• Nous ne voyons pas les choses telles qu'elles sont; nous les voyons telles que nous sommes. 

     Anaîs NIN

      Si ce n'est pas la vérité et ce n'est pas utile, ne le dis pas. Si c'est la vérité, mais ce n'est pas utile, ne le dis pas. Si ce n'est pas la vérité, mais c'est utile, ne le dis pas. Si c'est la vérité et que c'est utile, attends le bon moment. 

       BOUDDHA

      Rien  ne vous emprisonne excepté vos pensées. Rien ne vous limite excepté vos peurs. Et rien ne vous contrôle excepté vos croyances. 

       Marianne WILLIAMSON

      Connaître les autres, c'est sagesse. Se connaître soi-même, c'est sagesse supérieure. Imposer sa volonté aux autres, c'est force. Se l'imposer à soi- même, c'est force supérieure.  

       LAO TSEU

      C'est l'endroit où l'eau est profonde qu'elle est le plus calme. 

       William SHAKESPEARE

     L'homme le plus heureux est celui qui fait le bonheur d'un plus grand nombre d'autres.

       DIDEROT

      L'homme sage apprend de ses erreurs, l'homme plus sage apprend des erreurs des autres.

      CONFUCIUS

      Je ne comprends pas les hommes. Ils passent leur vie à user leur santé pour gagner de l'argent et ensuite ils dépensent leur argent pour retrouver leur santé.

       DALAÏ LAMA

      Faites le premier pas avec foi. Vous n'avez pas à voir tout l'escalier, juste la première marche.

      Martin LUTHER KING

     

     


    votre commentaire
  • Pour une anthropologie économique (Hugues PUEL)

    2014     244 p.     17 €

       Pour une anthropologie économique est un plaidoyer en faveur d'un renouveau de l'enseignement de l'économie politique qui fasse toute sa place à l'histoire, à la société et à l'écologie. L'homme économique n'est pas un homo oeconomicus. Il est complexe et divers : propriétaire, entrepreneur, travailleur, habitant et consommateur. Il n'est pas seulement guidé par la rationalité étroite de son intérêt matériel à court terme. Ses motivations sont plus complexes et plus évolutives, car elles s'enracinent dans des implications dans la société environnante. L'homme économique s'inscrit aussi dans une histoire longue, qui aujourd'hui est celle d'une délicate transition démographique, énergétique et climatique qui engage l'avenir de notre humanité..

      Après des études de droit, de sciences politiques et d'économie à l'Université de Bordeaux, Hugues Puel devient frère dominicain et poursuit des études de philosophie et de théologie en région parisienne, puis à Toulouse. Assistant de recherches à l'Institut de relations industrielles de l'Université de Californie à Berkeley pendant les années 1966-1967, il soutient sa thèse de doctorat d'État sur le chômage aux États-Unis à l'Université d'Aix-Marseille en 1968. Puis il dirige la revue Économie et Humanisme pendant une douzaine d'années. Maître de conférences en économie à l'Université Lyon 2 pendant un quart de siècle, il enseignera occasionnellement dans des universités catholiques, à Lyon, à Washington et à Yaoundé. Au centre d'études Économie et Humanisme, il mène de nombreuses enquêtes socio-économiques en Région Rhône-Alpes, en Afrique de l'Ouest, en Indonésie et en Australie.

      Revue de presse

    Denis Clerc
    Alternatives Economiques n° 337 - juillet 2014
     

      Homo oeconomicus n'est pas seulement une simplification, c'est une caricature. Car l'homme économique peut prendre diverses figures - propriétaire, entrepreneur, travailleur, habitant ou consommateur - et à chaque fois, ses attentes, ses raisonnements et ses décisions diffèrent. Pour en finir avec cette caricature, l'auteur, mobilisant une vaste érudition, propose une intéressante synthèse des raisons pour lesquelles la diversité des rôles et des fonctions remplis par chacun l'empêche d'avoir un comportement "monomaniaque", se réduisant à la maximisation de son intérêt personnel. L'activité humaine est créatrice de rapports sociaux, et pas seulement de relations interindividuelles visant à satisfaire des individus soucieux seulement d'eux-mêmes.

       Social, complexe et divers

      D'abord, les relations sociales ne se réduisent pas à l'échange intéressé : elles incluent aussi de la réciprocité (don/contre-don), comme l'ont montré Alain Caillé, Jacques Godbout ou Paul Ricoeur. Si l'homme n'est jamais totalement désintéressé, il n'est pas davantage toujours maximisateur et rationnel. Ensuite, la monnaie n'est pas seulement un instrument technique, mais aussi un élément central du lien social, comme l'ont analysé André Orléan et Jean-Pierre Dupuy : l'économique sert alors de ciment au politique.

      Par ailleurs, la création de richesses est rarement un acte individuel, presque toujours une oeuvre collective, associant certes les propriétaires de l'outil de production, mais aussi l'ensemble des parties prenantes concernées par l'activité économique. Or, dans notre système économique, le pouvoir économique est détenu par les seuls propriétaires. Enfin, la prise en compte de la contrainte environnementale est aujourd'hui bien plus déterminante pour l'avenir de l'homme que la contrainte économique issue de la limitation des moyens disponibles. Bref, l'économique contribue à construire des communautés humaines et pas seulement à calculer des utilités individuelles.

      Le libéralisme économique, confiant sa régulation au mécanisme des prix et au désir de richesse, fragilise l'homme autant que la société, parce qu'il ignore la complexité de celle-ci, mais aussi les formes de socialité de celui-là. Stimulant intellectuellement, ce livre, fidèle à son titre, pose les jalons de ce que pourrait être une anthropologie prenant en compte l'économique, mais ne lui laissant pas toute la place. Regrettons seulement qu'il ne soit pas toujours facile à lire, l'auteur s'autorisant des raccourcis et postulant un peu vite que le lecteur dispose du même bagage de connaissances que lui.


    votre commentaire
  • 2013   616 p.  29,90 €  

      Obsédés par le court terme, rivés uniquement aux nouvelles technologies, nous sommes devenus aveugles à l'émergence de toutes ces forces et mouvements qui vont façonner notre avenir. Dans un monde dont la population a quadruplé en seulement 100 ans, les nouvelles technologies ont modifié notre façon de penser, mais aussi notre économie et même la politique.
       Or, face aux transformations inéluctables et irréversibles liées au changement climatique, il devient urgent de prendre du recul pour enfin voir plus loin et maîtriser notre avenir.
      Dans cet ouvrage, qui fait suite au bestseller mondial Une Vérité qui dérange, Al Gore, vice-président de Bill Clinton et candidat démocrate aux élections de 2000 face à Bush, nous dévoile son "logiciel" pour changer le monde. Un modèle radicalement nouveau et réaliste. En chemin, il nous entraîne dans les méandres du pouvoir économique et politique, là où s'affrontent les forces du monde en devenir, et d'où doit émerger une véritable conscience mondiale écologiste et humaniste.
      
       Vice-président des Etats-Unis sous l'ère Bill Clinton, de 1993 à 2001, Al Gore est mondialement connu pour son combat pour l'écologie, depuis notamment son documentaire
       -Une vérité qui dérange.
      En 2007, il a reçu le prix Nobel de la paix pour ses efforts en vue d'"une meilleure compréhension du changement climatique". Depuis dix ans, Al Gore sillonne les États-Unis et le monde pour persuader ses concitoyens de l’urgente nécessité de réagir à cette crise écologique majeure.
     
    -----------  

    Changer de logiciel

    Copieux, l’ouvrage publié en France aux éditions de la Martinière le 12 septembre dernier, fait suite au fameux documentaire du candidat démocrate malheureux  aux élections de 2000 contre George W. Bush : « Une Vérité qui dérange », devenu un livre bestseller mondial sur le changement climatique. Si la réflexion écologique et politique d’Al Gore suit son cours,  le ton est différent,  le propos plus complexe mais aussi porteur d’espoir : pour la planète et l’humanité,  rien n’est perdu, mais il nous faut, selon l’expression consacrée, "changer de logiciel"…

    Un constat : la crise écologique et climatique s’aggrave

     "L’atmosphère est un égout  à ciel ouvert", disait Al Gore dans une interview au journal "le Monde", le 12 septembre. A 65 ans, après deux ans de recherche et d’’analyse, il en fait le constat : la crise écologique et climatique s’aggrave et plus nous retardons la réponse globale,  plus elle sera difficile à résoudre. "Sur les quelques 90 millions de tonnes de pollution mondiale que nous envoyons dans l’atmosphère chaque jour et qui contribuent au réchauffement climatique, le quart sera toujours là dans 10.000 ans, à retenir la chaleur", écrit-il. C’est l’un des changements écologiques majeurs, le plus visible  peut-être, que "le nouveau pouvoir que les 7 milliards d’humains que nous sommes"  impulse, "à une vitesse qui dépasse les limites de l’imagination humaine". Les récents travaux du Giec publiés en octobre dernier ne disent pas autre chose.  

    Une urgence : reprogrammer l’avenir

     Alors, pas de futur poal gore futur.jpgur l’humanité ? Bien au contraire. Pour Al Gore, l’être humain peut et doit avoir une influence sur le cours des choses. Comment ?  C’est tout l’objet de son dernier livre, qui décrit les six moteurs de changement les plus importants que connaît aujourd’hui, selon lui, la planète, et comment nous, ses habitants,  pouvons, en tant qu’être humains et civilisation planétaire, avoir une influence sur le cours des choses en "reprogrammant" notre avenir.  Al Gore formule l’hypothèse originale selon laquelle le monde fonctionnerait comme un gigantesque ordinateur : tel un cerveau mondial géant notre planète serait reprogrammable à volonté et nous avons le pouvoir d’en écrire le nouveau système d’exploitation. Les logiciels qui vont avec ? Pas de problème,  il nous en fournit six nouveaux. C’est là qu’il faut s’accrocher.

    Les six facteurs émergents de l’ "Entreprise Terre"

    Nous vivons aujourd’hui dans un nouveau cadre, celui de l’ "Earth Inc.", l’ "Entreprise Terre", doté d’un "cerveau mondial géant", analyse Al Gore, façonné à vitesse grand V par six émergences qui bouleversent tout : une économie planétaire globalisée, la révolution numérique et son réseau électronique gigantesque, un nouvel équilibre planétaire des pouvoirs politiques, économiques et militaires totalement inédit, la fin d’un monde basé uniquement sur la croissance, avec les phénomènes écologiquement  insoutenables, l’avènement de techniques scientifiques puissantes et de matériaux révolutionnaires. Enfin, la construction d'une relation radicalement nouvelle, entre la puissance agrégée de la civilisation et les systèmes écologiques les plus fragiles de la planète, comme l’atmosphère et l’équilibre climatique.

    Les six logiciels pour changer le monde

    A partir de cette première analyse,  Al Gore  élabore son "logiciel", ou plutôt ses "six logiciels", destinés à changer  le monde et à assurer un futur soutenable à l’Earth Inc. Un avenir possible et durable donc pour l’humanité, bâti sur un  modèle écologiquement compatible, radicalement nouveau et réaliste qui n’est plus basé uniquement sur la croissance. En chemin, il nous entraîne dans les méandres du pouvoir économique et politique, là où s'affrontent les forces du monde en devenir, et d'où doit émerger une véritable conscience mondiale écologiste et humaniste.  

    Rabelaisien

    "Le voyage personnel"  que nous propose Al Gore dans son livre  est long, pas autant que celui de l’humanité depuis le temps des Homo sapiens, mais pas loin. Passionnant et rabelaisien par son érudition, ce voyage devient aussi le nôtre, car il  nous emmène "là où se détermine le type d’êtres que nous les humains, voulons être ". "Notre décision sur la manière dont nous choisirons de vivre déterminera si c’est le voyage qui nous emporte ou si c’est nous qui entreprenons un nouveau voyage", conclut Al Gore.

    "Le futur est entre nos mains"

     Al Gore se défend d’avoir écrit un manifeste politique pour poser les bases d’une future campagne électorale, mais concède qu’on trouvera toutefois dans la conclusion, un programme d’actions élaboré à partir des analyses de son livre. La vérité est qu’il nous met surtout face à nous mêmes : quel est le scénario le plus probable pour le futur ? C’est à nous seuls de le dire et de l’écrire. Il dépend avant tout de notre degré de participation dans les processus de décision : "notre première priorité devrait être de restaurer notre capacité à communiquer les uns avec les autres sur une agora largement ouverte à tous, afin de débattre des choix de difficiles qui nous attendent".

    Plus que jamais, le futur est entre nos mains, nous dit en substance Al Gore. Il dépend de notre capacité à mettre en œuvre de nouvelles formes de démocratie et à nous approprier les contenus des changements que nous avons produits.  Et ça, c’est quand même une sacrée bonne nouvelle.

     Cathy Lafon   (maplanete.fr)


    votre commentaire
  • Wwoofing/ le guide (Nathalie JOUAT)

    2013   160 p.  19,90 €

    Vous aimeriez voyager de façon originale et abordable, loin des sentiers battus ? Découvrez le Wwoofing !
    Un concept de voyage solidaire, écologique et économique : en échange de quelques heures d aide journalière, une famille vous accueille et vous offre le gîte et le couvert. L occasion de voyager différemment, en partageant des moments privilégiés avec les habitants d un pays, tout en découvrant de nouveaux modes de vie, un savoir-faire, une culture. Pour l hôte, c est l opportunité de réaliser des projets de façon solidaire et d inviter le monde à sa porte !

    À l heure de la prise de conscience écologique, des problématiques liées aux déplacements et au tourisme de masse, le Wwoofing est une alternative éco-touristique respectueuse de l environnement mais aussi des habitants et des lieux d accueil.
    Ce livre donne toutes les clés à la fois pour faire du Wwoofing et recevoir des wwoofers, à travers l expérience des 15 mois de Wwoofing autour du monde de l auteur. C est un guide complet, qui fourmille d informations utiles et de conseils avisés pour préparer son voyage et en profiter au maximum.
    Graines de wwoofers ou hôtes en devenir, n hésitez plus, lancez-vous dans l aventure !
     

    Introduction (extrait)

    Wwoof : un nom étrange, qui fait sourire ou grimacer, qui ne laisse personne indifférent. Un concept original qui gagne à être plus connu en France, à l'heure où beaucoup d'entre nous se demandent comment devenir acteurs de la préservation de l'environnement.

    C'est d'un grand ras-le-bol qu'est né notre projet. Après avoir voyagé et vécu en Irlande, puis en Australie, je me suis installée à Paris avec mon mari. Nous avions une vie très agréable, une bonne situation, des amis, un appartement confortable, un quotidien bien organisé. Nous étouffions pourtant, coincés entre le stress de la vie urbaine, les sorties qui ne se refusent pas, les obligations, les craintes pour le futur dans un contexte de crise dont tout le monde parlait. C'est alors que ce drôle de mot est venu à nous au détour d'un salon sur l'éco-construction : wwoofing.
    Le wwoofing est un concept de voyage économique, écologique et solidaire : il désigne le travail des «wwoofers» chez des «hôtes» en échange du gîte et du couvert.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •    Taxe sur les Transactions Financières

    Le 6 mai dernier, 10 pays européens1 ont décidé que la taxe sur les transactions sur financières (TTF) prendra vie le 1er janvier 2016. En l’espace de 4 ans, c’est une avancée majeure pour une taxe qui était encore une utopie avant le début de la mobilisation en 2010.  (Oxfam France)

      Il était une fois... la taxe européenne sur les transactions financières

    En 2012, 11 pays européens avaient décidé de travailler en coopération renforcée pour mettre en place une taxe européenne sur les transactions financières afin d’arriver plus rapidement à un accord, trop difficile à obtenir avec l’ensemble des 27 pays de l’Union européenne. Une décision fruit de notre travail de campagne et de plaidoyer. Mais pas question de s’arrêter là !

    A l’approche des élections européennes, nous avons redoublé notre pression sur la France et les autres Etats européens pour qu’ils adoptent une taxe ambitieuse, au service de la solidarité internationale et d’autres urgences sociales, comme le chômage des jeunes en Europe.

    Un chemin semé d’embûches

    Les lobbies financiers extrêmement puissants et présents, tant au niveau européen que français ont mené une campagne virulente contre cette taxe. Alors que François Hollande s’était engagé à mettre en place une "véritable taxe sur les transactions financières", notamment au profit de la solidarité internationale, la France a cédé de plus en plus à ces pressions. Dans un contexte d’austérité, de coupes budgétaires et de baisse de l’Aide publique au développement, l’idée même d’une taxe destinée notamment à la solidarité internationale n’a pas été facile à défendre.

    Il a ainsi fallu redoubler d'efforts afin de maintenir la pression pour que la TTF reste un enjeu dans le débat européen et national en amont des élections européennes. Et vous avez répondu présent ! Près de 12 000 mails et cartes postales ont été envoyés à François Hollande et aux ministres des Finances et de l'Economie. En même temps, au niveau européen, la pétition pour une taxe Robin des Bois, lancée en 2011, a presque franchi la barre des 800 000 signatures, rassemblant près de 200 000 signatures supplémentaires en 5 mois.

    Votre mobilisation en France

    La mobilisation locale a été au rendez-vous et nos groupes locaux ont soutenu la campagne en organisant plus d’une vingtaine d’actions de rues et de stands afin d’informer, sensibiliser et convaincre le public de la nécessité d’adopter une taxe ambitieuse et solidaire.

    Enfin en amont des élections européennes, grâce à la mobilisation de sept associations (Oxfam France, Aides, Coalition Plus, Attac, Collectif Roosevelt, CCFD-Terre Solidaire, Les Amis de la Terre), l’ensemble des têtes de listes du PS (à une près), d’Europe Ecologie Les verts et de Nouvelle Donne, ont signé le Pacte pour une taxe sur les transactions financières ambitieuse et solidaire.

    Cette mobilisation accompagnée d’un important travail de plaidoyer auprès du gouvernement et du chef d’Etat a permis d’obtenir un accord pour une mise en place de la TTF au 1er janvier 2016.

    Nouvelle étape franchie, mais le combat continue

    Cet accord demeure insuffisant : le flou persiste sur la taxation des produits dérivés, pourtant hautement spéculatifs et rien n’est dit sur l’affectation des revenus de la taxe à la solidarité internationale alors que, plusieurs pays comme l’Allemagne, la Belgique et la France, se sont prononcés favorablement pour allouer en partie les recettes au développement.

       Vous l’aurez compris, nous avons fait un grand pas en avant mais les négociations sur l’assiette et l’affectation de la taxe continueront jusqu’à la fin 2014. Nous devons maintenir la pression sur les décideurs et veiller à ce que cette taxe soit véritablement ambitieuse et solidaire. Continuez à nous soutenir en signant et diffusant la pétition !

    Avec vous, atteignons le million de voix pour une taxe au service des vraies urgences !

    Découvrez l'histoire et le pouvoir de la TTF

    Le lobby des banques se démène pour remettre en cause la taxe et les États semblent avoir oublié qu'elle doit contribuer en priorité à financer la solidarité internationale, afin d'aider les populations les plus vulnérables de la planète. Oublié le changement climatique, adieu la lutte contre l’extrême pauvreté… Et surtout, ces pays veulent faire de la taxe une véritable passoire, épargnant les transactions les plus spéculatives.

    Pourtant une toute petite taxe de 0,01 % à 0,1 % (selon les transactions) appliquée au secteur financier européen lutterait contre une spéculation excessive. Elle permettrait aussi de dégager au niveau européen jusqu’à 37 milliards d’euros par an, qui aideraient à financer la solidarité internationale, en particulier le développement et la lutte contre le changement climatique, et des besoins essentiels en Europe, comme l’emploi des jeunes.

    Oxfam France et ses partenaires, AIDES, Coalition PLUS et ATTAC, militent pour une taxe sur les transactions financières depuis 2010. En 2012, l’importante mobilisation de leurs militantes et militants avait été entendue par le président de la République, Nicolas Sarkozy, qui a mis en place cette taxe au niveau national.

    Suite à une forte mobilisation de la coalition Taxe Robin des Bois à travers l’Europe en 2013 et 2014, notamment en Espagne, Grande-Bretagne, Italie et Allemagne, 10 pays se sont engagé à mettre en place une taxe européenne sur les transactions financières, au 1er janvier 2016.

    Aujourd’hui, le travail continue pour faire de la taxe adoptée par les 10 pays européens, une véritable taxe qui permette de réguler la finance et dont les recettes seraient allouées en grande partie à la solidarité internationale.

     
    1. Onze pays européens se sont engagés depuis 2012, dans une procédure de coopération renforcée pour mettre en place une TTF européenne: Belgique, France, Italie, Portugal, Espagne, Autriche, Estonie, Slovénie, Slovaquie, Allemagne, Grèce. La Slovénie n’a pas signé la déclaration commune en raison d’une crise politique interne et de la démission de la première ministre.
    Financements innovants

    - See more at: http://www.oxfamfrance.org/nos-actions/taxe-sur-transactions-financieres/taxe-sur-transactions-financieres#sthash.HvO1Tqqn.dpuf


    votre commentaire
  •   Les conséquences et les solutions aux "continents" de déchets plastique dans les océans    (30 juin 2014)

    bouteille pollution plage                            © C. Magdelaine / notre-planete.info

       L'invasion des déchets plastiques dans les océans qui se concentrent sous l'effet des courants océaniques entraînent une catastrophe environnementale pour les écosystèmes marins, mais aussi pour notre santé en tant que consommateur de produits marins et enfin économique comme vient de l'estimer le Programme des Nations Unies pour l'environnement.

    Une quantité importante et non quantifiable de déchets plastiques entre dans la mer à travers les déchets, les décharges mal gérées, les activités touristiques et la pêche. Certaines de ces matériaux coulent au fond de l'océan, alors que d'autres flottent à la surface et peuvent traverser de grandes distances via les courants océaniques : ils s'échouent alors sur les littoraux et s'accumulent dans les fameux gyres océaniques.

    La onzième édition de l'annuaire du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a examiné dix nouveaux enjeux mis en évidence dans les rapports précédents au cours de ces dix dernières années, notamment les déchets plastique dans les océans.

    Selon le rapport Valuing Plastic (Valoriser le plastique), soutenu par le PNUE et produit par Plastic Disclosure Project (PDP) et Trucost, la pollution marine coûterait au bas mot 13 milliards de dollars par an, c'est le coût en aval le plus important dans la gestion des plastiques.

    "Le plastique joue sans aucun doute un rôle crucial dans la vie moderne, mais les impacts environnementaux de la façon dont nous l'utilisons ne peuvent pas être ignorés", a déclaré Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du PNUE. "Ces rapports montrent que la réduction, le recyclage et la re-conceptualisation des produits à base de matière plastique peuvent apporter plusieurs avantages écologiques : de la réduction des dommages économiques sur les écosystèmes marins, le tourisme et la pêche — vitaux pour de nombreux pays en développement — à l'apport d'économies et d'opportunités pour l'innovation aux entreprises tout en réduisant les risques."

    Les conséquences des macro-déchets de plastique

    Les plus gros déchets (macro-déchets) plastique entraînent la mort ou provoquent des lésions et des maladies lorsqu'ils sont ingérés par les animaux marins tels que les tortues. Les cétacés (comme les dauphins et les baleines) peuvent s'étrangler avec, ou mourir lorsque leur estomac est obstrué, comme en témoigne ce triste échouage d'un cachalot aux Pays-Bas. Sans oublier tous les dégâts qu'ils occasionnent sur les rivages, les paysages et les récifs coralliens dont les trois-quarts sont déjà menacés de disparition.

    Enfin, ce type de déchets de plastique génère des coûts économiques pour les industries de la pêche et du tourisme dans plusieurs pays. Ces dommages sont causés par exemple par l'encrassement des équipements de la pêche et la pollution des plages.

    Les conséquences des micro-déchets de plastique

    Depuis 2011, lorsque les dernières analyses de l'annuaire du PNUE sur les déchets plastiques ont été réalisées, l'inquiétude a grandi concernant les micro-plastiques (particules de plus de 5 mm de diamètre, soit fabriqués ou issus de la fragmentation du plastique). En effet, ces micro-déchets sont largement ingérés par les organismes marins, tels que les oiseaux de mer, les poissons, les moules, les vers et le zooplancton.

    Or, ces micro-plastiques contiennent ou favorisent l'adsorption de composés chimiques persistants et toxiques. Par conséquent, les particules en matière plastique ingérés par les organismes marins introduisent dans la chaîne alimentaire des toxines que nous retrouvons ensuite dans nos assiettes.

    Ainsi, à plusieurs endroits de l'Atlantique Nord, il a été découvert que des communautés de microbes se sont développées en raison des micro-plastiques. Cette « plastisphere » (milieu de soupe de plastique) peut faciliter le transport de microbes nocifs, d'agents pathogènes et d'espèces d'algue. Enfin, les micro-plastiques ont également été identifiés comme une menace pour des organismes plus importants, comme la baleine en voie de disparition dans le Nord.

    Une des questions émergentes est l'utilisation croissante des micro-plastiques dans les produits de consommation, tels que 'microbilles'[1] dans les dentifrices, les gels et les nettoyants pour le visage, a déclaré l'annuaire. Ces micro-plastiques ont tendance à ne pas être filtrés au cours du traitement des eaux usées, mais sont rejetés directement dans l'océan, les lacs et les rivières.

    Enfin, les déchets plastiques peuvent servir de support pour propager des espèces envahissantes comme les plantes invasives.

    Quelles sont les solutions aux déchets de plastique ?

    Malheureusement, l'extension des déchets plastiques dans la plupart des écosystèmes marins est devenue une préoccupation mondiale qui n'a pas encore trouvé de réponse satisfaisante.

    Le projet The Ocean Cleanup : une solution ?

    On parle souvent dans les médias et les réseaux sociaux de Boyan Slat un étudiant hollandais de 20 ans qui a présenté en octobre 2012, un concept de navire équipé de barrages flottants qui pourraient filtrer les déchets dans l'océan. Des dizaines d'ingénieurs travaillent à la réalisation d'un prototype qui laisserait passer le plancton et bloquerait les micro-plastiques.
    Si c'est une première réponse louable, elle reste limitée aux macro-déchets qui entrent dans les océans, avant qu'ils n'atteignent les gyres : "Cependant, ce n'est pas une solution pour le plastique déjà accumulé dans les gyres actuels" précise le site Internet du projet.

    Patrick Deixonne, qui a mené l'expédition "7e continent" précise en outre dans un communiqué : "La lumière ultraviolette affaiblit les chaînes de polymère jusqu'à ce qu'elles se cassent en micro-particules saturées de produits chimiques toxiques. Principal obstacle à son recyclage. Ces micro-particules constituent le problème principal de cette pollution, parfois plus petites que du plancton, invisibles à l'oeil nu, avalées par les poissons, c'est le cœur du problème lié à cette pollution. Chaque morceau de plastique flottant est une véritable plateforme de vie, la méthode de séparation du plastique avec la vie ne sera pas sans conséquences.
    Les déchets plastique n'iront pas tout seul dans la gueule d'une machine de ramassage, dans les grands tourbillons marins, il y a aussi des mini tourbillons tournant à l'inverse du principal. Ce n'est pas un lac.
    Des dépressions traversent les zones océaniques avec une extrême violence. Nous l'avons observé lors de notre séjour au milieu de l'Atlantique, des trombes d'eau, des orages, des tempêtes, rien n'est simple dans cet environnement. L'océan est indomptable et très peu de matériels lui résistent. Laisser une machine autonome des années dans le milieu marin paraît utopique. Tous les marins vous le diront, la mer est destructrice, rien ne lui résiste, pas même les plateformes pétrolières qui sont sous surveillance 24h/24h et entretenues d'une façon permanente.
    Les contraintes de nettoyage des « continents » de déchets sont si importantes que nous sommes donc sceptiques sur l'efficacité de ce type de projet
    "...

    Une nouvelle fois, il faut se garder de croire au miracle de la technologie pour nettoyer les océans de notre mode de vie irresponsable. Malheureusement, la pollution actuelle semble vouée à perdurer pendant des siècles...

    Aujourd'hui, il n'existe pas de solution à taille humaine, cependant, nous pouvons toujours nous mobiliser pour éviter d'aggraver la situation.

    L'engagement citoyen

    Plusieurs acteurs peuvent se mobiliser pour stopper cette pollution insoutenable.

    Le rapport Valuing Plastic recommande notamment aux industriels :

    • de procéder au suivi de leur utilisation de plastique et publier les résultats dans des rapports annuels.
    • de s'engager à réduire l'impact environnemental du plastique à travers des objectifs et des délais clairs, et innover pour accroître l'efficacité des ressources et le recyclage.

    Pour le consommateur, la solution relève du bon sens à travers une série de gestes éco-citoyens.

    • En amont, via nos achats, nous influençons le marché et contribuons on non à notre société de surconsommation. Chaque achat, aussi anodin soit-il doit être réfléchi : "en ai-je vraiment besoin ?", "ne pourrait-on pas me le prêter par ailleurs ?", "pourrais-je en trouver un d'occasion à très bas prix ?".
    • En aval, nous devons être particulièrement vigilants en ce qui concerne nos déchets : les mettre aux ordures et les trier, quelque soit l'environnement dans lequel nous nous trouvons.

    Malheureusement, les tendances de production, les modes d'utilisation et les changements démographiques devraient entraîner une utilisation accrue du plastique, et les deux rapports du PNUE appellent les entreprises, les institutions et les consommateurs à réduire leurs déchets. En fait, sans changement drastique de notre consommation, cette pollution marine devrait s'accroître considérablement.

    "L'humanité dépend de plus en plus de produits faisant appel à des substances chimiques pour assurer son développement économique et améliorer ses moyens de subsistance. Toutefois, il ne faut pas que ces gains se fassent au détriment de la santé de la population et de l'environnement." indique le rapport annuel 2014 du PNUE.

    Notes

    1. L'application "Beat the Microbead" permet aux consommateurs de vérifier la contenance en microbilles d'un produit.

    Auteur

     Christophe Magdelaine / notre-planete.info - Tous droits réservés


    votre commentaire
  • 2013 (réédition)     258 p.   8,50 €

       L’alternance régulière entre turbulence et tranquillité sociale est un phénomène observé depuis la révolution industrielle mais rarement analysé. Albert Hirschman propose ici une explication stimulante et originale des intermittences de l’engagement social et politique dans les sociétés développées. Selon lui, les individus passent sans cesse, dans un mouvement cyclique, de phases d’engagement public à des replis vers la sphère privée, chacun de ces mouvements provoquant une satisfaction relative mais aussi une forme spécifique de déception le poussant vers le moment suivant. Cette hypothèse a montré sa fécondité, et permet de mieux comprendre des phénomènes aussi divers que l’intensité et le caractère éphémère des mobilisations politiques et sociales, l’abstention électorale Ce livre, devenu un classique de la sociologie politique, est une contribution fondamentale à l’anthropologie de l’individu démocratique.
       Albert O. Hirschman est professeur à l'Institute for Advanced Studies à Princeton. Il est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels
        -La Morale secrète de l'Economiste (Belles lettres, 1997),
        -Défection et prise de parole (Fayard, 1995),
        -L'Economie comme science morale et politique (Le Seuil, 1984).
     
     ---------  

    « Donnez à un homme tout ce qu’il désire, sur le champ, il lui paraîtra que ce tout n’est pas tout » (KANT).

    L’individu pense désirer ceci et, l’ayant obtenu, découvre qu’il ne le désirait pas tant que ça, qu’il désirait en fait autre chose. Il est dans la nature de l’homme de se tromper : « errare humanum est ».

    Qu’il s’agissent d’affaires privées (comme la consommation) ou d’affaires publiques (comme la participation politique) les actions des citoyens-consommateurs portent en elles mêmes « les germes de leur propre destruction ». Dans tous les cas, la déception est au bout de l’expérience.
     
     
      I   L’individu vit alternativement des moments de frustration et des périodes d’ennui. L’acte de consommation est alors le moyen de pallier l’inconfort né tantôt du sentiment d’un manque, tantôt du sentiment d’un vide. Il procure plaisir et confort. Mais parce que « le plaisir est le sentiment éprouvé lors du passage de l’inconfort au confort », on accède à ce dernier quand le plaisir n’est plus. Voilà pourquoi accéder au confort ouvre la voie à la déception.

    Un réfrigérateur procurera du plaisir à qui découvre le bonheur du « servir frais » ; avec l’habitude, le confort s’installe, mais le plaisir disparaît. De même, le plaisir de conduire cède progressivement la place à un usage plus utilitaire du véhicule ; d’où la vogue des automobiles de luxe, qui offrent à leur propriétaire le plaisir durable de paraître.

    Les services de l’Etat-Providence n'échappent pas à la règle. L’entrée du fils à l’université, la prise en charge médicale du vieux père ne font plus dire au français moyen : « c’est beau le Progrès » ; cela va désormais de soi. L’accès de tous aux biens marchands de la Société de Consommation et aux biens collectifs de l’Etat-Providence a développé des habitudes de confort, mais ne procure plus de plaisir.

    Il peut alors en résulter un mouvement de recul questionnant le bien fondé d’une quête du bonheur axée sur la consommation. Déjà au 18ème siècle, Adam SMITH s’interrogeait : « Pouvoir et richesses ... abritent de l’averse d’été, non de la tempête d’hiver, et vous laissent comme avant exposé à l’anxiété, à la peur et au chagrin, aux maladies, au danger, et à la mort ».

    Depuis, la machine à produire s’est emballé : « Toujours plus » pour toujours plus de monde. Et l’on a perdu de vue que « produire, c’est détruire », que par conséquent « produire plus, c’est détruire plus ». Alors il y a le réchauffement climatique, la pollution... et partout la laideur triomphante. La démocratisation de la consommation multiplie les effets pervers, et par là, les motifs d’insatisfaction (embouteillages, surpopulation des plages ...).

    Comme disait G.B. SHAW : « Il y a deux tragédies dans la vie : l’une est de ne pas obtenir ce que l’on désire, l’autre est de l’obtenir ». .
     
      II   Poursuivant sa quête du bonheur, notre homme que l’expérience de consommation laisse frustré, a la faculté de changer son fusil d’épaule. Quand la sphère privée est source de déception, reste la sphère publique, symbolisée par l’action publique : la déception du consommateur ouvre la voie à la prise de parole du citoyen. .Si l'on suit Mancur OLSON, quand bien même les bénéfices attendus de l’action collective excéderaient les coûts de participation, la possibilité d’obtenir un billet gratuit incite chacun à rester sur son quant à soi. Pour mobiliser, les organisations collectives doivent alors offrir à leurs membres des incitations sélectives (« piston », informations stratégiques, assurances, ...). Cette analyse rend bien compte de la vitalité relative du syndicalisme paysan, enseignant, médical ... mais échoue à expliquer, par exemple, les mouvements sociaux de 1968. Pourtant, la tentation du billet gratuit opère à fonds (les non grévistes gagnent sans avoir misé) et les incitations sélectives sont absentes.

    C’est que le sujet olsonien, tel l’homo economicus, est un sujet dépourvu d’histoire. Chez un individu qui a fait l’expérience durable de la déception, le temps et l’énergie consacrés à l’action publique participent de la quête du bonheur. Parce que le coût de la participation est partie prenante des bénéfices, la satisfaction augmente avec l’engagement. Loin de se dérober en essayant d’obtenir un billet gratuit, l’individu va rationnellement augmenter sa mise. .
       
       III  Mais l’action publique n’échappe pas à la règle énoncée plus haut, qui veut que la déception est toujours au bout de la route.

    Soit le but visé est atteint, et en ce cas il n’y plus grand chose à faire : que reste-t-il à faire aux abolitionnistes après l’abolition de la peine de mort, aux militants de l’I.V.G. après la loi Veil ? Soit le résultat espéré tarde à venir et en ce cas, le temps consacré à la cause devient de plus en plus coûteux. Ceci est d’autant plus vraisem-blable que, tout à son enthousiasme, le néophyte aura sous - estimé les coûts réels de sa participation. La déception serait alors la rançon du surrengagement. Selon le mot d’Oscar WILDE : « le Socialisme ne peut pas marcher, cela occuperait bien trop de soirées ! ».

    Mais la déception peut aussi bien venir du sous - engagement tant il est vrai que nos Institutions démocratiques limitent l’intensité de la participation politique. En effet, l’orientation politique d’une démocratie découle du vote ... lequel, en fixant un plafond à l’engagement des citoyens, limite l’exercice de la passion politique.

    Ainsi, les citoyens désireux de s’engager plus activement dans la sphère publique, sont-ils amenés à faire tantôt l’expérience du « Trop », tantôt celle du « Trop peu » ; de toute façon la déception est au bout de l’expérience.
    ---
    La déception du citoyen a son pendant chez l’homme public : passé le premier élan d’enthousiasme pour le Service Public, l’homme public butte sur le Principe de Réalité. Sentiment de vanité, frustration ... Il devient alors naturel de penser à soi.

    La confusion des domaines publics et privés, qualifié de « Patrimonialisme » par Max Weber, a prévalu jusqu’au 19ème siècle. Elle n’implique pas que l’homme public renonce à servir l’Etat, mais permet qu’il se serve en servant. Or ces deux domaines sont désormais clairement distincts : un entrepreneur peut prétendre faire du bien en faisant de bonnes affaires, mais qu’un homme politique se mue en entrepreneur politique, et fasse de bonnes affaires en prétendant faire le bien, est inacceptable pour nos concitoyens.

    Avec la déconsidération du politique, les citoyens désinvestissent la sphère publique, et reviennent à la stratégie du billet gratuit.

    Logiquement, le repli sur la sphère privée s’accompagne du renouveau de l’idéologie libérale. La métaphore de la Main Invisible n’enseigne-t-elle pas que c’est en oeuvrant pour son bien propre que l’individu concourt du mieux qu’il puisse au bien commun.
       L'Antisophiste   (2008)

    votre commentaire
  •   Ce qui compte ne peut pas toujours être compté, et ce qui peut être compté ne compte pas forcément.

     Albert Einstein

      Tous les hommes font des erreurs, mais seuls les hommes sages apprennent de leurs erreurs.

        Winston Churchill

     La  règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents.

       Gandhi

       Continuez à essayer de faire ce qui est nécessaire, puis ce qui est possible et tout à coup vous faites l'impossible.

       Saint François d'Assise

    Socrate :
     
    - " Beaucoup pensent à vivre longtemps, peu à bien vivre ".
     
      Homme, bois de l'eau pour te rendre beau. Gave-toi de soleil pour te rendre fort. Et regarde le ciel pour devenir grand.
    (Proverbe africain)

    votre commentaire
  •   Les 0,01 % les plus riches (environ 6 000 personnes)1 ont gagné au minimum 243 000 euros de plus entre 2004 et 2011, selon l'Insee. Cette augmentation représente une hausse de 42,8 %, et l'équivalent de l'ensemble de ce que touche un salarié au Smic en 18 années de travail. Chaque année, ces 6 000 personnes reçoivent au minimum (il s'agit du seuil d'entrée dans la tranche) ce qu'un salarié au Smic peut espérer recevoir en 60 années de travail. (03/07/2014)

      Au cours de la même période, le revenu qui partage la population en deux (revenu médian) a augmenté de 1 400 euros (+7,7 %). Le seuil inférieur des 1 % les plus riches a progressé de près de 10 000 euros et celui des 0,1 % de 48 400 euros.

    Quel impact de la crise à partir de 2008 ?

    Les revenus des plus aisés dépendent pour beaucoup des rendements de capitaux placés sur des marchés financiers, fortement volatils à court terme. Mais le krach de 2008 (les cours de bourse ont en moyenne été divisés par deux) a vite été oublié. Entre 2008 et 2011, le seuil inférieur des 0,01 % les plus riches a augmenté de 50 500 euros, soit + 6 %. De son côté, le revenu médian par personne a augmenté de 2,6 %, soit 500 euros.

    Combien sont les plus riches ?

    Un peu plus de six millions de personnes (10 % de la population) vivent dans un ménage où le revenu par unité de consommation est au minimum de 39 200 euros déclarés, ce qui correspond à 3 200 euros par mois pour un célibataire et 4 800 euros pour un couple. 610 000 individus (1 % de la population) disposent de plus de 93 000 euros (7 750 euros mensuels pour un célibataire, 11 600 euros pour un couple). 15 900 personnes (environ 0,03% de la population) peuvent compter sur plus de 500 000 euros.

     

    Avertissement : ces données portent sur des revenus déclarés par personne, hors prestations sociales et impôts, ce qui tend à exagérer les écarts de niveaux de vie réels. En revanche, il s'agit de seuils à partir desquels on entre dans une tranche : les niveaux moyens de chaque tranche sont très supérieurs. Dans ce sens, ces données tendent à minimiser les inégalités.

      Centre d'observation de la société (Signalé par Rue 89)


    votre commentaire
  •  

     

    Stéphane Le Foll: Publiez les données ayant permis la mise sur le marché du Roundup   (04/07/2014)  (Pétition sur Change.org)

    Générations Cobayes
    aaaaa
     

            Roundup : que nous cachent les experts ?

      Deux ans après sa première publication, ensuite censurée, l'étude est republiée en accès libre avec ses données brutes par le groupe Springer. Restent désormais des questions embarrassantes pour les autorités.

    Après deux années de controverses et de pression ayant conduit en novembre 2013 à une censure de l'étude de toxicité chronique du Roundup et d’un OGM tolérant le Roundup (maïs NK603) publiée en 2012 par Food and Chemical Toxicology (groupe Elsevier), l'équipe du Pr. Séralini annonce la republication de son étude dans la revue Environmental Sciences Europe du groupe Springer.

    En republiant son étude, avec de nouvelles données mises en ligne, l'équipe du Pr. Séralini confirme que le pesticide le plus vendu au monde, le Roundup, provoque à des niveaux environnementaux faibles des déficiences hépato-rénales sévères et des perturbations hormonales, comme des tumeurs mammaires. Des effets comparables ont pu être observés lors de la consommation chronique d’un régime équilibré à base de maïs OGM rendu tolérant au Roundup. Ceci est dû aux résidus de Roundup et à la modification génétique spécifique de ce maïs. Les formulations de Roundup ainsi que les OGM rendus tolérants au Roundup devraient donc être considérés comme des perturbateurs endocriniens et leur évaluation revue par les autorités sanitaires.

    À ce titre, l'équipe du Pr Séralini a fait le choix d'une publication en accès libre avec comité de relecture, ce qui fait la troisième vérification par les pairs de l'étude. Les chercheurs mettent ainsi en ligne, en accès libre à l'ensemblede la communauté scientifique, les données brutes de l’étude, ce que l’industrie s’esttoujours refusée de faire au nom du secret industriel ou de la propriété intellectuelle.

    Mais est-ce là le véritable secret à garder ? En quoi les résultats d'une étude sanitaire violeraient-ils le secret industriel ? Ne nous cache-t-on pas la toxicité réelle de produits qui s'accumulent dans notre organisme et notre environnement ?

    Nous demandons le libre accès aux études toxicologiques ayant permis la mise sur le marché des différentes formulations de Roundup, la mise en accès libre des données brutes (urinaires et sanguines) des analyses de toxicologie pour tous les produits, et la révision complète du projet Risk’OGM, dont l'objectif devrait être une analyse des OGM et de leur pesticide associé, le Roundup, sur deux ans. Nous avons l'impression que les experts de l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), responsables la mise sur le marché des OGM et des pesticides, ont des chose à cacher.

    Nous ne pouvons vivre dans un doute tel et nous avons toutes et tous droit à la vérité : notre santé est en jeu. A l'heure de la crise sanitaire permanente, nous invitons les experts de l'EFSA à prendre leur responsabilité et à dévoiler leurs données sanitaires ayant servi à mettre sur le marché des produits que nous savons désormais dangereux. Seule la transparence pourra permettre de regagner notre confiance !

     

    votre commentaire
  • Désobéir à la voiture 'Xavier RENOU et les DESOBEISSANTS)

    2012   64 p.   5 € (existe en format kindle)

       Auréolée de prestige, la voiture tient une place à part dans l'imaginaire collectif. Les quatre dernières décennies ont pourtant vu éclore des formes de désobéissance à l'automobile.
       Vendue comme un formidable outil de liberté, la voiture est devenue un fléau responsable de plus de quinze millions de morts et de blessés chaque année dans le monde, de la disparition accélérée des terres agricoles, de la fragmentation des espaces naturels, de la dégradation de notre environnement, de la multiplication de maladies respiratoires et de cancers, du déclenchement de guerres meurtrières pour l'accès au pétrole et de la plus grande menace actuelle pour l'espèce humaine, le réchauffement climatique.
       Devant l'incapacité des décideurs à sortir du tout-voiture, des militants écologistes inventent de nouvelles manières de résister, créatives, ludiques, humoristiques, ou désobéissantes.
      Contester l'omniprésence de l'automobile, c'est également s'opposer aux sports mécaniques, aux infrastructures routières, aux 4x4, à la publicité, aux salons de l'automobile...
      Désobéir à la voiture, c est redonner vie à l'espace public, à la proximité et à la rencontre, ferments de toute contestation.
      
       Une collection dirigée par Xavier Renou
      Dans nos sociétés où l'humain et les conditions du vivre-ensemble sont souvent des priorités secondaires, les individus ou les collectifs sont parfois confrontés à la nécessité de se défendre, de s'organiser et de lutter contre des situations politiques, des dispositifs légaux, des logiques sociales qui heurtent leurs convictions. Cette collection vise à leur fournir des données pour comprendre, des arguments pour discuter, et des conseils pratiques pour désobéir de façon non-violente aux diktats de l'ordre dominant lorsque tous les autres recours paraissent épuisés.
       Les Désobéissants sont un collectif qui entend promouvoir et former à l'action directe non-violente et la désobéissance civile.
      Xavier Renou en est l'un des membres fondateurs. Né en 1973, diplômé de Sciences Po Paris, il est ancien chargé de campagne à Greenpeace France. Il est l'auteur de:
       -La privatisation de la violence (Agone, 2006),
      et le directeur de la collection:
        -Désobéir aux éditions le passager clandestin.

    votre commentaire
  •   7 signes pour détecter un vrai psychopathe

    On emploie souvent le terme de "psychopathe" mais sans savoir vraiment ce qu'il veut dire. Medisite vous donne les 7 signes révélateurs de cette maladie.

     

    Il ne ressent rien pour les autres

    Les psychopathes ne ressentent rien pour les autres mais seulement pour eux. Ils ressentent bien biologiquement des émotions mais psychologiquement les troubles caractériels de leur maladie viennent troubler et altérer le ressenti de ces émotions. Ils n'ont aucun sentiment envers les autres. Toute émotion est ramenée à eux de n'importe quelle façon. Les autres ne sont que des objets qui servent à assouvir leurs envies.

    Ce problème d'absence d'empathie explique pourquoi ils n'ont aucune morale et donc aucune limite à faire du mal à autrui physiquement et moralement. D'où leur dangerosité. 

    Il n'avoue jamais sa culpabilité

    Mensonges, manipulations, violence... Les psychopathes sont prêts à tout pour que chaque chose conviennent à leurs envies. Tout individu, lorsqu’il n’agit pas comme le psychopathe le souhaite, lui rappelle cette réalité qu’il déteste. Il n’est pas question de déni ou de fuite de la réalité, un psychopathe cherche juste à la modifier pour qu'elle soit conforme à l’idée que lui se fait. Si quelqu'un agit différemment, il fera tout pour le détruire. Et s'il fait du mal c'est uniquement parce que les autres l'ont bien cherché.
    Jamais de leur faute ? Jamais un psychopathe n’avoue sa culpabilité. Il cherche à trouver n’importe quoi pour se justifier ou tente de manipuler l’autre pour lui faire croire que tout est de sa faute. "Pour satisfaire sa personnalité narcissique jamais le psychopathe ne doit baisser dans l'estime des autres. Il n’y a aucune préoccupation pour le sort de la victime, aucune expression d’amour et de remords" explique J.Reid Maloy, professeur de psychatrie à l'université de Californie, dans son ouvrage Les psychopathes

    Il dévalorise les autres sans cesse

    Le psychopathe vit dans une réalité qu’il se fabrique. Tous les autres individus extérieurs le sortent de cette réalité et lui rappellent ce qu’il déteste. En conséquent, il a tendance à rabaisser les autres plus bas que terre continuellement. C’est une sorte d’extériorisation agressive afin de détruire tout ce qui peut lui faire mal. Un moyen d’attaquer les autres pour être sûr qu’il ne le blesse pas un jour. Etant un être tourné sur lui même, le psychopathe ne prendra pas le risque que quelque chose puisse toucher à l’estime qu’il a de lui. Pour arriver à ses fins, il est prêt à tout. Néanmoins il est important de ne pas confondre un pervers narcissique qui rabaisse pour son plaisir avec un psychopathe qui souffre d'une maladie violente beaucoup plus dangereuse. 

    Aucune relation sociable durable

    Contrairement à ce qu’on croit, les psychopathes ont quelques facilités à nouer des liens avec les autres. Mais ces liens ne durent jamais. Comme une pause au milieu de la maladie, les psychopathes ont besoin des autres pour tester la réalité. Le problème c’est qu'à cause de leurs caractéristiques narcissiques, colériques et paranoïaques n’importe quelle personne viendra un jour heurter leur susceptibilité et déchaîner leur colère sans même le vouloir. Comme un mécanisme de défense, le malade va tenter de détruire l’autre, moralement ou physiquement. Quoiqu’il arrive, les psychopathes finissent par être isolés. 

    Paranoïaque, il s’énerve rapidement

    C’est dans son caractère colérique que l’on ressent le plus l’aspect d’un psychopathe. Cette particularité s’apparente à une sorte de délire paranoïaque parce qu'il veut être constamment admiré et envié. "Les personnes réelles sont perçues comme des objets familiers mais néanmoins maléfiques qui attaquent et qui méritent la rage du psychopathe" explique J.Reid Maloy dans son livre Les psychopathes. Un événement bénin, une petite insulte ou même un regard de travers peuvent suffir à renvoyer au psychopathe l’impression qu’on ne le voit pas comme il le souhaiterait. "L’expérience consciente de rage dans le processus psychopathique débouche typiquement sur la violence en l’absence de structuration du surmoi" ajoute l'auteur.

    La tromperie continuelle

    Une personne atteinte de psychopathie a conscience du mal qu'elle cause à l’autre. Pour éviter que les autres ne fassent quelque chose qui lui déplaise ou l'angoisse, elle utilise la tromperie. Il y a une réelle intention de manipulation des autres pour le dénuer de tout attribut. Par ce moyen, le psychopathe est sûr de dominer et satisfaire sa personnalité narcissique. 

    Psychopathie : 3% d'hommes et 1% de femmes

    La psychopathie est une maladie grave très peu connue qui touche 3% d'hommes et 1% de femmes.
    C’est un trouble permanent du développement comportementale caractérisé par des comportements associables impulsifs et pour lesquels le sujet ne ressent aucune culpabilité.
    Ce trouble psychologique peut intéragir et/ou accentuer d’autres troubles comme la schizophrénie ou la dépression bipolaire. Il existe plusieurs degrés dans la maladie pouvant aller de la psychopathie modérée à un passage à l’acte criminel et dangereux pour les autres. Elle ne peut être diagnostiquée avant 18 ans mais en générale on peut toujours constater des antécédents au cours de l'adolescence. 

    Source

    - Les psychopathes, essai de pathologique dynamique, J.Reid Maloy, 2011, Editions Frison-Roche


    votre commentaire
  • Les vraies lois de l'économie (Jacques GENEREUX)

    2008     355 p. (Poche) 

         Le débat public est plus que jamais envahi par les fameuses "lois de l’économie". C’est en leur nom que l’on nous répète si souvent que "seules les entreprises créent des richesses", "seuls des marchés libres sont efficaces", "l’impôt tue l’impôt", etc. En leur nom, on a proclamé la "fin des politiques keynésiennes", et la nécessité du libre-échange mondial. En leur nom encore, on fustige les dépenses publiques et les réglementations, on encense la concurrence et la libre circulation des capitaux. Bref, à en croire le discours dominant, la science économique exigerait toujours plus de compétition individuelle et toujours moins de solidarité collective, elle conseille la soumission des nations à ses lois naturelles et dénie aux hommes la possibilité d’écrire leurs propres lois.

       Pourtant, on a beau chercher, on ne trouve rien de tel dans les conclusions effectives de plusieurs siècles de recherches économiques. Ces dernières sont même souvent à l'opposé de ce que laissent entendre les lieux communs les plus répandus à propos des lois de l'économie. Qui sait que la théorie économique standard, loin d'opposer systématiquement des choix privés vertueux à des choix politiques pervers, démontre au contraire leur complémentarité et l’irremplaçable souveraineté des citoyens ? Qui sait que la théorie économique la plus orthodoxe a démontré que des marchés libres conduisaient au déséquilibre général, aux crises et au gaspillage des ressources ?

       Alors Jacques Généreux a entrepris de rétablir "les vraies lois de l’économie". Il s’agit d'identifier le corpus de croyances économiques que le discours politique a peu à peu installées dans l'opinion et de les passer au crible de ce que dit vraiment l'analyse économique, de ce qu'elle ne dit pas, sans omettre qu’elle n'a parfois rien à dire. Il s'agit d'éviter de mettre au compte de la "science économique" des vieux théorèmes dépassés, des inepties ou des lieux communs néolibéraux qui sont d'ailleurs souvent une insulte à l'authentique pensée libérale.

       Cela donne vingt lois rassurantes (Le marché ne fait pas le bonheur - Il n'est de richesse que d'hommes), ou inquiétantes (La mauvaise concurrence chasse la bonne - L'erreur est rationnelle), ou encore étonnantes (L’impôt n’est pas un prélèvement obligatoire - La loi du gâteau : plus on le partage, plus il y en a), mais toujours à mille lieues des poncifs de la pensée néolibérale prétendue dominante. Les lois de l’économie ne sont pas celles que vous croyez !

       Le premier volume, couronné par deux prix
    ( • PRIX LYCÉEN DU LIVRE D'ÉCONOMIE
      • PRIX DU MEILLEUR LIVRE 2002 ), passe en revue les bases essentielles du discours économique. Le second volume s'intéresse surtout aux conditions d'évolution et de régulation de l'économie à long terme (croissance, développement, échange international, inégalités) et précise la critique des principales politiques néolibérales (flexibilité du travail, baisse des coûts salariaux, libre-échange international, réduction des déficits publics, etc.).
        Jacques Généreux, professeur à Sciences Po, auteur d'une vingtaine d'ouvrages. Ses manuels d'économie politique et ses ouvrages d'initiation à l'économie sont désormais des classiques. 
     
     Critiques de presse
      La rébellion contre la "mondialisation néolibérale" s’exprime au nom de la justice, de la morale (...). Il est plus rare qu’elle le fasse en dénonçant, à partir de l’analyse économique la plus orthodoxe, la fausseté des hypothèses sur lesquelles repose la spécieuse "pensée unique". C’est ce qui fait tout l’intérêt du livre de Jacques Généreux. Le Vif-L'Express
      Ce livre, en plus d’être brillant, est salubre et facile à lire. Alternatives économiques

    Jacques Généreux part en guerre contre le "néolibéralisme" et plus encore contre ses slogans simplificateurs. À la fois pédagogue et polémiste… Le Figaro

    Avec talent, l’auteur défend le retour du volontarisme politique. Pédagogique et anti conformiste. La Croix
     
    Puissent nos dirigeants lire Généreux et mettre le débat au centre de la vie politique. Le Nouvel Économiste
     
    Une lecture qui apportera autant de distance à ceux qui se disent encore néolibéraux qu’aux partisans d’une approche critique de la mondialisation.
    Les Échos

    Jacques Généreux milite contre les lieux communs les plus répandus à propos des "lois de l’économie" qui envahissent le débat public. Ouest-France

    Salubre, salubre. Vas-y Jacquot, on les aura ! Charlie Hebdo

    votre commentaire
  • Discours sur la dette (Th. SANKARA, J. ZIEGLER)

    2014       64 p     6,50 €

       Figure révolutionnaire messianique, Thomas Sankara fut le premier président du Burkina Faso, de 1983 à 1987. Il fit baisser la mortalité infantile, promut l'instruction, améliora la condition féminine et rendit son pays autosuffisant en essayant de le détacher de la tutelle des grandes puissances.
      Le discours sur la dette qu'il prononça à Addis-Abeba en 1987 est emblématique car il proposait de renégocier l'ensemble de la dette, jugée inique, des pays endettés du continent africain.
       Thomas Sankara sera assassiné quelques mois plus tard.
       Jean Ziegler, sociologue de notoriété internationale, rencontra le chef d'Etat à plusieurs reprises et devint son ami. Nous parlant de cet homme atypique, il nous présente ici la situation de tutelle à laquelle les organismes financiers soumettent les pays endettés.
      
        Jean Ziegler, premier rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation, de 2000 à 2008, est vice-président du Comité consultatif du Conseil des droits de l'homme. Il est auteur de nombreux essais dont Destruction massive, géopolitique de la faim, paru en 2013, qui l'ont rendu mondialement célèbre.
     
       [ Je vous propose le discours du capitaine Jean Isidore Thomas Sankara Président du Burkina Faso de 1984 à 1987.  Ce discours a été prononcé le 29  juillet 1987 à Addis-Abeba en Éthiopie trois mois avant son assassinat. Malgré le temps, ce discours est encore d’actualité.  La preuve que cet homme était en avance sur son temps. Mais retenez cette phrase « Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence ! »
         ..... Ceux qui nous ont prêté de l’argent, ce sont eux qui nous ont colonisés. Ce sont les mêmes qui géraient nos Etats et nos économies. Ce sont les colonisateurs qui endettaient l’Afrique auprès des bailleurs de fonds, leurs frères et cousins. Nous sommes étrangers à cette dette. Nous ne pouvons donc pas la payer. La dette c’est encore le néo-colonialisme ou les colonialistes qui se sont transformés en « assistants techniques ». En fait, nous devrions dire en assassins techniques. Et ce sont eux qui nous ont proposé des sources de financement, des « bailleurs de fonds ». Un terme que l’on emploie chaque jour comme s’il y avait des hommes dont le « bâillement » suffirait à créer le développement chez d’autres. Ces bailleurs de fonds nous ont été conseillés, recommandés. On nous a présenté des dossiers et des montages financiers alléchants. Nous nous sommes endettés pour cinquante ans, soixante ans et même plus. C’est-à-dire que l’on nous a amenés à compromettre nos peuples pendant cinquante ans et plus. La dette sous sa forme actuelle, est une reconquête savamment organisée de l’Afrique, pour que sa croissance et son développement obéissent à des paliers, à des normes qui nous sont totalement étrangers. Faisant en sorte que chacun de nous devienne l’esclave financier, c’est-à-dire l’esclave tout court, de ceux qui ont eu l’opportunité, la ruse, la fourberie de placer des fonds chez nous avec l’obligation de rembourser. On nous dit de rembourser la dette. Ce n’est pas une question morale. Ce n’est point une question de ce prétendu honneur que de rembourser ou de ne pas rembourser.

         Monsieur le président, Nous avons écouté et applaudi le premier ministre de Norvège lorsqu’elle est intervenue ici même. Elle a dit, elle qui est européenne, que toute la dette ne peut pas être remboursée. Je voudrais simplement la compléter et dire que la dette ne peut pas être remboursée. La dette ne peut pas être remboursée parce que d’abord si nous ne payons pas, nos bailleurs de fonds ne mourront pas. Soyons-en sûrs. Par contre si nous payons, c’est nous qui allons mourir. Soyons-en sûrs également. Ceux qui nous ont conduits à l’endettement ont joué comme au casino. Tant qu’ils gagnaient, il n’y avait point de débat. Maintenant qu’ils perdent au jeu, ils nous exigent le remboursement. Et on parle de crise. Non, Monsieur le président, ils ont joué, ils ont perdu, c’est la règle du jeu. Et la vie continue. [Applaudissements]......]

      http://lemessagerdafrique.mondoblog.org/2011/07/16/thomas-sankara-se-prononce-sur-la-dette-a-addis-abeba/


    votre commentaire
  • 2014      334 p.    14 euros.

        Depuis vingt ans, dès que J. Généreux écrit un livre d’économie, c’est un best-seller. Son secret : un style vivant accessible à tous et une étonnante capacité à rendre simples les questions les plus complexes. Il exploite ici le genre de la collection « expliquée à » pour s’adresser vraiment « à tout le monde » : des lycéens s’initiant à l’économie aux adultes en quête de culture générale, des citoyens néophytes persuadés que « l’éco » c’est trop compliqué » aux gouvernants qui soutiennent aujourd’hui des politiques absurdes.L’auteur mène une conversation avec un citoyen néophyte qui vit dans un pays en crise depuis des années et qui cherche à comprendre les mécanismes du marché et des crises, les « lois de l’économie », la finance globalisée, les politiques économiques et l’apparente impuissance des gouvernements à surmonter la crise actuelle. Iconoclaste, Généreux déconstruit les idées reçues du néolibéralisme ; il dépasse le discours technique des économistes en combinant sa fine connaissance de la pensée économique avec sa culture anthropologique, philosophique et sociologique. Ainsi, de question en question, il montre comment s’opposent toujours un discours économique abstrait faussement scientifique (au service d’intérêts très particuliers) et une économie humaine, réaliste, qui aide vraiment à comprendre et à agir sur le monde contemporain. Un outil d’éducation populaire qui forme petits et grands, non seulement à l’économie, mais encore à l’intelligence critique.  

     " Professeur à Sciences-Po, Jacques Généreux, connu pour son grand talent pédagogique au point d'utiliser son nom comme une marque et de l'inclure dans le titre de son propre livre (!), nous offre une belle leçon d'économie.

      Le premier tiers de l'ouvrage propose un passage en revue de l'histoire de la pensée économique d'Aristote à John Maynard Keynes, en passant par les mercantilistes, les physiocrates, Karl Marx et les penseurs néoclassiques (on rencontre également ensuite Friedrich Hayek et Milton Friedman et on revient plus tard sur la question de l'homo oeconomicus). La dimension normative de l'économie est mentionnée à juste titre dès le départ et, hormis un rappel bienvenu de l'importance des penseurs arabes du Moyen Age, la présentation est de facture traditionnelle (l'école historique allemande, Jean de Sismondi ou les institutionnalistes américains par exemple, autant de membres de la famille hétérodoxe dont se réclame l'auteur, sont, comme d'habitude dans ce genre de présentation synthétique, juste mentionnés… et restent peu connus).

    Outils de base

    La suite du livre vise à expliquer les outils de base utilisés par les économistes : des stabilisateurs économiques aux biens publics, de la création monétaire aux questions de compétitivité, de la définition des zones monétaires optimales à bien d'autres choses encore. Il fournit surtout les logiques de raisonnement qui président aux orientations des politiques budgétaires et monétaires, dont les présupposés et les conséquences sont analysés dans le détail.

    On en ressort bien armé pour comprendre les débats économiques du monde contemporain. La pédagogie vise à donner aux citoyens motivés (334 pages en petits caractères sur des raisonnements économiques de base mais complexes, ça prend un peu de temps…) qui ne veulent pas laisser les questions économiques aux experts de quoi entrer de plain-pied dans le monde des choix économiques.

    Des choix politiques

    Car c'est l'un des leitmotive du livre : les gouvernements ont toujours le choix de leur politique économique. La politique l'emporte sur l'économie, car elle peut en définir le cadre. L'auteur ne se prive d'ailleurs pas d'avancer tout au long du livre ses propres préférences, pour une politique d'investissements publics, de financement des Etats par les banques centrales, de contrôle de la finance et des mouvements de capitaux, etc. Le chapitre final fixe les conditions d'un capitalisme régulé, c'est-à-dire socialement et - trop brièvement - écologiquement responsable. Une fois bien outillés, les débats peuvent commencer !"

       Christian Chavagneux
    Alternatives Economiques n° 336 - juin 2014


    votre commentaire
  •  "Cancer business mortel" film    Réalisé par Jean - Yves Bilien

       Durée : 1h20. - Genre : Documentaire
       Sortie nationale le 24/06/2014

      Le docteur Nicole Delépine,  (http://www.nicoledelepine.fr)
    Cancérologue, responsable de l’unité d’oncologie pédiatrique de l’hôpital universitaire Raymond Poincaré à Garches (APHP), pratique avec son équipe une cancérologie individualisée et sans aucun doute mieux tolérée et de surcroît plus efficace. Ses résultats parlent d’eux-mêmes : plus de 90% de réussite sur des cancers de l’os chez l’enfant si la prise en charge est immédiate contre 50% ailleurs.

      Après trente ans de bons et loyaux services le Dr Delépine s’apprête à partir en retraite en juillet prochain et à cette occasion les pouvoirs publics envisagent très sérieusement la fermeture du service. La présence de la petite équipe des 8 médecins séniors pédiatres qui exercent avec elle, depuis plus de trente ans garantit la pérennité de ses méthodes et pourtant l’avenir du service reste très incertain.

    Si le ministère de la santé essaie de faire croire que les revendications du Dr Delépine sont une lubie qui ne concerne qu’elle, il suffit d’aller dans son service pour constater qu’elle est loin d’être seule dans son combat. Une équipe dévouée à la cause, des parents reconnaissants du travail accompli visant à sauver leurs enfants en péril, de nombreuses personnalités soutenant la cause, des associations constituées pour crier haut et fort la nécessité de conserver ce service, sont autant d’énergies réunies vers un seul but : Conserver ce service qui obtient des résultats probants. Le réseau de radiologues, de chirurgiens, de médecins nucléaires, a su avec l’expérience acquise durant toutes ces années à travailler ensemble, adapter des traitements spécifiques, aux besoins de chaque patient. L’échange, la discussion sont l’atout du service.

    Cette équipe n’est pas seule; un réseau de médecins lui adresse des malades à priori perdus, ou tout simplement démunis et pour certains même quasiment résignés à leur sombre destin.

    Lire la suite...


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires