•    (Bernard BERTRAND, 

    2009   264 p.  19,50 €

      Et si les problèmes des jardiniers et des agriculteurs venaient de notre méconnaissance de la vie du sol et des mauvais traitements que nous lui infligeons ? L’exemple des espaces naturels (forestiers et autres), nous montre que le « Génie de la vie du sol » est la clé de la fertilité et de sa productivité.

      Voilà un ouvrage qui n’a pas peur de bousculer les idées reçues et dénonce l’irrespect des activités humaines conventionnelles sur l’agrologie et leurs conséquences dont plus personne n’ose nier le caractère abyssal des malaises (désertification, érosion, mal-bouffe et malnutrition) ; et pour cause, nous sommes tous concernés ! Pourtant les alternatives existent, elles sont pratiquées par ceux qui refusent la fatalité d’une désertification programmée de la planète.

      Ces autres techniques, nous vous en proposons les bases, non pas comme des vérités toutes faites, mais comme des pistes de réflexions sur lesquelles chacun pourra s’appuyer pour faire évoluer, à son rythme, ses propres comportements.

      Connaître la vie du sol, en apprécier l’ampleur et la vitalité, l’entretenir, travailler avec le génie du sol et non contre lui, c’est ce que vous découvrirez à travers des exemples et des témoignages concrets. Ainsi, cette révolution tant attendue, celle de l’humus, synonyme d’autonomie de production et de durabilité, n’est plus une utopie… Et cette révolution là, elle est à la portée de tous !

       Fils d’agriculteur redevenu paysan… Ce n’est pas une boutade !

      En s’installant dans les Pyrénées avec Annie-Jeanne en 1977, sur une exploitation de polyculture élevage, le couple tourne résolument le dos à l’agriculture conventionnelle. Sans en avoir conscience alors, l’acte d’installation est politique : l’avenir de l’agriculture est familial et biologique, mais peu osent y croire !

      Quelques années plutôt, rebelle en lycée agricole (Saintes), Bernard dénonçait déjà les dérives d’un système agricole et d’une profession qui détruisait la terre, son outil de travail… « Il est des fois où l’on aimerait avoir tort, mais 35 ans plus tard, le bilan est là » !

      Aujourd’hui, après une longue réflexion sur son métier et les enjeux actuels, Bernard dénonce ce qui restera comme « l’une des plus grandes mystifications de l’histoire », l’agriculture industrielle, présentée par de plus en plus d’agronomes comme une agriculture mortuaire.

      Cela n’empêche pas l’optimisme, on ne se refait pas. L’écrivain-paysan poursuit son combat pour une agriculture biologique et familiale novatrice, productive de biens et de liens sociaux, une agriculture qui redonne son indépendance au paysan. Il répond ainsi à ceux qui voudraient l’enfermer dans une image passéiste absurde…


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  • Nourrir

    2017   202 p.  7,90 € (en Poche)

       En se basant sur les études scientifiques les plus pointues, Pablo Servigne propose une synthèse sans précédent et sans concession de la toxicité et surtout de la vulnérabilité de notre système alimentaire industriel. De la production à la transformation, de la distribution à la gestion des déchets, celui-ci est entièrement dépendant du pétrole, et donc inévitablement voué à disparaître avec la fin des énergies fossiles.

      A quoi pourraient alors ressembler les systèmes alimentaires de demain ? En présentant quelques alternatives qui ont prouvé qu'elles n'étaient ni farfelues ni anecdotiques - de la permaculture à l'agriculture urbaine en passant par l'agroécologie ou le retour à la traction animale -, Pablo Servigne démontre, avec rigueur et conviction, que nous sommes à l'aube d'un changement radical et inévitable dans nos manières de faire et de penser.

       Agronome de formation et docteur en biologie, Pablo Servigne se définit lui-même comme "chercheur in-terre-dépendant et transdisciplinaire". Il est notamment l'auteur de:
       -Comment tout peut s'effondrer (Seuil, 2015, en collaboration avec Raphaël Stevens) et de:
       -L'Entraide, l'autre loi de la jungle (LLL, 2017, en collaboration avec Gauthier Chapelle).
      "Je suis devenu chercheur in-terre-dépendant, auteur et conférencier.

    J’ai une formation plutôt académique (agronome tropical de Gembloux Agro-Bio Tech 2002 et Docteur en sciences de l’Université libre de Bruxelles 2008). Pendant ces années de recherche, j’ai travaillé sur le comportement et l’écologie des fourmis, d’abord en Guyane française, puis à Bruxelles. C’est l’origine de ma passion pour les mécanismes de l’entraide.

      En 2008, j’ai quitté le monde universitaire. Depuis, j’ai consacré l’essentiel de mon temps à la transition, le plus grand défi de notre génération. Cela s’est traduit par quatre années d’éducation populaire (au sein de l’association Barricade à Liège). On y a développé des animations et surtout un pôle de recherches et d’analyses autour des thèmes de la transition,l’économie sociale et solidairel’imaginaire de gauche, et les féminismes. Tous nos écrits sont disponibles gratuitement sur le site (en Belgique, l’éducation populaire est financée par l’Etat). Depuis 2010, je collabore régulièrement avec le seul journal écologiste de Belgique francophone, Imagine Demain le Monde. Un bimestriel très bien foutu. Je co-anime aussi des ateliers de « Travail-qui-relie » (the Work that reconnects), une méthodologie créée par Joanna Macy destinée à refaire du lien entre les humains et avec les « autres qu’humains ».

    Aujourd’hui indépendant, j’écris des articles et des livres en collaboration avec un dense réseau de chercheurs, je donne des conférences et des formations, et je participe à la construction de l’autonomie de notre lieu de vie, ainsi qu’au tissage des « réseaux des temps difficiles ». Tout cela définit grossièrement ce que nous avons appelé avec Gauthier Chapelle et Raphaël Stevens, unchercheur in-terre-dépendant."

    https://pabloservigne.com/bio/


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  •  (Maxime COMBES)

                                                                2015    288 p.   18 €

      Les entrailles de la Terre contiennent suffisamment de pétrole, de gaz et de charbon pour déclencher le chaos climatique. Prendre au sérieux le réchauffement climatique implique de laisser dans le sol la majorité des réserves d'énergies fossiles connues. Pour survivre, nous sommes donc condamnés à apprendre à vivre sans brûler des énergies fossiles dangereusement surabondantes.

      Ceux qui tergiversent, ceux qui s'y refusent, ceux qui étendent la logique extractiviste en forant toujours plus loin et toujours plus sale, ceux qui professent que les marchés, la finance ou les technosciences vont sauver le climat nous détournent de l'essentiel. Ils gaspillent le temps et les ressources dont nous avons besoin pour enclencher la transition.

      Nous ne nous résignons pas au naufrage planétaire. Contre l'extractivisme, les hydrocarbures de schiste, les grands projets inutiles et la marchandisation de l'énergie et du climat, nous inventons aujourd'hui les contours d'un monde décarboné, soutenable et convivial de demain. Il est temps de sortir de l'âge des fossiles. La transition, c'est maintenant !

      Maxime Combes est économiste et l'une des figures d'Attac France, où il suit les grands enjeux environnementaux et énergétiques nationaux et mondiaux. Il est également engagé dans l'Echos des Alternatives (alter-echos.org), Basta (bastamag.net) et Mouvements (mouvements.info). Il est coauteur de l'ouvrage publié par Attac, 

       -La Nature n'a pas de prix (Paris, L.L.L., 2012) et de 

      -Crime climatique stop ! (Seuil " Anthropocène ", Août 2015).


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  • 10 ans après la crise : Prenons le contrôle de la finance (ATTAC)

                                                                 2018    128 p.  10 €

     
       https://france.attac.org/nos-publications/livres/article/10-ans-apres-la-crise-prenons-le-controle-de-la-finance?pk_campaign=Infolettre-1485&pk_kwd=france-attac-org-nos-publications

       Dix ans après la crise financière de 2008, l’époque est toujours aussi favorable à la finance, aux fonds d’investissement et aux banques. Les timides réformes engagées depuis n’ont pas réussi à ébranler sérieusement leur pouvoir. Sans compter qu’un nouveau cycle de dérégulation financière voit le jour en Europe et aux États-Unis.

       Mais, aujourd’hui, de plus en plus de gens ne supportent plus de devoir payer pour les dérives du secteur financier. Plus encore, ils ne croient plus que la croissance est sans limites, que la question écologique est secondaire, et qu’une société peut vivre sans désordre avec de fortes inégalités.
       Publié en plusieurs langues, ce livre donne des clés de compréhension aux citoyennes et aux citoyens afin qu’ils s’approprient le débat sur la finance. Il présente les réformes nécessaires pour mettre la finance au service de la société. Il est aussi le support d’une vaste campagne, « 10 ans après la crise », organisée par les mouvements sociaux et citoyens européens, dont le point culminant est fixé au 15 septembre 2018, date anniversaire de la chute de la banque Lehman Brothers en 2008, qui a marqué le début de la crise financière internationale.

       Ce livre a été conçu par une équipe internationale composée de membres d’Attac Allemagne, Attac France et SOMO (Pays Bas). Isabelle Bourboulon (Attac France) en est la rédactrice principale et des contributions substantielles lui ont été apportées par Dominique Plihon (Attac France), Myriam Vander Stichele (SOMO, Pays Bas) et Peter Wahl (Attac Allemagne).

      Ce livre est disponible dans notre boutique en ligne  (10 €) ATTAC


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  •  (Naomi KLEIN)

                                                                 2017  224 p.  21,80 €

       La réplique de Naomi Klein à l'arrivée au pouvoir de Donald Trump à la Maison Blanche. Dans ce nouveau livre, la journaliste de renommée mondiale analyse les faits et gestes du nouveau président des Etats-Unis et propose une série d'outils précis et tranchants pour comprendre cette nouvelle stratégie du choc, mais surtout pour y résister.
      Dire non ne suffit plus a été nominé pour le National Book Award 2017 dans la catégorie essais.
     Journaliste d'investigation, militante, chroniqueuse syndiquée pour l'hebdomadaire américain The Nation, essayiste et réalisatrice, diplômée de la prestigieuse London School of Economics, Naomi Klein, née en 1970 au Canada, fait partie des penseurs les plus influents de la scène intellectuelle internationale. Elle est l'auteure du best-seller
      -No Logo, (2001)
     traduit dans vingt-huit langues et devenu une référence incontournable dans le monde entier. No Logo offre un bilan d'une société issue de la mondialisation et du règne des marques ainsi que des nouveaux mouvements de résistance des citoyens.

      Convaincue que seuls les enseignements dispensés par l'Histoire permettent à l'humanité de faire face au désarroi provoqué par les chocs, les crises et les traumatismes auxquels le monde ne cesse de se trouver confronté, Naomi Klein progresse dans son réquisitoire avec une détermination impressionnante afin d'éveiller les consciences et de prodiguer à ses contemporains d'authentiques outils de résistance pour faire pièce à la faillite programmée du politique.
      Tout en dessinant une nouvelle éthique de l'investigation journalistique,

       -La Stratégie du Choc (2008 )

    s'affirme comme une lecture indispensable pour réévaluer les enjeux des temps présents et à venir, vis-à-vis desquels les citoyens du monde portent, ensemble, une responsabilité impossible à déléguer.
    Best-seller international, traduit en vingt-sept langues, La Stratégie du Choc a valu à Naomi Klein de recevoir en février 2009 le prix Warwick.
      Le documentaire inspiré de La Stratégie du choc et réalisé par Michael Winterbottom est sorti sur les écrans français au printemps 2010, il est parut au mois de septembre 2010 en DVD aux éditions Montparnasse.
      Du même auteur, Actes Sud a déjà publié No Logo (2001 ; Babel n° 545) et

      -Journal d'une combattante (2003 ; Babel n° 692).

       -Tout peut changer (2015)

      Elle fait également partie du bureau directeur de l'organisation environnementale internationale 350.org


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  •                                                             2014   14 €    210 p.

        Ce livre est un appel à l'action concrète de la part du fondateur d'un mouvement de la " transition " qui fait tache d'huile en France - via les " villes en transition " et les colibris (P. Rabhi).
       Il explique pourquoi il faut passer à l'action et, surtout, comment on peut le faire, en présentant de nombreuses histoires d'actions locales réussies : le retour des vergers à St-Quentin, un supermarché coopératif de produits locaux en Espagne, un plan de descente énergétique à Totnes en Angleterre, une monnaie locale à Bristol, le retour de la bicyclette en Italie (dont les ventes ont dépassé depuis peu celle des automobiles), un " Répar' Café " à Paris, des jardins partagés un peu partout, un moulin en Argentine, une coopérative électrique locale d'énergies renouvelables dans le Japon post-Fukushima, etc.
      Après le succès du Manuel de transition (Les éditions Ecosociété, 2010), ce nouveau livre de Rob Hopkins permet au grand public - par son format plus court, son récit vivant d'initiatives concrètes et ses paroles d'acteurs - de découvrir la transition, d'apprendre à s'organiser à l'échelle des quartiers et des territoires pour être mieux plutôt que d'avoir plus.

       Rob Hopkins est l'initiateur du mouvement des " transition towns ". Il existe plus de 1 300 groupes et initiatives de transition dans 43 pays.


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  •  
                                                                    224 p.  2017    22 €
      Dans cette arène impitoyable qu'est la vie, nous sommes tous soumis à la "loi du plus fort", la loi de la jungle. Cette mythologie a fait émerger une société devenue toxique pour notre génération et pour notre planète. Aujourd'hui, les lignes bougent. Un nombre croissant de nouveaux mouvements, auteurs ou modes d'organisation battent en brèche cette vision biaisée du monde et font revivre des mots jugés désuets comme "altruisme", "coopération", "solidarité" ou "bonté". Notre époque redécouvre avec émerveillement que dans cette fameuse jungle il flotte aussi un entêtant parfum d'entraide...
      Un examen attentif de l'éventail du vivant révèle que, de tout temps, les humains, les animaux, les plantes, les champignons et les microorganismes - et même les économistes ! - ont pratiqué l'entraide. Qui plus est, ceux qui survivent le mieux aux conditions difficiles ne sont pas forcément les plus forts, mais ceux qui s'entraident le plus.
       Pourquoi avons-nous du mal à y croire ? Qu'en est-il de notre tendance spontanée à l'entraide ? Comment cela se passe-t-il chez les autres espèces ? Par quels mécanismes les personnes d'un groupe peuvent-elles se mettre à collaborer ? Est-il possible de coopérer à l'échelle internationale pour ralentir le réchauffement climatique ?
      A travers un état des lieux transdisciplinaire, de l'éthologie à l'anthropologie en passant par l'économie, la psychologie et les neurosciences, Pablo Servigne et Gauthier Chapelle nous proposent d'explorer un immense continent oublié, à la découverte des mécanismes de cette "autre loi de la jungle".
       Pablo Servigne et Gauthier Chapelle ont tous deux une formation d'ingénieur agronome et un doctorat en biologie. Ils ont quitté le monde académique pour devenir "chercheurs in(Terre)dépendants". Le premier est notamment co-auteur de:
       -Comment tout peut s'effondrer. Petit manuel de collapsologie à l'usage des générations présentes (Seuil, 2015).
      Le second a coécrit:
       -Le Vivant comme modèle. La voie du biomimétisme (Albin Michel, 2015).

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  • La fontaine qui rend l’eau potable : en Afrique, Asie et Amérique, ils l’ont testée

    Rendre propre à la consommation n’importe quelle eau, c’est le pari qu’a fait un Français en créant une fontaine qui peut recycler l’eau de pluie, des marais ou des rivières. Nous avons échangé avec des personnes au Cameroun, au Sri Lanka et en Haïti qui croient au "Safe Water Cube" pour répondre aux problèmes d’accès à l’eau.

    Près de deux milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable dans le monde. La faute à des infrastructures défaillantes, à des maladies présentes dans l’eau, voire à des catastrophes naturelles la rendant impropre à la consommation.

    Un ingénieur nantais travaille depuis 10 ans sur un dispositif pouvant rendre l’eau potable sans pour autant consommer d’électricité. Le résultat : "Safe Water Cube", un cube en inox d’environ 1 mètre cube, associé à une pompe à eau manuelle. 

    Une des fontaines à eau installé à Haïti. Photo Safe Water Cube.

    Comment ça marche ?
        L’eau est pompée et incorporée dans le réservoir. La machine effectue alors un filtrage pour éliminer toutes les bactéries, mais sans détruire les minéraux bons pour la santé. L’opération se fait en cinq étapes, sans utilisation de produits chimiques :
         -un filtre à sable
    •    -un filtre à charbon actif, qui permet d’éliminer les éventuels pesticides et éclaircit l’eau
    •     -une cuve de décantation qui va permettre de retenir la matière en suspension dans l’eau

      - deux micro-filtres en céramique pour éliminer les dernières impuretés et toutes les bactéries – le filtrage fonctionne sur des particules à partir d’une taille de 0,02 micron

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  • 2016   190 p.  20 €

       Avec la mise en place du capitalisme déréglementé au cours des années 1980-90, les sphères économiques, sociales et environnementales ont été progressivement reléguées au rang d'auxiliaires du système financier. Cette orientation est celle de la cupidité et non de la réponse appropriée à des besoins humains et sociaux, pourtant toujours aussi nombreux à satisfaire à l'échelle de la planète.

       Pour prévenir les dégâts économiques, sociaux et écologiques que provoque une globalisation pilotée par des intérêts de court terme, la finance solidaire se propose de construire de nouvelles relations non lucratives entre les agents, les entreprises et les organisations associatives et publiques.

      A la différence d'une simple transaction d'échange marchande anonyme, cette finance s'appuie sur un système de relations sociales dont l'objectif est de réunifier les rapports monétaires et les liens sociaux et humains dans un ensemble cohérent susceptible de faire système.

      L'ouvrage montre que la généralisation d'une autre finance ne pourra pas se réaliser pleinement au sein de l'actuel capitalisme déréglementé. Les conditions de développement d'un financement solidaire exigent en effet la refondation complète des principales institutions du capitalisme : banques, entreprises, marchés, Etats et droits issus de la propriété.

      A défaut de toucher ces centres névralgiques, les rapports sociaux propres au capitalisme se reconstitueront en permanence dans tous les autres espaces de la vie économique et parasiteront toute tentative de " financer, de produire et de consommer autrement ".

      Daniel Bachet a été directeur du département " Entreprise " au Centre d'Etudes des Systèmes et des Technologies Avancées (CESTA) puis chargé de mission au Commissariat général du plan. Il est aujourd'hui professeur à l'Université d'Evry et chercheur au Centre Pierre Naville. Il est l'auteur de nombreux articles et de plusieurs ouvrages sur l'entreprise. 

    Ce texte a précédemment été publié dans le numéro 361de La Pensée(janvier/mars 2010).

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  • Nouveau

    HORS-SERIE RUSTICA - Ma Petite Ferme Familiale

     En Stock       prix/ 6,90 €
     HSRUFERME 

       Découvrez dans ce Hors-Série un guide complet pour produire fruits et légumes, élever des abeilles et conduire un petit élevage !

      Ce guide pratique, vous donne les clés pour réussir l'installation de votre potager et de votre verger, puis mener à bien toutes les cultures de fruits et de légumes. Vous y trouverez aussi tous les conseils pour créer votre petite basse-cour et pour élever de façon optimal poules, canards, oies et lapins. La dernière partie est consacrée à l'installation d'une ruche et à la conduite de l'élevage des abeilles, car on ne s'improvise pas apiculteur.


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  • Paysans de demain et problèmes d’aujourd’hui avec Rustica et France 5

    Mercredi 20 décembre, l’émission Le Monde en face diffuse le documentaire inédit « Le champ des possibles » suivi d’un débat avec des experts. Rustica se devait d’être partenaire de cet événement tant le sujet lui tient à cœur : les français qui choisissent de changer de vie pour devenir paysans. Et pas n’importe quels paysans ! Des NOUVEAUX PAYSANS.

    vaches et leur éleveurFréderic, laitier dans la Sarthe "le métier que je fais aujourd'hui me plaît (...) c'est celui que je voulais faire dès le départ"
     
     
        Être nouveau paysan : ce n’est pas une question d’âge 
    Linda Bedouet dans sa micro-ferme
    Dans son documentaire commenté par la comédienne Cécile de France, la réalisatrice Marie-France Barrier nous emmène à la rencontre de personnalités doucement révolutionnaires. Tout doucement, mais sûrement…

    Il y a ce pilote de ligne qui décide de se recycler à la ferme du Bec Hellouin en agriculteur responsable et qui reconnaît que « faire pousser des légumes est aussi compliqué que de faire décoller un avion ».

    Il y a sa professeure, ancien cadre dans le tourisme devenue formatrice maraîchère qui s’extasie devant un tas de fumier et lui enseigne les bons gestes à appliquer pour les travaux répétitifs qui abîment le corps s’ils ne sont pas faits avec précision. Il y a avec lui Thibaut, ancien reporter de guerre, qui veut secouer un monde agricole asphyxié par les dépenses.

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  • Cher soutien du Tribunal Monsanto,

      2017 a été marquée par une opposition croissante à Monsanto et aux entreprises agrochimiques qui tentent de contrôler le système alimentaire. La livraison de l’avis consultatif (http://fr.monsantotribunal.org/Resultats)  du Tribunal Monsanto a constitué un événement marquant ; pour la première fois de l’histoire, des victimes venues du monde entier se sont rassemblées et ont convaincu un panel de juges internationaux que l’entreprise ne respecte pas les droits humains fondamentaux.

      Nous n’avons pas réussi à stopper la réautorisation du glyphosate dans l’UE, mais au lieu d’un feu vert pour 15 ans, l’autorisation n’est reconduite « que » pour 5 ans, et la France et l’Italie travaillent déjà à sortir du glyphosate d’ici 3 ans. 1,3 million de personnes ont signé l’Initiative Citoyenne Européenne Stop Glyphosate. Les pratiques de Monsanto ont été détaillées dans les médias de nombreux pays après la publication des Monsanto Papers, des documents internes rendus publics dans le cadre d’un procès en contentieux aux États-Unis : ces derniers prouvent que Monsanto manipule la science, les médias et le processus politique à sa guise. Plus de documents devraient suivre au printemps prochain.

      En parallèle, Monsanto rencontre des difficultés autour de ses principales sources de revenus. En effet, leurs nouvelles variétés de semences OGM résistantes au dicamba se révèlent désastreuses : près d’un millier d’agriculteurs et agricultrices poursuivent l’entreprise pour les dommages causés (voir ci-dessous). De plus, la nouvelle génération de semences Bt supposée combattre les insectes ne donne pas les résultats attendus. La nature ne se laisse pas faire : mauvaises herbes et insectes résistent !

      Monsanto tente de masquer ses échecs en renforçant sa présence dans d’autres domaines comme le big data. L’entreprise va probablement fusionner avec Bayer, créant ainsi un géant au pouvoir démesuré. Les actions de Monsanto sont pourtant surestimées, car les deux technologies desquelles dépend le modèle de revenus des OGM sont en échec. Bayer achète un véritable cheval de Troie. En parallèle, de plus en plus de personnes réalisent que nous devons changer notre modèle de production alimentaire pour mettre fin à l’écocide en cours — une récente étude (http://www.rfi.fr/science/20171019-etude-chute-vertigineuse-insectes-europe-allemagne-plos-one) montre que la population d’insectes a diminué de 75 % en Europe au cours des 27 dernières années. L’annonce de ces chiffres a créé une onde de choc : nous ne pouvons vivre sur cette planète si nous éradiquons toute vie autour de nous ! L’ère de l’agriculture chimique — hautement dépendante des énergies fossiles et érodant les sols et les ressources naturelles — doit se terminer et laisser place à l’agroécologie. Nous devons travailler avec la nature plutôt que contre elle. Si vous le pouvez, impliquez-vous dans cette transition : ce sont les générations futures vous remercieront.

    Union Européenne : le passage en force du glyphosate

      L’autorisation de vente de cette molécule présente dans l’herbicide le plus vendu au monde expirait en décembre 2017. La Commission proposait de la renouveler pour 15 ans, ce qui a causé un tsunami de protestations. Cette proposition se fondait sur les rapports largement biaisés de l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) et de l’Institut fédéral allemand BfR, dont certaines parties étaient tout simplement copiées-collées de documents d’un lobby de Monsanto, le Glyphosate Task Force. Cela a montré comment les lobbyistes ont réussi à créer un environnement politique extrêmement favorable à l’industrie. Les critères d’évaluation des études scientifiques éliminent de fait toute étude indépendante. L’EFSA a ainsi rejeté 106 études « non conformes », basant ses recommandations sur des études non publiées, et donc non vérifiables de l’industrie. Cela revient à laisser Monsanto prouver que son produit est inoffensif tout en rejetant les études aux conclusions différentes, car « non scientifiques ». Dans ces conditions, que dire de la régulation en matière de sécurité des aliments en Europe (sans parler des États-Unis) ? Ce processus a suscité bien des réactions, tout en entachant sérieusement la crédibilité des institutions européennes. Le système d’autorisation des pesticides doit changer, mais il est malheureusement trop tard pour le glyphosate.

      Le Parlement a voté pour la disparition progressive du glyphosate d’ici 3 ans, avec des mesures d’accompagnement pour aider les agriculteurs et agricultrices à changer de pratiques, mais la décision revient à la Commission et aux États-membres. La France et l’Italie se sont opposées à une réautorisation pour 10 ans, sans toutefois obtenir une majorité qualifiée. Personne ne s’attendait à la voir émerger lors du dernier vote pour une préautorisation de 5 ans, ce qui aurait donné le dernier mot à la Commission avec un probable feu vert pour 5 ans. Cela n’a pas été nécessaire en raison d’un revirement-surprise (http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/11/28/glyphosate-le-passage-en-force_5221457_3232.html) du ministre de l’Agriculture allemand Christian Schmidt, contre la volonté même de sa collègue à l’Environnement, Barbara Hendricks. Bayer-Monsanto a le bras long, et un accès privilégié au gouvernement allemand... Pour l’eurodéputée Michèle Rivasi, c’est « un échec retentissant ». Elle accuse « une Commission européenne qui se fait le petit télégraphiste des désirs des lobbies de l’industrie agrochimique, sans s’interroger sur l’avenir et un plan sérieux de sortie du glyphosate. »

    Conférence de Presse 12 décembre glyphosate

       Malgré la contestation du vote allemand, beaucoup affirment qu’on ne peut plus rien changer. L’expert juridique Olivier de Schutter entrevoit toutefois une possibilité ; 4 eurodéputés ont annoncé lors d’une conférence de presse le 12 décembre le début d’une procédure pour faire annuler le vote. Quelle qu’en soit l’issue, le glyphosate devra disparaître de plusieurs pays d’ici 3 à 5 ans. Cela est bien tard, mais toujours mieux que le maintien du statu quo. Lisez ici l’analyse juridique d’Olivier de Schutter.


      Dicamba : un « nouvel » herbicide ingérable

       Le succès commercial, et donc les profits de Monsanto reposent sur la vente de packages de semences et d’herbicide. C’est ainsi que les semences Roundup Ready sont cultivées sur des millions d’hectares dans le monde : soja, coton, maïs, colza... Cependant, la résistance des mauvaises herbes vient ternir le tableau. Pour résoudre ce problème, Monsanto devait produire un herbicide de nouvelle génération ; la compagnie a échoué et décidé de réutiliser le dicamba, un ancien produit datant des années 1960 et probablement plus toxique que le glyphosate. Aujourd’hui, des millions ont été investis pour commercialiser de nouvelles variétés de plantes génétiquement manipulées pour résister au dicamba. Cependant, en plus d’être toxique envers les plantes, les sols et l’être humain, cet herbicide est hautement volatile  (http://www.france24.com/fr/20171103-etats-unis-glyphosate-dicamba-monsanto-devastateur-pesticide-agriculture). Le vent le propage donc tout autour des champs traités, empoisonnant tout sur son passage. Les pertes sont énormes dans les cultures conventionnelles, non résistantes au dicamba. Par conséquent, des poursuites ont été entamées contre les fabricants Monsanto et BASF dans plus d'une vingtaine d'États américains. En effet, en 2016, 1,5 million hectares (https://www.nytimes.com/2017/11/01/business/soybeans-pesticide.html)https://www.nytimes.com/2017/11/01/business/soybeans-pesticide.html) de récoltes ont été endommagés par le dicamba dans 25 États.

    Cette affaire risque de s’avérer très coûteuse pour Monsanto, et représente un revers majeur pour le modèle d’agriculture chimique sur lequel l’entreprise s’appuie.


    L’échec de la technologie Bt

    Les plantes ne sont pas les seules à résister aux produits de Monsanto... Le ver rose du cotonnier est bien connu en Inde, où il cause des ravages sur les plants de coton. C’est au nom de la lutte contre cet insecte que l’on a introduit le gène d’une bactérie dans le coton. Le coton « Bt » ainsi obtenu produit une toxine supposée détruire le ver. Lorsque les semences de coton OGM Bt furent commercialisées il y a 15 ans, les fabricants affirmaient que cela réduirait l’utilisation de pesticides et augmenterait les récoltes. Selon eux, les insectes ne pourraient pas développer de résistance. La nature a bien prouvé le contraire et les vers roses du coton résistants à la toxine Bt ont pullulé. Aujourd’hui, l’utilisation d’insecticides et d’engrais a été multipliée par 5 sur ces mêmes semences, réduisant ainsi drastiquement les revenus des familles qui cultivent le coton. Des insecticides hautement toxiques sont appliqués dans l’espoir de combattre les ravageurs, et cela avec des conséquences parfois mortelles.

    Dr K.R. Kranthi, ancien directeur du Central Institute of Cotton Research (CICR), a rapporté des cas de résistance du vers rose au coton Bt Bollgard-II (introduite en 2010) non seulement dans le Maharashtra, mais aussi dans d’autres États où le coton est cultivé. « En théorie, le coton Bt n’a que 2 avantages. Il contrôle le ver rose du coton et préserve ainsi la récolte, et il réduit l’utilisation des insecticides pour tuer ce ver. En pratique, les cultivateurs ne bénéficient ni de l’un ni de l’autre. »

    Le leader paysan Pasha Patel déclare quant à lui : « C’est un cauchemar sans fin pour les cultivateurs de coton du Maharashtra ». Il s’agit bel et bien d'un échec de plus pour une technologie de manipulation génétique. Suivez ce dossier sur le site (http://gmwatch.org/en/) ou le fil twitter de GMWatch (en anglais).


    Association Justice Pesticides

    L’un des résultats du Tribunal Monsanto a été la création en juillet 2017 de l'association Justice Pesticides (https://www.justicepesticides.org/). Elle a pour objet de mettre à la disposition de toutes et tous, en particulier des victimes de pesticides, quels que soient leur nationalité et leur statut (voisins, agriculteurs, collectivités locales, scientifiques, etc.) l’ensemble des affaires juridiques concernant les pesticides dans le monde. Présidée par Corinne Lepage, l’association compte des membres du comité d’organisation du Tribunal Monsanto et des personnalités venues de tous les continents qui ont été à divers titres confrontés aux conséquences des pesticides sur la santé, les ressources naturelles, leurs activités. Justice Pesticides a comme objectif la création d’un grand réseau physique et virtuel collaboratif pour mutualiser toutes les actions dans le monde qui mettent en cause les pesticides afin d’établir une base juridique et scientifique internationale qui permettra de renforcer les actions en justice. Le but final est d'interdire les pesticides qui mettent en péril la santé humaine et l'environnement.

    Vous pouvez aider Justice Pesticides en entrant sur le formulaire (https://www.justicepesticides.org/soumettre-une-affaire-juridique/) conçu à cet effet les détails des affaires juridiques dont vous avez connaissance afin de compléter la base de données.

    Logo Justice Pesticides

     



       Des nouvelles des témoins

    •    La famille Grataloup

    Sabine Grataloup était la première personne à témoigner durant les audiences du Tribunal Monsanto en octobre 2016. Elle avait décrit aux juges les malformations congénitales dont souffre son fils Théo, suite à l'exposition à un herbicide à base de glyphosate en début de grossesse. La rencontre avec d'autres témoins vivant des situations similaires a motivé les parents de Théo pour passer à l'étape suivante. Avec Me Bourdon, avocat du Tribunal sur la question de la liberté indispensable à la recherche scientifique, Sabine et Thomas Grataloup ont annoncé leur intention de se porter en justice et de poursuivre plusieurs fabricants d'herbicides à base de glyphosate, dont Monsanto. Leur but : que la justice reconnaisse le lien de causalité entre ces produits et les troubles de Théo. Ensemble, ils explorent maintenant les voies légales possibles et se préparent à un combat difficile, mais nécessaire. Cliquez ici pour en savoir plus.

      Paul François

      Cet agriculteur charentais intoxiqué en 2014 au Lasso — un herbicide aujourd'hui interdit en France — s'est engagé dans une longue bataille judiciaire contre Monsanto. Il avait témoigné devant les juges du Tribunal monsanto des pressions violentes et incessantes subies de la part de l'entreprise. Récemment, Paul François a raconté son histoire dans le livre Un Paysan contre Monsanto. Contraint une fois de plus de retourner devant la justice pour tenter de se faire indemniser par Monsanto, il a également lancé un appel à la solidarité pour pouvoir continuer le combat. Ensemble, faisons gagner Paul François ! Retrouvez les liens vers le livre et la cagnotte de Paul François sur Générations Futures (https://www.generations-futures.fr/actualites/paysan-contre-monsanto/) et lisez son histoire ici. 

    Appel aux dons pour un « making-of » du Tribunal Monsanto

    La documentariste et écrivaine Marie-Monique Robin était la marraine du Tribunal Monsanto. Elle a réalisé un documentaire, intitulé Le Roundup face à ses juges qui dresse le bilan sanitaire et environnemental du glyphosate à travers les témoignages des victimes et experts qui ont été auditionnés à La Haye et qu’elle a également filmés dans leur pays. Accompagné d’un livre éponyme, le film a été diffusé sur la chaîne franco-allemande ARTE ainsi que sur la RTBF (Belgique), la RTS et RSI (Suisse), la NRK (Norvège), et bientôt au Canada, en Pologne et au Portugal. Il est disponible en DVD (français, allemand) sur le site d’ARTE (https://www.arte.tv/fr/videos/069081-000-A/le-roundup-face-a-ses-juges/) Boutique. Pour le DVD en anglais, écrire à contact@m2rfilms.com.

    Par ailleurs, Marie-Monique Robin a réalisé un second documentaire, baptisé Le Tribunal International Monsanto qui raconte la genèse de cette initiative exceptionnelle depuis la conférence de presse, qui s’est tenue à Paris le 3 décembre 2015 au moment de la COP 21, jusqu’à la communication de l’opinion juridique des juges, le 18 avril 2017 : actions de mobilisation de la société civile internationale, débats sur les questions juridiques (statut, mode de fonctionnement et but du Tribunal, crime d’écocide, etc.), montage financier du projet, recherche et localisation des victimes et experts, rencontre avec les cinq juges internationaux, audiences, etc. Destiné à être diffusé gratuitement sur internet, ce documentaire « making-of » servira d’outil de sensibilisation et d’information pour un large public, et tout particulièrement pour les juristes, militants des droits humains et environnementaux, les établissements scolaires et universitaires.

    Pour finaliser ce film et réaliser une version en cinq langues (français, anglais, espagnol, allemand et portugais), la Fondation du Tribunal International Monsanto a besoin de 20 000 euros. Vous pouvez faire un don ici (http://fr.monsantotribunal.org/donate/). Merci pour votre soutien !


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