• Bio:

    2013   132 p.  12,90 €

      Qu'est-ce que le bio ? Quelle est son histoire depuis les premiers agriculteurs ? Qui sont les pionniers de cette agriculture ? Comment se définit le bio par rapport à l'agriculture intensive ? Et par rapport à l'agriculture dite "raisonnée" ? Quelle est la situation du bio en France aujourd'hui ? D'où proviennent les produits bio consommés en France ? Où trouver les produits bio ? Le bio, combien ça coûte ? Le vin peut-il être bio ? Et la cosmétique bio, c'est quoi ? Comment jardiner bio ? Le bio peut-il nourrir le monde ? Le bio est-il plus cher ? Le bio est-il un business ? Le bio est-il meilleur pour la santé ?
      L'auteur répond à toutes ces questions et bien d'autres de manière claire et informée afin que chacun puisse s'y retrouver dans le flot d'informations et d'opinions qui circulent, comprendre les débats de société et de santé, choisir pour sa vie quotidienne. To bio or not too bio ? Question éminemment d'actualité !
        Un petit guide dépassionné pour entrer mieux armé dans le débat et être en mesure de faire des choix pour son alimentation quotidienne.
     
      Claude-Marie VADROT est né à Paris au début de la 2e guerre mondiale. Titulaire d'un DEA de géographie et d'écologie. Grand Reporter au Journal du Dimanche de janvier 1987 à octobre 2006, il est actuellement journaliste indépendant. Il a également été journaliste à la radio, au Canard Enchaîné, à Géo et au Matin de Paris. Il a été délégué général de l’Association des Journalistes pour la nature et l’écologie, et a animé un réseau des journalistes et écrivains spécialisés dans la protection de l’environnement.
       Enseignant depuis 1985 à l’université de Paris VIII au département géographie et écologie, il y enseigne l’Histoire des protecteurs de la nature, l’histoire du ministère de l’environnement, les espèces et espaces protégés, les pollutions et nuisances, les médias et environnement, les guerres et l’environnement, la problématique des jardins familiaux et potagers, etc.)
       Ses spécialités se situent sur deux niveaux : l’environnement et les grands perturbations internationales tels que les conflits ou les catastrophes naturelles.
       Ses pays de prédilection sont les ex-républiques de l’Union soviétique (accréditation permanente à Moscou), les Balkans et plus particulièrement le Kosovo et l’Albanie. Et l’Amérique Latine.
       Son action ne s’arrête pas là, il a écrit plus de trente livres dont les derniers sont consacrés à la Russie, aux parcs naturels et aux espèces et espaces protégés en France.
       Aujourd’hui il travaille particulièrement sur les conséqueces des conflits sur l’environnement Dernière parutions :   -« Guerres et environnement » en octobre 2005 (Delachaux et Niestlé ) et
        -« L’horreur écologique » le 18 janvier 2006 (Delachaux et Niestlé)
    Il a également réalisé plusieurs films (26 et 52 minutes) pour la télévision sur la Russie (FR 2), les dernier portant sur le Birobidjan et la pêche du caviar (FR 3).
       Les derniers reportages au long cours : sur les traces de Gengis Khan en Mongolie, sur la Route de la Soie, une descente en bateau de la Loire, le voyage « mythique » de Michel Strogoff, un mois sur le Canal de Panama, sur les traces de Jack London, de San Francisco au Yukon, sur les traces d’Alexandre Dumas et un mois sur le Belem.

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  •   26/09/2013

    Mais où sont passés les chômeurs non-réinscrits ?

    Rémi Noyon | Rue89
     
      Le refrain est connu depuis mercredi soir. La courbe du chômage s’inverse, mais c’est un recul en trompe-l’œil.

      Après avoir annoncé la baisse, au mois d’août, de 50 000 chômeurs de catégorie A, le communiqué  publié mercredi par la Dares, le service des statistiques du ministre du Travail, prévient pudiquement :

    « Les statistiques publiées ce mois-ci peuvent être affectées par une hausse d’une ampleur inhabituelle des sorties enregistrées pour cessations d’inscription pour défaut d’actualisation en août 2013. »

    Et Eric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes, de s’insurger sur Twitter.

    #Chômage : la grande manipulation des chiffres c'est maintenant ! pic.twitter.com/DQKYm3NA5I

    8:34 PM - 25 Sept 2013 

    77 500 personnes de trop

    Tous les mois, les chômeurs sont tenus d’actualiser leur dossier. Par Internet, par téléphone ou sur les bornes disponibles dans certaines agences. Le but ? S’assurer que la personne en question cherche toujours un emploi.

    Bien sûr, il y a toujours des oublis, des gens qui se démotivent ou, à l’inverse, qui trouvent un travail et oublient d’en informer Pôle emploi. Si bien qu’autour de 200 000 personnes sont radiées chaque mois des listes de Pôle emploi faute d’actualisation de leur situation. Un chiffre qui s’ajoute aux radiations administratives et aux arrêts de recherche (maladie, grossesse...).

    Problème : au mois d’août, ce sont 277 500 chômeurs qui sont sortis des chiffres de cette façon. Soit 38,8% de plus qu’en juillet.

    « Aucun incident identifié »

    Pourquoi cette hausse soudaine ? La Dares n’a pas d’explications :

    « A ce jour, aucun incident d’enregistrement dans le système d’information de Pôle emploi ou changement dans les modalités ou règles de la procédure d’actualisation de la situation du demandeur d’emploi n’a pu être identifié pour expliquer cette hausse. »

    Ce jeudi matin, les supputations vont bon train. Cause la plus souvent citée : les vacances. Exemple avec La Dépêche du midi :

    « L’été, période de vacances, est propice aux oublis ou retards dans l’actualisation de situation de la part des chômeurs. »

    Sauf qu’en juillet, les sorties comptabilisées se trouvaient dans la moyenne. En allant fouiller dans le dossier complet publié par la Dares, on trouve un joli graphique sur lequel l’explosion est évidente, même par rapport aux étés précédents.


    Courbe des sorties pour défaut d’actualisation (Dares)

    Quelle explication ? Un bug informatique ? Ce n’est pas à exclure. Une riveraine, « Mme Irma », nous raconte ce jeudi matin :

    « Je me suis actualisée début septembre à Pôle emploi et mi-septembre, j’ai reçu un SMS me disant que je ne m’étais pas actualisée. Donc je me suis actualisée une seconde fois. Je suis sûre que d’autres personnes ont reçu le même message et n’y ont pas fait attention. »

    Si vous aussi vous avez reçu un tel SMS, merci de nous le signaler.


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  • Comment nourrir l'avenir? (DVD)

     DVD en vente dans certains magasins bio ou sur le site du film www.commentnourrirlavenir.com au prix de 15 € (plus frais de port de 3 €). Chèque à l'ordre de Irénis.

      Ce DVD  est une invitation à prendre conscience qu'en changeant simplement nos habitudes alimentaires, nous pouvons contribuer bien plus qu'on ne le pense à changer le monde. 

      Réalisé par Jean-James GARREAU, Docteur en Biologie, et Kevin GARREAU, cinéaste, ce documentaire audio-visuel de 75 minutes tente de répondre à la question cruciale sur l’avenir alimentaire : comment nourrir 9 milliards d’êtres humains en 2050 ? Ce documentaire dresse tout d’abord un état des lieux des habitudes alimentaires dans les pays développés. Il retrace rapidement l’évolution de cette consommation au cours du siècle dernier (en expliquant très succinctement les tenants psychologiques d’une telle évolution) et compare ces habitudes à celles des pays peu développés. Il s’attarde plus particulièrement sur la surconsommation des protéines animales dans les pays développés, à savoir 70% de protéines animales consommées pour 30% de protéines végétales.

      Institut de Recherche & d'Études : Nature, Individus, Sociétés, (I.R.É.N.I.S). Cette association est à but non lucratif, indépendante de tout pouvoir financier, religieux et politique, et oeuvre dans les domaines de l'Écologie Humaine & du Développement Durable Nous comptons sur toutes les bonnes volontés pour la faire vivre et réaliser d'autres projets. Si vous souhaitez soutenir ce film ou l'association, vous pouvez envoyer vos dons à :

     

    INSTITUT de RECHERCHES & d'ÉTUDES : NATURE, INDIVIDUS, SOCIÉTÉS
    BP 109 Site AGROPOLE 47931 AGEN Cedex 9
    Tél. (33) 05 53 69 24 99 / Fax : (33) 05 53 66 22 12
    institut.irenis@gmail.com

    (Vos dons ouvrent droit à des déductions fiscales)

         Bourlinguer humanum est… Jean-James Garreau s'est forgé dans les voyages : l'Europe bien sûr, mais aussi les Amériques ou encore l'Afrique. « J'ai fait mon service militaire comme professeur en Côte d'Ivoire. » Treize ans sur les routes, avec la curiosité en bagage et quelques idéaux fermement accrochés aux godasses. « J'ai travaillé sur des campagnes pour replanter des arbres et contre la désertification et c'est à cette époque que j'ai commencé à m'intéresser à la nutrition. » Lauréat de l'Agropole. C'est aussi à cette période que celui qui deviendra docteur en biologie découvre le soja et expérimente les régimes alimentaires. Végétarien d'abord. Puis végétarien strict, autrement dit végétalien. « Mais je me suis rapidement aperçu que les fromages me manquaient. » Nous sommes en 1994. Le fils Garreau en a fini de sa grande vadrouille et réintègre la ferme familiale, en Vendée. Il touche le RMI. « Mes parents élevaient des chèvres. Ils produisaient un peu de fromage. J'ai commencé à en faire de mon côté, à partir de lait de soja, qui se vendaient comme des petits pains dans les boutiques bio. » En 1995, Garreau migre vers Bordeaux, loue un laboratoire pour la mise au point technologique de son fromage et rempile à la fac. Il présente une thèse de biologie sur les chevreuils et gagne, en 1996, un concours de l'innovation organisé par l'Agropole, à Agen. Soja lactofermenté « Le fromage végétal c'est l'application des technologies fromagères au lait de soja », expose Jean-James Garreau, à la tête de l'entreprise Le Sojami à Estillac depuis 1997. Reconfigurée selon les dernières normes environnementales, cette usine, peu gourmande en énergie, fabrique une centaine de références, à base de soja, distribuées dans leur grande majorité en France. « On a des touches pour commercialiser des produits en marque de distributeur », signale Jean-James Garreau qui s'est fixé, comme prochain objectif, d'élargir le cercle des consommateurs de mets au soja lactofermenté. « Nos produits ont les inconvénients de leurs avantages, il faut les expliquer plus que les autres… »

    Le DVD "Comment nourrir l'avenir"

     Même si elles lui ramènent régulièrement « les pieds sur terre », ses fonctions de chef d'entreprise ne détournent pas Jean-James Garreau de son engagement pour la cause alimentaire et la nutrition. « Pour la santé des gens et de l'économie, il faudrait que notre alimentation soit beaucoup moins carnée car en l'état, elle est beaucoup trop grasse. Avec 75% de protéines animales pour 25% de protéines végétales, elle est trop déséquilibrée. »

    Des préoccupations consignées dans un DVD réalisé avec le concours de son neveu et intitulé « Comment nourrir l'avenir ». Un documentaire sorti au mois de juin dernier (2011) qui dresse un état des lieux des méfaits liés à la surconsommation de protéines animales et d'aliments raffinés dans les sociétés développées avec, en arrière-plan, la pratique d'une agriculture industrielle qui a rendu possible cette surconsommation.


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  • Tous empoisonnés (Michel FILO)

    2013   240 p.  18 € 

      Combien de temps vivrez-vous ? L'ignorance de la façon de prendre soin de vous-même peut être l'erreur qui pourrait vous tuer à petit feu !
       
       Début mars est sorti le livre de Michel Filo, intitulé « Tous empoisonnés ! » aux Editions Bussière.
     
       Ce livre arrive à point nommé avec tous les scandales alimentaires actuels. Scandale notamment de la viande de cheval, qui d’ailleurs, entre parenthèses,  pour moi, n’en ai pas un.
      Etant végétarienne, je ne vois pas la différence qu’il peut y avoir entre du bœuf, du cheval, du poulet ou même du chien ! Ces animaux sont aussi nobles les uns que les autres et ne devraient pas se retrouver dans nos assiettes.
       Le danger n’était pas là ! On aurait mieux fait de regarder ce qu’il y avait avec cette viande de cheval, notamment tous les conservateurs et autres additifs alimentaires contenus dans ces plats préparés.
     
    Mais, revenons au livre de Michel Filo, « Tous empoisonnés ! ».
    Déjà la couverture m’a interpellée. Elle m’a rappelée celle du livre de William Reymond, intitulé « Toxic ». Au moins, elle a le mérite d’être claire et sans ambiguïté !
     
    Dans son livre, Michel Filo prône une « médecine du bon sens ». Il nous présente notre corps et nous rappelle que notre intestin héberge, à lui tout seul, 80 % de nos défenses immunitaires. Il serait donc bon de le ménager.
     
      D’ailleurs, pour mieux comprendre, il nous explique le fonctionnement de ce système immunitaire et nous montre comment le booster. Il nous conseille sur la façon de prendre soin de son corps, par des méthodes naturelles et notamment par l’alimentation.
       Il nous donne les clés pour améliorer notre santé en passant en revue différentes parties du corps et nous explique comment « optimiser » leur fonctionnement.
     
      Puis, il nous met en garde contre les lobbies de l’agroalimentaire, prêts à nous faire ingurgiter n’importe quoi sous prétexte de profits colossaux.
     
       Il donne de nombreux conseils pour améliorer notre alimentation, nous met en garde contre certains aliments, nous recommande certains modes de cuisson. Il nous conseille sur la façon de conserver notre vitalité et enfin déchiffre les mentions, slogans et autres allégations des producteurs.
     
       Avant de conclure, je ne résiste pas au plaisir de vous proposer des extraits de l’avant-propos, qui est un état des lieux de la situation actuelle :
     
       « Dans nos sociétés modernes, conserver sa santé physique et mentale apparaît de plus en plus comme un facteur chance. En effet, si environ 10 % des affections dépendent d’éléments génétiques, la majorité des sujets malades le doivent à un mode de vie néfaste. Ainsi, la baisse progressive et insidieuse de la résistance corporelle et mentale, de la vitalité, de la fertilité, de la capacité de réflexion et de concentration, et de l’équilibre hormonal sont le résultat de multiples aberrations. Citons, en premier lieu, la nourriture raffinée. En la consommant, notre organisme ne peut rester en bonne santé. Et pour cause, il reçoit surtout un stock de calories de mauvaise qualité car cette nourriture « améliorée » a perdu presque toutes ses vitamines, ses minéraux, ses fibres et bien d’autres substances bénéfiques. Notre corps a besoin d’aliments riches de ces nutriments pour construire, brique après brique, un rempart contre la maladie. Faute de pouvoir les trouver dans ses propres réserves, créant un processus pernicieux l’obligeant à se « carencer » lui-même chaque jour un peu plus.
     
    Voici les autres contrevenants aux lois physiologiques de notre corps :
     
    - la nourriture surcuite, qui a perdu son potentiel de vie (vitamines, minéraux, enzymes…) ;
    - la nourriture industrielle qui contient de nombreux additifs chimiques (colorants, conservateurs, édulcorants, exhausteurs de goûts…) ;
    -  l’eau de boisson dite « potable », surminéralisée, suroxydée (chlore) et surchargée en toxiques (pesticides, nitrates…) ;
    -  le stress, le tabac, l’alcool, les drogues, l’excès de café ou de thé ;
    - la sédentarité avec une respiration étriquée et une activité musculaire insuffisante qui réduit les éliminations par la transpiration ;
     -le sommeil léger, capricieux et peu réparateur qui ne permet ni d’éliminer la fatigue ni de recharger l’organisme en énergie vitale.
     
       Mais les pollutions apportées par l’environnement ne sont pas en reste. Ce sont celles qui encombrent l’air, l’eau et les aliments de millions de molécules qui colmatent les membranes des cellules mais aussi […]
     
       Il faut aussi pointer du doigt les médicaments allopathiques ; ces produits de synthèse peuvent déclencher des réactions indésirables. […]
     
       Quant aux antibiotiques, ils modifient également le milieu intestinal réduit, c’est-à-dire à l’abri de l’air. »
     
      Evidemment, personnellement, cet ouvrage a surtout été pour moi une révision d’un certain nombre de connaissances. Mais c’est UNIQUEMENT, parce que je m’intéresse au sujet depuis de très nombreuses années, que je lis beaucoup d’ouvrages et que je consulte une grande quantité d’études parues sur le sujet.
     
      Mais, si vous êtes quelqu’un qui est soucieux de sa santé, sans pour autant être très au fait des dernières études ou si vous voulez améliorer votre santé et arrêter de vous empoisonner, ce livre est fait pour vous. Il peut même vous sauver la vie ou pour le moins vous éviter de nombreux futurs problèmes de santé, si vous suivez ses conseils.

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  •   Encore un rapport de l'ONU qui appelle au soutien de l’agriculture paysanne et de l’agroécologie: c’est le moment d’agir !

    GRAIN | La Vía Campesina | ETC Group | 22 September 2013

    La Via Campesina, GRAIN et ETC saluent un nouveau rapport de la CNUCED qui déclare que l’agriculture, dans les pays riches comme dans les pays pauvres, devrait effectuer une transition des monocultures vers une plus grande diversité de cultures, une diminution de l'usage des engrais et autres intrants, un soutien renforcé aux petites structures agricoles, et une production et une consommation alimentaires plus axées sur le local. Plus de 60 experts internationaux ont contribué à ce rapport, publié la semaine dernière.

     Le rapport sur le commerce et l'environnement 2013 de la CNUCED ("Wake up before it is too late: make agriculture truly sustainable now for food security in a changing climate") affirme que les monocultures et les méthodes agricoles industrielles ne fournissent pas assez de nourriture abordable là où elle est nécessaire, tout en causant des dommages environnementaux croissants et non viables.

    Soit rien d'autre que la ligne d'argumentation que Via Campesina, GRAIN et le groupe ETC défendent depuis plus de vingt ans. Ces organismes ont contribué à la rédaction de certains des chapitres du rapport CNUCED et ils ont désormais formé un partenariat visant à faire progresser l'agroécologie et l'agriculture paysanne en tant qu'alternatives.

    Ces dernières années, nous avons vu paraître un flux régulier de rapports de haut niveau émanant du système des Nations Unies et d’agences de développement qui plaident en faveur des petits agriculteurs et de l’agroécologie. De toute évidence, la reconnaissance internationale du fait qu’il s’agisse là du seul moyen pour résoudre la crise alimentaire et climatique avance, mais cela ne s’est pas encore traduit par des mesures réelles sur le terrain, où les paysans sont confrontés à toujours plus de marginalisation et d'oppression.

    « Bien avant la parution de ce rapport, les petits agriculteurs du monde entier étaient déjà convaincus qu’il nous faut absolument une agriculture diversifiée pour garantir une production alimentaire locale équilibrée, défendre les moyens de subsistances des gens et respecter la nature. Pour atteindre cet objectif, il est primordial de protéger l'immense diversité des semences locales, ainsi que les droits qu’ont les paysans sur leur utilisation. En tant que petits agriculteurs, nous nous battons pour préserver nos semences autochtones et notre connaissance des systèmes agricoles, » dit Elizabeth Mpofu, coordinatrice générale de La Via Campesina.

    De plus en plus d'indices prouvent que le système alimentaire industriel est non seulement incapable de nourrir la planète, mais également que certaines des crises sociales et environnementales mondiales les plus urgentes lui incombent. « Le système alimentaire industriel est directement responsable d’à peu près la moitié des émissions globales de gaz à effet de serre, comme le démontre notre contribution au rapport CNUCED, » explique Henk Hobbelink, de GRAIN. « Nous ne résoudrons pas la crise climatique sans nous confronter au système alimentaire industriel et aux grands groupes qui l’étayent. Nous devons plutôt nous tourner vers une agroécologie paysanne. »

    Et Pat Mooney, du groupe ETC, d’ajouter : « La chaîne alimentaire industrielle utilise entre 70 et 80 % des terres arables mondiales pour ne produire que 30 à 40 % des aliments que nous mangeons. Pendant ce temps, les paysans, les vrais producteurs alimentaires, sont dessaisis de leurs terres, et de considérables préjudices écologiques en résultent. Il est clair que ce n’est pas comme cela que nous nourrirons la planète.»

    Il est temps de traduire les documents politiques en actions véritables et les gouvernements, à tous les niveaux (des pouvoirs publics locaux aux organes internationaux) sont responsables de la prise des bonnes décisions à cet égard. Nous invitons la communauté internationale à nous rejoindre dans la lutte pour la souveraineté, à résister à la mainmise des grandes entreprises sur notre système alimentaire, et à soutenir l’alimentation mondiale par les paysans et autres petits producteurs alimentaires.

    Pour davantage d’informations :

    Elizabeth Mpofu, Via Campesina, téléphone +263772443716, ezimmpofu@gmail.com

    Henk Hobbelink, GRAIN, +34933011381, henk@grain.org

    Pat Mooney, Groupe ETC, +16132412267, mooney@etcgroup.or 

    Notes :

    * Via Campesina est le mouvement mondial des paysannes et des paysans qui luttent pour la souveraineté alimentaire. GRAIN et ETC Group sont des organisations internationales qui se battent contre le système alimentaire industriel et qui apportent leur soutien aux alternatives paysannes. Leurs forces sont désormais jointes en un partenariat visant à faire progresser l'agroécologie paysanne.

    * La CNUCED est la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement. Son rapport 2013 sur le commerce et l’environnement (en anglais) est téléchargeable à partir de l’adresse suivante : unctad.org/en/PublicationsLibrary/ditcted2012d3_en.pdf


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  • Guerres et environnement (Claude-Marie VADROT)

    252 p.   19,30 €

       118conflits, 6 millions de morts. Tel est le bilan tragique de la Croix-Rouge internationale pour la seule décennie 1990-2000. Si les guerres, les guérillas, les révolutions marquent les populations, elles touchent aussi durablement les milieux naturels : pollution, destruction de biotopes, extinction d'espèces, maladies accompagnent le cortège funèbre des conséquences d'une guerre. Si, exceptionnellement, la nature sauvage en profite pour reprendre ses droits, la plupart du temps, après la trêve, elle peine à tourner la page... Le crime écologique sévit partout dans le monde. Parce que s'interroger sur les " dégâts collatéraux " qui touchent l'environnement, c'est se préoccuper de l'avenir des hommes, Claude-Marie Vadrot dresse ici un bilan inédit des écosystèmes directement ou indirectement bouleversés par les guerres d'hier et d'aujourd'hui

      Grand reporter spécialiste des conflits armés au Journal du Dimanche, Claude-Marie Vadrot est Président de l'association des Journalistes-écrivains pour la nature et l'écologie (JNE).



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  •    Cour Internationale de Justice

    CIJ, un accord entre les parties met fin à l'affaire Epandages aériens d’herbicides (Equateur c. Colombie)

    Auteur : Weckel Philippe

    Résumé :
    Affaire rayée du rôle le 17 septembre 2013 - Différend suscité par les dommages causés aux populations équatoriennes par l'épandage aérien d'herbicide effectué par la police colombienne le long de la frontière commune pour détruire les plantations de coca - Conclusion d'un accord entre les parties établissant une zone d'exclusion de l'épandage

      L'affaire Epandages aériens d’herbicides (Equateur c. Colombie) a été rayée du rôle de la Cour à la demande l'Equateur. Ce dernier a saisi la Cour en 2008 d'une requête visant les activités d'épandage aériens d'herbicide auxquelles se livre la police colombienne le long de leur frontière commune pour détruire les plantations de coca. Cette pratique a causé des dommages aux cultures des agriculteurs équatoriens. 

    L'abandon de la procédure résulte d'un accord entre les parties qui établit une zone d'exclusion de l'épandage sur une profondeur de 10 km. Le communiqué de la Cour le présente en ces termes :

    "Selon les lettres reçues des Parties, l’accord du 9 septembre 2013 prévoit notamment l’établissement d’une zone d’exclusion, dans laquelle la Colombie ne se livrera à aucune opération d’épandage aérien, crée une commission mixte chargée de veiller à ce que les opérations d’épandage menées en dehors de cette zone n’entraînent pas, par un phénomène de dérive, le dépôt d’herbicides en territoire équatorien, et prévoit, en l’absence de tels dépôts, la réduction échelonnée de la largeur de ladite zone ; selon ces mêmes lettres, cet accord fixe les modalités opérationnelles du programme d’épandage de la Colombie, prend acte de ce que les deux gouvernements sont convenus d’échanger de manière continue des informations à cet égard, et établit un mécanisme de règlement des différends".

     L'accord prévoit également l'indemnisation des personnes dont les cultures ont été endommagées par les épandages.


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  • 2011    775 p.    39 €

      L'urgence écologique a mis en lumière les avantages de l'agriculture biologique. L'ère de la production agricole industrielle apparaît comme un échec devant être dépassé. La culture hors-sol ou les OGM ne sont pas des solutions. Il est plus que temps de reconnaître l'agriculture biologique comme une alternative crédible si nous ne voulons pas aller de catastrophe en catastrophe. Née à la fin du XIXe siècle, elle a été pensée et organisée d'abord par des paysans pour les paysans et la société, et non pour l'industrie agroalimentaire. Ses fondateurs ont innové et ouvert des pistes dans de multiples domaines : culture, agronomie, savoirs liés à l'agriculture, commercialisation agricole et fonctionnement de l'économie, implication réciproque de la société vis-à-vis de la terre et de celles et ceux qui la travaillent... C'est pourquoi ils ont été des contestataires et ont refusé le triple massacre des hommes, des cultures et de la nature. Il est indispensable de les connaître, ils ont jeté les bases d'une agriculture saine et respectueuse de notre environnement. Cela nous permet de mieux appréhender notre avenir pour en devenir des acteurs. 
        Docteur en Etudes Environnementales de l'Université de Technologie de Troyes, Yvan Besson a soutenu en 2007 une thèse dirigée par le philosophe Dominique Bourg, intitulée Histoire de l'agriculture biologique : une introduction aux fondateurs, Sir Albert Howard, Rudolf Steiner, le couple Müller, Huns Peter Rusch et Masanobu Fukuoka. Soutenue par plusieurs associations d'agriculteurs biologiques et la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l'Homme, cette thèse s'est vue décernée la meilleure mention. Titulaire d'autres diplômes en sciences humaines (histoire, urbanisme, développement local) - et homme de contact, il stimule la parole et la réflexion de publics variés. Il travaille comme enseignant, conférencier et chercheur indépendant.

    Face aux méfaits de l’industrialisation de l’agriculture sur l’état des sols, la santé des hommes, et la qualité de vie des agriculteurs, plusieurs voix se sont élevées, afin de rappeler les enjeux de civilisation et d’avenir fondamentaux inscrits dans notre rapport à la nature et à l’agriculture, mais aussi afin de chercher des solutions écologiques, techniques, économiques, voire spirituelles, à ces problèmes. Qui sont ces pionniers que les agriculteurs biologiques de notre pays reconnaissent comme les initiateurs de leur mouvement ?

      Albert Howard (1873-1947) est le père de l’agriculture organique contemporaine, une méthode basée sur la « fabrication d’humus » grâce à un compostage en tas. Sa méthode est diffusée, dès les années 1930, un peu partout chez des agriculteurs et des planteurs de l’Empire britannique. Durant les années 1940, un mouvement social appelé mouvement organique, prend son essor à partir de ses idées, à l’heure de sa mort, aussi bien en Angleterre, avec la fondation de la Soil Association, autour de Lady Eve Balfour, en 1946 [1], qu’aux Etats-Unis, avec la création de la Soil and Health Foundation, autour de J.I. Rodale, en 1947 [2].

      Rudolf Steiner (1861-1925) est le père de l’agriculture biodynamique, une méthode basée sur la doctrine anthroposophique et sa déclinaison agronomique, essentiellement à travers des préparations supposées agir positivement, mais de façon occulte, grâce aux « forces cosmiques », sur les sols, les plantes, les animaux, mais aussi sur les composts utilisés par l’agriculteur. La méthode bio-dynamique commence à se diffuser à partir des années 1930, mais elle est demeurée, en nombre d’adhérents, marginale jusqu’à aujourd’hui. Parfois, Rudolf Steiner est présenté comme le père de l’agriculture biologique, et il arrive que son agriculture soit désignée comme l’agriculture biologique la plus aboutie.

      Hans Müller (1891-1988), son épouse Maria Müller (1894-1969), et Hans Peter Rusch (1906-1977) sont les fondateurs de l’agriculture organo-biologique, une méthode basée sur le compostage et le travail du sol en surface, développée en Suisse durant les années 1950 et 1960, puis en Autriche et en Allemagne. Les Müller et Rusch sont considérés comme les pionniers de la majeure partie de l’agriculture biologique germanophone contemporaine [3].

      Connu seulement en Europe à la fin des années 1970, le travail de Masanobu Fukuoka (né en 1913) s’affirme désormais peu à peu comme le quatrième pilier de l’agriculture biologique contemporaine. Précurseur reconnu du mouvement de Permaculture [4], l’agriculture naturelle de Masanobu Fukuoka privilégie les dynamiques spontanées des écosystèmes pour proposer, sous l’inspiration bouddhiste, une agriculture de la moindre intervention, sans compost ni labour. A l’heure de la montée en puissance, au sein de l’agriculture occidentale, des techniques culturales simplifiées, et, dans une moindre mesure, pour l’instant, de l’agroforesterie, certains agriculteurs biologiques peuvent voir en son œuvre une préparation d’une nouvelle étape de l’histoire agronomique agrobiologique.

    [1] The Soil Association was founded in 1946 by a group of far-sighted individuals who were concerned about the health implications of increasingly intensive agricultural systems following the Second World War. Their principle concerns were : the loss of soil through erosion and depletion, decreased nutritional quality of intensively produced food, exploitation of animals in intensive units, impact of large intensive farming system on the countryside and wildlife (cf. w.soilassociation.org/web/sa/saweb.nsf, [visite de 11/2006]).

    [2] « In 1947, J.I. Rodale founded the Soil and Health Foundation the forerunner of The Rodale Institute. He also created publications including Health Bulletin, Organic Farming and Gardening and Prevention Magazine and formed his central message and philosophy- “Healthy Soil = Healthy Food = Healthy People®” » (cf. w.rodaleinstitute.org/about/who_set.html, [visite de 11/2006]).

    [3] Cf. Vogt G., Enstehung und Entwiclung des ökologischen Landbaus im deutschsprachigen Raum, SÖL, 2000, p. 236.

    [4] « Permaculture » a reçu le « Prix Nobel alternatif » en 1981. Cf. Mollison B et Holmgren D., Permaculture 1, Debard, Paris, 1986 (1978), 180 p.


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  • La grande amnésie écologique (Ph. J. DUBOIS)

    2012    122 p.  12,90 € (en broché)

       Cet essai fait le constat que les hommes, au fil des générations, sont en proie à une amnésie concernant les choses de la nature. A force de détruire la biodiversité, nous sommes tout simplement en train d’oublier ce qu’elle était, il y a encore peu de temps. Et comme ce qui disparaît finit par être oublié... comment dès lors protéger cette nature que nous ne connaissons plus, comment éviter un effondrement des ressources naturelles ?
      L’éducation à l’environnement n’existe ni en famille (à travers les anciens) ni à l'école. Sans repères, sans référents, sans connaissance du passé, nous fonçons vers un avenir proche dont on sait désormais qu’il est extrêmement inquiétant.
      Alors, que peut-on faire ? A travers ce court essai, Philippe J. Dubois tente de montrer comment la lutte contre l’oubli et le travail de mémoire sont primordiaux à l’égard de notre biodiversité, sauvage et domestique, si nous ne voulons pas devenir un ermite perdu sur Terre dans quelques décennies. Cette évolution de la société vers une conscience écologique profonde est possible si nous nous en donnons individuellement et tous ensembles les moyens. L’auteur donne ici des pistes concrètes d’actions et livre une réflexion globale – politique, économique, sociale et philosophique – pour que l'évolution des consciences se fasse de manière raisonnée, et avant que ne surgissent les plus grands bouleversements.
     
       Philippe J. Dubois est ornithologue, ingénieur écologue, auteur d'ouvrages sur la nature et l'environnement et éditeur. Chez Delachaux et Niestlé, il a publié
        -La France à tire-d'aile (2005) et
        -Le syndrome de la grenouille (2008),
    un livre qui fait le point sur les connaissances scientifiques acquises par les chercheurs du monde entier dans tous les domaines où le vivant se trouve confronté au réchauffement de la planète : faune, flore, écosystèmes, santé, tourisme, agriculture, etc. Il a également participé à la rédaction de nombreux ouvrages d'ornithologie.

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  • L'Ecologiste (revue)

      

    En Angleterre depuis 1970, en France depuis 2000
    Indépendant, t
    rimestriel, indispensable !
    Le numéro 40 (été 2013, ci-dessus) est en kiosque.

    Trouvez le marchand de journaux le plus proche de chez vous qui diffuse la revue L'Ecologiste sur: www.trouverlapresse.com. L'Ecologiste est distribué également distribué dans une vingtaine de pays. Mise à jour du site: mercredi 18 septembre 2013.

         Abonnez-vous dès maintenant !
    Quatre numéros: seulement 22,50 euros


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  • L'encyclopédie des plantes bio-indicatrices (tome 3) (Gérard DUCERF)

                                             2013   351 p.  60 € (2e éd.)   Éditions Promonature.

      Gérard Ducerf, botaniste de terrain depuis 1979, ancien paysan, partage actuellement son temps entre la réalisation de diagnostics de sol, différentes expertises botaniques sur toute la France et la formation pour un large public. Il est l'auteur, entre autres, de l'ouvrage "Les plantes bio-indicatrices: guide de diagnostics des sols", paru en 2003, premier ouvrage présentant cette vision innovante.

       L'homme et le végétal, une longue histoire issue de l'adaptation de l'un à l'autre, d'abord l'homme à la plante, par nécessité de survie, puis la plante à l'homme quand celui-ci s'est mis à sélectionner dans la nature et à cultiver les espèces qu'il préférait, les améliorant, les adaptant à sa façon de vivre et de produire.
      Produire: le mot qui change la relation de l'homme à son environnement. Il tente de modeler la nature et la plante pour faire un profit maximum, oubliant qu'il ne connaît pas toutes les règles du jeu.
       Les plantes, par leurs gènes, s'adaptent aux sols, aux conditions climatiques, et aux pratiques agricoles; ainsi, la présence de la plante parle de la santé du sol.

       Ce livre donne une vision globale et dynamique de l'évolution des sols grâce à la découverte des plantes qui poussent spontanément.
       Il apporte des solutions claires et simples à mettre en oeuvre pour permettre aux particuliers, comme aux professionnels, d'améliorer leurs sols.
    Pour chaque espèce, vous trouverez une description illustrée par de nombreuses photos de détails botaniques, une présentation des milieux de vie naturels et induits par l'homme, ainsi que les caractères indicateurs qui en découlent, les usages médicinaux et les utilisations alimentaires possibles.
       Enfin, il présente un cahier de recettes permettant de faire ses premiers pas de "cuisine en herbes"!

       Le volume 3 de l'encyclopédie des plantes bio-indicatrices, alimentaires et médicinales propose des études de cas concrets permettant de mieux comprendre la relation entre les plantes, le sol et les interactions humaines, ainsi qu'une description détaillée de 270 espèces nouvelles.


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  •  

                                               2008   351 p.  60 € (2e éd.) Éditions Promonature

       Gérard Ducerf, botaniste de terrain depuis 1979, ancien paysan, partage actuellement son temps entre la réalisation de diagnostics de sol, différentes expertises botaniques sur toute la France et la formation pour un large public. Il est l'auteur, entre autres, de l'ouvrage "Les plantes bio-indicatrices: guide de diagnostics des sols", paru en 2003, premier ouvrage présentant cette vision innovante.

       L'homme et le végétal, une longue histoire issue de l'adaptation de l'un à l'autre, d'abord l'homme à la plante, par nécessité de survie, puis la plante à l'homme quand celui-ci s'est mis à sélectionner dans la nature et à cultiver les espèces qu'il préférait, les améliorant, les adaptant à sa façon de vivre et de produire.
    Produire: le mot qui change la relation de l'homme à son environnement. Il tente de modeler la nature et la plante pour faire un profit maximum, oubliant qu'il ne connaît pas toutes les règles du jeu.
    Les plantes, par leurs gènes, s'adaptent aux sols, aux conditions climatiques, et aux pratiques agricoles; ainsi, la présence de la plante parle de la santé du sol.

       Ce livre donne une vision globale et dynamique de l'évolution des sols grâce à la découverte des plantes qui poussent spontanément.
       Il apporte des solutions claires et simples à mettre en oeuvre pour permettre aux particuliers, comme aux professionnels, d'améliorer leurs sols.
       Pour chaque espèce, vous trouverez une description illustrée par de nombreuses photos de détails botaniques, une présentation des milieux de vie naturels et induits par l'homme, ainsi que les caractères indicateurs qui en découlent, les usages médicinaux et les utilisations alimentaires possibles.
       Enfin, il présente un cahier de recettes permettant de faire ses premiers pas de "cuisine en herbes"!

       Le volume 2 de l'encyclopédie des plantes bio-indicatrices, alimentaires et médicinales présente plus de 250 espèces nouvelles pour faire le diagnostic des sols, du bord de mer à la montagne.


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  • L'encyclopédie des plantes bio-indicatrices (vol.1)(Gérard DUCERF)

                                                           2010    352 p.   60 € (3e édition) 

      Ce livre fait le lien entre le sol, le végétal et l'homme. Depuis leur apparition, les plantes ont colonisé des milieux de vie variés, se sont adaptées aux sols, aux conditions climatiques et même aux pratiques agricoles.
     
      Quel lien y a-t-il entre un champ de coquelicots et les pratiques agricoles passées?
      Pourquoi mon jardin est-il envahi par les liserons?
      Que nous indique le pissenlit quand il est abondant dans les prairies?
      Comment se fait-il que les indications thérapeutiques pour soigner l'homme et guérir la terre soient si proches?
    Autant de questions auxquelles ce livre, le premier d'une série, apporte des réponses.

      Il donne une vision globale et dynamique de l'évolution des sols grâce à la découverte des plantes qui poussent spontanément.
      Il apporte des solutions claires et simples à mettre en oeuvre pour permettre aux particuliers, comme aux professionnels, d'améliorer leurs sols.
      Les usages médicinaux de chaque plante sont indiqués ainsi que les utilisations alimentaires possibles.
    Un cahier de recettes permet de faire ses premiers pas de "cuisinier en herbe" !

      Plus de 1300 photos couleurs permettent d'identifier chacune des 284 espèces présentées pour faire ensuite le bon diagnostic. Et ce n'est qu'un début, car d'autres tomes viendront compléter cette encyclopédie originale et passionnante à déguster sans modération!

      Gérard Ducerf, botaniste de terrain depuis 1979, ancien paysan, partage actuellement son temps entre la réalisation de diagnostics de sol, différentes expertises botaniques sur toute la France et la formation pour un large public.

     


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  • "Avec la bio cultivons l'avenir" DVD

    Un produit vendu par : Alterrenat Presse  18 € 
    Le Bourg
    82120 MANSONVILLE

    Tel : 05 63 94 15 50

    Alterrenat Presse

    Créé en mai 1999 par Sandrine Novarino & Jean-yves Udar Alterrenat. Presse est un diffuseur et un éditeur, de presse et de librairie alternatives.

    Sandrine & Jean-Yves

    Ce savoir se perd, il est de notre devoir de participer à sa conservation.

      Cinq grands experts français, internationalement reconnus dans leurs domaines,Pierre RABHI, Lydia et Claude BOURGUIGNON, Guy KASTLER et Marc DUFUMIER, se sont réunis à l'initiative d'Alterrenat Presse autour du thème de l’agriculture biologique et de l’agroécologie, pour un Forum qui s'est déroulé en mai 2011 à Toulouse-Labège, et qui est aujourd'hui l'occasion d'une retranscription  en DVD . Ce forum démontre que l’agriculture biologique est une réponse aux problèmes alimentaires, sanitaires, sociaux, environnementaux et climatiques, et constitue un véritable défi pour l’avenir. Plus largement, à travers la question agricole, c’est le monde dans lequel nous vivons que questionne ce forum : comment subvenir aux besoins alimentaires d’une population mondiale qui ne cesse de s’accroître ? " Le temps semble venu d’instaurer une politique de civilisation fondée sur la puissance de la sobriété. Un chantier exaltant s’ouvre, invitant chacune et chacun à atteindre la plus haute performance créatrice qui soit : satisfaire à nos besoins vitaux avec les moyens les plus simples et les plus sains. Cette option libératrice constitue un acte politique, un acte de résistance à ce qui, sous prétexte de progrès, ruine la planète en aliénant la personne humaine." Pierre Rabhi


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  •   La permaculture peut-elle faire vivre des agriculteurs? (02/09/2013)

      Une étude indique que la permaculture est non seulement vertueuse pour l'environnement mais aussi performante au niveau économique.

    Ni pollution, ni pétrole, ni pesticide. La permaculture apporte des réponses détonantes aux critiques faites à l’agriculture conventionnelle. Elle permet de cultiver beaucoup sur une petite surface, le tout en créant de véritables éco-systèmes cohérents et auto-fertiles. En Australie, en Autriche et en Amérique du Nord les exemples se sont multipliés ces dernières années. Oui, mais cette permaculture permet-elle aux agriculteurs de vivre convenablement de leur travail ?

    Une première étude réalisée sur le sujet en France vient d’être publiée par le Sad-apt (un laboratoire commun à l’Institut national de recherche agronomique (Inra) et l’école Agro Paris Tech). Ses chercheurs se penchent en effet depuis deux ans sur la célèbre ferme du Bec Hellouin, référence nationale du « maraîchage biologique

    (Journée de formation à la permaculture en 2010 - planet a - flickr)

    permaculturel ». Et les résultats sont « assez exceptionnels », décrit François Léger, directeur du Sad-apt.

    Téléchargez l’étude complète  sur Terraeco.net.

    Du travail et un revenu pour une personne

    Les légumes produits sur la ferme en 2012 - où la météo a été particulièrement médiocre - montrent que l’on peut réaliser au moins 32 000 euros de chiffre d’affaires [1] pour 1400 heures de travail sur une surface cultivée d’environ 1000 mètres carrés. Notons que cette surface équivaut à six terrains de volley-ball, ou à un septième de terrain de football, et que la taille moyenne des exploitations agricoles françaises est de 55 hectares, soit 550 fois plus.

    Les auteurs de l’étude se sont également essayés à une estimation de la marge réalisée sur l’année - décompte fait des charges (faibles pour ce type d’exploitation) et des investissements initiaux - et aboutissent à 14 130 euros pour l’année, soit l’équivalent du Smic. « Il s’agit de premiers travaux mais cela confirme l’intuition du départ qui est qu’une petite surface de 1000 mètres carrés permet de créer une activité à temps plein rémunératrice pour une personne. C’est très encourageant pour nos recherches sur l’agriculture en périphérie des villes », décrypte Francois Léger.

    Le cofondateur de la ferme, Charles Herve-Gruyesr, va encore plus loin dans un texte publié dans le cadre de cette étude : « S’il est possible de produire sensiblement autant de légumes sur 1 000 m2 que sur un hectare, cela libère de l’espace agricole qui peut être consacré à planter des arbres fruitiers, des haies, élever des animaux, installer des mares pour l’irrigation et l’aquaculture, des ruches, un éco-habitat pour le paysan, etc. Ceci permet d’imaginer des micro fermes qui couvrent l’ensemble de leurs besoins en matière organique et sont donc résilientes et autonomes. » Un rêve réalisable ? Le laboratoire va poursuivre ses travaux pour évaluer la reproductibilité de l’expérience du Bec Hellouin et mesurer le lien entre efficacité économique et durabilité écologique, annonce Francois Léger qui précise « nos travaux sont déjà regardés avec de plus en plus d’attention dans le monde agricole mais il y a encore tout un tas de gens qui ont réalisé des expériences tout à fait intéressantes et restent pour l’instant méconnues en France ».


    A lire aussi sur Terraeco.net :

    Bio et hyperproductive, la ferme magique d’un agriculteur québécois

    Notre dossier : Paysans, la nouvelle idyle

    [1] (Pour éviter les biais liés aux spécificités commerciales de la ferme du Bec Hellouin, le chiffre d’affaires a été calculé non à partir du prix de vente de ses produits mais basé sur les prix moyens pratiqués par les maraîcheurs bios en Haute-Normandie.

     Le rédacteur : Thibaut Schepman

    J’ai rêvé de devenir basketteur, puis de travailler pour Terra eco, le média qui change le monde. Bilan : on n’est pas si mal loin des parquets.

    Sur Twitter : @ThibautSchepman pour Terraeco.net

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  • La consommation écologique (Ezzedine EL MESTIRI)

    125 p.   6,90 €

       Et si un certain mode de consommation nous écartait en réalité du bonheur, du rapport à nous-mêmes et à l'autre ? Mais toutes ces interrogations ne figurent pas sur la liste des courses que nous dressons chaque semaine !
       Il existe une autre manière de consommer, responsable, assagie et éthique, qui nous permet de concilier le plaisir d'acheter, la participation au bien-être commun, la protection de l'environnement et le respect des générations à venir.
      C'est la consommation écologique, concept nouveau développé ici par l'auteur. Alors, dans quelle mesure pourrions-nous modifier nos habitudes d'achat ? Existe-t-il une éthique de la consommation ? Comment se pratique-t-elle et quelles sont ses limites ?
       De nombreuses initiatives émergent dans les domaines de l'alimentation biologique, des médecines douces, des lois sur l'environnement et du renforcement du lien social. Il est urgent de repenser l'acte de consommer pour mieux comprendre le sens de notre destinée. Car le bonheur ne passe pas forcément par la consommation. En voici les clés. À vous de les découvrir !
       Après des études de droit et sciences politiques, Ezzedine El Mestiri a été directeur de mécénat de solidarité en entreprise de 1994 à 2002, puis fondateur et directeur de la rédaction du magazine Nouveau Consommateur.
      
      Consultez les éditions Jouvence: c'est une mine sur les sujets concernant l'écologie, la santé, l'alimentation, la non-violence.... Petits livres très pratiques et peu chers.

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  •   A quoi servent les monnaies locales?

        Rédaction   Astrid Garaude | 04/09/2013   (Youphil )

    Le nombre de monnaies complémentaires locales explose en France.

    Au coeur de la crise de 1929, la petite ville minière de Schwanenkirchen, en Bavière, met en circulation une monnaie locale, la Wära. Plus de 80 ans après, la crise de 2008 a remis au goût du jour les monnaies complémentaires.

    "La crise a jeté l’opprobre sur le monde la finance et sur ses dérives", explique Philippe Derruder, auteur de Les monnaies locales complémentaires: pourquoi, comment?. En France aujourd’hui, plus d’une vingtaine de monnaie locales sont en service et une trentaine serait en gestation.

      Consultez la carte des monnaies locales en France et trouvez la vôtre: sur Youphil.

    1. Qu'est-ce qu'une monnaie locale?

    Une monnaie locale est créée pour une zone géographique limitée. Elle sert d’unité de compte et de moyen de paiement au sein d’un espace de circulation déterminé. La monnaie locale n’a pas de "cours" et elle ne peut donc pas donner lieu à la spéculation. Dans la plupart des cas, elle est fondante. Cela signifie qu’elle se déprécie si elle n’est pas utilisée, rien ne sert donc de la conserver dans ses bas de laines.

    2. Quel est son objectif?

    L’objectif d’une monnaie locale est de circuler pour favoriser les échanges locaux. A rebours de la mondialisation, l’idée est que les revenus engendrés localement soient dépensés localement. Il s’agit aussi de replacer la monnaie au cœur de l’économie réelle en la dégageant de la sphère financière accusée d’alimenter une finance éloignée des intérêts citoyens.

    "Il faut savoir que 97% des flux monétaires mondiaux sont utilisés pour la spéculation", explique Phillipe Derruder. L’intérêt d’une monnaie locale est aussi de protéger les citoyens contre les aléas de l’économie en leur permettant de répondre à leurs besoins primaires quelque soit le contexte national.

    "Mais ne voir que l’aspect économique est réducteur, une monnaie complémentaire porte l’espoir d’un changement social", précise ce spécialiste de la question. En fonctionnant à petite échelle, elle dynamise l’économie locale et permet d’avoir une consommation raisonnée. Chacun sait où va l’argent déboursé pour un produit ou un service. D’ailleurs, certaines monnaies locales favorisent les produits éthiques et intègrent une démarche solidaire. Enfin, l’ambition est de créer du lien social en développant un système d’échange commun.

    3. Quel est le cadre légal des monnaies locales?

    Les monnaies locales sont régies par le Code monétaire et financier, mais elles ont différentes caractéristiques. Elles ne fonctionnent qu’auprès de personnes déterminées, dans un réseau identifiable. Chaque unité de monnaie délivrée doit être adossée à l'euro, "cela permet d'instaurer un climat de confiance en offrant une garantie aux utilisateurs", explique Philippe Derruder.

    Pour obtenir des billets locaux, il faut changer des euros auprès d’un comptoir. Ces derniers sont dans la plupart des cas, placés sur un compte à la NEF, une société coopérative de finance solidaire. Souvent, il y a un bonus lors de l’échange. Par exemple, à Toulouse lorsque vous échangez 20 euros, vous obtenez 21 sols. Mais dans les magasins une sol équivaut à un euro. Cela permet d’augmenter le pouvoir d’achat.

    4. Quelles en sont les limites?

    Le risque est que ce type de monnaie reste "utilisé par une poignée de militants déjà convaincus par une économie alternative", détaille Philippe Derruder. Malgré tout, ce partisan d'une économie plus responsable reste optimiste "ce type de système parallèle possède un vrai potentiel et n'en est en France qu'à ses débuts."

    L'autre danger est que cet attrait soudain pour les monnaies locales "ne réponde qu'au contexte de crise et qu'il retombe comme un soufflet". Si les monnaies locales ne sont utilisées que comme rustine, "elles perdent leur dimension sociale et éthique", déplore Philippe Derruder.

    5. Une monnaie locale peut-elle détrôner l’euro?

    Aucun risque. Une monnaie locale ne concurrence pas une monnaie nationale ou supranationale. En tant que monnaie complémentaire, elle fonctionne en parallèle. De fait, elle n’impacte pas l’économie globale. Malgré tout, "L’explosion de ce phénomène, vu d’un œil bienveillant dans un premier temps, suscite de plus en plus d’interrogations au sein des institutions financières. Ainsi, la Banque de France a lancé une enquête afin de mieux mesurer le phénomène", explique Philippe Derruder.

    Crédit carte: Monnaie-locale-complementaire.net

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  • Biopiraterie (Pierre MULLER-JHONSON)

    2012     240 p.   18 €

       La convention sur la diversité biologique a posé en 1992 les bases d’un commerce éthique et durable de la biodiversité. Pourtant, aujourd’hui encore, peu d’instruments existent pour faciliter la prise en compte des questions du biocommerce éthique par les acteurs privés concernés, notamment dans l’industrie cosmétique et dans les secteurs utilisant des ingrédients naturels.

      L’objectif de cet ouvrage est de présenter les enjeux du dialogue entre entreprises et communautés traditionnelles sur la biodiversité et les savoirs associés. Cette analyse s’appuie sur différents cas pratiques d’entreprises valorisant la biodiversité locale en coopération avec des communautés autochtones ou rurales. Elle permet d’éclairer les notions encore peu connues de biopiraterie et de biocommerce éthique en tentant d’en définir les principes fondateurs.

      De nombreux États étant encore peu présents sur ce terrain, l’auteur se propose également d’évaluer la pertinence des labels et des systèmes de garantie les plus usités pour garantir le respect de ces nouveaux principes. Enfin, il indique quelques pistes pour l’élaboration de modèles de préservation et de partage des savoirs liés au vivant afin que la lutte contre la biopiraterie puisse se généraliser à travers le monde.

      Pierre Johnson, consultant, formateur et chercheur, a une longue expérience des enjeux du commerce international pour l’avènement d’une économie plus soutenable. Au cours des quinze dernières années, il a monté et coordonné des projets de développement économique durable en Amérique latine et en Afrique de l’Ouest pour la coopération belge, le PNUD et des organisations de la société civile et animé des réseaux internationaux d’acteurs et d’experts du commerce équitable et du développement durable.


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  •    Bonjour toutes et tous

      Depuis quelques années, j’ai pris l’habitude de partager avec vous quelque chose pour célébrer la fin de l’année et le commencement de la nouvelle; une réflexion, un texte… Cette année je veux vous offrir un film sur lequel je travaille depuis un an avec l’aide précieuse de quelques amis.
    Ce film s’intitule : "La monnaie, du pouvoir d’achat au pouvoir d’être"
       Vous savez que depuis 20 ans j’ai consacré une bonne partie de ma vie à tâcher de comprendre pourquoi l’humanité, en dépit des connaissances et technologies phénoménales dont elle dispose aujourd’hui, reste toujours incapable à établir des conditions de vie de suffisance et de dignité pour tous. Pire, que ce XXIéme siècle s’ouvre sur une crise majeure dont on ne peut encore mesurer l’ampleur des souffrances qu’elle engendrera, est une insulte à l’intelligence.

      Sans prétendre détenir la vérité, je partage dans mes livres, conférences et ateliers le fruit de mes recherches et celui de mon propre cheminement; mais cela reste limité. L’idée m’est donc venue d’offrir dans un film une synthèse de ce que j’ai identifié comme étant le fond du fond des problèmes actuels débouchant sur le constat enthousiasmant que tout est là pour réaliser ce monde de suffisance et de dignité, si nous le voulons.
       Mais une chose me semble certaine: Pour le moment, l’impasse se referme sur nous car la classe dirigeante mondiale fait tout pour maintenir en place ce qui assure son pouvoir et sa fortune tandis que les peuples s’agitent pour dénoncer ce qu’ils ne veulent plus, sans toutefois savoir  vraiment ce qu’ils veulent, tant le conditionnement qu’ils ont subi étouffe l’imaginaire. Ceci me pousse à croire que la solution est entre les mains des citoyens de ce monde, à condition de les aider à se libérer du conditionnement qui les tient prisonniers

      C’est pourquoi mon objectif est que ce film soit le plus possible regardé afin d’informer et d’aider à comprendre que nos problèmes, pourtant vitaux, n’ont que l’épaisseur d’une pensée. Ainsi ai-je choisi de le diffuser gratuitement sur youtube et en trois langues : français, anglais et espagnol.

      Pour le moment, seule la version française est disponible. Les deux autres ont encore besoin d’un peu de travail. Toutes les personnes qui l’ont déjà vu l’ont hautement apprécié, mais comme il est riche en informations, elles m’ont conseillé de le découper  en séquences d’une dizaine de minutes chacune. Vous le trouverez donc sous forme de 7 séquences.  La monnaie, du pouvoir d'achat au pouvoir d'être (film de Ph. Derudder)... je vous invite à le regarder, à votre rythme, et si vous estimez que les informations et messages contenus peuvent contribuer utilement à relever le défi qui est le nôtre, alors merci d'en diffuser le lien à tous vos réseaux et connaissances. Dès que les versions espagnoles et anglaises seront prêtes* je vous le dirai aussi pour que vous puissiez prévenir les contacts que vous avez dans les pays parlant ces langues. Ce faisant, pensez à demander à vos contacts d'en diffuser le lien à leur tour afin que l'effet boule de neige puisse agir.

    Maintenant si vous avez envie d'acquérir la vidéo (contenant le film sous deux formes : séquencée et non séquencée), vous pouvez le commander en ligne sur le site aises : http://aises-fr.org/260b-liv-monnaie- FR%20achat.html  Il est libre de tous droits de sorte que vous avez l'autorisation de le projeter en public si vous le souhaitez. Comme vous le comprendrez, nous ne demandons que le paiement des frais de fabrication, d'emballage et de poste. Nous apprécierons toutefois une adhésion ou un don à notre association (bien sûr facultatifs) pour nous aider à poursuivre notre action : http://aises-fr.org/104-adhesion.html

       J'espère que ce film contribuera à ouvrir vos horizons. 2012 s'achève. On parle beaucoup de fin du monde, ou de fin d'un monde. Si l'ancien monde se meurt effectivement, un nouveau est en train de naitre, et beaucoup d'entre nous, souvent sans le savoir, en sont déjà les accoucheurs. J'espère que ce film facilitera cet accouchement.

       Bonne fin d'année, joyeuses fêtes et mes meilleurs vœux pour la nouvelle année qu'il nous appartient de rendre belle, chacun à notre niveau.

        Philippe.  (décembre 2012)

     *Ces versions sont prêtes!


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  •  Les  herbicides poussent-ils à la dépression?

    Les désherbants dépriment. Une étude publiée en juillet révèle qu'une exposition longue durée double        le risque de dépression. Et les agricultHerbicides et dépressioneurs ne seraient pas les seuls touchés.

    Quels effets les pesticides ont-ils sur la santé ? La chape de plomb qui a longtemps pesé sur cette question  continue de se fissurer. Après la publication, en juin dernier, d’une synthèse de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) confirmant l’implication des pesticides dans le nombre anormalement élevé de leucémies, de cancers de la prostate et de cas de maladies de Parkinson, des craintes émergent aujourd’hui autour d’une autre maladie : la dépression.

    Selon une étude menée par une équipe de l’université d’Harvard et publiée dans l’American Journal of Epidemiology, l’exposition aux produits phytosanitaires, et plus particulièrement aux herbicides (les substances qui tuent les mauvaises herbes) multiplie par deux le risque de dépression.

    « Ce qui est troublant, c’est la mise en cause des herbicides »

    Le résultat a surpris les auteurs de l’étude eux-mêmes : « Plusieurs travaux avaient déjà montré l’existence de liens entre dépression et insecticides, explique Marc Weisskopf, l’un des co-auteurs et professeur au sein du département de santé environnementale d’Harvard et directeur des recherches. Mais ce qui est troublant c’est la mise en cause des herbicides. » Bien que déjà jugés responsables de problèmes enregistrés lors de grossesses ou impliqués dans des cas d’infertilité, ceux-ci ont longtemps été considérés comme moins neurotoxiques que les insecticides ou fongicides (chargés d’éliminer les champignons parasites).

    Pis, le problème ne concerne pas que les agriculteurs. Plus de 9 000 tonnes d’herbicides sont en effet déversées chaque année dans les jardins de particuliers et les espaces verts français, soit près d’un tiers de la quantité utilisée par l’agriculture.

    « Les gens ont dans l’idée que parce qu’ils tuent des plantes et non des animaux ces produits sont moins dangereux, c’est faux », déplore Marc Weisskopf. Son étude concerne bien les usages professionnels, « mais par précaution je conseillerais à l’ensemble des utilisateurs de limiter leur consommation », poursuit le chercheur. Alexis Elbaz, directeur de recherche à l’Inserm, qui a participé à l’étude, confirme : « Les particuliers sont souvent mal formés aux précautions d’usage, et puis la question se pose aussi pour les personnes habitant à proximité des champs traités. » Ainsi, en France - premier consommateur européen de pesticides - 15% de la population serait exposée.

    Prenez vous du lithium, des antidépresseurs ?

    C’est au détour d’une conversation entre les deux épidémiologistes que les premiers soupçons autour de la dépression ont émergé. Alexis Elbaz vient alors d’achever une étude sur la corrélation entre maladie de Parkinson et exposition aux pesticides. Elle s’appuie notamment sur un questionnaire commandé par l’Inserm et distribué par la Mutuelle sociale agricole (MSA) à 781 de ses affiliés. Après dépouillement, une ligne retient l’attention du professeur Weisskopf : « Prenez-vous du lithium, des antidépresseurs ou avez-vous déjà été soigné par sismothérapie ? » Or, sur les 567 personnes ayant travaillé dans une ferme et acceptant de donner cette information, 15% ont été traitées pour dépression.

    Le chiffre se situe dans la moyenne française. Mais l’équipe de l’université d’Harvard décide tout de même de creuser. D’abord parce que la comparaison ne vaut pas grand chose : « Il y a trop de différence entre les styles de vie des agriculteurs et des non-agriculteurs et trop de facteurs variés de dépression pour que la comparaison soit pertinente », souligne Marc Weisskopf. Ensuite parce que plusieurs travaux scientifiques ont déjà prouvé qu’il existe une corrélation entre une intoxication aux pesticides (une exposition rapide à une grande quantité de pesticides, lors d’un accident notamment) et l’apparition de dépressions.

    Plus la durée et l’intensité d’exposition sont fortes, plus les cas sont fréquents

    Marc Weisskopf, lui, ne s’intéresse pas aux accidents. Il veut savoir si une exposition sur le temps long peut avoir une influence sur l’apparition d’une dépression. Dans cette optique, l’étude sur la maladie de Parkinson menée par Alexis Elbaz est précieuse : « Elle rapporte les usages précis de pesticides par les agriculteurs sur plusieurs années », s’enthousiasme le chercheur américain. Les données récoltées sont assez foisonnantes pour les soumettre au modèle de Cox, une méthode statistique utilisée en épidémiologie (pour les matheux, voici l’explication). « Imaginons que j’ai deux groupes de personnes en face de moi, l’un a été exposé aux herbicides et l’autre pas, simplifie le chercheur , Je vais suivre ces deux groupes sur plusieurs années et pour chaque individu je vais noter le moment où apparaît, si elle apparaît, la première dépression. »Résultat ? « Si dans le premier groupe la moyenne est une échéance de cinq ans, dans le second, non exposé, elle sera de dix ans. »

    Plus précisément, une personne ayant été exposée moins de dix-neuf ans aux herbicides verra la probabilité de connaître une dépression augmenter de 90%. Pour quelqu’un ayant côtoyé ces produits pendant plus de vingt ans, ces risques grimperaient de 150%. En gros, plus la durée et l’intensité de l’exposition sont fortes, plus les cas de dépression sont fréquents. Cette corrélation permet d’établir un lien entre les deux phénomènes. « Plusieurs indices nous montrent que les herbicides sont bien à l’origine de la maladie », souligne Marc Weisskopf. Mais ils pourraient aussi en être la manifestation : « Si un agriculteur a des problèmes de récolte, cela peut être à la foi une cause de dépression et une incitation a utiliser plus de pesticides », reconnaît le chercheur. Mais dans ce cas, la consommation d’insecticides et de fongicides augmenterait elle aussi. Or ce n’est pas le cas. Reste que ces observations n’ont pas valeur de preuve : « Elles démontrent surtout qu’il faut continuer à faire des recherches. »

    « Les Français remettent ça »

    La prudence du scientifique américain n’écarte pas les critiques. « Les Français remettent ça », fulmine Rich Keller, l’éditorialiste du mensuel professionnel américain AG magazine. Pour ce spécialiste des questions d’agronomie et d’agriculture, qui finit par reconnaître que l’étude est menée par l’un de ses compatriotes, « le nombre de fermiers interrogés et les connaissances de leurs usages des pesticides sont trop faibles » pour que les résultats aient une quelconque valeur. Pour lui, ceux-ci ont également été mal interprétés. « Sur les 83 agriculteurs dépressifs, 47 n’ont pas été exposés aux herbicides », avance-t-il pour preuve de leur innocuité. Un argument balayé par Marc Weisskopf : « On s’est intéressé à la durée d’exposition, pas au nombre d’individus exposés, si on avait adopté une telle méthode, on aurait examiné beaucoup plus que 83 personnes. » Un travail colossal qui pourrait pourtant permettre de confirmer ou de lever les soupçons qui pèsent désormais sur les herbicides.
      La rédactrice :  Amélie Mouge (Terraéco.net)  12/08/2013

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  • Doit-on opposer la protection des sources à celle des lanceurs d’alerte ?

    La protection des lanceurs d’alerte est-elle contradictoire avec la protection du secret des sources ? Dans un article sur les whistleblowers, le professeur de droit Pascal Mbongo, spécialiste de la liberté d’expression, s’interroge sur les rapports entre protection des lanceurs d’alerte et confidentialité des sources :

    Le secret des sources des journalistes est un principe par défaut dans la mesure où, idéalement, dans une société démocratique, la mise en cause de la responsabilité légale ou morale de détenteurs de pouvoirs sociaux doit se faire à découvert, ne serait-ce que pour permettre à chacun de juger de la crédibilité et de la pureté des intentions du lanceur d’alerte. C’est parce que cette exigence peut avoir un effet réfrigérant sur la dénonciation de violations de la loi ou d’autres dysfonctionnements que l’idée du secret des sources des journalistes a prospéré. Mais si la loi elle-même garantit l’immunité aux lanceurs d’alerte (évidemment, cette loi est loin d’exister parfaitement dans les pays démocratiques), on ne voit pas très bien l’intérêt qu’ils peuvent encore avoir à exiger du journaliste auquel ils se livrent ou livrent des informations classifiées l’anonymat garanti par le secret des sources. Par suite, la question est de savoir ce qui est préférable : une législation qui protège rigoureusement le secret des sources des journalistes ou une législation qui protège pleinement les lanceurs d’alerte ?

    En théorie, dans un monde idéal où les lanceurs d’alerte seraient parfaitement protégés de tout type de représailles (juridiques ou autres), la question pourrait en effet se poser. Et s’il fallait dire lequel des deux types de protection est le plus important, celle des lanceurs d’alerte devrait sans doute primer compte tenu des mutations de l’espace public induites par Internet.

    Mais en pratique, même dans le cas de l’adoption d’une loi modèle protégeant les whistleblowers, les deux sont et resteront nécessaires dans les démocraties « réellement existantes ». Leur coexistence laisse en effet au lanceur d’alerte le choix entre différentes stratégies, selon qu’il souhaite ou non révéler son identité.

    Ainsi, au-delà de la question épineuse de la « pureté des intentions » du lanceur d’alerte, il peut lui paraître opportun de rendre publique son identité, à l'image d'Edward Snowden. Pour ce dernier, le fait de révéler son identité était avant tout justifié par la volonté de se protéger : face au risque d’être identifié par la NSA, il a préféré prendre l’opinion publique mondiale à témoin. D’autres motivations peuvent également expliquer qu’un lanceur d’alerte souhaite ainsi apparaître au grand jour…

    Mais il peut aussi parfaitement choisir de travailler avec un journaliste (ou une organisation telle que WikiLeaks, des avocats, des ONGs, etc.) afin de porter une affaire à la connaissance du public en conservant un strict anonymat. Et ce notamment parce que même la meilleure des lois protégeant les lanceurs d’alerte comportera toujours des exceptions légitimes, elles-mêmes nécessairement sujettes à interprétation. Du fait de cette incertitude, le whistleblower poura donc préférer passer par un tiers de confiance prêt à endosser seul les risques juridiques ou réputationnels liés à la publication d’informations secrètes. Au-delà, on peut là encore imaginer d'autres cas de figure justifiant le recours à l'anonymat, et qui font de la confidentialité des sources une garantie indispensable.

    À l’inverse, la seule protection des sources ne suffit pas. Si une information est révélée par un journaliste bénéficiant de ce droit, la personne à l’origine de la fuite peut très bien être identifiée par d'autres moyens. C’est ce qui est arrivé à Bradley Manning, la source de WikiLeaks, qui vient d’être condamné à 35 ans de prison. Et dans un tel cas, une loi protégeant pleinement les lanceurs d’alerte est absolument nécessaire.

    Si la question du professeur Mbongo est stimulante et a le mérite de montrer comment Internet, en permettant à chacun de diffuser de l’information, remet en cause les fondements traditionnels de la doctrine européenne en matière de liberté d’expression, il faut prendre garde à ne pas opposer les deux principes : en démocratie, la protection des sources et celle des lanceurs d’alerte sont les deux faces d’une même pièce.

    En l’espèce, force est de constater que la France pêche sur les deux tableaux. D’une part, elle ne dispose pas de loi satisfaisante protégeant les lanceurs d’alerte (en particulier dans la fonction publique). Quant à la (nouvelle) réforme en cours de la protection des sources, le projet du ministère de la Justice a été raboté à plusieurs reprises, notamment par le Conseil d’État, et accouche finalement d’une souris. Non seulement la définition des bénéficiaires reste limitée aux seuls journalistes travaillant dans des rédactions « traditionnelles », excluant de fait des organisations telles que WikiLeaks, mais en plus, le Conseil d’État saisi pour avis a réintroduit une exception extrêmement vague et susceptible d’abus (voir les commentaires de RSF). En pratique donc, il reste énormément à faire…

    WikiLeaks protester (cc) Max Braun/Wikimedia Commons


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  • Ouvrage numérique 15 € (aller sur le site de Equipe Jean Pain)

      Les méthodes Jean Pain (Jean PAIN)C'est en 1970 que Jean PAIN invente

     "Les Méthodes Jean PAIN", technique permettant de fabriquer un compost à partir de broussailles. Les qualités de ce compost sont extraordinaires et lui permettent de produire des légumes même sur des sols très pauvres sans arrosage, sans traitement d'aucune sorte et sans apport de fertilisant autre que son "Compost de Broussailles".
    En 1972 Ida PAIN, son épouse, écrit un livre "UN AUTRE JARDIN" relatant les découvertes de Jean PAIN.
    En 1976 Jean PAIN sera décoré de la médaille du grade de Chevalier du Mérite Agricole par le Ministre de l'Agriculture de l'époque, Mr Maihaignerie, pour ses travaux concernant le "Compost de Broussailles".
    Il invente le "Broyeur Jean PAIN" pour palier à l'indisponibilité du matériel capable de réduire les broussailles et autres végétaux ligneux en un broyat de granulométrie appropriée au compostage selon la Méthode Jean PAIN.
    Il démontrera la possibilité d'extraire de l'énergie thermique par contact avec la masse en fermentation et produira du "bio gaz" à partir de matières fortement ligneuses.
    En 1977 Jean PAIN sera honoré de la distinction d' "Homme de Région" par les "Jeunes Chambres Economiques de la Région PACA", la "Jeune Chambre Economique du département du Var" l'ayant choisi pour concourir à l'obtention du titre.
    Il était en "concurrence" avec Dr BOMBARD pour le département des Bouches du Rhône et Mgr ETCHEGARAY pour le département des Alpes Maritimes.
    Homme très médiatisé, il sera écouté et suivi, mais il aura aussi ses détracteurs.
    Certains voudrons le faire passer pour une réincarnation templière.
    Bien entendu Jean PAIN, homme pragmatique, ne fera guère cas de tout cela sachant que seuls sa curiosité, son sens de l'observation, son bon sens et ses expériences sont à l'origine de sa fabuleuse découverte.
    Jean PAIN s'éteindra le 30/07/1981, vaincu par un cancer de la vessie, sans avoir pu voir ses idées appliquées à une échelle digne de l'importance de sa découverte.
    Il repose en paix au petit cimetière de Villecroze.
    Ida PAIN continuera de représenter dignement Jean PAIN et rééditera leur ouvrage "LES METHODES JEAN PAIN ou UN AUTRE JARDIN" document fondamental et représentant la référence unique en la matière 

     Historique

    EQUIPE JEAN PAIN a été créée en 1980, par Etienne BONVALLET collaborateur technique et neveu de Jean PAIN, pour développer les travaux de Jean PAIN en matière de compostage et de valorisation des rémanents issus de l’entretien et de l’exploitation de la forêt.

    La première mission d’EQUIPE JEAN PAIN a été de réaliser un broyeur-déchiqueteur capable de produire un broyat adapté à la production de compost de ligno-cellulosiques.
    En 1981, EQUIPE JEAN PAIN réalise le SUPER-PAIN 900 capable de réduire en fins copeaux tous produits ligneux, de la brindille aux branches de plus de 20 cm de diamètre.
    Ce broyat, exempt de tout éclat (ou « queue de déchiquetage ») et de sciure ou de pulpe, permet la réalisation du compost Jean PAIN sans nécessiter des retournements multiples, des re broyages ou des criblages.

    Au fil des années, la gamme proposée par EQUIPE JEAN PAIN s’étoffe vers le bas par la création des broyeurs SUPER-PAIN 280, 450 et 600, et vers le haut par la réalisation des SUPER-PAIN 1300 et 1700.
    EQUIPE JEAN PAIN constate que dans tous les cas la régularité du broyat est respectée et que, grâce à son dispositif de broyage unique, il est possible de dimensionner l’unité de broyage à la taille des produits à broyer sans que la qualité du broyat soit modifiée.

    En 1991, EQUIPE JEAN PAIN entre dans la filière « Bois Energie » où, là aussi, il est indispensable de produire un broyat homogène exempt de toute queue de déchiquetage préjudiciable au bon fonctionnement des chaudières automatiques à vis.

    A ce jour, EQUIPE JEAN PAIN est la seule entreprise capable de produire un déchiqueteur qui, quelle que soit sa taille, produit un broyat homogène à partir de branches de tout diamètre et même à partir de produits connexes des scieries de première transformation.

    Aujourd’hui, la qualité de ce broyat permet d’envisager d’autres filières de valorisation telle que les litières animales, le calorifuge ou les absorbants.

    EQUIPE JEAN PAIN est une entreprise qui s’est organisée en « réseau » s’entourant de sous-traitants et de fournisseurs aux compétences multiples ; ce qui permet à EQUIPE JEAN PAIN de produire des matériels adaptés à la demande du client sans surcoût et à des prix de revient identiques à ceux du secteur industriel.


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  •   J'ai testé le stage d’auto-construction d’éolienne.

    Où j'ai appris que l'on peut construire son éolienne soi-même. Et que la quête d'autonomie d'un Ecossais un peu fou a créé une communauté de partage dans le monde entier.
     
    Article publié dans le n° 49 été 2013 de Teraéco   C'est moi qui l'ai fait 

    Difficulté ✭✭✭✭

    Tout a commencé sur la presqu’île de Scoraig, en Ecosse, au milieu des années 1970. Le jeune Hugh Piggott, un « hippie désireux de revenir à la terre » (selon ses propres mots), s’installe sur ces terres balayées par les vents, isolées de tout réseau électrique et quasiment désertées. Très vite, il va s’improviser constructeur d’éoliennes et consacrer les vingt années qui suivent à tenter d’exploiter l’énergie du vent pour alimenter sa maison et celle de ses voisins. Rien que ça.

    Après nombre d’échecs et d’approximations (relatés sur son site Internet), Piggott parvient à trouver une méthode efficace, équipe les habitants en quête d’alternatives (1) qui ont rejoint l’île, et acquiert une renommée internationale. Au tournant des années 2000, il commence à animer des conférences et des stages pratiques. Depuis, son modèle se répand dans le monde entier. De stage en stage, les formés deviennent formateurs, sans obligation ni diplôme. En France, au moins 200 stages ont été organisés par l’association Tripalium depuis neuf ans.

    Huiles essentielles et huile de coude

    C’est l’une de ces éoliennes - ornée d’un papillon géant - qui m’apprend que je suis arrivé à destination. Marie et Hervé accueillent dans la bâtisse en bois - construite de leurs mains - un stage d’auto-construction d’éoliennes, à Scaër, en Bretagne. Ils ont accepté que je suive et participe à l’aventure, moi qui ait deux mains gauches. En plus d’héberger les ateliers, une partie des stagiaires et ma pomme, Marie est organisatrice du stage avec l’association Al’Terre Breizh qu’elle a cofondée. Son mari Hervé, grand touche-à-tout et charpentier autodidacte, est, lui, l’un des formateurs.

    Construire son éolienne?

    L’éolienne installée sur le terrain de Marie et Hervé.

    J’arrive au beau milieu de la formation, un mercredi en début d’après-midi. Il règne une odeur de sciure et d’huiles essentielles – j’apprendrai plus tard que nombre de stagiaires sont adeptes de l’aromathérapie – et une ambiance studieuse. La maison entière est organisée en ateliers. Le premier d’entre eux se trouve dans la cuisine, où des bénévoles préparent les repas. Les énormes marmites ne contiennent que des produits locaux, destinés à des plats végétariens pour la plupart. « On tient à servir des repas savoureux et à très faible impact, ça fait partie du stage », insiste Marie.

    Construire son éolienne?

    La maison construite par Marie et Hervé. A l’arrière, le garage bleu reconverti en atelier de construction d’éoliennes.

    Des tableaux Excel à l’autonomie

    La suite, c’est Laurent qui me la montre. Formateur en chef, il en est à son cinquième stage. « Je suis ingénieur informaticien, je passe mes journées derrière mon ordi avec des tableaux Excel. Ces stages sont pour moi une occasion super de rencontrer des gens en dehors de mes réseaux et relations habituels. » Voilà qui le motive à ouvrir les ateliers à 8h le matin, et à les fermer parfois tard dans la soirée.

    Il me guide à travers les pièces, « tu vas faire comme tout le monde, c’est-à-dire que tu vas observer et tu vas choisir là où tu veux bosser ». La pression monte et, soyons honnête, je commence à chercher des yeux la tâche la plus simple à effectuer. Le garage de 70 m2 ressemble à une joyeuse chaîne de montage, où les stagiaires sont tour à tour ouvrier, observateur et contremaître. De tous âges, ils sont ingénieur, photographe, maraîcher, informaticien, sans emploi, infographiste, électricien ou plombier. On compte une majorité d’hommes, bricoleurs et militants. Mais aussi des femmes, des personnes presque aussi novices que moi et d’autres moins engagées. L’hiver breton s’engouffre sous les portes de garage, on porte plusieurs paires de chaussettes et les pauses café interrompent le travail à heure fixe. Deux éoliennes seront fabriquées en à peine cinq jours.

    Construire son éolienne?

    A gauche, des stagiaires fabriquent les pâles. A droite, un autre joue de la disqueuse.

     Le mariage du métal

    Dehors, c’est l’atelier métal. « C’est le squelette de l’éolienne, le plus important. Le reste, c’est du gâteau », m’interpelle Mihäil, joyeux quadragénaire à la casquette vissée sur la tête. Bien peu bricoleur et plutôt habitué aux journées derrière l’ordinateur, j’écoute d’une oreille craintive les mots de Jean, le pro de la soudure : « Souder est un métier qui demande une énorme maîtrise de ses mains. Parfois, on est si concentré qu’on entre en apnée, il faut toujours penser à bien respirer. » Les autres stagiaires novices osent approcher, masqués, du poste à souder et de la disqueuse. Je me contenterai d’observer ces artistes qui marient au degré près ces bouts de ferraille, pour en faire des édifices résistant à l’épreuve des vents.

    Construire son éolienne?

    Des stagiaires soudent une partie de la structure métallique de l’éolienne.

    A l’intérieur, de simples planches de bois deviennent des pâles identiques. « Il faut imaginer la pâle comme une aile d’avion, son extrémité est pensée pour démarrer avec le vent, le reste sert à poursuivre son mouvement », m’explique Jean-Baptiste. Le benjamin du groupe arbore une crête et est lui aussi adepte des huiles essentielles. Sans emploi depuis qu’il a terminé ses études il y a quelques mois, il enchaîne les formations et engrange un savoir encyclopédique sur tout ce qui touche à l’écologie pratique, de la permaculture à la récolte de l’algue spiruline en passant par le greffage des pommiers. Je découvrirai là la scie circulaire (merci pour ton aide, Mathieu) et j’aiderai la troupe à poncer et limer les pâles. De longues minutes pour affiner un angle, l’école de la modestie.

     Enrouler le cuivre

    Mais j’ai choisi mon camp, je vais rejoindre le coin de l’électricité. Et pas seulement parce qu’une partie des travaux se fait au chaud, à l’intérieur de la maison. C’est une belle incarnation de l’esprit de ce stage : tout est fait main, du début à la fin. Nous allons construire le stator, la partie fixe de la structure électrique. On commence par enrouler des bobines de cuivre. Nathanaël, mon prof pour quelques instants, m’aide : « Faut bien serrer, n’hésite pas. » Le lendemain, on les branche en circuit. J’apprends pour cela à respecter la phase et le neutre. Les bobines seront ensuite moulées dans de la résine, formant le stator, qui sera relié au rotor, la partie tournante de la structure électrique. Ce rotor tournera sous l’action des pâles, et ses énormes aimants produiront alors un champ magnétique. Champ magnétique que le stator va transformer, et l’énergie du vent deviendra électricité !

    Construire son éolienne?On enroule les bobines ...

    A mesure qu’approche la fin du stage, on réalise émerveillés que l’on est en train de réussir, avec des matériaux en partie récupérés, à construire une source d’énergie renouvelable. C’est le génie de Piggott : son modèle est reproductible partout dans le monde avec des moyens rustiques et relativement peu de connaissances techniques. « L’idée de construire une éolienne me trotte dans la tête depuis des années. J’ai beaucoup cherché sur Internet, mais on trouve souvent les exemples de génies un peu fous qui ont réussi des choses insensées. L’avantage avec Piggott c’est qu’on peut l’imiter », me confie Charles, l’aîné des stagiaires à la barbe imposante. « Les stages consistent en une très longue série de petites étapes, qu’il faut bien respecter mais dont aucune ne nécessite trop de connaissances techniques », confirme Laurent, le formateur.

    Construire son éolienne?                                                          ...les pâles sont prêtes !

    Le plaisir intellectuel

    Mais, une fois ces heures et ces heures de boulot, n’espérez pas empocher le gros lot. Construire une éolienne de 1 500 watts vous coûtera 1 300 euros, main-d’œuvre non comprise. Il faudra ensuite la raccorder au réseau, acheter un mât et l’installer dans la terre. La facture grimpe alors à environ 8 000 euros. « Quand on gagne 15 000 euros par an, il faut y réfléchir beaucoup », me confie Mihäil. Si l’on compte les déductions d’impôts, ce modèle coûte quasiment autant qu’une éolienne industrielle bas de gamme. Pire, Laurent reconnaît qu’il ne suffit pas à combler les besoins d’une famille - il faudra continuer à acheter de l’électricité - et qu’en prime ça ne vaut pas forcément le coup de revendre les excédents. « EDF vous achète le kilowattheure 8 centimes d’euros, alors qu’elle vous le vend entre 11 et 14 centimes. Et pour leur vendre, il faut leur louer un compteur qui coûte environ 70 euros par an. Mais vous n’êtes même pas sûr de revendre assez de kilowattheures pour atteindre une telle somme ! Autant les donner gratuitement à EDF. »

    Alors pourquoi choisir l’éolien, la moins rentable des énergies renouvelables ? Et pourquoi diable tant bosser, pour la construire soi-même ? Pour Jean-Marc, agriculteur bio dans les Côtes-d’Armor, la réponse est une évidence. S’il va doter sa maison passive d’une éolienne, c’est parce qu’il s’oppose aux énergies fossiles et au nucléaire. « C’est une satisfaction intellectuelle, et je veux montrer à mes enfants qu’on peut leur laisser un monde meilleur. » J’ai compris cette satisfaction, le soir venu, en branchant mon téléphone portable. Ce geste quotidien, si banal, prenait une autre signification. Et me revenait l’image de l’éolienne tournant sans arrêt – et sans bruit – devant la maison.

    L’autonomie, pas l’autarcie

    « Notre but est de montrer que l’on peut déjà passer à l’action, et avancer vers l’autonomie. Ça ne veut pas dire l’autarcie ou le chacun pour soi, ça veut dire consommer avec responsabilité vis-à-vis des autres et partager les connaissances », abonde Marie, mon hôte. Alain, un formateur qui aura tenu toute la semaine avec une grippe carabinée, ajoute : « Ça permet aussi de prendre conscience de sa consommation d’électricité, de la réguler. Et ceux qui construisent leur éolienne seront capables de la réparer pendant des années, sans dépendre de constructeurs ou de réparateurs. » L’autonomie, encore.

    Au dernier jour du stage, l’heure est venue de réunir les travaux des différents ateliers. Après un tirage au sort parmi les volontaires, c’est Jean-Marc, l’agriculteur, et Charles, l’aîné du groupe, qui repartent - en covoiturage - avec l’éolienne. Déjà, Charles projette de créer un atelier chez lui, pour produire cinq nouvelles éoliennes avec des amis. Ils rejoindront ce réseau informel de milliers d’éoliennes auto-construites éparpillées dans le monde, dont plusieurs centaines en France. Sans aucun intérêt économique. Pour l’instant.

    (1) Voir le reportage du Guardian sur l’île de Scoraig, où les habitants vivent coupés du réseau électrique grâce aux éoliennes Piggott. 

     Sources de cet article

    - Les vidéos d’Hugh Piggott détaillant les étapes de production de l’éolienne.

    - Le site d’Hugh Piggott

     -Tripaliim

     -Scoraigwind

      -Créer son éolienne (en vidéo)

      Le rédacteur : Thibaut Schepman

    J’ai rêvé de devenir basketteur, puis de travailler pour Terra eco, le média qui change le monde. Bilan : on n’est pas si mal loin des parquets.

    Sur Twitter : @ThibautSchepman

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  • L'habitat durable existe...

    2007   120 p.  7 €

      Habiter est un besoin vital. Il est cependant loin d'être satisfait pour tous, même dans nos pays. Reste à savoir comment on le satisfait. Notre bien-être est largement tributaire de la localisation, des dimensions, des volumes de notre logement, des matériaux employés, de la luminosité, des ambiances. De plus le bâti joue un rôle important dans notre consommation excessive de ressources, de sol, d'énergie et d'espaces naturels. Il importe de réduire notre emprise sur l'environnement tout en créant des espaces de vie stimulants. Le développement durable vise à faire converger ces diverses attentes et à répondre aux besoins essentiels de tous, tout en préservant les ressources de la Planète pour les générations futures. Sous son égide sont retrouvées et réactualisées des techniques ancestrales, nous montrant la voie de l'après-pétrole, faisant converger notre propre bien-être et celui de la Planète. Des maisons productrices d'énergie, conviviales, des quartiers au bilan écologique positif et où il fait bon vivre se mettent en place en divers lieux du monde. L'habitat durable existe... nous l'avons rencontré ! Reste à en généraliser les bienfaits pratiques.
        Journaliste, Muriel Lardi, est engagée dans le développement durable. Elle est l'auteur de nombreux articles sur les thèmes " énergie, bien-être et santé ".
      René Longet est reconnu pour son expertise dans le développement durable. Il est maire de la ville d'Onex (Suisse), Président de l'ONG equiterre et auteur de plusieurs articles et ouvrages dont
       -Fruits et légumes de saison et
       -Pourquoi manger local ?,
    parus aux Éditions Jouvence.
      
      Pour d'avantage de documentation sur l'habitat durable, 2 sites:
        www.amisdelaterre.org qui édite un livre disponible en téléchargement sur la rénovation thermique de son logement. "Rénovation thermique de mon logement"
       www.constructeurs-nf.fr sur lequel on peut reprendre "Pour se construire un vrai confort" réalisé par l'organisme certificateur Cequami pour aider le futur propriétaire de sa maison à connaître les bonnes pratiques et décoder les sigles.

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  •  Pesticides: des communes en cure de désintox (19/08/2013)

    Depuis quatre ans, Lardy, dans l'Essonne, a banni les pesticides. Les jardiniers respirent, les papillons reviennent mais le changement demande des bras et l'adaptation des habitants.

    Comme toutes ses voisines, Lardy était accro. Cette année, la commune fête avec fierté ses quatre ans d’abstinence et pas question de rechuter. Pendant des décennies, cette bourgade de 5 700 habitants située dans l’Essonne s’envoyait au bas mot 32 litres d’herbicides par an. Aujourd’hui, la municipalité ne veut plus en entendre parler.

    Aujourd’hui, les stocks de produits ont été détruits et les roses trémières qui grimpent le long des rues tentent de faire oublier que quelques pissenlits poussent à leurs pieds.

    Pourtant, avant même de prendre sa bonne résolution, Lardy était déjà moins portée sur le bidon que ses semblables. « Prenons une commune de 15 à 20 000 habitants, elle peut consommer jusqu’à 1 000 litres de pesticides par an », estime Romain Cassard, ingénieur agronome spécialisé en gestion de l’eau et de l’environnement pour le bureau d’études Envilys, installé dans le Languedoc-Roussillon. En France, tous pesticides confondus, 1 150 tonnes source UPJ (Union des entreprises pour la protection des jardins et espaces publics) de produits phytosanitaires sont utilisées chaque année pour l’entretien des espaces verts, des cimetières, des parcs et stades municipaux.

     

    Le brûleur thermique, outil des plans « zéro-phyto », ne suffit pas

      « Moins on met d’herbicides, plus il faut de bras »

    Comme Lardy, ville pilote des projets « zéro-phyto » une cinquantaine de communes d’Ile-de-France se disent aujourd’hui sevrées. A l’échelle nationale, le ministère de l’Ecologie n’a pas de chiffres précis, mais elles seraient plusieurs milliers. Même les grandes villes sont concernées. Dans le cadre du plan Ecophyto 2018, 60% des villes de plus de 50 000 habitants se sont donné « un objectif zéro-phyto ». Mais les conversions se font encore à petit pas.

    « Il n’y a pas de secret, moins on met d’herbicides, plus il faut de bras », souligne Patrick Maheu, responsable des espaces verts à Lardy. « Avant, on vaporisait deux fois par an et on n’en parlait plus », se souvient-il, en effectuant son inspection bimensuelle du cimetière. Entre les graviers, de jeunes pousses ne tarderont pas à être carbonisées. Mais le brûleur thermique ne suffit pas. Depuis le printemps, son équipe de quatre personnes désherbe tous les quinze jours. Pour les soulager, trois ou quatre salariés en insertion les rejoignent pendant les semaines critiques. « Mais c’est un cinquième poste qu’il faudrait » estime le jardinier.

    « La règle en zéro-phyto : être vigilant et réactif », affirme Patrick Maheu.

    « Pas forcément », rétorque-t-on à la mairie. Selon Claude Jaillet, directeur général des services « réorganiser les pratiques permet déjà de libérer du temps. » Ainsi, dans le parc municipal, le ballet des tondeuses est devenu moins fréquent. Sans que les Larziacois n’y voient d’inconvénients. « On constate une barrière psychologique lorsque l’herbe atteint 25 centimètres, au-delà seulement les gens trouvent les terrains sales » explique Romain Cassard. Envylis, la société pour laquelle il travaille, coache les communes qui veulent un plan « zéro-phyto » à moindre frais [1].

    Le cimetière, bête noire des plans « zéro-phyto »

    Depuis quatre ans, la petite équipe de Patrick Maheu peaufine donc ses tactiques. Sa principale stratégie : occuper les sols avant les mauvaises herbes. Sous les massif de fleurs, quelques centimètres de mulch – un paillis provenant en partie du broyage des arbres de la commune – empêche les adventices de s’installer. Et le sedum, une plante rasante aux nuances rouges, règne désormais en maître dans le cimetière.

                    Le sedum, une plante rasante, végétalise le cimetière.

    Le cimetière, bête noire des plans « zéro-phyto ». « C’est là que la plupart des municipalités se cassent les dents », constate Romain Cassard. Principal consommateur de pesticides d’une commune, ce lieu cristallise les critiques. « Evidemment c’est sensible, confirme Michel Lavollay, le premier adjoint de Lardy, chargé de l’urbanisme et du développement durable, quelqu’un qui vient régulièrement entretenir la tombe d’un proche supporte mal les mauvaises herbes autour. »

    « Sans désherbant, ce n’est jamais parfait »

    Après le passage au désherbage écologique, l’élu a donc reçu quelques courriers d’administrés mécontents : « On revient cinquante ans en arrière », « cette ville n’est plus tenue ». Michel Lavollay et Patrick Maheu l’admettent : « Sans désherbant ce n’est jamais parfait, les gens doivent être un peu plus tolérants. » Et se laisser convaincre par les deux entomologistes larziacois qui ont constaté le retour de certains papillons.

    Sauf qu’en 2009, la transition a été brutale. « On a préféré tout supprimer d’un coup pour éviter que les jardiniers ne soient tentés », reconnaît Claude Jaillet. « La plupart des villes passées en “zéro-phyto” progressivement n’ont pas tenu dans le temps. » Or, pour les élus larziacois, l’enjeu est de taille : « On a mis en place une station de pompage d’eau potable dans la Juine – cette rivière qui traverse le village – nous n’avons pas intérêt à ce qu’elle soit polluée ». C’est sans compter la grande plaine agricole qui surplombe le village. « Nous n’avons aucun contrôle sur ce qu’ils pulvérisent là-haut, mais ce n’est pas une raison pour baisser les bras », abrège Michel Lavollay.

      Les jardiniers expérimentent l’en-herbage pour éviter le désherbage

    Alors à grand renfort de pancartes et de bulletins municipaux, les partisans du « zéro-phyto » ont fait taire les protestations des villageois. A la boulangerie, les mauvaises herbes ne font plus parler d’elles. « Au contraire, il y a un effet d’entraînement chez les particuliers affirme Michel Lavollay, aujourd’hui à Lardy, utiliser des pesticides dans sa cour ou son jardin est plutôt mal vu. » Un questionnaire distribué l’année de la transition lui donne raison. A l’époque, 70% des administrés se targuaient déjà d’avoir abandonné les désherbants ou de vouloir le faire.

    Désormais, les seules personnes à qui les plantes indésirées donnent encore du fil à retordre ce sont les jardiniers. John Mary, chef d’équipe à la Société francilienne des espaces verts (Sfev), un sous-traitant employé aussi bien par Lardy que par des communes utilisant toujours des pesticides, le reconnaît : « Le désherbage c’est chiant. » Pour ses équipes, venir travailler dans la commune « zéro-phyto » passe parfois pour une corvée.

                         Un employé en sous-traitance désherbe manuellement.

    « Pourtant au fond je suis d’accord avec ce qui se fait ici », lâche le salarié. Travaillant dans les espaces verts depuis douze ans, ce trentenaire s’inquiète pour sa santé. « Aujourd’hui on suit des stages sur l’utilisation des pesticides, on obtient un certificat pour les manipuler, on adapte le débit de produits pulvérisés à notre pas, on porte des combinaison et des masques » énumère-t-il mais il y une dizaine d’années, je me suis pris du produit à la figure car il n’y avait rien de tout ça. » Patrick Maheu, lui, soupçonne trente ans de proximité avec les pesticides d’être responsables du polype cancéreux qu’on lui a retiré. Pour chasser ses angoisses, son jeune collègue a pris les devants. John Mary vient de demander à la MSA (Mutualité sociale agricole) de lui faire passer une série d’examens destinés aux personnes exposées.

    [1] (Dans cette optique, Lardy vient de faire appel à Asconit Consultants un confrère d’Envylis, basé à Palaiseau (Essonne). Mais pour l’heure, la commune se débrouille toute seule.)

       La rédactrice :  Amélie MougeY   pour Terraéco.net


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  •  Flexibilité : ce rapport de l'OCDE qu'ils ne voulaient pas lire. 

      Juan S. le Vendredi 16 Août 2013 (Marianne)

    L'enquête est discrètement sortie, peu commentée. Le 16 juillet dernier, l'OCDE a publié ses "Perspectives de l'Emploi 2013".

    Où l'on découvre que la rigidité ou la flexibilité des législations du travail au sein de ses Etats membres n'a absolument aucune corrélation avec leur niveau de chômage.

    Absolument aucune.

    L'OCDE s'est livrée à une analyse des taux de chômage de ses différents membres (total, longue durée, jeunes, senior, etc), mais aussi des différentes protections de l'emploi dans ses Etats-membres .

    Silence médiatique
    Le silence médiatique sur ces résultats décisifs fut assourdissant. Aucun commentaire à trouver, pas même une allusion, dans nos sacro-saints journaux télévisés petits ou grands. Pas davantage de tribunes enflammées de nos éditocrates préférés. Pour ceux qui se sont faits l'écho de la publication, ils n'ont retenu que la première composante, les perspectives de l'emploi.

    La raison en est simple. L'étude sortait deux jours après l'interview de François Hollande. Nos médias et éditocrates tous ensemble restaient obnubilés par l'optimisme présidentiel sur le retour de la croissance et sa persistante prévision que le chômage allait interrompre sa progression à la fin de l'année. Car l'organisation, par ailleurs, affichait de sombres prévisions pour le chômage: près de 48 millions de chômeurs dans l'oCDE en 2013, et une augmentation qui ne devrait pas s'interrompre avant le second semestre de 2014 !

    Cette "nouvelle" - qui n'était pourtant qu'une prévision de plus parmi d'autres - occulta l'essentiel : la comparaison précise des législations du travail parmi les économies considérées comme les plus développées du globe.

    Il n'y eut que le Canard Enchaîné, un mois plus tard, ce 14 août 2013, pour lui consacrer un peu de place et attirer notre attention. L'hebdomadaire satirique cherchait sans doute une autre actualité que les noyades, les Roms, ou le sempiternel décryptage des petites phrases estivales.

    Dans son éditorial, Stefano Scarpetta , Directeur à la Direction de l’emploi, du travail et des affaires sociales de l’OCDE, a un message sans équivoque: il faut "traiter la dimension sociale de la crise avec des mesures d’aide au revenu adéquates et des politiques d’activation efficaces." Quel affreux gauchiste ! Certes, écrit-il, il faut apprendre à "faire plus avec moins", à cause de la crise des finances publiques, tout aussi générale que la crise économique. Mais il s'inquiète: depuis le début de la crise, les dépenses consacrées aux chômeurs ont diminué de près de 20 % en moyenne par chômeur !

    Il pointe trois recommandations: (1) maintenir les allocations chômage pour qu'elles contribuent à jouer leurs rôles de "stabilisateurs économiques", (2) prévoir un "soutien adéquat aux familles en difficulté" et "renforcer les systèmes de revenu minimum garanti, en particulier là où le chômage de longue durée reste très élevé", et (3) favoriser "l'activation" de l'emploi, via "un ensemble de mesures qui facilitent la recherche d’emploi et l’appariement, tout en réduisant les obstacles à l’emploi".

    Flexibilité et chômage.
    L'OCDE a aussi établi quatre indicateurs pour évaluer la protection de l'emploi par les législations du travail. Chaque indicateur est noté de 0 (le moins restrictif) à 6 (le plus restrictif). En d'autres termes, un pays noté 4 sur l'un de ces items a un protection deux fois plus forte qu'un pays noté 2.
    • Protection des travailleurs permanents contre les licenciements individuels et collectifs (moyenne OCDE: 2,29)
    • Protection des travailleurs permanents contre les licenciements individuels (moyenne OCDE: 2,04)
    • Réglementations additionnelles applicables aux licenciements collectifs (moyenne OCDE: 2,91)
    • Réglementation des contrats temporaires (moyenne OCDE: 2,08)
    Nous sommes amusés, puisque l'OCDE ne fournissait pas le tableau clé en main, à mettre en parallèle ces indicateurs de protection avec les derniers taux de chômage publiés par l'OCDE (2012).

    Pour mémoire, la moyenne OCDE du chômage est de 8% en 2012.

    Le résultat est édifiant.

       Certes, la France apparaît plus protectrice, et de loin, sur tous les items. Avec davantage de chômage aussi (10% vers 8% en moyenne OCDE). Mais le tableau général révèle une décorrélation quasi-systématique entre les indices de protection et les performances en matière d'emploi.

    Ainsi,

    Sur les 5 pays au taux chômage le plus bas dans l'OCDE, l'Autriche (4,35% de chômage) est plus protectrice que la moyenne OCDE sur les 4 critères; la Norvège (3,2%) est plus protectrice que la moyenne OCDE sur 3 des 4 critères; et la Corée du Sud (3,2%) est plus protectrice que la moyenne OCDE sur 2 des 4 critères (sur les licenciements individuels et le travail temporaire). Seuls la Suisse (4,2%) et le Japon (4,35%) sont plus souples que la moyenne.

    La Norvège, qui est en situation de plein-emploi, a l'un des niveaux les plus élevés de réglementation contre le travail temporaire (après la France, le Luxembourg et la Turquie).

    L'Allemagne figure parmi les pays les plus protecteurs de l'emploi (*); elle est même plus protectrice que la France contre les licenciements collectifs ou individuels ! Le tout avec un taux de chômage plus bas (5,5% contre 10,3%) !



    En matière de protection des travailleurs contre les licenciements individuels ou collectifs, les pays les plus "flexibles" sont anglo-saxons, avec pourtant des résultats en matière de chômage à peine meilleurs que la moyenne ! Nouvelle Zélande (chômage à 6,9%); Etats-Unis (chômage à 8,1%); Canada (chômage à 7,2%); Royaume Uni (chômage à 7,9%).


    A bon entendeur...


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  •   L’affaire Renault Trucks ou la preuve que la délocalisation n’est pas une fatalité

    Jeudi 22 Août 2013   Jack Dion - Marianne
     
    La chaîne de montage du Renault Master à l'usine SOVAB de Batilly, France - POL EMILE/SIPA
    La chaîne de montage du Renault Master à l'usine SOVAB de Batilly, France - POL EMILE/SIPA
    En ces temps de délocalisations généralisées, la nouvelle est quasiment passée inaperçue, et c’est bien dommage. Renault Trucks, ancienne division de poids lourds de Renault, aujourd’hui possession du groupe suédois Volvo, a décidé de faire le chemin inverse et de rapatrier la fabrication des camions de Turquie en France. Dommage que Renault-Nissan a fait le choix contraire en allant produire la Clio en Turquie.

    Pour les 10.000 salariés de Renault-Trucks, installés notamment à Bourg-en-Bresse (Ain), à Blainville (Calvados) et à Vénissieux (Rhône), la nouvelle est plutôt rassurante. Comme nombre d’autres, ces salariés vivent avec le couperet de la délocalisation au-dessus de la tête, dans l’attente d’investissements souvent promis mais toujours compromis. Aucun dirigeant du Medef n’a cru bon de saluer l’événement. Les médias ont à peine relaté l’info, comme s’il valait mieux se concentrer sur le énième épisode de la longue marche de Manuel Valls vers le pouvoir suprême.

    Pourtant, la relocalisation de Renault-Trucks mérite réflexion. En effet, elle prend à contre pied le discours en vogue sur le sujet. Que nous dit la vulgate dominante à droite, mais aussi parfois au PS, ce qui est bien regrettable ? Que la France est en manque d’ « attractivité », comme on dit chez ces gens-là. Qu’elle est une machine à faire fuir les capitaux. Que le problème numéro 1 du pays s’appelle le « coût du travail ». Que les contributions sociales qui font l’originalité (et la force) du modèle français ne sont que des « charges » à alléger au plus vite. Que le code du travail est digne de la Russie Soviétique. Que les syndicats bloquent tout progrès.

    En un mot comme en cent, on ne pourrait plus rien faire dans ce fichu pays pourri par l’esprit des Sans-culotte, de la Commune et de la Résistance. Il faudrait donc aller faire fructifier ses capitaux ailleurs, là où l’Eden de la « mondialisation heureuse » (merci Alain Minc) permet à tout un chacun de s’épanouir sans entrave. C’est ce qu’avait écrit Maurice Taylor, le PDG de l’américain Titan, à Arnaud Montebourg, en traitant au passage les salariés français de fainéants et d’ivrognes.

    Ce discours, dépouillé ou non de ses oripeaux les plus caricaturaux, est comme un mantra. On l’entend aussi bien dans les travées du Medef que dans la bouche de Pierre Moscovici. Il a justifié tous les virages successifs du gouvernement Ayrault, qu’il s’agisse de l’accord sur l’emploi, de l’austérité héritée du traité européen, de la non réforme des banques, ou du cadeau accordé au patronat au nom de la « compétitivité ». Il a pour résultat de conférer à la politique économique de l’équipe Ayrault une couleur qui n’est pas sans rappeler celle de l’équipe précédente. Il nourrit une désespérance sociale propre à tous les débordements.

    Or le raisonnement est erroné de A jusqu’à Z. Il est faux de dire que le problème de l’économie française est le « coût du travail ». La réalité est inverse. C’est le coût du chômage (donc du non travail) qui pèse, d’autant qu’il est alourdi par celui du capital (dividendes, frais financiers etc… ). Comparé à ses principaux partenaires, la France est à peu près au même niveau de revenus salariaux, sauf à vouloir concurrencer des pays plus pauvres – comme par exemple la Turquie, dans le cas qui nous concerne.

    Mais l’exemple de Renault Trucks prouve que même dans ce cas de figure, il est d’autres atouts à mettre en avant, comme le savoir faire de la main-d’oeuvre, la formation, les services publics, les infrastructures, la recherche…Ce sont ces atouts qu’il faut développer pour donner à la marque France un label de qualité, quoi qu’en disent les pleureuses de la famille décliniste. Encore faudrait-il ne pas se laisser piéger par le chantage de la petite école néolibérale qui a gangrené la gauche social-démocrate de l’intérieur. Sinon les imprécations volontaristes d’un Montebourg resteront lettre morte. Dans ce cas, l’affaire Renault Trucks ne sera qu’une hirondelle masquant la réalité d’un exode industriel pernicieux.

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  •  Sommaire mallette  pédagogique

      (Pour la commander allez sur le site www.e-graine.org sur lequel vous trouverez bien d'autres documents.)

    Découvrez le contenu de notre nouvelle édition enrichie et actualisée: "Le développement durable et moi : l'eau,l'air,le sol" pour CM1 et CM2.

    Dans cette mallette DVD-Rom : 
    3 documentaires éducatifs EDD (3x26 min) :
    un sur l’eau, un sur l’air et un sur le sol :
    Pour apporter tous les éléments nécessaires à la compréhension de ces thèmes et permettre aux enfants de s’approprier des situations de la vie quotidienne de manière ludique.

    Nouveau !
    Le tableau de correspondance des contenus avec les programmes scolaires :
    pour faciliter le choix d’utilisation du contenu ou des thématiques à aborder en fonction des objectifs de l’Education Nationale

    Plus de 50 fiches pédagogiques
    pour consolider et approfondir les notions abordées dans les documentaires :

    - des exercices :
    pour travailler les matières au programme (français, histoire, géographie, mathématiques, sciences) en les appliquant aux questions de l’eau, de l’air et du sol.

    - des animations :
    pour encourager les enfants à préserver l'environnement en s'amusant et/ou en travaillant sur une expérience passionnante.

    - des projets
    :
    pour rassembler les enfants autour d’une action collective ; les impliquer dans la mise en oeuvre du projet pour qu’ils se l’approprient et construisent leur réflexion autour des actions menées

    - des pistes de réflexion du quiz :
    pour fournir à l'enseignant des informations permettant de favoriser une réflexion collective à partir des questions de quiz 

    - Les aventures de Julien :
    pour comprendre en s'amusant ce qu'il faut ou ce qu'il ne faut pas faire en matière d'éco-citoyenneté à travers les aventures de Julien.

    - 3 jeux vidéos
    pour entraîner l’enfant à faire des choix durables et favoriser les changements de comportement au quotidien.

    - Nouveau !
    Le lexique : pour donner le sens de tous les termes clés employés dans le DVD-Rom.
     
    Sommaire des documentaires éducatifs :


    “L’eau” :
    1. L'importance de l’eau
    2. Le cycle de l’eau
    3. L’eau dans le monde
    4. Le voyage de l’eau en milieu urbain
    5. La pollution des eaux
    6. Les ressources alternatives

    “L’air” :
    1. L’atmosphère, un super bouclier
    2. L’air et la vie
    3. La pluie et le beau temps
    4. La pollution de l’air
    5. Lutter contre la pollution

    “Le sol” :
    1. Qu’est-ce qu’un sol ?
    2. La faune du sol
    3. L’eau et le sol
    4. L’agriculture
    5. La pollution des sols
    6. Le tassement et érosion des sols
    7. L’agriculture durable


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  • Le risque biologique (Jean-Michel PANOFF et collectif)

    2013    388 p.  38,50 €

      L'Harmattan publie ce mois-ci notre livre intitulé "Le risque biologique, une approche transdisciplinaire".

    Ce projet était dans mon esprit depuis le début des années 2000 mais je n'ai réellement commencé sa construction qu'au printemps 2010 et le voilà trois ans plus tard.

    Vous êtes 39 contributrices et contributeurs couvrant un très large champ de disciplines et de compétences professionnelles. Mais ce qui caractérise peut-être le plus ce travail collectif, c'est l'impressionnante diversité des opinions qui vous distinguent, dans la tolérance.

       Voici une construction d'une pensée complexe autour de la question du risque biologique, question qui nécessite urgemment d'être collectivement posée. 

      La vie, évènement perdu dans l’espace et le temps, créatrice d’ordres et d’amours, lutte sans relâche pour reproduire indéfiniment des structures et des fonctions dans le chaos cosmique. Paradoxalement, les biologistes nous disent que cette vie est créatrice de risques pour l’homme et son environnement, que la vie s’oppose à la vie.
      L’approche anthropocentrique historique du risque biologique s’est longtemps limitée à l’étude des microbes pathogènes, d’abord pour l’espèce humaine et ensuite pour les plantes et animaux domestiqués. Cette vision, malheureusement toujours très actuelle, est devenue clairement réductionniste avec les développements de la génétique moléculaire et de la biologie synthétique, développements qui conduisent à la confiscation de la science par ses techniques, de la biologie par le biologisme.
    Mais faut-il être biologiste ou biotechnologue pour avoir le privilège d’étudier le risque biologique ? Juristes, sociologues, théologiens, paysans, historiens, psychologues et d’autres encore, nous avertissent : la biologie, avant tout science des « yeux », glisse nsidieusement vers une science des « mains », de l’étude de la vie vers la manipulation du vivant. Par ailleurs, la biologie du « faire », contrairement à la biologie du « voir », génère des besoins financiers et des compromissions politico-scientifiques incomparables, à l’origine de questions d’éthique sans cesse croissantes.
      Dans ces conditions, nombreux universitaires et professionnels d’origines très diverses tentent de sortir de l’autoroute réductionniste et déterministe qu’on leur impose en empruntant des bretelles transdisciplinaires qui les conduisent à la construction d’une pensée complexe autour de la question du risque biologique, question qui nécessite urgemment d’être collectivement posée.
       Ont collaboré à ce volume :
     Jean Claude BASTIDE, Marie-Pierre BAUDIN-MAURIN, Pascale BELLENGER, Philippe BILLIALD, Christian BOISGONTIER, Vanessa BROCHOT, Jean-François CARLOT, Francis COLLOT, Jacques COSTAGLIOLA, Henri DARMENCY, Nathalie DESMASURES, Michel GEORGET, Max GOYFFON, Patrick HAMELIN, Mae-Wan HO, Frédéric JACQUEMART, Frédéric JAUDON, Alain LABÈQUE, Claude LAVAT, Colette LE BÂCLE, Hervé LE CROSNIER, Frédérick LEMARCHAND, Jean-Louis LE MOIGNE, Corinne LEPAGE, Eric MEUNIER, Elizabeth MONTFORT, Maurice MORAND, Vincent MORIN, Patrick NISSE, Christophe NOISETTE, Marie-Hélène PARIZEAU, Michel PASCAL, Gilles PINON, Jean-Pierre RAFFIN, Remi SAUMONT, Gilles-Éric SÉRALINI, Joël SPIROUX DE VENDÔMOIS, Bouachanh THAMMAVONGS, Christian VÉLOT
     
    Table des matières
    Préface :
    Les experts deviennent aveugles sans les lunettes des citoyens                                  7
    Avant propos  : Prendre ses distances                                                                     13
     
    PREMIÈRE PARTIE :
    LE SAVOIR EN BIOLOGIE                                                                                     17
    Introduction:
    L es différentes approches dichotomiques du risque biologique                                  19
     
       I.A. Des sources passées, présentes et futures
    I.A.a. Les agents biologiques naturellement pathogènes
    Micro-organismes, lato sensu, infectieux et toxiques                                                25
    Animaux venimeux et vénéneux                                                                              43
    Intoxications par les végétaux                                                                                 55
    I.A.b. OGM,  biologie synthétique et exobiologie
    Les organismes géné tiquement modifiés                                                                 61
    Vie synthétique? Danger d’une percée technologique sans limitations                        77
    Le principe de précaution appliqué au phénomène ovnien                                           83
     
      I.B. Des problématiques anthropisées
    I.B.a. L’environnement de l’humanité Le transfert génétique horizontal comme phénomène global 89
    Les résistances aux antibiotiques, une évolution inquiétante                                       97
    Diffusion génétique par transfert vertical chez les plantes                                           103
    Les invasions biologiques                                                                                 115
    I.B.b.  La santé de l’homme
    I nfections d’origine alimentaire: problème écologique ou socio-économique?              131
    Infections nosocomiales et politique sanitaire                                                           139
    Vaccinations : les vérités indésirables                                                                     153
    Pathologies exotiques importées et autochtones                                                      165
    La toxicité des plantes génétiquement modifiées destinées à l'alimentation                177
     
    DEUXIÈME PARTIE :
    ASPECTS POLITIQUES, JURIDIQUES ET ECONOMIQUES                                                       189
    Introduction: Petite tentative d’approche BHLienne de la ferveur bio-totalitaire                                191
     
     II.A Politique Expertise : entre l'incertitude du risque et la malhonnêteté de sa négligence            193
    Equivalence en substance : un concept au service de la politique                                                203
    Risques biologiques et désobéissance civile                                                                              209
    Les prédicateurs de la génétique extrême                                                                                  217
     
      II.B. Droit et réglementation Le principe de précaution                                                               227
    OGM, réglementation européenne et déontologie                                                                       235
    La maîtrise des armements biologiques et le spectre du bioterrorisme                                         243
     
      II.C.Economie   La responsabilité des entreprises du fait des risques biologiques                        255
    Les risques biologiques en milieu professionnel                                                                         273
    Des OGM pour nourrir le monde ?                                                                                             287
     
       TROISIÈME PARTIE :
    APPROCHES HISTORIQUES, SOCIALES ET PHILOSOPHIQUES                                             301
    Introduction :
    La cerise de Monsieur Edgar Morin                                                                                          303
     
      III.A. Histoire
    L'histoire de l'eugénisme nous sert-elle d'expérience ?                                                               305
    Retour sur la "crise de la vache folle" : Du biologique au fait social                                              317
     
      III.B. Sociologie et psychologie:
    Le progrès d’une menace  vers des sociétés épidémiques                                                         323
    La représentation mentale des risques microbiologiques dans l’industrie                                     331
      
      III.C. Philosophie, éthique et théologie
    L’évolution de l'utilitarisme en biologie                                                                                       337
    Bioéthique et transgression                                                                                                     349
    Désacralisation et respect de la création                                                                                  361
    Epilogue                                                                                                                                371
    Liste des auteurs                                                                                                                                        375

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  •  La honte : 50% de SDF de plus en 10 ans !

    Mercredi 3 Juillet 2013     Victoria Belz (Marianne)


    L’INSEE vient de publier un rapport complet sur les conditions de vie des sans-domiciles fixes en France. Les chiffres sont accablants et attestent d’une importante augmentation ces dernières années.


    PRM/SIPA
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    « Le nombre de SDF a fortement augmenté depuis 2001», telle est l’information importante à retenir des derniers chiffres publiés ce mardi. D’après l’analyse fournie, elles sont 141 500 en 2012 soit 50% de plus qu’en 2001. Parmi elles, 30 000 sont des enfants et deux sur cinq sont des femmes. Autre particularité, le nombre de SDF étrangers a nettement augmenté et représente 53% dont 35% sont des étrangers francophones, le reste parlant mal ou pas le français. Ces chiffres sont en augmentation du à la hausse du nombre de réfugiés et du nombre de « travailleurs pauvres » qui travaillent la journée dans des petites structures et dorment dehors la nuit.

    Le rapport publié par l’INSEE s’appuie sur le nombre de fréquentations des services d’hébergement et de distribution des repas. Près de 80% des personnes utilisant ces aides sont sans-domicile. D’après l’INSEE, une personne est considérée SDF lorsque cette dernière a passé la nuit précédant l’enquête dans un lieu non prévu pour l’habitation. Il apparaît dans cette étude un phénomène plutôt récent : les SDF sont relativement jeunes, un quart d’entre aux ont entre 18 et 29 ans.

    Dans un deuxième temps, l’étude se penche sur les 66 300 adultes francophones sans-domicile. Plus de la moitié d’entre eux étaient en centre d’hébergement collectif dont 35% peuvent rester la journée. Pour les autres soit 9%, ils ont préféré dormir dehors et ont refusé les aides des hébergements collectifs à cause du manque d’hygiène et de l’insécurité qui y règne.

    Les femmes et les enfants dans la rue

    L’état des lieux constate une présence importante d’enfants parmi ces SDF ; ils représentent 37% de cette population de démunis. Un phénomène qui alarme les associations et les services d’aides. Ces enfants ne sont pas là par hasard, la proportion de femmes a, elle aussi, largement augmenté représentant 38% dont 48% d’entre elles ont entre 18 et 29 ans.

     
    Cette augmentation accrue des femmes et des enfants pose un véritable questionnement sur les sujets d’hygiène, d’insertion et d’éducation. De nouvelles problématiques vont se poser, si ce n’est pas déjà le cas. Un certain nombre d’associations, comme notamment celle de l’Abbé Pierre, réfléchissent à de nouvelles alternatives pour une nouvelle forme de population, dite plus précaire.

    A la fin du rapport la question des conditions de vie au sein même d’un habitacle se pose également. Certains délégués parlent même de « bidonville ». D’autres problématiques se posent sur les conditions de certaines habitations précaires, qui sont parfois pires que celles de la rue pour les familles.


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