fertilisants par an. Là aussi, le PPRT est toujours en instruction.

    Grandpuits (Seine-et-Marne)

    Cette usine, classée Seveso seuil haut, a la particularité d’être située juste à côté d’une raffinerie Total. 210 personnes y travaillent, et GPN annonce une capacité de production de 2,5 millions de tonnes de fertilisants et dérivés d’ammoniac par an. Plusieurs accidents sont à déplorer ces dernières années : trois fuites d’ammoniac en août 2009, dont l’une qui a blessé plusieurs salariés et a nécessité le déplacement de 300 riverains, une fuite d’ammonitrate qui a pollué un affluent de la Seine sur plusieurs kilomètres en septembre 2010 mais aussi un relâchement de dioxyde d’azote après une panne électrique en juin 2011. Là aussi, le PPRT n’a pas été validé.

    Ottmarsheim (Haut-Rhin)

    L’usine appartient à la société Borealis (1). Elle compte 185 salariés et produit chaque jour 1 000 tonnes d’engrais et 750 tonnes d’ammoniac. Elle jouxte le plus grand site chimique d’Alsace, a subi deux fuites en 1998 et un incendie en 2000 et est classée Seveso seuil haut. Un PPRT y a été approuvé en 2010 : c’est la seule de notre liste dans ce cas.

    Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique)

    L’usine appartient au Norvégien Yara et se trouve à l’embouchure de la Loire. Le site se compose de trois unités de production : une usine d’acide nitrique, une usine d’engrais et une usine de nitrate, ainsi qu’une unité d’ammoniac et une unité de stockage de CO2. Il produit 600 000 tonnes de fertilisants par an. L’usine a connu deux accidents : le premier en 1998, le second ce mois-ci lorsqu’un nuage d’oxyde d’azote s’est échappé du site. Le PPRT n’y a pas encore été approuvé.

    Ribécourt (Oise)

    L’usine appartient conjointement à Yara et Prayon SA et est classée Seveso seuil haut. Elle produit 300 000 tonnes d’engrais par an. En 1994, une grave fuite a fait un mort et trois blessés. Le PPRT n’y a pas encore été approuvé.

    Ambès (Gironde)

    L’usine appartient à Yara et est classée Seveso seuil haut, elle compte 90 salariés et comprend une usine d’acide nitrique (500 000 tonnes par an) et une usine d’ammonitrate ( 500 000 tonnes par an également). L’ammoniac y est stocké sous pression dans un réservoir de 20 000 tonnes. L’usine a vécu une longue série d’accidents en 1993, 1995, 1996, 1998, 1999 et 2000. Le PPRT n’y a pas été approuvé.

    Pardies (Pyrénées-Atlantiques)

    L’usine appartient au Norvégien Yara et est classée Seveso seuil haut. Elle comprend une unité de production d’acide nitrique, ainsi qu’une unité de stockage d’ammoniac. Elle produit une centaine de milliers de tonnes de nitrate d’ammonium par an. L’usine a subi un accident grave en 2000 puis une fuite grave faisant deux blessés dont un grave en octobre 2011. Elle exporte sa production via Port-la-Nouvelle (Aude) mais souhaiterait le faire via Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), ce que les élus locaux refusent. Le PPRT n’y a pas été approuvé.

    On trouve également plusieurs centaines de sites de dépôts d’engrais, consultables sur les sites des Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal), mais aussi des sites de production de nitrate d’ammonium destinés à la fabrication d’explosifs comme à Mazingarbe (Pas-de-Calais).

    (1) Détenue par la Société d’investissements internationale de pétrole d’Abu Dhabi à hauteur de 64% et par la compagnie pétrolière autrichienne OMV à hauteur de36%.

     Le rédacteur : Thibaut Schepman pour Terra eco

    J’ai rêvé de devenir basketteur, puis de travailler pour Terra eco, le média qui change le monde. Bilan : on n’est pas si mal loin des parquets.

    Sur Twitter : @ThibautSchepman

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  •   LES 20 MESURES QUI ONT STOPPÉ LA CROISSANCE ET DÉTRUIT L’EMPLOI
     

    1. La taxation de l’investissement productif des grandes entreprises et des grosses PME en mettant fin à la déductibilité fiscale totale des intérêts d’emprunt.

    2. La volonté d’instaurer un taux d’impôt sur le revenu de 75% qui donne à l’international l’image d’un pays où la réussite n’est pas tolérée et qui provoque la délocalisation des sièges sociaux.

    3. L’augmentation des prélèvements sur les entreprises françaises de 10 milliards d’euros alors qu’elles subissent déjà les prélèvements les plus élevés non seulement de l’Europe mais aussi de l’OCDE, qu’elles présentent la rentabilité d’Europe la plus faible, et qu’elles peinent à investir, à innover et à embaucher.

    4. Le retard dans la réduction de la dépense publique alors qu’elle est la plus importante de la zone euro (56% du PIB, 10 points de plus que l’Allemagne) et que son financement étouffe l’économie.

    5. La punition des contribuables les plus importants en rétablissant dans la loi de finances rectificative de 2012 l’ancien barème ISF sans plafonnement de l’impôt, ce qui fait payer pour un grand nombre d’entre eux un impôt supérieur à leurs revenus et leur donne clairement le signal de l’exil fiscal.

    6. L’abrogation de la TVA sociale alors que c’est l’un des moyens les plus efficaces pour diminuer les charges des entreprises et ainsi redonner de la compétitivité au « Produire en France ». A la place, l’instauration d’un crédit impôt compétitivité emploi complexe, tardif, et qui rate son objectif de réindustrialisation.

    7. La perte de confiance de tous les partenaires de notre économie par le report dans le temps de toute réforme structurelle visant à améliorer la compétitivité de nos entreprises. Le refus de toute réforme structurelle de la santé, des collectivités locales et de l’État, tournant ainsi le dos à toutes les expériences de consolidation budgétaire réussies à l’étranger (Suède, Canada, Danemark).

    8. L’instauration de taux d’imposition sur le capital (intérêt, dividende, ou plus-value) pouvant dépasser 100% des revenus, même après plafonnement des prélèvements, ce qui poussent à l’exil investisseurs, cadres dirigeants, épargnants les plus fortunés, et incitent les jeunes chefs d’entreprises à créer leur entreprise
    hors de France.

    9. L’augmentation des prélèvements des travailleurs indépendants de 1,3 milliards
    d’euros (cotisations retraite, réduction de l’abattement fiscal pour les frais professionnels, déplafonnement des cotisations maladies).Fondation Concorde – mars 2013
     

    10. Le plafonnement des niches fiscales pour les emplois de service et la suppression de la déclaration au forfait pourrait développer le travail dissimulé.

    11. Le renchérissement du coût du travail par l’augmentation des cotisations sociales des entreprises et des ménages pour financer la retraite à 60 ans et par la suppression de l’exonération des charges sociales sur les heures supplémentaires.
     

    12. La volonté d’instaurer une société ultra égalitaire tout en militant pour une Europe où les hommes, les entreprises et les capitaux circulent librement.

    13. Le relèvement de 8 à 20% du prélèvement sur l’intéressement et la participation qui dissuade les salariés de s’impliquer dans la bonne marche de l’entreprise en encourageant les entreprises à réduire cette forme d’épargne longue utile pour la constitution d’une retraite complémentaire ou d’un projet immobilier.
     

    14. La stigmatisation des chefs d’entreprises et les attaques ad hominem qui créent un climat de défiance avec les milieux économiques.

    15. La présentation d’un budget 2013 non crédible avec un objectif de croissance qui ne peut être atteint en conséquence des mesures anticroissance et anti-investissement adoptées, ce qui prolonge et accroît l’incertitude fiscale et administrative des décideurs économiques.

     16. La taxation de la distribution de dividendes qui dissuade l’investissement en actions et notamment l’investissement des particuliers dans le financement de l’économie.
     

    17. L’augmentation de la dépense publique en subventionnant 150 000 emplois « d’avenir » à destination des collectivités locales et de l’Etat alors qu’elles sont en sureffectif et que ce type d’emploi n’a aucun impact sur l’employabilité future de ses bénéficiaires.
     

    18. Le relèvement du plafond du livret A qui prive nos banques de ressources pour prêter aux entreprises et aux particuliers alors que la Caisse des dépôts et consignations ne consomme déjà pas les fonds dont elle dispose pour le financement du logement social.

    19. Le relèvement du coût de l’énergie pour nos entreprises en réduisant la part du nucléaire dans la production électrique, en fermant de façon anticipée la centrale de Fessenheim et en prohibant l’exploitation des gaz de schiste, ce qui abolit un des rares avantages compétitifs de notre économie.
     

    20. Le tarissement du financement de la création et du développement des start-up en surtaxant les investisseurs, en les assimilant à des spéculateurs « qui s’enrichissent en dormant », par l’ignorance de la dimension risque de leur activité (9 start-up sur 10 échouent).

      www.fondationconcorde.com 

              mail : info@fondationconcorde.com


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  • 15 idées reçues sur la fiscalité (ATTAC)

    2012    144p.   7,70 €

      Attac est une association qui lutte pour que les citoyens puissent, par l'action démocratique, se réapproprier ensemble l'avenir de notre monde, aujourd'hui soumis à la loi de la spéculation et des marchés financiers. Présente dans une cinquantaine de pays, elle est active dans le mouvement altermondialiste et les forums sociaux.

      La France est championne du monde des prélèvements obligatoires ! Le poids des charges fiscales et sociales plombe notre compétitivité ! Les impôts découragent les initiatives et font fuir les entrepreneurs ! La fraude sociale est une plaie aussi grave que la fraude fiscale ! Qui n'a jamais entendu ces assertions du discours dominant, martelées comme des évidences ? Pourtant, elles sont tout simplement contraires aux faits. Ce livre reprend et déconstruit les idées reçues sur la fiscalité. Il contribue ainsi à poser les termes d'un débat si nécessaire du fait de la crise, de la hausse des inégalités et des besoins en matière de politiques publiques. Il livre également les principaux axes permettant de mettre la justice fiscale et sociale au cœur d'une future réforme des impôts. Car sans justice fiscale, donc sans impôts légitimes, la vie en société est impossible.

      Le livre est à 7,50 € (prix public dans toutes les librairies) et à 6 € (frais de port compris) pour les comités qui le commandent à partir de 5 exemplaires. Les comités locaux d’Attac peuvent se procurer directement cet ouvrage auprès du siège d’Attac France en envoyant un mail à materiel-militant@attac.org  avec le bon de commande ci-joint (commande minimum de 5 ouvrages sur le site d'ATTAC). Les comités Paris IDF peuvent passer au siège en nous téléphonant la veille.


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  •  Bientôt les 3° rencontres franco-brésiliennes « Déchets & Citoyenneté » !

    Dans le cadre de son programme « Déchets et Citoyenneté » et suite au succès des premières éditions en 2009 et 2011, la Fondation accueillera à nouveau une délégation de ramasseurs brésiliens de déchets recyclables (catadores) du 30 mai au 6 juin 2013.

    Organisés sous le haut patronage de Monsieur Benoît HAMON, Ministre délégué de l'Economie sociale et solidaire (ESS) et de la Consommation, les rencontres porteront cette année sur « les alternatives économiques, sociales et solidaires par la prévention et la gestion des déchets ». Si le nom et la forme de ces rencontres sont empruntés au Festival « Lixo e Cidadania  » de Belo Horizonte au Brésil, leur contenu est inspiré par le mouvement des catadores, citoyens que Danielle Mitterrand a côtoyé pendant quinze ans.

    Quatre territoires accueilleront ces rencontres : l'Oise, Paris, la Communauté d'Agglomération Plaine Commune et, pour la première fois, l’Essonne. S’insérant dans la recherche-action « Déchets et Citoyenneté », avec la perspective d’une comparaison des différents modèles de l’ESS dans la filière déchets (au Brésil et en France), elles prendront la forme de visites, échanges, débats publics, colloques et interventions dans des collèges.

    Pour cette troisième édition des rencontres, nous souhaitons rassembler différents acteurs, afin de croiser les regards et faire naître des partenariats, réfléchir sur les aspects sociaux et démocratiques liés aux déchets, valoriser les alternatives sociales et solidaires au sein de la filière, et avancer la recherche-action « Déchets et Citoyenneté ».

    Nous vous attendons nombreux pour enrichir les échanges lors de deux évènements publics :

    - 4 juin : Journée de réflexion et d'échanges « Déchets, Economie sociale et solidaire & Territoires : quelles politiques publiques et quelles inclusions sociales ? » au siège de la Communauté d'agglomération Plaine Commune (Saint-Denis)

    - 5 juin : Colloque « L’économie des déchets : qui changera les choses ? Regards croisés France / Brésil » au Centre culturel Robert-Desnos (Essonne)

    Plus d'informations sur les 3è rencontres franco-brésiliennes "Déchets et Citoyenneté" sur le site de Danielle Mitterand France Libertés


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  • Climat (Bertrand DASSONVILLE)

    2012   129 p.  15 €  

       Selon certaines observations, si une grenouille est plongée dans l'eau bouillante, elle saute instinctivement de la casserole. En revanche, si elle est plongée dans une casserole d'eau froide, et que la température de l'eau augmente très progressivement, elle ne sent pas le danger et finit par mourir ébouillantée. Reprise notamment par Al Gore, Prix Nobel de la Paix 2007, dans son film « Une vérité qui dérange », cette allégorie de la grenouille est souvent utilisée pour illustrer le comportement de l'Homme face au réchauffement climatique.
      Depuis près de quinze ans, Bertrand Dassonville s'intéresse à ces questions. Il nous livre ici une approche raisonnée de la question climatique. Après un état des lieux du changement climatique, l'auteur s'intéresse aux différents types d'émissions et aux conséquences du réchauffement climatique, avant d'établir le lien entre le climat, la météo, et notre vie quotidienne. Cet ouvrage s'adresse aux dirigeants, à la communauté éducative, mais également à tous les publics. Vision indispensable pour l'honnête homme du 21ème siècle qui souhaiterait comprendre pour agir.
     
      Depuis près de quinze ans, Bertrand Dassonville sintéresse à ces questions. Il nous livre ici une approche raisonnée de la question climatique. Après un état des lieux du changement climatique, l'auteur s'intéresse aux différents types d'émissions et aux conséquences du réchauffement climatique, avant détablir le lien entre le climat, la météo, et notre vie quotidienne.

    Extrait       Préambule

    La question du climat est restée, jusque dans les années 80, du domaine des chercheurs et des experts. Ainsi, la Conférence de Stockholm (1972) reste-t-elle limitée à l'environnement. Aux États-Unis, en 1979, la Maison-Blanche commande à l'Académie des sciences américaine un rapport sur une possible interférence des activités humaines sur le climat ; ce sera le rapport Charney. Mais il faudra attendre le Sommet de la Terre de Rio (1992), pour que le changement climatique commence à investir le champ de la politique internationale, avant de devenir le sujet de société que nous connaissons aujourd'hui. Il y aura alors bien des péripéties, dont nous ne sommes pas encore tout à fait sortis. Il est vrai que les enjeux sont considérables ; ils touchent la biodiversité et les écosystèmes, le cadre de vie en société, les questions sanitaires, l'économie et la finance, la géopolitique qui voit s'affronter les États, et pour finir notre quotidien : en somme ils remettent en cause nos modèles de production et de consommation.

    C'est un sujet qui divise : si le réchauffement aujourd'hui n'est plus contesté, ce qui fait débat est son attribution et la part de l'homme dans cette affaire ; car s'il n'est pas le responsable, alors autant continuer comme si de rien n'était... Il y a là un espace dans lequel s'engouffrent les climato-sceptiques. Mais, si c'est l'homme, alors le réchauffement vient nous toucher au plus près : emploi, pouvoir d'achat, santé, loisirs, culture... sont concernés. Vient alors la deuxième question qui fait débat : celle des conséquences d'un réchauffement qui, quelles qu'en soient les causes, pointe à l'horizon. Quelle attitude adopter quand on actionne le principe de prévention ? Cette question ne sera qu'effleurée ; elle relève en effet des réponses qu'il s'agira de trouver en termes non seulement d'atténuation mais aussi d'adaptation face au réchauffement qui est perçu aujourd'hui comme inéluctable.

    Dans ce qui suit, nous chercherons d'abord à comprendre le changement climatique qui s'amorce, puis nous tenterons d'en dégager les causes, avant d'en évoquer les conséquences et de nous interroger enfin sur notre capacité à y faire face.
     

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  •  06/05/2013   L’Edito de mai 2013

    Le mois de mai sera pour la Fondation un mois dédié à l’Utopie.

    Alors que le journal « le Monde » s’apprête à supprimer sa rubrique « Planète » et que l’économie mondiale semble plus que jamais entrainée dans les délires de la finance avec des bourses mondiales qui battent des records pendant que les emplois sont détruits par dizaine de milliers, il faut garder la foi pour imaginer le monde dans lequel l’humanité pourra envisager l’avenir avec plus de sérénité.

    Danielle Mitterrand avait foi en l’humanité et essayait dans toutes ses actions de porter un message de sobriété, d’indépendance, de résistance, de construction.

    C’est, dans ce but, que la Fondation a créé avec Emmaüs International et Utopia l’initiative du Passeport de Citoyenneté Universelle . Dans un monde sans frontière, nous serions obligés de repenser notre rapport à l’Humanité. Il nous semble que cette idée doit être portée urgemment même si elle peut sembler à contre-courant de la réalité du monde.

    L’économie libérale a permis la liberté de circulation des capitaux qui est en train de tuer purement et simplement toutes les valeurs qui ont fondé nos civilisations et l’oligarchie dominante organise l’économie spéculative pour faire en sorte que la liberté de circulation ne soit possible que pour les pays maîtres du monde.

    Mais ce monde change. Il me semble que nous finissons par être nous-même prisonnier de nos peurs et de nos richesses matérielles. Changeons de cap ! Nous devons faire en sorte que nos décideurs comprennent que l’urgence n’est ni de rembourser la dette, ni de retrouver de la croissance dans un monde dont les ressources sont, par nature, finies.

    L’urgence est de prendre le temps nécessaire pour inventer le monde de demain qui sera plus respectueux de notre planète, sobre en énergie et qui permettra de remettre l’humain au cœur de nos sociétés.

    En cela, le choix du journal « le Monde » de supprimer sa rubrique « Planète » est emblématique de l’aveuglement actuel.

    Ne nous laissons pas entrainer dans cette fuite en avant, ne laissons pas la méthode Coué de la croissance dicter notre avenir, n’acceptons pas que « la vérité » de l’économie financiarisée soit promue comme la seule solution de la vie en société.

    Trouvons les moyens de construire un monde plus juste où le mot politique ne veut plus dire simplement « bonne gestion ». Nous avons besoin d’une autre politique qui puisse redonner son sens noble au mot politique : Construire ensemble une vrai politique humaniste ! Avec le lancement de notre projet pour la Citoyenneté Universelle à l’Unesco à Paris le 23 mai, nous essayons, à notre manière, de contribuer à l’émergence de ces nouvelles solutions.

    Si vous aussi vous voulez croire à d’autres solutions que nous pouvons imaginer ensemble, n’hésitez pas inscrivez-vous et rejoignez-nous  en participant à cette belle journée du 23 mai !  (Allez sur le site France Libertés)

     Emmanuel Poilâne, directeur de France Libertés-Fondation Danielle Mitterand


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  • J'ai créé des meubles en carton

     et c'était super facile! 

     
    Pourquoi ? A l’origine, j’avais du temps et des besoins un peu spécifiques... Pas l’envie d’acheter des meubles en contreplaqué plein de colle et des dimensions de rangement peu adaptées aux meubles du commerce ! Genre : de la place entre un lavabo et un mur de 45 cm ou encore un espace pour ranger des livres de 20 cm de profondeur derrière une porte...

    J’ai commencé petit en faisant un meuble en forme de lapin pour ranger le nécessaire de mes deux lapins : brosse, biberons pour les voyages, coupe-griffe, seringue pour gavage quand nécessaire... Bref, je me suis amusée !

    Voyant que cela fonctionnait bien (et ayant ainsi cloué le bec à mon futur mari à propos de ce « projet que tu ne finiras pas... »), je me suis lancée dans la confection d’un meuble pour ma salle de bain qui permettrait de remplacer un empilement de boites pour ranger la lessive, les mouchoirs (non utilisés depuis, vive les mouchoirs en tissus !), le rasoir et l’épilateur... Là, encore, entreprise réussie ! Le meuble en carton résiste parfaitement à l’humidité de la salle de bain !

    J’ai continué par un meuble baptisé « la femme en rouge » (vous verrez pourquoi sur la photo !) qui a bien plu à mon mari. L’objectif de ce meuble : pour les toilettes, rangement du papier, des protections hygiéniques et des produits !

    Enfin, et parce que je ne pouvais pas m’arrêter là, j’ai tenté une bibliothèque en carton ! Et là, mon mari m’a aidée car cela l’intéressait bien au final... J’ai un peu renforcé les épaisseurs de cartons afin de pouvoir supporter le poids de l’ensemble et ça l’a fait !! Et oui, elle tient toujours alors qu’elle est pleine ! Et qu’elle a subi un déménagement de 500 km... Donc oui, le carton, c’est fantastique, ça supporte l’humidité et le poids ! Pour un prix pas si élevé que ça !

    Achats que j’ai fait pour me lancer :
    - un tapis de coupe assez grand (1 m x 80 cm) pour préserver ma table...
    - un bon cutter avec plein de lames de rechange car le carton use prématurément les lames
    - une règle d’un mètre
    - du blanc de meudon (magasin de bricolage) et colle PVA ou colle à bois (peut être le truc le moins écolo là dedans) et de l’huile de lin pour faire un enduit imperméabilisant
    - papier kraft gommé
    - pistolet à colle
    - peinture / papier peint / ... pour finition

    Enfin, le carton ondulé (à double épaisseur au minimum) récupéré ici et là, notamment au boulot, dans les magasins. C’est la taille de vos cartons qui déterminera la taille de vos meubles : vous allez adorer quand dans votre boîte, ils vont commander des nouvelles armoires : elles sont livrées dans de beaux et grands cartons...

    Et j’allais oublier, il faut aussi une connexion à Internet : j’ai tout appris sur le net ! Je n’ai jamais acheté de livre sur le sujet, ni suivi ces formations à des prix exorbitants ! Et j’ai réussi : pas de raison que ce ne soit pas le cas pour tout le monde !

    Donc, comment faire ? En résumé, il faut avoir trois cartons de même taille. Sur le premier, vous faites un profil du meuble que vous coupez ensuite. Vous faites exactement le même profil sur les deux autres cartons : vous avez ainsi la façade du meuble, l’intermédiaire et le fond du meuble. Sur la façade et l’intermédiaire, vous pouvez couper pour avoir des niches ou des tiroirs (ne coupez pas le fond du meuble à moins que votre meuble ne soit pas posé le long d’un mur).

    Ensuite, vous faites des encoches sur le profil « intermédiaire » et vous coupez des traverses qui seront de la profondeur du meuble. Vous insérez ces traverses dans les encoches et coller chaque traverse à la façade du meuble et au dos du meuble. Enfin, vous terminez par fermer les côtés avec des plaques de cartons. Idem pour l’intérieur des niches et tiroirs.

    Vous kraftez le tout et enduisez l’ensemble de la mixture blanc de meudon/colle PVA/huile de lin/eau qui assurera l’imperméabilisation du meuble.

    Puis vous faites les finissions : peinture, papiers décoratifs, papiers peints, carrelage, etc.

    Voilà ! Je me doute que tout ceci est très abstrait : le mie ux est de regarder les photos qui suivent et d’aller sur internet : vous trouverez à coup sûr les informations et les pas à pas de divers internautes ! Bon cartonnage à to us !

    Photo-montage de mon premier meuble :

    Photos de la "femme en rouge" :

    Photo de face : Photo de profil  : 

    Et le "chef d’œuvre" : la bibliothèque !

    Pour ce meuble, nous avons renforcé la solidité afin de supporter le poids des livres en faisant deux profils intermédiaires, soit 4 profils en tout (face avant, deux intermédiaire et dos). Insertion des traverses dans les encoches des profils intermédiaires : Collage des faces avant et arrière du meuble sur les traverses :  Bibliothèque terminée :Petit détail de la décoration : "aspect bois"(NB : pour cette partie visible, nous n’avons pas imperméabilisé le carton, seules les niches ont été imperméabilisées afin de permettre aux livres de glisser facilement dans les niches sans laisser de trace sur la peinture)

      Publié sur Terraeco.net  avec d'autres photos.


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  •   Qui sommes-nous?

    Un mouvement altermondialiste, militant, indépendant

    http://www.france.attac.org/spip.php?action=acceder_document&arg=5713&cle=9b36a8a7ae099638e6a03475fe1be7b3ec6616d9&file=gif%2Fd029_webAttac.gifEngagez-vous avec Attac ! (allez sur le site Attac-France)

    Fondée en 1998, suite à la rédaction d'un éditorial du Monde diplomatique : « Désarmer les marchés  » (décembre 1997), Attac (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne) promeut et mène des actions de tous ordres en vue de la reconquête, par les citoyens, du pouvoir que la sphère financière exerce sur tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et culturelle dans l’ensemble du monde.

      Attac se revendique comme un mouvement d’éducation populaire tourné vers l’action, considérant que le premier outil pour changer le monde est le savoir des citoyens. Attac produit analyses et expertises, organise des conférences, des réunions publiques, participe à des manifestations…

      En 2013, Attac est présente dans une qurarantaine de pays, chaque organisation nationale étant autonome et devant simplement adhérer à la plateforme internationale ; Attac France compte près de 10 000 membres et plus de 150 comités locaux


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  • Manuel de culture sur butte (Richard WALLNER)

    2012   224 p.   29,95 €

      Manuel de culture sur butte : Une démarche permaculturelle. Pas de labour, pas de produits chimiques, des légumes bons, sains et bios.

      L'auteur expose en détails la technique de culture sur butte qu'il a développée sur sa ferme Au Petit Colibri (http://aupetitcolibri.free.fr) en suivant une démarche permaculturelle. Cela l'a conduit à prendre appui sur la vie du sol et par conséquent à une méthode sans labour, sans traitement, avec des mélanges diversifiés de légumes et autres plantes. La fertilité naturelle est produite par une synergie entre les plantes cultivées et les organismes du sol. L'auteur propose également une forme de butte ergonomique pour soulager le dos.

     Ce livre s'adresse en premier aux jardiniers débutants et expérimentés, et servira de base à ceux qui veulent s'essayer à la culture sur butte dans un cadre  professionnel.

     

         

             

     

        • De nombreux schémas d'explications et photos.
        • Des schémas de culture précis au fil des saisons.
        • Aide à l'aménagement du potager : son emplacement, la production des ressources nécessaires à sa fertilité, l'accueil de la biodiversité, ...
      •     

                 

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  • Les parfums Mugler coulent toujours de source

    Les parfums Mugler coulent toujours de source

    Que faire des flacons de parfum une fois que ceux-ci sont vidés de leur précieuse fragrance ? C'est le casse-tête de 79% de Français qui s’emmêlent les pinceaux quand il s’agit de recycler les produits cosmétiques et d’hygiène. Car la bouteille descend vite, et on se retrouve fréquemment avec des flacons dont on ne sait que faire… si l’on ne les collectionne pas ! Plusieurs marques se sont déjà engagées pour proposer des packagings plus responsables, avec des solutions mêlant la vente en vrac et les bouteilles rechargeables : c'est le cas de Kenzo, ou encore de Thierry Mugler, qui propose depuis plus de 20 ans une "source" à parfum pour venir y remplir les flacons vides de la marque. Car ces petites bouteilles pèsent lourd sur l'environnement… et sur le prix d'achat ! Pour y remédier, la marque offre durant tout le mois d'avril un flacon vide pour tout achat d'un "ressourçage" de cette contenance (valable sur les parfum Alien, Angel et Womanity). Le principe est donc simple, économique et économique : on choisit un flacon, on le remplit dans l'un des 2 200 magasins-sources disponibles en France, et on ne paye que le précieux élixir. Comptez entre 35 et 45€ pour un remplissage, contre 56€ et plus pour des flacons neufs et pleins. Et le système cartonne : aujourd’hui, un ressourçage Thierry Mugler s'effectue toutes les 7 secondes à travers le monde ! Ces bouteilles sont conçues pour être rechargeables et solides, alors plus d'excuses pour être à court de parfum. Et au fond, qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse… des sens !

     mescoursespourlaplanete.com


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  • 2011     214 p.    15 €

     

       La croissance : un remède à tous les maux ! Tel est le discours martelé par nos dirigeants depuis des décennies, qu'il s'agisse de réduire le chômage, de régler le problème des retraites, de résorber les inégalités ou de surmonter la crise écologique.
      Et si la croissance n'était pas la solution, mais le problème ? Elle est désormais un facteur de crise, une menace pour la planète et un obstacle au progrès. Faut-il pour autant nous résoudre à une austérité punitive ? Certes non, affirme Jean Gadrey, qui prône une société privilégiant le " mieux-être " et non le " plus-avoir ". Une société qui doit, et peut, viser le plein-emploi ainsi qu'un haut niveau de protection sociale pour tous. C'est le chemin d'une autre prospérité qui est ici proposé, plus juste, moins violente, et donc réellement durable.
      Dans une postface inédite, l'auteur développe des points sur lesquels il a été interpellé lors des nombreuses interventions publiques qu'il a accomplies autour de son livre : les impasses de l'économie verte, la nécessité de nouveaux indicateurs de richesse, la question de la dette écologique vis-à-vis des pays du Sud, les étapes de la transition vers un avenir sans croissance. Il évalue également le nombre d'emplois nouveaux qu'induirait une telle transformation.
      Jean Gadrey est économiste, professeur émérite à l'université de Lille-1. Membre du conseil scientifique d'Attac, il a publié:
      -Les Nouveaux Indicateurs de richesse (avec Florence Jany-Catrice, La Découverte, 2005) et
       -En finir avec les inégalités (Mango, 2006).
     Il collabore au magazine Alternatives Economiques.

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  • Ursula Gauthier, correspondante permanente de l'Obs à Pékin


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  •  Somalie: la récente crise alimentaire a fait 258.000 morts, surtout des enfants

    Près de 260.000 Somaliens, dont une moitié d'enfants de moins de cinq ans, sont morts de faim entre octobre 2010 et avril 2012 lors d'une grave crise alimentaire à laquelle la réponse humanitaire a été insuffisante, selon une étude publiée par l'ONU jeudi.

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    Photographe : Tony Karumba :: Des enfants reçoivent de la nourriture dans un camp de déplacés, en janvier 2012 à Mogadiscio  photo : Tony Karumba, AFP

    Selon ce document, ce bilan de la crise qui s'est traduite par six mois de famine est supérieur à celui de la terrible famine de 1992, présumée avoir tué 220.000 personnes en douze mois, mais un plus fort pourcentage de la population avait alors péri.

    "La famine et la grave insécurité alimentaire en Somalie ont tué quelque 258.000 personnes entre octobre 2010 et avril 2012, dont 133.000 enfants de moins de cinq ans", conclut cette étude commandée par la FAO, l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture, et le Réseau d'alerte précoce de la Famine (Fews-Net), financé par l'agence américaine pour le Développement (USAID).

    Selon cette "première estimation scientifique" du bilan de la récente crise alimentaire, "4,6% de la population totale et 10% des enfants de moins de cinq ans sont morts dans le sud et le centre de la Somalie".

    Dans les régions du Bas-Shabelle, de Mogasdiscio et de Bay, les plus durement touchées, la crise alimentaire a tué respectivement 18, 17 et 13% des enfants de moins de cinq ans. En outre, la faim a causé "environ 30.000 morts (...) par mois entre mai et août 2011".

    L'état de famine avait été déclaré en juillet 2011 dans deux régions de Somalie puis étendu au reste du pays les mois suivants. L'ONU avait levé l'état de famine en février 2012, tout en avertissant qu'un tiers de la population somalienne avait toujours besoin d'une aide alimentaire d'urgence.

    Les résultats de l'étude, dirigée par un épidémiologiste et un démographe, "indiquent que ce qui s'est passé en Somalie est l'une des pires famines des 25 dernières années", a estimé Chris Hillbruner, conseiller de Fews-Net, cité dans un communiqué conjoint avec la FAO.

    Le bilan cité par l'étude s'ajoute aux 290.000 décès présumés survenus dans la zone au cours de la période considérée, soulignent la FAO et Fews-Net dans un communiqué.

    "Cette mortalité de référence, qui comprend les décès liés au conflit (somalien), représente un taux de mortalité deux fois supérieur à la moyenne de l'Afrique subsaharienne", ajoutent-elles.

    Réponse humanitaire tardive

    La famine de 2011-12 a touché environ 4 millions de personnes, soit la moitié de la population somalienne.

    Principalement provoquée par la grave sécheresse qui a frappé l'ensemble de la Corne de l'Afrique à l'époque, la crise alimentaire a été aggravée par la situation catastrophique de la Somalie, plongée dans le chaos et la guerre civile depuis la chute du président Siad Barre en 1991.

    "Les effets de la sécheresse ont été aggravés par divers facteurs dont une aide humanitaire faible et la hausse des prix alimentaires", écrivent les auteurs. Ils mentionnent aussi une "crise prolongée combinant conflit armé, catastrophes naturelles et conditions économiques défavorables".

    Ils jugent "incontesté que la réponse humanitaire à la famine a été pour l'essentiel tardive et insuffisante et que l'accès limité aux populations touchées, conséquence de l'insécurité généralisée et des restrictions opérationnelles imposées à diverses agences d'aide, a été une contrainte majeure.

    La Somalie est livrée depuis 1991 aux milices claniques de chefs de guerre, aux groupes islamistes et aux gangs criminels.

    Outre le million de Somaliens réfugiés dans les pays voisins, un autre million est déplacé à travers le pays.

    La récente débandade militaire des islamistes shebab et l'élection en septembre de nouvelles autorités ont fait naître un mince espoir de stabiliser la Somalie et la doter d'un véritable gouvernement dont elle est privée depuis 22 ans.

    Mardi, une conférence internationale réunira à Londres une cinquantaine de pays et d'organisations internationales sur les moyens d'aider la Somalie à poursuivre les progrès.


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