•  Une expérience à méditer22.05.2015

    La chaine d’épiceries suédoise Coop expérimente les effets d’une alimentation bio sur la santé

    Une expérience à méditer

      L’enseigne suédoise d’épiceries coopératives Coop est engagée depuis les années 80 pour proposer des produits bio à ses consommateurs. Possédant 21,5% du marché suédois de la grande distribution, loin derrière l’enseigne Ica, Coop commercialise pourtant 40% des produits bio du pays. Sans compter que 7,5% de ses ventes concernent des produits d’alimentation biologique contre 3,4% dans les autres enseignes du territoire. Néanmoins, les consommateurs suédois sont encore réticents à faire leurs courses en bio, souvent pour des raisons financières.
      Pour inverser la tendance, Coop a lancé récemment une expérimentation afin d’inciter ses consommateurs à franchir le pas vers une alimentation bio. Et pour cela, rien de plus efficace que de démontrer les effets positifs du bio sur la santé ! Pour cela, Coop a financé une étude menée pendant trois semaines sur une famille de cinq personnes par des chercheurs indépendants de la Swedish Environmental Research Institute. Durant la première semaine, la famille a consommé des produits issus de l’agriculture conventionnelle. En parallèle, leurs urines ont été testées. Les analyses ont révélé la présence de huit pesticides dans leur organisme : insecticides, fongicides ou encore régulateurs de croissance. Même si les taux mesurés entrent dans la norme admise par la loi, l’étude révèle la problématique des interactions entre toutes ces molécules chimiques, et leurs effets – encore peu connus – sur le corps humain.
      Les deux dernières semaines de l’expérimentation, la famille témoin s’est exclusivement alimentée avec des produits issus de l’agriculture biologique. Résultats : les pesticides avaient presque disparu de leur organisme. Dans la vidéo présentant cette expérience intitulée « The Organic Effect », la prise de conscience de la famille face à ces résultats sans appel est immédiate. Il y a fort à parier qu’il en sera de même chez les internautes !

       mescoursespourlaplanete.com


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  • • Thierry Jacquet : soigner les Terres malades

    Il aura fallu 10 ans de recherche au paysagiste français Thierry Jacquet pour mettre au point la première "bioferme des terres malades".
    Ouvert à la Brosse-Monceaux (Seine-et-Marne), ce super-jardin filtrant et écologique décontamine chaque année plus de 30 000 tonnes de boues et sols souillés par l'industrie, pour les transformer en compost.
    Le secret de cette ingénieuse boucle écologique ? Des plantes dont les rhizomes ont l'incroyable propriété de pouvoir désagréger jusqu'à 99% des agents toxiques des sols pollués, tout en restant saines ! Une fois en fin de cycle, ces plantes à rhizome sont à leur tout transformées en bio-carburant, en isolant ou en paillage.
    Particulièrement économique et écologique, cette solution novatrice a séduit la Chine et le Brésil, qui ont déjà passé commande pour l'installation de plusieurs "biofermes" sur leur territoire.
    (Source : Nexus et Agenda Plus)
    http://www.shamengo.com/fr/pionnier/146-thierry-jacquet

     

    Thierry JACQUET

    Biographie

    Originaire de France, Thierry Jacquet est un spécialiste des technologies de phytorestauration. C’est également un véritable pionnier dans ce domaine, puisque cela fait près de 20 ans qu’il étudie de près les possibilités de transformer nos systèmes actuels d’épuration des eaux en jardins filtrants en totale harmonie avec la nature.

    C’est en effectuant des recherches sur le sujet que Thierry se rend compte que la dépollution par les plantes est étudiée par les scientifiques, mais jamais mise en pratique. Il décide donc de mettre en place la première bioferme au monde, à une heure de Paris, puis de fonder sa propre société dédiée à la dépollution écologique : Phytorestore.


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  • Le guide

    2012    224 p.   20 €

    www.biodynamie-services.fr/_ressources/document/fichiers/5/sommaire.pdf.

      Comment appliquer les méthodes biodynamiques en agriculture ? Comment choisir ses semences ?

      Quels engrais verts utiliser ? Quelle produits naturels présentent une réelle efficacité ?

     Ce manuel illustré de nombreux dessins et photographies explicatifs apporte des réponses à la plupart des questions concernant la mise en pratique de la biodynamie.
      Après une description précise de l'usage des préparations biodynamiques et de la fabrication de différents composts dynamisés, cet ouvrage aborde en détail les procédés de régulation des problèmes phytosanitaires et les différents traitements utilisables en agriculture bio-dynamique.
      L'auteur s'attache tout particulièrement à la polyculture-élevage tout en décrivant aussi largement les cultures spécialisées, telles que l'arboriculture et la viticulture.
    Le côté technique de ce guide n'empêche nullement l'auteur de rappeler les fondements de l'agriculture bio-dynamique et de souligner l'état d'esprit nécessaire à la réussite dans cette voie.
      Cet ouvrage sera un outil de référence pour tout agriculteur pratiquant ou voulant s'initier à la biodynamie. Les jardiniers y trouveront également de précieux conseils. À toujours garder à portée de la main !
      Edition revue et complétée par Pierre et Vincent Masson.  

    L'auteur  propose de nouveaux chapitres:

    - grandes cultures,
    - élevage,
    - maraîchage,
    - herbages.

         Pierre Masson est l'un des conseillers en biodynamie les plus reconnus en France à l'heure actuelle. Il nous explique les tenants et les aboutissants de l'agriculture biodynamique notamment le respect des rythmes lunaires, planétaires et astraux appliqués à cette agriculture initiée sur un mouvement philosophique au départ...


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  •  Un documentaire à voir absolument pour ceux qui l'ont raté cette semaine sur Arte, ou qui n'ont pas la télé :
    http://www.arte.tv/guide/fr/048763-000/l-urgence-de-ralentir

    Sur la nécessité de modifier profondément et rapidement notre rapport à la nature, au temps, et aux Hommes.

    Heureusement il y a de temps en temps des flashes de lucidité et d'intelligence dans la petite boite qui rend bête (à 22h40 bien sûr, faut pas non plus exagérer...).


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  •    Les écarts de revenus s'accroissent depuis une quinzaine d’années. Ce que confirment deux indicateurs différents, récemment mis à jour par l'Insee.

      Le premier mesure le rapport entre le niveau de vie moyen des 10% les plus riches et celui des 10% les plus pauvres. Verdict: les 10 % les plus riches touchaient en moyenne six fois plus que les 10 % les plus pauvres en 1998 ; ils perçoivent désormais 7,2 fois plus.

    Deuxième indicateur: l'indice de Gini. Il était de 0,276 en 1998, il atteint 0,299 en 2012. Cet indice mesure l'écart entre la distribution des revenus à tous les niveaux et une situation d'égalité. Plus il est proche de zéro, plus l'égalité est grande, plus il est proche de un, plus elle est faible.

     
    Extrait d'un article initialement publié sur le site du Centre d'observation de la société   (louis Maurin)

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  •   Qui sommes-nous ?

    BEDE (Biodiversité : Echange et Diffusion d’Expériences) est une association de solidarité internationale fondée en 1994.

    BEDE contribue à la protection et à la promotion des agricultures paysannes en soutenant les initiatives d’une gestion respectueuse du vivant par un travail d’information et de mise en réseau, en lien avec une cinquantaine d’organisations de différents réseaux français, européens et internationaux.

    BEDE organise des ateliers, des rencontres entre paysans, chercheurs et société civile des pays d’Europe, du Maghreb et d’Afrique de l’Ouest, accompagne la structuration des organisations paysannes et réalise du matériel pédagogique.

    Ce travail permet au grand public de se saisir des enjeux et aux paysans et organisations d’améliorer tant leur travail de terrain que leurs capacités de négociation sur le plan législatif.

    Plus de détails sur nos actions dans notre périodique « Les Nouvelles de BEDE » 

    Principes, valeurs et modes d’action de BEDE

    BEDE place au cœur de son projet associatif la notion d’échange (d’idées, de pratiques, de semences…), a contrario de toutes les logiques de cloisonnement et d’enfermement (administratifs, financiers, technologiques, culturels…) à l’œuvre actuellement. Elle favorise donc l’échange avec et entre ses partenaires, ses membres, ses collaborateurs, sous réserve du respect des principes et mode de fonctionnement ci-dessous, estimés essentiels…

    Adhérer à BEDE, collaborer avec BEDE, ou travailler pour BEDE, c’est se reconnaître dans les principes, valeurs,  et modes d’action ci-dessous:

    1. BEDE est une association de solidarité internationale qui s’est donnée pour mandat de relier solidairement les praticiens de la biodiversité agricole paysanne sur les territoires de trois grandes régions : l’Europe, le Maghreb et l’Afrique subsaharienne, et de défendre leurs droits.

    2. BEDE soutient le croisement et la diffusion d’expériences entre acteurs diversement engagés dans les projets d’une agroécologie paysanne et travaille à long terme avec les groupes organisés et les personnes ressources susceptibles d’y apporter leur concours.

    3. BEDE encourage et participe à l’organisation de programmes et manifestations mettant en relation les mouvements sociaux et favorisant les réseaux, les coalitions et alliances sur la conservation dynamique de la biodiversité, la transition écologique de l’agriculture et la défense des principes de la souveraineté alimentaire.

    4. Les activités de BEDE mettent en lien le projet agricole et le projet de société et s’inscrivent dans un triptyque articulant la gestion dynamique de la biodiversité agricole, les méthodes et techniques de l’agroécologie paysanne et les principes politiques et sociaux de la souveraineté alimentaire.

    5. BEDE s’oppose à la culture et à l’utilisation des organismes génétiquement modifiés (OGM) et des plantes et animaux brevetés en agriculture, comme représentant une grave menace pour la biodiversité cultivée et la souveraineté alimentaire, et travaille à la diffusion des alternatives mises en œuvre pour une agriculture écologique, paysanne et solidaire.

    6. Pour appuyer ses activités, pour favoriser un large dialogue et des échanges qui se veulent ouverts, BEDE organise des conférences et débats grand public, et produit des documents pédagogiques sur les menaces et dérives technologiques liées à l’agriculture et à l’élevage industriels (plantes et animaux génétiquement modifiés, nouvelles biotechnologies, privatisation du vivant, etc.) et sur les enjeux de l’agroécologie paysanne.


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  •  Réseau Semences Paysannes   Lorsque le Réseau Semences Paysannes nait en 2003, les semences paysannes – sélectionnées à la ferme - n'ont aucune existence reconnue : la réglementation considère implicitement que l'agriculteur utilise forcément des semences commerciales, sélectionnées par des semenciers spécialisés. Or, les semences paysannes subsistent bel et bien dans les champs de paysans et chez des jardiniers : la grande majorité des paysans de la planète ressèment leurs récoltes et échangent leurs semences et leurs plants. Mais pour que ces semences paysannes puissent exister durablement, il faut leur reconnaître la possibilité de circuler, d’être vendues et échangées. En France, alors que les pratiques des paysans et des jardiniers sont confrontées à une législation étouffante, la structuration formelle du réseau va donc encourager celles et ceux qui font leurs semences à ne plus se cacher.   

       Réseau Semences Paysannes 3, av. de la Gare 47190 AIGUILLON
    Tel. 05 53 84 44 05 • Fax. 05 53 84 69 48 • courriel

    http://www.semencespaysannes.org/rss.php    

          La préservation de la biodiversité est un enjeu majeur de notre siècle

    L’organisation de la sélection, de la multiplication et de la commercialisation des semences et plants, s’est mise en place bien en amont des fermes. La plupart des paysans ont perdu leur autonomie et leur savoir-faire en matière de semences et plants, en faveur d’un secteur marchand spécialisé. Ainsi, au delà de la préservation des ressources naturelles, se pose la question de leur gestion, de leur mobilisation au profit de la collectivité et de leur utilisation par les agriculteurs et les jardiniers.

    Les variétés paysannes constituent une opportunité pour accroître la biodiversité cultivée (agrobiodiversité)

     Réseau Semences Paysannes Chaque terroir, chaque système agraire, chaque besoin alimentaire ou culturel nécessite sa variété contrairement au système « engrais-pesticides » qui impose partout un nombre restreint de variétés. De plus, les modes de cultures qui sont liés à ces variétés paysannes sont facteurs de préservation des ressources naturelles au sens large, car les plantes tendent vers une utilisation optimale des possibilités du milieu environnant, avec un impact positif sur plusieurs composantes de l'environnement, par exemple en matière de stabilisation des sols ou de biodiversité sauvage ou cultivée.

       Un manque de reconnaissance, tant sur le plan scientifique et technique que sur le plan réglementaire

      De manière isolée et indépendante, des paysans et associations ont effectué un énorme travail de sélection évolutive (ou conservatrice) et de multiplication de semences et plants adaptées à leur terroir et/ou présentant des caractéristiques qualitatives intéressantes :

    • variétés adaptées à un mode de production biologique ou autonome,
    • variétés adaptées à des modes de transformation et de commercialisation particuliers,
    • variétés adaptées à des circuits courts privilégiant la valeur alimentaire et la qualité gustative,
    • ou variétés locales.

      Réseau Semences PaysannesPourtant cette réalité souffre d’un manque de reconnaissance, tant sur le plan scientifique et technique que sur le plan réglementaire. Ceci entraîne toute une série de limitations qui entravent le développement des semences paysannes et de l’agrobiodiversité, et en conséquence des modes de production biologiques, autonomes ou « désintensifiés ».

       Constatant que ces initiatives peuvent s’enrichir et se renforcer par des échanges mutuels et par une démarche collective de reconnaissance à la fois scientifique et juridique, les acteurs impliqués ont décidé de créer le Réseau Semences paysannes, pour la biodiversité des semences et plants dans les fermes.


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  •  Innovation

    "Powerwall", c’est le nom de la nouvelle batterie commercialisée par Tesla.

     Powerwall : nouvelle batterie solaire La firme, célèbre pour ses voitures électriques mais également pour ses panneaux solaires, espère ainsi rendre le marché des énergies renouvelables encore plus accessible aux particuliers.

      Fixable au mur, cette batterie compacte permet en effet de stocker l’énergie solaire produite grâce à des panneaux en journée.

      Une manière de répondre au problème de l’intermittence du solaire: alors que les panneaux photovoltaïques génèrent l’essentiel de leur énergie l’après-midi, lorsque les ménages en ont le moins besoin, les pics de consommation ont lieu le matin et le soir.

      À 3500 dollars le boîtier de 10 kilowattheures (kWh), cette nouvelle batterie est deux fois moins chère que les solutions concurrentes.

      Publié dans Youphil: sept actualités responsables qu'il ne fallait pas manquer.

    Powerwall : La batterie domestique de Tesla déjà en rupture de stock jusqu'en 2016

    Publié par Audrey Oeillet le jeudi 07 mai 2015
     
        Dévoilée fin avril par Elon Musk, la batterie Powerwall destinée aux maisons a rencontré un « succès fou » selon le patron de Tesla : plus de 38 000 précommandes ont été passées en moins d'une semaine, entrainant déjà une rupture de stock.

    Powerwall : nouvelle batterie solaire    38 000 précommandes en moins d'une semaine : la batterie résidentielle Powerwall dévoilée par Tesla jeudi 30 avril a rencontré un « succès fou » auprès du public. A tel point que le produit, qui n'est même pas encore entré en production, et d'ores et déjà en rupture de stock jusqu'à mi-2016. L'ensemble des batteries qui seront fabriquées dès cet été au sein de la « Gigafactory », usine construite par Panasonic au milieu du désert du Nevada, servira donc à honorer les premières précommandes durant la première année de production.

       Engouement du public

        La Powerwall est une batterie intelligente qui prend la forme d'un bloc de 130 x 85 cm et d'une centaine de kg, destiné à être installé dans une maison. Capable de se recharger en heures creuses, elle peut également stocker l'énergie reçue de panneaux photovoltaïques pour optimiser la consommation d'électricité et réduire la facture énergétique des utilisateurs. Le modèle 10 kWh est facturé 3 500 dollars et garanti 10 ans, et il est destiné à être amorti en quelques années.

           Selon Tesla, 2 500 précommandes concerneraient des entreprises, qui auraient en moyenne commandé chacune 10 Powerpack, le modèle de batterie avec des possibilités de connexion en série « infinies » pour répondre aux besoins croissants en énergie. Si l'intérêt des entreprises est important, celui des particuliers n'est pas en reste, une partie non négligeable des précommandes ayant été passées par le grand public.

        Pour juger de l'intérêt de la batterie Powerwall sur pièce, il faudra donc patienter, en tout cas en-dehors des Etats-Unis. Les premières livraisons auront lieu en fin d'année aux USA, mais pour le reste du monde, il faudra vraisemblablement attendre la seconde moitié de 2016.


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  • 2012    380 p.    20 €

       C'est l'histoire d'une banque hors norme. En 1981 l'établissement, nationalisé, semble condamné à disparaître. La famille paraît renvoyée dans les annales de l'histoire. Trente ans plus tard, la banque Rothschild est devenue la banque d'affaires la plus puissante de France. Au centre de la plupart des grandes opérations financières depuis une dizaine d'années, elle règne aujourd'hui discrètement sur la place.

      Du second Empire au Paris d'aujourd'hui, on découvre comment cette famille a réussi à se maintenir depuis deux siècles au sommet du pouvoir, en étant à la fois bien vue par la droite – de Pompidou à Sarkozy – et acceptée par la gauche, de Delors à Hollande.

      Sous l'égide de David de Rothschild, cet empire financier qui a su éviter les récents périls du monde financier – des subprime à la dette des Etats – reste la dernière grande banque familiale du monde occidental, quand toutes les autres se sont effondrées. C'est l'ambition de cette enquête méticuleuse, nourrie de nombreuses révélations : faire pénétrer le lecteur dans l'un des coeurs du réacteur du capitalisme français.

        Martine Orange a une carrière de journaliste économique reconnue, du Monde au site Mediapart, dont elle est rédactrice en chef. Elle a publié en 2003

       -Une faillite française,

    consacré à l’effondrement du groupe Vivendi.

      -Ces messieurs de Lazard  en 2006

    Revue de presse

    Pour qui s'intéresse à l'histoire du capitalisme français et aux liens qu'entretiennent le monde de l'argent et la politique, le livre de Martine Orange est un régal. --Le Monde
     

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  •   Incendies à Tchernobyl : la radioactivité remise en circulation
                                                           (Réseau Sortir du nucléaire)

      Le 28 avril 2015, quasi 29 ans après l’explosion du réacteur n°4 de Tchernobyl, un important feu de forêt s’est déclenché autour de la centrale. Cet incendie comportait un risque de redistribution d’une partie de la radioactivité contenue dans les sols sur de larges zones.Incendies à Tchernobyl

                                       © Sputnik. Yuriy Strelec

       Un incendie gigantesque

      Il ne s’agit pas du premier incendie en zone contaminée ; d’autres sont déjà survenus en 1992, 2002, 2008 et 2010. Mais celui-ci est le plus important depuis 1992.
       Selon le Ministre de l’Intérieur Arsen Avakov, 400 hectares seraient concernés mais la situation serait sous contrôle. Mais selon Greenpeace Russie, le feu s’étalerait en réalité dans un rayon de 30 km autour de la centrale et les images satellites laisseraient supposer qu’il touche en réalité 10 000 hectares.

    Quels risques ?

      Le feu n’a pas atteint la centrale accidentée elle-même, qui contient encore 97 % des éléments radioactifs présents dans le combustible nucléaire. Mais ces incendies, en eux-mêmes, constituent déjà une menace.

      En effet, une partie importante des radioéléments expulsés lors de l’explosion du réacteur sont toujours présents dans les sols et les végétaux (il faut 300 ans pour que la radioactivité du césium 137 et du strontium 90, les radioisotopes les plus répandus, soit divisée par mille). Ces incendies, en réduisant la végétation et l’humus en fumées ensuite emportées par les vents, remettent en circulation une partie des éléments radioactifs qu’elles contiennent.

      Ainsi, selon les travaux d’une équipe de chercheur du Norwegian Institute for Air Research [1], les trois feux de forêt précédents ont déjà relâché de 2 % à 8 % du seul césium 137 présent dans les sols… soit 500 000 milliards de becquerels répandus sur une vaste zone s’étendant jusqu’à la Turquie et la Scandinavie !

      Certes, la dose moyenne de radioactivité reçue à Kiev suite à ces trois incendies est très faible. Mais cette moyenne cache des disparités importantes. Il se peut que certaines personnes, suite à ces incendies, aient inhalé ou ingéré des micro-particules radioactives dont l’action à l’intérieur de l’organisme est suffisante pour provoquer à terme des cancers et autres pathologies.

      Concernant l’incendie de fin avril 2015, il n’y a cependant pas lieu de craindre une contamination semblable à celle du panache radioactif qui s’est répandu sur l’Europe en 1986 : le risque concerne avant tout les régions les plus proches des zones contaminées. La CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendante sur la Radioactivité) a ainsi souligné dans un communiqué que l’Europe occidentale n’était pas concernée, les vents étant dirigés vers le Nord et l’Est. Elle indique également que les réseaux officiels de balises de mesure de la radioactivité situés en Ukraine, en Finlande, dans les Pays Baltes et en Russie ne montraient pas de valeurs moyennes plus élevées que d’habitude. Toutefois, elle déplore l’absence de mesures spécifiques dans les régions susceptibles d’être les plus impactées. Par ailleurs, aucune mesure n’est mise à disposition pour le Belarus, pays le plus contaminé par Tchernobyl et voisin immédiat de la centrale [2] .

      Un risque croissant

      Quel que soit leur impact, la fréquence de ces feux de forêts risque malheureusement de s’accroître. En effet, selon les chercheurs Tim Mousseau et Anders Møller, la décomposition de l’humus et du bois mort est ralentie en zone contaminée [3], laissant s’accumuler des quantités plus importantes de bois sec. Ce phénomène pourrait être imputé à la vulnérabilité des insectes et micro-organismes à la radioactivité.

      Par ailleurs, le changement climatique laisse craindre une multiplication des épisodes de forte chaleur et de sécheresse propices aux incendies. Lors des incendies de 2010 – qui avaient par ailleurs menacé le site nucléaire de Mayak [4], la sécheresse était déjà en cause.

      Ces phénomènes viennent rappeler que la catastrophe n’est toujours pas terminée et qu’elle continuera de sévir encore longtemps…

    [1] http://www.newscientist.com/article/dn26933-rise-in-wildfires-may-resurrect-chernobyls-radiation.html#.VUCgIWbhVz1

    [2] Lire le communiqué de la CRIIRAD

    [3] http://www.livescience.com/44318-chernobyl-trees-barely-decomposed.html

    [4] http://www.sortirdunucleaire.org/Incendies-et-contamination


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  •   Areva : une catastrophe industrielle, financière, morale et politique  (28/11/2014)

                                                                       ChristianChavagneuxÉditorialiste

       Dans leur livre sur les « esprits animaux » à l’œuvre dans les économies, les économistes américains George Akerlof et Robert Shiller soulignent l’importance des histoires que l'on raconte à un moment donné et qui deviennent le consensus commun. « Le nucléaire est l’un des fleurons de l’industrie française » fait partie de ces légendes. Une belle histoire que les déboires récents d’Areva sont venus fortement mettre à mal.

     L’échec de la filière intégrée

      Il était une fois une entreprise qui a voulu tout faire dans le nucléaire : de l’exploitation des mines d’uranium au retraitement des déchets radioactifs, en passant bien sûr par la production de réacteurs. Comme le démontre dans le détail Martine Orange de Médiapart, cette stratégie a mis l’entreprise dans le mur.

    Du côté de l’amont, se trouvent des achats de mines africaines dont la capacité de production est mal estimée. Et le rachat pour 2,5 milliards de dollars d’Uramin, une start-up canadienne dont les mines africaines s’avèrent moins rentables que prévu. Les conditions de ce rachat vont valoir des mises en examen, des pots-de-vin ayant a priori profité à des hommes politiques sud-africains et français comme l’explique en détail l’enquête de Jean-Louis Pérez parue tout récemment au Seuil. Quand y ajoute les 1,5 million versés à Mme Lauvergeon pour la dédommager de ne pas avoir été maintenue à son poste de PDG d’Areva (!), on comprend que l’on fait face, aussi, à une faillite morale.

    Les ingénieurs français nous ont vendu un mirage : ils ne savent tout simplement pas faire un EPR !

    Les investissements dans le retraitement des déchets et dans les énergies renouvelables n’ont pas été plus heureux. Mais ce n’est rien par rapport à l’échec de l’EPR. L’industrie française est souvent mal positionnée : dans le bas de gamme et en oubliant les émergents. Areva, au contraire, a voulu faire du haut de gamme sans oublier de démarcher ces pays. Echec total : la demande mondiale voulait des réacteurs petits et simples, Areva a fait du gros très sophistiqué. Sans résultat : l’EPR finlandais, signé en 2003, devait être opérationnel en 2009. Il le sera, peut-être, en 2018. Même en essuyant les plâtres, ce premier EPR n’a pas servi à ce que celui de Flamanville aille plus vite : surcoûts et retards entremêlés sont de la partie. A lire le dernier ouvrage du spécialiste nucléaire Benjamin Dessus (1), on comprend tout simplement que les ingénieurs français nous ont vendu un mirage : ils ne savent tout simplement pas faire un EPR !

    Un gouffre financier

     Résultat de tout ça : une accumulation de pertes ces dernières années. Dans un monde de concurrence totale, Areva aurait déjà déposé le bilan. Les investisseurs n’y croient plus : lorsque l’entreprise a indiqué en octobre dernier qu’elle voulait emprunter de l’argent, les acteurs de marché ont rétorqué OK mais à un taux d’intérêt de 8 % ! Le 21 novembre, Standard & Poor’s dégrade la note d’Areva pour classer ses emprunts dans la catégorie Junk Bonds !

      On s’irrite que les errements des banques aient forcé des Etats à les recapitaliser avec l’argent des contribuables. Ce sera la même chose avec Areva : l’Etat devra mettre au pot entre 1 et 2 milliards d’euros pour sauver l’entreprise de la faillite totale. A part ça, « il n’y a pas d’inquiétude, d’angoisse à avoir sur l’activité industrielle d’Areva, sur le fait que c’est une activité pérenne », explique le ministre de l’Economie Emmanuel Macron...

    Une crise politique

    Enfin, Areva est le signe d’une crise politique. Celle de la « gouvernance » comme on dit maintenant, c’est-à-dire des rapports de force imposés par des élites issues du corps des Mines, à la tête de ce fiasco généralisé. Le pire, c’est que rien n’assure que cet échec remette en cause leurs choix erronés.

    La crise politique est aussi celle de la dépendance française à l’atome : 75 % de notre production d’électricité provient du nucléaire (12 % dans le monde) et 18 % de notre énergie totale (2 % dans le monde). Aucun autre pays n’a fait ce choix, le nombre de réacteurs nucléaires dans le monde stagne depuis trente ans et le marché du nucléaire est en berne comme vient de le montrer une étude de Moody’s du 24 novembre. Les deux pays qui poussent encore au développement de cette énergie, la Chine et la Corée du Sud, produisent leurs propres réacteurs et n’ont pas besoin de nous.

    On nous vend le nucléaire comme une industrie propre et peu coûteuse. Mais on oublie de rappeler qu’à chaque fois que l’on achète un réacteur, on en prend pour cent ans : six à dix ans de construction, trente à soixante ans de fonctionnement, quarante à soixante ans de démantèlement. On en sous-estime aussi le coût. Le stockage des déchets radioactifs, le démantèlement des centrales, les règles de sécurité croissante.. tout cela va coûter cher. Sans parler du coût industriel et financier des erreurs stratégiques de long terme tel que l’illustre aujourd’hui Areva.

    Il faut trouver les moyens de ne pas poursuivre, n’y même réitérer, ce genre d’erreurs dramatiques. Lequel ou laquelle de nos dirigeants et dirigeantes politiques aura l’audace d’arrêter de nous raconter de belles histoires et de mettre ces débats sur la table ?

    Christian Chavagneux  pour Altereco+plus par Alternatives Economiques
     
      (1) Chroniqué dans ce blog: Déchiffrer l'énergie par Benjamin DESSUS

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  • www.insecticidemonamour.com

    "Insecticide mon amour" film  

       Guillaume a 26 ans. Il est ouvrier viticole en Saône-et-Loire lorsqu’il est victime des traitements obligatoires aux insecticides contre la cicadelle de la flavescence dorée. Comme il est impossible de se faire entendre, il décide de quitter son travail et d’enquêter sur la question.

       Il part à la rencontre de nombreux acteurs du milieu viticole et scientifique comme Emmanuel Giboulot, ce vigneron ayant refusé de traiter aux insecticides. Ou Jean-Marc Bonmatin, chercheur au CNRS et lanceur d’alerte sur les effets catastrophiques de l’utilisation de ce type de pesticides sur l’environnement. Le couple Claude et Lydia Bourguignon lui apporte de nombreuses informations sur l’impact de ces produits chimiques sur la faune des sols.

      Tout n’est pas si sombre dans cette affaire, car un collectif de vignerons essaye de faire évoluer le dossier vers un plus grand respect de l’environnement.

       C’est une enquête de plus de deux ans dans laquelle le jeune réalisateur de «La Clef des Terroirs» s’est engagé!  Le film (court) est à voir sur le site La Clef des Terroirs.

    Acteurs

    • Emmanuel Giboulot - Domaine Emmanuel Giboulot
    • Jean-Michel Aubinel - Président de la CAVB
    • Thibault Liger Belair - Domaine Thibault Liger Belair
    • Claude et Lydia Bourguignon - LAMS
    • Jean-Marc Bonmatin - Chercheur au CNRS
    • Antoine Caudwell - Ancien chercheur de l'INRA
    • Mauro Jermini - Responsable de l'Agroscope Centre de Cadenazzo
    • Bruno Quenioux - Cave Philovino
    • Alec Seysses - Président du Collectif des vignerons contre la flavescence dorée
    • Marcellin Babey - Secrétaire de SELEN
    • François Veillerette - Porte parole de Générations Futures
    • Gaëtan Leclercq - Ouvrier viticole
    • Pascal Fourneau - Ouvrier viticole membre de Phyto Victimes
    • Pierre Masson - Biodynamie Services
    • Lilian Bérillon - Pépinières Lilian Bérillon
    • Jean-Marc Roulot - Domaine Roulot

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      Les monnaies locales peuvent encourager la transition énergétique.

    Les monnaies locales

          Et si le sol-violette ou l'Eusko allaient plus loin ? Ces monnaies complémentaires boostent déjà l'économie du coin, et si elles soutenaient les investissements écoresponsables ? L'économiste Jérôme Blanc y croit.

     

       Le sol-violette à Toulouse, la Pêche à Montreuil (Seine-Saint-Denis), l’Eusko au Pays Basque… Une trentaine de monnaies locales complémentaires ont fait leur trou en France. Le principe est simple : on troque ses euros pour des espèces sonnantes et locales à dépenser dans les commerces de proximité. Selon le rapport remis le 8 avril à Carole Delga, secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire, ces monnaies pourraient permettre une « nouvelle prospérité ». Et si cette prospérité était aussi écologique ? A quelques mois de la COP21, les rapporteurs ont juxtaposé les contributions de deux économistes, Michel Aglietta et Jérôme Blanc, pour mettre en lumière la capacité des monnaies locales à favoriser la transition écologique. L’idée s’appuie sur des travaux antérieurs de Michel Aglietta, qui propose de donner une valeur sociale aux non-émissions de gaz à effet de serre pour booster les investissements les plus écologiques. La nouveauté arrive ensuite : Jérôme Blanc a étudié la possibilité de relier cette valeur sociale du carbone évité aux monnaies complémentaires. Objectif : soutenir localement les projets les moins polluants.

      Terra eco : Votre proposition réconcilie monnaie et développement durable. Est ce que cela signifie que la finance est incapable de promouvoir la transition énergétique ?

    Jérôme Blanc : On a manifestement un problème de financement pérenne des investissements bas carbone à cause d’une double incertitude. D’abord, les acteurs privés ne sont pas enclins à financer des projets risqués, peu rentables et dont les effets ne seront visibles qu’à long, voire très long terme. La deuxième difficulté est liée à l’humeur changeante des pouvoirs publics. Dans le passé, on a vu des dispositifs très incitatifs permettre à une industrie, comme le solaire, de se développer. Et d’un coup, cette dynamique se retrouve brisée par un changement d’agenda politique. La proposition de Michel Aglietta de donner une valeur sociale au carbone vient contrer cela pour inciter les acteurs à investir. A la différence d’un prix comme celui des droits d’émission de gaz à effet de serre, la valeur sociale ne fluctue pas en fonction du marché. Elle est fixée pour cinq ans. Ensuite, pour éviter que les gouvernants ne reviennent dessus, cette valeur est internationale et donc moins soumise aux changements politiques.

    Pourquoi avoir choisi les monnaies locales pour proposer une application de cette idée ?

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  • Problèmes d'eau en Californie    En Californie, les agriculteurs vendent leur eau, plus leurs légumes. (21/04/2015)

     (Crédit photo : Ikluft - Wikimedia) 
      
       Tirer un trait sur sa récolte pour mieux gagner sa vie ? Confrontés à une quatrième année de sécheresse les maraîchers californiens n'irriguent plus leurs parcelles pour mieux négocier leur « droit à l'eau ».

        Cette année, de nombreux sols californiens resteront nus, secs et craquelés, sans qu’aucun légume, aucun plant de riz n’y soit cultivé. Alors que l’Etat le plus peuplé des Etats-Unis traverse, pour la quatrième année consécutive, une très sévère période de sécheresse, certains producteurs décident volontairement de laisser leurs graines à l’entrepôt. Paradoxalement, ce choix est source de revenus. Car ainsi épargnées, les rares ressources en eau peuvent être vendues !

        En Californie, chaque agriculteur bénéficie d’un « droit à l’eau ». Ce système, hérité de la conquête de l’Ouest, donne aux cultivateurs un accès gratuit, bien qu’inégalitaire, aux réserves souterraines. Dans une phase de sécheresse telle que la région n’en a pas connu depuis la fin du XIXe siècle, l’usage agricole de ce droit n’est plus synonyme de récoltes.

    20% des droits à l’eau vendus

      Vendus tels quels, ces droits à l’eau rapportent gros. Un acre-pied – soit 1 233 mètres cubes – se vend en ce moment700 dollars (650 euros). Un pactole. Et les acheteurs se bousculent. Malgré les mesures d’urgence prises pour réduire de 25% la consommation, les contraventions pour gaspillage et la « police de l’eau », les collectivités peinent à répondre aux besoins de leur population. La ville de Los Angeles et l’Etat de Californie se sont déjà portés acquéreurs des « droits à l’eau » des agriculteurs. Au total, 20% d’entre eux auraient déjà trouvé preneurs.

      De maraîchers à marchands d’eau, la reconversion des agriculteurs californiens est révélatrice d’un malaise profond. Si l’on en croit les données satellites de la Nasa, cet Etat, premier producteur de fruits et de légumes des Etats-Unis, n’a plus qu’un an de réserves en eau devant lui. Or, la grande majorité des producteurs californiens, qui dénoncent la part trop grande de l’eau réservée à la protection des écosystèmes, sont incapables de cultiver sans irriguer.

    A la place des pelouses, des cactus

      Le phénomène n’est pas propre à la Californie. « On va toujours chercher plus loin et plus profond au lieu de se poser la question des usages de l’eau », déplore le spécialiste de l’eau, Alexandre Taithe dans une récente interview à Terra eco. Ainsi, en Californie, le gouverneur Jerry Brown a évoqué l’idée d’installer des pipelines qui traverseraient l’Etat du nord au sud. Un non-sens si l’on se réfère à l’analyse d’Alexandre Taithe, qui dénonce une « abondance en trompe-l’œil qui coûte cher et qui consomme beaucoup d’énergie ». Seul levier efficace, « une action forte sur la demande », préconise le chercheur. Selon Le Monde, la Californie a déjà décidé de remplacer ses 4,6 millions de mètres carrés de pelouses gourmandes en eau par des cactus et autres plantes plus adaptées. Un petit pas ramené aux mètres cubes avalés par les cultures de coton ou d’amandiers.

      A lire aussi sur Terraeco.net :
     « La Californie adopte un plan pour l’eau »
     « Troque ta pelouse contre du liquide »                                                                                    

        Amélie Mougey

      P.S. Est-ce ce qui nous attend si nous  continuons à utiliser l'eau sans réfléchir?

     


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  •   Inscrivez-vous dès maintenant à l’Université d’été 2015

       Appel du 20 mai 2015

       Climat, Dette, Austérité : ça va chauffer!

       La crise continue de s’amplifier comme en témoignent la montée des inégalités et de la pauvreté, le réchauffement climatique, la régression de la démocratie. Les politiques d’austérité font payer aux peuples le prix de la crise et de la dette. L’échec du capitalisme, fondé sur la finance, la marchandisation et le productivisme, est criant. Libérer les peuples du joug de la dette et des politiques néolibérales, organiser sans attendre la transition vers une autre société plus solidaire et respectueuse de la planète sont devenus un impérif.

      C'est pourquoi Attac a décidé d’organiser l’Université Citoyenne de 2015 autour du thème « Climat, dette, austérité, ça va chauffer ! ».

      L’université d’été se tiendra à Marseille, à l’université Saint-Charles, du 25 au 28 août. Elle sera, cette année à nouveau, un temps fort pour Attac et ses partenaires, et permettra d’approfondir nos analyses, de débattre sur les alternatives, d’organiser nos luttes futures à l’échelle locale, de l’Europe et de la planète.

      Les plénières de l’université d’été, qui permettent de rassembler tous les participants, symbolisent des axes prioritaires de nos luttes en 2015 : la plénière d’ouverture sera consacrée à la lutte contre les politiques d’austérité menées au prétexte de la dette, à commencer par le soutien au peuple grec. La plénière de clôture donnera toute la mesure de notre détermination à lutter contre le réchauffement climatique, face aux enjeux de la COP21.

      Des ateliers de formation au fauchage de chaises seront proposés aux participants désireux de multiplier les actions de réquisition citoyenne dans les banques qui organisent l’évasion fiscale.

      Environ 35 ateliers et 6 forums en parallèle, répartis en 6 filières, permettront aux différentes sensibilités de s’exprimer, de nous enrichir mutuellement de nos expériences, d’inventer ensemble de nouveaux modes d’action sur les thèmes qui sont au cœur du mouvement altermondialiste. Des ateliers autogérés et hors les murs permettront d’organiser des débats, des formations, de projeter des films.

       L’Université d’été sera également un moment de convivialité et de fête avec un programme « hors les murs » qui permettra aux participant⋅e⋅s de partir à la découverte d’une autre Marseille que celle de Plus belle la vie ou des résultats de l’Olympique de Marseille.

      Venez nombreux !

      Vous pouvez vous inscrire sans attendre sur le site de l’Université : https://universite.attac.org/2015/p...

      Merci de votre participation, l’équipe d’organisation de l’Université d'été.


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    Naomi Klein : « La conférence de Paris est 
une opportunité en or » (29/04/2015) terraeco.net

      Icône de l’écologie, la journaliste décrypte sans relâche les effets du capitalisme. Elle ne croit pas en un accord contraignant sur le climat mais fonde ses espoirs sur un sursaut citoyen pendant l’événement.

      Vous savez à quel point les changements climatiques vont bouleverser les sociétés humaines. Pourtant, dans votre livre Tout peut changer , vous conservez une note d’espoir quant à la capacité des hommes à s’organiser pour affronter ces changements.

    Mon travail me met en relation avec la prochaine génération d’activistes et je crois que ce que je préfère, c’est leur manque d’amertume ! Je suis toujours épatée de voir comment la résistance aux énergies fossiles s’est développée au sein des campus américains et de voir à quel point ces jeunes de 20 ans s’investissent. Ils ont d’ailleurs toute l’autorité morale pour le faire puisque ce sont eux qui vont vivre dans un monde réchauffé. Suivre les mouvements de résistance sur le terrain, me battre à leurs côtés, c’est comme une piqûre de rappel : oui, il y a de l’espoir, des gens agissent un peu partout dans le monde et si cette génération n’abandonne pas, alors je ne vois pas pourquoi nous, on abandonnerait. Sans vouloir vous vexer, je déprime plutôt quand je parle aux journalistes ! Dans les médias, je sens toujours un grand défaitisme sur ces questions.

      Probablement parce qu’à force de suivre ces dossiers on constate que les choses n’avancent pas suffisamment, voire qu’elles empirent.

      Je ne me voile pas la face, je sais que tout le matériau que l’on travaille est déprimant. Mais quand on me dit que les mouvements de résistance sont des groupes « anti-tout », je ne suis pas d’accord. C’est au contraire un mouvement très positif, « nursing » (nourrissant, en anglais, ndlr) même. En s’opposant à la destruction de la nature, les résistants tombent encore plus amoureux de l’endroit où ils vivent. Que ce soit un barrage ou un oléoduc, ces menaces les poussent à s’interroger sur leurs valeurs, à connaître un peu mieux leur lieu de vie, à se réapproprier une histoire, une culture. L’esprit sur lequel est bâti ce mouvement est plein de générosité et de pardon. Ce n’est pas qu’une opposition nihiliste, c’est aussi un acte d’amour pour la vie.

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  • Protection des lanceurs d'alerte

     
       Stéphanie Gibaud, lanceuse d'alerte, vient prendre connaissance du jugement du conseil des prud'hommes dans le procès qui l'oppose à la banque UBS, son ancien employeur, en mars 2015. ©Nicolas TAVERNIER/REA  

       Lancer une alerte et se prendre un boomerang.

      Les Stéphanie Gibaud, Hervé Falciani ou encore Antoine Deltour, qui ont contribué à révéler les scandales UBS, HSBC et LuxLeaks, en ont tous fait l’expérience. « On ne mesure pas à quel point notre vie personnelle et professionnelle va finir en miettes. On croit agir pour l’intérêt général et on subit un enfer, une extrême solitude », explique Stéphanie Gibaud. En 2008, cette ancienne directrice du marketing d’UBS avait refusé de détruire des fichiers de clients de la banque impliqués dans une gigantesque fraude fiscale. Placardisée, harcelée, elle a été licenciée et n’a toujours pas retrouvé de travail.

    «Depuis mon licenciement en 2003, mon parcours professionnel a été extrêmement chaotique.» Jacques Poirier

      Jacques Poirier a lui aussi vécu une telle traversée du désert. « Depuis mon licenciement en 2003, mon parcours professionnel a été extrêmement chaotique. » Ce vétérinaire, ex-cadre de Sanofi (Aventis pharma à l’époque), avait contesté l’importation par sa société d’héparine en provenance de Chine, un anticoagulant injectable fabriqué à partir d’intestins de bovidés ; il dénonçait « un scandale de santé publique » du fait du risque de transmission de la maladie de la vache folle de l’animal à l’homme.

      Après moult péripéties judiciaires, Jacques Poirier devrait être fixé sur son sort le 11 mars devant la cour d’appel de Versailles. Stéphanie Gibaud, elle, devrait connaître le verdict de son procès devant le conseil de Prud’hommes de Paris le 5 mars. Douze ans de procédure pour l’un, sept pour l’autre. Est-ce bien raisonnable ?

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    Les gens exigent la liberté d’expression pour compenser la liberté de pensée qu’ils préfèrent éviter.” [Sören Kierkegaard]

     

    Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux.” [Benjamin Franklin]

     

    Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots.” [Martin Luther-King]

     Publié par Les-Crises.fr

      Si la liberté d'expression se limite aux idées qui nous conviennent, ce n'est pas la liberté d'expression.

       Noam Chomsky

        J'ai trop le désir qu'on respecte ma liberté pour ne pas respecter celle des autres.

      Françoise SAGAN

      Les deux mots les plus brefs et les plus anciens, oui et non, sont ceux qui exigent le plus de réflexion.

       Pythagore 

      La liberté n'est pas la possibilité de réaliser tous ses caprices; elle est la possibilité de participer à la définition des contraintes qui s'imposeront à tous.

    Albert Jacquard, Généticien

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  •   L'art de la récup' pour expliquer les sciences aux enfants

     

      Depuis l'Inde, Arvind Gupta transmet son amour des sciences à des millions d'enfants grâce à des vidéos éducatives, ludiques et écologiques. 

    Vous avez vous toujours voulu comprendre le fonctionnement d'une centrifugeuse ou fabriquer votre propre générateur électrique? C'est possible grâce aux milliers de vidéos d'Arvind Gupta, qui expliquent de façon simple les bases de la physique, de la biologie ou de l'astronomie.

    Principalement destinés aux enfants défavorisés, ces films éducatifs de quelques minutes montrent des expériences scientifiques simples. L'originalité de la démarche réside dans le choix des matériaux utilisés: des pailles, des allumettes, des bouteilles en plastique, des vieux CD... Toutes les expérimentations sont réalisées à partir de matériaux recyclés à la portée de tous. Au cours des quatre dernières années, près de 25 millions d'enfants partout dans le monde ont pu visionner ces vidéos, accessibles gratuitement et dans une multitude de langues.

    "J'ai réalisé que je n'étais pas fait pour construire des camions"

    A l'origine de cette mini-révolution, un Indien, Arvind Gupta. Issu d'un milieu très modeste, il rencontre au cours de ses études d'ingénieur Anil Sadgopal, fondateur d'une ONG consacrée à l'enseignement des sciences. Il réalise qu'il "n'est pas fait pour construire des camions", et abandonne sa carrière d'ingénieur. Il décide de s'engager au sein du Hoshangabad Science Teaching Programme, un projet d'enseignement des sciences aux enfants pauvres en milieu rural."Je n'ai jamais regretté mon choix, nous a confié Arvind Gupta.Voir les yeux des enfants s'illuminer lorsqu'ils comprennent est la plus satisfaisante des récompenses."

    Sans aucun laboratoire ou équipement, il développe alors des trésors d'imagination pour expliquer des phénomènes scientifiques complexes, comme le magnétisme ou le disque de Newton. Il s'inspire du travail de Laurie Baker, un architecte britannique qui utilise des matériaux recyclés pour construire des habitations modestes. Par ailleurs, nous explique-t-il, "il existe en Inde une longue tradition d'utilisation de matériaux de récupération."

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     Ils sont jeunes, français, innovateurs et primés... par les Américains

    Dominique Nora  Par Dominique Nora          Publié le 16-04-2015    L'Obs
     
       La prestigieuse "Technology Review" du Massachussets Institute of Technology a récompensé les "10 meilleurs innovateurs français de moins de 35 ans". Portrait choisis de quatre lauréats.  

      Pour la troisième édition parisienne de cet événement, maintenant décliné dans le monde entier, dix jeunes entrepreneurs français ont été récompensés pour leurs technologies révolutionnaires. "Les problèmes du monde peuvent être résolus par la technologie", a affirmé la Présidente de la revue Kathleen Kennedy.

      Santé, nutrition, environnement, éducation, politique, usages du numérique… Il est vrai que les présentations étaient bluffantes, tant par leur qualité que par leur diversité. Voici nos quatre préférés.

    Antibiotiques du futur

    Xavier Duportet, 27 ans, Eligo Bioscience

    "Selon l’OMS, en 2050, la première cause mondiale de mortalité sera la résistance aux antibiotiques. Cela provoquera 10 millions de morts par an !" Xavier, 27 ans, sait capter l'attention de son auditoire. La start-up de biologie synthétique qu’il a cofondée avec David Bikard, se propose de relever cet immense défi, en s’attaquant aux causes de ce phénomène dangereux. C’est-à-dire le fait que ces armes médicales "de destruction massive" tuent indistinctement les bonnes et les mauvaises bactéries de notre microbiome.

    Pour y remédier, cet ancien agronome, double diplôme du MIT et de l’Inria, a mis au point une technique d'édition génomique qui permettrait aux nouvelles thérapies de tuer les bactéries pathogènes, tout en laissant les autres intactes. Le procédé a déjà fait ses preuves chez des souris atteintes par des staphylocoques dorés multi-résistants : une bactérie responsable de dizaines de milliers de décès dans le monde chaque année. Et si tout se passe bien, des essais cliniques sur l’homme pourraient démarrer d’ici deux ans. Un espoir qui fait de Xavier, selon le MIT, l'Innovateur français de l’année.

    Accessoirement, le jeune homme n’est pas seulement un "rat de laboratoire" : avec son initiative Hello Tomorrow, il a enrôlé de grosses pointures du CAC 40 pour faire en sorte que les percées scientifiques se diffusent mieux dans le tissu économique.

    Main artificielle low cost

        Nicolas Huchet, 31 ans, BionicoHand

       Nicolas n’a pas fait de grande écoles, et n’a pas l’âme d’un start-upper. Mais un accident de la vie et son ingéniosité l’ont incité à mettre au point une prothèse qui pourrait changer la vie de dizaines de milliers de gens sur la planète. Ce qui vaut à cet ancien mécanicien industriel devenu technicien du son la distinction supplémentaire d’Innovateur Social de l’année.

       En 2002, Nicolas perd sa main dans un accident de travail, et se voit installer une prothèse qui ne lui permet pas de bouger tous les doigts. Très déçu, il n'a pas non plus accès aux appareils plus ergonomiques, apparus dix ans plus tard, parce que, raconte-t-il avec humour :

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  • Pourquoi cette pétition ?

    Après Emmanuel Giboulot (la saison 1), viticulteur en biodynamie en Côte d’Or, c’est au tour d’un autre vigneron bio, Thibault Liger-Belair (la saison 2), d’être poursuivi en justice pour avoir refusé d’épandre un insecticide toxique sur ses vignes et ce afin de lutter contre la flavescence dorée, maladie véhiculée par un insecte, la cicadelle.

    Découvrez cette vidéo extraite du film « Insecticide mon amour » où Thibault nous explique pourquoi il refuse de traiter ses vignes :

    ■ Poursuivi pour avoir refusé de polluer !

    Alors même que la procédure intentée par la préfecture de Côte d’Or à l’encontre d’Emmanuel Giboulot s’est soldée par une relaxe le 04 décembre 2014, la préfecture de Saône-et-Loire semble tentée de croiser le fer contre cet autre viticulteur bio afin de l’obliger à épandre un insecticide toxique, et ce de façon préventive et non ciblée.

    ■ Une réglementation différente d’un côté de la route à l’autre !

    Pire, l’exploitation de Thibault Liger-Belair est située à cheval entre les départements de Saône-et-Loire et du Rhône. De fait :

    • une moitié de ses parcelles doit être traitée sur injonction du préfet de Saône-et-Loire ;
    • l’autre partie ne fait pas l’objet d’une obligation de traitement !

    Une situation ubuesque que ce viticulteur bio a décidé de contester en refusant de polluer.

    ■ La viticulture bio est efficace et pas toxique !

    L’insecticide utilisé aurait vraisemblablement éliminé la cicadelle mais également toute la faune auxiliaire. Or, les parcelles exploitées en bio ou en biodynamie exigent un savoir-faire agronomique qui n’a rien à voir avec les errements toxiques de la viticulture industrielle. Une sélection de cépages adaptés au territoire, un travail du sol qui ne se résume pas à détruire champignons, insectes et adventices mais au contraire à entretenir des synergies écosystémiques, et enfin un savant dosage mêlant luttes intégrées, savoir-faire, vigilance et prévention, voilà quelques-unes des recettes faisant aujourd’hui la force d’une viticulture biologique qui a le vent en poupe.

    ■ La viticulture bio est en plein boom !

    Entre 2007 et 2012, la part des surfaces de vignes cultivées en bio a augmenté de 188 % en France pour représenter 8,5 % du vignoble, soit près de 65 000 hectares. La consommation a quant à elle cru de 57 % (pour un marché de 413 millions d’euros), marquant un véritable engouement pour un vin de qualité.

    ■ Arrêtons d’obliger les viticulteurs à polluer leurs parcelles !

    Au lieu d’adopter des arrêtés obligeant tous les viticulteurs à polluer leur parcelle avec des insecticides toxiques, au lieu d’assigner les viticulteurs récalcitrants, le préfet de Saône-et-Loire doit cesser ce jusqu’au boutisme toxique et prendre acte du fait qu’il existe d’autres façons de contenir la flavescence dorée dans les zones où elle n’est pas avérée.

    ■ Interpellez le préfet de Saône-et-Loire !

    Le préfet de Saône-et-Loire doit :

    1. abandonner la procédure judiciaire engagée à l’encontre de Thibault Liger-Belair
    2. revoir l’arrêté préfectoral n°2012299-0003 afin de ne plus obliger les viticulteurs à traiter dans des zones ou la flavescence dorée n’est pas avérée ;
    3. réunir, dans les meilleurs délais, les acteurs de la profession afin d’envisager les solutions les plus efficaces pour lutter contre la flavescence dorée en tenant compte :
      • des écosystèmes,
      • de la santé des viticulteurs et des riverains des zones traitées,
      • et de la qualité des produits. 

    Pour en savoir plus :

    • bastamag.net : Un deuxième vigneron bio poursuivi en justice pour avoir refusé de polluer
    • DÉCOUVREZ l’intégralité du film « Insecticide mon amour » en VOD sur Bastamag
    • Rejoignez la page du film sur Facebook pour d’autres infos & Débats
    • Plus d’infos sur Thibault Liger Belair, le viticulteur bio poursuivi

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  •  Alteréco+plus (29/03/2015)   

    par Gilles Raveaud, Maître de conférences en économie à l'université Paris 8 Saint-Denis

      Le « Prix Leontief » est décerné depuis 2000 par l’institut Global Development and Environment de l’université Tufts (Etats-Unis). Il a été attribué cette année à deux chercheurs américains, Duncan Foley et Lance Taylor, respectivement professeur et professeur émérite à la New School for Social Research, à New York.

      Selon le communiqué, les deux lauréats sont récompensés pour avoir « accru notre compréhension des relations entre la qualité de l’environnement et la macroéconomie ». Pour le directeur de l’institut, il s’agit de valoriser des travaux pluridisciplinaires dignes du « rigoureux travail analytique » que le prix cherche à promouvoir.

      Duncan Foley : la théorie marxiste de la valeur au service de la compréhension du capitalisme contemporain

      Comme le note Foley dans une conférence prononcée en 2013, une loi bien connue montre qu’à mesure que le revenu des individus s’accroît, ceux-ci en dépensent une part plus importante en services : loisirs, transports, éducation, santé… Or, le capitalisme accroît le coût de l’éducation (hausse des frais de scolarité), crée des problèmes de santé (pollution, stress au travail) et multiplie le recours à des services juridiques en raison des conflits qu’il crée.

      Foley ne croit pas au mythe de la « nouvelle économie » qui reposerait sur une utilisation réduite des ressources naturelles

      Surtout, Foley ne croit pas au mythe de la « nouvelle économie » qui reposerait sur des services et donc une utilisation réduite des ressources naturelles, progressant indéfiniment grâce aux rendements d'échelle croissants permis par les nouvelles technologies. Il faut en effet se souvenir que même les services peuvent être énergivores, comme le montre l’exemple des serveurs au cœur d’Internet qui nécessitent des quantités considérables d’électricité.

      Pour Foley, l’économie de l’information constitue « une forme innovante d’appropriation de la plus-value, pas un nouveau moyen de créer de la valeur ». La nouvelle économie n’échappe pas « aux vieux dilemmes de la rareté des ressources, des contraintes environnementales et de la distribution inégale des fruits du travail humain ».

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  • Sharp va réduire son capital de 99 %, au niveau de celui d’une PME

    Le Monde.fr avec AFP | 11.05.2015 

     

     Un exemple de restructuration inhabituel  Le pionnier japonais des écrans à cristaux liquides, Sharp, va réduire son capital au niveau de celui d’une petite ou moyenne entreprise (PME), dans le but de bénéficier d’avantages fiscaux et de faciliter sa remise sur pied.

       Sharp va ramener son capital de 120 milliards de yens (890 millions d’euros) actuellement à 100 millions de yens (740 000 euros) ou moins, soit une diminution de quelque 99 %, qui laisserait cependant intacts les droits de vote des actionnaires.

    20 milliards de chiffre d’affaires

       Ce mouvement, pour le moins inhabituel pour des groupes de la taille de Sharp (plus de 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires), serait d’ores et déjà validé par les banques qui sont plus que parties prenantes à la gestion de la situation difficile de Sharp. Le but est de faire revenir cette entreprise de renommée internationale dans une catégorie inférieure, où la pression fiscale est moins forte, et de lui permettre en outre d’effacer des pertes.

    Ce procédé, s’il est effectivement envisagé par le groupe, doit cependant être approuvé par l’assemblée générale des actionnaires en juin. Sharp, qui subit une multitude de rumeurs depuis des semaines, doit présenter jeudi ses résultats financiers ainsi qu’un plan d’affaires à moyen terme qui sera vraisemblablement accompagné d’une nouvelle drastique restructuration.

    Selon la presse, le groupe va faire état d’une perte nette de quelque 200 milliards de yens (plus de 1,5 milliard d’euros) pour l’exercice bouclé en mars, et ne devrait pas s’attendre à sortir du rouge cette année. Les banques Mizuho Financial Group et Mitsubishi UFJ sont prêtes à soutenir ce spécialiste des écrans LCD, mais une nouvelle cure d’amaigrissement serait considérée comme nécessaire. Quelque 5 000 postes seraient menacés.

    En crise depuis plusieurs années

    Sharp traverse depuis des années une crise qui a épuisé plusieurs patrons par des réorganisations qui n’ont pas suffi à remettre durablement l’entreprise d’aplomb. Cette firme est plus particulièrement secouée ces derniers temps par la concurrence sur le segment des écrans de smartphones et tablettes, son domaine d’excellence. D’autres acteurs de poids, dont des groupes asiatiques et son compatriote Japan Display, lui mènent la vie dure avec d’incessantes diminutions de prix.

    Par ailleurs, après avoir souffert de la cherté du yen qui l’a forcé à délocaliser à l’étranger la production d’appareils électroménagers, Sharp pâtit désormais durement de la baisse importante de cette monnaie qui a pour effet de renchérir considérablement les prix des produits assemblés à l’extérieur et importés pour être vendus au Japon.


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  • 2014    160 p.    12 €

          L'économie sociale et solidaire fait aujourd'hui figure de nouvelle alternative au capitalisme. De fait, son objectif premier n'est pas de dégager du profit, mais de produire des biens et services utiles à tous. Issue d'initiatives citoyennes, elle apporte la preuve que la recherche de l'enrichissement personnel n'est pas l'unique motif qui puisse donner envie d'entreprendre.

      Constitue-t-elle pour autant une force politique, un mouvement susceptible de transformer profondément notre économie et notre société ?

      Sa gouvernance, qui se veut démocratique, est-elle réellement exemplaire ? A-t-elle vocation à s'étendre, à se généraliser ? Enfin, cette généralisation est-elle souhaitable ?

      Autant de questions auxquelles l'auteur répond dans ce livre, nourri de nombreux exemples. Pour lui, il est temps de regarder "l'ESS" telle qu'elle est, et non dans sa version idéalisée : c'est à cette condition qu'on pourra apprécier dans quelle mesure et à quelles conditions elle peut contribuer à rendre l'économie plus démocratique, plus juste et plus soutenable.

       Ce livre a obtenu le Prix spécial du jury (Prix du livre de l’économie sociale et solidaire 2014).

     
        Philippe Frémeaux est le président de la coopérative qui édite Alternatives Economiques et éditorialiste. Il est chroniqueur sur France Info et France Culture. Il a contribué à créer l'Institut pour le développement de l'information économique et sociale, dont il est délégué général. Il a publié
       -Petit Dictionnaire des mots de la crise (Les petits matins, 2009) et
       -Vingt idées reçues sur les métiers, l'emploi et le travail (Les petits matins, 2012).    

     

       Sommaire :
    Introduction : A la recherche de l'alternative perdue
    Chapitre 1. Répondre aux besoins sociaux
    Chapitre 2. Récupération, banalisation, instrumentalisation
    Chapitre 3. Une visibilité limitée
    Chapitre 4. Vertus et déboires de la cooptation
    Chapitre 5. S'associer, pour quoi faire ?
    Chapitre 6. Quand les managers imposent leur loi
    Chapitre 7. Rendre la gouvernance plus démocratique
    Chapitre 8. Un mouvement social qui peine à s'affirmer
    Chapitre 9. Changer d'échelle ?
    Chapitre 10. Étendre la liberté d'entreprendre
    Conclusion. Les chemins de l'alternative


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  •   24.04.2015

    « Qu’est-ce que tu glandes ? », la nouvelle campagne de Générations Cobayes (Publié par mescoursespourlaplanete)

     Qu'est-ce que tu glandes?   Le collectif Générations Cobayes reste mobilisé pour sensibiliser à la présence des perturbateurs endocriniens dans les produits de notre vie quotidienne. Après la campagne « Protège tes hormones ! » et le Tour de France de l’éco-orgasme, les joyeux trublions de ce collectif ont lancé hier une nouvelle campagne d’information intitulée « Qu’est-ce tu glandes ? ».
        Sous forme de défi écolo, Générations Cobayes propose 10 actions simples à réaliser pendant 10 jours pour dire non merci aux perturbateurs endocriniens. Avant de vous lancer dans cette aventure, vous pouvez découvrir votre niveau de connaissance sur les perturbateurs endocriniens en répondant à un quizz rapide. Puis vient l’heure de vous lancer dans le défi écolo.

       Jour après jour, Générations Cobayes propose des actions simples pour éloigner progressivement les perturbateurs endocriniens de votre quotidien, dans la mesure du possible bien sûr ! Cela va de l’acte le plus basique (« ouvrir les fenêtres 10 minutes pour aérer ») à des défis plus poussés (« tester un restaurant bio » ou « remplacer un de tes produits cosmétiques par du bio »).

       Chaque défi proposé est accompagné d’éléments explicatifs et d’indications pour pousser la démarche jusqu’au bout. Alimentation, santé, sexe, ménage … tous les aspects de la vie quotidienne y sont abordés.
      Avec ce défi écolo, il est donc possible de se prémunir des perturbateurs endocriniens de manière progressive sans pour autant bouleverser ses habitudes de consommation du jour au lendemain ! Prêts, feux, go … Partez !

        Générations Cobayes est un collectif d’individus et d’associations réunis autour d’un Appel de la Jeunesse depuis 2009 “Parce qu’on ne peut pas vivre en bonne santé sur une planète malade”.

        http://www.generationscobayes.org/


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  •   Le Collectif de la Gazette de Gouzy

    le 29/08/2013 par DarKent, 

      La Gazette de Gouzy est une « gazette » mensuelle et gratuite de bande dessinée. Elle est gérée par un collectif autonome. Elle s'adresse à tou-te-s celles et ceux qui s'interrogent sur notre « société », voire qui œuvrent déjà pour le changement social. La Gazette de Gouzy entend relayer des réflexions, expérimentations et se faire écho de luttes sociales. Elle essaie également de s'inscrire dans une démarche d' « éducation populaire ». À la manière de certains médias alternatifs (comme CQFD), la « gazette » cherche à éviter tout dogmatisme.


      La Gazette de Gouzy  Le Collectif de la Gazette de Gouzy s'enrichit progressivement et comprend aujourd'hui : DarKent, Artwenh, Lilly, Phil & didine.

      Selon une « légende » contée par l'ami DarKent, Gouzy serait né ainsi :

      « Une nuit d'hiver, fin 2011, une idée survint!

      Une vision m'apparut: un personnage minimaliste avec un t-shirt.

      Il n'en fallut pas plus pour que je me relève à 4h un matin et griffonne ce personnage sur un bout de papier. 

      Je ne savais pas encore ce que j'allais en faire, mais peu importe.

    Gouzy était né!! »

      Les semaines qui ont suivi, il a entamé son chemin.

      Une question s'est alors imposée assez rapidement: que faire avec ce personnage?

      Fallait-il en faire le personnage central d'un récit?

      J'ai plutôt choisi d'en faire un interlocuteur qui parle directement avec le lecteur, de la même manière que j'aurais pu le faire moi même.

      Allez sur le site de la Gazette pour lire de très nombreux articles plus intéressants les uns que les autres.


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  • 2013   378 p.   24 €

    Extrait de la préface de Carlos Ghosn

       «L'innovation jugaad» : faire plus, avec moins. Réduire la complexité, éliminer le superflu, revenir à l'essence du produit. Donner vie à des produits concrets que les consommateurs veulent et dont ils ont besoin, sans tomber dans l'excès de sophistication... C'est ce que j'appelle «l'ingénierie frugale», un état d'esprit profondément ancré dans les économies émergentes, où être entrepreneur signifie transformer en opportunités l'adversité quotidienne. En Russie, en Inde, en Chine, et dans mon pays natal le Brésil, les chefs d'entreprises considèrent la rareté non comme un problème, mais comme la «mère de l'invention».

       En Chine, des ingénieurs développent des systèmes de surveillance des patients à faible revenu dans les hôpitaux ruraux : ils ont créé de simples bracelets-montres qui mesurent le taux de sucre dans le sang, l'arythmie cardiaque, le niveau de cholestérol ou d'autres maladies. Connectés à des bases de données partagées au niveau régional ou national, ces appareils permettraient d'économiser des milliards de dollars en dépenses de santé, et permettraient à des millions de Chinois de prévenir les conséquences dramatiques des maladies cardio-vasculaires ou du diabète.

       Si l'innovation frugale fait déjà une différence dans le domaine de la santé publique, 5 ans après le début de l'ère d'austérité initiée par la crise financière de 2008, l'idée fait également son chemin dans d'autres secteurs.

       L'industrie automobile a augmenté ses ventes de façon exponentielle dans les marchés émergents au cours de la dernière décennie. Les millions de personnes qui rejoignent les classes moyennes désirent en premier lieu acheter une voiture. Pour faire face à cette demande, certains constructeurs proposent des versions bon marché, à prestations réduites, de véhicules déjà développés pour leurs marchés traditionnels d'Europe de l'Ouest, d'Amérique du Nord et du Japon.

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  • L'innovation frugale (Navi RADJOU)

    2015     300 p.    24 €

       Préface de Paul Polman, PDG d'Unilever. Introduction de Vianney Mulliez, PDG d'Auchan.

      Le premier livre sur l'économie frugale, par les auteurs de L'Innovation Jugaad, montre comment les entreprises des pays développés apprennent à travailler plus vite, mieux et moins cher.
       Un système de création de valeur, moins consommateur de ressources qui se développe en Europe, aux États-Unis et au Japon.
       Un nouvel état d'esprit et une stratégie d'innovation qui s'appuie sur cinq tendances : la consommation collaborative, l'économie circulaire, les makers, le développement durable et le numérique.
    Plus de 50 exemples d'entreprises pionnières.
       Un plan d'action clé en main pour les managers et chefs d entreprise.
      « Avec son plan d'action concret et ses nombreuses études de cas, ce livre donne le ton du nouvel ordre mondial mené par les consommateurs, où la rapidité, la synergie, l'empathie et l'engagement deviennent la norme. L'avenir appartiendra à ceux qui feront plus avec moins : ce livre montre comment. » Kevin Roberts, PDG monde de Saatchi & Saatchi.
      « L'innovation frugale devient à présent une stratégie incontournable dans les économies développées, où les consommateurs réclament des produits abordables et durables. Aucun chef d'entreprise ne peut ignorer au XXIe siècle le changement de paradigme décrit en détail dans ce livre. » Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan.

       Navi Radjou est un conseiller spécialisé dans l'innovation et le leadership installé dans la Silicon Valley. Il est aussi affilié à la Judge Business School, University of Cambridge. Il a été membre du World Economic Forum's Global Agenda Concil on Design Innovation et est un chroniqueur régulier du Harvard Business Review.

      En 2013, Navi a reçu le prestigieux prix Thinkers50 Innovation Award -- donné à un penseur du management qui modifie nos façons de penser et de pratiquer l'innovation.

    En 2014, Navi a parlé à TED Global sur l'innovation frugale.


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  • Un an après : le WWF n'a toujours pas mis fin aux exactions commises à l'encontre des 'Pygmées'

     

    Des Pygmées baka ont été harcelés, frappés et torturés par des brigades anti-braconnage soutenues et financées par le WWF.
      Des Pygmées baka ont été harcelés, frappés et torturés par des brigades anti-braconnage soutenues et financées par le WWF.
    © Survival International

    Le WWF n’a toujours pas pris de mesures pour mettre fin aux exactions commises par les brigades anti-braconnage à l’encontre des Pygmées baka et de leurs voisins au sud-est du Cameroun, tout juste un an après avoir reçu des rapports sur les harcèlements et les mauvais traitements dont ils sont victimes et treize ans après qu’il en a été informé pour la première fois.

    Ces brigades, qui sont formées de gardes forestiers – et parfois de soldats et de policiers –, sont financées par le WWF et ne pourraient agir sans son soutien.

    Près de 9 000 personnes ont écrit au WWF pour l’appeler à veiller à ce que son financement ne soit pas utilisé pour violer les droits des Baka et de leurs voisins. L’an dernier, des villageois avaient demandé au WWF de suspendre son aide.

    Le WWF a dans un premier temps réagi avec agressivité à la campagne épistolaire de Survival dénonçant ces abus, qualifiant celle-ci de ‘calomnieuse’, ‘absurde’ et ne ‘servant que ses propres intérêts’. Plus récemment, le WWF a admis être ‘conscient que la situation défavorisée générale des Baka trouve aussi son origine dans leurs relations avec les gardes forestiers, la police et les tribunaux’.

    Le WWF a déclaré qu’il attendrait les résultats d’une enquête menée sur ces exactions par la Commission des droits de l’homme camerounaise. Cependant, plus de cinq mois après que la plainte a été déposée devant la Commission, l’enquête n’a toujours pas commencé. La Commission a déclaré qu’elle avait l’intention de ne visiter qu’un petit nombre de villages et qu’elle publierait ses conclusions à la fin de l’année. Survival, ainsi que de nombreux Baka, ont appelé le WWF à ne pas attendre les résultats de l’enquête pour cesser d’apporter son soutien.

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  • Circul’R: ils vont vous faire aimer l’économie circulaire

     

      Jules et Raphaël sont partis pour un tour du monde de 17 mois. Leur idée: découvrir 100 initiatives dans l'économie circulaire, sur cinq continents.

    Ces deux jeunes Français ont lâché le confort de leur job respectif dans une grande entreprise à l’étranger, pour promouvoir l’économie circulaire. Début mars 2015, ils ont entamé un tour du monde qui devraient durer près d'un an et demi, pour découvrir 100 projets innovants qui s'inscrivent dans cette nouvelle économie. Entretien avec les deux baroudeurs.

    Youhil.com: Vous partez pendant un an faire le tour du monde, vous allez traverser plus de 20 pays… Qui êtes-vous, Raphaël et Jules?

    Jules: J’ai 26 ans, originaire de la côte Basque. J’ai fait mes études à la Toulouse business school. J’ai travaillé aux achats du Groupe Airbus à Toulouse, qui m’a envoyé ensuite au Mexique pour m’occuper de son "sourcing".

    Raphaël: J’ai 26 ans également, je viens de la région parisienne, plus exactement de Clamart. Après une licence d’économie à la Sorbonne, j’ai intégré Sciences Po Paris et fait un master de management à Sao Paulo [Brésil, NDLR]. J’ai commencé ma carrière à la direction de la stratégie d’EDF, avant de rejoindre le Groupe Airbus ou j’ai travaillé sur l’intelligence économique au Brésil pendant un an et demi, puis un an à Mexico.

    Comment vous êtes-vous rencontrés?

    Jules: Nous avons travaillé dans le même groupe à Mexico pendant un an. Nous sommes devenus rapidement colocataires et nous nous sommes découverts des goûts communs, comme le rugby… Et surtout une envie commune de "faire autre chose", d’entreprendre.

    Où avez-vous pioché vos sources d’inspiration et de motivation?

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