• Laz nature miroir du divin (Collectif)

                                                               2015    160 p.   15 € 

       Avant la grande conférence sur le climat de décembre prochain, ce numéro 2 est consacré à la méta-écologie (terme inventé par Jean-Marie Pelt) qui tourne autour de la fameuse phrase de Spinoza : « Dieu, c'est la nature ». En effet, il est une façon de parler de notre environnement et de la nature au sens large, autre que quantitative et matérielle : il s'agit, pour la sauver, de véritablement réenchanter notre monde.

       Marc de Smedt a demandé à une trentaine de spécialistes, philosophes, scientifiques, naturalistes, sociologues, ethnologues, poètes et journalistes, de témoigner, dans leur sphère et en partant de leur expérience propre, de la façon dont le concept de nature leur parle jusqu au plus profond de leur être.Ils témoignent ici, à partir de leur expérience propre, de leur ressenti profond des forces de la nature.
       Mais l’équipe de Question de a voulu aller au-delà du discours ambiant et montrer combien la nature est une donnée fondamentale de nos êtres, combien elle nous sauve psychiquement et physiquement et quelle sagesse immémoriale se trouve en elle, de l’infiniment petit à l’infiniment grand. 

       Au fil des pages, on y découvre que la terre s'apparente à un être vivant, que les arbres se font musiciens à leurs heures, et que l’agriculture a tout d'un art. L’ouvrage nous fait voyager jusqu’au Japon, où l’on entretient un rapport si particulier à la beauté des paysages, nous invite à méditer sur l’art du vivre en Chine, s’intéresse au language des Pirahãs, peuple de la forêt amazonienne, et va jusqu'à nous transporter dans l'esprit d’un éléphant. 

      De cette confluence de récits, un impératif se dégage : l’importance de « renaturer » les esprits et de redonner à la nature un rôle central dans nos existences.
     

      Une vision renouvelée de la terre comme être vivant et de l'univers comme entité mue par une intelligence qui nous dépasse mais n'en est pas moins réelle et bien... questionnante !
     
       36 témoignages, expériences, entretiens…
     
       Ouvrage collectif dirigé par Marc de Smedt avec : Hubert Reeves, Jean-Marie Pelt, Michel Onfray, Christian Bobin, Rupert Sheldrake, André Comte Sponville, Illios Kotsou, Cyrille Javary, Pierre Rabhi, François Cheng, Jean-Yves Leloup, Cheikh Bentounès, Patrice van Eersel, Jacqueline Kelen...
       Les articles et entretiens sont complétés par des enquêtes et reportages de divers journalistes tels Aurélie Godefroy, Pascale d'Erm, Elisabeth D. Inandiak, Nathalie Calmé...

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  • imagesLa peur est sûrement la plus grande des tyrannies, 

    Elle commence par le non amour reçu elle se termine par l’impossibilité d’aimer.

    Combien Jean Paul II avait raison en commençant son pontificat par «n’ayez pas peur».

    L’amour est la solution de la vie.

    Je vous offre ces quelques citations que j’aime beaucoup.

    http://www.lessymboles.com/petit-recueil-de-citations-sur-la-peur-lamour-et-la-vie/ 

    «  Faites ce dont vous avez le plus peur,

      et la mort de la peur est  certaine. »         Mark Twain

    « La peur est sans cause. Elle est imagination, et elle vous bloque  tout comme un piquet de bois peut bloquer une porte.   Brûlez ce  piquet »           Rûmi

    « Le courage  croît en osant et la peur en hésitant. »      Publius Syrus

    «On a assez remarqué que la  peur est plus grande de loin et diminue quand on approche».

    Alain

    « La peur est une attraction négative. »   Swami Prajnanpad.

    « Il faut savoir risquer la peur comme on risque la mort. »    Georges  Bernanos

    « Nos peurs nous amènent à  rétrécir. »     Yannick Jaulin

    « On ne peut vivre qu’en  dominant ses peurs, pas en refusant le risque d’avoir peur. »

    Nicolas Hulot

    « L’être humain est une lumière, mais la grâce lui fait peur. »     Nelson Mandela

    « Ceux qui oublient le passé sont condamnés à le revivre. »      Costa Gavras. Dans le film «Z».

    La vie et l’amour comme solution.

    « Tout désordre commence par le manque d’amour. »     Mo-Tseu

    « Pour que le chaos se laisse transformer en un ordre nouveau, il faut d’abord le reconnaître et le vivre».      Hermann Hesse

    « L’amour sans éternité s’appelle l’angoisse, l’éternité sans amour s’appelle enfer. »

        Gustave Thibon

    « Tout ce qui est malade c’est ce qui doit mourir,

    tout ce qui souffre c’est ce qui doit vivre. »            Paul Claudel

     « Pour Hare, il ne s’agit pas de savoir si la vie vaut d’être vécue ou non, mais de savoir si on veut la vivre et à quelle condition. En effet, c’est en voulant être le Dieu de sa propre vie qu’on devient tout simplement un homme. La vie de chaque homme a son prix que lui seul est capable d’assumer. Elle condamne à être libre, dépositaire d’un projet de liberté qu’il réalisera ou non. »  Laurent Terzief

     

    «J’aimerais vous supplier d’avoir patience avec tout ce qui n’est pas dénoué dans votre coeur, et d’essayer d’aimer les questions elles-mêmes comme si elles étaient des chambres scellées ou des livres écrits en langues étrangères.

    Ne cherchez pas les réponses qui ne pourraient maintenant vous être données, parce que vous seriez incapables de les vivre. Et ce qui importe, c’est de tout vivre.

    Vivez les questions maintenant. Peut-être qu’ainsi, un jour, dans un futur lointain, sans vous en apercevoir, vous allez, simplement en vivant, entrer dans la réponse».

     Rainer Maria Rilke

    « Vivre ce n’est pas se trouver,  c’est se créer. »      Georges  Bernard Shaw

    « Vivre, c’est être pris à l’intérieur d’un  conte de fée. "     Christian Bobin  

    « Vivre est un acte magique »    Blaise Cendrars

    « Vis comme si tu devais mourir demain.

      Apprends comme si tu devais  vivre toujours. »   Gandhi

    « Mourir d’accord, mais s’arrêter de vivre, non ! »    Claude Roy

    « L’amour, c’est l’occasion unique de mûrir, de prendre  forme, de devenir soi-même un monde pour l’amour de l’être  aimé. »    Rainer Maria Rilke

    «Ce qui se fait par amour se fait toujours  par-delà le bien et le mal».     Nietzsche

    « On ne fait pas de grandes choses, mais seulement des petites, avec  un amour immense. »

     Mère Teresa

    « L’Amour n’est pas seulement un miracle, né d’une rencontre.

    Il est jour après jour ce que l’on veut qu’il soit.

    Il commence lorsqu’on préfère l’autre à soi-même,

    Lorsqu’on l’accepte tel qu’il est et qu’on l’aime dans sa totalité.

    Aimer c’est partager des mots, des regards, des espoirs et des craintes,

    C’est vouloir que l’autre s’épanouisse.

    Vivre d’abord fidèle à lui-même 

    L’amour n’est pas un acquis.

    Il se construit chaque jour pour permettre le bonheur de l’autre, le bonheur des autres. »

    Martin Gray

     

     « Devant la mort nous serons comme à notre naissance, radicalement privés de toute puissance.

    C’est à cette faiblesse en nous que l’amour devrait s’adresser pour ne jamais se perdre. »

    Christian Bobin


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  • Je n’attends plus que le goudron et les plumes. Ou la bouse et et les cornes, faudra voir. Car je vais publier le 17 septembre un livre qui ne plaira guère à l’agriculture industrielle. Oh que non ! Son titre :  « Lettre à un paysan sur le vaste merdier qu’est devenue l’agriculture », aux éditions Les Échappés. La couverture s’orne d’un dessin de mon cher vieil Honoré, flingué le 7 janvier passé par les frères Kouachi. Et cela n’a rien d’un hasard, car Les Échappés sont la maison d’édition de Charlie.

    Ce livre, je l’avais écrit l’an passé, et il devait sortir en janvier 2015. Et puis il s’est passé que mes amis sont morts, que d’autres ont été charcutés par les balles. J’ai pour ma part reçu trois balles, et je prends encore de la morphine. Le livre, bien que sorti de l’imprimerie, est resté en carafe jusqu’à aujourd’hui. Or vous savez que demain est le grand jour du débarquement. 1000 ou 1500 tracteurs vont bloquer le périphérique parisien pour obtenir des aides encore plus massives que celles qui sont déjà accordées aux éleveurs. Il va sans dire que je comprends le désespoir des paysans acculés, endettés, souvent conspués. Je les comprends, mais pardi, je ne partage aucun de leurs points de vue. Je vais donc, une fois de plus, me faire mal voir. Très.

    Vous trouverez ci-dessous deux choses. D’abord un extrait de mon livre, qui vous fera envie, je l’espère, d’en savoir plus. Je compte évidemment sur vous pour faire connaître son arrivée. Tous les moyens peuvent être utilisés, du simple carnet d’adresses aux désormais fameux réseaux sociaux. Donc, un extrait, suivi d’un papier publié par Charlie au début du mois passé (à voir sur le blog de F. Nicolino).

    ————————————————————–

    L’EXTRAIT (un morceau du chapitre 7)

    (J’évoque ci-dessous les ingénieurs du génie rural et des eaux et forêts (Igref), structure qui, sous un nom ou un autre, commande)

    Je ne peux pas tout te raconter ici, mais je suis sûr que dans ton village ou autour, tu as entendu parler de leurs prouesses. Toute l’architecture du ministère de l’Agriculture – et en partie de celui de l’Environnement, créé en 1971 -, c’est eux. Toutes les administrations centrales, presque toutes les directions départementales de l’agriculture (DDA), l’Office national de forêts (ONF), et un nombre proprement incalculable de trucs et machins publics ou parapublics ont été, sont ou seront dirigés par cette « noblesse d’État » analysée par Pierre Bourdieu dans un livre du même nom. Ils survivent à tous les changements de régime, guerres et révolutions comprises. Comment ne mépriseraient-ils pas ces ministres qui viennent se pavaner un an ou deux sous des ors dont ils ne savent rien, quand les ingénieurs ont tout pensé, planifié et réalisé depuis des dizaines d’années, sinon des siècles ?

    Pour en revenir à ton cas personnel, Raymond, je n’aurai qu’un mot, celui de remembrement. Celui-là, je suis certain que tu le connais. Pour les ingénieurs, pour les politiques, pour les « syndicalistes » paysans, pour les chercheurs de l’Inra, il fallait faire exploser le cadre foncier hérité de 1000 ans d’histoire. Je vais te dire : comme c’était chiant ! Comme le lacis des propriétés agricoles était compliqué ! Les héritages et leurs infernales règles, les spoliations, les expropriations, les révolutions avaient transformé la carte du monde paysan en un labyrinthe dépourvu du moindre fil d’Ariane.

    Je me souviens d’une discussion d’il y a vingt ans avec Bernard Gérard, alors délégué en Bretagne du Conservatoire du Littoral. Il cherchait à acheter en notre nom à tous des propriétés situées près de la pointe du Raz, dans le Finistère. Et il m’avait montré sur la carte combien c’était difficile. On y voyait les marques du passé, sous la forme de bandelettes de terre de quelques dizaines de mètres de largeur, sur peut-être 200 mètres de longueur. Pour chaque bande, un héritier. C’est ainsi que les familles paysannes réglaient le sort de leur bien. En le divisant sans cesse et sans fin entre les héritiers de la maison, jusqu’à rendre l’avenir impossible.

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  •  Les irremplaçables (Cynthia FLEURY)

                                                              2015    224 p.   16,90 €

      Cynthia Fleury est philosophe et psychanalyste. Professeur à l’American University of Paris, elle est aussi membre du Comité consultatif national d’éthique (CCNE). En tant que psychanalyste, elle est marraine d’ICCARRE (protocole d’intermittence du traitement du sida) et membre de la cellule d’urgence médico-psychologique du SAMU (CUMP-Necker).

      Cet essai met en lumière le lien entre l'individu, le collectif et la durabilité de la démocratie. L'auteure montre que la normalisation des êtres dans une société uniforme peut être un frein à la construction d'un Etat démocratique et comment, au contraire, la valeur subjective de chacun doit être considérée comme un rempart aux dérives.
     
        Pour introduire ce hors-série "Le climat de vous à moi" publié par terraeco.net consacré au climat sous sa forme la plus intime, la revue a invité la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury.

       "C’est en lisant James Lovelock (1) que j’ai retrouvé, dans ses lignes, une vieille intuition d’enfance – lire, d’ailleurs, c’est souvent retrouver ce que l’on a pensé ; d’une certaine manière, toujours un peu de réminiscence. Donc, en lisant Lovelock et son « hypothèse Gaïa », j’ai ressenti ce lien inaugural que nous avons avec l’atmosphère. Celle-ci n’est pas simplement un produit biologique, explique-t-il, mais plus probablement une construction biologique, « non pas vivante, mais semblable à la fourrure d’un chat, aux plumes d’un oiseau ou au papier d’un guêpier, une extension d’un système vivant conçu pour réserver un environnement choisi ». L’atmosphère, en totale continuité avec le vivant qu’elle protège, indissociable, comme le halo qui termine la fine enveloppe des corps terrestres. Et l’on pourrait emprunter la formule de Peter Sloterdijk (2) lorsque qu’il définit l’homme comme un « designer d’atmosphère », celui-là même qui est susceptible de faire perdurer l’harmonie ou au contraire de la briser, et d’handicaper gravement tout le vivant, lui-même y compris. Nous avons cessé de croire à l’existence de l’âme collective. Pourtant, les notions d’histoire et de destin ne sont pas si éloignées d’elle que cela, et l’on sait notre peine à avancer, collectivement, en tant que société des individus, sans précisément la ruse du récit collectif. En revanche, renoncer à l’idée d’un corps collectif sera plus problématique encore, dans la mesure où le climat, métaphore possible de ce corps collectif, contient les conditions mêmes de possibilité d’existence de nos corps individuels. "—
    - (1) Ecologue anglais
    - (2) Philosophe allemand

    Dernier ouvrage paru : Les irremplaçables (Gallimard, 2015)

    Cet article est extrait du hors-série « Le climat de vous à moi », disponible en kiosque et sur le site de terraeco.net. Bonne lecture !


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  •    Message d'un chamane yanomami : 'Nous devons lutter ensemble pour sauver la Terre'

     © Fiona Watson/Survival   (21 novembre 2015)

    Davi Kopenawa, un chamane et porte-parole yanomami d’Amazonie brésilienne, a reçu l’Ordre du Mérite culturel brésilien, l’une des distinctions les plus prestigieuses du pays.

      Lors de la cérémonie de remise des prix, la présidente Dilma Rousseff a félicité Davi pour sa contribution à la culture brésilienne.Davi a déclaré :

       ‘Je me suis battu pour les droits des Yanomami, pour notre forêt et notre culture. Je suis heureux et fier de moi et des non-Indiens qui reconnaissent mon travail et notre combat’. 

     

    Davi Yanomami a visité la forêt de séquoias de Muir Woods en Californie ainsi que d'autres sites remarquables au cours de sa visite aux Etats-Unis.
         Davi Yanomami a visité la forêt de séquoias de Muir Woods en Californie ainsi que d'autres sites remarquables au cours de sa visite aux Etats-Unis.

    © Pablo Levinas/Survival

       Davi Kopenawa, le chamane et porte-parole yanomami connu comme le ‘dalaï-lama de l’Amazonie’, a solennellement déclaré au peuple américain : ‘nous devons lutter ensemble pour sauver la Terre’.

      Davi est arrivé aux Etats-Unis lors de la journée de la Terre (le 22 avril) et a été accueilli sur le territoire de la nation ohlone à San Francisco par un représentant du village Chictactac lors d’une cérémonie spéciale.

      Il a été invité à visiter la Californie par le Presidio Trust, dont l’exposition Crown Jewels présente de magnifiques photographies des Yanomami et de leur territoire en Amazonie brésilienne tout en attirant l’attention sur les menaces auxquelles ils sont confrontés.

       Davi est connu dans le monde entier pour son inlassable combat visant à protéger la forêt de sa tribu. Il est le président de l’association yanomami Hutukara. Il a mené conjointement avec Survival International et l’ONG Commission Pro Yanomami une campagne internationale pour la protection du territoire yanomami après qu’une ruée d’orpailleurs clandestins ait décimé sa tribu dans les années 1980. Le gouvernement a finalement reconnu le territoire yanomami en 1992, mais l’exploitation minière illégale se poursuit aujourd’hui.

    Davi Yanomami a donné plusieurs conférences et a dédicacé des exemplaires de son nouveau livre La chute du ciel (The falling sky).
    Davi Yanomami a donné plusieurs conférences et a dédicacé des exemplaires de son nouveau livre La chute du ciel (The falling sky).

                              © Pablo Levinas/Survival

       Davi a donné des conférences au Presidio Trust, à l’Université de Californie et à l’Emerald Tablet (en collaboration avec la librairie City Lights) et a dédicacé des dizaines d’exemplaires de son livre ‘La chute du ciel’ (‘The falling sky’).

       Des dizaines de milliers de personnes ont participé au forum en direct de Davi ‘Ask me Anything’ (‘Demandez-moi tout ce que vous voudrez’) sur le site internet Reddit, durant lequel il a répondu à des questions concernant le chamanisme, la vie dans la forêt tropicale, le racisme. Il a également dénoncé les fausses représentations des Yanomami dépeints comme un peuple violent par l’anthropologue Napoléon Chagnon entre autres.

      Davi a rencontré le gouverneur de Californie, Jerry Brown, et a attiré son attention sur les graves menaces que font peser sur son peuple les orpailleurs clandestins qui polluent leurs rivières et leur transmettent le paludisme. Il s’est également élevé contre un projet de loi visant à ouvrir leur territoire à l’exploitation minière à grande échelle.

      Devant des centaines d’auditeurs qui assistaient à l’une de ses conférences à l’Université de Berkeley il a assimilé ’l’exploitation minière à grande échelle à un gros monstre qui veut détruire la terre et la nature’ et a appelé à l’action.

      Le dernier événement auquel Davi a participé a été avec les enfants d’une école secondaire qui l’ont interrogé sur les Yanomami, leur mode de vie et la manière dont ils préservent la forêt tropicale.

      Fiona Watson, directrice de recherche à Survival International et experte mondiale sur les Indiens isolés, a accompagné Davi lors de son voyage.

    Notes :

    - Lire l’entretien de Davi avec Barbara King, journaliste à NPR (National Public Radio).
    - Davi Yanomami et Fiona Watson sont disponibles pour répondre à des interviews. Contactez notre service de presse pour plus d’informations.
    - Nous remercions tout spécialement l’Institut socio-environnemental du Brésil (Instituto Sociambiental – ISA) pour sont soutien. L’ISA travaille en étroite collaboration avec les Yanomami dans leur campagne pour la protection de la forêt amazonienne.


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  • De belles histoires et d'autres plus rudes pour comprendre notre monde : voici notre choix pour un Noël malin devant votre petit écran.

    Article publié dans le

    N° 63 - décembre 2014

     Cuisinez local ! 

    -Ernest et Célestine

    Les histoires de l’ours Ernest et de la souris Célestine, imaginées par la dessinatrice belge Gabrielle Vincent, ont marqué plus d’une enfance. Ce dessin animé reprend le meilleur de l’auteure, son tracé estompé, ses décors à l’aquarelle, la délicatesse qui nimbe l’univers d’Ernest et Célestine, et parvient à l’enrichir. Le scénario, signé Daniel Pennac, imagine la rencontre de ces deux marginaux exclus de sociétés qui se haïssent. Celle des ours, en surface, et celle des souris, civilisation souterraine. Loin du cocon enchanteur de Gabrielle Vincent, on découvre un monde plus sombre, où l’amitié entre une souris et un ours est passible de châtiments terribles. —

    De Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier. 1 dvd Studiocanal, 10 euros.

    - Tom à la ferme

    Pour assister aux funérailles de son petit ami, Tom, jeune publicitaire de Montréal, retourne à la campagne. Dans la maison, l’étable et les champs alentours se joue alors un huis clos entre violence et désir. En arrivant, Tom se confronte à la brutalité ambiguë du frère aîné, qui maintient la mère dans l’ignorance à propos de la sexualité de son fils défunt. Contraint de mentir sur sa relation, il se prend au jeu, réconforte la mère blessée, tourne autour du frère qui l’attire. La campagne, peuplée de figures violentes, esseulées et conservatrices, est le cadre parfait de ce thriller psychologique construit autour du désir mêlé de peur envers l’inconnu. —

    De Xavier Dolan. 1 dvd MK2, 19,99 euros.

    - Le Temps des grâces

    S’il est un documentaire à voir pour comprendre la crise du monde agricole, c’est celui-là. Justement parce qu’il ne fait pas de la crise son objet central. A partir d’éléments du paysage – le bocage par exemple – et de regards croisés d’agriculteurs, mais aussi d’ingénieurs agronomes, de paysagistes, d’écrivains, il décrit les causes de l’uniformisation des campagnes, de l’épuisement des sols et des gens. Mais Le temps des grâces n’est pas un documentaire pessimiste. Il montre à quelles conditions, politiques essentiellement, la restauration du monde agricole est possible. —

    De Dominique Marchais. 1 Dvd Capricci, 19 euros.

    - Suite normande

    Depuis quinze ans, Ariane Doublet réalise des variations sur le même thème, la vie des agriculteurs du pays de Caux, qu’elle filme en voisine, avec une complicité amusée. En 1999, l’éclipse totale de soleil est le prétexte pour une chronique de la vie des agriculteurs de Vattetot-sur-Mer, des terriens qui n’attendent pas les phénomènes naturels hors du commun pour observer les mouvements de la lune et prêter une attention particulière à leur environnement. Le style d’Ariane Doublet, enthousiaste et volubile, tranche avec la nostalgie qui habite souvent les documentaires sur le monde paysan. Cet hommage aux gens de la terre, cette suite joyeuse et entraînante raconte, l’air de rien, les transformations d’un monde en crise. —

    D’Ariane Doublet, coffret 4 DVD Editions Montparnasse, 33,99 euros.

    - La Fête sauvage

    Avant la vogue des documentaires animaliers empathiques sur la fragilité du monde naturel, La Fête sauvage montre toute sa violence et sa beauté. La musique d u compositeur grec Vangelis rythme les mouvement des animaux (lions, bouquetins, flamants roses, frégates, etc.) qui évoluent comme les danseurs d’un opéra lyrique. Devant le spectacle de cette fête sauvage, nous sommes ramenés aux pulsions fondamentales du jeu, de l’amour et de la mort que l’homme garde en partage avec le monde animal dont il s’est arraché. —

    De Frédéric Rossif, 1 dvd Editions Zoroastre, 24,99 euros. 

    - Se battre

    Sur le ring, il pare les coups, les rend, remporte le combat. Les trophées d’Eddy, invaincu depuis plusieurs années, décorent la chambre du logement social dans lequel il vit avec ses deux parents, à Givors, une cité ouvrière de 20 000 habitants située dans la banlieue lyonnaise, touchée de plein fouet par la désindustrialisation. Ses combats ponctuent le documentaire, qui dépeint une galerie de portraits de Français incapables de boucler leurs fins de mois. Tous essaient de faire entendre le droit à la dignité, la valeur des échanges et des espaces gratuits. Bref, des principes fédérateurs pour lesquels on oublie qu’il est essentiel de se battre. —

    De Jean-Pierre Duret et Andrea Santana, 1 dvd Blaq Out. 15 euros

    Et aussi

    Sacrée Croissance !, de Marie-Monique Robin. 1 DVD, Arte Editions, 15 euros

    Les Chèvres de ma mère, de Sophie Audier. 1 DVD, Jour2fête, 26 euros

    Sur la piste des Indiens des plaines, de Timothy Miller. 1 DVD, Editions Montparnasse, 15 euros

    Made in France, de Benjamin Carle. 1 DVD, Editions Montparnasse, 15 euros

    Le Bonheur… Terre promise, de Laurent Hasse/ 1 DVD, Docks 66, 15 euros

    Minuscule : La Vallée des fourmis perdues, de Thomas Szabo et Hélène Giraud. 1 DVD, Editions Montparnasse, 15 euros

    La Cour de Babel, de Julie Bertuccelli. 2 DVD, Pyramide Vidéo, 20 euros

     La   rédactrice :  Anne de MalleraY

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  •  

    Une lettre aux générations futures signée du climatologue Hervé Le Treut.

    J’appartiens à une génération qui a largement profité de circonstances exceptionnelles : la première génération de Français qui n’ait pas connu la guerre. Et j’appartiens même au cercle plus restreint de ceux qui ont pu profiter d’une ouverture nouvelle sur le monde, synonyme de voyages et de liberté. Je sais, nous savons aujourd’hui que c’est aussi pendant ces années que se sont développés à la fois une exploitation forcenée des ressources de la planète, qui menace le climat et la biodiversité, et, en parallèle, des mécanismes de retour à des formes d’injustices que nous pensions en régression. Il est difficile dans ces conditions de se faire moralisateur, pesant ou trop directif dans les messages. Les défis du futur sont déjà ceux d’aujourd’hui : vivre en paix et en démocratie à 7 ou bientôt 9 milliards sur une planète qui devient petite, en préserver le patrimoine naturel sont déjà des défis posés à ma génération, et les moyens d’essayer d’y répondre sont multiples. Ce sont aussi des défis concrets : le climat est une machine complexe, mais on mesure facilement sa puissance et sa fragilité à des signes qui ont aussi une dimension affective : qu’il s’agisse, de manière proche, de la fonte de glaciers dans les Pyrénées, ou, dans des régions que je n’ai jamais visitées mais qui ont un caractère lointain et mythique, de la disparition progressive pour des raisons qui ne tiennent pas aux gaz à effet de serre, mais bien à l’homme, de paysages patrimoniaux, comme la mer d’Aral ou le lac Tchad.

    Ces défis seront surtout les vôtres, et vos solutions seront peut-être politiques, peut-être militantes, sans doute profondément marquées par l’émergence des nouveaux réseaux sociaux. Mais j’y ajouterais une chose qui m’est bien sûre très chère : il ne faudra pas oublier le regard de la science. C’est un regard partiel, mais il sera nécessaire pour démêler l’écheveau de choix posés à nos sociétés. Et jamais, sans doute, ces choix n’auront été aussi complexes. —

    Cet article est extrait du hors-série « Le climat de vous à moi », disponible en kiosque et sur commande, sur le site de terraeco.net. Bonne lecture !  (21/11/2015)

       Par  Hervé Le Treut

     

    Hervé Le Treut est climatologue et directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace. Participe aux travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).


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  • http://www.terrevivante.org/488-bien-isoler-son-toit.htm?

    Indispensables préalables

    Vérifiez d'abord l'état de votre toiture. Si elle montre quelques signes de faiblesse, il est bien préférable de prévoir en même temps sa réfection pour plusieurs raisons. D'abord parce que cela vous permettra d'utiliser des isolants en vrac, moins élaborés et donc moins onéreux (voir la page Quel isolant choisir ?). De plus, refaire la couverture vous permettra de peaufiner deux détails primordiaux : mettre en place une seconde étanchéité sous la couverture et assurer une bonne ventilation entre ces deux éléments pour éliminer la condensation (voir dessin ci-dessous). Cela ne peut se faire qu'en intervenant par-dessus après dépose de la couverture. C'est un chantier important, plutôt réservé aux professionnels, qui nécessite des mesures de sécurité, une bonne organisation et de grandes bâches en cas d'intempéries.

    Laisser passer la vapeur d'eau     

                         Liège expansé, film pare-pluie, lame d'air et tuiles © Jean-Jacques Raynal
    Votre présence à l'intérieur de la maison génère d'importantes quantités de vapeur d'eau. Avec des isolants classiques, qui sont généralement peu respirants, on cherche à créer un barrière étanche en disposant un pare-vapeur du côté chaud de la paroi, la vapeur d'eau étant évacuée par la VMC (ventilation mécanique contrôlée). Dans les combles isolés, même avec une pose soigneuse, l'étanchéité est souvent défaillante (jonctions et raccords, perforations) et c'est là que l'humidité va se concentrer avec des dégâts potentiels importants.
     

    En rénovation écologique, la stratégie est très différente : vous n'utilisez que des matériaux respirants et les parois peuvent absorber de grandes quantités de vapeur d'eau sur toute leur surface - à condition que tous (parement intérieur, isolant, pare-pluie) respectent cette porosité. Le différentiel de pression dedans-dehors permet d'évacuer lentement vers l'extérieur l'humidité en excès. Pour optimiser ce transfert, il faut veiller à avoir une porosité croissante des différents matériaux de la paroi vers l'extérieur. Ou alors, il faut ajouter un film cellulosique freine-vapeur à l'intérieur (voir aussi la page Comment évacuer la vapeur d'eau ?)

    Surchauffes d'été

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  •     Début octobre, l’OCDE et les ministres des finances de l’UE se targuaient d’avoir sifflé la fin de la récréation pour les multinationales habituées à fuir le fisc. Un mois plus tard, c’est aux ONG de répliquer. Dans un rapport publié ce mardi, elles dévoilent les nombreuses pratiques qui permettent encore aux entreprises de bénéficier d’avantages fiscaux au détriment des pays les plus pauvres. Quinze pays européens ont été comparés parmi lesquels la France. Autrefois leader, elle est désormais reléguée au rang des pays passifs en raison de son refus d’entreprendre toute réforme en dehors de l’UE ou de l’OCDE. Décryptage.

       De pionnière à mauvaise élève. La France est pointée du doigt pour son rétropédalage sur la transparence fiscale des entreprises. Une position décryptée dans un rapport publié ce mardi 3 novembre par le réseau d’ONG Eurodad (European Network on Debt and Development) et 15 associations européennes parmi lesquelles Oxfam et le CCFD-Terre solidaire.  

    "La France, qui a pendant longtemps été le pays leader sur les questions de transparence fiscale au niveau européen, ne demande plus à ce que les informations concernant les activités des entreprises et les impôts qu’elles payent soient rendues publiques", notent les auteurs du rapport.  

    Si l’Hexagone avait été le premier pays européen à mettre en place un reporting pays par pays public pour ses institutions bancaires, en 2013, avec un effet d’entraînement sur l’UE qui a adopté une disposition similaire peu de temps après, le gouvernement se montre aujourd’hui plus que frileux pour étendre ce reporting public aux autres secteurs d’activité.

    "Compter sur les lanceurs d’alerte pour dénoncer les abus"  

    Ainsi, Michel Sapin, le ministre des Finances, dit suivre de près l’étude que mène la Commission européenne sur l’impact d’un reporting public pays par pays. Les résultats seront publiés début 2016. En attendant, il a fait savoir, dans un communiqué, qu’il mettrait en place le reporting OCDE dans le projet de loi sur les finances rectificatif examiné à l’Assemblée nationale en fin d’année.

    Or le reporting OCDE, présenté en octobre dernier dans le cadre du plan d’action BEPS (Erosion des bases taxables et transfert de bénéfices), ne concerne que les entreprises réalisant un chiffre d’affaires de plus de 750 millions d’euros, soit 10 à 15 % des entreprises selon les ONG, et ne sera pas accessible au grand public .

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  •  Fatoumata Kebe, tête chercheuse dans les étoiles  Cette doctorante en astronomie planche sur le devenir et le nettoyage des débris spatiaux. Et a lancé un projet innovant pour préserver l’eau des terres agricoles maliennes. 

      www.terraeco.net  (25/08/2015)

       Mars et ses petits hommes verts, ce n’est pas ce qui a poussé Fatoumata Kebe à se tourner vers l’astronomie. Son truc à elle – thème de sa thèse en préparation –, c’est de chercher une issue à la centaine de millions de débris spatiaux en tout genre largués par la race humaine au-dessus de nos têtes. Les déchets dans le ciel, ce n’est pas seulement cradingue, c’est carrément dangereux. Alors oui, des débris peuvent retomber sur Terre sans se désintégrer. Mais le danger se joue surtout en orbite : « Un débris de la taille d’une myrtille, à la vitesse de 10 km/seconde, entraîne dans l’espace le même impact qu’une moto lancée à 100 km/h, énonce la scientifique, mains en mouvement pour appuyer la démonstration. Actuellement, les débris spatiaux entrent en collision entre eux et produisent donc de nouveaux débris qui, à leur tour, vont entrer en collision avec d’autres objets. Ainsi, même si on arrêtait d’envoyer des objets dans l’espace, le nombre de débris ne cesserait d’augmenter, c’est une réaction en cascade. » Sur l’autoroute de l’espace, les impacts sur les pare-brise des navettes sont également devenus monnaie courante. Alors, si nos prochains satellites ne sont pas équipés de kits d’orbitation qui leur permettent de rentrer ensuite sur Terre, la Nasa estime qu’à l’horizon 2025 on ne sera plus en mesure d’expédier quoi que ce soit sans risquer la collision. Et adieu la conquête spatiale !

       Notre gardienne de l’environnement spatial a choisi son camp : « Les kits, c’est préventif, alors que moi je m’intéresse aux débris qui s’accumulent déjà là-haut, à prévoir leur trajectoire et les conséquences d’explosion. J’aimerais notamment réussir à concevoir un logiciel capable d’aider les pays à éliminer leurs débris. C’est de l’écologie. » Il y a urgence ? « Vous n’avez donc pas vu le film Gravity (d’Alfonso Cuarón, sorti en 2013, ndlr)  ? », s’amuse la jeune femme de 30 ans au sourire indélébile.

       Sur les toits parisiens de Terra eco, en ce chaud après-midi de juin, Fatoumata Kebe porte des vêtements amples et sombres en dépit de la chaleur. Experte en médiation scientifique, qu’elle pratique auprès d’ados d’établissements classés en zone d’éducation prioritaire avec son association Ephémérides, l’astronome sait poser des mots simples sur un sujet éminemment complexe. Au risque d’en choquer plus d’un dans un univers encore très fermé. « J’ai souvent expliqué que j’étais ‘‘femme de ménage dans l’espace’’, ça me rapprochait du métier exercé par ma mère et puis je trouvais ça amusant. Mais récemment, des collègues m’ont fait remarquer qu’en employant cette expression je dévalorisais mon ambitieux travail de chercheuse. Ils n’ont pas totalement tort. »

    Notoriété qui déroute

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  •  Du nouveau sur La Fabrique hexagonale…

    La France va t-elle si mal ?
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/12/la-france-va-t-elle-si-mal/

    Aussi cartésiens sont-ils réputés être, les Français ne font pas dans la dentelle ! Ils se voient ou beaucoup trop beaux, ou beaucoup plus laids qu'ils ne le sont. Actuellement, c'est le pessimisme qui prévaut. Résultat, ils ne
    sont pas loin de considérer leur pays comme le pire qui soit. Certains chiffres prouvent pourtant qu'ils n'en est [...]

    En plus de fabriquer en France, Allande Lingerie embauche en CDI
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/12/en-plus-de-fabriquer-en-france-allande-lingerie-embauche-en-cdi/

    Eh non !, licenciements et pertes de savoir-faire ne sont pas des fatalités. Il suffit parfois — souvent ? — de la volonté d'un dirigeant d'entreprise pour qu'il en soit autrement. Pour preuve, les neuf embauches auxquelles
    l'entreprise Allande Lingerie a procédé le 4 décembre dernier. Neuf couturières lingerie qui étaient en formation dans l'entreprise depuis le [...]

    AutrementJouet.com : plein de nouveaux jeux made in France pour Noël
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/12/autrementjouet-com-plein-de-nouveaux-jeux-made-in-france-pour-noel/

    Pour les fêtes de fin d'année, le site de vente en ligne AutrementJouet.com présente un grand nombre de nouveaux jouets et jeux fabriqués en France. Citons par exemple deux produits de la marque Mitik, spécialiste des loisirs créatifs : avec le premier, Cut Cut Robots, il s'agit de créer des tableaux avec des robots rigolos ; [...]

    Orijns : le sweat à capuche made in France
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/12/orijns-le-sweat-a-capuche-made-in-france/

    Pour compléter sa jeune et déjà riche gamme de vêtements pour la femme et l'homme, Orijns a créé un modèle de sweat à capuche qui peut remplacer avantageusement les éternels Adidas, Nike, Puma ou Coq Sportif, voire tous ceux qui arborent le nom d'universités américaines. Pour ce nouveau sweat, Oijns a simplement décidé d'afficher son propre [...]

    Happy Hour Shop, jusqu'au 24 décembre à Paris
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/12/happy-hour-shop-jusquau-24-decembre-a-paris/

    La boutique nomade Happy Hour Shop a posé ses tables, tréteaux, portants,étagères et autres décorations dans le Marais, à Paris, jusqu'au 24 décembre. Une dizaine de créatrices y présentent bijoux, vêtements, objets déco, sacs et autres cosmétiques, soit autant de cadeaux potentiels pour Noël. Happy Hour Shop est un collectif fondé par cinq jeunes femmes [...]

    Des achats de Noël made in France et moins chers
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/12/un-shopping-de-noel-made-in-france-et-moins-cher/

    Pour les fêtes de fin d'année, de nombreuses marques et sites de vente en ligne proposent réductions, codes promo et autres petits cadeaux. Un bon moyen pour les acheteurs qui privilégient le "made in France" de faire quelques économies tout en privilégiant l'achat local.

    Arpin : esprit montagnard et fabrication française depuis 1817
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/12/arpin-esprit-montagnard-et-fabrication-francaise-depuis-1817/

    La filature Arpin est implantée à Séez-Saint-Bernard depuis 1817. C'est là,près de Bourg-Saint-Maurice, que l'entreprise familiale travaille la laine pour ensuite en habiller les femmes, les hommes et les maisons.

    Voici les quelques informations parues sur La Fabrique hexagonale au cours de la semaine passée
    Bonne lecture,

      La Fabrique hexagonale       contact@lafabriquehexagonale.fr


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  •                                                                2005    212 p.   30 € 

       De l'ombre des jardins à la flambée dans l'âtre, de l'aspirine aux pneus d'avion, du bois de lit au papier de ce livre, il y a eu peu de domaines de notre vie où l'arbre n'ait sa place, avec la discrétion qui le caractérise.
      Et s'il est à ce point notre partenaire dans l'entreprise souvent hasardeuse qu'est la vie sur terre, n'est-ce pas aussi parce que nous partageons avec lui d'impérieux intérêts : lumière et eau, fertilité des sols, espace et chaleur ?
      Qu'est donc au fond ce compagnon quotidien ? Comment définir cette forme de vie extraordinairement ancienne, au modèle architectural aussi singulier que rigoureux, et capable de grandes prouesses ?
      Ecartant tout anthropomorphisme, Francis Hallé pose ici les bases d'une analyse structurale et fonctionnelle de ce végétal multiforme.
      Des arbres donc. Au long de vivants et minutieux portraits - ceux par exemple du Durian, des Eucalyptus ou de l'Hévéa - l'auteur relate l'intense dialogue de certaines espèces avec l'homme et révèle la profonde et encore mystérieuse " altérité " de l'arbre, si différent de l'homme, lui ayant tant apporté et si peu reçu en retour.   
      Plaidoyer pour l'arbre et son altérité, mais également plaidoyer pour l'homme.
     
       Botaniste et biologiste, Francis Hallé est spécialiste de l'architecture des arbres et de l'écologie des forêts tropicales humides. De 1986 à 2003, il a dirigé les missions scientifiques du " Radeau des cimes " sur les canopées des forêts tropicales. Il a publié notamment:
       -Un monde sans hiver, Les tropiques : nature et sociétés (Le Seuil, 1993) ;
      -Eloge de la plante, Pour une nouvelle biologie (Le Seuil, 1999) ;
      -Le Radeau des cimes, L'exploration des canopées forestières (Lattès, 2000) avec D. Cleyet-Marrel et G. Ebersolt,

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  • Introduction du livre de Michel Terestchenko "L'ére des ténèbres" publié en mai 2015

    Violences en miroir

    "L’avant-garde de la terreur est devenue une opposition à la modernité
    – tout à la fois vicieuse, spectaculaire et efficace – qui dit aux Modernes
    certaines vérités qu’aucun langage de la raison ne se permettrait".
    Michael Watts, Revolutionary Islam [1]

    Fait-on face comme il convient au terrorisme islamiste lorsqu’on se contente de le désigner pour ce qu’il est en effet, une expression particulièrement abjecte, vicieuse et spectaculaire de la barbarie humaine, et de chercher à l’éliminer par tous les moyens, y compris au mépris de la règle de droit et de nos principes éthiques et politiques les plus élémentaires ? Ou bien saura-t-on mieux le combattre en rappelant la nécessaire distinction entre ces formes extrêmes de violence, exercées au nom de Dieu Tout-Puissant, et la foi paisible partagée par l’immense majorité des musulmans ? Il est à craindre qu’il ne suffira pas, pour s’en défaire, de prôner la tolérance, la compréhension et l’ouverture à l’autre dans un esprit angélique de dialogue des cultures et des religions. Ni l’imprécation diabolisante et l’élimination dans la violation du droit ni la bonne volonté, éprise des valeurs de la culture humaniste, ne permettent de lutter contre ce à quoi nous avons affaire et qui nous déroute. Nous le savons aujourd’hui de façon certaine.

    Mais quel est donc ce phénomène qui, depuis une vingtaine d’années, divise le monde entre deux camps antagonistes et, sous des formes nouvelles, a pris le relais de l’ancienne partition entre les sociétés démocratiques libérales et les régimes totalitaires que la fin de la guerre froide avait, espérions-nous, jeté au rebut de l’histoire ?

    Le traumatisme du 11 Septembre

    La grande division politique et idéologique qui avait déchiré les États au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pendant un demi-siècle allait cesser pour laisser place au règne paisible des vertus démocratiques, associées aux vertus non moins pacificatrices de l’échange marchand mondialisé. Las ! l’utopie fit long feu. Un autre interlocuteur entra sur le devant de la scène, perturbant, avec quel fracas ! le cours naturel de l’histoire marchant à grands pas vers sa « fin ». Sans doute est-ce, et pour bien des raisons, une vision trop simple de diviser l’époque contemporaine entre un avant et un après 11 Septembre. Le fait est, cependant, que l’audace, la nouveauté, le capital de haine et la formidable organisation dont témoignaient ces attentats nous plongèrent dans un effroi, mêlé d’incrédulité, auquel nul n’était préparé (pas même ceux à la Maison Blanche qui, depuis des mois, s’attendaient au pire). Aucune image jusqu’alors – et aucune depuis, bien que nos écrans nous livrèrent par la suite d’innombrables scènes d’horreur – ne produisit à l’échelle mondiale une sensation comparable. Certainement est-ce la plus durable victoire d’Oussama ben Laden d’avoir à jamais marqué les esprits et laissé, à tort ou à raison, l’empreinte traumatisante d’une rupture proprement historique. Lui-même était à ce point conscient d’être entré dans l’histoire qu’il ne prit pas même la peine de se lever pour regarder, dans la pièce voisine, les images, diffusées en boucle, des avions s’encastrant dans les tours jumelles. « Je sais, je sais », se contenta-t-il de signifier d’un geste de la main à son porte-parole qui l’invitait à assister en direct à la consécration de sa minutieuse œuvre de mort [2].

    Le mal – et nul doute que, pour beaucoup, c’était là le mal incarné – avait le visage troublant d’un élégant seigneur du désert, à l’élocution douce, presque féminine, réputé pour sa piété et l’austérité de sa vie, paisiblement assis près de fusils d’assaut et délivrant, à notre encontre, des menaces de destruction sans fin. Il fut clair, dès le début, qu’il n’y avait pas d’autre chose à faire que d’éliminer au plus vite celui qui venait de frapper de façon si odieuse et, à vrai dire, défiant toute intelligence, notre civilisation et ses valeurs les plus chères.

    Naturellement, on ne s’attarda guère à s’expliquer les raisons pour lesquelles le choix de l’attaque s’était porté au cœur de la puissance financière américaine, touchant le symbole le plus manifeste de son empire. Ce fut aussitôt une traque sans merci lancée contre le réseau que Ben Laden avait édifié depuis une quinzaine d’années et contre les talibans qui, après bien des pérégrinations en Arabie Saoudite et au Soudan, lui avaient donné refuge. La « guerre » si mal nommée « contre la terreur » ne devait pourtant connaître ni frontières ni limites, surtout pas celle du droit. On l’apprit bientôt lorsqu’elle se dirigea tout d’abord contre l’Afghanistan, qui abritait les camps d’entraînement d’Al-Qaida et ses milliers de partisans. Puis, plus tard, contre un autre de ses prétendus soutiens, l’Irak de Saddam Hussein, quoique ce fût cette fois-ci à la faveur d’une grossière entreprise de manipulation qui, sans qu’on s’en soucie véritablement, fit des centaines de milliers de victimes civiles, plongeant le pays dans un chaos dont nous voyons aujourd’hui les conséquences épouvantables.

    L’acceptation de l’inacceptable

    Les images, diffusées en avril 2004 par la chaîne américaine CBS, des abus et sévices subis par les détenus de la prison d’Abou Ghraib en Irak, autant que l’établissement de la zone de non-droit de Guantánamo à Cuba, où des centaines de talibans et de supposés activistes d’Al-Qaida furent transférés et soumis à des interrogatoires coercitifs, suscitèrent de vives inquiétudes sur les méthodes autorisées par l’administration Bush, mais ces protestations restèrent limitées à la sphère de cénacles militants. La publicité faite à ces pratiques qui auraient dû rester clandestines – de mois en mois, on devait en apprendre davantage – ne suffit pas à mettre en cause la légitimité de l’entreprise, dès lors que c’était là le moyen, disait-on, de « sauver des vies ». La passivité et l’acceptation tacite l’emportèrent chez le plus grand nombre des citoyens sur toute exigence de transparence, de justification et de débat critique qui aurait interrogé la légalité et l’utilité des méthodes employées pour lutter contre le terrorisme islamiste.

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  • « La capacité à résister à ces agressions dans la fidélité à nos principes est fondamentale »

    « La capacité à résister à ces agressions dans la fidélité à nos principes est fondamentale »
                      (Crédit photo : Maya-Anaïs Yataghène - Flickr) 
     
    Depuis les attentats du 13 novembre, les plus hautes autorités de l'Etat assurent que la France est en guerre et annoncent de nouvelles mesures sécuritaires. La réaction du philosophe Michel Terestchenko. 

      Moins de trois jours après les attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis, le président de la République, François Hollande, a martelé, devant le Congrès réuni à Versailles ce lundi, que la France était « en guerre » et a annoncé un arsenal de mesures sécuritaires. Pour le philosophe Michel Terestchenko, cette situation de crise met à l’épreuve nos fondements démocratiques.

      Terra eco : Que vous inspire l’émoi et la sidération qui se sont emparés du pays depuis vendredi soir ?

        Michel Terestchenko : L’émoi lié à la férocité de ces attaques est bien sûr légitime. Il n’y a pourtant hélas aucune surprise dans ces événements qui étaient prévisibles. Nous avons plutôt affaire à une répétition d’événements qui ont déjà eu lieu et qui risquent de se succéder.

       Depuis plusieurs jours, le terme de « guerre » est employé par les hauts responsables politiques. Que penser de ce vocabulaire ?

       Ce vocabulaire belliciste et martial, avec l’idée qu’il faut rendre coup pour coup et mener un combat impitoyable, rappelle dangereusement, sous bien des aspects, un discours que l’on avait entendu aux Etats-Unis au lendemain du 11 Septembre et qui, à l’époque, n’avait pas été accepté par l’Europe. La France avait résisté à cet emballement martial. Aujourd’hui, nous sommes en train de tomber dans ce discours et dans toutes les possibilités qu’il ouvre. Certaines sont peut-être légitimes, d’autres méritent réflexion et d’autres encore sont véritablement problématiques. La guerre, on la mène au Mali, en Irak et maintenant en Syrie. Nous avons déclenché des opérations militaires et nous nous sommes exposés. La question est de savoir si nous nous sommes exposés de la façon qu’il conviendrait, si nous ne nous sommes pas exposés de façon imprudente.

       Dans votre ouvrage, L’Ere des ténèbres, vous soutenez l’idée que les attentats sont des mises à l’épreuve de nos démocraties. Quels défis leur imposent-ils ?

    C’est en effet la question fondamentale. L’Etat islamique ne menace pas l’intégrité territoriale de la France. Si c’est une guerre donc, ce qui est visé, menacé, ce sont nos valeurs. Ce qui me paraît fondamental, c’est notre capacité à résister à ces agressions d’une violence extrême, dans la fidélité à nos principes fondamentaux et structurants qui sont mis à mal et risquent de vaciller. Il y a une très grande inquiétude à avoir sur notre capacité à défendre les libertés publiques et à ne pas dissoudre le tissu social de notre société pluraliste et multiculturelle. D’une manière générale se pose la question du droit et du cadre juridique dans lequel les politiques publiques vont désormais être mises en œuvre.

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  • L'ère des ténèbres (  )

    mai 2015    202 p.   17 €

        La «guerre sainte» et sans frontières que mènent les djihadistes contre «le monde des ténèbres» se déploie selon la logique manichéenne d'une lutte à mort où chaque camp prétend incarner le Bien et voit dans l'autre la figure du Mal. Comment en sortir ?

       Du premier côté, on ne saurait comprendre l'extrême violence dont les mouvances de l'islamisme radical font preuve sans la rapporter aux doctrines dont elles s'inspirent et aux multiples causes sociales, politiques et économiques qui expliquent leur émergence dans le monde arabo-musulman contemporain.

       Mais, symétriquement, tout se passe comme si les démocraties avaient été prises au piège d'idéologies meurtrières quelles ont davantage contribué à nourrir qu'à combattre efficacement dans le respect de leurs propres principes. De l'usage de la torture à l'utilisation croissante de drones armés, la «guerre contre la terreur» a trop souvent été menée dans le mépris du droit, alimentant ainsi une spirale sans fin de haine et de ressentiment, tout en servant de prétexte à une remise en cause de nos libertés fondamentales.

      Dans cet essai, incisif et très documenté, Michel Terestchenko nous introduit au coeur de ces dynamiques de violence exponentielle, qui se développent jusque dans notre pays, et nous donne les moyens d'exercer notre responsabilité de citoyen afin quelles fassent enfin l'objet d'un débat public. 

    Sommaire

    Introduction : Violences en miroir

    1. Un rapport accablant

    2. L’odyssée de Slahi

    3. Obama ou les deux visions de Dieu

    4. Sayyid Qutb, doctrinaire de l’islamisme radical

    5. Les signes de l’Heure

    6. La traque à l’ère des drones

    7. L’identité réinventée ou la valse des paradoxes

    8. Radicalisation, les leçons d’un regard

    9. Le piège

    10. Une vie étouffante, la surveillance planétaire

    Conclusion : Le pari convivialiste

      Michel Terestchenko est universitaire et philosophe. Ses derniers ouvrages,
      -Un si fragile vernis d'humanité. Banalité du mal, banalité du bien (La Découverte/poche, Paris, 2007) et
      -Du bon usage de la torture ou comment les démocraties justifient l'injustifiable (La Découverte, Paris, 2008), ont été traduits en plusieurs langues.

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  • Publié le 18 novembre 2015 par Matthieu Ricard

    Sortir de l’enfer grâce à la compassion   « Quelle que soit la personne que tu rencontres, sache qu’elle a déjà plusieurs fois traversé l’enfer, » écrit Christian Bobin. C’est bien un enfer qu’ont vécu nos frères et sœurs parisiens, ceux qui ont perdu la vie, ceux qui ont été grièvement blessés, leurs proches et tous ceux qui ont été bouleversés par la tragédie qui a frappé un pays en paix depuis plus d’un demi-siècle. Comment ne pas perdre courage ? Comment réagir avec justesse devant un tel déferlement de barbarie ? Se résigner à une situation inacceptable ? Faire preuve de fortitude ? La résignation mène au découragement et à la passivité. La résilience, elle, engendre la force d’âme indispensable pour faire face à l’adversité avec sagesse Sortir de l’enfer grâce à la compassion et compassion. Quant à la peur, nous devons la surmonter par la solidarité.

      Dans le cas d’une organisation comme Daech, il ne s’agit pas de tolérer leurs actions innommables. Nous devons tout faire pour y mettre fin. Dans le même temps, il faut se rendre compte que ces gens ne sont pas nés avec le désir de couper des têtes et de massacrer tous les habitants d’un village. Un ensemble de causes et de conditions les a conduits à ce terrible comportement. La compassion, dans ce cas, c’est le désir de remédier aux causes, comme Sortir de l’enfer grâce à la compassion un médecin souhaite mettre fin à une épidémie. Cela implique, parmi d’autres moyens, de remédier aux inégalités dans le monde, de permettre aux jeunes d’accéder à une meilleure éducation, d’améliorer le statut des femmes, etc., pour que disparaisse le terreau social dans lequel ces mouvements extrêmes prennent racine.

      Quand la haine a déjà enflammé l’esprit de quelqu’un, la compassion consiste à adopter face à lui l’attitude du médecin envers un fou furieux. Il faut d’abord l’empêcher de nuire. Mais, comme le médecin qui s’attaque au mal qui ronge l’esprit du fou sans prendre un gourdin et réduire son cerveau en bouillie, il faut aussi envisager tous les moyens possibles pour résoudre le problème sans tomber soi-même dans la violence et la haine. Si la haine répond à la haine, le problème n’aura jamais de fin. Le moment est venu d’appliquer la baume de la compassion sur nos blessures et nos peines et sur la folie du monde.


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  • Manifeste pour  (Silvia PEREZ VITORIA)

    2015    192 p.   18 €

        Depuis une vingtaine d’années, les paysans du monde ne se laissent plus faire. Ils s’élèvent contre la volonté affichée par de nombreux chercheurs et politiciens de les faire disparaître pour les remplacer par des “techniciens du vivant”.
       Ce livre est un cri de colère contre la destruction d’un mode de vie et contre les débats et les politiques actuels sur les questions agricoles qui apparaissent de plus en plus comme des leurres. Mais il fait aussi des propositions pour cheminer vers d’autres possibles. Des ruptures avec le système dominant sont nécessaires. Ce n’est qu’en redonnant toute leur place aux paysans dans nos sociétés que l’on pourra sortir de l’impasse à laquelle conduisent l’agriculture et l’alimentation industrielles et, plus généralement, un développement économique qui fait chaque jour la preuve de son éche

       Le monde paysan souffre. Ce livre donne les clés pour comprendre les raisons de cette crise tout en ouvrant le champ de vision vers ce qui se passe dans d’autres pays, notamment en Amérique du Sud mais aussi en Europe. L’enjeu est immense car les destructions engendrées par l’agriculture industrielle sont la principale cause de la faim dans le monde.

       Silvia Pérez-Vitoria, spécialiste du monde paysan, soutient à travers ses livres, films documentaires et conférences un changement radical de la place du paysan dans nos sociétés. Ses analyses prennent en compte les évolutions récentes et font découvrir des formes d’organisation qui traduisent de véritables ruptures par rapport au système mondialisé.

      Economiste, sociologue et documentariste, Silvia Pérez-Vitoria a réalisé des films documentaires sur les questions agricoles et paysannes aux Etats-Unis, en Espagne, en France, au Mexique, en Roumanie, en Erythrée, au Nicaragua… En Italie, son ouvrage Les paysans sont de retour a reçu le prix Farmers’ friend 2008 et le prix Nonino 2009. Il est également traduit en allemand et en espagnol. Aujourd’hui considérée comme l'une des meilleures journalistes spécialisées dans les mouvements paysans alternatifs du monde entier, elle collabore notamment à L'Ecologiste et au Monde Diplomatique.

      Silvia Pérez-Vitoria participe à la COP21, au sein de forums alternatifs. Sa pensée se rapproche de celle de Naomi Klein, soulignant la nécessité de changer rapidement le système. 

    Collaboration à L'Écologiste

      Silvia Pérez-Vitoria a participé, en compagnie de Eduardo Sevilla Guzman, professeur à l'ISEC (Institut de sociologie et d'études du monde paysan à l'Université de Cordoue) à la coordination du numéro 14 de L'Écologiste, consacré à l'agroécologie.

       Siliva Pérez-Vitoria y a rédigé un article sur le Mouvement des Sans Terre (MST), groupe fondé en 1984 qui a permis la réinstallation de familles paysannes dans une alternative basée sur des agro-villages.

    Les paysans sont de retour

    En 2005, Silvia Pérez-Vitoria publie Les Paysans sont de Retour, un playdoyer en faveur d'un monde paysan basé sur l'auto-subsistance et se positionne contre l'emprise des pesticides et engrais chimiques, des monocultures, des OGM et de la mécanisation de l'agriculture.

    Dans un chapitre consacré aux luttes paysannes, elle présente différents mouvements dont elle s'est rapprochée comme Via Campesina ou le mouvement des Sans Terre au Brésil.

    Bibliographie

    • Les paysans sont de retour, Arles, France, Actes Sud, coll. « Essais sciences humaines et politiques - Questions de société »,‎ 2005, 1e éd., 272 p.  
    • La Riposte des paysans, Arles, France, Actes Sud, coll. « Essais sciences humaines et politiques - Questions de société »,‎ 2010, 304 p.  
    • Edward Goldsmith (dir.) et Jerry Mender (dir.), Le procès de la mondialisation, Paris, Éditions Fayard, coll. « Documents »,‎ 2001, 488 p. ( 
    • Manifeste pour un XXIe siècle paysan, Arles, France, Actes Sud, coll. « Essais », 2015, 192 p

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  • Christian Chavagneux  18/11/2015  AlterEco plus

    Le 16 novembre dernier, dans son communiqué spécial sur la lutte contre le terrorisme, le G20 a appelé ses membres à « renforcer le combat contre le financement du terrorisme ». Le constat est certes unanimement partagé : on ne peut combattre Daech par la seule action militaire, il faut réussir à couper le groupe terroriste de ses ressources financières. Facile à dire mais moins facile à faire. Car si l’on en croît les études du Gafi et du Congrès américain, ses dirigeants semblent avoir recours essentiellement à un financement local difficilement contrôlable.

    Des ressources financières énormes

    Les diverses estimations disponibles situent les ressources de « l’Etat islamique » (EI) entre un et trois milliards de dollars par an, ce qui en fait l’organisation terroriste la plus puissante au monde financièrement.

    Les ressources de l’Etat islamique s’établissent entre un et trois milliards de dollars par an

    Les montants exacts sont difficiles à connaître du fait de leur nature par définition opaque et parce que les ressources mobilisées résultent de ressources puisées localement sur les territoires où ses troupes sont présentes. C’est lors d’opérations militaires au sol, en Irak en juin 2014 et, surtout, en Syrie en mai 2015 contre l’un des responsables financiers du groupe, que des ordinateurs ont pu être récupérés.

    Selon un ancien colonel de l’armée américaine interviewé par la chaîne d’information CNN, ils auraient livré des informations clés car l’EI étant aussi un business, ses membres sont « de méticuleux comptables ». Les services secrets américains n’ont pas à ce jour fourni le détail de ce qu’ils ont trouvé mais plusieurs rapports parus cette année permettent d’avoir une idée des circuits de financement.

    L’argent du pétrole

    L’EI est établi sur des terres gorgées de pétrole que les djihadistes exploitent de deux façons : en le raffinant sur place pour leur propre utilisation et celle des populations locales et en vendant du brut sur le marché mondial par des réseaux de contrebande.

    Le pétrole brut est vendu, contre du cash, à un prix équivalent à environ 20 % du prix mondial

    Le raffinage s’effectue par des installations mobiles que les bombardements alliés tentent régulièrement de détruire. Il faut alors une dizaine de jours et dépenser 230 000 dollars pour chaque reconstruction d’usine. Le brut est vendu en partie au régime syrien ou bien est amené par des intermédiaires sur le marché international via la Turquie.

    Dans une conférence de presse donnée le 16 novembre à la fin du G20, le président russe Vladimir Poutine a indiqué avoir mis sous les yeux de ses collègues des photos satellites montrant « des convois s’étendant sur des douzaines de kilomètres ». Le pétrole brut est vendu, contre du cash, à un prix équivalent à environ 20 % du prix mondial, ce qui en fait tout de même un business très rentable. Combien rapporte-t-il ? Difficile à savoir. L’insuffisance de techniciens qualifiés, les bombardements et la baisse du prix du pétrole sur le marché mondial ont a priori réduit assez fortement les ressources financières tirées du pétrole. Mais elles représenteraient encore de 200 à 300 millions de dollars par an.

    Un business diversifié

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  • |  Par Edwy Plenel    sur Médiapart

    La peur est notre ennemie  Vendredi, toute une société fut, à Paris et à Saint-Denis, la cible du terrorisme : notre société, notre France, faite de diversité et de pluralité, de rencontres et de mélanges. C’est cette société ouverte que la terreur voudrait fermer ; la faire taire par la peur, la faire disparaître sous l’horreur. Et c’est elle qu’il nous faut défendre car elle est notre protection.

      Un vendredi soir d’automne, sous un temps clément. Fin de semaine, temps de sortie, moment de détente. Joies des retrouvailles amicales, des concerts musicaux, des matchs sportifs. Sociabilités populaires et juvéniles. Hommes et femmes mêlés, jeunesses sans frontières, plaisirs variés où l’on peut, selon les goûts ou les envies, boire, fumer, danser, se côtoyer, se mélanger, se séduire, s’aimer, bref aller à la rencontre des uns et des autres.

      Il suffit d’aligner ces mots simples, sans grandiloquence, pour partager ce que nous ressentons tous depuis hier : tout un chacun, nos enfants, nos parents, nos amis, nos voisins, nous-mêmes, étions dans le viseur des assassins. 

      Parce qu’ils ne visaient pas des lieux manifestement symboliques comme lors des attentats de janvier, exprimant leur haine de la liberté (Charlie Hebdo) ou leur haine des juifs (l’HyperCacher), il s’est dit que les terroristes auteurs des carnages parisiens n’avaient pas de cible. C’est faux : armés par une idéologie totalitaire, dont le discours religieux sert d’argument pour tuer toute pluralité, effacer toute diversité, nier toute individualité, ils avaient pour mission d’effrayer une société qui incarne la promesse inverse.

      Au-delà de la France, de sa politique étrangère ou de ceux qui la gouvernent, leur cible était cet idéal démocratique d’une société de liberté, parce que de droit : droit d’avoir des droits ; égalité des droits, sans distinction d’origine, d’apparence, de croyance ; droit de faire son chemin dans la vie sans être assigné à sa naissance ou à son appartenance. Une société d’individus, dont le « nous » est tissé d’infinis « moi » en relation les uns avec les autres. Une société de libertés individuelles et de droits collectifs. 

      La peur est notre ennemiePrendre la juste mesure de ce que menace cette terreur sans précédent sur le territoire hexagonal – les attentats les plus meurtriers en Europe après ceux de Madrid en 2004 –, c’est évidemment mesurer aussi le défi que nous ont lancé les assassins et leurs commanditaires. C’est cette société ouverte que les terroristes veulent fermer. Leur but de guerre est qu’elle se ferme, se replie, se divise, se recroqueville, s’abaisse et s’égare, se perde en somme. Cest notre vivre ensemble qu’ils veulent transformer en guerre intestine, contre nous-mêmes.

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  • C'est vraiment moi qui décide? (Dan ARIELY)

                                                               2012    303 p.   9 € 

       Ariely est né à New York et grandit à Ramat Gan et Ramat Hasharon, en Israël. À la fin de son secondaire, il milite au sein du mouvement jeunesse du Hanoar Haoved Véhalomed. Lors d'une cérémonie, il se brûle au troisième degré sur 70 % de la surface du corps à la suite d'une explosion accidentelle d'un engin pyrotechnique au magnésium.

       Dans ses écrits, Ariely décrit comment cette expérience l'a conduit dans ses recherches "comment offrir de meilleurs traitements lorsqu'ils sont douloureux et inévitables pour les patients".

    Éducation et carrière académique

       Ariely fait des études en physique et mathématiques à l'Université de Tel Aviv, puis change pour la philosophie et la psychologie. Il abandonne par la suite la philosophie pour terminer sa licence en psychologie. Il obtient par la suite une maîtrise et un doctorat en psychologie cognitive de l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, puis un doctorat en affaires de l'Université Duke.

      Entre 1998 et 2008, il enseigne au MIT, puis retourne comme professeur à l'Université Duke. En marge de ses publications universitaires, il publie deux livres qui obtiennent un certain succès : Predictably Irrational (en) (traduit en Français sous le titre "C'est (vraiment) moi qui décide?" et The Upside of Irrationality.    

       Ses travaux sur les mécanismes de nos prises de décision ont été chroniqués dans les revues spécialisées, le New York Times ou le Wall Street Journal.  

       Pourquoi des gens intelligents comme vous et moi prennent régulièrement des décisions absurdes ?

      Parce que nous ne sommes pas aussi rationnels que nous voudrions, et cette irrationalité se traduit par une multitude de "mauvais" choix, qui touchent tant à notre quotidien qu'à des décisions plus engageantes - acquérir une maison, changer de travail ou se lancer dans une relation amoureuse.

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  • Stop au dérèglement climatique (Bruno LAMOUR)

                                                                   2015    107 p.   6 €    

       La planète se rapproche déjà dangereusement d'un point de non-retour : l'accumulation de gaz à effet de serre dans notre atmosphère en raison de l'activité humaine a bouleversé notre système climatique.

       En trente ans, le nombre d'événemenst météorologiques extrêmes a déjà triplé. Si nous ne changeons rien, nous nous dirigeons vers une augmentation de la température moyenne de 5°C à 6°C d'ici la fin du siècle, un réchauffement dont nos écosystèmes et nos sociétés ne pourront pas se remettre.

       Face à cette situation, l'action politique menée est insuffisante et entre souvent en contradiction avec d'autres mesures destinées à "stimuler l'activité"...

      -Dans les faits, nous sommes loin d'être en voie d'accomplir une transition écologique à la hauteur des enjeux. Celle-ci n'est pourtant pas un luxe mais une nécessité. Pour freiner cette machine infernale, il est nécessaire de revoir en profondeur le modèle économique actuel afin qu'il cesse de privilégier la rentabilité financière de court terme, qu'il intègre le facteur climatique non comme un appendice mais comme un élément essentiel en le faisant converger avec les critères de justice sociale et d'efficacité.

       Ce livre a pour ambition de sensibiliser le grand public à l'enjeu climatique en le connectant aux problématiques sociales et économiques. Il explique les aspects scientifiques du réchauffement climatique, met en évidence le lien entre crise écologique et inégalités sociales, pointe les insuffisances de l'action publique. Il propose enfin des mesures à mettre en oeuvre aux niveaux individuel, local, national et international pour rendre la planète du XXIIe siècle encore habitable.  

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  •     Pour Jean-Pierre Dubois, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, la réponse « guerrière » apportée par les politiques aux attentats de vendredi illustre leur impuissance et nous place dans une logique inefficace et sans fin.

       

    Quelques heures après les attentats qui ont frappé la France, la question de la réaction se pose déjà. Le mot de « guerre » est sur toutes les lèvres, notamment celles du Premier ministre, au JT de 20 heures de TF1.

     

    La même question s’était posée après les attentats de janvier contre Charlie Hebdo, et Jean-Pierre Dubois, juriste et président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, nous avait alertés. Nous l’avons recontacté.

    Rue89 : Après les attentats de Charlie Hebdo, vous nous mettiez en garde contre une possible « hystérie sécuritaire », est-ce que nous avons vécu dans les mois qui ont suivi ?

    Jean-Pierre Dubois : Après les attentats de janvier, on a entendu dans la bouche de certains gouvernants, notamment Manuel Valls et François Hollande, que nous étions en guerre.

    C’est exactement ce que l’on entend de nouveau.

    Si on est dans une logique de guerre, les mots n’ont pas beaucoup de sens, parce que personne ne sait comment faire la guerre à des gens qui ne sont pas un Etat. Comment fait-on la guerre à des gens qui ouvrent le feu au hasard avec des armes rudimentaires que l’on peut trouver très facilement ?

    Surtout, cela signifie que nous allons vers ce qui est le sort des démocraties en guerre : l’état d’exception.

    Jean-Pierre Dubois à la Fête de L’Humanité à La Courneuve, le 9 décembre 2010
      Jean-Pierre Dubois à la Fête de L »Humanité à La Courneuve, le 9 décembre 2010 - SIMON ISABELLE/SIPA

    L’état d’urgence a été proclamé. Dans un premier temps, on peut se dire que c’est une situation exceptionnelle et que l’on ne peut pas y répondre autrement que par des mesures exceptionnelles.

    Sauf que quand on regarde bien, l’état d’urgence n’ajoute pas grand-chose à ce qui est devenu permanent. Les mesures antiterroristes, les lois sur le renseignement, on les a déjà, et cela ne fonctionne pas.

    Nous sommes les témoins d’une espèce d’ivresse verbale et idéologique qui répète en boucle un discours martial qui ne sert pratiquement à rien, sauf à nous habituer à vivre dans un système extrêmement dangereux.

    J’opposerais à ça ce qu’avait dit le premier ministre norvégien après la tuerie de 2011, c’est-à-dire : « Bien entendu, nous n’allons rien changer à ce que nous sommes. »

    C’est une réponse que je trouve intelligente parce que elle est la réponse la plus efficace à ce que cherchent les terroristes. Il me semble qu’ils ont perdu en Norvège, en Espagne, alors qu’ils ont gagné en 2001 aux Etats-Unis. Je crains qu’ils ne gagnent de nouveau aujourd’hui.

    On est englués dans une réponse facile politiquement : « On va faire la guerre, on va y aller, on va se venger. » Sauf que ce sont des mots. Je crains que nous passions totalement à côté de ce qui produit ce genre d’horreurs.

    Non seulement ce qu’on fait est dangereux pour nos libertés, mais cela n’est pas efficace.

    Combien faudra-t-il d’années et de dizaines de lois pour se rendre compte qu’on rajoute des couches à une stratégie qui ne fonctionne pas ?

    Aujourd’hui, à la suite de ces nouveaux attentats, quelles menaces pèsent sur les libertés publiques ?

    Dans ce qui a été annoncé cette nuit, il n’y a pas de choses monstrueuses.

    Il y a des choses qui sont de la gesticulation. Rassembler le Congrès à Versailles pour affermir une posture de chef de l’armée, ça ne sert à rien.

    La question qui va se poser, c’est : combien de temps ? On va nous dire que le risque est permanent, et d’une certain façon, c’est vrai. Au bout d’un certain nombre de jours, qu’est-ce que l’on fait ? Vigipirate monte toujours mais ne redescend jamais, parce qu’il peut toujours y avoir des fous.

    Nous sommes dans une logique de l’impuissance guerrière. On bombe le torse, on relève le menton, mais ce n’est pas ça qui résout le problème.

    Je vois dans toutes ces horreurs la défaite du politique. Comme la seule réponse, c’est de dire : « Nous sommes encore plus terribles qu’eux », eh bien nous sommes dans une logique sans fin.

      Les quelques voix qui s’étaient élevées pour la défense des libertés vont-elles encore être audibles face à ce discours ?

    Il y a un moment de sidération et de tristesse. Mais il va falloir poser la question de cet échec terrible de la prévention des attentats.

    Ce qui est sûr, c’est que la surveillance généralisée fait passer à côté des vraies cibles. Cette fascination pour les technologies de surveillance globale électronique fait perdre de vue ce qu’est l’efficacité, qui est le renseignement humain et l’infiltration des réseaux.

    Aujourd’hui, nous avons à la fois le recul des libertés et l’horreur au milieu de la ville de Paris.

    Il faut que l’on pose ces questions, est-ce que l’on va longtemps continuer comme ça ?


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  • Joyeux bordel (

    2015    256 p.   16 €

      La boîte à outils indispensable du militantisme créatif !
    Si vous espérez un monde plus beau, plus juste, plus joyeux sans pour autant savoir comment vous y prendre ce livre est pour vous !
      Manifeste du farceur, mode d'emploi de l'action directe façon Greenpeace, manuel d entraînement à l organisation des masses, à la pédagogie et aux pratiques émancipatrices, il a été pensé par des activistes du monde entier. Joyeux Bordel présente des dizaines de tactiques - de la Flash mob à l'occupation non-violente en passant par la grève de la dette ou différents canulars. Le manuel indispensable qui reprend nombre de principes et théories fondateurs de l'action militante, afin que chacun puisse concevoir ses propres actions créatives...

    Extrait de l'introduction

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  • Après les massacres de Paris : épouvante, révolte, action

     
     

    Déclaration 14 novembre 2015

     
     

    Au lendemain des massacres de Paris, les adhérents et sympathisants d’Attac, à l’unisson de la société française, ressentent épouvante et révolte devant la haine aveugle et meurtrière. Attac exprime toute sa solidarité avec les victimes et leurs proches. Les personnes assassinées vendredi soir ne faisaient qu’exercer leur droit à la convivialité, à la civilité, à l’art, à une vie libre, toutes choses que ces tueurs veulent éradiquer au nom d’une vision fanatisée de la religion.

     
     

    Malgré l’émotion et la tristesse, nous refusons de céder à la terreur, nous refusons la société de la peur, de la stigmatisation et de la recherche de boucs émissaires. Nous affirmons notre détermination à continuer à circuler, à travailler, à nous divertir, à nous réunir et à lutter librement.

    « La France est en guerre », nous dit-on. Mais ce n’est pas notre guerre : après les désastres américains en Irak et en Afghanistan, les actuelles interventions françaises en Irak, en Lybie, en Syrie, au Mali, au Tchad, au Niger, en Centrafrique, contribuent à déstabiliser ces régions et à déclencher les départs de migrants qui se heurtent à la forteresse Europe et dont les corps s’échouent sur nos plages. Inégalités et prédations déchirent les sociétés, les dressent les unes contre les autres.

    Al Qaida ou Daesh tirent toute leur force inhumaine de ces injustices. Cette guerre ne mène à aucune paix car il n’y a pas de paix sans justice. Pour en finir avec cette guerre, nos sociétés devront se désintoxiquer de l’ivresse de la puissance, des armes, du pétrole, des métaux rares, de l’uranium...

    Au-delà du terreau social et économique qui nourrit tous les désespoirs et les tous actes insensés, reste la « banalité du mal », c’est-à-dire le fait que l’humanité n’est jamais à l’abri du retour ou de l’instauration de la barbarie quand certains décident de s’affranchir du respect de l’être humain en tant qu’être humain.

    Pour ce qui est à notre portée, plus que jamais, il nous faut lutter contre l’impérialisme fût-il « humanitaire », contre le productivisme destructeur, pour des sociétés sobres, libres et égales.

    Nous refusons par avance toute restriction au droit de manifester et de lutter contre ce monde pourrissant, pour les alternatives que portent ensemble les peuples du Sud et du Nord. Du 29 novembre au 12 décembre, à l’occasion de la COP 21 et par nos mobilisations citoyennes, nous montrerons qu’un autre monde est possible, urgent et nécessaire.

     
     

    Attac France — 2015


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  •    Rédactrice:   Sarah Tadlaoui   08/10/2015

       http://www.youphil.com/fr/article/08063-leila-janah-pionniere-impact-sourcing-samasource-micro-work?

      Crédit photo: Silicon Prairie News/Flickr.

      Pour sortir des milliers de personnes de la pauvreté, l'entrepreneuse Leila Janah, fondatrice de Samasource, a misé sur le "micro travail". Entretien.

      Leila Janah a 33 ans et en 2008, cette ancienne étudiante d’Harvard a fondé une entreprise sociale qui a créé plus de 6000 emplois, notamment au Kenya, en Inde, au Pakistan et en Haïti. Son modèle: miser sur le "micro-travail" pour offrir aux personnes à la base de la pyramide (BoP) un emploi, en fournissant des services numériques à de grandes entreprises comme Google et Microsoft. Créée en 2008, Samasource, dont "sama" signifie "égal" en sanscrit, veut changer le monde par le micro-travail.

    Youphil.com: Comment avez-vous eu l’idée de créer Samasource?

       Leila Janah: Tout a commencé au Ghana lorsque j’avais 17 ans, alors que je travaillais comme professeure d’anglais auprès d’étudiants aveugles. Beaucoup d’entre eux connaissaient les noms de sénateurs américains, adoraient la poésie et la littérature mais n’avaient aucune opportunité en matière d’emploi. Au Kenya, 90% des moins de 30 ans parlent et écrivent l’anglais. J’ai alors compris que le talent était partout mais pas les opportunités.

       Plus tard, en tant que consultante sous-traitante (en anglais, outsourcing industry), j’ai rencontré un jeune homme, vivant dans un bidonville, qui passait des heures dans les transports pour rejoindre un "call center" de Bombay. J’ai alors compris que créer des emplois dignes était fondamental pour réduire la pauvreté. Plusieurs années après, cette idée a donné naissance à ce que l’on appelle aujourd’hui l’impact sourcing, la création d’emplois où l’on confie aux populations vivant dans des régions marginalisées des tâches simples à effectuer sur Internet. Samasource a été un pionnier dans ce secteur et la première organisation à en faire en Afrique. Nous avons pour l’heure employé plus de 6000 personnes dans le monde, et nos projets ont permis de sortir 25.000 personnes de la pauvreté, notamment au Kenya, en Inde, au Pakistan et en Haïti.

    Pourquoi avoir choisi ce business model?

       C’est un modèle très direct. Nous négocions des contrats avec de grandes entreprises de la Silicon Valley comme Google, LinkedIn, eBay et Microsoft et nous divisons le travail en petites tâches appelées "micro-travail" (en anglais, microwork). Nous formons des personnes défavorisées pour effectuer ce travail et créons des centres informatiques dans des régions marginalisées, comme dans le camp de réfugiés de Dadaab à la frontière du Kenya et de la Somalie, ou près du fameux bidonville de Mathare, à Nairobi. Grâce à notre plateforme en ligne, les travailleurs peuvent exécuter des tâches simples et en rendre compte directement. Il peut s’agir d’ajouter une légende à des photos, rédiger une description ou une évaluation de produit. Ce genre de travail peut être appliqué à n’importe quel projet impliquant une grande quantité de données. En réalité, l’aspect le plus complexe de la technologie que nous avons développé concerne le suivi des employés, notamment à travers des systèmes d’enquête.

      L’impact sourcing est souvent comparé au crowdfunding, mais il s’agit en réalité d’un nouveau type d’outsourcing qui vise un impact social en investissant dans la formation et la création d’emplois pour les plus démunis. Il dispose d’un grand potentiel car il est lié à un secteur, le numérique, qui pèse plus de 100 milliards de dollars. En 2014, la fondation Rockefeller a décidé d’investir 80 millions de dollars dans le travail en ligne en Afrique à travers le programme "Digital Jobs Africa". Nous sommes les premiers à avoir bénéficié de leurs subventions dans ce domaine. C’est donc une vraie confirmation de la légitimité de notre business model.

    Quelles sont les perspectives d’évolution de vos employés?

       La plupart de nos employés continuent dans le secteur formel. Ils deviennent assistants administratifs dans de grandes entreprises, progressent dans le call center ou gravissent les échelons de la sous-traitance. Beaucoup d’entre eux développent leur carrière dans les services en ligne, trouvent du travail en indépendants sur des plateformes comme oDesk ou eLance, pour faire de la rédaction de contenu web, par exemple. Cette expérience est intéressante car la formation que nous proposons ne s’arrête pas à la réalisation du projet informatique en soi. Elle permet aux employés d’apprendre à utiliser Internet pour effectuer des recherches ou écrire de manière professionnelle.

    Quels sont vos projets?

       Nous avons créé SamaSchool, un programme de formation en ligne pour les jeunes Américains défavorisés qui leur permet aussi de gagner des revenus supplémentaires. Par exemple, nous aidons un artisan à développer son marketing et à commercialiser ses produits sur une plateforme en ligne. Notre plus grande réussite dans la région de San Francisco est d’avoir formé des étudiants défavorisés pour réaliser des petits boulots sur la plateforme TaskRabbit.

       Nous avons aussi lancé Samahope, la première plateforme de crowdfunding permettant de financer des interventions médicales urgentes dans les pays en développement. Enfin, nous sommes en train de travailler sur un projet d’impact sourcing dans le secteur de l’esthétique. Nous cherchons à nous positionner sur le créneau du luxe, afin de redistribuer les marges très élevées qui sont normalement affectées aux départements de marketing de groupes comme LVMH.

    Cet article a initialement été publié en septembre 2014 dans la Lettre professionnelle "Tendances de l'innovation sociétale". 

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  • Touche pas à ma terre, c'est ma vie!    25/07/2015

       Cette étude documente les répercussions de l'accaparement des terres sur les moyens de subsistance et sur la sécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest. L'étude a été réalisée en collaboration avec le groupe de recherche REDTAC de l'Université de Montréal et la Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (COPAGEN), un réseau paysan d'Afrique de l'Ouest. 

        Financé par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), ce projet a permis de répertorier des cas d'accaparement des terres dans neuf pays d'Afrique de l'Ouest afin d'en déterminer l'ampleur et la nature.

        Des études d'impact furent réalisées pour évaluer plus en profondeur les conséquences du phénomène sur les communautés locales et sur l'environnement en Côte d'Ivoire, en Guinée et en Guinée-Bissau, et sont répertoriées dans ce rapport.

         A télécharger sur :

    http://interpares.ca/fr/resource/touche-pas-%C3%A0-ma-terre-cest-ma-vie  

      Touche pas à ma terre, c'est ma vie! Inter Pares – qui signifie entre égaux – croit en la solidarité plutôt que la charité en matière de coopération internationale. Depuis 40 ans, nous travaillons en étroite collaboration avec de courageux activistes et plus d’une centaine d’organisations inspirantes partout dans le monde afin de bâtir la paix, promouvoir la justice et mondialiser l’égalité.

       Nos programmes sont largement axés sur six enjeux mondiaux : souveraineté alimentaire, égalité des femmes, paix et démocratie, justice économique, santé et migration.

       Nous travaillons avec des homologues à long terme – activistes et organisations au palier local et national – en Asie, en Afrique, en Amérique latine et au Canada. 

    Infographie : Nos enjeux

            Notre mission

       Au Canada et ailleurs dans le monde, nous nous efforçons d’autonomiser les gens afin qu’ils puissent être au cœur de leur propre développement et s’affirmer. En appuyant le travail de nos homologues, nous aidons des collectivités à combattre l’injustice, appliquer des solutions adaptées au milieu, lancer des projets novateurs et occuper l’espace politique qui leur revient.

       Nous nous engageons aussi à mobiliser la population canadienne autour des luttes pour la justice et l’égalité partout dans le monde et à offrir des moyens de passer à l’action.

       Quand vous appuyez Inter Pares, vous contribuez à changer les systèmes qui perpétuent l’inégalité, la pauvreté et l’injustice. Agissez dès aujourd’hui.

    Valeurs et principes

    • Nous pratiquons l’égalité à titre d’élément clé de la création d’un monde meilleur.
    • Nous travaillons en solidarité à l’heure où des citoyennes et des citoyens se connectent pour faire cause commune, partout dans le monde.
    • Nous appuyons le leadership des femmes, parce qu’elles jouent un rôle central et crucial dans les sociétés même si elles sont souvent marginalisées.
    • Nous favorisons la participation, parce que les personnes et les collectivités ont besoin de participer à la création de solutions à la pauvreté et à l’injustice qui les touchent.
    • Nous misons sur le caractère durable pour aider les collectivités à devenir autosuffisantes et agir de manière responsable sur le plan environnemental et financier.

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  • Etre humain en système capitaliste ? : L'impact psychologique du néolibéralisme

    2015   216 p.  14 € 

    L’impact psychologique du néolibéralisme

      Vivre en régime capitaliste, ce n’est pas anodin… Peut-on y conserver notre dignité d’être humain ? Et si nous prenions conscience de l’impact ressenti, et du coup, des pistes pour s’en prémunir ?

      Au croisement des sciences politiques, économique et de la psycho-sociologie, cet ouvrage s’interroge sur les conséquences du capitalisme sur l’esprit et le fonctionnement humain.  

      Une réflexion collective sur les effets du système néolibéral sur le psychisme des individus dans une approche qui place l’humain au centre de l’analyse politique et économique.

      Quelles sont les conséquences du néolibéralisme sur notre liberté ? Quelle part de responsabilité individuelle sur le système ?

      Cet ouvrage original et transversal réunit des auteurs-experts dans des disciplines différentes : psychologie, psychiatrie, philosophie, politique et éducation.

      Depuis la période du freudo-marxisme des années 1970, avec des auteurs tels Castoriadis, très peu d’ouvrages sont consacrés aux effets sur le psychisme des individus du système idéologique et économique qu’est le capitalisme. Ni sur les marges de liberté existantes et sur la part de responsabilité individuelle, face à ce que l’on peut aussi dénommer la « mégamachine », à l’instar de Serge Latouche. Car si une part du système capitaliste découle des infrastructures techniques et matérielles, comme l’explique Marx, le niveau de développement psychique de la majorité des individus actuels en est aussi en partie responsable.

      Ce livre entend donc répondre à une carence de la sociologie critique, de la psychologie, mais aussi de l’altermondialisme, en matière d’analyse du capitalisme néolibéral et du pouvoir adémocratique qu’il exerce. C’est cet angle mort, portant sur l’analyse psychosociologique, mais parfois aussi anthropologique du système économique et politique, sur lequel se centre la problématique de ce livre.

      Il s’agit d’apporter des réponses à ces défis sociétaux contemporains : à l’idéologie du « choc des civilisations », à la loi d’airain de l’oligarchie, à l’individualisme concurrentiel et atomi­sant. Par l’analyse des mécanismes de domination et d’émancipation, nous cherchons donc à construire des outils d’éducation populaire visant à une citoyenneté responsable, solidaire et ouverte sur la diversité.

    Les auteurs :

      Pour analyser cette crise globale, ses conséquences et ses solutions, cet ouvrage rassemble les contributions dans une démarche pluridisciplinaire, dans les domaines des sciences humaines et sociales.

    Thierry Brugvin a dirigé cet ouvrage. Il est docteur en sociologie, diplômé d’une maîtrise de psychologie, psychothérapeute et enseignant en psychosociologie à l’université. Il a publié plusieurs livres et articles dont:

      - Le pouvoir illégal des élites (2014) 

      -Commerce équitable et éthique (2014) 

    Olivier Labouret est médecin-psychiatre, président de l’USP (Union syndicale de la psychiatrie). Il a publié deux livres:

       - Le nouvel ordre psychiatrique : Guerre économique et guerre psychologique (2012) 

        - La dérive idéologique de la psychiatrie : Quand le président se prend pour un psy, c'est la France qui devient folle (2008)

    Gérard Weil, diplômé en sciences de l'éducation et ancien responsable de formation à l'INA.

    Sébastien Hernandez est diplômé en sciences sociales et militant syndical.

    Samuel Chaîneau est enseignant, agrégé en philosophie et militant politique.

    Sommaire :

    LA VIOLENCE SYMBOLIQUE « PSYCHOLOGIQUE » DU NÉO-LIBÉRALISME, par Olivier Labouret

    DE L'INSTITUTION TOTALE AU TOTALITARISME, par Sébastien Hernandez

    L'ACCOUTUMANCE EST UNE DES CAUSES DU CONSUMÉRISME, par Gérard Weil

    LA PSYCHOSOCIOLOGIE DE L’ÊTRE HUMAIN FACE AUX POUVOIRS POLITIQUES ET ÉCONOMIQUES, par Thierry Brugvin

    CRITIQUE ET DÉPASSEMENT DE L'ANTHROPOLOGIE LIBÉRALE, par Samuel Chaîneau

    CONCLUSION GÉNÉRALE


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  •  (Coline TISON)

    2015   108 p.  11,90 €

        Temps, énergie, gestion de nos données

      Coline Tison, réalisatrice, a enquêté autour d’Internet et témoigne de façon édifiante : son impact écologique, son économie, sa temporalité. De prime abord, Internet est magique, rapide, gratuit, libre, démocratique, peu énergivore. Mais Coline Tison est allée voir de l’autre côté du miroir. 

      Une réflexion sur la révolution technologique, humaine et sociale incarnée par Internet : ses fonctions, ses promesses, ses valeurs et ses moyens. Avec quelle énergie fonctionne-t-il ? Quelle économie ? Et quelles utilisations sont faites de nos données personnelles ? Internet est-il vraiment « démocratique » ? Autant de questions auxquelles Coline Tison répond, tout en donnant des pistes de solutions positives.

       Documenté, clair et instructif, cet essai nous concerne tous et nous interroge : comment renouer avec l’utopie d’Internet ?

      Coline Tison est journaliste audiovisuelle depuis une dizaine d’années. Née au Texas, ayant vécu au Canada et étudié les sciences politiques en France et en Allemagne, cette globe-trotteuse a réalisé de nombreux reportages pour la télévision, dont un documentaire sur l’impact écologique d’Internet :

      -Internet : la pollution cachée.

      See more at: http://www.yvesmichel.org/product-page/livres-nouveautes/internet-ce-qui-nous-echappe/#sthash.GgD2v9gL.dpuf


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  • Changeons d'agriculture (Jacques CAPLAT)

    2014    151 p.   17 €

          Le nouveau livre de Jacques Caplat démontre que les impasses environnementales, sanitaires, sociales et économiques du « modèle » agricole actuel ne sont pas une fatalité, mais relèvent de choix discutables et réversibles. En s'appuyant sur les bases de l'agronomie, l'auteur montre qu'une autre agriculture est possible, et qu'elle est en réalité plus performante que l'agriculture « conventionnelle » actuelle.

        Jacques Caplat est agronome, ethnologue et géographe. Fils d'un petit éleveur ovin, il a été successivement technicien de terrain, chargé de mission à

       -la Fédération Nationale d'Agriculture Biologique (FNAB) et impliqué dans des projets internationaux (notamment au Nord-Bénin). Il a animé pendant 4 ans le

       -"groupe d'experts français sur les semences biologiques", et participé au

       -"groupe de concertation sur les OGM" du Commissariat général au plan, ainsi qu'aux prémices du groupe 

       -Écophyto.

    Jacques Caplat fut l'un des co-fondateurs du

       -Réseau Semences Paysannes, et est administrateur de l'association

       -Agir Pour l'Environnement.

    Il est l'auteur de plusieurs rapports nationaux sur l'agriculture biologique, du guide pratique

       -"Cultivons les alternatives aux pesticides" (Le passager clandestin / Cédis, 2011), de

       -"L'agriculture biologique pour nourrir l'humanité" (Actes Sud, 2012) chroniqué dans ce blog.


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  • Le climat est notre affaire (ATTAC, Geneviève AZAM)

    2015    120 p.    8,50 €

       Une réflexion sur le réchauffement climatique et les solutions citoyennes : identifier et punir les pollueurs, reprendre le pouvoir des transnationales, relocaliser les activités, etc. 

      Les bouleversements climatiques, désormais ressentis partout et par chacun, ont un sens politique et éthique considérable : la perpétuation de la vie sur la Terre ne va plus de soi. Nos sociétés ont cru pouvoir s’affranchir des limites naturelles, et le capitalisme ne sait prospérer qu’en soumettant la nature et les humains aux exigences du profit et de la croissance.

      Alors que les négociations internationales s’enlisent, le climat est devenu l’affaire des lobbies techno-industriels et financiers.

      Il est temps de désigner les responsables et de s’attaquer à leur pouvoir : multinationales des énergies fossiles et des industries minières, gouvernements adorateurs du libre-échange et de la concurrence, fanatiques de la croissance et d’un consumérisme reposant sur des inégalités insupportables, savants fous de la géo-ingénierie et de la bio-ingénierie, liquidateurs des biens communs fondés sur un usage sobre des ressources.

      Ce livre propose surtout une cartographie des acteurs et des chemins vers les ruptures nécessaires à une transition démocratique.

      L’urgence appelle un sursaut de conscience, l’abandon sans regret d’un monde étriqué et mortifère, un engagement dans des actions de résistance et de désobéissance radicale et non violente, l’extension des pratiques alternatives. Tel est le sens du mouvement pour la justice climatique, qui doit devenir notre affaire à tous.

      Frais de port compris sur le site d'ATTAC ou achat en librairie.

      Remarque : le paiement est possible par carte bancaire (paiement sécurisé) ou par chèque.

    Commande comités locaux, merci d’envoyer un mail à materiel-militant@attac.org.


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