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    Expositions des professionnels aux pesticides : Le rapport qui fait peur ?

    En 2011, l’ANSES – Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail – s’était autosaisie afin d’identifier, évaluer et caractériser les expositions des travailleurs agricoles aux pesticides, ceci en vue de proposer des actions permettant de les réduire. Le rapport et l’avis sont non seulement finalisés, mais ont été présentés aux ministères de tutelle en avril 2016. Et pourtant…

    Repoussé aux calendes grecques ? Cela fait maintenant 9 mois que ce rapport aurait dû être présenté aux différentes parties prenantes. Sa diffusion était prévue en octobre, puis en janvier, et finalement le 1er juin pour être encore repoussée au 22 juin. Pour quelles raisons ? Ces dernières ne nous ont pas été précisées mais il semble que la tension serait palpable à l’approche de la divulgation de ce rapport. Et ce n’est qu’aujourd’hui, veille de la restitution de ces travaux que l’on apprend… son nouveau report, à une date indéterminée !

    Des motifs invoqués bien obscurs A l’origine du report, une « note de commentaires portant sur certains points du rapport principal transmise il y a quelques jours à l’Agence par des experts du Groupe de travail. » Il est pour le moins difficile de croire qu’un rapport qui a nécessité de très nombreux experts qualifiés et quatre années de travail intenses fasse l’objet de commentaires si tardifs, qui plus est après présentation aux institutions, et que cela entraine un énième report.  

    Deux explications s’offrent alors à nous :

    • Soit ce rapport contient des données très sensibles que les pouvoirs publics ne veulent pas mettre entre les mains des parties prenantes (ONG environnementales, associations de victimes ou de médecins)
    • Soit ce rapport n’est pas suffisamment solide, et a été rédigé sans tenir compte des points de vue variés, et n’est alors pas digne d’être diffusé en l’état …

    Cette dernière hypothèse étant plus qu’improbable, nous commençons à nous interroger sérieusement sur la première ! C’est pourquoi les organisations signataires de ce communiqué interpellent ce jour la Direction de l’ANSES ainsi que ses ministères de tutelle pour que cette restitution se tienne dans les plus brefs délais en s’assurant de la présence des diverses parties prenantes. En outre, au vu du sujet épineux traité dans ce rapport, et des divers rebondissements dont nous avons été témoins, nos organisations souhaiteraient obtenir plusieurs jours avant la tenue de ladite restitution, les documents relatifs à ce travail (rapport, avis, note de commentaire et annexes le cas échéant), afin de favoriser un échange constructif et équitable avec les diverses parties prenantes, institutions et services de l’Etat susceptibles d’être présents. En cas de nouvelle déconvenue, c’est – dans ce dossier – la crédibilité ainsi que la partialité de l’ANSES qui pourraient être mises en cause.

    1. Alerte Médecins Pesticides, Générations Futures, Phyto-Victimes, WECF


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  • Isabelle Delannoy : l'économie symbiotique, une autre façon de penser l'économie

    Publié le 10 juin 2016    Pour d'infos sur L’économie symbiotique
                        http://www.economie-symbiotique.fr/

     L'économie symbiotique  

    Claire Sejournet (pour femininbio)
    Curieuse et enthousiaste, rien ne m'inspire plus qu'une balade en forêt !

       Fondatrice du concept d'économie symbiotique, Isabelle Delannoy revient pour FemininBio sur cette nouvelle approche de l'économie, résoluement positive : l'activité économique peut être une chance pour la nature et pour l'homme !

       Pourquoi la décroissance n'est-elle pas la solution ? 
    Pour plusieurs raisons. D’un point de vue écologique, décroître ne suffirait pas, il faut aujourd’hui régénérer. Les écosystèmes vivants sont les pilliers de l’équilibre climatique. Diminuer nos impacts est indispensable mais ce n’est pas suffisant : dans une perspective uniquement de décroissance, nous retarderons peut être le pied du mur, mais nous y arrivons quand même tôt ou tard. C’est une toute autre logique qu’il faut aujourd’hui développer, une logique où l’homme régénère les écosystèmes vivants en satisfaisant ses besoins, où la croissance économique se couple à la prospérité écologique et sociale.

      Le problème n’est pas la croissance, le problème est le contenu de cette croissance. Une croissance comme nous avons aujourd’hui chargée d’impacts négatifs sur les sociétés et les écosystèmes nous emmène dans le mur. Mais ce que nous montrent les innovations économqiues et productives de ces 50 dernières années est que nous pouvons avoir une toute autre croissance, chargée d’impacts positifs sur la régénération des écosystèmes et des liens sociaux. Une économie symbiotique entre l’homme et le vivant et entre la richesse économique et la prospérité sociale et individuelle. C’est vers cette croissance qu’il faut aujourd’hui se tourner. 

    Dans quelle mesure l'économie symbiotique va-t-elle plus loin que le développement durable ?
    L’économie symbiotique n’a pas la même origine que le développement durable. J’ai dégagé la théorie de l’économie symbiotique en observant les logiques économiques et productives générant des plus values pour les écosystèmes et pour les sociétés ou diminuant structurellement ces impacts. Je me suis alors aperçu qu’elles fonctionnaient toutes de la même façon : c’est ce qu’on appelle aussi la nouvelle économie, numérique, circulaire, écologique et solidaire. Ce sont des économies qui reposent sur la collaboration et qui remplace la matière par l’intelligence et l’organisation. Elles inversent tous les moteurs classiques de la rentabilité : elles ont besoin d’écosystèmes de qualité pour produire, au lieu de les détruire et elles trouvent leur rentabilité dans la collaboration plutôt que dans la compétition.

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  • 2012   770 p.   32 €  

      "Mon excellent et regretté collègue Jean Seignalet aurait été heureux de la nouvelle version de son best-seller qui soutient fortement et scientifiquement cet aphorisme d'Hippocrate il y a 2512 ans : "Que ton alimentation soit ta médecine."
       Encore aujourd'hui, on oppose facilement médecine traditionnelle et médecines douces. En réalité, elles se complètent. Le grand mérite de Jean a été de promouvoir la troisième voie avec grand succès. Une méthode simple et rigoureuse, souvent nettement plus efficace que des traitements traditionnels ou modernes très coûteux dans de nombreuses maladies de civilisation. Ce livre est une mine d'or.
       Nos ministres de la Santé devraient le connaître afin de promouvoir d'importantes économies pour leurs budgets qui explosent de toute part. Une mauvaise alimentation est capable d'être à l'origine, avec d'autres facteurs associés, de maladies de longue durée handicapantes pour le restant des jours. La méthode Seignalet
    consiste précisément à changer ses habitudes alimentaires. Le plus beau cadeau que vous puissiez faire à vos amis, à votre médecin, c'est ce livre. Vous apprendrez beaucoup sur votre patrimoine de santé et ce que vous ne comprendrez pas, votre médecin vous l'expliquera." Henri Joyeux
        Ancien interne des hôpitaux de Montpellier, Jean Seignalet fut un pionnier des greffes d'organes et de tissus, en particulier des transplantations rénales. Il a développé des examens biologiques qui aident au diagnostic et à la prévention de certaines maladies. Il a dirigé, pendant trente ans, le laboratoire d'histocompatibilité de Montpellier, tout en menant ses recherches sur l'alimentation.

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  • Un rapport des Nations Unies confirme les liens existant entre la corruption et les crimes commis contre la vie sauvage.

    Lire en ligne: http://www.survivalfrance.org/actu/1132

    Un nouveau rapport des Nations Unies a confirmé que les agents corrompus, plutôt que les groupes terroristes ou les peuples indigènes qui chassent pour nourrir leurs familles, sont au coeur des crimes commis à l’encontre de la vie sauvage dans de nombreuses parties du monde.

    Les conclusions de ce rapport ont coïncidé avec une vague d’arrestations d’agents de protection de la vie sauvage en Afrique et en Asie, soulevant des craintes sur une éventuelle ‘épidémie’ mondiale de braconnage et de corruption parmi les gardes forestiers armés qui sont supposés protéger les espèces en danger.

    Parmi les arrestations récentes pour corruption dans le cadre de la protection de la nature :

    - Un garde forestier au Cameroun, Mpaé Désiré, et un chef de la police locale. Ils ont été arrêtés car soupçonnés d’être impliqués dans le commerce illégal d’ivoire sur le territoire ancestral des Baka et d’autres tribus de la forêt. M. Mpaé a été accusé par des Baka d’avoir battu des membres de leur tribu et d’avoir incendié l’un de leurs campements en forêt après les avoir accusés de braconnage.

    Le Fonds mondial pour la nature (WWF) finance les gardes forestiers de cette zone du Cameroun depuis l’année 2000, au moins, malgré des rapports mentionnant que ces gardes arrêtaient, battaient et torturaient des chasseurs autochtones.

    En 2013, un Baka a raconté à Survival : ‘Les gardes forestiers ouvraient des boîtes de sardines et les laissaient par terre pour appâter les léopards, comme ça ils pouvaient les chasser pour leurs fourrures’.

    Un autre Baka a expliqué : ‘Les gardes forestiers ne veulent personne dans la forêt pour que personne n’entende les coups de fusil quand ils braconnent’.

    Ailleurs :

    - En Inde, quatre employés d’un parc ont été arrêtés pour le braconnage de rhinocéros à une corne dans la célèbre réserve de Kaziranga, là-même où des gardes forestiers sont encouragés à tirer à vue sur toute personne soupçonnée de braconner. 62 personnes y ont été tuées en tout juste 9 ans.

    - Un garde forestier a été arrêté près de Kaziranga après que la police a découvert une peau de tigre et de l’ivoire chez lui.

    - Dans la réserve de tigres de Pench dans le centre de l’Inde, un garde forestier, dénommé Vipin Varmiya selon les rapports, a été arrêté pour avoir tué un tigre et ses deux petits.

    Un récent rapport de la Brookings Institution a confirmé que les grandes organisations de protection de la nature échouent à lutter contre les véritables braconniers – des criminels qui conspirent avec des fonctionnaires corrompus. La relation existant entre la corruption et la criminalité liée aux espèces sauvages a également été signalée en Tanzanie, en Afrique du Sud, au Kenya, au Zimbabwe, en Ouganda et en Indonésie.

    L’implication des gardes forestiers armés dans le braconnage, dans des pays où sont employées des techniques militarisées de protection de la nature, soulève des questions quant à la pertinence de l’usage de la violence et de l’intimidation pour protéger la faune et la flore. Dans de nombreuses parties du monde, l’utilisation de ces techniques a conduit à la violence envers les communautés autochtones locales, notamment au Cameroun et en Inde. Les exécutions sommaires au nom de la protection de la nature risquent d’être de plus en plus répandues en Inde.

    En février 2016, Survival a porté plainte devant l’OCDE contre le Fonds mondial pour la nature (WWF) pour son implication dans le financement de projets de protection de la nature répressifs et souvent violents au sud-est du Cameroun. Persécuter les meilleurs alliés de l’environnement au lieu de mettre en place des actions pour s’attaquer à ces problèmes systématiques compromet la protection de la nature.

    Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘La réponse des organisations de protection de la nature au braconnage a été d’accuser les peuples autochtones quand ils chassent pour nourrir leurs familles, de soutenir des politiques de ‘tirer-pour-tuer’ et d’accuser les terroristes. Aucune de ces mesures ne fonctionne; elles compromettent la protection de la nature. Les véritables braconniers sont les criminels, y compris des gardes forestiers, qui conspirent avec des fonctionnaires corrompus. En s’associant à l’industrie et au tourisme, les grandes organisations de protection de la nature détruisent les meilleurs alliés de l’environnement, les peuples autochtones, qui en dépendent et le gèrent depuis des millénaires. Les peuples autochtones devraient être à la tête du mouvement de protection de la nature, ils savent qui sont les véritables braconniers, ils peuvent protéger leur territoire de l’exploitation forestière, ils protègent la biodiversité et savent, mieux que quiconque, prendre soin de leur environnement’.

    Notes 

    - Les rapports les plus récents indiquent que M. Mpaé a été remis en liberté et attend son procès.

    - ‘Pygmée’ est un terme générique couramment employé pour désigner les peuples de chasseurs-cueilleurs du bassin du Congo et d’Afrique centrale. Ce terme, qui a acquis une connotation péjorative, est évité par certains groupes mais est considéré par d’autres comme un facteur d’identité.


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  • OGM

    OGM

    OGM

    C’est un peu comme cette image que j’ai trouvé sur un Tee-shirt. L’humain organisme génétiquement meurtrier..

      Publié par  La Lettre de Médecine du Sens n°123


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  • 2016     96 p.     12 €

       Voici le premier ouvrage argumenté consacré à l'urine, ce véritable or liquide permettant de recycler et produire dans le même temps.
      Il fait la synthèse des connaissances actuelles sur le numéro un des engrais naturels : valeur agronomique, salinité, santé et environnement. Le recyclage de l'urine au jardin permet d'éviter de coûteux traitements de l'eau et de bénéficier d'une ressource gratuite, riche en sels minéraux propices à la culture des végétaux et à la biodiversité.
      Pour cultiver sans polluer, l'auteur donne des recettes combinant urine et compost ; il renseigne sur les dosages à apporter et propose deux modes d'épandage - non dilué ou dilué - suivant la périodicité choisie. 
      L'ouvrage est illustré par des dessins inédits d'Avoine, dessinateur humoristique (""À suivre"", ""Le Monde"", ""Marie-Claire"", ""New York Times"", ""Le Figaro"", ""Les Échos"", ""Siné Hebdo"").
      Dans ce manuel pratique, découvrez la valeur de cette formidable ressource et la manière de l'utiliser en toute innocuité, et adoptez une nouvelle habitude de jardinage, astucieuse et productive.

       Renaud de Looze est ingénieur (École polytechnique de Bruxelles - ULB 1981) et pépiniériste, créateur en 1995 de la Palmeraie des Alpes en Isère. Passionné par la nutrition en boucle des écosystèmes, il expérimente les techniques de recyclage durables sur son site de production. Cet ouvrage est le fruit de ses essais sur le comportement des effluents organiques utilisés comme engrais bio liquides.

     Son site: www.palmeraiedesalpes.com/author/palm3ra13  Sur ce site , vous trouverez les références pour regarder sur youtube un certain nombre de vidéo  concernant ce sujet.


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  • Vers la sobriété heureuse (Pierre RABHI) livre audio    19 € un CD MP3 

      12,90 € Téléchargement sur http://www.editionstheleme.com/s/26378_248879_livre-audio-vers-la-sobriete-heureuse-pierre-rabhi

    Texte intégral - 3h27 d'écoute

    Vers la sobriété heureuse de Pierre RABHI lu par Pauline HURUGUEN

      “J’avais alors vingt ans, et la modernité m’est apparue comme une immense imposture.”
       Dans cet ouvrage, Pierre Rabhi apporte son témoignage sur ce qu’il appelle la “sobriété heureuse”, prise en tant que réelle valeur de bien-être, force de libération physique et morale.
       Il expose de manière claire les failles de la société actuelle et nous invite, à réfléchir à une nouvelle forme de société, différente dans ses valeurs, dans les relations humaines et dans le lien à la Terre.
      Pierre Rabhi nous fait valoir qu’un autre monde est en train de se créer, il nous invite à sortir du mythe de la croissance indéfinie, à inaugurer une nouvelle éthique de vie vers une sobriété tranquille et heureuse.

      Le livre papier est chroniqué dans ce blog.


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  • « Ils ont tiré sur ce qu’ils connaissent, sur ce à quoi ils aspirent tout en le refusant radicalement.

      Ils se détruisent de ne pas pouvoir assumer le désir qu’ils en ont. »

      Qui pourrait me dire quel est l'auteur de cette citation d'une brûlante actualité? 


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  • Lancement d’une pétition inter-associative pour dire Stop au TAFTA et au CETA

     
       

    Signez et diffusez la pétition pour faire pression sur notre Gouvernement!(Aller sur le site d'une des 12 associations)

    Objectif: faire comprendre à nos représentants nationaux que la société civile ne tolèrera pas des traités de libre-échanges uniquement négociés à des fins mercantiles, faisant fi de notre santé et de notre environnement.

    TAFTA, CETA :  12 organisations de la société civile demandent à François Hollande de mettre un terme aux accords transatlantiques !

    Paris, le 22 juin 2016. Douze organisations (1) lancent aujourd’hui une pétition nationale, une semaine avant que la France renouvelle – ou non – son adhésion aux négociations du TAFTA, et quelques jours avant le début du processus de ratification du CETA.

    Les chefs d’États des 28 États membres sont invités, lors du prochain sommet de l’Union européenne (UE) les 28 et 29 juin, à confirmer leur soutien au mandat de négociation du projet d’accord de libre-échange avec les États-Unis (TAFTA), confié en juin 2013 aux négociateurs de la Commission européenne. Le CETA est d’ores et déjà finalisé et pourrait être formellement approuvé dès cet automne par les 28, sans que le gouvernement français n’ait jamais explicitement consulté son parlement. L’impact sur les normes sociales, environnementales et climatiques, la santé, ou encore les filières agricoles sera irréversible.

    Nos organisations lancent une mobilisation citoyenne pour demander à François Hollande de mettre un terme aux négociations avec les États-Unis et de refuser la ratification de l’accord avec le Canada.


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  • Des peuples indigènes rejettent les appels à un contact forcé avec les peuples isolés de leur pays

      L'Amazonie brésilienne compte le plus grand nombre de tribus isolées au monde. Nous savons très peu de choses à leur sujet, mais elles risquent d'être anéanties si leur droit à déterminer leur propre avenir n'est pas respecté.

    © BBC/FUNAI/Survival

      Des peuples indigènes sud-américains ont dénoncé l’appel lancé par les chercheurs américains, Kim Hill et Robert Walker, visant à établir un contact forcé avec les tribus isolées d’Amazonie, mettant en garde sur les conséquences catastrophiques qu’un tel contact engendrerait.

      Dans une vidéo du projet ‘Voix Indigène’ de Survival, les Indiens guajajara rejettent complètement cette idée. Plusieurs membres de la communauté, connus sous le nom de ’Gardiens Guajajara’, ont agi pour protéger les Awá isolés vivant sur leur territoire, compte tenu le peu de soutien de la part du gouvernement.

    Le coordinateur de ce groupe, Olimpio Guajajara, a déclaré: ‘Nous sommes ici… pour surveiller le territoire et défendre les Indiens isolés et les Guajajara qui y vivent. Pourquoi? Parce qu’il y a des gens, comme des anthropologues de certains pays qui veulent violer, encore une fois, les droits des Indiens isolés du Brésil’.

    Il a ajouté: ‘Nous sommes conscients que certains anthropologues recommandent qu’il y ait un ‘contact contrôlé’ avec les Indiens isolés…Nous ne le permettrons pas car cela provoquerait un autre génocide d’un peuple…d’un groupe indigène, qui ne veut aucun contact…’

    Vidéo: Olimpio Guajajara critique la proposition de ‘contact contrôlé’ avec les tribus isolées. (sur le site de Survival)

    Les Guajajara sont les derniers parmi plusieurs peuples indigènes d’Amérique du Sud à avoir rejeté cette idée. Davi Kopenawa Yanomami, connu comme le ‘Dalaï Lama de l’Amazonie’ a longtemps fait campagne pour le droit des tribus isolées à déterminer leur propre avenir. Il a été témoin de l’impact dévastateur du contact avec son peuple, les Yanomami, qui s’est produit au XXème siècle.

    Olimpio Guajajara enregistre une vidéo pour la Campagne 'Voix Indigène'.
    Olimpio Guajajara enregistre une vidéo pour la Campagne 'Voix Indigène'.

    © Survival

      Conformément à la Constitution brésilienne, tous les peuples indigènes ont droit à ce que leur territoire soit reconnu, y compris les Indiens isolés. En 1987, la FUNAI, le département des affaires indigènes du gouvernement brésilien, a adopté une politique de non-contact avec les tribus isolées, tout en continuant à démarquer leurs territoires et à faire respecter la loi qui protège leurs terres

    Toutes les tribus isolées sont confrontées à une véritable catastrophe tant que leur territoire n’est pas protégé.

    Plusieurs ONG brésiliennes comme la CIMI, l’ISA, le CTI ainsi que Survival International soutiennent la politique consistant à ne pas forcer le contact avec des tribus isolées.

    Les tribus isolées sont les peuples les plus vulnérables de la planète. Des populations entières sont anéanties par la violence des intrus qui volent leurs terres et leurs ressources, et par des maladies comme la grippe et la rougeole contre lesquelles elles n’ont aucune immunité.

    Le mois dernier, la campagne mondiale de Survival International, pour les Kawahiva, une tribu isolée de l’Etat du Mato Grosso, a permis de démarquer le territoire de la tribu.

    Stephen Corry, directeur de Survival, a déclaré: ‘Quand est-ce que les gens commenceront à écouter les peuples indigènes plutôt que de supposer ce qui est le mieux pour eux? L’attitude de certains chercheurs, comme Kim Hill et Robert Walker, est dangereuse et néo-coloniale. Ce soi-disant ‘contact contrôlé’ pourrait anéantir des peuples isolés et ne ferait que jouer en faveur des intérêts des mafias de l’exploitation forestière et de l’élevage en Amérique du Sud, qui ne cherchent qu’à voler les territoires des tribus et se fichent des droits humains. Il appartient aux tribus de déterminer leur relation avec le reste du monde, et non pas aux chercheurs’.

    Lire en ligne: http://www.survivalfrance.org/actu/11298

      Survival International refuse toute subvention gouvernementale afin de ne pas être réduite au silence par ceux qui violent les droits des peuples indigènes. C'est pourquoi nous dépendons de vous pour financer nos actions urgentes. Le prélèvement régulier nous permet de planifier en toute sécurité nos campagnes pour aider les peuples indigènes à défendre leurs vies, protéger leurs terres et déterminer leur propre avenir.


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  • 2013    128 p.   10 €

       Ce livre court, destiné à des étudiants et à des citoyens curieux, se veut pédagogique. Il cherche à traiter d'une manière claire et rigoureuse des questions fondamentales posées par la monnaie dans notre économie.
    Qu'est-ce que la monnaie ? Pour quelles raisons les agents économiques cherchent-ils à détenir celle-ci ? Comment et par qui est-elle créée ? Quel est son rôle aujourd'hui ? Quelles formes prend-elle dans les systèmes financiers modernes ?
       Comment s'établissent les relations entre les monnaies dans l'économie mondiale ? Quelle est la portée de la création de l'euro et de la montée en puissance du yuan ?
        Quels sont les objectifs et les instruments de la politique monétaire ? Comment la politique monétaire a-t-elle évolué à la suite du processus de globalisation financière et de la crise financière ?
        Comment la politique monétaire est-elle organisée dans la zone euro ? Comment les missions de la Banque centrale européenne ont-elles évolué à la suite de la crise de l'euro ?
        Autant de questions auxquelles ce " Repères " apporte des réponses.

       Dominique Plihon est professeur à l'université de Paris-Nord-Villetaneuse, où il dirige le master " Banque, finance, gestion des risques ". Il a occupé des fonctions d'économiste à la Banque de France et au Conseil d'analyse économique. Il a notamment publié dans la collection " Repères ":

      -Le Nouveau Capitalisme (3è éd., 2009) et

      -Les Taux de change (6è éd., 2012).


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  •   La Slow Cosmétique vous aide à faire le tri à la salle de bain. Voici des conseils Zéro Déchet pour réduire les déchets dans toute la maison.

       https://www.slow-cosmetique.com/le-mag/maison-zero-dechet/

    Que diriez-vous si vous pouviez vous passer de poubelle ? Une maison zéro déchet, vous savez que c'est possible si vous avez connaissance des ouvrages de Béa Johnson ou Annie Leonard. Mais comment faire pour s'y mettre si vous débutez ?

    Nous avons synthétisé pour vous quelques conseils très pratiques qui peuvent s'appliquer dès maintenant, tant au rayon cosmétique qu'ailleurs dans la maison...

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    Zéro déchet à la salle de bain

     

    Nous vous avons déjà parlé des cosmétiques solides et du zéro déchet en beauté...

    Pour rappel, les shampoings solides sont tout aussi doux et efficaces que les shampoings du commerce, et ils sont moins polluants et polémiques pour la santé.

    Le déodorant solide se présente quant à lui comme une petite boule ou un petit cône à masser sous les aisselles. On peut aussi le remplacer par une friction au bicarbonate de soude, qu'on époussette ensuite avec un linge pour ne pas laisser de grains et irriter la peau. Si vous transpirez peu, l'eau d'hamamélis ou l'hydrolat de menthe est aussi un très bon déodorant Slow Cosmétique.

    Pour le démaquillage du visage autant que pour la toilette du corps, les lingettes lavables sont un must. Elles servent aussi au change de bébé !

    Enfin, les bâtonnets de coton ne sont pas très indiqués, il vaut mieux les remplacer par un oriculi qui permet de curer l'oreille en douceur.

    Et pour les dents, pensez à la brosse à dent compostable et au dentifrice solide.

    Les marques Slow Cosmétique Lamazuna, Pachamamai, Tendances d'Emma, Papillonne Couture, Fibao, et toutes les marques de savons à froid, sont idéales pour se concocter une trousse beauté Zéro Déchet.

    Pensez aussi à fabriquer vos cosmétiques vous-même, dans des contenants et flacons cosmétiques recyclés. Apprenez par exemple grâce à un atelier de cosmétique maison ou un livre Slow Cosmétique.

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  • Une enfance plus simple pourrait protéger nos petits contre les troubles psychiques

    Commentaire. Une enfance simple protégerait des troubles psychiques de l’adulte.

    C’est l’inverse de la course à la performance, à l’accumulation.

    Savez-vous qu’il y a une nouvelle mode aux USA chez les riches de faire avoir du retard à l’école à leurs enfants ? Retard par rapport aux règles classiques de classe en fonction de l’âge.

    En laissant plus longtemps les enfants dans des plus petites classes, cela leur permet de jouer plus longtemps de façon plus inconsciente (des règles des grands) et de développer davantage leurs dons propres.

    Les dauphins passent une grande partie de la journée à jouer, ce qui développe leur intelligence.

    Cet article explique comment le monde actuel peut faire basculer nos enfants dans la pathologie.

    «Les enfants d’aujourd’hui sont exposés à des informations en flux continu, qu’ils sont incapables de gérer ou de rationaliser.

    Même si leur intégrité physique était assurée, ils évoluaient mentalement dans une sorte de zone de guerre, explique-t-il.» 

    «Payne définit ainsi les quatre grands piliers de l’excès : trop d’affaires, trop de choix, trop d’informations et trop de rapidité».

    D’un autre côté, il note que les sports et les activités organisés ralentissaient la créativité des enfants, alors que des activités laissées libres la stimulaient. 

    Au final, nos enfants ont besoin de quoi ? 

    De rester et de jouer comme des enfants.

    D’être libres et non dirigés.

    De ne pas avoir trop de stimulations.

    Simple, au fond ils savent mieux que nous ce dont ils ont besoin. Laissons-les le mettre en place.

    L’ARTICLE :

    Quand il était petit, mon père avait un pull-over pour tout l’hiver. Vous avez bien lu, un seul.

    S’il s’usait au niveau des coudes, ma grand-mère le reprisait. Si mon père le perdait, il revenait sur ses pas jusqu’à ce qu’il l’ait retrouvé. Il se souvient encore à quel point il en prenait soin.

    Il avait tout ce dont il avait besoin, mais pas grand-chose de plus. La seule règle à suivre était d’être rentré à l’heure pour le dîner. Il était rare que ma grand-mère sache exactement où se trouvaient ses enfants.

    Ils partaient bâtir des forteresses, fabriquaient des arcs et des flèches. Ils collectionnaient les bleus et les genoux écorchés, et ils passaient des moments extraordinaires, plongés dans le monde de l’enfance

    Depuis, le monde a beaucoup évolué. Nous avons gagné en raffinement, et nous sommes entrés dans une période inédite: au lieu de s’user à la tâche pour donner à leurs enfants ce dont ils ont besoin, les parents sont désormais incapables de ne pas les gâter. Ce faisant, nous créons sans le vouloir un environnement propice aux troubles psychiques.

     Quand j’ai lu le livre Simplicity Parenting de Kim John Payne, un passage m’a vraiment marquée. Le stress lié au « trop-plein », associé aux particularités de la personnalité de chacun, peut générer des troubles psychiques chez l’enfant. Un enfant un peu maniaque peut devenir obsessionnel; un rêveur, perdre ses facultés de concentration.

    M. Payne a mené une étude consistant à simplifier la vie d’enfants souffrant d’un trouble du déficit de l’attention. En seulement quatre mois, ces symptômes disparaissaient chez 68% des jeunes sujets. Les aptitudes scolaires et cognitives de ces enfants augmentaient aussi de 37%, ce que l’on ne constate pas avec les médicaments généralement prescrits comme la Ritaline.

    En tant que jeune mère, je trouve cela à la fois encourageant et terrifiant. C’est officiel: nous avons la possibilité et la responsabilité immenses d’offrir à nos enfants un environnement où ils pourront s’épanouir physiquement, affectivement et mentalement.

    Alors quelles sont nos erreurs, et comment y remédier?

    Le poids du trop-plein

    Au début de sa carrière, Kim John Payne a été bénévole dans des camps de réfugiés où les enfants souffraient de stress post-traumatique. Il les décrit comme « nerveux, prompts à sursauter et hypervigilants, se méfiant de tout ce qui est nouveau ou inhabituel. »

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  •                                                               2016    734 p.    25 €

       Avec la préface d’André Orléan, henry kaufman, Dimitri Papadimitriou et Randall Wray et la postface de Jézabel Couppey-Soubeyran

    "Un ouvrage visionnaire" (Martin Wolf - Le Monde/Financial Times)

    Pourquoi nos économies doivent-elles faire face à des crises toujours plus fréquentes et violentes ? Pourquoi toute une série de bulles spéculatives se forment puis éclatent, avec des conséquences économiques et sociales désastreuses ?

    Pour Hyman Minsky, qui a étudié ces questions pendant toute sa vie, la réponse est sans détour : notre système économique est intrinsèquement instable. Sa dynamique même engendre les crises et ce sont d’ailleurs dans les périodes les plus calmes et prospères que celles-ci se préparent.

    À contre-courant de son époque, les années 1980, l’économiste américain a été peu entendu de son vivant. Il a fallu attendre la crise des subprimes pour que ses travaux soient repris par l’ensemble de la presse internationale.

    Dans ce livre incontournable, en renouant avec la grande macroéconomie et une interprétation rigoureuse de Keynes, Minsky nous aide à comprendre les causes de cette instabilité, mais aussi comment y remédier tout en retrouvant le plein-emploi. 

      Depuis la crise des subprimes, il n'est quasiment plus un seul discours sur les crises qui n'y fasse référence. Il s'agit du premier ouvrage de Minsky disponible en français. 
     

       Hyman Minsky a été formé à Harvard et à l'école de Chicago par des économistes que tout opposait : Wassily Leontief et Joseph Schumpeter. C'est cette double influence, à laquelle il faut ajouter l'engagement socialiste de ses parents, qui permettra à Minsky de construire une synthèse originale de Keynes et de développer des thèses fortes, celles qui font de lui aujourd'hui la figure la plus importante de l'école de pensée post-keynésienne.


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  • Désert ou paradis (5Sepp HOLZER, BOURGUIGNON )

    2014    207 p.   22,54 €

       Avec ce nouveau livre Sepp Holzer continue de transformer profondément notre façon de pratiquer l'agriculture, la pisciculture et le jardinage. L'auteur complète et prolonge ainsi les enseignements de son précédent livre "La permaculture de Sepp Holzer" en approfondissant notamment la création d'étangs de pisciculture et de paysages aquatiques. Il apporte également de nouveaux éléments clefs sur la culture des légumes sur butte, des céréales, des fruitiers, la conduite de l'élevage de volailles, de cochons, des abeilles, etc.  

      En bon pédagogue, il nous enseigne aussi comment intégrer ces nouvelles pratiques sur notre terre en nous permettant de mieux appréhender le fonctionnement écologique des paysages. Car c'est à cette seule condition que l'on peut cultiver en bonne intelligence avec la nature.

      Ce livre s'adresse à tous ceux qui veulent approfondir les méthodes pratiques et la vision écologique de Sepp Holzer. Il est aussi conseillé à ceux qui ressentent le besoin de retrouver goût à l'aventure humaine dont le tableau noirci de ce début de siècle menace autant notre équilibre psychologique que la planète !

      C'est aussi un beau livre, avec une belle finition. Il peut facilement être offert à ces proches, à son maire, à son élu, ... pour les aider à voir qu'il est possible de faire autrement et qu'il n'est pas besoin de se soumettre à la fatalité du développement destructeur actuel de notre modèle de société.


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  •                                                             2013    128 p.  11,80 €

        Zurich, Hong Kong, les Bahamas, les îles Caïmans, le Luxembourg... Ces noms évocateurs dissimulent une sinistre réalité : la fraude fiscale d'une minorité d'ultra-riches au détriment de l'immense majorité. Grâce à une méthode inédite, l'auteur a pu évaluer l'ampleur du phénomène : 5 800 milliards d'euros, soit 8 % du patrimoine financier des ménages, sont détenus dans les paradis fiscaux.
      C'est la première fois que les circuits de l'évasion sont ainsi disséqués en toute clarté, sur la base d'une enquête économique couvrant plus d'un siècle de données et les pays du monde entier.
      Mais ce livre ne se contente pas de chiffrer le scandale. Il propose aussi un plan d'action cohérent et réaliste pour lutter contre l'opacité financière : mettre en oeuvre des sanctions commerciales, élaborer un cadastre financier à l'échelle mondiale, instaurer un impôt global sur le capital.
      Les paradis fiscaux sont au coeur de la crise économique et démocratique, mais les nations ont la possibilité de réagir : aucun territoire ne peut s'opposer à la volonté commune des États-Unis et des grands pays de l'Union européenne. 

    Gabriel Zucman est professeur à la London School of Economics et chercheur à l'université de Berkeley. Il est membre du comité de rédaction de la revue Regards croisés sur l'économie.

    “Un petit livre qui vaut dix volumes de thèse sur la mondialisation financière” (La Croix)

    "10% du patrimoine européen des ménages est placé dans des paradis fiscaux. En analysant des données officielles inexploitées, l’économiste Gabriel Zucman évalue, dans La richesse cachée des nations, la part des avoirs mondiaux échappant au fisc. Les champions de l’évasion sont les Russes avec 52 % des capitaux concernés, devant les pays d’Afrique ou d’Amérique latine, qui voient entre 20 et 30 % de la richesse leur échapper." (Booksletters)

    “Une remarquable enquête” (Le Nouvel Obs),

    “Un des livres les plus aboutis sur le sujet” (Le Monde),

    “Excellent” (Marianne),

    “A lire absolument” (Libération) … 

    [ http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux

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  • À l’origine, il y avait le désir de ne pas rester les bras ballants face à la souffrance des autres. À l’arrivée, les enquêtes révèlent une gigantesque industrie qui se nourrit des guerres et les nourrit. L’humanitaire réellement existant contribue aux souffrances qu’il est censé soulager. 

    Publié dans le magazine Books, avril 2012. Par Philip Gourevitch

    L’humanitaire, une passion dangereuseEn 1968, au Biafra, une génération entière d’enfants mourait de faim. Un an plus tôt, cet État riche en pétrole s’était déclaré indépendant du Nigeria, qui l’avait en retour attaqué et assiégé. Les correspondants étrangers présents dans l’enclave ont observé les premiers signes de famine au printemps et, dès le début de l’été, des milliers de petits Biafrais étaient signalés morts chaque jour. Presque personne n’y prêtait attention, jusqu’au jour où un reporter du Sun londonien se rendit sur place avec un photographe et tomba sur les enfants décharnés. Pendant des jours et des jours, le journal publia les images accompagnées d’un reportage déchirant. Bientôt, le sujet fut repris par la presse du monde entier. D’autres photographes se frayèrent alors un chemin jusqu’au Biafra, suivis par les équipes de cameramen.

    La guerre civile au Nigeria fut la première guerre africaine télévisée. Et cette famine devint l’un des événements les plus emblématiques de l’époque : la souffrance en direct d’êtres innocents allait donner naissance à l’aide humanitaire telle que nous la connaissons. « On ne comptait plus les réunions, comités, manifestations, rassemblements, émeutes, groupes de pression, sit-in, grèves de la faim, veillées, quêtes, banderoles, défilés, pétitions, sermons, conférences, films et donations », écrit Frederick Forsyth, qui a couvert le siège pendant presque toute sa durée et publié un livre sur le sujet avant de passer à la fiction avec Chacal (1). Forsyth décrit ici les réactions en Angleterre, mais le même type de phénomène se produisait alors à travers toute l’Europe et aux États-Unis.

    Au journal télévisé, les corps chétifs au ventre ballonné, les membres grêles, les regards de vieillard des mourants du Biafra étaient devenus aussi omniprésents que les reportages sur les champs de bataille du Vietnam. Les Américains qui défilaient pour exiger de leur gouvernement qu’il agisse au Nigeria étaient souvent ceux-là mêmes qui manifestaient contre son action en Asie du Sud-Est. Quitter le Vietnam et intervenir au Biafra, tel était le message. Le département d’État recevait jusqu’à vingt-cinq mille lettres par jour. À tel point que le président démocrate Lyndon Johnson dit à son sous-secrétaire d’État : « Débrouillez-vous pour que ces négrillons disparaissent de mon écran. » C’était sa manière à lui d’autoriser l’aide humanitaire, et l’ordre fut exécuté conformément à l’esprit dans lequel il avait été donné : chichement. À la fin de la guerre, en 1970, la valeur totale des vivres envoyés par les États-Unis au Biafra représentait « environ trois jours de ce que le pays dépensait pour tuer au Vietnam », selon Forsyth, ou encore « vingt minutes de vol d’Apollo 11 ». Mais le journaliste, partisan convaincu de la cause biafraise, réservait son mépris le plus profond au gouvernement britannique, favorable au Nigeria. Le représentant du pays avait beau déclarer : « La famine est une arme de guerre légitime, et nous sommes résolus à l’utiliser », le gouvernement travailliste affirmait à Londres que ces informations relevaient de la pure propagande. Cette campagne de dénigrement faisait entendre, écrit Forsyth, « un sinistre écho dans l’esprit de ceux qui se rappellent la petite mais tapageuse coterie de ces messieurs terrifiants qui se firent les avocats du diable pour le compte de l’Allemagne nazie en 1938 ».

    L’Holocauste était une référence omniprésente pour les partisans de l’enclave, fort bien assistés en cela par le gouvernement sécessionniste, qui disposait d’un formidable service de communication et d’une agence suisse de relations publiques. Sous l’œil des caméras, le parallèle historique relevait de l’évidence : on n’avait plus vu pareilles images depuis la libération des camps nazis. Les Occidentaux qui donnèrent au Biafra leur temps et leur argent (parfois leur vie) croyaient à l’imminence d’un nouveau génocide. Ils ont monté une opération d’aide sans précédent.

    En 1967, le Comité international de la Croix-Rouge, la plus ancienne et la plus importante organisation humanitaire du monde, disposait d’un budget annuel d’un demi-million de dollars à peine. Un an plus tard, elle dépensait chaque mois trois fois plus pour le seul Biafra, et d’autres ONG connurent elles aussi une croissance exponentielle à l’occasion de cette crise. La Croix-Rouge finit par se retirer pour préserver sa neutralité, mais son absence ne risquait plus d’affecter la taille de l’opération. Le Biafra n’était accessible que par la voie des airs et, dès l’automne 1968, un pont aérien était en place, entièrement géré par les ONG, tous les vols devant s’effectuer de nuit pour échapper aux tirs incessants de l’armée nigériane. À son apogée, en 1969, la mission livrait en moyenne 250 000 tonnes de vivres par nuit.

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  •   Publié le 18 mai 2016 par Matthieu Ricard sur son blog

    L’industrie des delphinariums est un parfait exemple d’égoïsme institutionnalisé. Argent, argent, argent… Le reste n’est qu’une farce tragique. Les façades éducationnelles, ludiques et environnementales masquent l’asservissement sans merci d’espèces douées d’une rare intelligence et jouissant d’une vie sociale riche et complexe.

     

    Ceci n’est pas un dauphin peut être commandé sur le site www.planete-vie.org

      Réservation au prix de 18,00 € sur commande et livré sur place lors du colloque (merci de ne pas oublier de préciser votre nom pour la reservation du livre) ou 21,00 € (18,00 € plus frais de port). Merci de préciser nom et adresse pour l’envoi. compte triodos  BE80 5230 8065 5777 communication  « ceci n’est pas un dauphin »,

     

    De la part des exploitants, ce n’est qu’hypocrisie, mercantilisme et désinformation. De la part du public, c’est un exemple, parmi d’autres, de dissonance cognitive : on aime ces cétacés si "mignons" — on leur consacre des documentaires émerveillés et on les représente dans des jouets en peluche et des porte-clés. Mais on fait aussi de leur vie une désespérante agonie.

    Coordonné par Yvan Beck (1), vétérinaire engagé belge engagé dans la lutte pour la défense du bien-être animal, Ceci n’est pas un dauphin est un plaidoyer passionné en faveur d’un juste traitement des cétacés, doublé d’un réquisitoire accablant et sans faille contre ceux qui les exploitent sans merci.

    S’appuyant sur une solide documentation, ce livre offre un tour d’horizon des mœurs des dauphins et des études scientifiques les plus pertinentes les concernant. Il documente également la façon dont ils sont maltraités dans les delphinariums et met en lumière les vastes intérêts financiers en jeu, ainsi que les manipulations des puissantes multinationales qui accumulent des fortunes sur la souffrance des cétacés.

    Il ne fait plus l’ombre d’un doute que les cétacés sont des animaux extraordinairement évolués, doués de conscience et d’une grande sensibilité. En 2012, un groupe d’éminents chercheurs en neurosciences cognitives, neuropharmacologie, neurophysiologie, neuroanatomie et neurosciences computationnelles, incluant Philip Low, Jaak Panksepp, Diana Reiss, David Edelman, Bruno Van Swinderen, et Christof Koch, réunis à l’Université de Cambridge à l’occasion de la Francis Crick Memorial Conference on Consciousness in Human and non-Human Animals, ont rédigé la Déclaration de Cambridge sur la conscience (2), dans laquelle ils affirment notamment : "Des données convergentes indiquent que les animaux non-humains possèdent les substrats neuroanatomiques, neurochimiques et neurophysiologiques des états conscients, ainsi que la capacité de se livrer à des comportements intentionnels. Par conséquent, la force des preuves nous amène à conclure que les humains ne sont pas seuls à posséder les substrats neurologiques de la conscience. Des animaux non-humains, notamment l’ensemble des mammifères et des oiseaux, ainsi que de nombreuses autres espèces telles que les pieuvres, possèdent également ces substrats neurologiques."

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  • Inscrivez-vous à l’Université d’été d’AttacDu 6 au 9 juillet à Besançon

     
     

    Invitation 10 juin 2016

     
     

    L’Université d’été d’Attac aura lieu cette année du 6 au 9 juillet à Besançon.

    Pour la première fois cette Université d’été sera conjointe avec celle du CRID, membre fondateur d’Attac. Inscrivez-vous vite pour participer à quatre jours de débats et d’échanges autour du thème « Des utopies aux alternatives, agissons ensemble ! ». Dans un contexte de crise multidimensionnelle qui affecte nos sociétés et la planète, faisons en sorte, ensemble, que nos utopies deviennent réalité !

     
     

    Attention : pour bénéficier d’un hébergement sur le campus, il faut obligatoirement remplir avant le 18 juin le formulaire d’inscription disponible sur le site de l’Université d’été.

    Ouverte à toutes et à tous, cette Université d’été sera un temps fort pour Attac et pour ses partenaires, mouvements sociaux et acteurs de la solidarité internationale. Lors des séances d’ouverture et de clôture, des représentant·e·s des mouvements de France, du Brésil, du Canada, du Maroc, du Burkina Faso… partageront leurs expériences de luttes.

    > Découvrez le programme des activités.
    > Inscrivez-vous en ligne (possibilité de payer par carte bancaire ou par chèque).

    Attention : pour bénéficier d’un hébergement sur le campus, il faut obligatoirement remplir avant le 18 juin le formulaire d’inscription disponible sur le site de l’Université d’été.

    Trois tarifs sont proposés pour les 4 jours (tarif réduit à 20 € / tarif normal à 50 € / tarif solidaire à partir de 75 €).
    Il est de plus en plus difficile d’organiser un événement de cette ampleur car les coûts augmentent et les appuis financiers diminuent... n’hésitez pas à nous soutenir en choisissant le tarif solidaire et en diffusant l’information en masse dans vos réseaux pour que nous soyons nombreuses et nombreux !

    Vous êtes élu·e ou agent d’une collectivité, l’Université d’été peut être considérée comme un temps de formation et vos frais d’inscription vous être financés. Pour cela, contactez . l’association Formation et citoyenneté ici.

    Soyons nombreuses et nombreux à Besançon du 6 au 9 juillet !

    Relayez l’invitation sur les réseaux sociaux

    > Site web officiel de l’Université d’été des mouvements sociaux et de la solidarité internationale
    > Facebook : Université d’Eté des Mouvements Sociaux et de la Solidarité Internationale
    > Twitter : @UEMSSI16 et hashtag #UEMSSI.
    > Vidéo de présentation de l’Université d’été

     


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  •  Heidemarie Schwermer, le choix d'une vie sans argent Jamais Heidemarie Schwerner n'aurait crû pouvoir tenir si longtemps sans argent. Pourtant, ce qui ne devait être qu'une expérience de douze mois est devenu son mode de vie depuis quinze ans.

      http://www.lepoint.fr/insolite/heidemarie-schwermer-le-choix-d-une-vie-sans-argent  10/08/2011

      Maquillage discret, pull en coton rose bonbon et collier de perles synthétiques : difficile d'imaginer que cette Allemande de 69 ans, aux traits élégants et au sourire chaleureux, n'a pas dépensé un sou depuis des années.

    "Abandonner l'argent m'a apporté une qualité de vie, une richesse intérieure et la liberté", explique-t-elle.

    Rien ne semblait la prédestiner à adopter un style de vie si radicalement éloigné de la société de consommation, hormis peut-être ses premières années.

    Heidemarie Schwermer, le choix d'une vie sans argentNée pendant la Seconde guerre mondiale en Prusse orientale, ancien territoire allemand séparé du reste du pays par le couloir de Dantzig, elle s'est retrouvée à deux ans dans le flot des expulsés par les troupes russes.

    Sa famille est arrivée démunie en Allemagne. "J'ai vu comment on était considéré comme des moins que rien quand on n'avait ni possessions ni argent", raconte-t-elle.

    A la fin des années 1960, elle passe un an au Chili. "Là, j'ai vu la grande pauvreté", se remémore cette ancienne institutrice.

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  • 2016   186 p.   16 €

      Nos économies ont vu leur taille multipliée par six pendant les cinquante dernières années du XXe siècle. Cependant, le modèle sur lequel elles s’appuyaient s’est épuisé dans les dernières décennies.
    Les changes flottants et l’augmentation des échanges internationaux ont singulièrement favorisé les distorsions sociales et les spéculations financières. L’Union européenne construite pour protéger les populations des errances mondiales a déçu. Dans un environnement de crises du capital, de libre échange, de dettes, de faillite des budgets sociaux et d’excès financiers, la rente asphyxie la cohésion sociale. Confrontée à de nouveaux défis environnementaux, l’économie cherche un nouveau développement.

    Des déséquilibres économiques et sociaux. De la distribution des revenus aux dérives financières est le second livre du triptyque de Prospérité et Partage. Il s’attache à analyser les altérations et distorsions aussi bien économiques, sociales que financières qui nous invitent à repenser notre modèle de prospérité et de répartition des revenus.

    Un index permet au lecteur de retrouver facilement les personnalités, les expressions et termes techniques mentionnés. L’ouvrage contient de nombreux tableaux statistiques qui facilitent l’étude et la comparaison des données dans le temps et dans l’espace.

    Janpier Dutrieux a travaillé sur les écoles sociales qui, des catholiques sociaux aux socialistes français, ont influencé les doctrines économiques contemporaines. En revisitant les théories et mécanismes économiques d’hier et d’aujourd’hui, il construit un modèle alliant la prospérité et le partage autour du jubilé, du crédit social et de la distribution des revenus et du patrimoine.

    Prospérité et partage est également le nom du site internet de l’auteur.

      A propos de Prospérité et partage ………………………………….

    Chapitre 1 - Production et consommation ......................Un cadre de référence : la monnaie constante
    Les principaux agrégats économiques
    Contribution de la somme des valeurs ajoutées à la production et à l’emploi
    Contribution de la somme des valeurs ajoutées à la production intérieure
    Des conséquences de la productivité sur l’emploi
    Des conséquences de la productivité sur la consommation et le comportement des agents
    Les objectifs de la politique économique, l’équilibre et le plein emploi. Les théories du policy mix
    Des explications du chômage. Destruction créatrice, lenteur du déversement et NAIRU
    La demande au service de la productivité

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  • Prosperité et partage... ( Janpier DUTRIEUX )

    2015   18 €

    Une histoire économique et sociale. De l’Antiquité à la mondialisation financière

       http://www.thebookedition.com/prosperite-et-partage-

      Prospérité et partage est également le nom du site internet de l’auteur.

       Chronique de notre histoire sociale et économique, ce livre explore les pratiques qui expliquent les politiques économiques passées et contemporaines. Il rappelle les débats et les principes qui fondèrent des expériences, sociales et financières, souvent originales.
       On y redécouvre la justice distributive et les droits d’usage, les renovatio monetae, le coopératisme et le mutualisme, les greenbacks et le rentenmark, le système de Speenhamland, la Banque des Etats-Unis et les chambres de compensation américaines, les bullionistes et les chartalistes, le krach de 1929, le bancor et le bitcoin, et les crises de ce début de XXIe siècle…

       Une histoire économique et sociale. De l’Antiquité à la mondialisation financière est le livre premier du triptyque de Prospérité et Partage. Il s’attache à redécouvrir les signes et les tentatives d’émancipation financière d’hier qui fondent et justifient de nouvelles voies pour demain.

       Un index permet au lecteur de retrouver facilement les personnalités, les expressions et termes techniques mentionnés. L’ouvrage contient de nombreux tableaux statistiques qui facilitent l’étude et la comparaison des données dans le temps et dans l’espace.

    Janpier Dutrieux a travaillé sur les écoles sociales qui, des catholiques sociaux aux socialistes français, pourraient inspirer les doctrines économiques contemporaines. En revisitant les théories et mécanismes économiques d’hier et d’aujourd’hui, il construit un modèle alliant la prospérité et le partage autour du jubilé, du crédit social et de la distribution des revenus et du patrimoine.

      
    Chapitre 1 - Ex AnteL’appropriation, la propriété et l’accumulation
    Le crédit, l’impôt et la monnaie
    De l’esclavage au servage
    La pensée économique médiévale
    L’économie émancipée, du mercantilisme aux classiques
    Société marchande, économie de marché et libéralisme
    Capitalisme, socialisme, coopératisme et mutualisme
    Les murs abattus et les fossés creusés
    La finance et l’économie

    Chapitre 2 - Entre l'avoir et l'être ............................................Crises et conquêtes de l’Antiquité
    La doctrine médiévale
    Le travail devient une fin, artisanat, salariat et manufacture
    Du dispensateur du trésor des pauvres au marchand : Le système de Law, les assignats

    Chapitre 3 - Du marchand au marché ……………………………..La concentration du capital
    La lente acceptation de la loi de l’offre et de la demande
    Les damnés de la terre
    Critiques de la loi de l’offre et de la demande
    Les théories de la valeur

    Chapitre 4 - Du marché à la conquête des marchés ........Le travail, la production et l’enrichissement pour fin
    La banque du peuple et les tentatives de mutualisation du crédit
    Centralisation administrative et concentrations industrielles. Origine de la politique des prix
    Que vienne la croissance

    Chapitre 5 - Les métamorphoses de la monnaie …………………..Comptoirs, bancs et trébuchets
    Les Templiers
    Monnaie de compte, monnaie de règlement. La création du franc
    Monnaie de foire, bractéates, méreaux et renovatio monetae
    Monnaie fiduciaire et monnaie scripturale
    De la théorie initiale à la fraude institutionnalisée. Le préfinancement par certificats d’Etat à Québec et Guernesey

    Chapitre 6 - Les Banques centrales, la régulation politique ……...La Banque d’Angleterre. Le débat originel
    L’expérience américaine. La bank war, le free banking, les greenbacks et la naissance de la Réserve fédérale américaine (FED)
    L’étalon-or, l’union monétaire latine, les cours forcés  et le triomphe du crédit
    Les dangers de la thésaurisation : la monnaie  franche

    Chapitre 7 - Les approches de la monnaie. Ecole de la circulation, école de la banque, le prêteur en dernier ressort…La théorie bancaire initiale
    Les crises fondatrices : La réponse de Thornton. L’apparition du concept de prêteur en dernier ressort
    Ecole de la circulation, école de la banque. Acte de Peel.
    Le prêteur en dernier ressort sur sa propre dette (Thornton) ou par emprunt (Bagehot)
    Les interprétations contemporaines : Une théorie permissive et cynique
    Monnaie exogène et monnaie endogène      
                                
    Chapitre 8 - Approche de la monnaie. Autour de quelques concepts...Insignifiance ou importance de la monnaie. Approches fonctionnaliste et institutionnaliste
    Du quantitativisme à la nouvelle macroéconomie
    L’inflation monétaire ou l’une des  origines des appauvrissements et des enrichissements sans cause
    Une critique de la théorie quantitative : la quantité de monnaie n’est pas le seul facteur d’équilibre à considérer
    Lien entre la vitesse de circulation monétaire  et le caractère actif de la monnaie
    Les monnaies privées et la suppression des Banques centrales
    La Banque libre et les monnaies électroniques concurrentielles
    La monnaie, un fait social total : création du droit, mimésis social. Chartalistes et institutionnalistes
    L’organisation monétaire dans un système fractionné et dans un système homogène
    La monnaie comme instrument  d’intervention
    Monnaie permanente et monnaie temporaire
    Des approches de la monnaie aux modèles de financement

    Chapitre 9 - La régulation monétaire. Les instruments de la politique monétaire ...L’approche par les principales masses monétaires
    Répartition de l’Endettement intérieur total. Financements direct et indirect des agents
    L’approche par les contreparties  figurant à l’actif du bilan
    Monnaie centrale et monnaie de crédit bancaire, les réserves et la couverture des dépôts, le multiplicateur de crédit
    Les premiers instruments de contrôle de la Banque centrale : le réescompte,  l’encadrement du crédit, le plancher de bons du Trésor et les coefficients de trésorerie
    La régulation des émissions monétaires depuis les années 1970

    Chapitre 10 - Les apparences de la prospérité : De la Grande Guerre au krach du jeudi 24 octobre 1929...Des conséquences de la Grande Guerre, la crise de 1921
    La chute du gouvernement Herriot et le franc Poincaré
    Le Gold Exchange standard
    Le rentenmark
    Le krach : faits et mécanismes

    Chapitre 11 - Des conséquences du krach de 1929 : De la grande dépression au New Deal....La proposition de loi Goldsborough
    La résurgence des monnaies locales
    Le New deal
    Les scripts, les effets Méfo et la relance allemande

    Chapitre 12 - Des accords de Bretton Woods aux dernières crises du XXe siècle....Du système de changes flottants à l’ouverture des marchés et au krach du 19 octobre 1987
    Les crises financières de la fin du XXe siècle

    Chapitre 13 - De la crise des crédits « subprime » aux crises systémiques...Un environnement propice aux embrasements financiers
    La diffusion du risque
    Le sauvetage du système financier
    L’enchevêtrement des crédits et des créances, cause des crises financières

    Index …………………………………………………………………
     
     Pour le consulter : Les liens indiqués sur cette page (allez sur http://prosperiteetpartage.free.fr/, les liens sont désactivés sur mon blog)  vous renvoient sur des extraits de chacun des chapitres.
    Pour le commander : Prospérité et partage Livre I/III ThebookeditionLe Livre papier : 18 eutos (+ port)    Le Livre électronique :  5 euros


     


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  • Une alternative personnaliste et fédérale pour l’Europe (entretien avec Janpier Dutrieux)

      http://www.europemaxima.com/?p=556

    15 novembre 2009

    Jeanpier Dutrieux est président de Fragments Diffusion et directeur de la lettre bimestrielle et des cahiers de cette association qui inscrit son action «dans le cadre de la pensée fédéraliste». Il est également membre-fondateur de l’Alliance sociale des peuples et pays de France animée par Benjamin Guillemaind.

     

    Janpier Dutrieux est par ailleurs l’auteur de l’essai Les ouvriers de la onzième heure « pour le crédit social », Écrivains associés, 1998, (18 €. port payé chez Fragments Diffusion) dont la seconde partie présente les différentes facettes du fédéralisme, notamment le fédéralisme industriel de Hyacinthe Dubreuil, la symbiotique de Johannes Althusius, le communalisme médiéval et le contrat proudhonien. Il a notamment collaboré Aux sources de l’erreur libérale, L’Âge d’Homme, 2000, à Libéralisme, socialisme, deux frères ennemis, Téqui, 2002, et à Un regard citoyen sur l’économie, Yves Michel, 2002. Janpier Dutrieux anime le site Fragments Diffusion.

     

    ***

     

    L’Esprit européen : Pouvez-vous présenter votre lettre bimestrielle Fragments Diffusion ainsi que votre association ?

     

    Janpier Dutrieux : Fragments Diffusion est une association, créée en 1992, d’alternative personnaliste pour la recherche, la promotion et la diffusion d’une économie créditrice dans le cadre de la pensée fédéraliste. La lettre de Fragments Diffusion a, sur quatre pages bimestrielles, plusieurs objectifs : rappeler la permanence et la complémentarité des propositions économiques, monétaires et sociales alternatives émises par des auteurs comme Pierre Joseph Proudhon, Silvio Gesell, Clifford Douglas, Ernst Wagemann, Alexandre Marc; élaborer une réflexion contemporaine englobante dans la ligne de ces courants de pensée; nourrir la connaissance et la réflexion sur l’actualité et les plus récentes études économiques. Les cahiers de Fragments traitent chacun d’un sujet thématique relatif aux objectifs de l’association.

     

    Pourquoi ce titre ? Par référence à l’intuition proudhonienne que nous reprenons en exergue de nos publications : « La nation française ne renaîtra que de ses fragments ».

     

    L’E.E. : Qu’entendez-vous par « alternative personnaliste » ? Vous réclamez vous d’Emmanuel Mounier ?

     

    J.D. : Fragments Diffusion a l’ambition de favoriser l’émergence d’un débat favorable à l’établissement d’une société à hauteur d’homme, à travers une approche personnaliste de la société, c’est-à-dire qui reconnaisse la pleine et entière souveraineté de fait et de droit, la liberté et la responsabilité, de toutes les sociétés et de tous les États ou corps intermédiaires, en partant de l’homme jusqu’à l’humanité. Je fais notamment référence ici à la démarche et aux travaux d’Alexandre Marc et de l’Ordre Nouveau qui, dans son manifeste du 31 mars 1931, affirmait : « ni individualistes, ni collectivistes, nous sommes personnalistes ». Mais avec Emmanuel Mounier, des auteurs plus anciens qui inspirèrent ou inspirent les analyses personnalistes, Aristote, Thomas d’Aquin, Althusius, Proudhon, Péguy, Simone Weil, Jean-Paul II, impriment également notre pensée.

     

    L’E.E. : Pensez-vous que le personnalisme soit conciliable avec le fédéralisme ?

     

    J.D. : C’est avec saint Thomas d’Aquin que la personne devient la substance première alors qu’auparavant c’était la cité qui, avec Aristote, était le corps politique parfait. La personne est membre des sociétés qui l’entourent en tant qu’être dépendant, obligé de chercher autour d’elle, dans son milieu social, les éléments de sa vie et de son développement. Mais pour autant, et c’est en cela qu’elle est autonome, c’est « un être spirituel dont les opérations propres sont immanentes, elle transcende le milieu social dans lequel elle plonge », écrit saint Thomas. La personne n’est pas autosuffisante puisqu’elle a besoin de la société, d’où l’idée de la suppléance, mais parce qu’elle est ordonnée à Dieu, elle se suffit à elle-même, elle est autonome et libre de ses actes et de ses fins. Les deux principes fondateurs du personnalisme et du fédéralisme, l’autonomie et la subsidiarité, trouvent ici leur fondement que déclineront notamment après lui Althusius, Proudhon, Mounier, et Marc.

     

    L’E.E. : En lisant vos publications, vous faites un sort tout particulier aux questions économiques et sociales. Le fédéralisme a-t-il une dimension sociale et économique ?

     

    J.D. : Le fédéralisme ne peut être viable que s’il repose sur l’ordre et s’élève dans la solidarité. Un système financier qui génère des revenus non gagnés et des rentes de toute nature ne peut produire que des désordres, des distorsions et des concentrations économiques qui interdisent toute mutualité et toute solidarité. C’est aussi à juste titre qu’Alexandre Marc pensait que le « minimum social garanti » (M.S.G.) qu’avait imaginé l’Ordre nouveau est « le sens ultime d’une société fédéraliste ! » (1). Ce combat me semble essentiel et préalable à tout autre. Je fais remonter cette tradition économique communautaire aux premières monnaies fondantes médiévales, connues sous le nom de bractéates, qui circulaient dans un espace et un temps donnés lors des grandes foires. Idéal financier communautaire qui se prolonge avec Proudhon, Silvio Gesell, Clifford Douglas, et continue encore sous diverses formes avec des personnalités aussi trempées et apparemment éloignées que Maurice Allais et Michel Aglietta. Fragments Diffusion milite pour l’instauration d’une monnaie de crédit social exclusivement émise par la Banque centrale, réservée au circuit économique, et périodiquement annulée puis renouvelée afin qu’elle ne puisse être thésaurisée.

     

    L’E.E. : Vous vous réclamez du créditisme. De quoi s’agit-il ? Et en quoi le créditisme est-il fédéraliste ?

     

    J.D. : Je me réclame d’une « économie créditrice », sans doute inspirée du crédit social ou « créditisme », mais qui entend le dépasser.

     

    En effet, le crédit social est un ensemble de mesures d’ordre monétaire, énoncées par Clifford Hugh Douglas, théoricien prékeynésien. Douglas proposait notamment d’équilibrer la production, en volume, à la masse monétaire disponible, par l’émission de crédits non couverts par de l’épargne, et par leur annulation dans l’hypothèse d’une réduction du prix global de la production. Ces crédits devaient être distribués directement aux citoyens sous forme de dividendes uniformes afin de venir compléter les revenus de l’emploi, ou venir compenser des baisses (ou escomptes) de prix demandées par la population aux producteurs. Mais plus largement, je soutiens une économie créditrice, de préfinancement et de conception institutionnaliste, dans la continuité des travaux de C. Douglas (cf. Social credit, 1924, The monopoly of credit), mais également d’Alexandre Marc, (cf. Esquisse d’une économie fédéraliste, M. Marc-Lipiansky, 1976), de Silvio Gesell (La monnaie franche, 1914), de Ernst Wagemann, de Rudolf Hilferding, par opposition aux deux modèles d’« économie de marchés financiers » et d’« économie d’endettement » théorisés par le prix Nobel d’économie 1972 John Richard Hicks.

     

    La réflexion amorcée autour de l’économie créditrice suppose un dépassement des concepts matérialistes développés par les écoles libérales et dirigistes. Par exemple, il s’agit d’opposer aux notions de valeur d’échange, valeur rareté et valeur travail, chères aux marginalistes et aux marxistes, la notion de valeur d’usage qui sous-entend l’idée d’un bien commun, d’un corps intermédiaire usager. Occultés dès la Renaissance, la valeur d’usage est au fédéralisme ce que la valeur rareté est à l’individualisme libéral et la valeur travail au productivisme, les deux faces d’un même matérialisme. Par exemple, il s’agit de concevoir une monnaie interne non thésaurisable, ancrée dans la sphère de souveraineté qu’elle représente. L’intérêt que nous portons à l’école institutionnaliste et aux travaux de Michel Aglietta et André Orléan est ici évident.

     

    L’E.E. : Quel regard l’économie créditrice porte-t-elle sur les théories socio-économiques alternatives telles que l’économie distributive, l’idée gaulliste de la participation, la vision sociale de Hyacinthe Dubreuil ou la doctrine sociale de l’Église catholique ?

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  • Le local face au global

    2015    96 p.   10 €

       Il nous a semblé pertinent d’offrir aux équipes de bonne volonté, responsables de l’avenir de nos espaces de vie, quelques vœux et propositions économiques et sociales susceptibles de relancer l’activité locale, de promouvoir l’emploi et l’activité, de garantir la sécurité, l’identité et la pérennité de nos pays et cultures.
    Des études innovantes au service du bien commun.

    Avec les participations de

    Benjamin Guillemaind
    Quelques études sur le local et la proximité
    Janpier Dutrieux
    De la monnaie locale complémentaire à la monnaie nationale
    Franglais et autres anglicismes, chevaux de Troie de l’hégémonie libérale anglo-saxonne
    Michel Courcelles
    Global/local : défis et complémentarités
    Georges d’Arbois
    Chômage et monnaies complémentaires
    Guy de Bellecour
    Ecologie locale et économie circulaire


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  • Elle se lance le défi de vivre un mois sans supermarché
      Publié le 12/02/2016 à 15:45Par Mathilde Golla
      http://www.lefigaro.fr/conso

       SÉRIE 1/5 - Repenser notre façon de consommer en se passant de la grande distribution pourrait être une Elle se lance le défi de vivre un mois sans supermarchésolution à la crise agricole. Mais pouvons-nous réellement vivre sans ces grandes surfaces ? Une journaliste de la rédaction du Figaro.fr va tenter de relever ce défi.

       Les Français soutiennent leurs agriculteurs et sont sensibles à leurs revendications. Une grande majorité se dit ainsi prête à dépenser plus pour les aider, selon les réponses à une question posée la semaine dernière par le Figaro.fr.

      Nous vous avons interrogé pour savoir comment et dans quelle mesure, vous étiez prêts à les aider. La question a suscité un réel enthousiasme sur les réseaux sociaux. Vous nous avez livré vos astuces pour privilégier les produits de qualité et de proximité, sans se ruiner. Nombre d'entre vous estiment même que la solution à la crise agricole serait «d'encourager les petits producteurs soucieux de la qualité et de boycotter les supermarchés».

    Mais pouvons-nous réellement vivre sans ces grandes surfaces, nous, les champions mondiaux des supermarchés? Pour répondre à cette question, je vais tenter de relever un défi: celui de vivre un mois sans mettre les pieds dans un supermarché.

    A l'écoute de vos conseils et défis

    N'étant pas une habituée de la conso' alternative, je vais devoir trouver des astuces! L'objectif de cette expérience est également d'évaluer comment cette nouvelle vie va influencer le coût, la qualité et la quantité de mes achats.

    Outre les denrées alimentaires, la grande difficulté sera de me procurer des produits d'entretien et de consommation courante sans faire exploser mon budget! Via les réseaux sociaux, vous m'avez déjà donné quelques conseils et bonnes adresses pour m'aider à réaliser cette expérience.

    Sur Facebook, Laure M. me recommande «les marchés le we, les paniers bios et sur internet pleins de contacts directs du producteur au consommateur, pour l'épicerie coopérative bio» ou les «potager participatif et la poule à la maison», lance Anne L. Pour les «produits menagers: citron, vinaigre blanc, bicarbonate», recommande Pauline M.

    Les AMAP, les paniers bios, la ruche qui dit oui, les magasins paysans, les Biocoop, les solutions maisons pour fabriquer soi-même ses détergents, les applications ou sites internet pour se procurer des produits locaux… Je vais tester un maximum de solutions.

    Je vous raconterai mon expérience au fur et à mesure du mois à venir, sur le site et sur Twitter grâce au #unmoissanssupermarché. D'ici là, continuez à me transmettre vos astuces, idées et si vous avez des défis intéressants, je tenterais de les relever! Transmettez-les sur Twitter ou Facebook

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  • Sans supermarché mais avec Internet, consommer mieux et local coûte moins cher

      http://www.lefigaro.fr/conso/2016/03/05/05007-20160305ARTFIG00008-sans-supermarche-mais-avec-internet-consommer-mieux-et-local-coute-moins-cher.php   ((07/03/2016)

    SÉRIE 3/5 - Repenser notre façon de consommer en se passant de la grande distribution pourrait être une solution à la crise agricole. Une journaliste de la rédaction du Figaro.fr a relevé le défi des internautes de ne plus Sans supermarché mais avec Internet, consommer mieux et local coûte moins cherse rendre dans les grandes surfaces. Cette semaine, elle a testé une place de marché en ligne : un gain d'argent et de temps !

      En pleine crise du secteur agricole, j'ai décidé de relever un défi lancé par les internautes: celui de ne plus mettre les pieds dans un supermarché pendant un mois. L'expérience gustative et participative vise à privilégier les circuits courts pour soutenir les producteurs. Repenser notre façon de consommer en se passant de la grande distribution pourrait en effet être une solution à la grave crise que traverse le secteur. Mais est-ce réaliste, compliqué, coûteux de bannir les grandes surfaces de notre quotidien?

    Après une deuxième semaine de vie sans supermarché, je peux confirmer la faisabilité de cette expérience! Je partais pourtant de loin puisque j'achetais une grande majorité de mes produits en grande surface. Conseillée par les internautes, j'ai pu trouver de nouvelles solutions et bons plans pour pouvoir consommer local en privilégiant les circuits courts.

    ● Une place de marché en ligne économique

    La première semaine, je m'étais rendue sur des marchés et épiceries paysannes pour me procurer des légumes, fruits, viande et poisson. Humainement, cette solution avait été extrêmement enrichissante mais cela prenait du temps. Cette semaine, j'ai fait un autre choix, celui d'une place de marché en ligne! J'ai ainsi fait mes courses sur le site du Comptoir local, qui propose des produits issus des fermes d'Ile de France. Puis j'ai été livrée directement au bureau.

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    Cette solution offre donc un gain de temps indéniable. Mais est-ce réélement moins onéreux? Pour 60 euros, prix à partir duquel la livraison est gratuite, je me suis procurée pour plus d'une semaine de produits. La semaine dernière, où je suis allée à Marseille et dans la Manche dans les épiceries paysannes et les marchés de producteurs, j'ai dépensé 57,50 euros (et 27 euros pour les produits d'entretien).

    En janvier,j'avais tout acheté en supermarché pour un coût moyen de 80 euros par semaine (tous produits confondus).

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