• Slow attitude (

    2013    256 p.   20,90 €

    Qu’ont en commun les lasagnes « pur bœuf » à la viande de cheval, les suicides en entreprises et la crise des subprimes ? Ces trois scandales témoignent d’un monde qui, à force de chercher le profit immédiat, entraîne consommateurs, salariés ou épargnants dans une course folle à travers des circuits industriels mondialisés d’une complexité kafkaïenne. L’être humain se retrouve aujourd’hui autant déconnecté des rythmes naturels que de son environnement immédiat.

    Critiques face à cette accélération toxique, les mouvements Slow séduisent toujours plus d’adeptes à travers le monde. Que proposent-ils ? D’employer le temps de manière plus authentique, mais aussi de constater que le plaisir ne naît pas de l’accumulation désordonnée qu’on nous vend depuis des décennies comme un progrès.

    Cet ouvrage vous invite à découvrir d’une façon globale une grande partie de ces mouvements qui se font les chantres d’une modération joyeuse et durable. À partir du premier d’entre eux, le bien connu Slow Food, jusqu’à Slow Sexe !
      Sylvain Menétrey est journaliste société et culture au sein de différentes publications suisses et françaises.

      Stéphane Szerman, philosophe, psychothérapeute et coach, est l’auteur de nombreux ouvrages dont "L’art de la lenteur" (Milan, 2007).
     
    "par Emile Wilrek de Clés

      Tout le monde connaît le mouvement Slow et ses multiples branches. Mais en savez-vous les détails ? Le journaliste Sylvain Menétrey et le philosophe Stéphane Szerman – qui voient le ralentissement comme le seul remède possible à nos maux planétaires – sont allés voir de près. Ils ont exploré douze pistes : slow food, cittaslow, slow money, slow éducation, slow management, slow sexe, slow tourisme, slow design, slow architecture, slow book, slow média et slow science.

      Remonter une seule de ces pistes, c’est soulever une problématique complète. L’accélération a tout envahi. Son contrepoison suit sa trace. Rempli d’infos, le livre renvoie à une multitude de sites… et de paradoxes. La France, par exemple, n’est pas bien placée dans le top des pays slow food – entre autres par anti-élitisme : le pain slow est cher. Mais nourrir le peuple de junk food n’est pas progressiste non plus. Toute notre époque se trouve condensée dans ce guide."


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  • Pourquoi la crise en Centrafrique n'intéresse-t-elle personne?

    0   La République centrafricaine traverse l'une des pires crises humanitaires de son histoire, dans l'indifférence générale.

    La crise humanitaire en République centrafricaine est chronique, mais depuis la chute du président François Bozizé en mars 2013, la situation s’est davantage aggravée. Explication.

    1. Comment expliquer l'instabilité politique en RCA?

    Depuis l’indépendance de la Centrafrique en 1958, le pays de 4,5 millions d’habitants est plongé dans l’instabilité politique. Les dix ans de règne de François Bozizé ont été marqués par une contestation grandissante qui s’est matérialisée par le mouvement Seleka.

    Ce dernier est né de l’agrégation de cinq groupes rebelles, unis dans la volonté de faire tomber Bozizé. Une fois la tâche accomplie, le groupe a placé Michel Djotodia à la tête de l’Etat, gageant qu’il serait un rempart efficace contre l’insécurité.

                  Un combattant rebelle dans le nord de la Centrafrique.

    Un voeu pieu. Le nouveau chef d'Etat n'a aucune autorité sur la Seleka qui répand la terreur à travers le pays, multipliant les exactions et les pillages. "Il s’agit d’une milice très hétérogène dont certaines composantes ont une grande autonomie", explique Philippe Hugon, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques.

    2. Quelle est la situation humanitaire?

    Tous les indicateurs sont au rouge. Le pays a la deuxième espérance de vie la plus faible du monde (48 ans) et un taux de mortalité trois fois supérieur au seuil qui définit une urgence humanitaire. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés dénombre 206.000 personnes déplacées et près de 50.000 Centrafricains réfugiés en République démocratique du Congo, au Tchad et au Cameroun. Ce qui provoque une situation sanitaire intenable.

    Cinq des ONG présentes sur place se sont réunies le 9 juillet 2013 pour lancer un cri d’alerte. "La situation humanitaire, déjà très difficile, a empiré depuis mars", affirme Mego Terzian, président de Médecins sans frontières (MSF).

     > L'effondrement du système de santé

    "Les centres médicaux sont abandonnés et il n’y a plus d’approvisionnement en médicaments y compris pour les traitements de base contre la diarrhée et le paludisme. De plus, plusieurs patients séropositifs ne sont plus soignés, faute de traitement disponible", rapporte Mego Terzian. Les structures de santé soutenues par MSF dénombrent 33% de cas de paludisme supplémentaires par rapport à 2012.

    > Une crise alimentaire

    Action contre la faim (ACF) évoque une situation alimentaire déplorable, par la voix de son directeur régional Alain Coutant: "Nous recensons deux fois plus d’admissions dans nos centres nutritionnels en 2013."

    Un constat partagé par Bérangère Tripon de l’ONG Solidarités international (SI). Elle observe "un élargissement des populations touchées par la précarité alimentaire dans un contexte de mauvaise récolte et de pillage des semences". Si bien que les réserves alimentaires des populations sont réduites à un mois d'après l'ONG. En cas de pénurie, elles mangent les semences telles quelles.

    3. Pourquoi la communauté internationale n'agit-elle pas?

    Les cinq ONG dénoncent le désintérêt de la communauté internationale et l’exhortent à "réinvestir l’espace humanitaire", comme l’assène, Rafik Bedoui de Médecins du Monde (MdM).

    > L'insécurité pour justifier l'inertie internationale

    Il semble que la RCA ne soit pas la priorité de l’agenda international. Jeffrey Feltman, Secrétaire général adjoint aux Affaires politiques de l'ONU s'est rendu à Bangui en avril 2013, mais aucune aide concrète n'a suivi cette visite. Il a simplement appelé "les nouvelles autorités du pays [à] assumer leurs responsabilités en contrôlant les éléments sous leur commandement." Or, l'Etat centrafricain semble incapable de maîtriser les milices de la Seleka.

    L'absence d'un engagement clair de l'ONU est particulièrement montrée du doigt. "Les Nations Unies ont payé cher leur complaisance envers Bozizé. Leurs locaux ont été pillés et leurs agents malmenés", analyse Roland Marchal, chargé de recherche au CNRS, basé au Centre d'études et de recherches internationales de Sciences-Po Paris. Cela a conduit l’organisation à réduire son équipe à 40 agents, un protocole strict qui affaiblit ses capacités d’action. Outre les bureaux de l'ONU, les "ONG sont pillées et les exactions se multiplient", rapporte Thierry Mauricet de l’ONG Première urgence - Aide médicale internationale.

    Trop d'insécurité pour la communauté internationale mais également pour les bailleurs de fonds. Ils seraient peu enclins à apporter une aide potentiellement détournée ou volée. Cet argument ne tient pas selon Roland Marchal. Plusieurs pays gangrenés par la violence ont bénéficié d’une aide importante.

    C'est le cas en Libye où l'ONU s'était engagée à "soutenir le peuple libyen dans tous les domaines". Au Soudan, depuis 2010, l'ONU a doublé son financement en faveur du renforcement des capacités sécuritaires nationales pour gérer la crise humanitaire au Darfour et au Kordofan.

    Roland Marchal ajoute que "la Seleka est un groupe armé à la puissance de feu limitée, rien à voir avec l’armée rwandaise, par exemple". Rétablir la sécurité est donc possible, selon lui.

    > La RCA, "un intérêt géostratégique très faible" pour la France

    Roland Marchal s'indigne de l'inaction française: "Où est la responsabilité de protéger? C’est bien sous cette bannière que sont intervenus les Français en Lybie et au Mali. Les troupes sont sur place mais les instructions envoyées par Paris les cantonnent à une action a minima. Les Centrafricains sont des citoyens comme les autres, ils doivent être traités comme tel."

    En avril 2013, le président Michel Djotodia a appelé la France au secours pour restaurer la stabilité dans le pays. Un appel qui fait écho à celui de son homologue malien, Dioncounda Traoré, lancé en janvier 2013. Mais contrairement au dirigeant malien, le sien est resté lettre morte.

    La France s'engage faiblement en RCA. Entre 2006 et 2010, les engagements de l'Agence française de développement se sont élevés à 37.5 millions d'euros. A titre de comparaison, au Togo, ils ont atteint 131 millions d'euros entre 2005 et 2011. Comment expliquer ces différences de traitement?

    Pour Philippe Hugon, la France n'intervient pas à cause du "caractère interne de la crise, à la différence du Mali où se trouvait plusieurs éléments étrangers." La réalité est peut-être plus prosaïque: "Ce petit pays enclavé représente un intérêt géostratégique très faible." En dépit de quelques ressources minières, la RCA est très pauvre, explique le chercheur. Les échanges commerciaux entre la France et la Centrafrique ne s'élèvent qu'à 52.000 euros par an, d'après le Quai d'Orsay.

    4. Vers un sursaut de la communauté internationale?

    Face à la dégradation de la situation humanitaire, la communauté internationale paraît enfin se réveiller. L'ONU a annoncé une aide d'urgence de 7 millions d'euros en juin 2013 afin de répondre à la crise humanitaire. L’UE quant à elle, va débloquer une aide supplémentaire de huit millions d’euros, nous apprend Kristalina Georgieva, commissaire européenne à la coopération internationale et à l'aide humanitaire.

    Cela porte sa contribution pour 2013 à 20 millions d’euros. En 2012, au Sahel, alors que 10 millions de personnes étaient confrontées à une pénurie alimentaire (soit deux fois plus qu'en RCA), l'Europe a débloqué plus de 330 millions d'euros. C'est-à-dire 15 fois plus que celle apportée en RCA.

    Camp de réfugiés à Sam-Ouandja, au nord de la République centrafricaine.

    Les 11 et 12 juillet 2013, celle-ci s'est rendue sur place, ccompagnée de Valerie Amos, secrétaire générale adjointe des Nations Unies chargée des affaires humanitaires.

    "L’Union européenne a le devoir de faire bouger les choses. Le monde ne peut pas continuer à ignorer cette crise comme ce fût le cas en Somalie", a expliqué la commissaire à Youphil.com. L'engagement européen est salué par les ONG: "Il faut reconnaître l'implication de l'UE en RCA", souligne Bérangère Tripon, responsable pour la corne de l'Afrique à l'ONG Solidarités international.

    La commissaire a affirmé vouloir être la porte-parole de ce petit pays: "Mon ambition est de porter la cause de la RCA à l’ONU et notamment au Conseil de sécurité. Il faut mobiliser d’autres partenaires pour rétablir la stabilité." L’urgence, selon elle, est "d'assurer la sécurité, un préalable à tout action humanitaire." Cela va notamment passer par un renforcement de la Micopax, la Mission de consolidation de la paix en République centrafricaine, d'après elle.

    Cette visite marque le début d’une réaction internationale concertée mais qui devra, dans les faits, être confirmée par une action concrète.

    Crédit photos: Hdptcar/Flickr, 2007.Crédit carte 1: Crédit: CIA/WikimédiaCommons Crédit carte 2: Crédit UNHCR

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  •  INVITATION

    Le Réseau Environnement Santé vous convie aux Rencontres Chimie - Santé Environnementale le vendredi 18 octobre 2013 à l'ENS de Lyon. Avec ce colloque ouvert sur l'international, le Réseau Environnement Santé souhaite initier un espace de dialogue et de réflexion sur les nouvelles missions de la chimie du XXIème siècle. Comment la chimie européenne, dans sa double dimension scientifique et industrielle, peut-elle apporter des solutions innovantes pour faire face aux défis écologiques et sanitaires de la santé environnementale ? Comment, en prolongement de Reach, promouvoir l’offre et la demande en substances chimiques plus sûres ?

    Rencontres Chimie - Santé environnementale

    Vendredi 18 octobre 2013
    9h30 - 17h30
    École Normale Supérieure de Lyon

    Amphithéâtre Mérieux
    Programme et formulaire d'inscription en pièce jointe

    La matinée sera consacrée, aux côtés d'experts du Programme des Nations-Unies pour l'Environnement (UNEP) et de l'Agence européenne de l'environnement (EEA), à formaliser les enjeux écologiques et sanitaires de la chimie de demain. Dans un 2e temps, un panel d'universitaires et d'industriels présenteront leurs travaux au service d'une conception plus sûre des produits et matériaux issus de la chimie de synthèse. La journée se conclura en explorant les interactions fertiles entre chimie et société dont l'expérience de dialogue tripartite menée au Massachussetts, a abouti à l’adoption de la loi TURA (Toxics Use Reduction Act) et à la création de TURI (Toxics Use Reduction Institute).

    Parmi d'autres orateurs, nous feront l'honneur de leur présence David Gee, spécialiste des risques chimiques et du principe de précaution, le biologiste John Peterson Myers, fondateur de Environmental Health Sciences et co-auteur de « Our stolen future », le livre qui a popularisé les enjeux des perturbateurs endocriniens, et l'épidémiologiste Rémy Slama, président du conseil scientifique du Programme National de Recherche sur les Perturbateurs Endocriniens (PNRPE).

    Plus d’infos : www.rencontres-cse.fr


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  • Qui a tué l'écologie? (Fabrice NICOLINO)

    2012   306 p.   7 €

      Les écologistes sont-ils toujours irréprochables ? Avec ce livre choc, Fabrice Nicolino, écologiste convaincu, dévoile les dessous des grandes organisations de protection de l'environnement (comme WWF) qui travaillent main dans la main depuis des années avec les multinationales les plus nocives pour la planète.

      Ce livre va faire mal, parce qu’il décrit ce qu’est devenu le mouvement écologiste officiel, celui des salons dorés, des petits-fours, des photos de groupe devant les palais officiels.
    Ce livre va faire mal, parce qu’il révèle pour la première fois l’histoire, les histoires, les coulisses. On peut donc le lire comme un roman vrai, un polar implacable, rempli de personnages aussi étonnants qu’Anton Rupert, l’un des véritables fondateurs du WWF International.

       Mais l’acte d’accusation vise bien au-delà la « bande des quatre » qui s’est autoproclamée représentante de la société française.
      Et qui a décidé de se soumettre aux ruses et risettes de l’État français, Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet en tête. Certes, il existe de nombreuses différences entre le WWF, Greenpace, la Fondation Nicolas Hulot et France Nature Environnement (FNE). Ce document rend à chacun ce qui lui appartient.

       Mais au total, le bilan est désastreux. Alors que les mêmes clament que la planète est en perdition – et elle l’est -, ils préfèrent compromis et compromissions, tapes dans le dos et décorations.
    Dernière dérobade : l’affaire des gaz de schistes, qui exigerait pourtant une mobilisation immédiate. « Qui a tué l’écologie ? » ne se contente pas de poser une question, mais y répond.

       Le livre a été écrit par un écologiste engagé depuis des décennies dans le combat pour la vie sur terre. Il appelle à un sursaut historique, seul capable de nous aider à faire face à la crise écologique qui arrive. Qui est déjà là. C’est donc un cri d’espoir. Et un appel majeur

      Fabrice Nicolino est grand reporter pour plusieurs organes de presse dont Géo, Le Canard enchaîné, Télérama et Charlie Hebdo. Il a publié dernièrement plusieurs livres de révélations sur l'écologie.


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  •  L’iode, une solution trop simple au mildiou

      Depuis 8 mois, j’ai la chance de travailler dans une toute petite boîte agricole qui se spécialise en alimentation animale et aussi en fertilisants, tous à base d’algue.

    Iode et mildiou  Le fondateur de la petite entreprise, M Serge Therrien, est un libre penseur, un homme sans diplôme mais avec un sens de la liberté féroce et une attitude face au pouvoir que ne détesterait aucun Kokopellien.

      Des décennies avant tout le monde, il prônait l’utilisation de bactéries en agriculture, et même pour assainir les plans d’eau moribonds pour cause d’empoisonnement chimique. Les grands penseurs du gouvernement ont tôt eu fait de s’élever contre la  »libération » de bactéries sources de vie dans les plans d’eau, because  »il faut établir des protocoles », la machine a dit non mais de nombreux propriétaires riverains ont travaillé en silence pour revivifier leurs lacs, pour le grand bénéfice des plans d’eau. Célébrons la ré-apparition de la vie, qui commence toujours avec la micro-flore et la micro-faune.

    Même chose avec l’utilisation de l’iode. Rappelons que l’iode est accepté, même en bio, mais comme  »désinfectant ». Or, que fait un désinfectant: il tue les bactéries et les fungus, les champignons microscopiques.

    Quand on opère une personne dans un hôpital, on désinfecte avec quoi? Pourquoi ces ventres bruns?

    L’iode, bien sûr, est le fongicide et bactéricide le plus puissant connu par l’homme.

    Mais l’iode a un énorme défaut: il est naturel, pas de copyright à l’horizon. Même une petite boîte peut le manufacturer, je suis bien placé pour le savoir, on est 3 dans la compagnie…et puis il est 10 fois plus cher à fabriquer, rien d’intéressant pour une multi-nationale…

    Il y a quelques années, une crise de phytophtora ( mildiou) dans l’industrie de la pomme de terre au Québec s’est pointée le nez. Serge et Jean Claude, un fermier, aussi distributeur pour lui, sont partis sur la route distribuer de l’iode. Tant et si bien que le fonctionnaire chargé de la  »phyto-sécurité » a eu l’idée brillante d’envoyer un fax à tous les producteurs mentionnant que l’iode, un ÉLÉMENT NATUREL, n’était pas APPROUVÉ comme fongicide, mais seulement comme désinfectant ( ne combattons pas les fungus, désinfectons les, dirait Voltaire). Le résultat: tous les producteurs de la période  »pré fax » ont sauvé leur récolte. Pas les autres. Jean-Claude, le fermier distributeur, m’a avoué que le fonctionnaire responsable l’a contacté, apparemment sincèrement désolé, en lui disant qu’ils auraient dû être avisés, que les choses auraient pu être différentes etc etc…

    En bref, le gouvernement s’est fait foutre sous le nez un produit naturel qui fonctionne, a constaté son efficacité, foutuement corollaire de la même efficacité dans les hôpitaux, et puis rien ne s’est passé depuis, malgré la preuve accablante.

    Pour le sens commun et le sens de l’observation, on repassera.

    Je tiens à souligner que j’ai posé la main il y a quelques semaines sur un pommier qui fut un jour en train d’être bouffé par une maladie cryptogamique ( un fungus, mais je sais pas lequel, je n’ai pu constater que les anciens dommages ), le coeur tout vide, j’ai vu les photos d’il y a quelques années et constaté leur exactitude de visu, qui a été sauvé par le remplissage du coeur pourri par de l’iode ( on en met jusqu’à temps que cela déborde) et de fréquents arrosages foliaires. Aujourd’hui, la plaie, ouverte sur près de 30 centimètres, est presque totalement refermée et le pommier revit malgré son coeur vide, encore légèrement visible malgré la fermeture quasi totale de la plaie.

    Et le plus beau: la dose d’iode utilisée pour combattre la maladie ( 400 ppm) est inférieure à ce que Jean-Claude ingère presque quotidiennement, 7 ou 8 gouttes dans un verre d’eau. Il en met même dans l’eau de son bain,

    Je vous reviens là -dessus, mais sachez que nous sommes sur une bonne piste, et j’invite mes amis du nord de l’Europe, entre autres les bretons qui m’ont fait découvrir leur cidre et redécouvrir la crêpe, à sérieusement lorgner de ce côté pour combattre le mildiou et les autres maladies cryptogamiques ( les fungus)

    À bientôt j’espère

    Michel     20 juillet 2011  (Kokopelli)


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  • Revue Kokopelli

    2 €

       Soutenez Kokopelli en achetant sa revue annuelle.

      Cette revue est un compendium d'articles et de témoignages autour des actions de l'association.

      Parmi les titres de cette revue vous trouverez un appel de Vandana Shiva aux gardiens et gardiennes de semences dans son article "Alliance Planétaire pour la Liberté des Semences", un bilan du Festival Kokopelli-Pachamama, différents articles et témoignages, un bilan des procès de Kokopelli dans un article intitulé "La biodiversité sacrifiée sur l'autel de la productivité" ou encore un article sur les nouvelles perspectives de notre Campagne "Semences sans Frontières", etc...


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  • Témoignage d’un apiculteur sans perte de colonies depuis trois années!! (Kokopelli)

    Bonjour Mr Guillet,

    Des abeilles qui résistent   Je me permets de vous envoyer ce petit mail afin de pouvoir vous remercier.
    Vos écrits sont admirables. Vos positions sont aussi les miennes et je vous remercie de les crier haut et fort. Le combat mené par Kokopelli devrait être le combat de tous..
    En étant lucide et proche de notre terre-mère, il est facile aujourd’hui de voir vers quoi nous tendons.
    A nous de nous battre comme vous le dites si bien.
    Nous savons que notre futur passera par un monde coopératif. De ce fait, je me permets de vous écrire pour vous relater mon expérience, toute petite certes mais qui vient conforter notre positionnement à tous..
    Etant un païen pur et dur, toujours à l’écoute de notre mère, nous connaissons l’urgence des évènements et nous battons dans nos régions pour les semences durables (association ‘le cri de l’abeille’).
    De ce fait, nous travaillons notamment sur l’autonomie alimentaire passant par un potager biodynamique agro-forestier.
    Nous nous battons aussi pour nos forêts (poumons de nos contrées) et luttons contre toute tentative de pollutions toxiques si abondamment rependues dans nos regions..
    En parallèle, nous faisons de l’apiculture biodynamique..et c’est ce à quoi je veux en venir..Notre but en soi n’est pas de faire du miel mais de pérenniser l’abeille en nos contrées..Nos ruchers (30 ruches sur 4 ruchers) sont aujourd’hui exclusivement en forêt (du fait des épandages agro-toxiques sollicités par nos psycho de gouvernants).
    Nos ruches sont des ruches Warré, ruches nous paraissant pour le moins le mieux claqués au monde des forêts (tronc d’arbres).
    Le tout en barrettes, laissant nos abeilles tirer leurs cires elles-mêmes comme le demande le cycle naturel de nos petites.
    De ce fait, nos n’ouvrons jamais nos ruches, mais nous observons, tout le temps…au trou de vol tout simplement. Et nous savons exactement ce qu’il s’y passe…..
    Des abeilles qui résistentNos ruches ont du Varroa bien entendu. Nous le savons mais nous ne mettons aucun produit dans nos ruches. Nous laissons l’abeille gérer ces problèmes par elle-même. Qui mieux qu’elle-même sait ce qui est bon pour elle???
    Nous n’avons aucune action sur nos ruches excepté pour les agrandir ou les diviser..
    Elles jouissent d’une pharmacopée sans égale en forêt, c’est le but pour passer un bon hiver..De plus, nous ne prélevons que peu de miel et leur laissons pleine jouissance de leurs greniers (miel, pollen, propolis..). En général, nous ne récoltons que 10 kg par ruche tous les deux ans(en Octobre, miel toutes fleurs et non mono-floral qui est une gageure pour nos petites). C’est le but.
    Le meil récolté est décanté manuellement par l’unique force de l’apesanteur dans un maturateur..C’est tout.
    Nous laissons partir par essaimage 2 essaims sur 3 en moyenne, pour repeupler nos forêts et autres contrées. Nous récupérons les essaims qui le veulent bien (essaimage lors de notre présence ou récupéré sur une branche près de nos ruches).Nous croyons fermement que nous sommes en interaction avec notre terre-mère et donc de nos abeilles.

    BILAN: Après trois années, aucune perte..je dis bien aucune.Mieux, nos essaims ont l’air de se renforcer puisque nous arrivons à produire naturellement de nos nouveaux essaims via l'essaimage et autres divisions..Nos abeilles ne sont pas stressées..Aucune maladie..pour info, nous hivernons régulièrement des petits essaims sur 3 barrettes seulement..et elles passent l’hiver..Si besoin est, elles ne sont nourris qu’au miel.

    Nous n’avons rien inventé loin de la, mais nous n’agissons qu’en fonction de notre environnement.et nous n’avons pas de soucis…

    En parralèle, nous avons monté un rucher-école alternatif et coopératif pour les écoles environnantes et pour tout amateur voulant faire une apiculture responsable sans rentrer dans le système consumériste dans lequel on veut tous nous faire entre depuis des décennies…

    Tout cela pour vous dire que votre combat est celui de tous et nous sommes de tout coeur auprès de vous pour se battre avec nos actions de dissidents pour le bien de ce que nous sommes…un tout..Le tout dont fait partie notre terre-mère…MERCI.
    Nous suivons avec force le joueur de flûte….
    Cordialement,

    Eric Pigeault
    Apiculteur biodynamique
    Association ‘Le cri de l’abeille’ (pour la protection des semences durables et de nos abeilles) fervent adhérent Kokopelli.


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  •   Fukushima = 4 catastrophes nucléaires majeures,

    il est temps de le reconnaître !

     Signnez la pétition sur le site de "Réseau, sortir du nucléaire"

    Depuis le 11 mars 2011, ce n’est pas une seule catastrophe nucléaire majeure qui a lieu à Fukushima mais quatre !

    En mars 2011, les cœurs de trois réacteurs sont entrés en fusion et plusieurs explosions ont endommagé les bâtiments réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi.

    La quatrième catastrophe vient d’être révélée, après plus de 2 ans de mensonges : en avril 2011, l’eau contaminée du réacteur n°2 s’est répandue dans l’océan causant la plus forte pollution radioactive en mer de l’Histoire. Et depuis... les réacteurs éventrés continuent de déverser d’énormes quantités de radioactivité dans l’environnement et l’océan.

    Catastrophe nucléaire de Fukushima
    • CATASTROPHE n°1 : fusion du cœur du réacteur N°1
    • CATASTROPHE n°2 : fusion du cœur du réacteur N°3
    • CATASTROPHE n°3 : fusion du cœur du réacteur N°2
    • CATASTROPHE n°4 : plus gros rejet radioactif en mer de l’Histoire

    Pourtant, les autorités n’ont décrété qu’une seule catastrophe de niveau 7. Arrêtons le mensonge ! Il est temps que ces 4 catastrophes nucléaires majeures soient admises en tant que telles.

    En solidarité avec le peuple japonais et pour que les multiples catastrophes de Fukushima soient enfin reconnues, mettons la pression sur les autorités internationales pour que toute la lumière soit faite sur la réalité à Fukushima.

    J’exige de l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA) qu’elle classe les 4 catastrophes de Fukushima en tant qu’accidents majeurs, soit au niveau 7, le niveau maximal de l’échelle internationale INES [1] de classement des accidents nucléaires.


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  •  Jean-Marc Borello: "dans 10 ans, il y aura 10 fois moins d’associations"

    A l’occasion de la sortie de son ouvrage, le fondateur du Groupe SOS, géant de l’économie sociale et solidaire (ESS), nous livre sa vision du secteur, qui fait l’objet d’une loi.

      Youphil.com: Jean-Marc Borello, merci d’avoir accepté cette interview. Ce n’est pas forcément évident pour vous, car vous n’aimez pas communiquer...

    Jean-Marc Borello: Au début, la ligne de la maison SOS était "pour vivre heureux, vivons cachés". Mais la maison grandissait, le conseil d’administration et les jeunes du groupe m’ont convaincu, en me disant: "si tu ne communiques pas, on communiquera pour toi. Il faut que tu ailles expliquer le modèle."

    L’idée de l’entrepreneuriat social commençait à prendre son envol auprès du grand public, et nous étions un exemple déjà abouti de ce que le social business pouvait donner.

    La maison SOS compte aujourd’hui 11.000 salariés: on a démontré par l’exemple que l’on est capable de créer de grandes entreprises sociales capables d’être mises en concurrence avec de grands groupes du privé lucratif et sur des secteurs extrêmement différents (santé, dépendance, emploi, jeunesse, solidarité, restauration, etc.)

    A un moment donné, c’est devenu indispensable de communiquer pour faire évoluer l’ensemble du secteur.

    Pourtant le secteur souffre toujours d’un déficit d’image. C’est ce que vous avez dit lorsque vous avez perdu l’appel d’offres pour gérer le Palais Brongniart...

    La seule raison pour laquelle nous n’avons pas eu le Palais Brongniart, c’était que nous étions face à un leader européen de l’événementiel, et cela rassurait nos interlocuteurs, alors que techniquement nous avons les capacités pour gérer des lieux comme Brongniart sans aucune difficulté.

    N’aurait-il pas mieux valu être représenté par le ministère du Redressement productif d’Arnaud Montebourg, plutôt que par celui de Benoît Hamon?

    On n’est rattaché à aucun ministère, nos statuts font que nous sommes une entreprise de l'économie sociale et solidaire, et que c’est le ministère de référence pour cela.

    La réalité, c’est que nous travaillons beaucoup avec le cabinet santé, finance, avec la secrétaire d’Etat déléguée aux Personnes âgées, etc.

    C’est déjà bien que Benoît Hamon soit rattaché au ministère de l’Economie, parce qu’historiquement l’économie sociale et solidaire était plutôt au ministère des Affaires sociales, ce qui objectivement n’avait aucun sens. Cet ancrage définitif prouve que nous appartenons aujourd’hui de plain-pied au dispositif économique.

    J’imagine que vous avez participé à son projet de loi sur l’économie sociale et solidaire...

    Nous avons participé à toutes les discussions, je suis allé défendre notre point de vue à l’Assemblée, au Sénat, au Conseil supérieur de l’économie sociale, j’ai vu le ministère et ses équipes un certain nombre de fois...

    L’idée de cette loi-cadre est de l’étendre à d’autres entreprises qui ont une utilité sociale, même si elles n’ont pas le statut de coopérative, ou de mutuelle. Est-ce une vision que vous partagez?

    Nous sommes à l’origine de cette vision. Les statuts seuls ne font pas la vertu... Spanghero était bien une coopérative! Il faut mesurer quel est l’impact social de l’entreprise. Et quand on le saura, on pourra se prononcer sur le fait qu’elle est utile, néfaste, ou pas. Quels sont les produits proposés? Les salariés sont-ils bien traités? Quel est l’impact environnemental de l’entreprise? C’est un sujet majeur pour l’avenir. Pas l’avenir de l’entrepreneuriat social, mais des entreprises tout court.

    Le vrai enjeu, c’est de ne pas exclure un certain nombre d’entrepreneurs qui, pour des raisons techniques dans un certain nombre de cas, ont choisi le statut commercial. [NDLR: l’entretien a été réalisé avant la présentation fin juillet de la loi, qui fait effectivement entrer dans la définition d'entreprise de l'économie sociale et solidaire les entreprises n'ayant pas seulement le statut "classique" de l'ESS (coopératives, fondations, associations, mutuelles)]

    Au groupe SOS par exemple, les entreprises commerciales sont détenues à 100% par les associations. On utilise donc le statut juridique pour une entreprise d’insertion, mais il y a un seul actionnaire et c’est l’association.

    Un autre sujet indiqué dans le cadre de la loi: celui de la gouvernance collégiale. Si notre secteur a été contracyclique en période de crise, c’est grâce à cette collégialité: in fine, c’est le conseil d’administration qui décide. A 100, on est plus intelligents que lorsqu'il y a un dirigeant de droit divin.

    Notre vraie fonction, c’est d’être un laboratoire. Un laboratoire pour les politiques publiques, et sans doute aussi pour les entreprises privées lucratives qui s’intéressent de plus en plus à nos modes de gestion de l’innovation, notre approche du bas de la pyramide. Nous sommes à un moment ou on apprend à co-construire entre partenaires publics, partenaires privés lucratifs, et nous qui apportons des solutions nouvelles.

    Quand la loi sera passée, le combat sur l’image et le cadre juridique sera gagné. Le prochain objectif sera de mettre en place les outils afin que la création de grands groupes de l’entrepreneuriat social soit facilité.

    En voulant étendre la définition de l’ESS, ne prend-on pas le risque de perdre les marqueurs identitaires, comme la limitation des salaires? Il y a encore des débats pour savoir s’il faut limiter l'écart de 1 à 10 ou de 1 à 20. Qu’en pensez-vous?

    Nous tenons à ce que cet écart soit indiqué comme nous tenons à ce que pour les entreprises de statut non ESS, un certain nombre de règles soit respectées: la collégialité, la distribution limitée de dividendes, la transmission en cas de cession à une autre structure de l’ESS des actifs, etc.

    Paradoxalement, si on applique aujourd’hui les principes du Mouves, cela exclut du dispositif un certain nombre d’organismes statutaires. On sait tous que certaines banques coopératives ont des écarts de salaires de 1 à 200. Et cela ne nous paraît pas correspondre aux principes de l’entrepreneuriat social.

    Comment recruter et retenir des diplômés de grandes écoles si on limite les salaires?

    Ce que j’anticipe dans quelques années, c’est que le 1 à 10 sera un peu juste. Aujourd’hui les diplômés de grandes écoles dans le groupe SOS ont entre 25 et 30 ans. Si ces jeunes gens veulent faire leur carrière au groupe SOS, on va à un moment donné se heurter à un plafond. Est-ce qu'on devra, à ce moment-là, passer de 1 à 15? Pour le moment, le 1 à 10 convient tout à fait.

    On a parlé de Benoît Hamon, mais François Hollande a-t-il apporté le changement que vous souhaitiez?

    La création d’un ministère, le fait qu’il soit basé à Bercy, le fait qu’une loi encadre juridiquement nos secteurs, et un certain nombre d’outils -le fonds pour l’innovation sociale qui sera géré par la Banque publique d'investissement mais aussi un guichet à la BPI pour les entreprises du secteur- sont à la fois une réponse politique et technique au dossier. Il y a encore des sujets qui sont en cours.

    Je pense à l’application du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) à l’économie sociale. Nous estimons qu’il y a une distortion de la concurrence entre des entreprises de l’économie lucrative qui ont vu leurs charges baisser, ce qui n’est pas notre cas, alors que nous sommes en concurrence frontale sur certains secteurs (crêches, gestion des hôpitaux, des maisons de retraite). Nous répondons aux mêmes appels d’offres!

    On pourrait vous rétorquer que vos entreprises d’insertion bénéficient d’aides...

    Oui mais là, ce ne sont pas des entreprises d’insertion. Il s’agit d’entreprises qui ont le même niveau de charges. Une commission parlementaire vient d’être nommée pour étudier les conditions de la compétitivité sur ces sujets-là.

    Encore une fois, je ne rêve pas au grand soir où le privé lucratif serait interdit de secteur. Je dis simplement qu’il y a deux modèles de gestion et ils doivent être à parité l’un et l’autre, et que le meilleur gagne avec des projets qui soient un peu différents.

    Que manque-t-il au secteur pour changer d’échelle?

    Ce qui manquait fondamentalement, c’était la volonté. S’est développée l’idée - fausse selon moi - que small is beautiful.

    Aujourd’hui, toutes les grandes structures associatives sont en train de se regrouper. Le changement de paysage est lancé. SOS le fait depuis 20 ans, d’où notre reconnaissance dans le secteur. Cette année encore, nous avons réalisé 25% de croissance. Création d’innovations et intégration, "reprise" de structures qui décident elles-mêmes de nous rejoindre: il n’y a pas d’OPA hostile.

    Votre discours ne doit pas plaire aux petites associations!

    Et bien, celles qui ne se regroupent pas vont disparaître. Je parle d’associations gestionnaires. S’il s’agit d’associations locales (club de foot, association de quartier, etc.), je considère que ça participe au lien social. Mais même parmi les associations de bénévoles -ce qui n’est pas notre cas- quelles sont celles qui fonctionnent bien?

    Regardez les Restos du coeur. Il s’agit d’une grande association nationale avec une organisation rigoureuse qui réunit des dizaines de milliers de bénévoles. Voilà pourquoi ils peuvent passer des accords avec l’Union européenne et des grands distributeurs.

    Qu’on le regrette ou pas, dans 10 ou 15 ans, il y a aura 10 fois moins d’associations, mais des associations 10 fois plus importantes!

    Pensez-vous que c’est à cette condition-là que le secteur sera capable d’absorber des fonds plus importants?

    C’est cette condition qui permettra au secteur d’être considéré comme une alternative crédible au privé lucratif! Mes concurrents sont de grandes entreprises avec des capitalisations boursières. Si on veut être crédible, on doit nous-mêmes offrir une solution alternative sérieuse, y compris au plan international.

    Etes-vous satisfait des 500 millions d'euros qui devraient être alloués au secteur par la Banque publique d'investissement?

    Je serai satisfait quand je les verrai, et quand je verrai les critères d’attribution. Objectivement, il s’agit de prêts. Il y a des secteurs qui seront insuffisamment rentables pour le privé lucratif. Certains des hôpitaux que nous gérons ne dégageront jamais plus que 0,5% de rentabilité. Le privé lucratif n’ira jamais. Même si ce n’est pas très rentable, on gérera ces hôpitaux, on les mettra en état et on permettra l’accès aux soins à la population qui est autour.

    Ca veut dire qu’on n’a pas besoin de subventions mais qu’on a besoin d’avoir accès à des prêts. SOS est en train de construire quatre maisons de retraites pour personnes âgées dépendantes. On va investir 45 millions d’euros dans l’immobilier, il va bien falloir qu’on nous les prête!

    Quelles sont pour vous les autres pistes de financement pour favoriser la montée en puissance du secteur? L’épargne solidaire vous paraît-elle crédible?

    La recherche de sens gagne les épargnants. On a pris conscience de certaines pratiques, à savoir que le bénéficice maximum pendant un court laps de temps conduisait les entreprises à leur perte. Il y a eu cette épargne salariale solidaire et donc l’obligation d’investir cette épargne dans des projets qui à la fois sont porteurs d’une logique d’intérêt général et à la fois sont moins risqués.

    Il y a aussi le Comptoir de l’innovation...

    Le Comptoir de l’innovation résulte très exactement de cette idée-là. C’est une société de capital-risque qui va disposer de 20 millions d’euros (on est à 10 pour le moment). Nos investisseurs ne sont pas des investisseurs sociaux, mais des entreprises comme Axa par exemple, qui nous disent: 3% de rentabilité c’est bien, mais avec un impact social et une certaine sécurité dans les placements.

    Nous finançons le développement des entreprises sociales à hauteur de 500.000 euros à 2 millions d’euros. Nous évaluons l’impact social (à quoi ça sert, comment ça marche, à qui ça rend service, à combien de personnes ça rend service), les équipes financières évaluent les points économiques. Et avec ces deux évaluations, le comité d’investissement décide d’allouer ou non les prêts.

    On a bien compris que la puissance publique ne pouvait pas distribuer ad vitam æternam des subventions. On a simplement besoin d’outils financiers spécifiques.

     

    > Dans la seconde partie de cet entretien, Jean-Marc Borello évoquera notamment la question de la gestion des ressources humaines dans l’économie sociale et solidaire.


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  • Les pieds sur terre.... (Jean-Marc BORELLO)

    2013    192 p.   15 €

       Depuis sa création en 1984, le Groupe SOS connaît une croissance exponentielle : il compte aujourd’hui 10 000 salariés qui agissent chaque année auprès d’un million d’hommes et de femmes, gérant des hôpitaux, des maisons de retraite médicalisées, des centres d’hébergement pour sans-abri, des foyers pour enfants en difficulté, des cabinets de conseil en développement durable, un fonds de financement, un réseau de radios associatives... Quatre ans après la parution de SOS contre toute attente, ce livre donne à nouveau la parole à son fondateur. Jean-Marc Borello revient sur l’histoire et le développement du Groupe SOS, dont il décrit les objectifs et le mode d’organisation original. Son credo : un grand groupe de l’économie sociale et solidaire peut rivaliser avec d’importantes entreprises privées, sans renoncer au principe de non-lucrativité ni à ses valeurs. Cet ouvrage est aussi le portrait d’un homme pour qui la prise de risque est le moteur essentiel de toute action, pour qui « l’impuissance, c’est l’incapacité d’essayer et non l’incapacité de réussir ».

      Après une enfance à Gardanne, au coe ur du bassin minier de Provence, entre un père militaire de carrière et une mère ouvrière, Jean-Marc Borello embrasse à 18 ans le métier d'éducateur auprès de jeunes en difficulté et devient expert en toxicomanie il sera même recruté au sein de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue créée par le gouvernement de Pierre Mauroy. Il découvre l'entrepreneuriat « classique » en 1987 et prend la tête d'un groupement de PME durant dix ans. Il se consacre ensuite à plein temps au Groupe SOS, dont il avait créé les premières associations en 1984, à titre bénévole. Trente ans plus tard, il assume toujours la direction de ce géant de l'économie sociale et solidaire qui a, depuis, créé ou repris de nombreuses entreprises sociales, continuant à surprendre par la mise en place de dispositifs innovants.


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  •   Dans l’indifférence, la Centrafrique se suicide

    Sabine Cessou | journaliste (Rue 89 ,  Le Nouvel Observateur)
     

    Plus d’Etat, une situation humanitaire alarmante... Cette ex-colonie française, désormais dirigée par des rebelles, est en train de s’effondrer.

    La Centrafrique, Etat en faillite et angle mort des médias occidentaux, n’intéresse personne. Plus d’Etat, un climat de violences... elle fait penser au suicide national qui s’est déjà produit en Somalie ou au Liberia dans les années 90.

    A Bangui, « on tue, on viole, on vole »

    Il n’y a plus que Bangui, la capitale, qui reste plus ou moins gouvernée. Et encore… Il a fallu un sursaut du nouveau Président, l’ex-chef rebelle Michel Djotodia, en juin, pour qu’un semblant de sécurité revienne dans les rues de la ville. Il a ordonné que des patrouilles mixtes de l’armée centrafricaine et les 1 300 hommes d’une trop petite force sous-régionale, la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac), fassent fuir les bandits et pillards qui écumaient la capitale.

    Une Centrafricaine exilée en France raconte le calvaire de ses compatriotes :

    « Il y a toujours des agressions à Bangui. On tue, on viole, on vole. J’ai appris récemment qu’une balle perdue a atteint à la jambe une dame au quartier Bruxelles, à Bangui. Les gens sont obligés de sortir, mais ils rentrent tôt parce qu’ils ont peur. Il y a les membres de la Seleka qui agressent, mais aussi des militaires qui en profitent, de même que les godobé, les voyous ordinaires.

    2 La Seleka, une rébellion divisée

    La rébellion Seleka (« coalition »), dont Michel Djotodia est issu, représente un front hétéroclite de cinq groupes armés, qui a fait tomber le 22 mars le président François Bozizé, au pouvoir depuis 2003.

    Depuis, la Seleka est divisée et le pays est à l’arrêt : suspendu des instances de l’Union africaine (UA), il se trouve au ban de la communauté internationale. Ses fonctionnaires, impayés, ne reprennent pas le travail. Seules les écoles privées assurent encore des cours, dans ce qui promet d’être une année blanche pour les élèves.

    En principe, des élections doivent être organisées d’ici 2016. En pratique, ce pays grand comme trois fois la Grande-Bretagne mais peuplé de seulement 4,5 millions d’habitants est livré à lui-même – c’est-à-dire à des chefs de guerre de tout poil, dont certains sont des ressortissants tchadiens ou soudanais, qui se livrent aux viols, pillages, meurtres, enlèvements d’enfants pour les enrôler dans leurs rangs.

    Ces hommes ont été recrutés par la Seleka, et agissent aujourd’hui hors de tout contrôle, en électrons libres. La pagaille est telle que certains évoquent la nécessité de pourparlers « inter-Seleka ».

    Témoignage de notre exilée centrafricaine :

    « On attend que ça s’arrange. On attend, on attend, on attend. Mais à Bangui, les gens qui ont de l’argent sont presque tous partis, certains en France, d’autres au Congo, au Cameroun, un peu partout. »

    3  Une situation humanitaire alarmante

    Le pays était classé 180e sur une liste de 187 pays, dans l’Indice de développement humain (IDH) publié chaque année par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

    • Il affiche la deuxième espérance de vie la plus faible au monde : 49 ans ;
    • en 2011 déjà, 30% de la population vivait dans l’insécurité alimentaire, et 16% des enfants de moins de cinq ans souffraient de malnutrition ;
    • selon le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR), 206 000 personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, et 50 000 réfugiées à l’extérieur ;
    • Médecins sans frontières (MSF) s’alarme avec d’autres ONG de la progression du paludisme et de l’absence cruelle de médicaments.

    L’ONU a promis une aide d’urgence de 7 millions d’euros en juin, et l’UE une rallonge de 8 millions en juillet (soit 20 millions d’euros en 2013). En attendant que ces sommes tombent, la situation ne fait que s’aggraver.

    4 Un cycle incessant de coups d’Etat

    Comment en est-on arrivé là ? La chute du président François Bozizé, en mars dernier, n’est qu’un rebondissement de la longue tragédie centrafricaine. Depuis son indépendance, en 1960, ce petit pays enclavé va de crise en crise.

    • L’un de ses premiers présidents, David Dacko, a été renversé en 1965 par le fantasque Jean-Bedel Bokassa, qui se proclame « empereur » en 1977 avant d’être renversé par David Dacko en 1979 avec le concours de l’armée française.
    Décembre 1977 : quelques jours avant le sacre de Bokassa
    • David Dacko est ensuite chassé du pouvoir en 1981 par le général André Kolingba, qui y reste jusqu’en 1993.
    • Cette année-là, Ange-Félix Patassé est élu Président, au terme du processus de démocratisation alors en vogue en Afrique francophone.
    • Mais les vieux démons reprennent le dessus dix ans plus tard : Patassé est renversé en 2003 par le général François Bozizé, qui organise des élections en 2005 et scelle des accords de paix et la démobilisation de tous les groupes armés.
    2003 : coup d’Etat, Patassé est renversé par le général Bozizé
    • Une trêve de courte durée : le climat se crispe après la présidentielle de 2011, remportée par Bozizé, malgré des résultats contestés. L’opposition refuse alors de participer à un gouvernement d’union nationale, et la rébellion se rallume.

    5 Des voisins déstabilisants

    La situation géographique de ce pays enclavé, coincé entre le Tchad au nord, le Soudan à l’est, le Cameroun à l’ouest, la République démocratique du Congo (RDC) et le Congo au sud, ne l’aide pas.

    Le Tchad est un pays fragile du point de vue politique, en raison de sa proximité avec la Libye et le Soudan. Quant à la RDC, il s’agit ni plus ni moins d’une vaste zone de « non-droit », comme le résume bien la commissaire européenne à l’aide humanitaire, Kristalina Georgieva, alarmée par la situation en Centrafrique.

    L’instabilité du pays n’a été que renforcée par les troubles de ses voisins, la Centrafrique ayant servi de base arrière à différentes rébellions : l’Armée de résistance du seigneur (Lord’s Resistance Army, LRA), un groupe armé venu de l’Ouganda, redouté pour ses atrocités contre les civils, y a exporté ses méthodes ultra-violentes en 2009.

    Une autre milice, levée en 1999 par Jean-Pierre Bemba, un homme politique congolais, a aussi commis des atrocités en volant au secours d’Ange-Félix Patassé, menacé par un coup d’Etat en 2001. Jean-Pierre Bemba, arrêté et inculpé, doit répondre depuis juillet 2010 de ses agissements en Centrafrique devant la Cour pénale internationale (CPI).

    6  Une ex-colonie française au parfum de scandale

    Le fait que la Centrafrique soit une ancienne colonie française la pénalise peut-être aujourd’hui. Ce pays, qui rappelle encore le fameux scandale des diamants offerts par l’empereur Bokassa à Valéry Giscard d’Estaing, concentre tout ce qui a pu se faire de pire dans la Françafrique.

    Il n’intéresse plus Paris, qui y garde cependant une présence militaire permanente de 250 soldats depuis 2002, en raison de sa situation stratégique et de la présence d’expatriés français. Le tout, sous couvert de servir de renfort à une Mission de consolidation de la paix en République centrafricaine (Micopax) qui a été relayée le 1er août par une autre Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), une force d’interposition lancée en juillet par l’UA pour six mois, qui sera forte de 3 500 hommes, mais qui ne suscite pas de grands espoirs.

    Pas question pour la France de voler au secours de Bozizé, qui a trouvé refuge au Cameroun. Quelque 300 militaires français présents au Gabon ont été envoyés en renfort à Bangui lors des troubles de la fin mars, mais ils ne seraient plus que 400 militaires français à Bangui, surtout là pour évacuer les ressortissants français, si la situation l’exige.


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  • De bien mauvaises raisons pour ne pas consommer local

    © LFH

      Pour le Cepii, acheter made in France coûterait très cher aux consommateurs sans pour autant avoir de répercutions positives en termes d’emplois. Pis : la consommation locale nuirait à d’autres secteurs, les services en particulier. Ou comment accuser son chien d’avoir la rage pour s’en débarrasser…

    Le tout récent rapport du Cepii, un centre français d’étude et de recherche en économie internationale, affirme que si les consommateurs français se mettaient à acheter des produits made in France à la place de produits importés, leur porte-feuille en prendrait un sacré coût. Nombre de journalistes se sont empressés de reprendre la nouvelle…  Parce qu’effectivement, c’est une nouvelle : un pull ou une paire de chaussures fabriqués en France sont en général plus chers que leurs équivalents importés du Bangladesh ! En conséquence, quiconque achète de préférence ces produits locaux dépense au total plus d’argent. Cela méritait bien une étude en effet.
    Selon ce même rapport, «les importations en provenance de pays à bas coûts ont pour objectif de réduire le coût de production, et donc le prix pour le consommateur final, des biens concernés ». Là, pour le coup, c’est une grande nouvelle : délocaliser une production dans un pays un bas coût n’aurait pas comme objectif de réaliser des marges plus importantes. De même, les commerces qui ne vendent que des produits importés ne souhaiteraient pas davantage multiplier les culbutes… Non, leur souhait le plus cher est de « donner du pouvoir d’achat aux consommateurs ».

    Les délocalisations ne font pas baisser les prix
    Pourtant, pour qui n’effectue pas de savants calculs à partir de modèles abstraits, eux-mêmes basés sur des études internationales ésotériques, mais qui se contente de consommer local depuis des années, cette assertion est un brin comique. Premiers prix mis à part, le pays de fabrication d’un produit n’a aujourd’hui que peu de rapport avec son prix de vente. Ce qui compte en effet, c’est le prestige d’une marque, les moyens marketing et publicitaires qu’elle peut mobiliser pour faire parler d’elle et pour convaincre de la qualité de ses produits.

    Le prix d’un produit ne baisse pas lorsque sa production est délocalisée. Il reste le même, puis augmente comme il le faisait lorsqu’il était fabriqué en France. Entre-temps, les marges ont confortablement augmenté. Et il n’est pas facile de convaincre aujourd’hui tous ceux qui en profitent — non seulement les ex-fabricants devenus simples importateurs, mais aussi les petits et grands distributeurs — de réduire leurs gains pour privilégier les producteurs locaux… Les marchandises importées des pays à bas coûts sont à présent peu ou prou vendus aux mêmes tarifs que leurs concurrents fabriqués en France. A tel point qu’Hermès est à présent positionné « super luxe » pour se différencier de ses concurrents qui importent systématiquement de Chine ou d’ailleurs, comme l’Américain Coach ou Lancel… Et pour concrétiser cette différence, cette vieille maison pratique des tarifs proprement ahurissants.

    Comparer ce qui est comparable
    Reconnaissons tout de même un mérite aux auteurs de l’étude : ils ont en effet remarqué que la comparaison entre produits importés et produits fabriqués en France est souvent difficile, parce qu’il n’existe plus de marchandises « premier prix » fabriquées en France. Donc forcément, ceux qui ne consomment que des articles bas de gamme importés du Cambodge verront obligatoirement la note s’alourdir s’ils décident soudainement d’acheter français*. Non pas parce qu’ils achètent français justement, mais parce qu’il sont montés en gamme. Pour qu’une comparaison soit judicieuse, il faut qu’elle mette en rapport des marchandises comparables. A gammes équivalentes, les produits made in France ne sont pas plus chers que leurs homologues de marques réputées, importés d’Asie, d’Europe de l’Est ou d’Afrique du Nord. Il suffit pour s’en convaincre de comparer les prix d’un fer à repasser Philips, d’un aspirateur Electrolux, d’un robot Kenwood ou d’une balance Terraillon, presque systématiquement importés d’Asie, avec leurs équivalents Calor, Rowenta, Magimix ou Tefal fabriqués en France.

    Buzz et marketing
    Il y a quelques dizaines d’années, une marque parvenait à la notoriété grâce à la qualité de ce qu’elle fabriquait et vendait. Aujourd’hui, l’essentiel des marques déboulent de nulle part à grands coups de marketing et de buzz. Résultat, les consommateurs connaissent cette marque avant même de savoir ce qu’elle commercialise. Et ils s’offrent son image avant d’acheter un quelconque produit. Si dans le même temps une autre marque se lance et décide de fabriquer — ou plus sûrement de faire fabriquer — dans l’Hexagone, elle n’aura probablement pas les mêmes moyens pour faire parler d’elle, en raison de ses coûts de production plus élevés notamment. En conséquence, les acheteurs trouveront les produits made in France de cette marque inconnue hors de prix, alors qu’ils considéreront ceux de la marque à la mode comparativement bon marché, même s’ils viennent du Pakistan.
    Autre fulgurance de l’étude Cepii : elle formule l’hypothèse selon laquelle, en payant plus cher une paire de chaussures made in France, on serait peut-être moins tenté d’en changer plus souvent. Eh oui ! C’est précisément l’intérêt de la démarche : consommer mieux et moins.
    Les journalistes qui régulièrement contactent La Fabrique hexagonale le font pour obtenir des informations sur des entreprises, mais aussi — surtout ? — pour connaître les pièges du made in France. L’arrière-pensée est en général qu’il est inutile d’acheter français puisque ces produits soi-disant fabriqués en France sont en réalité des « Chinois déguisés ». Dans ce cas, pourquoi se décarcasser à payer plus cher des marchandises qui n’en valent pas la peine ? Idéal pour retrouver sa bonne conscience et consommer sans réfléchir…

    Economisons pour pourvoir payer le plombier polonais
    Pas étonnant donc qu’un certain nombre d’entre eux aient relayé avec entrain l’étude du Cepii, d’autant plus que selon celle-ci, le fait de payer plus cher des produits fabriqués localement priverait les consommateurs de l’argent dont ils disposent — en achetant des produits importés — pour payer des services. Des services bien français et incomparablement plus riches en emplois et en valeur ajoutée bien sûr. Mais de quels services s’agit-il ? Ceux des nounous africaines payées au black ? Ceux de la main-d’œuvre clandestine payée pour réchauffer des congelés dans nombre de restaurants ? Ceux de compétents ouvriers polonais pour quelques travaux à la maison ? Ou encore ceux des conseillers d’une quelconque entreprise de services dont la hotline est implantée en Afrique du Nord ? En revanche, pourquoi en effet ne pas faire entretenir ou réparer ses vêtements, ses chaussures, son vélo ou ses appareils électroménager de qualité, made in France par exemple ? Ce qui est malheureusement impossible avec les marchandises jetables importés de pays à bas coûts que nous consommons aujourd'hui.


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  • 150 activités

    2002

       La montagne représente un espace varié, aux contraintes physiques fortes, caractérisées par la pente, l'amplitude thermique, l'enneigement, le couvert végétal ou la roche nue, etc. Cet environnement constitue une découverte pour la plupart des enfants des classes urbaines ; l'équipe d'enseignants qui a rédigé cet ouvrage a souhaité faire partager son expérience des écoles de montagne par une approche pédagogique basée sur la mise en situation, permettant de faire appréhender le milieu montagnard aux élèves des cycles 1, 2 et 3. Les activités couvrent de nombreux champs disciplinaires : éducation physique et sportive, sciences, technologie, géographie, expression écrite et orale.

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  •   Oui pour une recherche scientifique indépendante qui valorise les ressources biologiques locales  (ccfd-terre solidaire)  (Publié le 28/07/2011)

      La Coalition pour la Protection du Patrimoine Génétique Africain (COPAGEN) est un mouvement social et citoyen ouest-africain. C’est un réseau composé d’organisations de la société civile de 9 pays de l’UEMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo), ainsi que la Guinée Conakry et le Tchad.

      Partenaire(s) :COPAGEN
     
     

    Elle comprend comme principaux acteurs, des Organisations paysannes, des ONG (dont des partenaires du CCFD-Terre Solidaire, par exemple : Acord Mali, Acord Guinée, Inades Formation, l’AOPP), des associations de consommateurs, des associations de développement, des syndicats, des mouvements des droits de l’homme, des organisations de jeunes, de femmes, des individus etc.

    Le mouvement soutient les droits collectifs des communautés locales et des agriculteurs sur le patrimoine génétique africain, et rejette le génie génétique dans l’alimentation et l’agriculture.

    La mission de la coalition est d’œuvrer pour la sauvegarde du patrimoine génétique agricole africain, et pour une utilisation durable des ressources biologiques africaines, à travers la protection des droits des communautés locales et des agriculteurs.

    Le message de la COPAGEN est : « Oui pour une recherche scientifique indépendante qui valorise les ressources biologiques locales et les connaissances traditionnelles et endogènes dans l’intérêt des petits agriculteurs et des consommateurs africains, non au brevet du vivant et aux OGM face à tous les risques avérés et potentiels actuels qui y sont attachés. ».

    La COPAGEN se mobilise autour de 3 axes :
     

    - une mobilisation pour influencer l’avant projet de loi sur la biodiversité prévu par la CEDEAO et le CILLS,
    - organiser la résistance paysanne en Afrique de l’Ouest face aux accaparements des terres
    - la maîtrise par les paysans de la production et de l’amélioration des semences est un enjeu majeur de souveraineté alimentaire.

    La COPAGEN est coordonnée par le secrétariat d’Inades Formation basé à Abidjan. Elle coordonne ses actions avec l’African Biodiversity Network qui organise la mobilisation paysanne en Afrique de l’Est et Australe autour des mêmes enjeux.


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  • 2012     224 p.   21 €

        Ce livre est le premier en français qui présente tous les impacts environnementaux causés par les technologies de l'information et de la communication (TIC).

      Tous les enjeux environnementaux y sont abordés, de même que chaque étape de la vie de ces technologies, de leur production à leur fin de vie. Il puise pour cela dans des informations chiffrées publiées essentiellement dans des revues académiques et n'omet pas d'offrir une présentation critique des différents outils de mesure des impacts écologiques des TIC afin d'en comprendre les limites et de saisir la portée, parfois limitée, de leurs résultats.
      Il permettra au lecteur de mieux comprendre les tenants et aboutissants écologiques de la diffusion rapide de ces technologies à l'échelle de la planète. Il sera ainsi à même de porter un regard critique sur l'usage de ces technologies et en conséquence d'orienter ses comportements et d'initier des actions allant dans le sens d'une réduction de l'empreinte écologique des TIC.
       Écrit par des chercheurs et ingénieurs du groupe ÉcoInfo du CNRS, tous impliqués, engagés et expérimentés sur ces sujets, cet ouvrage de référence accompagnera toutes celles et ceux qui s'intéressent aux TIC dans leurs études, leurs recherches, leur activité de production ou leurs travaux d'élaboration de normes et de régulations touchant les acteurs de ce secteur.

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  •   28/01/2013

    Un e-mail, ça coûte très cher à la planète

    France Culture"Sophie Caillat | Journaliste Rue 89
     

    Clavier d’ordinateur (Andy Rusch/Flickr/CC)

      Quel est l’impact écologique du téléphone portable, d’Internet, et de tout ce que nous appelons les « TIC » (pour technologies de l’information et de la communication) ?

      Il est très rare de s’interroger sur les « faces cachées de l’immatérialité », la pollution des composants électroniques en fin de vie, la pression sur les matières premières que fait peser la course technologique, la consommation d’énergie colossale générée par tous ces appareils que depuis peu nous utilisons au quotidien.

      Pour en parler, dans le cadre du partenariat avec Place de la Toile, le magazine des cultures numériques de France Culture, nous avons invité trois des huit auteurs d’un ouvrage de référence, « Impacts écologiques des Technologies de l’Information et de la Communication »* (EDP Sciences Edition, 21 euros).

    Sont présents ce samedi 26 janvier au micro de Xavier de la Porte et de Rue89 :

    • Philippe Balin, ingénieur et consultant à Solcap21 ;
    • Françoise Berthoud, directrice du groupe de recherche EcoInfo au CNRS ;
    • Cédric Gossart, maître de conférences à l’institut Mines-Telecom.

     500 milliards d’e-mails par jour

    A première vue, un courrier électronique qui transporte vos données numériques est plus écologique qu’un courrier physique qui doit utiliser camion, train, avion. Mais c’est oublier que pour envoyer un e-mail, il vous faut un ordinateur, des réseaux de communication, des serveurs de stockage... et surtout, on en envoie beaucoup plus qu’on n’a jamais envoyé de courriers.

    L’utilisation d’un téléphone portable dix minutes par jour représente l’équivalent de 80 km en voiture sur une année, rappellent les auteurs. Un chiffre en soi pas très élevé... sauf qu’il faut le multiplier par six milliards, soit le nombre de portables dans le monde !

    L’Ademe, l’agence de la maîtrise de l’énergie, estimait dans un rapport paru en 2011 qu’en 2013 le nombre de courriers électroniques échangés dépasserait les 500 milliards par jour (spams inclus). Au rythme où l’on va, la contribution des TIC aux émissions de gaz à effet de serre pourrait passer de 2% en 2005 à 4% en 2020.

    Il est donc urgent de réfléchir à une consommation plus responsable de ces outils. D’autant que les réserves de certains métaux, comme le lithium des batteries, sont estimées à seulement 10 à 15 ans.

    Une pression sur les ressources « insoutenable »


                          cycle de vie(DR)

      Dans l’ouvrage qu’ils ont rédigé, nos trois invités ont utilisé la méthode de l’analyse du cycle de vie, qui intègre l’impact environnemental d’un produit pour sa phase de production, d’utilisation et sa fin de vie. Philippe Balin a utilement précisé que :

    « Souvent, on parle de l’impact CO2, mais c’est l’arbre qui cache la forêt. La pression sur les ressources non renouvelables, notamment les métaux, devient insoutenable. »

      Par exemple, l’extraction de silicium, utilisé pour fabriquer les écrans de portables et d’iPad, nécessite beaucoup d’eau, « obligeant les riverains des mines dans les pays en développement à aller chercher de l’eau beaucoup plus loin », ajoute-t-il.

      Cédric Gossart nous fait part des conclusions tirées des 400 références du livre :

    • l’impact le plus important de ces technologies se situe avant la phase d’utilisation, d’où l’importance de réduire non seulement la consommation mais aussi les achats ;
    • dans un téléphone portable, c’est l’écran qui est le plus impactant, puis l’électronique, et enfin la batterie et le chargeur ;
    • dans un ordinateur, la carte mère représente 8% du poids, mais 54% du PC en terme d’impact écologique.

    Les bonnes pratiques à retenir

    Les requêtes

    Il y a trois ans, une étude avait fait du bruit en affirmant qu’une requête Google émettait 7g de CO2, soit autant que de faire chauffer une demi-bouilloire. On avait appris juste après que l’étude était biaisée.

    Une seule chose est sûre : si on sait où on veut aller, « mieux vaut rentrer une adresse URL dans l’explorateur Internet plutôt que de faire appel à un moteur de recherche, car c’est de l’énergie dépensée pour rien », remarque Philippe Balin.

    « Il faut énormément d’énergie pour refroidir les serveurs de stockage de données, et surtout pour qu’ils soient en permanence disponibles en cas de panne », rappelle Françoise Berthoud. Des serveurs qu’on ne voit jamais, mais qui sont la face cachée de ce monde immatériel.

    Les envois d’emails

    L’Ademe nous apprend aussi que « réduire de 10% l’envoi de courriels incluant systématiquement son responsable et un de ses collègues au sein d’une entreprise de 100 personnes permet un gain d’environ 1 tonne équivalent CO2 sur l’année (soit environ 1 aller-retour Paris/New-York) ». De quoi facilement réduire son empreinte carbone !

    Les logiciels

    Les programmeurs de logiciels utilisent trop souvent des solutions rapides et inélégantes, dites « quick and dirty », alors qu’ils pourraient éco-concevoir les logiciels, estiment les auteurs. Surtout, « l’impossibilité de continuer à faire fonctionner un logiciel avec un appareil datant de 5 ans » génère une obsolescence systémique, explique Françoise Berthoud.

    Les appareils

    On change en moyenne de téléphone portable tous les 18 mois, de PC tous les trois ans, or c’est la réduction de cette durée d’utilisation qui est la plus néfaste sur l’environnement. Et ce n’est pas parce que le prochain appareil consommera moins que le précédent que c’est une bonne idée d’en changer. A nous de se rappeler que « s’il n’y a pas de client, il n’y a pas de produit », note Philippe Balin.

    Le recyclage

    Il a beau être prévu par la directive DEEE [PDF], le recyclage des téléphones portables n’est pas encore une réalité : « On est à moins de 30% de collecte sur les 200 millions de TIC mis sur le marché chaque année », souligne Cédric Gossart.

    Outre ceux qui croupissent dans nos placards, une partie des déchets part dans les pays en développement, où ils terminent souvent dans des décharges, et où leur dépouillement se fait dans des conditions sanitaires déplorables.

    Pour faciliter des comportements plus vertueux, les auteurs préconisent un meilleur affichage de l’impact environnemental de ces matériels, à l’instar de ce qui se fait dans l’électroménager.

    *Le livre (chroniqué dans ce blog) est signé du groupe de recherche EcoInfo et écrit par huit auteurs. Y ont aussi participé : Amélie Bohas, Carole Charbuilet, Eric Drezet, Jean-Daniel Dubois, Cédric Gossart et Marianne Parry.


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  • Les enfants du seigneur (film )

      La réalisatrice Yasmina Farber, en compagnie de la présidente du Jury Caroline Diemunsch-Repin et de l'acteur américain Gabriel Mann © Thierry Carpico.

    Les enfants du Seigneur: un documentaire sur les enfants soldats victimes de Joseph Kony.

    Les enfants du seigneur (film )  Genre : Documentaire - Culture Infos

    •   Pays : FranceDate de sortie : 2013 | Durée : 59 mn
    •   Tous publics

       Une  production Chasseur d’Etoiles – Anne Gintzburger.

     

      Diffusé dans l’émission InvestigatiÔns sur France Ô – ©2012

      Ce film a obtenu le prix spécial du CICR et le prix spécial de l’AMADE au Festival International de Télévision de Monte-Carlo 2013

      Le Prix spécial AMADE a été attribué au documentaire de Yasmina Farber « Les enfants du seigneur », qui dévoile les exactions commises en Afrique centrale par l’Armée de Résistance du Seigneur et son chef Joseph Kony, responsables de l’enlèvement de 60 000 à 100 000 enfants depuis 1988.

      L’ONU estime aujourd’hui le nombre d’enfants-soldats à 250 000 à travers le monde. Une situation qui a profondément touché les membres du jury AMADE, qui remettait son prix spécial pour la 40e année lors de la clôture du 53e Festival de TV de Monte-Carlo.

      D’après un rapport des Nations Unies rendu public le 20 mai 2013, la LRA (Lord’s Resistance Army) serait responsable de plus de 100 000 morts depuis la fin des années 80 en Ouganda, en République Démocratique du Congo, au sud-Soudan et en République Centrafricaine. Ce rapport évalue en outre entre 60 000 et 100 000 le nombre d'enfants enlevés par la LRA depuis sa création, et celui de personnes déplacées suite à ces violences à 2,5 millions.

      La réalisatrice Yasmina Farber s’est rendue sur les traces de Joseph Kony, le chef sanguinaire de la LRA, poursuivi par la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité depuis 2005.

      On estime aujourd’hui que les effectifs de la LRA seraient composés à 80 % d’enfants-soldats enrôlés de force. Enlevés à leurs familles, forcés à tuer, utilisés comme esclaves sexuels… Les équipes de Yasmina Farber ont retrouvé la trace de plusieurs d’entre eux, victimes rescapées des massacres et d’un monde de violence, tentant difficilement de reprendre le cours de leur vie après leur démobilisation.

      Ce long processus de reconstruction est nécessairement soutenu par le travail des ONG et associations locales. Au cours des prochaines années, l’AMADE prévoit de soutenir des initiatives en faveur de la réinsertion sociale des enfants-soldats, notamment en République Démocratique duCongo.

     

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  •   Scandale Bernard Christophe : Adieu les libertés, adieu produits naturels, plantes médicinales, homéopathie, phyto-aroma-thérapie, compléments alimentaires… Une nouvelle « affaire Beljanski » ? Article de Sylvie Simon

    Bernard Christophe est diplômé en Pharmacie (Option biologie), et a étudié près de 40 techniques médicales à travers le monde, ainsi que la diététique et l’activité physique qui représentent la première prévention des maladies.
    En 1976, il a créé une herboristerie à Strasbourg puis, après la fermeture forcée par le système en place de son laboratoire Gelcom, le laboratoire Nutrivital qui commercialise des plantes médicinales, huiles essentielles et autres produits naturels bénéfiques pour la santé dans une majorité d’affections, les « armes chimiques » étant réservées seulement aux cas les plus graves.
    Depuis plus de quinze ans, il étudie la borréliose, ou maladie de Lyme, « maladie qui sera certainement dans les prochaines années et décennies l’une des plus grandes pandémies due à des bactéries, sans compter les co-infections autant sous l’aspect de la prévention que des moyens d’investigation et des traitements de par le monde. »
    Cette maladie est actuellement largement sous-estimée du fait des caractéristiques et propriétés des spirochètes en cause, les borrélies dont il existe plus de trente espèces à l’heure actuelle.
    Il y a près de cinq ans, il a tiré le signal d’alarme auprès du Ministère de la Santé par courrier R + AR (sans les nombreux courriers et visites à des élus), du Procureur de la République, de la DGCCRF, des Médias. « Je suis effaré par le silence radio en retour… »
       Pourtant le sujet est suffisamment grave pour la santé publique en France puisqu’il signale, entre autre, qu’il s’agit d’une maladie pernicieuse en recrudescence et que rien n’est fait en terme de prévention en France, alors que les modes de transmission sont multiples : les tiques évidemment, mais aussi le placenta de la mère à l’enfant, l’allaitement, certainement le sexe et peut-être même l’alimentation (viandes, laitages). Le corps médical ne connaît quasiment pas cette maladie aux multiples facettes, sans compter les fréquentes co-infections et autres causes peu connues de symptômes identiques (telles intoxications chroniques aux métaux lourds, parasitoses, ondes électromagnétiques, etc) qui désorientent complètement les thérapeutes.
      En outre, les sérologies encore actuellement pratiquées en France (copiées sur les USA où 95 % des borrélies sont des B. burgdorferi) sont totalement inadaptées aux différentes borrélies européennes et des sérologies allemandes (All-Diag) sont bien plus performantes pour rendre compte des différentes espèces en cause. Et ces sérologies induisent souvent le corps médical en erreur par les trop nombreuses sérologies faussement négatives, alors même que les symptômes cliniques correspondent bien à cette maladie. Ce fait a d’ailleurs été rapporté dans la 16e Conférence de Consensus Lyme qui précise qu’il faut se fier plus à la clinique qu’aux sérologies, reconnues peu performantes. Les traitements par antibiotiques au stade tardif de la maladie (cas les plus fréquents) sont particulièrement décevants et sont de plus iatrogènes au long terme et peuvent provoquer rapidement des résistances.
    Bernard Christophe a pu mettre en évidence la supériorité d’un mélange d’huiles essentielles au spectre large appelé Tic-Tox qu’il serait intéressant de tester cliniquement, mais il n’en a pas les moyens comme les ont les multinationales.
    « Il existe un très grave problème dû à la contamination interhumaine par transfusions sanguines (1 million de transfusions par an en France !). L’Afssaps reconnaît cette transmission chez les souris mais précise qu’il n’existe pas à l’heure actuelle d’étude chez l’homme – mais où est le principe de précaution ? L’une de mes hypothèses, plausible, pourrait faire le lien entre borréliose et nombre de maladies auto-immunes (SEP, SLA, PAR), même Alzheimer, Parkinson, et peut-être maladies orphelines, etc… N’y a-t-il pas là suffisamment d’arguments pour faire réagir même le dernier des citoyens ? Tout ceci est dû aux propriétés particulières de ces borrélies qui ont un génome important et une grande faculté d’adaptation dans divers organismes et organes… Je dispose d’un résumé de 800 pages A4 sur le sujet. »

    Mais personne ne bouge… Pourquoi cette « omerta » ?

    « Comme, exaspéré par cette omerta sur un sujet aussi grave pour la santé publique, j’ai fini par porter plainte auprès du Procureur de la République contre deux Professeurs « experts » de Lyme à Strasbourg et liés à Bio-Mérieux, contre Bio-Mérieux, contre l’Afssaps et contre l’Ordre des Médecins pour non assistance à personnes en danger. Cette action avait pour but de révéler au grand jour l’étendue de ce problème de santé publique. Après plus de 4 mois, pas de réponse non plus du Procureur mais une inspection de l’Afssaps (dont personne n’ignore plus les complicités avec l’industrie et les nombreuses victimes) m’interdit la fabrication et la commercialisation du produit Tic-Tox, pourtant apprécié déjà par des dizaines de milliers de personnes de différents pays. »
    Les deux motifs principaux invoqués sont que le laboratoire Nutrivital n’est pas un laboratoire pharmaceutique agréé et qu’il n’a pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée par l’Afssaps. Or, nous avons pu constater la fiabilité de l’AMM, que certains appellent à présent Autorisation de Mise à Mort, et l’intégrité de l’Afssaps, dépendante des laboratoires, même si elle a changé de nom, qui attend toujours qu’il y ait un nombre de morts conséquent pour retirer le produit du marché. Pour le Tic-Tox, non seulement il n’y a jamais eu d’accident ni de plainte d’un quelconque utilisateur, mais il existe des quantités de témoignages et de félicitations de thérapeutes et patients, Français ou étrangers.
    Cependant, cette inspection et le rapport transmis au Procureur vise à faire fermer à la fois le laboratoire Nutrivital et l’herboristerie créée il y a 37 ans à la satisfaction des usagers. Mais ces derniers, qui sont les plus intéressés, n’ont pas leur mot à dire dans le régime dictatorial qui nous gouverne.
    « Mon combat n’est pas personnel, mais il concerne la liberté d’information et de soins et doit préserver les connaissances de nos Anciens pour les générations futures. Le Tic-Tox serait toxique ! ce que je déments et ce que je peux prouver. » (A ce sujet voir le site Nutrivital).

    Au même moment, le laboratoire d’analyses médicales du Dr Schaller à Strasbourg a été fermé sur ordre du Préfet pour un mois parce qu’il pratiquait les sérologies allemandes. La police attendait l’ouverture du laboratoire à huit heures du matin pour pénétrer à l’intérieur, fermer les grilles et conseiller aux patients de s’adresser à d’autres laboratoires pour leurs analyses. Nous nous plions à de nombreuses exigences liberticides de l’Europe, mais lorsque cette même Europe dérange des intérêts financiers français au détriment des consommateurs, nous préférons passer outre !
    « Mais où donc se trouve l’intérêt de la santé publique dont personne ne parle dans ce dossier ? », demande Bernard Christophe. « Des médecins ont été convoqués et menacés par la Sécurité sociale ou par l’Ordre des médecins pour avoir prescrit ces sérologies allemandes à pratiquer au Laboratoire d’analyses médicales Schaller, sérologies dont les résultats ont été très appréciés par les médecins et scientifiquement confirmés par Mikrogen en Allemagne avec la nouvelle technique PCR (qui confirme à 100 % les résultats du Dr Schaller) et pour avoir conseillé à leurs patients le protocole Tic-Tox, dont eux-mêmes et leurs patients sont parfaitement satisfaits au vu des résultats, souvent après une ou plusieurs antibiothérapies décevantes sinon catastrophiques pour les patients. Mais les médecins ont peur aujourd’hui de témoigner à cause des pressions. Des patients ont été convoqués, interrogés et menacés par la Sécurité sociale de non remboursements des analyses et médicaments à l’avenir s’ils ne se pliaient pas aux techniques d’analyses et méthodes de traitements officiels. »

    Quant à l’Ordre des Médecins, il accuse le Dr Schaller et Bernard Chistophe d’être des charlatans, mais sans jamais avoir pu apporter un seul argument scientifique étayé prouvant qu’ils ont tort dans le combat qu’ils mènent pour la santé publique dont les instances dirigeantes se soucient bien peu.
    L’Ordre semble appliquer déjà les consignes de la Miviludes qui lui a demandé de lui communiquer les coordonnées de médecins susceptibles de dénoncer les confrères qui ne pratiquent pas la médecine « officielle », donc toutes les médecines alternatives ou non-conventionnelles. La chasse aux sorcières est donc commencée et nous revenons à l’époque de l’Inquisition, ou des régimes stalinien ou nazi. Belle avance des libertés.
    Les LAM (laboratoires d’analyses médicales) sont également visés puisque la même politique soit disant d’économie compte céder cet autre monopole à des groupes privés centralisateurs.

    C’est à nous de bouger

    « Adieu les libertés, la mémoire collective de nos Anciens, adieu produits naturels, plantes médicinales, homéopathie, phyto-aroma-thérapie, compléments alimentaires et bien d’autres, vous ne pourrez que devenir esclave de ce qui sera officiellement admis par les lois concoctées par les multinationales criminelles qui ont déjà pollué l’eau, la terre, l’air, la nourriture en nous faisant croire, grâce à leurs « experts », que tout ce qu’elles font c’est pour prolonger notre espérance de vie et défendre notre santé alors que l’espérance de vie en bonne santé est en train de diminuer sensiblement et que le nombre de maladies et de malades ne cesse d’augmenter (proportionnellement au trou de la Sécurité sociale qui pourtant rembourse de moins en moins de médicaments devant une recrudescence de maladies). », déplore Bernard Christophe qui remarque qu’aujourd’hui le peuple a peur de l’Etat et du système alors que c’est l’Etat qui devrait avoir peur du peuple.
    « Les religions nous ont inculqué la peur du péché et de l’enfer, la médecine d’aujourd’hui nous fait peur de la maladie et de la mort, les banques nous font peur de manquer et peur pour nos économies, les assurances nous font peur des accidents et sinistres, les politiques nous font peur de l’avenir si le parti adverse arrive au pouvoir, les patrons nous font peur de perdre l’emploi ; la peur est un excellent moteur économique et un moyen de pression efficace pour aliéner les libertés de chacun d’entre nous ; n’ayez plus peur et vous serez enfin libre, mais dangereux pour le système ; il n’y a que le nombre qui permettra de faire changer les choses. Réfléchissez-y… »

    L’avocat de Bernard Christophe vient de répondre à sa demande d’un recours devant le Tribunal Administratif de Strasbourg : « […] les motifs de cette décision m’apparaissent imparables à la vue de la législation actuelle française et même européenne puisque ceux sont les mêmes textes. Dès lors que votre produit est vendu avec des revendications thérapeutiques, la qualification de médicament avec toutes les conséquences que cela impose (AMM et autres), s’impose et je n’ai aucune chance devant un Tribunal Administratif qui lui comme moi ne peut pas annuler une loi existante.
    C’est tout le système de l’industrie pharmaceutique que vous mettez en cause à juste titre à mon sens, mais ce n’est manifestement pas de la compétence du juge et je me refuse à vous demander des honoraires pour un recours qui est voué à l’échec ».

    Autrement dit : toute défense ou recours sont d’emblée voués à l’échec et ne ferait que coûter une fortune en honoraires. Alors il vaut mieux abandonner, quitter la France en délocalisant, alors que nos pouvoirs dits publics prétendent qu’il faut fabriquer français.
    Pour nous résumer, « n’ayez plus peur, de rien ni de personne et agissez, c’est ainsi que nous gagnerons à minima l’estime des générations futures qui se demanderont pourquoi personne n’a agi et réagi tant qu’il était encore temps. »

    En cette période préélectorale posez donc des questions pertinentes aux futurs candidats, vous serez surpris des réponses du genre « mais nous ne savions pas, nous n’avons pas été informés, etc. » et pourtant il s’agit de notre santé, notre bien le plus précieux, plus même que l’argent et les problèmes financiers pour lesquels ils ont pris les mêmes chemins pour appauvrir les pauvres et enrichir les riches, que ce soit de droite comme de gauche (car les campagnes électorales doivent bien être financées par quelqu’un.
    Et B. Christophe conseille : « La façon la plus logique d’unir nos forces contre cet obscurantisme est aussi de mentionner qu’une entrave au diagnostic et aux traitement de nos patients constitue un délit. Il faut donc que certains patients en cours de traitement ou guéris se joignent aux praticiens et déposent individuellement une plainte pénale à l’encontre de ce système, faute de quoi nous ne pourrons plus diagnostiquer ni traiter nos patients.
    Si les plaintes émanent de nombreuses juridictions et sont déposées au même moment cette action devrait influencer les Tribunaux et contribuer à ce que cessent ces accusations arbitraires, et peut-être aussi changer des lois injustes.
    Quant à ceux qui ne sont pas personnellement concernés, ils doivent faire passer autant qu’ils le peuvent l’information, dénoncer le système en place, et ne pas oublier qu’un jour ils courent des risques semblables, qu’ils soient thérapeutes ou patients, et qu’ils seront alors bien contents de l’aide qu’ils pourront trouver chez leurs concitoyens.

    Sylvie Simon


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  • 2012   212 p.   21 €

      A l'heure des scandales liés à l'utilisation abusive de certaines molécules par les laboratoires pharmaceutiques essentiellement soucieux de transformer le malade en consommateur, Julie Wasselin révèle ce qu'elle a dû accepter pour gagner sa vie. Elle dépeint la visite médicale, profession décriée et mal connue, avec un humour teinté d une pointe de nostalgie, parce que tout n'a pas été noir...mais aussi, sans plus aucune illusion.

    «Les médecins sont manipulés par nous, et nous par les labos»

     Mis à jour le 03-08-2013      Anne CrignonPar Anne Crignon

    Julie Wasselin a longtemps parcouru la France pour vanter les mérites de médicaments dont elle ne savait pas grand-chose. Elle raconte aujourd'hui son métier de visiteuse médicale. Rencontre, et extraits de son livre.

    Pendant vingt-cinq ans, elle a parcouru 300 kilomètres par jour à travers la Touraine comme visiteuse médicale. L'image de ce métier que Julie Wasselin, aujourd'hui retraitée, a quitté sans regret se dégrade à mesure que les scandales sanitaires dévoilent le rôle ambigu de ces lobbyistes professionnels auprès des médecins. De cette vie, «entre chauffeur routier et homme-sandwich», elle a fait un livre qui fait causer dans les milieux de l'information indépendante. Une VM qui balance à visage découvert? Le cas est unique. «Ce livre montre à quel point l'information délivrée est avant tout un argumentaire de vente», dit le docteur Philippe Nicot, porte-parole du Formindep.1

    Longtemps les VM de Servier ont vanté les vertus amaigrissantes du Mediator. Ceux du laboratoire GSK ont «poussé» le Requip, sans rien savoir des dérives sexuelles parfois provoquées par ces antiparkinsoniens et d'autres ont promu les pilules «nouvelle génération» malgré le risque d'embolie pulmonaire.

    «Les médecins sont manipulés par nous. Et nous, nous sommes manipulés par les labos, dit Julie Wasselin. On finit par s'en douter. Des choses transpirent. On fait du commerce avec la santé des gens. Si les patients savaient pourquoi ils avalent un médicament plutôt qu'un autre, ils tomberaient raides morts. S'ils savaient que c'est parce que j'ai apporté douze bouteilles de champagne...» Du petit labo danois auquel elle a appartenu, deux fois racheté dans le cadre des fluctuations boursières du marché pharmaceutique, elle tait le nom: «Au moins, on ne m'a pas envoyé raconter des salades.» En tout cas, elle veut le croire.

    Elle avait 35 ans et plus de mari, deux jeunes enfants, un cheval, quelques meubles, une voiture et un van. Après un atterrissage d'urgence dans une maison pleine de courants d'air du bocage d'Indre-et-Loire, il lui faut un travail. Une petite annonce, un rendez-vous à la Défense, et elle signe pour le job. «J'avais le profil. On va au charbon, mais pour 3500 euros net, primes comprises.» Julie Wasselin doit prendre dès le lendemain la place d'une femme qui vient de se tuer sur le verglas. Chargée de présenter un mucolytique, elle lit dans le train du retour une épaisse documentation sur le crachat.

    Dans les années 1980, il y a 7000 VM sur les routes de France, encore trop peu pour que les médecins se sentent harcelés. La «visite» se fait alors à l'improviste. Le VM se présente entre deux patients par le nom de son labo: «Bonjour. Sanofi», «Bonjour. Pfizer.» Vingt ans plus tard, ils sont 20.000 de plus, alors il faut prendre rendez-vous, depuis les cabines téléphoniques sur le bord des nationales, avec leur tablette grande comme une soucoupe à café pour poser son agenda.

    Julie Wasselin raconte les repas de midi pris au volant de la R5 pour pouvoir «faire» six médecins par jour, toute la paperasse dans sa boîte aux lettres, les «visuels» qu'il faudra mettre sous le nez de chaque prescripteur, les argumentaires, «un bachotage permanent, tard dans la nuit. Répondre à une spécialiste qui s'interroge quand on n'a pas le centième de ses connaissances, ça a quelque chose de surréaliste».

    Pénible aussi, les séminaires, «ce lavage de cerveau» où l'on doit rendre compte de ce qu'on a appris par cœur la veille, après un passage obligé en boîte de nuit. «Il faut faire jeune et beau même si on a le moral dans les chaussettes.» Et tous ces cadeaux à distribuer, des radiocassettes de ses débuts aux lecteurs DVD - «de l'achat de prescription», dit-elle.

    Un jour, un généraliste de Blois lui a demandé si elle lui offrait une lampe ou un bureau. Elle n'est plus revenue. «Des médecins qui ont refusé un cadeau, j'en ai vu cinq en vingt-cinq ans j'ai eu envie de leur sauter au cou.» L'un d'entre eux, sosie de Lee Marvin, plutôt que de parler médocs, l'emmena chaque fois faire un flipper dans un bar au coin de sa rue.

    Aujourd'hui, quand des «gens de la visite» viennent dormir chez elle, ils rapportent parfois des histoires de suicide. L'épuisement, Julie a connu elle aussi. «A la différence de ceux qui signent un contrat, nous, quand on a fini la visite, on ne sait pas si on a vendu ou pas.» Le labo, lui, sait. A la boîte près. Il y a des dépôts dans tous les départements, les pharmacies font remonter les chiffres. «Pour rien au monde, je ne voudrais refaire cela.»

    Anne Crignon

     Extraits:

      (…) Venise, donc, pour toute une semaine !
    Nous fûmes logés Riva Degli Schiavoni, quai des esclaves, à l'endroit même où on les «déchargeait». Je m'en souviendrai avec un sourire amer quand j'essaierai de vieillir dans ce job où, curieusement, les vieux n'existent pas... et que je ferai des pieds et des mains pour ne pas me faire débarquer avant la retraite, quand les méthodes-labo, au fil des ans, s'apparenteraient de plus en plus à celles des négriers.
    Logés au Danieli... à proximité du palais des Doges, c'était inimaginable, c'était fou !
    L'un des plus célèbres hôtels au monde, ancien palais des doges Dandolo dont l'un d'eux ramena de Constantinople les fabuleux chevaux qui veillent sur San Marco... où planent les fantômes de Sand et Musset, bien sûr, mais aussi celles de Goethe, Wagner, Balzac, Dickens, entre autres, et, loin de Germinal... Zola.
    Je découvris que nous n'étions qu'une soixantaine : direction générale, direction des ventes et du marketing, direction des ressources humaines, chefs de produit, directeurs régionaux... et la «force de vente», c'est-à-dire nous, «le petit personnel», comme on nous appelait... tout en bas de l'échelle, les trente-cinq visiteurs médicaux, ceux qui vendaient les boîtes et emplissaient la caisse d'espèces sonnantes et trébuchantes.

      ......  L'ambiance était devenue, comment dire? Frelatée, pourrie... oui, pourrie. Ce n'est pas facile de travailler sans enthousiasme, c'est impossible de le faire pour des gens que l'on ne respecte plus.
    Au siège, on voyait passer des ombres.
    On échangeait à voix basse avec des regards inquiets.
    Il se disait que les documents présentés aux médecins n'étaient pas tout à fait les mêmes que ceux qui avaient reçu l'aval des autorités sanitaires."


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  • Halte à la

    2012    295 p.   23,90 €

         Pour la première fois, avec cet ouvrage, le monopole monétaire des banques et les déséquilibres qu'il engendre sont analysés et dénoncés : amplification des effets cycliques et de l'instabilité financière, concentration de la richesse, dévaluation du capital social, pensée économique réflexe et mimétique privilégiant le court terme, etc.

      À contre-courant des idées dominantes et pour contrer les effets ravageurs du système monétaire actuel, une voie profondément originale est ici proposée : briser le monopole des banques et généraliser un instrument déjà existant mais encore trop peu utilisé les monnaies complémentaires , ce qui permettrait enfin de rétribuer et d encourager la solidarité, de favoriser la protection de l'environnement ainsi que la santé de tous.

       Un appel salubre et opportun au débat et à la réflexion !
      
        Bernard Lietaer, professeur de finance internationale et spécialiste des questions monétaires, a été l'un des architectes de l'ECU, le mécanisme de convergence à l'origine de la monnaie européenne.
        Christian Arnsperger est professeur d'économie à l'Université catholique de Louvain.
       Sally Goerner est diplômée en ingénierie, physique des systèmes et psychologie. Ses travaux portent sur l intégration de la complexité aux sciences humaines.
       Stefan Brunnhuber est vice-président de l'Institut européen de médecine et professeur invité de nombreuses universités.
       Le Chapitre européen du Club de Rome est un think tank international, affilié au Club de Rome. Sa vocation est de lancer des passerelles entre les institutions de l'Union européenne et le Club de Rome. Il entend servir de forum de réflexion sur le développement durable en Europe et à l'échelle planétaire.Système monétaire - Monnaies complémentaires - Ecosystème - croissance durable

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  • 2008      249 p.

      Beaucoup d'humains portent une souffrance profonde face aux graves atteintes faites à la nature et à notre Terre Mère. Or, dans l'impuissance où nous sommes souvent, cette affliction, qu'elle soit consciente ou non, génère souvent de la culpabilité ou du déni, et donc de la fermeture d'esprit. Le auteurs apportent ici de vraies réponses à ce défi ! Puisant dans le bouddhisme et l'approche systémique, elles proposent un positionnement et des exercices puissants ; c'est un vrai message d'espoir, dans plusieurs directions : Une contribution majeure pour se reconnecter et se réconcilier avec la Terre Gaïa en découvrant son identité écologique. Comment faire face à l'apathie, à l'impuissance, comment passer du mental au ressenti, pour prendre une part active à la guérison de notre monde dans l'interdépendance.
      Retrouver notre pouvoir au service de la Vie, par un travail de groupe sur des valeurs telles que la gratitude, la souffrance, le désespoir, notre relation au temps. Retrouver le courage, l'implication et la solidarité nécessaires pour changer nos vies et entrer en action pour prendre soin de la planète. Opérer un changement de cap, par un engagement volontariste pour la Vie ; poser des actions de résistance.

      Joanna Macy est une éco philosophe, experte en bouddhisme et en théorie générale des systèmes. Très impliquée dans les mouvements pour la paix, la justice et l'écologie, elle met ses connaissances au service d'un activisme pour le changement personnel et social depuis 40 ans. Elle a écrit 6 livres à succès. Elle vit à Berkeley, Californie.   wwwjoannamacy. net
      Molly Young Brown a enseigné à la Graduate School of Holistic Studies à l'université John F. Kennedy. Elle a écrit trois livres sur la spiritualité et l'environnement, et vit en Californie www.mollyyoungbrown.com


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  •   Comment on nourrit les gens?

    Un Message de Marie-Monique Robin:

      « Comment on nourrit les gens ? Si on fait des produits absolument sans pesticides, c’est 40% de production en moins, 50% de coûts en plus ». C’était dernièrement dans la bouche du représentant de l’industrie agro-alimentaire, confronté aux constats de « Notre poison quotidien » sur un plateau télé.

      Sous une juste préoccupation, l’argument 1000 fois entendu, dernier retranchement des défenseurs d’un certain modèle agricole… « le pire à l’exception de tous les autres ». C’est à ce soi-disant réalisme, qu’il faut répondre aujourd’hui. Car dans un monde où s’alimenter n’est pas à la portée de tous, l’agriculture paysanne dispose d’alternatives, et si l’on prend en compte les dépenses indirectes, elles ne sont pas plus coûteuses ni moins productives que le modèle industriel.

      « Comment on nourrit les gens ? », mais pour de bon : voilà le sujet de mon prochain documentaire.

    SOUSCRIVEZ ! PREACHETEZ LE DVD DE « COMMENT NOURRIR LES GENS »

    21 avril 2011


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  •  Cyber @ction N° 560 : Passez des paroles aux actes !

    La cyber @ction est signable en ligne
    http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/passez-paroles-actes-649.html

    Interdit, autorisé, suspendu… En quelques années, le célèbre maïs est passé par tous les stades et, contrairement à sa volonté affichée de renoncer aux cultures OGM en Europe, Monsanto n'a pas retiré sa demande de renouvellement d'autorisation. En mars 2012, une mesure d'urgence avait été prise pour suspendre en France l'autorisation de le cultiver. Le Conseil d'Etat vient de la casser, car le gouvernement Fillon n'avait pas voulu utiliser le seul argument juridiquement incontestable : le droit de produire et de consommer sans OGM. Cessons de tergiverser sur la question. Un nouveau moratoire doit être pris avant les prochains semis. Et, cette fois, il ne doit pas laisser la porte ouverte à la contestation des multinationales.

    Pour cela, l'Etat doit enfin réaliser une évaluation indépendante et de longue durée de tous les impacts sanitaires, environnementaux et socio-économiques. Un tel débat ne peut s'appuyer sur les études tronquées et secrètes des promoteurs des OGM.
    On le sait, les OGM ne peuvent coexister avec les cultures conventionnelles et biologiques, ni avec l'apiculture. De plus, ils compromettent le droit de ressemer en contaminant irréversiblement nos semences. Les consommateurs en sont aussi convaincus puisqu'ils ont exprimé leur refus de retrouver des OGM dans leurs assiettes.
    Notre nouveau ministre de l'Ecologie, lorsqu'il était député du Gers, a clamé sa volonté de ne pas voir d'OGM dans les champs. Alors que les négociations sur les accords de libre-échange avec les Etats-Unis, seul pays promoteur des OGM, viennent de débuter, l'interdiction du MON810 serait un signe fort de l'ambition du gouvernement d'aller vers un modèle d'agriculture qui soit respectueux de l'environnement et qui assure un avenir à tous les paysans, en se plaçant au service des citoyens et non des lobbies des multinationales.

    La Confédération paysanne, la Fédération nationale de l'agriculture biologique, L'Union nationale des apiculteurs français et plusieurs ONG ont appelé jeudi le ministre de l'Agriculture à passer "aux actes" après l'annonce de la levée de l'interdiction du maïs OGM de Monsanto.

    Le ministre de l'Agriculture prône l'avènement d'une agro-écologie, résolument opposée au monopole alimentaire des firmes agroproductivistes", écrivent tous ces acteurs opposés aux OGM, avant d'inviter le ministre à passer "des paroles aux actes".
    "Pour être cohérent, le gouvernement doit refuser sur nos territoires les cultures de plantes génétiquement modifiées", ajoutent-ils dans le communiqué signé par l'Unaf, la Fnab, la Confédération paysanne, Greenpeace, Les Amis de la terre, FNE, Nature et progrès.
    "Nous attendons du gouvernement des mesures d'interdiction définitive des cultures d'OGM", poursuivent-ils grâce à "des mesures qui ne doivent plus prêter le flanc à des arguties juridiques".

    L'interdiction par le gouvernement de cultiver cet OGM en France avait déjà été suspendue en 2011 par la justice pour carence de fondement juridique, avant qu'un nouveau moratoire soit instauré en mars 2012.

    Nous vous invitons à interpeller les Ministres de l'agriculture et de l'Ecologie avec copie à vos députés nationaux et européens.

    COMMENT AGIR ?

    Sur le site : La cyber @ction est signable en ligne sur le site de cyber'@cteur


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  • Maison éco & bio (Richard FREUDENBERGER)

    2013   254 p.  19,90 €

       Les produits ménagers sont souvent chers et nocifs pour notre santé. Sont-ils plus faciles à utiliser? Pas si sûr! De plus, ils ne donnent pas de meilleurs résultats que les méthodes de gran-mère qui,elles, ne coûtent presque rien. Un peu de vinaigre, une cuillerée de bicarbonate de soude, du savon noir, et la maison resplendit ! Ce guide présente des centaines de trucs et astuces pour toute la maison et le jardin: nettoyer, faire briller, détacher, lutter contre les insectes, économiser l'eau et l'énergie, cuisiner pour toute la famille, réparer et restaurer au lieu de jeter, bricoler simplement, cultiver des fruits,des légumes et des plantes aromatiques. Découvrez des recettes imparables, éprouvées par des générations de fées et de génies du logis.
       Richard Freudenberger est l'éditeur du magazine américain BackHome et l'auteur de plusieurs ouvrages sur la menuiserie, l'entretien écologique de la maison et les énergies renouvelables. Il vit en Caroline du Nord, en milieu rural, où il élève ses poules, possède des ruches et s'efforce de cultiver un mode de vie respectueux de l'environnement.

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  •  

    Economie et société

    2011     164 p.   13 €   

      Une économie au service de la société, un vœu pieux ? Une économie au service de la société plutôt qu'une société au service de l'économie, est-ce une utopie ? Depuis la crise globale suscitée par l'effondrement financier de 2008 aux États-Unis, la recherche de pistes de sortie de crise non capitalistes foisonne et une nouvelle pensée socioéconomique émerge.
       Le décalage de plus en plus manifeste entre, d'un côté, les valeurs de l'économie dominante (le tout au marché) et de l'autre, les valeurs de la société (démocratie, justice économique et sociale, défense des écosystèmes) nous conduit à un tournant de l'histoire économique et sociale.
      Ce livre, fruit d'une collaboration autonome de deux chercheurs avec le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM), se veut une contribution pour une meilleure connaissance des enjeux actuels du Québec et de la planète (inséparablement liés), une proposition sur les visées stratégiques de renouvellement de notre "modèle" de développement et une invitation à transformer les formes de solidarité entre les mouvements sociaux. Bref une réflexion sociale, scientifique et critique liée à l'avancement d'une mondialisation équitable.
      Louis Favreau, Ph D en sociologie, est professeur à l'Université du Québec en Outaouais et titulaire de la Chaire de recherche en développement des collectivités. Il a été membre, directeur, puis rédacteur en chef de la revue Économie et Solidarités entre 1990 et 2000.
      Ernesto Molina, M A en sociologie, en travail social et en développement des coopératives, est enseignant à l'Université de Sherbrooke. Il a été rédacteur en chef de la revue UNIRCOOP (2003-2008), revue internationale traitant des coopératives dans les pays du Nord et du Sud.

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  • Au coeur de la monnaie ( Bernard LIETAER  )

    2013   600 p.   24 €

       Est ce que l'argent moderne est en cohérence avec nos besoins et valeurs d'aujourd’hui? Et si nos systèmes monétaires constituaient le dernier grand tabou de notre époque ? Et s’ils étaient en fait fondés plus sur des émotions collectives et inconscientes que sur une rationalité ?

       Expert de la chose financière, Bernard Lietaer nous convie à un passionnant voyage de vingt huit mille ans jalonné par des archétypes, de la préhistoire à Wall Street. Il aborde notamment ceux de la Grande Déesse, de la féminité, de l’argent Yin. La mise en lumière de la dimension émotionnelle de la monnaie nous renvoie aux tréfonds de notre psyché. Il s’agit de guérir nos blessures face à l’argent pour le remettre à sa place de serviteur, au lieu de maître. 

        Bernard Lietaer a derrière lui trente ans d'expériences professionnelles dans des domaines très divers : administrateur de banque centrale et directeur général de fonds monétaire ; consultant auprès de firmes multinationales, mais aussi de pays en développement ; il a été professeur de Finance Internationale à l'Université de Louvain, la plus ancienne université de Belgique, son pays d'origine, avant de devenir le plus haut dirigeant en charge des Services d'Organisation et d'Informatique de la Banque Centrale de Belgique. Son premier projet, en cette fonction, a été de dessiner et d'implanter le système de la monnaie unique européenne. Durant cette période il a également présidé le système de paiement électronique de la Belgique, considéré à l'époque, comme le plus complet et le plus performant au monde. Pour l'autre côté du miroir, il a aidé des pays en développement d'Amérique latine à améliorer la solidité et l'attractivité de leurs monnaies. Au cours de sa carrière, il a été à même d'anticiper les principaux bouleversements monétaires. Son premier livre propose des outils de gestion pour le flottement des devises (qui se produisit quelques années après). Dans un autre ouvrage, il est le premier à mettre en garde contre les perspectives de crise de la dette en Amérique latine (crise qui eut lieu dans les années 1980). L'Avenir de la monnaie (non traduit) a été composé alors qu'il collaborait avec le Centre pour un Développement durable (à l'Université de Berkeley - Californie), et avec l'Université d'Etat de Sonoma (également en Californie). Le livre a ceci d'exceptionnel qu'il offre un tableau cohérent de la question monétaire, à partir des différentes expériences professionnelles de l'auteur. Il vit à Bruxelles.
       L’auteur tire de ce voyage des enseignements très actuels pour éclairer les choix monétaires du XXle siècle. Alors que la situation du système monétaire global de la planète semble devenir ingérable, ce travail de recherche, très bien documenté, ouvre des opportunités exceptionnelles pour trouver des réponses innovantes hors du cadre de la pensée unique.


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  •   Des milliers de personnes manifestent contre la vie chère à Ouagadougou

    Posted in: Burkina Faso
        

    Manifestations à Ouadadougou


    Manifestation contre la vie chère samedi 20 juillet 2013 à Ouagadougou. (AFP PHOTO / AHMED OUOBA)
    Xinhua | 21.07.2013

    Des milliers de personnes manifestent contre la vie chère à Ouagadougou

    Burkina-Faso - Des milliers de personnes sont descendues dans la rue, samedi à Ouagadougou, pour protester contre le renchérissement de la vie, à l'appel de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés (CCVC).

    Initialement prévue en un meeting à la place de la Nation contre le renchérissement du coût de la vie, la manifestation, qui a vu ses rangs grossis par les partis de l'opposition à l'appel de leur chef de file, s'est transformée en un meeting contre la mise en place du Sénat.

    Cette manifestation qui a regroupé des travailleurs, des étudiants, des jeunes et des femmes a été l'occasion pour le président de la coordination nationale de la CCVC, Tolé Sagnon, de dénoncer le renchérissement "continu et exponentiel du coût de la vie", la crise du secteur de l'énergie, la corruption, des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales et aux libertés d'expression.

    Dans cette optique, M. Sagnon a appelé à poursuivre avec plus d'ardeur le travail de renforcement de la CCVC et des cadres existants à tous les niveaux.

    M. Sagnon a aussi rejeté le passage en force par le pouvoir en place de la mise en place du Sénat.

    Le coordonnateur national de la CCVC, a aussi dénoncé le pillage des ressources du sous sol par des sociétés minières étrangères avec l'aval des autorités politiques, l'impunité des crimes, l'accaparement des terres des paysans.

    La CCVC regroupe une quarantaine d'organisations dont des associations syndicales, des organisations de femmes, des organisations de défense des droits de l'homme, de jeunes, de commerçants.

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  • Le divin marché (

    2012    416 p.    9,30 €

      «Les vices privés font la fortune publique» : aujourd'hui banale, cette formule, énoncée pour la première fois en 1704 par Bernard de Mandeville, scandalisa l'Europe des Lumières. Pourtant, ce médecin, précurseur trop méconnu du libéralisme, ne faisait qu'énoncer la morale perverse qui, au-delà de l'Occident, régit aujourd'hui la planète.
      Elle est au cœur d'une nouvelle religion qui désormais règne sans partage, celle du marché : si les faiblesses individuelles contribuent aux richesses collectives, ne doit-on pas privilégier les intérêts égoïstes de chacun ?       Dany-Robert Dufour poursuit dans cet ouvrage ses interrogations sur les évolutions radicales de notre société. À partir des «dix commandements» inquiétants qui sont au principe de la morale néolibérale aujourd'hui dominante, il analyse les ébranlements que celle-ci provoque dans tous les domaines : le rapport de chacun à soi et à l'autre, à l'école, au politique, à l'économie et à l'entreprise, au savoir, à la langue, à la Loi, à l'art, à l'inconscient, etc. Une véritable révolution culturelle est en cours. Jusqu’où nous mènera-t-elle ?
      Dany-Robert Dufour, philosophe, est professeur des universités, ancien directeur de programme au Collège international de philosophie, en résidence à l'Institut d'études avancées de Nantes.
     
      "Dans Le Divin Marché, la révolution culturelle libérale, D-R. Dufour tente de montrer que, bien loin d'être sortis de la religion, nous sommes tombés sous l'emprise d'une nouvelle religion conquérante, le Marché, fonctionnant sur un principe simple, mais redoutablement efficace, mis au jour par Bernard de Mandeville en 1704 : "les vices privés font la vertu publique". Ce miracle étant permis par l'intervention d'une Providence divine (cf. la fameuse "main invisible" postulée par Adam Smith). D-R. Dufour tente de rendre explicites les dix commandements implicites de cette nouvelle religion, beaucoup moins interdictrice qu'incitatrice - ce qui produit de puissants effets de désymbolisation, comme l'atteste le troisième commandement : "Ne pensez pas, dépensez !". Du point de vue de l'éducation et de la formation des sujets, D-R Dufour tente de montrer que le projet libéral tend à s'inscrire contre une conception de l'école conçue, depuis l'antiquité gréco-romaine, comme scholè puis otium. Cette conception invitait chaque individu, avant son entrée dans le monde des échanges (neg-otium), à se livrer à un travail de maîtrise de soi afin de ne pas avoir à subir ses propres passions, ni celle des autres. Nous devons donc bien distinguer entre deux conceptions de l'éducation, antagonistes. Dans la conception classique, il faut pratiquer le contrôle et la maîtrise des passions. Dans la conception libérale, il faut libérer les passions et les pulsions. Selon D-R Dufour, plus ce projet triomphera, plus nous assisterons à la mise en place d'un monde pulsionnel, grandement désymbolisé. Cependant, ce monde pose un nouveau problème: le contrôle des passions et des pulsions ne s'effectuant plus au niveau symbolique, il devra, de plus en plus, être pratiqué directement au niveau des corps, de l'intérieur (par des molécules) et de l'extérieur (par l'extension des techniques de surveillance) - ce qui n'est sans conséquence sur le fonctionnement démocratique des sociétés libérales. Plus généralement, ce livre, publié un an avant le début de la grande crise bancaire et financière de l'automne 2008, décrit et analyse les effets potentiellement dévastateurs du principe libéral (porté à ses ultimes conséquences avec l'ultralibéralisme), non seulement dans l'économie marchande, mais aussi et surtout dans les autres grandes économies humaines : les économies politique, symbolique, sémiotique et psychique - sans oublier celle qui les englobe toutes, l'économie du vivant." 
       Wikipédia
    --------------- 
      Jean Rouzel pour Le monde.fr

      .Peux-tu en quelques mots rappeler les thèses essentielles de ton ouvrage ?

    D-R.D.La thèse principale est que nous sommes tombés sous l'emprise d'un nouveau dieu, le Marché. Un nouveau dieu qui, comme tel, se présente comme un remède à tous les maux en nous promettant le bonheur et le rachat. Cette nouvelle religion n'est pas apparue d'hier. Elle est en gestation depuis exactement 3 siècles et elle triomphe aujourd'hui. Je tente donc d'en faire la généalogie en montrant comment elle s'est imposée et comment elle fonctionne aujourd'hui. À la base, elle procède d'un axiome simple, mais très puissant: "les vices privés font la vertu publique" ‑c'est-à-dire la fortune publique. Le grave problème est que cet axiome est probablement vrai. Je veux dire qu'il se vérifie au plan de l'économie marchande. Mais – là est toute la question – plus il se vérifie à ce niveau, plus il ne peut que déstructurer les autres grandes économies humaines. Je veux dire par là l'économie politique, l'économie symbolique, l'économie sémiotique et, bien entendu, l'économie psychique. J'examine donc dans ce livre comment cette nouvelle religion se diffuse à travers une série de commandements, très puissants bien qu'implicites. J'ai donc cherché à les rendre explicites. Et je suis tombé sur les dix commandements du libéralisme – soit un nouveau décalogue ‑, que j'ai fini par formuler ainsi :

      -Le premier commandement s'applique au rapport à soi et se formule ainsi : Tu te laisseras conduire par l'égoïsme… et tu entreras gentiment dans le troupeau des consommateurs ! (Ce qui aboutit à la destruction de l'individu).

      -Le second commandement vient au niveau du rapport à l'autre : Tu utiliseras l'autre comme un moyen pour parvenir à tes fins ! (soit une parfaite inversion de la seconde maxime kantienne qui aboutit à la destruction de toute common decency).

       -Le troisième commandement correspond au rapport à l'Autre : Tu pourras vénérer toutes les idoles de ton choix pourvu que tu adores le dieu suprême, le marché ! (Ce qui aboutit au retour du religieux et à l'invention de la figure du pervers puritain).

       -Le quatrième commandement a rapport au transcendantal : Tu ne fabriqueras pas de Kant―à―soi visant à te soustraire à la mise en troupeau ! (ce qui aboutit à la déconsidération de l'idéal critique).

      -Le cinquième commandement a rapport au politique : Tu combattras tout gouvernement et tu prôneras la bonne gouvernance ! (ce qui aboutit à la destruction du politique ravalé à la somme des intérêts privés).

      -Le sixième commandement a rapport au savoir : Tu offenseras tout maître en position de t'éduquer! (ce qui aboutit à la déconsidération de la transmission et au discrédit du pouvoir formateur des œuvres).

      -Le septième commandement a rapport à la langue : Tu ignoreras la grammaire et tu barbariseras le vocabulaire ! (Ce qui aboutit à la création d'une novlangue).

      -Le huitième commandement a rapport à la loi : Tu violeras les lois sans te faire prendre ! (Ce qui aboutit aussi bien à la prolifération du droit et de la procédure qu'à l'invalidation de toute forme possible de Loi).

      -Le neuvième commandement a rapport à l'art : Tu enfonceras indéfiniment la porte déjà ouverte par Duchamp ! (Ce qui aboutit à la transformation de la négativité de l'art en une comédie de la subversion).

      -Le dixième commandement a rapport à l'inconscient : Tu libéreras tes pulsions et tu chercheras une jouissance sans limite ! (Ce qui aboutit à la destruction d'une économie du désir et son remplacement par une économie de la jouissance).


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  • 2013    132 p.   7 €

       Sans un minimum de ressources, le nouveau citoyen ne peut vivre pleinement les principes républicains de liberté, d'égalité et de fraternité», déclarait Thomas Paine en 1792. Et pourtant deux siècles plus tard cette idée semble être restée lettre morte. Les produits de haute nécessité ne sont toujours pas accessibles à tous : logement, alimentation, vêtements, énergie et eau potable, éducation, santé, convivialité.
       Et pourtant nos sociétés, qui n'ont jamais été aussi riches, s'arc-boutent sur l'accumulation croissante de richesses pour atteindre cet idéal. Et si la résolution des inégalités ne passait pas par une croissance infinie ?
    À travers la critique radicale de la société de croissance, du développement, du capitalisme et du productivisme, les objecteurs de croissance proposent un outil économique, social et d'émancipation, permettant d'échapper aux effets d'une récession sans en appeler à toujours plus de croissance. La DIA (Dotation Inconditionnelle d'Autonomie), couplée à un RMA (Revenu Maximum Acceptable), est un outil pour sortir de l'impasse destructrice vers laquelle nous entraîne toujours plus vite la société de Croissance.
       Au-delà d'un simple correctif, la DIA vise à susciter dialogues et débats sur ce qu'est le «vivre ensemble», sur la manière de créer «plus de liens» sans pour autant créer «plus de biens».
       Ce manifeste pour une DIA débute par les origines de la Décroissance et propose des pistes, des réflexions susceptibles d'initier une transition sereine et démocratique vers des sociétés écologiquement soutenables et socialement justes.
      En cela, il représente un projet de Décroissance.

    Pour retrouver plus de liens, articles, textes, vidéos, références et discussions autour du livre : www.projet-decroissance.net. Contact : contact@projet-decroissance.net
     
      Revue de presse
      Un revenu égal pour tous d'un côté, un revenu maximal de l'autre : voilà la vision économique exprimée par des partisans de la décroissance dans cet ouvrage qui ne vise rien moins qu'à bouleverser la société. Il est peu probable qu'il y parvienne rapidement, mais la vision présentée est si radicalement opposée aux dogmes dominants qu'elle en devient diablement intéressante...
      Il ne s'agit pas là d'une simple redistribution, mais de la réorganisation du système économique...
    La condition pour réussir cette transformation radicale de l'économie est "une forte adhésion de tous et une participation à cette volonté de changement". Pour le moins... Mais il faut bien commencer un jour, et ce petit livre stimulant y contribue incontestablement. (Hervé Kempf - Le Monde du 14 mars 2013 )

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  • De la misère symbolique (Bernard STIEGLER)

    2013     404 p.   16 €

      Au XXe siècle, le capitalisme consumériste a pris le contrôle du symbolique par son appropriation hégémonique de la technologie industrielle. L'esthétique y est devenue à la fois l'arme et le théâtre de la guerre économique. Il en résulte de nos jours une misère symbolique où le conditionnement se substitue à l'expérience. Cette misère est une honte, la "honte d'être un homme" qu'éprouve parfois le philosophe, et qui est suscitée d'abord aujourd'hui par cette misère symbolique telle que l'ont engendrée les "sociétés de contrôle". Il s'agit pour Bernard Stiegler de comprendre les tendances historiques qui ont conduit t la spécificité du temps présent, niais aussi de fourbir des armes : de faire d'un réseau de questions un arsenal de concepts en vue de mener une lutte. Le combat à mener contre ce qui, dans le capitalisme, conduit à sa propre destruction, et à la nôtre avec lui, constitue une guerre esthétique. Elle-même s'inscrit dans une lutte contre un processus qui n'est rien de moins que la tentative visant à liquider la "valeur esprit", comme le disait Paul Valéry.
       Bernard Stiegler, docteur de l'Ecole des hautes études en sciences sociales est directeur de l'Institut de recherche et d'innovation (IRI), créé à son initiative au Centre Georges-Pompidou au mois d'avril 2006. Il est également président d'Ars Industrialis et il enseigne la philosophie à l'université de Compiègne et à l'université de Londres. Il est notamment l'auteur de:
       -La technique et le Temps (Galilée, 1994-2001) et de
       -Mécréance et discrédit (Galilée, 2004-2006).
      
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     Apres Guy Debord... 26 juin 2013  Par john doe
     
     
    Les notions et concepts développés par Stiegler sont pléthores. À l’instar de Deleuze, il précise les arcanes historiques pour mieux comprendre l’actualité.

    Cette ébauche « d’organologie générale et de généalogie de l’esthétique » confirme la mainmise technologique sur l’esthétique contemporaine.

     Les consciences et les pratiques quotidiennes sont imprégnées de produits manufacturés à l’envie : films, chansons, séries télévisuelles et tous les autres produits de consommation. Notre hétéronomie à ce système hyperindustriel confond le « je » dans un « nous », tout deux préfabriqués.

     Le contemporain n’est pas en ce sens post-moderne, mais hypermoderne tant l’industrialisation des existences est florissante. Cette grammatisation se renforce nous dépossédant du processus d’intériorisation des langages et des techniques. Selon Stiegler, les loisirs produits par ce système de  reproduction massive comme la télé réalité appauvrissent et renforcent les « tendances viles des individus » (p. 391)

    . Cette évocation d’un « populisme industriel » prend alors presque des contours moralisateurs. L’attrait pour la célébrité cathodique est pour l’auteur un indice d’une défaillance du système familial qui conduit à l’échec scolaire (p. 197), et par voie de conséquence à la survalorisation du quart d’heure de gloire télévisuel…

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