• VIDÉO – Coopérative solaire des Haies : des citoyens se bougent !

        Les "centrales villageoises", vous connaissez ? Le documentariste Yves Bourget a réalisé un formidable film court, "Boule d’énergie", qui retrace en 15 mn l’enthousiasmante aventure de la coopérative solaire photovoltaïque des Haies, qui est désormais en fonctionnement depuis plus d’un an. Un court métrage à partager et diffuser largement, pour donner envie à d’autres de se lancer dans l’aventure de l’énergie renouvelable autogérée !

          http://www.sortirdunucleaire.org/Boule-d-energie-une-centrale-solaire-villageoise?origine_sujet=LI201601


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  • Le plan Keyline®   http://www.agriculture-nouvelle.fr/le-plan-keyline/

    Le Plan Keyline

    Par Romain Loiseau

      Lors de mes débuts en Permaculture j’ai été intéressé par le concept du KEYLINE. Mes travaux ainsi que mes intérêts, ce sont vite rapprochés vers l’agriculture à petite et grande échelle. Il y a donc quelques années, j’ai décidé de prendre un cours en Angleterre avec un maître en la matière venue d’Australie, Darren J Doherty. Je vais donc vous présenter cet outil. 

    ‘’…Le travail de l’homme de la terre n’est pas vraiment de conserver le sol comme il est mais de le développer, afin de l’améliorer et de le rendre plus fertile que jamais …’’ – P.A.Yeomans

    La conception de chaque exploitation ou de chaque ferme doit-être organisée par rapport à la topographie du terrain avec pour résultat un gain de temps, de main d’œuvre et d’argent.

    La conception Keyline ® (ou plan de point-clé) :

    Ce concept a été développé par l’agriculteur et ingénieur Perceval Alfred Yeomans (1904-1984), à la fin des années 1940 dans les zones arides de l’Australie. Il développa la conception Keyline due au régime des pluies imprévisibles sur sa propriété. Il avait aussi compris que l’érosion, les feux sauvages et l’assèchement des terres n’était que le résultat d’une mauvaise planification agricole et d’une incompréhension de la topographie. PA Yeomans a publié son premier livre sur la conception Keyline en 1954.

    Yeomans décrit un système de contour amplifié déchiré (par la sous-soleuse Yeomans) pour contrôler le ruissellement et les précipitations ainsi que permettre des irrigations par inondation rapide des terres vallonnées sans avoir besoin de faire des terrasses (ce que les méthodes de conservation recommandaient).

    Le plan Keyline prépare le terrain pour absorber rapidement et contenir une proportion croissante de ses précipitations. Le résultat de ce plan directeur stratégique est de régénérer et améliorer le paysage existant. Il planifie également le stockage du surplus des eaux de ruissellement dans des étangs pour plus tard servir à diverses utilisations. Ils sontlimentés par la gravité et peuventêtre utilisés pour l’irrigation par la submersion rapide des cultures ou pour abreuver les animaux.

    Un objectif principal de la conception de Keyline ® est de favoriser le développement biologique et profond du sol vivant fertile dans le paysage conçu.

    Les éléments clés de la conception Keyline ® :

    • Rapide développement de la couche de terre arable et de sa maintenance,
    • Un système intégré et rentable maximisant la collection des eaux pluviales et systèmes d’irrigation par gravité,
    • Plan intégrée d’entreprise agricole  selon leur topographie,
    • Excellente solution pour l’érosion des sols et leur salinité,
    • Un moyen facile de travailler avec le paysage,
    • Reconstruction de la structure du sol,
    • Les ruissellement sont stockés dans des étangs

    P.A. Yeomans a organisé une planification du paysage, ce qu’il décrit par l’échelle de la permanence Keyline en huit points différents. L’échelle identifie le placement des éléments d’une ferme typique en fonction du degré de leur permanence relative. Ensemble, ils complètent le paysage.

    1. le climat
    2. Les formes du paysage
    3. L’eau
    4. Les accès
    5. Les arbres
    6. Les infrastructures
    7. La subdivision
    8. La terre

    Les lignes de drainage naturelles identifiées au relief offrent par la suite, des emplacements optimaux pour  différents éléments moins permanents (routes, arbres, bâtiments et clôtures) afin d’optimiser le potentiel naturel du paysage.

    Darren J Doherty, maître en conception Keyline, le dit de cette façon «  vous devez penser bleu avant de penser vert ou noir » qui surligne l’importance des interconnexions entre le sol, l’eau et le carbone. L’eau doit donc doit être dans le sol avant que l’herbe ou les arbres puisse y pousser. Ceci est le reflet direct de l’échelle Keyline de la permanence, mais essentiellement elle nous permet une approche facile par étape pour construire rapidement des sols en bonne santé.

    Le plan keyline

    « Une stratégie de conception globale de développement agricole et urbain basé sur les formes terrestres répétitifs et fondamentales qui ont été créés par l’eau » Abe Collins.


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  •  Microcrédit contre pauvreté (Georges Gloukoviezoff, Nicolas Rebière ) ********

                                                       Ed. de l'Atelier, 2013,  160 p.,  17 euros.     

       Plus de 44 000 personnes exclues du crédit bancaire ont déjà eu recours au microcrédit personnel. Dispositif mis en place fin 2005, ces prêts d'un montant limité à 3 000 euros et faisant l'objet d'un accompagnement personnalisé n'en sont qu'au stade de l'expérimentation. À quels enjeux répondent-ils ? Quel bilan peut-il en être fait ?
        Georges Gloukoviezoff et Nicolas Rebière proposent dans cet ouvrage un large état des lieux du microcrédit, en s'intéressant tant aux effets de ces prêts pour les emprunteurs qu'à la nature des projets et des objets financés, aux profils des personnes ayant sollicité le dispositif, aux types d'accompagnement proposés... Loin de se contenter d'évaluer le microcrédit à partir de la réalisation du projet financé par ce prêt, ils prennent en compte l'ensemble de ses impacts sur la situation des emprunteurs : insertion sociale, insertion professionnelle, situation budgétaire, cohésion familiale, estime de soi...

      Si les résultats du microcrédit sont très positifs, le dispositif est néanmoins perfectible - au niveau de la qualité de l'accompagnement et du nombre de prêts accordés, notamment -, et il y a encore beaucoup à faire pour qu'il permette l'inclusion bancaire des emprunteurs.
       Mais pour cela, il semble essentiel, comme le montre ce livre, de veiller à ne pas faire fausse route en laissant le microcrédit devenir un nouveau produit à commercialiser ou une aide sociale supplémentaire. Conserver son originalité lui permet au contraire de s'inscrire résolument dans le champ de l'économie sociale et solidaire, entre l'État et les marchés financiers. C'est la condition sine qua non pour que le microcrédit reste un outil pertinent de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale.

       Georges Gloukoviezoff est docteur en économie et spécialiste des questions d'inclusion bancaire des particuliers. Membre de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale, il a publié en 2010 L'exclusion bancaire. Le lien social à l'épreuve de la rentabilité (Presses universitaires de France).

       Nicolas Rebière est maître de conférences en démographie à l'université Montesquieu-Bordeaux IV et chercheur au Centre de droit comparé du travail et de la sécurité sociale (Comptrasec), unité mixte de recherche du CNRS. Ses recherches portent principalement sur les populations en difficulté.

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  •  Afrique de l’Ouest : les paysans sont de retour

    dimanche 29 novembre 2015 par Louis Favreau, Nathalie McSween
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       Les enquêtes menées par Nathalie McSween dans le cadre de sa thèse ont permis de rendre visible une trajectoire exemplaire dans l’univers des mouvements sociaux transnationaux contemporains. En effet, dans l’espace ouest-africain, « le mouvement paysan, comme elle le dit si bien, a fait oeuvre de pionnier à plusieurs égards ». En moins d’une décennie, les paysans ouest-africains sont passés d’un statut quasi-inexistant à un « statut d’interlocuteur quasi-obligé des pouvoirs publics » et ce, à la fois à l’échelle nationale et à l’échelle supranationale. Plus largement, ces travaux démontrent que les luttes paysannes ouest-africaines s’inscrivent dans la trame plus large de mobilisations contemporaines. Entrevue avec une doctorante devenue docteure en sciences sociales appliquées (à l’UQO) [1] . Mentionnons d’entrée de jeu que le Québec n’est pas étranger à ces mobilisations. On pense notamment ici au soutien des organisations paysannes et des coopératives agricoles que fournissent depuis deux décennies des OCI comme UPA DI et SOCODEVI.

    Louis Favreau

    L.F.
    Ta thèse semble confirmer ce que la sociologue et économiste Silvia Pérez-Vitoria avançait dans son ouvrage de 2005 à l’effet que Les paysans sont de retour (Actes Sud), un pied de nez en quelque sorte à ceux qui disaient et disent parfois encore que c’est La fin des paysans (Mendras, 1967 et 1984). Cependant Pérez-Vitoria s’appuie sur l’Europe et surtout sur l’Amérique latine pour avancer ce scénario. Elle ne dit mot de l’Afrique paysanne. Tes travaux sur les organisations paysannes d’Afrique de l’Ouest semblent avoir fait de grands pas dans la même direction non ?

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    Ce que permettent de voir mes travaux c’est en effet l’émergence d’un nouvel acteur collectif qui a mis les paysans ouest-africains « sur la carte » politique dans cette région du monde. Le mouvement paysan ouest-africain a fait oeuvre de pionnier à cet égard en critiquant le contrôle étatique exercé sur le monde rural dans les pays ouest-africains : dans les années 1970-1980, la création d’organisations paysannes (OP) autonomes face aux coopératives d’État était, en soi, un exercice critique. La mise en réseau trans-locale de ces OP autonomes – avec l’appui d’une forme de coopération internationale innovante – a aussi été une initiative originale. La création d’espaces de dialogue entre des associations paysannes en réseau avec des pouvoirs publics inter-étatiques n’allait pas non plus de soi à l’époque. L’émergence d’un mouvement paysan ouest-africain a été, d’abord et avant tout, le résultat d’un processus de construction d’un nouvel acteur collectif se donnant droit de cité. Face à la conception modernisatrice dominante où les paysans étaient appelés (à terme) à disparaître, les paysans ouest-africains ont cherché à se re-construire une identité paysanne positive en revalorisant l’exploitation familiale. De « non-acteurs » de leur propre histoire, les paysans ouest-africains ont cherché à devenir des participants actifs, des interlocuteurs des pouvoirs publics à même de présenter des propositions paysannes aux pouvoirs publics. Le premier combat des OP – celui de gérer de façon autonome leur espace de production et la commercialisation de leur production par le biais de structures de type coopératif - allait ainsi de pair avec un combat pour leur reconnaissance en tant que représentants des paysans et interlocuteurs des pouvoirs publics.

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  • S. JOBS

     

       Commentaire. Nous publions les dernières paroles de Steve Jobs qui fait le point sur son existence, la valeur de la réussite, et de la vie.

    LE TEXTE

       « J’ai atteint le sommet du succès dans les affaires. Aux yeux des autres, ma vie a été le symbole du succès. Toutefois, en dehors du travail, j’ai eu peu de joie. Enfin, ma richesse n’est rien de plus qu’un fait dans lequel je me suis habitué.

       En ce moment, allongé sur le lit d’hôpital et me rappelant toute ma vie, je me rends compte que tous les éloges et les richesses dont j’étais si fier, ont été transformé en quelque chose d’insignifiant devant la mort imminente.

      Dans l’obscurité, quand je regarde les feux verts de l’équipement de la respiration artificielle et que j'entends le bourdonnement de ses sons mécaniques, je peux sentir le souffle de la proximité de la mort qui m’attend.

      C’est seulement maintenant que je comprends, une fois qu’on a accumulé assez d’argent pour le reste de sa vie, que nous devons poursuivre d’autres objectifs qui ne sont pas liés à la richesse. Ils doivent être quelque chose de plus important : Par exemple, les histoires d’amour, l’art, les rêves de notre enfance… Dieu nous a formé d’une manière que nous pouvons sentir l’amour dans le cœur de chacun de nous, et pas les illusions construites par la célébrité ou l’argent que j’ai gagné, je ne peux pas les emmener avec moi. Je ne peux emporter avec moi que les souvenirs qui ont été renforcés par l’amour.

      C’est la vraie richesse qui vous suivra ; qui vous accompagnera et vous donnera la force et la lumière pour aller de l’avant. L’amour peut voyager a des milliers de kilomètres et c’est ainsi. la vie n’a pas de limites. Bouge-toi où tu voudras. Fais de ton mieux pour atteindre les objectifs que tu souhaites atteindre. Tout est dans ton cœur et dans tes mains.

      Quel est le lit le plus cher du monde ? Le lit d’hôpital. Vous, si vous avez de l’argent, vous pouvez engager quelqu’un pour conduire votre voiture, mais on ne peut pas embaucher quelqu’un pour prendre sa maladie .

      Les choses matérielles perdues peuvent se retrouver. Mais il y a une chose que vous ne pouvez jamais trouver quand on perd sa vie. Quelle que soit l’étape de la vie dans laquelle nous sommes en ce moment, au final, nous allons devoir affronter le jour ou le rideau tombera. Faites un trésor de l’amour pour votre famille, de l’amour pour votre mari ou femme, de l’amour pour vos amis… Que chacun agisse avec amour et occupez-vous de votre prochain. » Steve Jobs

    Texte paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 100 (janvier 2016 )


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  • L'Afrique qui se refait ( Louis FAVREAU)

    2007   393 p. 

      L'" afro-pessimisme ", préjugé répandu s'il en est ! L'Afrique, continent à la dérive ? Que faut-il penser alors des initiatives socioéconomiques des communautés qui émergent un peu partout : regroupements villageois, mutuelles d'épargne et de crédit, gouvernements locaux investis dans le développement de leurs quartiers, entreprises culturelles, associations nationales du secteur dit informel, coopération internationale de proximité... ? Comment l'Afrique se refait-elle au Burkina Faso, au Congo-Brazzaville, en Guinée, au Mali, au Niger, au Sénégal et en Afrique du Sud ?

      Louis Favreau est sociologue et professeur en sciences sociales et en organisation communautaire à l'Université du Québec en Outaouais. Il est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en développement des collectivités (CRDC) et responsable de l'axe international de l'Alliance de recherche en développement des communautés de l'UQO. Chercheur au Centre de recherche sur le développement territorial (CRDT), il est également membre du GESQ et de l'organisation Développement et Paix.

     Abdou Salam Fall est sociologue et chercheur à l'Institut fondamental d'Afrique noire (IFAN), centre de recherche rattaché à l'Université Cheikh Anta Diop à Dakar (Sénégal). Il est président du Réseau intercontinental pour la promotion de l'économie sociale et solidaire (RIPESS), organisation hôte de la IIIe rencontre internationale sur la globalisation de la solidarité (Dakar 2005). Il a également été président du Conseil des ONG d'appui au développement du Sénégal (Congad).


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  • COP21 : les chasseurs-cueilleurs ogiek exhortent le président kenyan à protéger leur forêt

    La forêt des Ogiek représente l'un des puits de carbone les plus importants d’Afrique et elle alimente en eau les rivières du Kenya.
       La forêt des Ogiek représente l'un des puits de carbone les plus importants d’Afrique et elle alimente en eau les rivières du Kenya.

       © Yoshi Shimizu

       Peu de temps après la visite du pape François au Kenya lors de laquelle il a appelé à une plus grande protection de l’environnement, quelques-uns des derniers chasseurs-cueilleurs d’Afrique ont exhorté leur président à sauver leur forêt ancestrale de la destruction.

       La forêt de Mau fait partie des terres ancestrales des Ogiek qui y chassent et y pratiquent la cueillette depuis des temps immémoriaux.

       Malgré les rapports des Ogiek faisant état d’une déforestation généralisée de leurs territoires, les autorités n’ont pas pris les mesures nécessaires pour y mettre fin. Cet inertie a conduit une communauté à porter l’affaire devant le Président Uluru Kenyatta.

      Depuis des années le gouvernement kenyan a refusé de reconnaître le rôle que jouent les Ogiek dans la protection de leurs terres. Il les a même illégalement expulsés à plusieurs reprises de la forêt de Mau au nom de la conservation.

       La plus haute instance des droits de l’homme en Afrique a déclaré en 2012 que ces expulsions représentaient une grave violation des droits fondamentaux des Ogiek.

       Elle a porté leur cas devant la Cour africaine des droits de l’homme, lui demandant de porter une attention toute particulière au rôle fondamental joué par les peuples indigènes dans la protection de l’environnement. Les Ogiek attendent toujours la décision de la Cour.

       Les expulsions n’ont pas mené non plus à la protection de la forêt. A de nombreuses reprises elles ont laissé place à l’exploitation forestière et à des plantations à but lucratif, dont certaines appartiennent à des représentants du gouvernement.

       Si les autorités n’empêchent pas la destruction de leurs terres, la communauté ogiek soutient qu’elle prendra elle-même les mesures nécessaires pour protéger la forêt.

       Survival international exhorte les dirigeants présents lors de la COP21 à reconnaître que les peuples indigènes tels que les Ogiek devraient être à la tête de la lutte pour la protection de l’environnement.

    Lire en ligne: http://www.survivalfrance.org/actu/11056


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  •    Claire Hédon est présidente d'ATD Quart Monde. A l'occasion de la journée des droits de l'homme, hier jeudi, elle rappelle l'importance de faire apparaître cette notion dans l'accord de Paris.  (11/12/2015)

      http://www.terraeco.net/Lutter-contre-le-rechauffement,63028.html

    Terra eco : Quel lien faites-vous entre changement climatique et droits de l’homme ?

        Claire Hédon : Le 8 novembre, la Banque mondiale a sorti un rapport qui fait très clairement le rapprochement entre lutte contre le réchauffement climatique et lutte contre la pauvreté : 2°C de plus, c’est 100 millions de pauvres supplémentaires d’ici à 2030. Lutter contre le réchauffement climatique, c’est donc aussi lutter contre la pauvreté. Comment faire le rapprochement avec les droits de l’homme ? En 2012, le Conseil des droits de l’homme, un organe onusien, avait adopté des principes directeurs concernant l’extrême pauvreté et les droits de l’homme. Pour nous, c’est le premier texte international qui reconnaît les obstacles symptomatiques qui empêchent les personnes en grande pauvreté d’accéder à la pleine jouissance de leurs droits. La pauvreté, ce n’est pas simplement une question de revenus financiers. C’est aussi de ne pas réussir à avoir accès à ses droits. Dans la lutte contre le réchauffement climatique, tout le monde est d’accord pour dire que les premières victimes, ce sont les plus pauvres. Et globalement, ce qui est proposé pour l’instant ne tient pas compte de leur avis, ce qui n’est pas efficace économiquement parlant !

       De quelle manière les impacts du changement climatique peuvent-ils entraver les droits des personnes ?

    A Manille (Philippines) par exemple, notre association travaille depuis très longtemps avec des familles qui vivent sous un pont. Après un typhon qui a provoqué des inondations, les familles ont été relogées par le gouvernement à 50 kilomètres du centre de la ville, dans un endroit où il n’y a ni travail, ni transports. Les gens sont donc revenus sous le pont ! Voilà une décision qui a été prise sans concertation avec les plus pauvres et qui, au bout du compte, est inefficace. C’est pourtant une question de droit. L’équation est valable pour les pays développés. Aux Etats-Unis, dans les travaux de reconstruction qui ont suivi l’ouragan Katrina (en 2005, ndlr), aucun logement n’a été prévu pour les plus pauvres dans le centre de la Nouvelle-Orléans. Ils ont été mis dehors. N’est-ce pas une affaire de droit cela ?

       Qu’espérez-vous pour le texte d’accord qui doit sortir de la COP21 ?

    Nous sommes nombreux à nous battre pour que la notion de droits de l’homme reste dans le préambule et dans l’article 2 du texte. Mais nous craignons que l’ajustement se fasse là-dessus, que certains pays laissent tomber d’autres choses en échange. Dans beaucoup de pays en développement, la notion de droits de l’homme se limite aux droits de l’opposition et aux droits de la presse. Ils ont toujours peur que ce soit une condition pour recevoir de l’aide. Pour nous, ça va beaucoup plus loin : nous y mettons le droit à la santé, le droit au travail, le droit à un revenu minimum d’existence…

       Quelles sont les forces de votre côté ?

    Nous avons le sentiment, avec les autres ONG, d’être bien petits dans ces négociations. Nous avons du mal à nous faire entendre, et à nous faire comprendre. Pourquoi la misère est une violation des droits de l’homme ? On a encore du travail pour faire accepter cela au niveau de la société et au niveau des politiques. C’est un combat depuis des années. Que cette notion soit inscrite dans le texte d’accord permettrait d’y faire référence. Nous nous battrons toujours sur le terrain. Mais quand il y a un accord mondial qui fixe des objectifs, c’est tout de même plus facile.

      Cécile Cazenave


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  •  La Cour de cassation rassure les lanceurs d’alerte

    Aurore Moraine   30/06/2016

      http://www.alterecoplus.fr/entreprise/la-cour-de-cassation-rassure-les-lanceurs-dalerte-

    Ouverture du procès des deux lanceurs d'alerte Antoine Deltour et Raphaël Halet et du journaliste Edouard Perrin à Luxembourg, le 26 juin 2016. ©Fred MARVAUX/REA

    Sale temps pour les lanceurs d’alerte. Antoine Deltour, héros malheureux de l’affaire LuxLeaks, a été condamné le 29 juin par le tribunal d’arrondissement de Luxembourg à douze mois de prison avec sursis et 1 500 euros d’amende pour violation du secret professionnel et du secret des affaires. Dans le match liberté d’expression contre secrets pénalement protégés, ces derniers sont le plus souvent vainqueurs, au risque de décourager ceux qui dénoncent la délinquance financière, des atteintes au droit de l’environnement, à la santé publique…

    Enfin une bonne nouvelle

    Mais la surprise vient de la chambre sociale de la Cour de cassation qui, sans prévenir, surgit dans le débat. Le 30 juin, à 14 heures, elle a dévoilé sur son site Internet un arrêt qu’elle destine à son prochain rapport, ce qui signifie que c’est une décision très importante, qui plus est la première sur cette thématique. L’affaire n’est pas connue du grand public. Elle se déroule en Guadeloupe au sein de l’association Agrexam sous tutelle de la Caisse générale de Sécurité sociale. Le directeur administratif et financier n’apprécie guère les agissements du nouveau responsable médical que couvre le président de l’association.

    Le lanceur d’alerte refuse de payer une facture de 15 600 euros et de créer un emploi fictif à temps plein

    Celui qui, très vite, va endosser les habits du lanceur d’alerte refuse de payer une facture de 15 600 euros présentée par le responsable médical et de créer un emploi fictif à temps plein. Il dénonce des tentatives d’escroquerie ou d’extorsion de fonds à l’encontre de l’association. L’organisme de tutelle, alerté par ses soins, met en garde le responsable médical, entre-temps promu directeur. En vain. C’est alors que, compte tenu des pressions qui s’exercent sur lui, le lanceur d’alerte saisit le procureur de la république d’une plainte portant sur les agissements du responsable médical.

    Les représailles ne tardent pas. Il est licencié pour faute lourde sans que le conseil des prud’hommes de Pointe-à-Pitre n’y trouve rien à redire…  La cour d’appel de Basse-Terre sera un peu plus progressiste en considérant le licenciement sans cause réelle et sérieuse. Mais elle n’ose pas prononcer la nullité du licenciement dans la mesure où les deux lois qui la prévoient dans cette hypothèse n’étaient pas applicables. La première du 6 décembre 2013 est postérieure aux faits de l’espèce (le licenciement date de mars 2011), la seconde est hors champ puisqu’elle protège la dénonciation de faits de corruption, ce qui n’était pas le cas dans notre affaire.

    Atteinte à la liberté d’expression

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  •    Pour Hugues Sibille, président du Labo de l’économie sociale et solidaire, « la finalité de Blablacar, c’est de gagner de l’argent, le plus vite possible ». Face à cette logique, il défend de nouvelles formes d’organisation, où la communauté aurait vraiment le pouvoir.

      http://rue89.nouvelobs.com/2016/01/03/leconomie-collaborative-accroit-les-inegalites-patrimoniales-262256

      « Economie collaborative », le terme sonne bien. On imagine une communauté d’utilisateurs, soudée, qui s’envoie de jolis messages pour partager des biens ou s’offrir des services. Tout cela orchestré par une jeune start-up à l’esprit tellement cool.

    La réalité, ce sont des entreprises capitalistes comme Uber, Airbnb, Blablacar, valorisées à plusieurs milliards de dollars et avec pour objectif principal : gagner de l’argent le plus vite possible.

    Cette confusion des genres, Hugues Sibille, président du Labo de l’économie sociale et solidaire (ESS), un think tank créé en 2010, la dénonce. Lui veut remettre les mots à leur place et des valeurs dans cette nouvelle économie du numérique. Entretien.

    Hugues Sibille, le 16 novembre 2015 à Paris
      Hugues Sibille, le 16 novembre 2015 à Paris - Robin Prudent/Rue89

       Rue89 : L’économie collaborative s’appuie sur une communauté, c’est une belle idée participative, non ?

    Hugues Sibille : La « communauté » de l’économie collaborative numérique n’a aucun pouvoir sur l’entreprise. C’est une communauté virtuelle d’usagers, sans véritables liens entre eux et surtout sans liens de pouvoir ou juridiques sur l’entreprise. Faire partie de la communauté des « hôtes » Airbnb, c’est comme être client de Leroy Merlin avec une carte de fidélité, rien de plus.

    En revanche, l’économie sociale et solidaire rassemble des personnes en communauté, qui souscrivent des parts sociales et qui leur donnent des droits, notamment celui de participer à la gouvernance de la structure. La communauté se traduit juridiquement en une capacité d’influence sur la structure.

    Il faut se rappeler que la finalité d’Airbnb, ça n’est pas de mettre en relation un jeune Parisien et un jeune New-Yorkais. Sa finalité, c’est de gagner du fric.

    Ce n’est pas un jugement moral, mais le principe de la communauté n’est pas le même.

    Dans l’économie collaborative, on retrouve aussi une logique de « bottom up », c’est-à-dire partir des personnes pour créer quelque chose, non ?

    Oui, il y a des liens entre économie collaborative et sociale et solidaire, c’est pour ça qu’il peut y avoir de la confusion.

    Le principe de la coopérative, ce sont des agriculteurs qui se mettent ensemble, qui s’associent pour mieux écouler leurs produits et mieux acheter à plusieurs. Ce sont encore des entrepreneurs salariés qui créent l’outil dont ils ont besoin, une coopérative. Le mouvement part de l’usager, du salarié.

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  • Les hommages à Jean-Marie Pelt

    Hommages à Jean-Marie PELT, après son décès le 23 décembre 2015.

    http://www.intelligenceverte.org/hommages-jean-marie-pel 

    Le mot de Philippe Desbrosses

    Chers Amis,

      J’ai reçus les nombreux hommages que vous avez adressé à notre ami commun Jean-Marie PELT, tous plus chaleureux, reconnaissants et généreux les uns que les autres.

    Hommage à Jean Marie PELT   Je n’avais pas le courage d’écrire, mais votre élan a fini par me décider d’ajouter quelques mots à vos paroles aimantes.

      Oui, Jean-Marie à quitté le monde des apparences, le monde des illusions, mais il est là, plus présent que jamais avec sa bonté son humour, sa foi, son message d’espérance…

      Je pense même, que mesurant les difficultés à agir dans ce monde terrestre, il est allé voir du coté des étoiles pour retrouver l‘énergie primordiale et nous insuffler une nouvelle manière d’être.

       Car c’est bien de cela dont il est question dans ces temps rudes de mutation profonde : « être ou ne pas être » acteur du nouveau monde, au service de son prochain, comme de son lointain, de l’humanité présente et de l’humanité à venir

    .Jean-Marie Pelt et Pierre Rabhi, l’amitié de deux complices en écologie

       Sa détermination et son courage à affronter les ennemis du beau et du bien, de combattre l’injustice et les impostures scientifiques, (je n’ai pas besoin de préciser lesquelles) en font un homme d’exception que je garderai dans mon cœur comme source d’inspiration.

    Merci à vous tous pour cette communion et ce partage des valeurs qui nous animent tous, et que Jean-Marie portait si haut.

    Philippe Desbrosses.

    L'hommage de Philippe Courbon

     Nous parlions deux ou trois fois au téléphone par semaine, des dialogues ininterrompus sur la vie, l’amour, la mort, l’écologie, l’espérance des uns, le défaitisme des autres.

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  • Accompagner les enfants « actuels » (1h35mn)  Un documentaire de Damien Geffroy 1h.35 mn

      Contact : 01 43 54 94 66 ou contact@mariefrancoiseneveu.fr

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    • Accompagner les enfants "actuels"  : 22€ + 3€50 de frais de port, soit 25€50
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    Adressez votre commande et votre règlement en précisant très clairement le DVD choisi à :


    Marie-Françoise Neveu
    46 rue Saint André des Arts
    75006 Paris

       Depuis quelques décennies de plus en plus d'enfants mettent en échec autant les parents que les systèmes éducatifs et pédagogiques. Marie-Françoise Neveu, psychologue clinicienne et psychothérapeute, nous parle de leurs nouveaux modes de fonctionnement.
    Qui sont ces enfants qui dérangent parfois nos habitudes ? Comment les accueillir dans leurs spécificités ? Quelles sont leurs caractéristiques ? Marie-Françoise Neveu nous offre 40 ans d’expériences pour accompagner ces enfants « actuels » dans leur développement.
    Intervenantes : Marie-Françoise Neveu & Alice Jacquet-Lagrèze
    Chapitres
    1- Les enfants « graines » et les enfants « boutures »
    2- L’importance des conditions de la naissance
    3- Les fondations du développement psychique de l’enfant
    4- Vivre la naissance à la maison
    5- L’allaitement, un lien d’union essentiel
    6- Comment aider l’enfant à trouver sa sécurité et son autonomie ?
    7- Ramener l’enfant vers « la vraie nature »
    8- Des clés pour gérer les frustrations et les colères de l’enfant
    9- L’apprentissage des langues
    10- Dyslexie, dysgraphie, dyscalculie, un défi spatio-temporel
    11- Les bases du cursus scolaire : re-donner du sens !
    12- Faut-il encore punir nos enfants ?
    13- L’usage du « Bâton de parole » en famille
    14- Ces enfants qui cherchent à exister dans leur corps
    15- Accompagner l’intelligence intuitive chez les adolescents
    16- Inviter les adolescents à choisir entre le virtuel et le vivant
    17- Comment ces futurs adultes pourront-ils aider les entreprises ?
    18- Ces nouvelles valeurs qui demandent à s’incarner
    Bonus du DVD (16mn)
    - Quand l’autorité parentale est mise à mal

    - Ces enfants aux besoins intenses
    - Faire face à la précocité
    Sous-titrage français sourd et malentendant - Sous-titrage anglais


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  •  Christophe Cupelin - documentaire Suisse/Burkina Faso    2015    1h30mn   VOSTF -

    http://www.cinemas-utopia.org/toulouse/index.php?id=2942&mode=film

      CAPITAINE THOMAS SANKARA  (film) Thomas Sankara devient président de la Haute-Volta le 4 août 1983. Une année après, il marque définitivement l'histoire et l'identité de son pays en le rebaptisant Burkina Faso, littéralement la « terre des hommes intègres ». Bien au-delà des frontières de son pays, il a représenté un immense espoir pour une grande partie de la jeunesse africaine.
        Sa politique d'affranchissement du Burkina Faso, qui promeut notamment l'autosuffisance de la nation sur le plan alimentaire, l'amène à prendre radicalement position contre toute forme d'influence impérialiste ou néocoloniale, et lui fait adopter un discours sans ambages à l'égard des puissants de son époque. Sankara tente de réformer en profondeur la société civile, qu'il considère comme encore figée sur le modèle féodal, en luttant contre les inégalités entre hommes et femmes, l'analphabétisme, la corruption, les privilèges des fonctionnaires…

      Mais en dépit des succès apparents et de la popularité de sa révolution, Sankara est contesté en coulisses. Il est brusquement assassiné le 15 octobre 1987 lors d'un coup d'État que l'on dit organisé par Blaise Compaoré, l'homme qu'il considérait comme son frère, actuel président du Burkina Faso.
       À travers un montage d'archives rares méticuleusement rassemblées, le réalisateur Christophe Cupelin offre une vision complète de l'héritage intellectuel et politique de Sankara, et restitue fidèlement l'atypisme de ce chef d'Etat, percutant dans son action comme dans ses propos. Vingt-sept ans après sa disparition tragique et officiellement non élucidée, ce film donne enfin à voir et à entendre la parole de Thomas Sankara, l'un des plus importants leaders africains du xxe siècle. 

            " Passionnant documentaire sur le président du Burkina Faso, assassiné en 1987. Impossible de ne pas tomber en admiration devant ce révolutionnaire anticolonialiste, féministe et écologiste, qui rebaptisa son pays (la Haute-Volta devint « le Pays des hommes intègres »), lutta contre l'illettrisme et réclama l'annulation de la dette africaine. Après avoir réentendu son discours sur les exclus à la tribune de l'ONU et revu les images du dîner officiel où, devant François Mitterrand, il condamnait la France pour avoir accueilli Pieter Botha, le Premier ministre d'Afrique du Sud, et Jonas Savimbi, chef de l'Unita (Union nationale pour l'indépendance de l'Angola), « couverts de sang des pieds jusqu'à la tête », on est prêt à croire que ce capitaine courage aurait pu changer le monde. — G.O." Télérama

    Capitaine Thomas Sankara La flamme de la révolution au Burkina. Africulture 24 novembre 2015 

    Vu par Michel AMARGER (Afrimages / Médias France) pour le magazine Africiné

    La distribution dans les salles françaises de Capitaine Thomas Sankara, réalisé par Christophe Cupelin, met en lumière la détermination de deux hommes engagés. L’un est le fameux président du Burkina Faso, Thomas Sankara, assassiné en 1987, dont le film brosse un portrait fouillé ; l’autre est le réalisateur, Christophe Cupelin, qui a bataillé obstinément pour concrétiser son projet et obtenir le droit de montrer ses images.

    Capitaine Thomas Sankara, réalisé en 2012, finalisé pour le grand écran en 2014, est la contribution documentée d’un cinéaste suisse à la valorisation d’une période révolutionnaire en Afrique, qui l’a fait mûrir. Débarqué au Burkina Faso en 1985, en pleine effervescence de l’ère Sankara, Christophe Cupelin, âgé de 19 ans, éprouve un choc qui secoue ses questions de justice sociale et d’engagement citoyen. Il assiste aux réformes audacieuses du régime, reçoit les vibrations de la société du Burkina en marche sur laquelle il engrange des images.

    Capitaine Thomas Sankara est la combinaison de plans d’époque, d’archives récupérées en 2007, à l’occasion des 20 ans de la mort de Sankara, quand certaines apparaissent libres de droit sur le Net. Cupelin tente alors de retrouver toutes les images et les témoignages possibles pour faire revivre la figure charismatique et anticonformiste de Thomas Sankara. Le film est nourri des impressions du cinéaste sur le terrain, dès 1985, des documents écrits et audiovisuels disponibles mais aussi de témoignages oraux de protagonistes de l’époque qui ne figurent pas toujours dans le montage, élaboré par Christophe Cupelin lui-même.

    Le portait composé par le réalisateur suisse fait ainsi revivre la figure emblématique de Thomas Sankara. Ce militaire décidé, né le 21 décembre 1949, devient à 34 ans, président de la Haute-Volta dont il change le nom pour devenir Burkina Faso, "la Patrie des hommes intègres". La formule annonce l’ambition du politique révolutionnaire qui tente de moraliser la vie du pays en le modernisant et en l’émancipant des influences étrangères. Entre le 4 août 1983 où il accède au pouvoir, et le 15 octobre 1987 où il est tué avec 12 collaborateurs, Thomas Sankara mène le changement au pas de charge.

    Ses mesures sociales se font sur tous les fronts. Il prône une campagne de vaccination pour améliorer la santé. Il construit des logements, lance un mouvement de reboisement massif, soutient l’Union des paysans. Tout en défendant la promotion de la femme, il réforme l’éducation en misant sur l’alphabétisation dans toutes les langues nationales. Cette politique est menée tambour battant car Sankara sait que son temps est limité. Il fonce avec intransigeance vers ses objectifs et bouscule son entourage qui veut préserver ses privilèges. Mais la réaction interne n’est pas la seule menace pour le président.

    Ses prises de position en faveur d’une plus grande autonomie du Burkina, ses attaques contre les forces occidentales toujours impliquées dans la gestion des territoires africains, sont violentes. Il déclare effrontément, lors de la conférence des pays membres de l’Organisation de l’Unité Africaine, en juillet 1987 : "La dette ne peut pas être remboursée parce que si nous ne payons pas, nos bailleurs de fonds ne mourrons pas. Par contre si nous payons, c’est nous qui allons mourir." Le message passe mal avec certains interlocuteurs de l’Occident mais Sankara s’impose comme une référence de la dignité africaine.

    Capitaine Thomas Sankara permet de mesurer le charisme du leader burkinabè qui tient ses discours percutants avec une verve alerte, ponctuée d’un humour corrosif. Cette aptitude, illustré par le film de Christophe Cupelin, impose Sankara comme le porte-parole des laissés pour compte dans son pays mais aussi dans le reste du continent. En découvrant Sankara jouer de la guitare, être galant avec les femmes, affable avec ses alliés, se dessine à l’écran le portrait d’un homme contrasté que le réalisateur n’hésite pas à démystifier. Mais il propose aussi de réhabiliter la stature du leader politique assassiné dont l’empreinte a été reléguée par Blaise Compaoré, son successeur.

    Ce documentaire qui vise à fixer la mémoire en faisant parler les documents, est l’aboutissement de l’engagement extrême de Christophe Cupelin. Cinéaste indépendant, capable de saisir la vie d’un village du Burkina avec Kononga, 2006, tourné en Super 8, il signe aussi des portraits de Burkinabès à Genève ou Ouagadougou. Cette approche témoigne de l’empathie du réalisateur suisse avec l’évolution du Pays des hommes intègres. Sa fascination pour l’élan de Sankara le motive à repousser les limites des productions normées en créant seul, Capitaine Thomas Sankara. Ce combat, poursuivi pour récupérer les droits des archives, lui permet aujourd’hui de toucher des spectateurs dans les salles suisses, françaises, jusqu’en Afrique. Un hommage indispensable au leader politique qui a, selon sa formule, "osé inventer l’avenir".

    Source : http://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=13327

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      SANKARA MITTERRAND, de Jacques Jouet, avec Ibrahima Bah, François Fehner et Pascal Papini (35mn). Palais présidentiel de Ouagadougou, 17 novembre 1986. Deux hommes se font face à une table de banquet. Thomas Sankara se lance dans une diatribe enflammée pour dénoncer notamment l’attitude de la France, François Mitterand réplique. S’engage un échange aigre-doux où la causticité du vieux lion répond à l’impertinence et à l’ironie du jeune loup. C’est cet échange qui a inspiré façon Oulipo cette pièce qui y introduit un troisième intervenant : le « Théâtre simple », personnage théorique, modérateur du débat et allégorie de l’art scénique. Une pièce aux multiples facettes, chaque fois différente, qui s’attaque aux mécanismes de l’art oratoire…


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  •    Du 30 mai au 5 juin, c’est la semaine du développement durable. Voici quelques projets à organiser facilement au sein de ton collège.

    Article publié dans le

    N° 67 - mai 2015

    30 milliards d’amis ?

        Mets en place un « vélobus ». Sonde tes camarades pour savoir qui vient en voiture le matin. Ceux qui habitent à moins de cinq kilomètres du collège pourraient faire le trajet à bicyclette si tu organisais un « vélobus ». Etablis un circuit et calcule des horaires de passage à des arrêts définis à l’avance. Vous n’aurez plus qu’à vous donner rendez-vous pour vous déplacer sans polluer !
    - Plus d’infos ici: http://www.buscyclistes.org/

         Recycle tes vieux appareils. Chez toi aussi, il y a un tiroir rempli de vieux téléphones et de chargeurs ? Propose à un prof de prendre contact avec une association comme Les Ateliers du bocage, qui récupère, répare et recycle les mobiles. De ton côté, fabrique des affiches pour informer tes camarades. Près de Dijon (Côte-d’Or), des lycéens ont rassemblé 1 600 portables en janvier. Pas mal, non ?
    - Plus d’infos ici :http://www.ateliers-du-bocage.fr/

    Fleuris ta ville. Voilà une idée qui plaira à ton prof d’arts plastiques : organiser un atelier de fabrication de bombes à graines. Il suffit de façonner des boulettes avec de la terre et de l’argile et d’y enfoncer quelques semences. Une fois sèches, les boulettes peuvent être transportées et déposées un peu partout (ou presque) pour refleurir la ville.
    - Plus d’infos ici : http://guerilla-gardening-france.fr/wordpress/

    Donne tes affaires. Une foire gratuite, c’est le top pour donner une seconde vie aux objets que tu n’utilises plus. Demande la permission d’installer des bâches dans la cour du collège et propose aux élèves d’y déposer les choses dont ils veulent se séparer. Tout le monde pourra se servir gratuitement ! —

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    1 milliard de repas sont servis chaque année dans les restaurants scolaires français.

    167 grammes de déchets sont générés chaque jour, en moyenne, par un collégien.

    Ce poids comprend : 2/3 de gaspillage alimentaire et 1/3 d’épluchures.

    Dans un établissement qui sert 500 repas par jour, la mise en place de composteurs pour valoriser les déchets organiques ne coûte pas plus de 400 euros.

       Par Claire Le Nestour


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  • Par Stéphanie Letellier le 19 janvier 2016 

    http://www.notretemps.com/droit/conso/electromenager-reparer-vous-meme-vos-appareils,i103522/2

    Electroménager… Réparer les appareils redevient possible!
        L’obsolescence programmée n’est plus une fatalité. Des sites internet, des vidéos en ligne et des ateliers en villes vous aident à réparer vous-même vos appareils.

       Tablette, smartphone, machine à laver, grille-pain...  Que faire de vos appareils lorsqu’ils tombent en panne? Les réparer? Encore faut-il savoir comment faire et disposer des bons outils. Bonne nouvelle, le "réparer soi-même" est tendance et de nombreuses initiatives fleurissent sur internet et dans les villes pour aider les consommateurs à donner une seconde vie à leurs appareils. A la clef, des économies et une démarche responsable qui s’organise face à l’obsolescence programmée, désormais punie par la loi. Voici différentes pistes pour vous lancer: 

    • Sur internet

    Les tutoriels en vidéo

    www.spareka.fr: Sur ce site créé en 2012, vous diagnostiquez votre panne grâce à quelques questions, vous achetez, si besoin, la pièce détachée qui vous fait défaut puis vous regardez la vidéo qui vous explique comment réparer vous-même votre appareil. Votre machine à laver est en panne? Vous saurez comment remplacer le hublot ou changer la courroie. Au total, une centaine de vidéos sont en ligne. Une vraie mine d’or. 

    Des fiches pratiques 

    www.sosav.fr: L’écran de votre tablette est cassé? La batterie de votre smartphone ne fonctionne plus? Ce site internet spécialisé dans la réparation des outils high-tech peut vous aider. Pour les modèles les plus connus, vous trouvez des fiches pratiques détaillées, en gros plan, pour tenter de faire la réparation vous-même.  

    Les forums d’entraide

    www.commentreparer.com: Sur cette plateforme entièrement gratuite, vous vous inscrivez, vous postez un message pour décrire votre panne et les autres internautes tentent de vous aider à trouver la solution. Les domaines les plus consultés: l'électroménager, le numérique et l'audio-vidéo. 

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  •    Le concept d’économie circulaire fait son chemin. De nombreuses entreprises se tournent vers ce nouveau modèle et de plus en plus d’études sont publiées pour en démontrer les bienfaits. C’est le cas du programme Peak, un observatoire des relations collaboratives. Celui-ci a mandaté le cabinet Correl pour étudier sur le terrain l’influence de projets d’économie circulaire sur les rapports de force entre donneurs d’ordre et fournisseurs (1). Edifiant. Et réjouissant. 

    Économie circulaire : une modification des rapports entre donneurs d’ordre et fournisseurs   Usine de recyclage de papier du groupe Paprec, à la Courneuve.
    Miguel Medina / AFP

       Avec l’économie circulaire naît une nouvelle forme de relation, dite collaborative, entre les donneurs d’ordre et les fournisseurs. Elle se caractérise par un engagement à long terme, un partage des risques, la création commune de connaissances, la transparence, le partage des ressources et le partage de la valeur. "L’économie circulaire nourrit la confiance, analyse Fabienne Grebert, du cabinet Correl. On peut même se demander si la relation donneur d’ordre - fournisseur a encore du sens alors que, dans ce type de démarche, le premier devient fournisseur de matières du second !"  

        "La relation que nous entretenons avec le groupe Renault est la même que celle que nous aurions pu avoir avec une PME : très franche et très directe" assure David Ravet, responsable développement chez MTB. Une relation qui n’a rien d’évident quand l’on sait que cette entreprise spécialisée dans le recyclage et la valorisation des déchets industriels n’emploie "que" 120 personnes. Et que jusqu’à présent MTB fonctionnait surtout à l’export, avec peu de visibilité auprès des grands groupes. L’astuce ? Depuis 2011, les deux sociétés collaborent dans des projets d’économie circulaire pour valoriser le cuivre, les moteurs ou les boîtes de vitesses issus des véhicules en fin de vie. Ces projets, "axés sur l’innovation et le partage fonctionnent comme des partenariats où les intérêts sont communs". Et pour David Ravet, "c’est du gagnant-gagnant".  

      Eliminer les rapports de domination  

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  •    Cela fait plusieurs dizaines d’années qu’il répète la même antienne. Mais ce n’est que depuis peu que Pierre Rabhi suscite enfin l’intérêt. Conférences dans la France entière, ouvrages devenant des best-sellers, interviews à la pelle… Né dans une oasis au sud de l’Algérie avant de s’installer en France, le paysan et philosophe de 77 ans inspire au-delà du cercle des initiés et attire autour de lui de nombreuses personnalités, notamment du monde de l’entreprise. Pionnier de l’agroécologie, il défend le principe d’une vie sobre et frugale, plus respectueuse de l’homme et de la terre. Rencontre.

     Pierre Rabhi : "Un changement de la société sans changement humain est irréaliste" Novethic. Vous étiez très critique à l’égard de la COP21, la conférence onusienne sur le climat. Elle s’est conclue par un accord entre 195 pays, qualifié d’ "historique et d’ambitieux". Est-ce que vous êtes revenu sur votre position ?  

      Pierre Rabhi. Pas du tout. Je ne suis pas pour ces grand-messes où l’on traite la question de l’écologie de façon subsidiaire, en la mettant à l’agenda pendant deux semaines, alors que c’est le fondement même de la vie. Cela ne rime à rien tant que l’humanité n’aura pas compris que l’écologie est son avenir. Le danger c’est que l’on fait croire aux citoyens que l’on agit pour la planète alors qu’en réalité, nous continuons à épuiser partout ses ressources. Nous entretenons là une immense illusion. Je dis toujours que s’il y a des extra-terrestres quelque part qui nous regardent, ils doivent se dire que l’homme est tout sauf intelligent. Je trouve que la formule de l’écrivain Alain Fournier "nous ne savons pas où nous allons mais nous y allons" est des plus actuelles. Ce qu’il faut, c’est prendre les choses à bras le corps et prendre des décisions radicales.  

      Comment justement faire bouger les lignes ?  

       Le premier maillon de l’action est déjà de prendre conscience de notre inconscience. Nous sommes installés dans ce qui est proposé comme une vérité mais qui détruit la vie. Nous avons besoin de la nature mais la nature n’a pas besoin de nous. Une fois que nous aurons compris cela, nous pourrons sortir de notre inconscience

    Croire qu’il peut y avoir un changement de la société sans qu’il y ait un changement humain est irréaliste. On ne peut pas d’un côté manger bio et de l’autre exploiter son prochain. On ne peut pas se défausser. Si je veux que le monde change, je dois changer pour être dans la cohérence. Le système éducatif par exemple doit inciter les enfants à la coopération. La subordination des femmes, qui est une anomalie terrible, doit cesser. Tant que tout cela ne sera pas mis en place, je ne vois pas comment il peut y avoir un réel changement.  

    "L’être humain peut parfaitement se nourrir sans dégrader la nature"

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  • Survival annonce le lauréat du prix du ‘raciste de l’année’

    Fernando Furtado, lauréat du prix du 'raciste de l'année' en 2015, s'adresse à l'Assemblée législative de l'Etat du Maranhão.
        Fernando Furtado, lauréat du prix du 'raciste de l'année' en 2015, s'adresse à l'Assemblée législative de l'Etat du Maranhão.

                                                                           © Agência Assembleia

      Survival International a décerné le prix du ‘raciste de l’année’ à Fernando Furtado, un député de l’Etat du Maranhão au Brésil.

       Furtado, du parti communiste brésilien, a reçu le prix en vertu des remarques offensantes qu’il a faites lors d’un discours en juillet, dans lequel il a déclaré qu’il fallait laisser les Indiens d’Amazonie mourir de faim. Il les a aussi qualifiés de ‘bande d’homosexuels’. Après avoir provoqué l’indignation au Brésil, M. Furtado a été contraint de revenir officiellement sur ses déclarations.

       Lors d’une réunion avec des bûcherons et des éleveurs, M. Furtado a déclaré au sujet des Indiens brésiliens : ‘Ils ne savent pas cultiver le riz, laissons-les donc mourir de faim dans la misère, c’est la meilleure chose à faire, parce qu’ils ne savent pas travailler’.

       Le discours était adressé à la communauté de colons de São João do Caru, proche de la frontière du territoire indigène awá, dans une région unique de forêt pré-amazonienne. De nombreux incendies déclenchés par des bûcherons font toujours rage dans la région, menaçant la vie de plusieurs centaines d’Indiens awá. Parmi eux, un groupe d’Indiens isolés, l’une des sociétés les plus vulnérables au monde.

    Les peuples indigènes tels que les Awá subissent fréquemment préjugés et violence.
     Les peuples indigènes tels que les Awá subissent fréquemment préjugés et violence.

      © Fiona Watson/Survival

       Considérant les propos offensants tenus par M. Furtado et le contexte dans lequel ils ont été formulés, Survival appelle à ce qu’ils soient considérés comme une incitation à la haine raciale. Il existe un fort ressentiment envers les Indiens de la région depuis que le gouvernement a mené une opération visant à expulser les bûcherons du territoire awá, suite à la campagne internationale de Survival. Il est fort probable que ce ressentiment soit, entre autres motivations, à l’origine des incendies criminels visant les populations locales awá

      C’est la deuxième année consécutive qu’un Brésilien reçoit le prix de Survival International. Son collègue, le politicien brésilien Luis Carlos Heinze, avait reçu le prix du ‘raciste de l’année’ en 2014 après avoir déclaré : ‘Le gouvernement… couche avec les Noirs, les Indiens, les gays, les lesbiennes, avec tous les losers. C’est dans son lit qu’ils sont protégés et qu’ils manigancent contre le gouvernement’.

       Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré : ‘Ces remarques odieuses montrent à quel point le racisme envers les peuples indigènes est présent parmi les personnes les plus influentes de la société brésilienne. Il est essentiel que les gens au Brésil et ailleurs soient conscients de la fréquence de ces attitudes car elles renforcent l’avalanche de violence génocidaire à laquelle les peuples indigènes brésiliens sont confrontés aujourd’hui. C’est pour cette raison que nous avons décidé d’élire Furtado au rang de raciste de l’année 2015’.

    Lire en ligne: http://www.survivalfrance.org/actu/11067


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  •     Report de l’obligation de transparence fiscale des grandes entreprises : une erreur économique, morale et politique

      http://alternatives-economiques.fr/blogs/godard/2015/12/20/report-de-l’obligation-de-transparence-fiscale-des-grandes-entreprises

    L’intervention du Gouvernement le Mercredi 16 décembre à 1 heure du matin , pour demander aux députés socialistes présents dans l’hémicycle de ne pas voter l’amendement obligeant les grandes entreprises à publier les informations concernant leurs activités dans les paradis fiscaux est une erreur économique , morale et  politique.

    Une erreur qui en dit long sur la dépendance du gouvernement vis-à-vis des « grands patrons » et en particulier ceux des banques.

    Pourquoi ceux-ci ne veulent-ils pas que ces informations soient publiques, considérant que l’ information confidentielle fournie à l’ administration fiscale est suffisante ? Sans doute parce qu’ils savent qu’avec celle -ci, contrairement à la société civile dans son ensemble , on peut toujours s’ arranger , en faisant le coup du chantage à la compétitivité et à l’emploi…

    Ce que Christian Eckert, dans son argumentation vis -à-vis des députés qu’il faut convaincre traduit par cette étonnante phrase : « on n’est pas sûrs que tout cela tourne bien »…

    Ceux qui comme moi ont connu la grande entreprise savent qu’avoir des placements dans les paradis fiscaux, c’ est bien sûr un avantage économique car on évite de payer des impôts , mais c’est aussi une source de liquidités facile à utiliser pour les paiements occultes qui alimentent la corruption sous toutes ses formes …on comprend donc mieux pourquoi « ça pourrait mal tourner… ».

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  •                                                              2015     80 p.    9 €  

        Les enjeux écologiques sont au coeur de notre avenir. Mais il manquait un livre de synthèse pour se faire sa propre opinion et agir ensuite selon ses convictions. C'est le pari de Jean-Marie de Malleray qui présente ici un état des lieux. Dans un style vif, cet essai, très argumenté, expose les principaux sujets qui font débat : climat, énergie, agriculture, alimentation, entreprises, finances...
       L'auteur brosse un tableau de la situation actuelle et explique quelles solutions existent pour infléchir les tendances et remettre à flot le vaisseau terre, tout en oeuvrant pour l'emploi. C'est toute l'ambition de cet ouvrage qui rend compréhensibles des choses évidentes et essentielles pour l'humanité.
      
        Jean-Marie de Malleray, ingénieur, ex officier de marine, ancien expert de la FAO, chef d'entreprise, a parcouru le monde. Grand amoureux de la nature, persuadé de la nécessité de s'adapter aux nouvelles donnes du XXIe siècle, il mène des missions de conseil et de formation, axées sur l'écologie. 
      
    30/01/2015  lanouvellerepublique.fr

       Conseiller en environnement à Marcilly-en-Gault, Jean-Marie de Malleray propose dans son premier livre un “ voyage en écologie ”.

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  • La sixième extinction (Elisabeth KOLBERT)

    2015    352 p.    21,90 €

       Depuis l'apparition de la vie sur Terre, il y a eu 5 extinctions massives d'espèces. Aujourd'hui, les scientifiques estiment que le monde est en train de vivre la sixième, peut-être la plus dévastatrice de toutes. Cette fois, l'homme en serait la cause.
       En sera-t-il la victime ?
      Pour prendre enfin la mesure du moment décisif que l'humanité est en train de traverser, Elizabeth Kolbert signe une vaste enquête sur l'épopée de la vie terrestre. A la croisée du reportage de terrain et de l'histoire des idées, elle donne à voir la science en train de se faire tout en donnant la parole à de grands savants tels Cuvier, Darwin et d'autres.
      Loin de tout dogmatisme, elle a arpenté la planète à la rencontre de scientifiques sur leurs lieux de travail, pour raconter le destin d'espèces disparues ou menacées (la grenouille dorée du Panama, le rhinocéros de Sumatra, une ammonite du Crétacé).
      Dans une prose limpide et percutante, aussi rigoureuse qu'accessible, Elizabeth Kolbert réussit à rendre compréhensibles et sensibles des concepts généralement difficiles à appréhender.
       
       Elizabeth Kolbert est journaliste au New Yorker, spécialiste des questions liées à l'environnement et déjà auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet. "L'une de nos meilleur es journalistes scientifiques", selon Al Gore.
       
       "Il y a 444 millions d’années, une glaciation a probablement entraîné la première extinction massive des espèces ; un réchauffement planétaire, la troisième ; la chute d’un astéroïde, 66 millions d’années avant notre ère, a sans doute provoqué la cinquième. Aujourd’hui, 41% des amphibiens, un tiers des requins, un quart des mammifères sont menacés d’extinction… Une sixième extinction, à un rythme anormalement élevé, qui laisse à peu d’espèces le temps de s’adapter.
      Selon Elizabeth Kolbert, prix Pulitzer 2015, le coupable est connu : l’homme. Qu’il chasse le mammouth laineux ou le dodo jusqu’au dernier, introduise volontairement ou pas des espèces invasives dans l’environnement ou émette du CO2, c’est un tueur en série.
      Et non seulement il « élague son propre arbre généalogique », mais « il scie la branche sur laquelle il est assis ».
       De ce plombant état des lieux, la plume du New Yorker tire un récit aussi vivant que rigoureux et non dénué d’humour. Elle se nourrit de reportages de terrain – l’observation de la vie sexuelle des coraux dans le Pacifique, ou de la migration des arbres face au réchauffement dans les Andes… — autant que d’histoire – les débats entre Cuvier et Darwin sur la disparition des espèces dont on venait de découvrir les fossiles.
      C’est passionnant, tant sur le travail des chercheurs que sur les conclusions : l’entrée dans une nouvelle époque géologique, l’anthropocène, vertigineuse inconnue. "—
     
      Par Simon Barthélémy  pour terraeco.net

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  •   SEaB Energy installe des micro-méthaniseurs au plus près des consommateurs…et de leurs déchets. (11/12/2015)

      Disposer de sa propre énergie grâce à ses déchets. SEaB Energy a imaginé des containers mobiles de 6 mètres de long qui transforment les déchets organiques en énergie. Des containers qui peuvent être installés au bas des immeubles ou au cœur d’un petit village. L’entreprise de 17 salariés, créée en 2009, par Sandra et Nick Sassow est installée à Southampton, sur la côte sud-est de l’Angleterre. Et son carnet de commandes est déjà bien rempli. Entretien avec Sandra Sassow, la présidente directrice générale de SEaB.

                                                              Un micro-méthanisateur construit par SEaB Energy.DR

     Novethic. Vous avez mis au point des petits digesteurs qui produisent de l’énergie à partir de déchets. Quelle est la différence avec les méthaniseurs qui commencent à émerger sur le marché ?

    Sandra Sassow. Le projet est né du constat qu’il y avait un problème au niveau de la distribution de l’énergie mais aussi du transport des déchets. Ces derniers sont transportés jusqu’à un méthaniseur qui se trouve généralement loin. Cela annule les bénéfices de la méthanisation des déchets puisque l’empreinte carbone du transport est très importante. Par ailleurs, l’énergie ainsi produite vient alimenter le réseau. Avec mon mari, qui a longtemps été consultant pour de grandes entreprises sur les questions d’énergies renouvelables, nous nous sommes dit que la solution pouvait être de produire de l’énergie là où elle est consommée, et de récupérer les déchets là où ils sont jetés, à travers la mise en place de petites centrales locales.  

       Novethic. Comment fonctionnent vos petits digesteurs ?

      Sandra Sassow. Nous voulions une solution très simple, facile d’entretien et qui puisse être installée partout. C’est pourquoi nous avons opté pour des digesteurs anaérobiques (qui fonctionnent sans dioxygène). Les déchets organiques triés et pesés sont broyés sans utiliser d’eau externe puisque nous récupérons également l’eau des déchets, réinjectée dans le système. Par exemple, nous travaillons avec un supermarché pour l’installation de l’un de nos containers. Sur place, il y a déjà une personne chargée de trier et de peser les déchets organiques. Plutôt que de les jeter dans une grande poubelle qui partira dans un centre de traitement ou d’incinération, nous proposons de mettre ces déchets dans notre container qui va ensuite pouvoir produire de l’énergie avec.

    "Des digesteurs dans le centre de Londres et de New-York"

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  • 2016   314 p.  9,50 € (en Poche)

        " Michael Rice, directeur adjoint du supermarché Walmart de Tilton, dans le New Hampshire, aidait une cliente à charger un poste de télévision dans sa voiture quand il eut une crise cardiaque : il mourut une semaine après. Une police d'assurance contractée sur sa vie rapporta 300 000 dollars, mais cette somme ne fut pas versée à la famille de cet homme : elle revint à Walmart, qui s'était désignée comme la bénéficiaire de cette police qu'elle avait souscrite sur la tête de Rice. "
       Voilà l'un des exemples grâce auxquels Sandel montre comment les marchés sont devenus une composante omniprésente de notre vie : qu'il soit question des voies rapides payantes des autoroutes, des marchés noirs chinois, de tickets de rendez-vous médicaux, des reventes à la sauvette de billets de concert, d'achats de bébés, de rachats par des spéculateurs d'assurances sur la vie prises par les malades atteints du SIDA..., il est évident qu'une seule et même tendance est à l'œuvre.
      S'opposant aux économistes pour qui l'argent ne serait qu'un instrument de transaction moralement neutre et aussi avantageux pour le vendeur que pour l'acheteur, Sandel prouve qu'il affecte au contraire, et parfois corrompt, tout ce qu'il touche. Si le marché n'est pas un mal en soi, la marchandisation effrénée de certains biens auparavant non soumis à ses lois est d'autant plus dommageable que nous nous abstenons le plus souvent de nous demander quelles valeurs devraient être sauvegardées et pourquoi : s'il est acceptable ou non que des élèves soient rémunérés pour apprendre à lire, que les pays riches puissent acheter les " droits de pollution " des pays pauvres, que des chasses payantes au rhinocéros noir ou au morse soient organisées pour préserver ces espèces de l'extinction, etc.

       Professeur de sciences politiques à l'université d'Harvard, Michael J Sandel a notamment publié :

        -Le Libéralisme et les limites de la justice (Seuil, 1999).

     Jean Tirole et les fondements de la morale

    mardi 4 août 2015, par Gilles Rotillon    https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/

       Jean Tirole a publié, dans Les Échos du 7 décembre 2014, une tribune intitulée « L’éthique et le marché », où il feint de s’interroger sur les limites morales du marché, mais d’une tout autre manière que celle d’Adam Smith dans sa Théorie des sentiments moraux. À partir du constat que « les spécialistes des autres sciences sociales (philosophes, psychologues, sociologues, juristes et politistes…), une grande partie de la société civile, et la plupart des religions » (ce qui fait effectivement beaucoup de monde) ont une vision critique du marché sur la base de jugements moraux, il cherche à montrer que ces réticences sont principalement dues à une mauvaise connaissance des travaux récents des économistes. Et il voit dans le « succès planétaire » du livre de Michael Sandel, Ce que l’argent ne saurait acheter : les limites morales du marché, le « symptôme de cette perception », qui donne un rôle primordial à nos indignations.

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  • Green nudge (Eric SINGLER)

    2015     192 p.    24 €

       Adopter une attitude responsable, tant au niveau individuel que collectif, n'est pas chose aisée : si la majorité d'entre nous a de bonnes intentions (78% se déclarent très concernés par le changement climatique), celles-ci ne sont que trop rarement suivies d'actions.

      Pourquoi n'agissons-nous donc pas en conformité avec nos déclarations d'intention?

      Contrairement à ce que nous pensons, nous ne sommes pas des individus rationnels qui agissent en accord avec nos intérêts, même les plus fondamentaux... Une nouvelle discipline, l'économie comportementale, a démontré que nous sommes des êtres faillibles, tout à la fois rationnels et
    émotionnels. Issue de ce courant révolutionnaire, l'approche Nudge propose une série de leviers pertinents pour modifier véritablement les comportements liés aux enjeux du développement durable.

      Face aux nombreux défis auxquels la planète est confrontée - réchauffement climatique, acidification des océans, réduction de la couche d ozone, pollution chimique, etc.-, ce livre explique grâce à de nombreux exemples pertinents comment adopter une stratégie de Green Nudges rapides à mettre en oeuvre, peu coûteux et dont l'efficacité a été scientifiquement démontrée.

    Le Green Nudge, un petit coup de pouce qui aura un grand impact sur notre avenir !
     
       Éric Singler est directeur général du groupe BVA - l'un des 20 premiers groupes mondiaux d études marketing - en charge de l'activité grande consommation IN VIVO BVA et de la BVA Nudge Unit. Fondateur du think tank Nudge France, il est l'un des pionniers de l'approche nudge en France. Intervenant auprès des pouvoirs publics et des grandes entreprises internationales, il donne régulièrement des conférences en France et à l'étranger et participe à des formations en marketing dans des écoles et universités prestigieuses, dont HEC, INSEAD, Paris-Dauphine et l'ENA.
       Olivier Oullier est professeur à Aix-Marseille Université où il enseigne la psychologie, les neurosciences et les systèmes complexes. Expert dans l'étude du comportement et des neurosciences et de leurs applications dans un contexte stratégique, managérial, il a écrit plus d'une centaine d'articles dans les meilleures revues scientifiques, journaux et magazines.
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       Alors que vient de paraître l’excellent "Green nudge" d’Eric Singler (sous-titré "changer les comportements pour sauver la planète") et alors qu’à l’occasion de la COP21, de trop rares entreprises et collectivités affichent un engagement sur 100% d’ENR, à l’instar de Paris ou de Galeries Lafayette qui viennent d’annoncer leur passage aux renouvelables, inciter chacun, y compris les individus ou les familles, à choisir l’énergie verte aussi une priorité. Cela, dans un contexte où les opérateurs classiques déploient des trésors d’imagination pour, semble-t-il, empêcher les clients soucieux de choisir les ENR de le faire effectivement (voir notamment l’offre DolceVert de GDF Suez Dolce Vita, qui n’est pas disponible par téléphone et l’est en ligne seulement, mais pas dans la rubrique "services et options" servant à modifier le contrat) … 
        Pourtant, et à l’opposé de ces pratiques, l’usage du levier de l’option par défaut est une arme formidable dans ce sens. Eric Singler rapporte ainsi dans son livre, sur ce sujet, deux expériences instructives. La première a été réalisée auprès de 42 000 foyers Allemands qui devaient choisir un plan relatif à leur fourniture d’électricité. Deux options de contrat leur étaient proposées : un contrat "classique" et un contrat "énergie verte" avec un surcoût par rapport au plan classique.
       Deux approches marketing différentes ont alors été testées : dans le premier cas de figure, l’adoption du contrat "classique" est proposée par défaut - avec la possibilité d’opter pour le contrat "énergie verte" en cochant une case spécifique ; dans le second cas de figure, l’option "énergie verte" est cochée par défaut et il faut décocher la case pour adhérer au contrat classique et sortir de la proposition qui est faite par le fournisseur d’énergie. Les résultats sont sans appel : dans le cas de figure où l’option par défaut est le contrat "classique", seuls 7% des foyers vont choisir de cocher la case "énergie verte" et basculer du contrat proposé au contrat vert. Mais lorsque l’option par défaut est le contrat "énergie verte" (cas où la case est pré-cochée), alors ce sont 70% des foyers qui choisissent de rester  dans ce contrat en dépit de son surcoût ! La seconde étude mentionnée, toujours en Allemagne, est liée à l’offre par laquelle le fournisseur d’énergie Energiedienst GmbH a proposé à ses clients 3 tarifs différents : un tarif par défaut "vert" avec 2 options alternatives - l’un avec un tarif moins vert et moins cher de 8% et la seconde d’un tarif encore plus vert mais plus cher de 23%. A nouveau, les résultats sont éloquents, puisque 94% des individus ont choisi l’option par défaut contre 4% seulement qui basculent sur les 2 autres options. 
        Qu’en conclure ? Il serait temps que les entreprises, et notamment les fournisseurs d’énergie (mais aussi d’ailleurs les politiques, obsédés par la baisse du prix de l’énergie, qui n’est souhaitable ni du point de vue de la planète ni afin d’inciter les clients économiser l’énergie), cessent d’affirmer que les clients ne sont pas prêts à consommer vert si le vert est plus cher. Le basculement du marché n’est peut-être pas tant une question de demande qu’une question d’offre. C’est notamment tout l’enjeu de l’approche dite du "choice editing" qui consiste à changer radicalement l’éventail du choix laissé au consommateur – en cessant de vendre les produits inutilement nocifs à la planète ou aux personnes, en en les remplaçant par des alternatives responsables.
      http://www.mescoursespourlaplanete.com/Actualites/
     

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  • L'enfant "sous terreur"

                                                             1993      380 p.    21,40 €   

       Enfants humiliés, enfants maltraités, enfants ignorés, dans la vérité de leurs sentiments et de leurs besoins, par des adultes qui trop souvent, ne s'en rendent même pas compte : notre société, en dépit des apparences, ne respecte pas les enfants.

      Depuis l'aube des temps, l'enfant, bouc émissaire, a toujours été utilisé par l'adulte pour se décharger de ses propres tensions, ou pour satisfaire ses propres désirs - sexuels, entre autres; et il sera beaucoup question, ici, des abus les mieux cachés dont les enfants sont victimes bien plus fréquemment qu'on ne le croit. Cette attitude scandaleuse - l'abus du pouvoir de l'adulte sur l'enfant - est considérée comme normale et juste, et perpétuée par la société tout entière.

      Et les psychanalystes eux-mêmes, lorsque la souffrance amènera celui ou celle qui a été un enfant meurtri à chercher auprès d'eux un soutien, ne sauront que le culpabiliser - puisque Freud, "l'infaillible" Freud, après avoir tout d'abord reconnu la réalité des traumatismes sexuels subis dans l'enfance, a fait marche arrière en inventant une théorie qui, elle, innocentait les parents.

      Un livre sur le refoulement - ses raisons et ses effets -, et en même temps sur la solitude émotionnelle de l'enfant dans notre société arrogante et hypocrite. Un livre foisonnant d'exemples, puisés aussi bien dans la pratique analytique que dans la littérature : chez Baudelaire, Flaubert, Kafka surtout - un long chapitre analyse la façon dont l'univers kafkaïen traduit la solitude, la détresse, l'incompréhension du petit enfant.

       Un livre à lire et à faire lire pour que les souffrances de l'enfant soient enfin reconnues et pour que la psychanalyse, grâce au respect du thérapeute pour son patient, à son refus de s'ériger en juge, puisse devenir l'instrument de libération qu'elle a toujours voulu être.

    Alice Miller nous parle de « l’enfant sous terreur ». Elle aborde très bien, comme à chaque fois, la cause. Elle explique très bien certains mécanismes des blocages de l’adulte qui trouvent leurs racines dans l’enfance. Les terreurs que les adultes font naitre chez les enfants chaque fois qu’il contestent leur règle sont comme des mémoires de conditionnement puissant. Ces terreurs peuvent générer de telle explosions psychotiques chez le petit, qu’il se dit que plus jamais il ne s’exposera à la contestation, convaincu qu’il en mourait.

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  • L'addiction aux certitudes (Daniel FAVRE)

    2013   192 p.  12,50 €

       Comment pouvons-nous si souvent perdre notre liberté de pensée et devenir dépendants d idées, de certitudes ? Au point de nous amener à justifier la pénurie, l'avidité, l'individualisme, la compétition, parfois violemment, au détriment de la recherche du vivre ensemble et du respect des écosystèmes.
      L'Homme serait-il le seul mammifère à pouvoir devenir « esclave » d'une idée et à avoir besoin de s'accrocher à ses certitudes ? Et souvent de façon collective !
      Cette addiction semble être à la source des fanatismes et de certains choix de société. Notre modèle économique actuel pourrait en partie en résulter.
      Le cas de l'usage de l'argent est exemplaire. Alors que l'humanité s'est donné depuis 40 ans les moyens de l'abondance en libérant la création monétaire des contingences matérielles, la misère s'invite pour le plus grand nombre dans un environnement de plus en plus dérégulé par les activités humaines...

    Il est possible de reconnaître la pensée dogmatique qui alimente cette addiction et de s'en libérer par :
    - une méthode pour la repérer chez les autres... chez soi et pour s'entrainer à la pensée non dogmatique ;
    - des exercices et des pistes pour se déprendre des phénomènes d'hypnose collective et pour en prémunir ses enfants.

    Se présentent alors quelques raisons d'espérer et de donner réalité à ses rêves...

    Grâce à des notes, un 2e niveau de lecture apportant des précisions, des textes et des références, permet de relier des domaines souvent traités de manière séparée, à savoir la psychologie des comportements addictifs, les attitudes cognitives et l'économie politique et financière.

       Professeur en Sciences de l’éducation à la FDE - ESPE Université Montpellier, formateur d’enseignants depuis 1983, Daniel Favre a également été neurobiologiste de 1975 à 1990.

      Extrait de l'introduction

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  • Biens communs  (Pascal THOME)

    2015    240 p.   13 €

      L'eau, l'air, la terre et les ressources naturelles doivent être considérées comme des biens communs de l'humanité ; dès lors, comment les gérer ?

        Pierre THOME apporte une définition des "biens communs", vocable de plus en plus utilisé, y compris pour les connaissances intellectuelles.

       Puis il en pose la problématique qui est l'appropriation par les sociétés transnationales, le lien avec l'ESS, s'appuyant sur l'exemple concret de la production du Beaufort en Tarentaise. Et il termine par une réflexion conceptuelle sur leur gouvernance.

       Pierre Thomé a travaillé dans l’action sociale, comme éducateur spécialisé, formateur, directeur et enfin chargé de mission auprès du Conseil général du Rhône.  Il vit à Francheville (69).

       Il est l’auteur, pour les éditions Yves Michel, de

        -Créateurs d’utopies

    Résumé :

       L’attribution en 2009 du prix Nobel d’économie à l’américaine Elinor Ostrom a mis en évidence en Europe le concept de bien commun. Le travail d’enquête sur la gouvernance des biens communs conduit dans le monde par E. Ostrom fait ressortir que des hommes et des femmes peuvent être en capacité de s’auto-organiser pour gérer ensemble et sans exclusive des ressources naturelles vitales telles que l’eau et des terres agricoles.

      Entre le tout État et le tout marché, E. Ostrom définit une troisième voie dans la gouvernance des ressources naturelles lorsqu’elles deviennent biens communs. Elle constate que les expériences les plus pérennes observées sont « de riches mélanges d’instrumentalités publiques et privées », allant ainsi à l’encontre de « la tragédie des communs », théorie néo-libérale développée par Garrett Hardin.

      De ce travail d’enquête empirique, elle dégage un certain nombre de principes et de variables à prendre en compte pour évaluer la gouvernance d’un bien commun, principes et variables que l’on peut également appliquer aux entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS).

      Cette proximité nous amène à envisager que l’ESS, par ses valeurs de référence, est la plus à même pour proposer des outils (conceptuels et de gestion) les mieux adaptés au mouvement vers les biens communs lorsque celui-ci apparaît dans la société civile à propos des ressources naturelles vitales et des ressources de la connaissance. Quatre exemples d’entreprises de l’ESS permettront de formuler plusieurs hypothèses en étayage de cette thèse.

    Sources :    Site de l’ADDES addes.asso.fr

     

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  • 50 ans de démocratie (Adrien ROUX)

    2011    124 p.  11,16 €

         La notion de démocratie participative qui agite les débats les plus actuels ne date pas d'hier.

      Les racines de ce mouvement sont multiples : chrétiens sociaux, libertaires, autogestionnaires, adeptes d'une nouvelle gestion publique locale ; les idéaux politiques portés par ces «fondateurs» sont évidemment très différents les uns des autres et entrent souvent en conflits.

       Aujourd'hui, il convient de comprendre ces origines et ces cheminements pour se donner une chance de faire un bilan objectif de la démocratie locale et du «localisme»... et se positionner en connaissance de cause, pour trouver enfin des pistes qui relancent ce mouvement à la recherche d'un second souffle.

       Le présent ouvrage synthétise plus de deux ans de travaux, d'entretiens, de fouilles sur l'histoire et le sens de ce mouvement politique souvent mal connu.

       S'appuyant sur les nombreuses ressources mobilisées notamment lors de la commémoration des 50 ans de l'Association pour la démocratie et l'éducation locale et sociale (ADELS), think tank français sur les questions de démocratie locale et délibérative, l'auteur donne un sens totalement actuel à ce courant politique qui peine à faire comprendre son ambition, et relie ainsi, enfin, l'action locale et les problématiques globales.

       Adrien Roux est diplômé de Sciences-Po Grenoble. Il a été deux ans chargé d'études à l'Adels pour l'organisation du cinquantenaire de cette organisation. Il travaille actuellement à la diffusion et à la mise en pratiques de méthodes d'organisation communautaire et de désobéissance civile, au niveau international et dans l'agglomération grenobloise.

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    Meilleurs voeux 2015

      Meilleurs voeux pour cette nouvelle année.

      Que nous vivions enfin dans la paix et la joie afin de les répandre autour de nous.

     Que nous comprenions enfin qu'un être humain est égal à tout autre être humain ainsi que le disait et le vivait Meilleurs voeux 2015Gandhi au-delà des différences de niveau de vie, de culture, de mode de vie, de pensée.....

     Que la tolérance soit en permanence la base notre conduite avec le souci de justice et d'équité.

      Que nous nous libérions des préjugés qui nous bloquent, créent de la peur et nous empêchent de voir l'Autre tel qu'il est, c'est à dire identique à nous. Que l'Autre nous soit une source d'enrichissement par sa différence.

     Que l'altruisme nous inspire comme le demande Matthieu RICARD.

     Meilleurs voeux 2015Que nous apprenions à vivre plus simplement afin que que la pauvreté, la soif et la faim aient des chances de reculer et que le pillage des ressources du monde diminue  puis cesse. Inspirons-nous de Pierre Rabhi.

     Que l'humour, la lucidité, la sagesse et le respect nous inspirent plus souvent.

     Que nous respections la nature et tout ce qu'elle nous donne gratuitement.

     Que nous respections les animaux dont nous avons tant besoin et qui sont capables de souffrances et d'amour  comme nous.

      "On ne peut changer une situation sans changer la mentalité qui en est à l'origine"  Einstein et Gandhi

      Essayons de changer nos propres mentalités par exemple en lisant l'un des livres chroniqués à la rubrique"Communication non-violente".

    Meilleurs voeux 2015

    "Innover, ce n'est pas avoir une nouvelle idée, mais arrêter d'avoir une vieille idée"  Edwin Herbert Land

       Soyons créatifs dans nos choix, notre comportement,....

      Travaillons donc à développer notre lucidité et à changer de mentalité en nous informant, en travaillant sur nous-mêmes, en changeant nos visions de la vie, en consommant différemment, en nous respectant quoi!

      Bonne année 2016


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