• C’est bien arrivé : du plutonium dans la Loire !

      "Réseau Sortir du nucléaire"

       Début mai 2015, le documentaire "Nucléaire, la politique du mensonge ?" a fait connaître au grand public les accidents nucléaires graves qui se sont déroulés à la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher). En 1980, du plutonium a notamment été déversé dans la Loire !
    Or, sur les sols des communes tout autour de la centrale, potentiellement encore contaminés par des rejets radioactifs, de nombreuses nouvelles constructions sont sorties de terre... et notamment une école

       Les aveux éhontés de l’ancien PDG d’EDF

    En mai 2015, le reportage "Nucléaire, la politique du mensonge ?" diffusé par Canal+ a fait connaître au grand public l’existence de deux accidents nucléaires survenus à la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux, en 1969 puis en 1980. En 1980, environ 20 kg de combustible nucléaire étaient entrés en fusion. Des gaz radioactifs avaient été relâchés. En outre, comme le reconnaît sans aucune honte l’ancien PDG d’EDF Marcel Boiteux, du plutonium, substance très radioactive et toxique, avait été déversé dans la Loire sans que la centrale estime nécessaire d’en informer les riverains !

    Revoir le reportage :sur le site de Réseau Sortir du nucléaire

    Encore un autre rejet de plutonium ?

    Réagissant à la publication de ce documentaire, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) a rendu publique une note sur ces deux accidents.

    Or, précise l’IRSN, si du plutonium a bien été retrouvé dans les sédiments, il ne proviendrait pas de cet accident... mais d’un autre événement, à savoir l’éclatement d’un conteneur renfermant du combustible nucléaire ! Cet événement serait survenu en avril 1980, soit un mois après l’accident évoqué dans le reportage. Si cette information se confirme, faut-il en déduire que le rejet de plutonium était monnaie courante à l’époque ?

    Des habitations et une école construites sur des sols encore contaminés ?

    Aucune communication n’a été effectuée vers les riverains. Pourtant, il est probable que des éléments radioactifs soient toujours présents dans les sédiments de la Loire et les sols tout autour de la centrale.

    En effet, une carte du Commissariat à l’Énergie Atomique datée de 1999 laisse clairement apparaître d’importantes concentrations en Césium 137 (élément radioactif rejeté lors des accidents nucléaires) tout autour de la centrale :

    Or la région autour de la centrale nucléaire n’est pas un désert ! Les communes riveraines ont connu une forte croissance démographique. Encore aujourd’hui, des pavillons se construisent toujours dans un rayon de deux kilomètres autour de la centrale et des terrains à bâtir sont à juste en face.
    Pire, en septembre 2014, une école primaire a ouvert ses portes dans la commune d’Avaray, à l’ombre de la centrale et dans la "zone de dangers immédiats" ! Et ce même si, depuis 2010, il est officiellement déconseillé d’implanter certains établissements "sensibles" dans ce périmètre !

    Quelle protection des populations ?

    Suite au reportage Nucléaire, la politique du mensonge ?, Ségolène Royal a annoncé qu’une enquête aurait lieu afin d’identifier les circonstances de l’accident survenu en 1980. Cette démarche est certes nécessaire, mais ne faudrait-il pas aussi se lancer dans une enquête sur les conséquences sanitaires de l’accident, en commençant par une campagne de prélèvements dans les sols des communes environnantes et en particulier dans ceux de l’école primaire nouvellement ouverte ?

    Telle est la demande que le Réseau "Sortir du nucléaire" a adressée au Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie.


    votre commentaire
  •  Un documentaire à voir absolument pour ceux qui l'ont raté cette semaine sur Arte, ou qui n'ont pas la télé :
    http://www.arte.tv/guide/fr/048763-000/l-urgence-de-ralentir

    Sur la nécessité de modifier profondément et rapidement notre rapport à la nature, au temps, et aux Hommes.

    Heureusement il y a de temps en temps des flashes de lucidité et d'intelligence dans la petite boite qui rend bête (à 22h40 bien sûr, faut pas non plus exagérer...).


    votre commentaire
  •    Les écarts de revenus s'accroissent depuis une quinzaine d’années. Ce que confirment deux indicateurs différents, récemment mis à jour par l'Insee.

      Le premier mesure le rapport entre le niveau de vie moyen des 10% les plus riches et celui des 10% les plus pauvres. Verdict: les 10 % les plus riches touchaient en moyenne six fois plus que les 10 % les plus pauvres en 1998 ; ils perçoivent désormais 7,2 fois plus.

    Deuxième indicateur: l'indice de Gini. Il était de 0,276 en 1998, il atteint 0,299 en 2012. Cet indice mesure l'écart entre la distribution des revenus à tous les niveaux et une situation d'égalité. Plus il est proche de zéro, plus l'égalité est grande, plus il est proche de un, plus elle est faible.

     
    Extrait d'un article initialement publié sur le site du Centre d'observation de la société   (louis Maurin)

    votre commentaire
  • 2012    380 p.    20 €

       C'est l'histoire d'une banque hors norme. En 1981 l'établissement, nationalisé, semble condamné à disparaître. La famille paraît renvoyée dans les annales de l'histoire. Trente ans plus tard, la banque Rothschild est devenue la banque d'affaires la plus puissante de France. Au centre de la plupart des grandes opérations financières depuis une dizaine d'années, elle règne aujourd'hui discrètement sur la place.

      Du second Empire au Paris d'aujourd'hui, on découvre comment cette famille a réussi à se maintenir depuis deux siècles au sommet du pouvoir, en étant à la fois bien vue par la droite – de Pompidou à Sarkozy – et acceptée par la gauche, de Delors à Hollande.

      Sous l'égide de David de Rothschild, cet empire financier qui a su éviter les récents périls du monde financier – des subprime à la dette des Etats – reste la dernière grande banque familiale du monde occidental, quand toutes les autres se sont effondrées. C'est l'ambition de cette enquête méticuleuse, nourrie de nombreuses révélations : faire pénétrer le lecteur dans l'un des coeurs du réacteur du capitalisme français.

        Martine Orange a une carrière de journaliste économique reconnue, du Monde au site Mediapart, dont elle est rédactrice en chef. Elle a publié en 2003

       -Une faillite française,

    consacré à l’effondrement du groupe Vivendi.

      -Ces messieurs de Lazard  en 2006

    Revue de presse

    Pour qui s'intéresse à l'histoire du capitalisme français et aux liens qu'entretiennent le monde de l'argent et la politique, le livre de Martine Orange est un régal. --Le Monde
     

    votre commentaire
  •   Incendies à Tchernobyl : la radioactivité remise en circulation
                                                           (Réseau Sortir du nucléaire)

      Le 28 avril 2015, quasi 29 ans après l’explosion du réacteur n°4 de Tchernobyl, un important feu de forêt s’est déclenché autour de la centrale. Cet incendie comportait un risque de redistribution d’une partie de la radioactivité contenue dans les sols sur de larges zones.Incendies à Tchernobyl

                                       © Sputnik. Yuriy Strelec

       Un incendie gigantesque

      Il ne s’agit pas du premier incendie en zone contaminée ; d’autres sont déjà survenus en 1992, 2002, 2008 et 2010. Mais celui-ci est le plus important depuis 1992.
       Selon le Ministre de l’Intérieur Arsen Avakov, 400 hectares seraient concernés mais la situation serait sous contrôle. Mais selon Greenpeace Russie, le feu s’étalerait en réalité dans un rayon de 30 km autour de la centrale et les images satellites laisseraient supposer qu’il touche en réalité 10 000 hectares.

    Quels risques ?

      Le feu n’a pas atteint la centrale accidentée elle-même, qui contient encore 97 % des éléments radioactifs présents dans le combustible nucléaire. Mais ces incendies, en eux-mêmes, constituent déjà une menace.

      En effet, une partie importante des radioéléments expulsés lors de l’explosion du réacteur sont toujours présents dans les sols et les végétaux (il faut 300 ans pour que la radioactivité du césium 137 et du strontium 90, les radioisotopes les plus répandus, soit divisée par mille). Ces incendies, en réduisant la végétation et l’humus en fumées ensuite emportées par les vents, remettent en circulation une partie des éléments radioactifs qu’elles contiennent.

      Ainsi, selon les travaux d’une équipe de chercheur du Norwegian Institute for Air Research [1], les trois feux de forêt précédents ont déjà relâché de 2 % à 8 % du seul césium 137 présent dans les sols… soit 500 000 milliards de becquerels répandus sur une vaste zone s’étendant jusqu’à la Turquie et la Scandinavie !

      Certes, la dose moyenne de radioactivité reçue à Kiev suite à ces trois incendies est très faible. Mais cette moyenne cache des disparités importantes. Il se peut que certaines personnes, suite à ces incendies, aient inhalé ou ingéré des micro-particules radioactives dont l’action à l’intérieur de l’organisme est suffisante pour provoquer à terme des cancers et autres pathologies.

      Concernant l’incendie de fin avril 2015, il n’y a cependant pas lieu de craindre une contamination semblable à celle du panache radioactif qui s’est répandu sur l’Europe en 1986 : le risque concerne avant tout les régions les plus proches des zones contaminées. La CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendante sur la Radioactivité) a ainsi souligné dans un communiqué que l’Europe occidentale n’était pas concernée, les vents étant dirigés vers le Nord et l’Est. Elle indique également que les réseaux officiels de balises de mesure de la radioactivité situés en Ukraine, en Finlande, dans les Pays Baltes et en Russie ne montraient pas de valeurs moyennes plus élevées que d’habitude. Toutefois, elle déplore l’absence de mesures spécifiques dans les régions susceptibles d’être les plus impactées. Par ailleurs, aucune mesure n’est mise à disposition pour le Belarus, pays le plus contaminé par Tchernobyl et voisin immédiat de la centrale [2] .

      Un risque croissant

      Quel que soit leur impact, la fréquence de ces feux de forêts risque malheureusement de s’accroître. En effet, selon les chercheurs Tim Mousseau et Anders Møller, la décomposition de l’humus et du bois mort est ralentie en zone contaminée [3], laissant s’accumuler des quantités plus importantes de bois sec. Ce phénomène pourrait être imputé à la vulnérabilité des insectes et micro-organismes à la radioactivité.

      Par ailleurs, le changement climatique laisse craindre une multiplication des épisodes de forte chaleur et de sécheresse propices aux incendies. Lors des incendies de 2010 – qui avaient par ailleurs menacé le site nucléaire de Mayak [4], la sécheresse était déjà en cause.

      Ces phénomènes viennent rappeler que la catastrophe n’est toujours pas terminée et qu’elle continuera de sévir encore longtemps…

    [1] http://www.newscientist.com/article/dn26933-rise-in-wildfires-may-resurrect-chernobyls-radiation.html#.VUCgIWbhVz1

    [2] Lire le communiqué de la CRIIRAD

    [3] http://www.livescience.com/44318-chernobyl-trees-barely-decomposed.html

    [4] http://www.sortirdunucleaire.org/Incendies-et-contamination


    1 commentaire
  •   Areva : une catastrophe industrielle, financière, morale et politique  (28/11/2014)

                                                                       ChristianChavagneuxÉditorialiste

       Dans leur livre sur les « esprits animaux » à l’œuvre dans les économies, les économistes américains George Akerlof et Robert Shiller soulignent l’importance des histoires que l'on raconte à un moment donné et qui deviennent le consensus commun. « Le nucléaire est l’un des fleurons de l’industrie française » fait partie de ces légendes. Une belle histoire que les déboires récents d’Areva sont venus fortement mettre à mal.

     L’échec de la filière intégrée

      Il était une fois une entreprise qui a voulu tout faire dans le nucléaire : de l’exploitation des mines d’uranium au retraitement des déchets radioactifs, en passant bien sûr par la production de réacteurs. Comme le démontre dans le détail Martine Orange de Médiapart, cette stratégie a mis l’entreprise dans le mur.

    Du côté de l’amont, se trouvent des achats de mines africaines dont la capacité de production est mal estimée. Et le rachat pour 2,5 milliards de dollars d’Uramin, une start-up canadienne dont les mines africaines s’avèrent moins rentables que prévu. Les conditions de ce rachat vont valoir des mises en examen, des pots-de-vin ayant a priori profité à des hommes politiques sud-africains et français comme l’explique en détail l’enquête de Jean-Louis Pérez parue tout récemment au Seuil. Quand y ajoute les 1,5 million versés à Mme Lauvergeon pour la dédommager de ne pas avoir été maintenue à son poste de PDG d’Areva (!), on comprend que l’on fait face, aussi, à une faillite morale.

    Les ingénieurs français nous ont vendu un mirage : ils ne savent tout simplement pas faire un EPR !

    Les investissements dans le retraitement des déchets et dans les énergies renouvelables n’ont pas été plus heureux. Mais ce n’est rien par rapport à l’échec de l’EPR. L’industrie française est souvent mal positionnée : dans le bas de gamme et en oubliant les émergents. Areva, au contraire, a voulu faire du haut de gamme sans oublier de démarcher ces pays. Echec total : la demande mondiale voulait des réacteurs petits et simples, Areva a fait du gros très sophistiqué. Sans résultat : l’EPR finlandais, signé en 2003, devait être opérationnel en 2009. Il le sera, peut-être, en 2018. Même en essuyant les plâtres, ce premier EPR n’a pas servi à ce que celui de Flamanville aille plus vite : surcoûts et retards entremêlés sont de la partie. A lire le dernier ouvrage du spécialiste nucléaire Benjamin Dessus (1), on comprend tout simplement que les ingénieurs français nous ont vendu un mirage : ils ne savent tout simplement pas faire un EPR !

    Un gouffre financier

     Résultat de tout ça : une accumulation de pertes ces dernières années. Dans un monde de concurrence totale, Areva aurait déjà déposé le bilan. Les investisseurs n’y croient plus : lorsque l’entreprise a indiqué en octobre dernier qu’elle voulait emprunter de l’argent, les acteurs de marché ont rétorqué OK mais à un taux d’intérêt de 8 % ! Le 21 novembre, Standard & Poor’s dégrade la note d’Areva pour classer ses emprunts dans la catégorie Junk Bonds !

      On s’irrite que les errements des banques aient forcé des Etats à les recapitaliser avec l’argent des contribuables. Ce sera la même chose avec Areva : l’Etat devra mettre au pot entre 1 et 2 milliards d’euros pour sauver l’entreprise de la faillite totale. A part ça, « il n’y a pas d’inquiétude, d’angoisse à avoir sur l’activité industrielle d’Areva, sur le fait que c’est une activité pérenne », explique le ministre de l’Economie Emmanuel Macron...

    Une crise politique

    Enfin, Areva est le signe d’une crise politique. Celle de la « gouvernance » comme on dit maintenant, c’est-à-dire des rapports de force imposés par des élites issues du corps des Mines, à la tête de ce fiasco généralisé. Le pire, c’est que rien n’assure que cet échec remette en cause leurs choix erronés.

    La crise politique est aussi celle de la dépendance française à l’atome : 75 % de notre production d’électricité provient du nucléaire (12 % dans le monde) et 18 % de notre énergie totale (2 % dans le monde). Aucun autre pays n’a fait ce choix, le nombre de réacteurs nucléaires dans le monde stagne depuis trente ans et le marché du nucléaire est en berne comme vient de le montrer une étude de Moody’s du 24 novembre. Les deux pays qui poussent encore au développement de cette énergie, la Chine et la Corée du Sud, produisent leurs propres réacteurs et n’ont pas besoin de nous.

    On nous vend le nucléaire comme une industrie propre et peu coûteuse. Mais on oublie de rappeler qu’à chaque fois que l’on achète un réacteur, on en prend pour cent ans : six à dix ans de construction, trente à soixante ans de fonctionnement, quarante à soixante ans de démantèlement. On en sous-estime aussi le coût. Le stockage des déchets radioactifs, le démantèlement des centrales, les règles de sécurité croissante.. tout cela va coûter cher. Sans parler du coût industriel et financier des erreurs stratégiques de long terme tel que l’illustre aujourd’hui Areva.

    Il faut trouver les moyens de ne pas poursuivre, n’y même réitérer, ce genre d’erreurs dramatiques. Lequel ou laquelle de nos dirigeants et dirigeantes politiques aura l’audace d’arrêter de nous raconter de belles histoires et de mettre ces débats sur la table ?

    Christian Chavagneux  pour Altereco+plus par Alternatives Economiques
     
      (1) Chroniqué dans ce blog: Déchiffrer l'énergie par Benjamin DESSUS

    votre commentaire
  • www.insecticidemonamour.com

    "Insecticide mon amour" film  

       Guillaume a 26 ans. Il est ouvrier viticole en Saône-et-Loire lorsqu’il est victime des traitements obligatoires aux insecticides contre la cicadelle de la flavescence dorée. Comme il est impossible de se faire entendre, il décide de quitter son travail et d’enquêter sur la question.

       Il part à la rencontre de nombreux acteurs du milieu viticole et scientifique comme Emmanuel Giboulot, ce vigneron ayant refusé de traiter aux insecticides. Ou Jean-Marc Bonmatin, chercheur au CNRS et lanceur d’alerte sur les effets catastrophiques de l’utilisation de ce type de pesticides sur l’environnement. Le couple Claude et Lydia Bourguignon lui apporte de nombreuses informations sur l’impact de ces produits chimiques sur la faune des sols.

      Tout n’est pas si sombre dans cette affaire, car un collectif de vignerons essaye de faire évoluer le dossier vers un plus grand respect de l’environnement.

       C’est une enquête de plus de deux ans dans laquelle le jeune réalisateur de «La Clef des Terroirs» s’est engagé!  Le film (court) est à voir sur le site La Clef des Terroirs.

    Acteurs

    • Emmanuel Giboulot - Domaine Emmanuel Giboulot
    • Jean-Michel Aubinel - Président de la CAVB
    • Thibault Liger Belair - Domaine Thibault Liger Belair
    • Claude et Lydia Bourguignon - LAMS
    • Jean-Marc Bonmatin - Chercheur au CNRS
    • Antoine Caudwell - Ancien chercheur de l'INRA
    • Mauro Jermini - Responsable de l'Agroscope Centre de Cadenazzo
    • Bruno Quenioux - Cave Philovino
    • Alec Seysses - Président du Collectif des vignerons contre la flavescence dorée
    • Marcellin Babey - Secrétaire de SELEN
    • François Veillerette - Porte parole de Générations Futures
    • Gaëtan Leclercq - Ouvrier viticole
    • Pascal Fourneau - Ouvrier viticole membre de Phyto Victimes
    • Pierre Masson - Biodynamie Services
    • Lilian Bérillon - Pépinières Lilian Bérillon
    • Jean-Marc Roulot - Domaine Roulot

    votre commentaire
  • Problèmes d'eau en Californie    En Californie, les agriculteurs vendent leur eau, plus leurs légumes. (21/04/2015)

     (Crédit photo : Ikluft - Wikimedia) 
      
       Tirer un trait sur sa récolte pour mieux gagner sa vie ? Confrontés à une quatrième année de sécheresse les maraîchers californiens n'irriguent plus leurs parcelles pour mieux négocier leur « droit à l'eau ».

        Cette année, de nombreux sols californiens resteront nus, secs et craquelés, sans qu’aucun légume, aucun plant de riz n’y soit cultivé. Alors que l’Etat le plus peuplé des Etats-Unis traverse, pour la quatrième année consécutive, une très sévère période de sécheresse, certains producteurs décident volontairement de laisser leurs graines à l’entrepôt. Paradoxalement, ce choix est source de revenus. Car ainsi épargnées, les rares ressources en eau peuvent être vendues !

        En Californie, chaque agriculteur bénéficie d’un « droit à l’eau ». Ce système, hérité de la conquête de l’Ouest, donne aux cultivateurs un accès gratuit, bien qu’inégalitaire, aux réserves souterraines. Dans une phase de sécheresse telle que la région n’en a pas connu depuis la fin du XIXe siècle, l’usage agricole de ce droit n’est plus synonyme de récoltes.

    20% des droits à l’eau vendus

      Vendus tels quels, ces droits à l’eau rapportent gros. Un acre-pied – soit 1 233 mètres cubes – se vend en ce moment700 dollars (650 euros). Un pactole. Et les acheteurs se bousculent. Malgré les mesures d’urgence prises pour réduire de 25% la consommation, les contraventions pour gaspillage et la « police de l’eau », les collectivités peinent à répondre aux besoins de leur population. La ville de Los Angeles et l’Etat de Californie se sont déjà portés acquéreurs des « droits à l’eau » des agriculteurs. Au total, 20% d’entre eux auraient déjà trouvé preneurs.

      De maraîchers à marchands d’eau, la reconversion des agriculteurs californiens est révélatrice d’un malaise profond. Si l’on en croit les données satellites de la Nasa, cet Etat, premier producteur de fruits et de légumes des Etats-Unis, n’a plus qu’un an de réserves en eau devant lui. Or, la grande majorité des producteurs californiens, qui dénoncent la part trop grande de l’eau réservée à la protection des écosystèmes, sont incapables de cultiver sans irriguer.

    A la place des pelouses, des cactus

      Le phénomène n’est pas propre à la Californie. « On va toujours chercher plus loin et plus profond au lieu de se poser la question des usages de l’eau », déplore le spécialiste de l’eau, Alexandre Taithe dans une récente interview à Terra eco. Ainsi, en Californie, le gouverneur Jerry Brown a évoqué l’idée d’installer des pipelines qui traverseraient l’Etat du nord au sud. Un non-sens si l’on se réfère à l’analyse d’Alexandre Taithe, qui dénonce une « abondance en trompe-l’œil qui coûte cher et qui consomme beaucoup d’énergie ». Seul levier efficace, « une action forte sur la demande », préconise le chercheur. Selon Le Monde, la Californie a déjà décidé de remplacer ses 4,6 millions de mètres carrés de pelouses gourmandes en eau par des cactus et autres plantes plus adaptées. Un petit pas ramené aux mètres cubes avalés par les cultures de coton ou d’amandiers.

      A lire aussi sur Terraeco.net :
     « La Californie adopte un plan pour l’eau »
     « Troque ta pelouse contre du liquide »                                                                                    

        Amélie Mougey

      P.S. Est-ce ce qui nous attend si nous  continuons à utiliser l'eau sans réfléchir?

     


    votre commentaire
  • Un an après : le WWF n'a toujours pas mis fin aux exactions commises à l'encontre des 'Pygmées'

     

    Des Pygmées baka ont été harcelés, frappés et torturés par des brigades anti-braconnage soutenues et financées par le WWF.
      Des Pygmées baka ont été harcelés, frappés et torturés par des brigades anti-braconnage soutenues et financées par le WWF.
    © Survival International

    Le WWF n’a toujours pas pris de mesures pour mettre fin aux exactions commises par les brigades anti-braconnage à l’encontre des Pygmées baka et de leurs voisins au sud-est du Cameroun, tout juste un an après avoir reçu des rapports sur les harcèlements et les mauvais traitements dont ils sont victimes et treize ans après qu’il en a été informé pour la première fois.

    Ces brigades, qui sont formées de gardes forestiers – et parfois de soldats et de policiers –, sont financées par le WWF et ne pourraient agir sans son soutien.

    Près de 9 000 personnes ont écrit au WWF pour l’appeler à veiller à ce que son financement ne soit pas utilisé pour violer les droits des Baka et de leurs voisins. L’an dernier, des villageois avaient demandé au WWF de suspendre son aide.

    Le WWF a dans un premier temps réagi avec agressivité à la campagne épistolaire de Survival dénonçant ces abus, qualifiant celle-ci de ‘calomnieuse’, ‘absurde’ et ne ‘servant que ses propres intérêts’. Plus récemment, le WWF a admis être ‘conscient que la situation défavorisée générale des Baka trouve aussi son origine dans leurs relations avec les gardes forestiers, la police et les tribunaux’.

    Le WWF a déclaré qu’il attendrait les résultats d’une enquête menée sur ces exactions par la Commission des droits de l’homme camerounaise. Cependant, plus de cinq mois après que la plainte a été déposée devant la Commission, l’enquête n’a toujours pas commencé. La Commission a déclaré qu’elle avait l’intention de ne visiter qu’un petit nombre de villages et qu’elle publierait ses conclusions à la fin de l’année. Survival, ainsi que de nombreux Baka, ont appelé le WWF à ne pas attendre les résultats de l’enquête pour cesser d’apporter son soutien.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • L'état voyou ( )

    2014   288 p.   19 €

    Trois ans d'enquête sur le terrain... au plus près des Français.
    Trois ans qui ont permis de faire toute la lumière sur un Etat devenu tout-puissant à force d'être impuni.

    Dans ce document nourri de nombreuses anecdotes qui nous font découvrir les coulisses du pouvoir, on trouve :
       -des logiciels déments qui ont coûté plus de 2 milliards d'euros au contribuable et dont on cherche toujours les responsables.
       -une Inquisition fiscale sans vergogne et sans manière.
       -une sécurité routière qui préfère engranger les amendes que protéger les conducteurs.
       -des lois négociées pour ne pas froisser oligarques russes et patrons des médias.
       -l'expropriation des plus faibles sur simple injonction.
       -des achats de vaccins par milliers qui n ont jamais été utilisés.  etc...

    Un Etat sans limites, un Etat voyou !
     
       Marie-Christine Tabet est journaliste au Journal du Dimanche. Elle est l'auteur de
      -L'argent et les politiques (2009), coécrit avec Christophe Dubois.

      Caroline Brun travaille pour Le Nouvel Observateur et dirige l'agence de presse Forum News.

    votre commentaire
  • Sivens le barrage de trop (De Grégoire Souchay et Marc Laimé °

      Seuil-Reporterre   2015   144 p.  10 €

                     
    Article publié dans le N° 66 avril  2015  Terraeco                        Le goût assassiné  

       Mort parce qu’il refusait la destruction de 40 hectares de forêt et de prairies, quand 200 hectares sont bétonnés chaque jour en France. Tué par la grenade d’un gendarme pour son opposition à un barrage qui cumulait les avis défavorables (de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, du Conseil national de protection de la nature…) superbement ignorés par le conseil général du Tarn – à la manœuvre – et l’Etat. Le 26 octobre 2014, au Testet, Rémi Fraisse, écologiste de 21 ans, est tombé à cause d’un vieux projet imposé et inutile, voué à irriguer les champs de maïs d’une vingtaine d’agriculteurs alors que des retenues d’eau voisines sont inutilisées.

        Le journaliste Grégoire Souchay, un des premiers sur l’affaire, depuis 2013 pour le site Reporterre, et Marc Laimé, expert en politique de l’eau, démontent les ressorts du fiasco : conflits d’intérêts, lobbying pro-irrigation de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles, opacité de la gestion de l’or bleu par les Agences de l’eau, etc. L’essai est concis et complet, même s’il manque des témoignages d’agriculteurs favorables au barrage. Et il risque d’être longtemps d’actualité : si depuis le drame le département a revu ses ambitions à la baisse, le projet n’est pour autant pas abandonné.


    votre commentaire
  • Stop au mirage de la croissance,(Jean-Pierre Brovelli, Claude Simon )

    2015    128 p.   7€  

       Plus les indices sont bas plus les incantations à la croissance redoublent d'ardeur. On consulte les oracles, les experts, qui l'annoncent pour demain, après-demain, croient l'apercevoir là-bas, au bout du tunnel. Mais rien n'y fait. La croissance montre, depuis la crise financière de 2008, de tels signes de faiblesse en France et en Europe qu'elle ressemble à un mirage. Que recouvre exactement ce terme ? Pourquoi la croissance fait-elle quasiment du surplace depuis des années ? Jean-Pierre Brovelli et Claude Simon décortiquent ce que signifie le produit intérieur brut (PIB) et remettent en cause une idée reçue : croissance du PIB et progrès humain ne sont pas synonymes. Avec ce livre ils proposent une voie : parvenir, sans croyance magique dans la croissance, à un développement durable préservant la planète, à la juste répartition des richesses et à l'amélioration du bien-vivre de tous.
     
        Jean-Pierre Brovelli est ancien professeur de classe préparatoire en économie et histoire économique et membre du Collectif Roosevelt.  
       Professeur émérite à l'ESCP Europe, Claude Simon est membre du Collectif Roosevelt. Il est l'auteur de
         -Stop à la dérive des banques et de la finance (Editions de l'Atelier, 2014).
      ------------

       [...] Si ces deux auteurs partent du même constat sur la fin de la croissance, c'est pour eux l'occasion de plaider pour une transition écologique. C'est-à-dire l'addition d'une transition énergétique vers les industries renouvelables et d'un changement de modèle de production et de consommation. Ils comptent la réaliser grâce à la fiscalité écologique, à la taxation de la publicité, au suivi d'indicateurs alternatifs au produit intérieur brut, à la réduction du temps de travail, dont l'idée revient en force à gauche, et au développement des principes de l'économie sociale et solidaire. Un projet décrit à partir de chapitres clairs et courts pour offrir une alternative au fétichisme de la croissance.         

       Christian Chavagneux     Alternatives Economiques n° 345 - avril 2015


    votre commentaire
  •   Les médecins alertent sur les dangers des pesticides sur la santé

    Plus de 1200 médecins ont répondu à l’appel national sur les dangers des pesticides sur la santé.

    Les médecins alertent sur les dangers des pesticides sur la santé

    Les associations médicales AMLP (Alerte des médecins limousins sur les pesticides), AMSES (Association Médicale Sauvegarde Environnement Santé) et EnVie Santé alertent les politiques des dangers des perturbateurs endocriniens sur la santé de la population.

    Plus de 1200 médecins ont signé pour que le gouvernement agisse et mette en place une réglementation qui privilégie la protection de la population avant les intérêts économiques.

    (Alerte des médecins limousins sur les pesticides

    « Il semble exister une association positive entre exposition professionnelle à des pesticides et certaines pathologies chez l’adulte : la maladie de Parkinson, le cancer de la prostate et certains cancers hématopoïétiques (lymphome non hodgkinien, myélomes multiples).» Expertise Inserm publiée en juin 2013.
    « La littérature suggère une augmentation significative du risque de morts foetales (fausses-couches) ainsi qu’une augmentation du risque de malformations congénitales lors d’une exposition professionnelle maternelle aux pesticides. … Enfin, une augmentation significative du risque de leucémie et de tumeurs cérébrales a été mise en évidence dans les méta- analyses récentes lors d’une exposition prénatale (voisinage ou exposition domestique). »

    Les médecins qui ont signé l’appel demandent :

    • la reconnaissance de nouveaux tableaux de maladies professionnelles agricoles dont l’apparition est liée à l’exposition aux pesticides,
    • la protection des populations,
    • la garantie que les AMM (autorisation de mise sur le marché) protègent les agriculteurs, l’environnement et les consommateurs,
    • la défense au niveau européen,
    • la possibilité pour l’ensemble de la population de choisir une alimentation sans pesticides par l’augmentation des surfaces consacrées à l’agriculture biologique.

    Source :

    > alerte-medecins-pesticides.fr : Pesticides: l’alerte des médecins de france métropolitaine et des antilles


    votre commentaire
  • 2013    200 p.   19 €

      Ce livre, écrit par des avocats, un juge et un philosophe, met en lumière et tente d'analyser une pratique nouvelle des autorités américaines à l'égard des multinationales suspectées d'irrégularités. Elle consiste à user de la puissance du marché américain et de la menace du procès pénal pour les amener à accepter de mener des enquêtes à leurs propres frais (alors qu'elles étaient auparavant à la charge de la puissance publique), à payer un amende dont le montant est négocié et à accepter la présence d'un monitor qui vérifiera la mise en conformité de l'organisation interne de l'entreprise.
      Cette nouveauté est déroutante à plus d'un titre : pour les avocats qui doivent se mettre au service des autorités américaines aussi bien que de leur client, pour les juges qui sont écartés d'affaires très importantes, pour les entreprises qui doivent se faire leur propre policier, leur propre procureur et leur propre juge.
    Le livre voit dans cette nouvelle pratique la préfiguration d'une nouvelle gouvernementalité, où le pouvoir judiciaire et le pouvoir économique américain se conjuguent pour discipliner les entreprises dans un contexte mondialisé.
     
       Antoine Garapon est magistrat et secrétaire général de l'Institut des hautes études sur la justice. Il a publié entre autres chez Odile Jacob
       -La Raison du moindre État. Le néolibéralisme et la justice (2010).
      Pierre Servan-Schreiber est avocat aux barreaux de Paris et de New York. Il est spécialisé dans les dossiers stratégiques pour les groupes internationaux.

    votre commentaire
  • Croissance zéro. Comment éviter le chaos ?( Patrick Artus, Marie-Paule Virard )

     2015   184 p.   16€

       Cessons de nous voiler la face : les prévisions de croissance retrouvée que nous égrènent, depuis 2009, les gouvernements successifs sont une vaste plaisanterie. 2 % de croissance en 2016 : même pas en rêve ! Pas plus qu’en 2017, en 2018 ou en 2023… La croissance qu’a connue la France à la fin du xxe siècle, fondée sur les gains de productivité et le progrès technique, n’était pas la règle d’un monde nouveau mais l’exception d’une histoire têtue.

      Ce livre démontre, au travers de brefs détours théoriques et de multiples anecdotes, que les rêves de croissance de nos gouvernants sont de funestes chimères. Faut-il pour autant se décourager ? Bien sûr que non. La France ne tombe pas. Elle est au seuil d’un nouveau modèle de développement. Soit elle refuse d’affronter cette réalité et Billancourt, désespéré, pourrait bien basculer dans la violence la plus légitime. Soit elle change de logiciel, elle s’adapte à son nouvel environnement et elle s’ouvre de nouvelles pistes de création de bien-être

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Joyeuses Pâques!


    votre commentaire
  •  La grande évasion

     Paradis fiscaux et fraude fiscale: à combien s’élève le manque à gagner? 

    Christian Chavagneux et Sandrine Foulon        20/03/2015

    L'évasion et la fraude fiscales représentent un préjudice considérable pour les Etats. Personne ne connaît les montants exacts de la fraude et de l'évasion fiscales, mais tous les experts du sujet s'accordent sur un point : c'est beaucoup ! Voici les estimations les plus sérieuses dont on dispose, pour mieux se représenter de quoi on parle.

    1# L'Union européenne perd 1 000 milliards d'euros par an

    1 000 milliards d'euros par an. C'est, selon les estimations de la Commission européenne, ce que les pays de l'Union perdent en recettes fiscales du fait de comportements de fraude et d'évasion. C'est l'équivalent de 7 % à 8 % des richesses produites, un montant exorbitant. Si la Russie ou le Brésil semblent perdre bien plus encore, les pays européens sont particulièrement victimes de ce genre de pratiques.

     Le préjudice des paradis fiscaux:  Pertes de recettes fiscales en 2011, en % du PIB

     Russie: 15        Brésil: 13,5           Espagne:7,5            France:7            Allemagne: 7

     Royaume-Uni: 5               Japon: 3                Chine: 2,4          USA : 2,4

    2# La fraude des pauvres, une pauvre fraude

    En France, la dernière estimation du syndicat des impôts Solidaires Finances publiques, qui date de 2012, fait état de 60 à 80 milliards de recettes fiscales perdues chaque année, soit de l'ordre de 20 % des rentrées. Un manque à gagner dont les entreprises seraient responsables pour les deux tiers (impôt sur les sociétés et TVA), loin devant les particuliers (impôt sur le revenu, sur le patrimoine et locaux). A comparer aux 2 à 4 milliards d'euros de fraude estimée aux prestations sociales en 2011, selon la mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la Sécurité sociale. Entre les deux, la fraude aux cotisations sociales des employeurs était comprise en 2012 entre 20 et 25 milliards d'euros, selon la Cour des comptes.

      Fraude : ne pas se tromper de cible

      Recettes fiscales perdues, en milliards d'euros  (estimation haute, estimation basse)

     Fraude fiscale estimée (2012):                         80       60

     Fraude aux cotisations sociales estimée (2012):  25       20

     Fraude aux prestations sociales estimée(2011):   4         2

    Source : Solidaires Finances publiques, Cour des comptes, Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la Sécurité sociale

    votre commentaire

  • Europe : le tiers-monde de l'Énergie
    La crise énergétique du Vieux Continent vue par Kanar

    Chaque semaine retrouvez la plume de Kanar, qui propose un dessin de presse sur AlterEcoPlus.


    votre commentaire
  •   Orange, vraiment ? La vérité sur la couleur du saumon d'élevage

    Amandine Schmitt  Par Amandine Schmitt  pour  l'Obs  le 13-03-2015
     
     Non, le saumon d'élevage n'est pas naturellement orange... Mais gris. Des pastilles permettent de lui donner une belle couleur orangée, comme son cousin sauvage.
    Des filets de saumon en vente sur le marché aux poissons de Sidney, le 23 décembre 2014
 (PETER PARKS / AFP).Des filets de saumon en vente sur le marché aux poissons de Sidney, le 23 décembre 2014 (PETER PARKS / AFP).

      Le saumon sauvage, lui, est bien orange. Il tire sa couleur de l’ingestion de krill et de crevettes, qui contiennent de l’astaxanthine - c’est aussi ce même régime à base de crevettes qui donne sa couleur au flamant rose. Selon leur espèce, les saumons n’ont pas tous la même teinte : le saumon rouge d'Alaska est, comme son nom l'indique, le plus rouge d’entre eux, grâce au krill qui grouille dans la mer de Béring.

      En revanche, selon Quartz, les saumons d’élevage sont nourris à l'aide de croquettes à base d’huile, de chair de petits poissons (harengs et anchois), de gluten de maïs, de soja, de graisse de poulet et de levure génétiquement modifiée. Dans ces granulés, on trouve aussi de l’astaxanthine, fabriquée soit "naturellement" avec des algues ou des crustacés, soit artificiellement. Ces pigments constituent l’élément le plus cher de l’alimentation du saumon, pouvant représenter jusqu'à 20 % de ce coût.

    Un éventail de codes couleur

      Ce sont les éleveurs qui décident de la dose à donner aux poissons en fonction de la couleur qu’ils souhaitent obtenir. Pour cela, le laboratoire Hoffman-LaRoche a développé le DSM SalmoFan™, une sorte d’éventail qui donne les codes couleur en la matière, à la manière de ce qu’on utilise pour choisir une teinte de peinture.

      Et si les éleveurs le font, c’est bien parce que les consommateurs veulent un saumon orange, peut-être par désir inconscient de manger un poisson sauvage. Selon des recherches menées par DSM, les acheteurs les plus aisés ont tendance à choisir un saumon aux teintes plus sombres, même s’il peut coûter jusqu’à 1 dollar (0,94 euro) de plus. Une autre étude a même révélé qu’un saumon qui aurait une couleur inférieure à 23 selon l’échelle du SalmoFan serait "difficile à vendre quel que soit son prix".

      Amandine Schmitt


    votre commentaire
  • Alter+eco


    votre commentaire
  • Altereco+plus (10 mars 2015)


    votre commentaire
  •   Centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire : action et plainte en justice pour 34 infractions !

    Le 17 février, le Réseau "Sortir du nucléaire", avec le soutien de l’association Sortir du nucléaire Berry-Puisaye, a porté plainte contre EDF pour 34 infractions constatées à la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire (Cher), sa plus longue plainte en justice jusqu’ici ! Le jour du dépôt, une quarantaine de membres de l’association Sortir du nucléaire Berry-Puisaye ont manifesté à Bourges pour que ces dysfonctionnements soient connus de tous.

    Les militants devant le Palais de Justice de Bourges © Catherine Fumé

    34 infractions recensées à la centrale nucléaire de Belleville !

    Du 28 au 30 avril 2014, l’Autorité de sûreté nucléaire a mené une inspection renforcée à la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, située à la frontière du Cher, du Loiret, de la Nièvre et de l’Yonne. Publié le 15 juillet 2014, le rapport d’inspection fait état d’une impressionnante liste de dysfonctionnements : agents mis en danger par une mauvaise organisation du travail, précautions insuffisantes pour empêcher des fuites de substances chimiques ou radioactives, méthodes de mesure aboutissant à minimiser l’impact des pollutions éventuelles… Ces problèmes constituent autant d’entorses à la règlementation des installations nucléaires de base, au droit du travail et aux prescriptions concernant les rejets d’effluents.

    Pour que ces graves négligences ne restent pas impunies, le Réseau "Sortir du nucléaire", qui a recensé pas moins de 34 infractions dans ce rapport, a décidé de porter plainte auprès du Parquet de Bourges. C’est la première fois que le Réseau “Sortir du nucléaire“ porte plainte pour un si grand nombre d’infractions, le record jusqu’ici étant de 15 infractions à la centrale nucléaire de Chinon…

    17 février : dépôt de plainte et action à Bourges !

    Pour appuyer ce dépôt de plainte, une quarantaine de membres de Sortir du nucléaire Berry-Puisaye se sont rassemblés le 17 février à Bourges. Partis à 14h du parc Séraucourt, les manifestants ont déambulé par les rues du centre-ville armés de drapeaux, bidons radioactifs, trompettes et sifflet, et d’une plainte géante réalisée par le groupe, pour symboliser l’énormité de cette affaire. Des tracts étaient distribués aux passants, très intrigués par cette grosse plainte !

    Lors d’un premier arrêt devant la préfecture, le communiqué de presse commun du Réseau "Sortir du nucléaire" et de Sortir du nucléaire Berry-Puisaye a été lu. Un représentant de Mme le Préfet est descendu à la rencontre des manifestants, qui lui ont remis un texte expliquant leurs revendications à propos de la centrale de Belleville-sur-Loire.

    La marche s’est ensuite dirigée vers le tribunal, devant lequel un dépôt symbolique de la plainte a eu lieu pendant que Marie Frachisse, juriste du Réseau, faxait dans le même temps la vraie plainte : 62 pages en tout !

    Avant de reprendre le chemin en sens inverse, plusieurs prises de paroles ont eu lieu pour dénoncer le délinquant environnemental EDF, qui commence à avoir un casier judiciaire bien fourni grâce à notre stratégie juridique offensive ! 

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •   Journée mondiale de la vie sauvage : les tribus dénoncent les mauvais traitements au nom de la conservation

    Les Pygmées bayaka et les Baiga dénoncent les abus commis par les gardes forestiers et le harcèlement dont ils sont victimes pour les forcer à quitter leurs terres.
    Les Pygmées bayaka et les Baiga dénoncent les abus commis par les gardes forestiers et le harcèlement dont ils sont victimes pour les forcer à quitter leurs terres.

    © Survival International

    Pour marquer la Journée mondiale de la vie sauvage, le 3 mars, Survival International, le mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes, dénonce les violations des droits de l’homme perpétrées contre les peuples indigènes au nom de la préservation de la vie sauvage.

    Des témoignages vidéo irrécusables des Pygmées bayaka de la République du Congo mettent en évidence leur lien intime avec leurs terres et les abus qu’ils subissent aux mains des agents de protection de la faune et des gardes forestiers – qui sont souvent financés par de grandes organisations de conservation de la nature comme le Fonds mondial pour la nature (WWF) et la Wildlife Conservation Society.

    Les vies de milliers de Baiga en Inde ont été détruites lorsqu’ils ont été illégalement expulsés de la réserve de tigres de Kanha – qui a inspiré Rudyard Kipling dans ses nouvelles du Livre de la Jungle. Leurs communautés ont été dispersées et dépossédées de leurs terres, mais les touristes sont les bienvenus dans la réserve.

    Visionnez les témoignages vidéo des Bayaka et des Baiga (sur le site de Survival)

      Bayakas y baigas dénoncent les abus commis à leur égard au nom de la conservationLes vies de milliers de Baiga en Inde ont été détruites lorsqu’ils ont été illégalement expulsés de la réserve de tigres de Kanha – qui a inspiré Rudyard Kipling dans ses nouvelles du Livre de la Jungle. Leurs communautés ont été dispersées et démais les touristes sont les bienvenus dans la réserve.Les écogardes [escouades anti-braconnage] nous abandonnent ici à la famine. Ils ont ruiné notre monde. Si nous tentons de chasser dans la forêt, ils nous frappent si violemment! Ils n’hésitent même pas à nous tuer s’ils nous rencontrent dans la forêt’, a rapporté une femme bayaka.

    Une autre femme bayaka a témoigné en 2013 : ‘Les agents de protection de la faune m’ont dit d’éloigner mon enfant qui était à mes pieds. Puis ils m’ont frappée sur le dos avec des bâtons et je suis tombée par terre. A chaque fois qu’ils me menaçaient, ils me battaient de plus belle’.

    Un Baiga désespéré a déclaré en 2012 : ‘Empoisonnez-nous, finissez-en avec nous ici, c’est bien, mais ne nous déracinez pas!’. En 2014, sa communauté a été expulsée de la réserve de Kanha au nom de la conservation des tigres.

     

    Les Baiga ont été illégalement expulsés de de la réserve de tigres de Kanha qui a inspiré le _Livre de la Jungle_.
    Les Baiga ont été illégalement expulsés de de la réserve de tigres de Kanha qui a inspiré le _Livre de la Jungle_.

    © Survival International

    Les peuples indigènes sont les meilleurs défenseurs de l’environnement, mais ils sont illégalement expulsés de leurs terres ancestrales au nom de la conservation.

    La campagne de Survival Les parcs ont besoin des peuples’ appelle à un changement radical des politiques de conservation, reposant sur le principe que les peuples indigènes sont les meilleurs défenseurs de l’environnement et que les déposséder de leurs terres ancestrales se traduit généralement par la dégradation de l’environnement.

    Stephen Corry, directeur de Survival, a déclaré aujourd’hui : ‘Les organisations qui ont pour vocation de promouvoir la conservation de la faune doivent repenser radicalement leurs méthodes de travail. Elles doivent admettre qu’elles-mêmes ne sont que des partenaires de second rang, contrairement aux peuples indigènes qui sont dépossédés de leurs terres et qui sont persécutés et maltraités au nom de la conservation de la nature’.

    Notes aux rédactions :

    - Télécharger le document "Leur terre, notre avenir" (voir plus bas) les cinq principes de la conservation formulés par Survival. (Allez sur leur site).

    - ‘Pygmée’ est un terme générique couramment employé pour désigner les peuples de chasseurs-cueilleurs du bassin du Congo et d’Afrique centrale. Ce terme est considéré comme péjoratif et est évité par certains groupes, mais considéré par d’autres comme un facteur d’identité.

      Lire en ligne: http://www.survivalfrance.org/actu/10682   

       Leur terre, notre avenir

     Les principes de la conservation

        Pour une nouvelle conception de la préservation de l’environnement dans le respect des droits des peuples indigènes au profit de toute l’humanité

     1 - Les peuples indigènes sont généralement les meilleurs défenseurs de l'environnement; ils ont su gérer durablement leurs terres depuis de nombreuses générations. 

    2 - Expulser de force les peuples indigènes de leurs territoires se traduit dans la plupart des cas par des dommages écologiques.

     3 –Ces expulsions constituent une flagrante violation des droits de l’homme et les défenseurs de l’environnement devraient s’y opposer.

     4 - Le moyen le plus efficace et le plus rapide de conserver les zones riches en biodiversité est de respecter les droits des peuples indigènes.

     5 -Le monde ne peut plus se permettre de suivre un modèle de conservation qui élimine les peuples indigènes : il porte aussi bien atteinte à la diversité humaine qu’à l'environnement.


    votre commentaire
  •   

    Des poursuites judiciaires ont été engagées lundi 2 février 2015 contre les quatre plus grands distributeurs de compléments nutritionnels aux Etats-Unis : Walmart, Walgreen, Target, qui sont des chaînes de supermarchés, et GNC, une chaîne spécialisée dans la distribution de produits nutritionnels.

    Ces quatre chaînes sont accusées de fraude et de tromperie des consommateurs.

    En effet, les autorités ont testé leurs compléments nutritionnels les plus vendus. Elles se sont aperçues que 4 produits sur 5 ne contenaient pas la moindre trace des plantes médicinales ou nutriments indiqués sur leur étiquette [1].

    Dans la plupart des cas, pilules et gélules ne contenaient que de la poudre de riz et de légumes (carotte, petits pois, etc.)

    De plus, certains produits prétendaient ne contenir ni blé ni gluten, alors qu’elles contenaient du blé et du gluten.

    Pire, certaines contenaient des toxines pouvant causer des problèmes de foie et de rein graves, et potentiellement fatals.

    Les plus grandes chaines des Etats-Unis

    Cette nouvelle aura probablement surpris de nombreux consommateurs.

    Mais j’espère qu’elle ne vous surprend pas. En tant que lecteur de Santé Nature Innovation, je vous mets régulièrement en garde contre la qualité déplorable des compléments alimentaires distribués dans les commerces de chaîne, et même en pharmacie.

    Beaucoup ne contiennent que des nutriments en quantité trop faible pour faire le moindre effet. Parfois, ce n’est que de la poudre de perlimpinpin.

    Mais le plus choquant est que ce sont ces compléments alimentaires, sous-dosés, synthétiques, quand ils ne sont pas toxiques, qui servent à la plupart des « études scientifiques » menées très officiellement.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  Thaïlande: Assassinat du défenseur du droit à la terre M. Chai Bunthonglek
    Published: 14 Feb 2015
    Short URL: http://farmlandgrab.org/24533
    Posted in:  Thailand      

    Source: Frontline Defenders

    Droits de l'Homme en Thailande

      La SPFT soutient activement la communauté Premsub dans le cadre d'un conflit relatif à la terre impliquant l'entreprise Thai Boonthong, spécialisée dans l'huile de palme. Les terres objets du conflit appartiennent à l'Office de réforme des terres agricoles (ARLO), qui en 2009 a autorisé les villageois à rester sur les terres jusqu'à la résolution du conflit, car la concession de l'entreprise sur ce territoire a pris fin 15 ans plus tôt. Toutefois, l'entreprise continuerait à occuper les terres et les villageois risquent à tout moment d'être expulsés.

      Le coupable, qui conduisait une moto Honda 100 cc rouge et noire, aurait tiré six balles contre le défenseur des droits humains. Chai Bunthonglek est le quatrième membre du SPFT tué à cause de ses activités en faveur des droits humains. Le 19 novembre 2012, Mme Montha Chukaew et Mme Pranee Boonrat ont été abattues par des inconnus près du village de Khlong Sai Pattana dans la province de Surat Thani. En 2010, Mme Somporn Pattaphum a aussi été tuée dans cette région.

      Cet assassinat a été perpétré après la récente détention au secret de M. Pianrat Boonrit, président du SPFT, le 3 février 2015. L'armée a libéré le défenseur le 5 février 2015, soi-disant à condition qu'il devienne médiateur entre l'armée et la communauté de Premsub, et qu'il presse la communauté à quitter la zone. Pianrat Boonrit a été menacé de sept jours de détention s'il n'arrivait pas à convaincre la communauté de quitter les terres. Le défenseur avait été arrêté et placé en détention alors qu'il s'était présenté de lui-même au camp militaire de Vibhavadi Rangsit, dans la province de Surat Thani, après avoir reçu une convocation pour assister à un "camp d'ajustement de l'attitude" pendant trois jours.

      Front Line Defenders condamne l'assassinat de Chai Bunthonglek, qui semble directement lié à son travail légitime et pacifique en faveur du droit à la terre. Front Line Defenders est profondément préoccupée par l'intégrité physique et psychologique de Pianrat Boonrit et des autres membres du SPFT.

      Agissez en faveur des défenseurs et défenseuses de droits humains au Thaïlande.


    votre commentaire
  • Agriculteur, il préserve l’eau… et perd ses subventions !

    Amélie Mougey pour Terraéco

    Agriculteur, il préserve l'eau… et perd ses subventions !
    (Crédit photo : DR)
    Interview - Benoît Biteau travaille en bio et a arrêté d'irriguer ses terres. Conséquence inattendue : la PAC a réduit ses subsides ! Pour mettre en lumière cette incohérence, l'homme porte sa cause devant les tribunaux. Témoignage.

    Quel est le point commun entre un viticulteur qui refuse de traiter ses vignes et un maraîcher qui arrête d’irriguer ? Un passage par la case tribunal. Le premier, Emmanuel Giboulot, s’est retrouvé en infraction pour avoir refusé l’usage préventif de pesticides. Le second, Benoît Biteau, exploitant d’une ferme bio et ecocitoyenne à Sablonceaux (Charente-Maritime), a décidé d’attaquer en justice après s’être vu privé de subventions versées dans le cadre de la politique agricole commune (PAC). Sans raisons apparentes, sa démarche de désirrigation, pourtant exemplaire en matière de préservation des ressources, ne serait pas compatible avec les aides européennes à l’agriculture bio. Cet imbroglio administratif a privé son exploitation – la ferme Val de Seudre – en polyactivité et vente directe de quelque 45 000 euros ces cinq dernières années. Stupéfait par la contradiction entre cette sanction financière et la promotion de l’agroécologie dans les discours politiques, l’exploitant – généticien de formation, conservateur du patrimoine naturel… et vice-président du conseil régional de Poitou-Charentes sous l’étiquette du Parti radical de gauche – a décidé de saisir la justice. Las, ses protestations, appuyées par une pétition qui a recueilli plus de 33 000 signatures, n’ont rien changé. Le 12 février, le tribunal administratif de Poitiers (Vienne) a rejeté sa demande. Le dossier est symptomatique. Au delà du cas particulier, il montre que la PAC et les agriculteurs en transition ne regardent pas dans la même direction. Témoignage.

    Terra eco : Vous dites qu’arrêter d’irriguer vous fait perdre de l’argent. Pourquoi ?

    Benoît Biteau : Difficile à dire. De mon point de vue, la PAC telle qu’elle fonctionne depuis 2011 ne devrait plus engendrer ce genre de situations. Je m’explique : la PAC est construite sur deux piliers. Les aides du premier pilier sont versées en fonction du nombre d’hectares cultivés. On se base aussi sur les références historiques des exploitations, c’est-à-dire sur les primes passées, calculées à partir des niveaux de rendement. Ce pilier n’est pas favorable aux agriculteurs bios. Généralement, ceux-ci cultivent de plus petits terrains et ont de moins bonnes références que s’ils produisaient en intensif. Heureusement, il existe un second pilier qui subventionne les pratiques préservant l’environnement. Le problème, c’est que ce second pilier est moins généreux que le premier. En 2011, sous la pression des agriculteurs bios, un décret a rééquilibré les choses. Les aides à la bio sont alors devenues cumulables avec les autres subventions récompensant les bonnes pratiques. Ça devrait être le cas de la désirrigation. Je ne vois pas en quoi cette démarche entrerait en contradiction avec l’agriculture biologique.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •   7 commandements pour se prémunir du phishing

    1- Méfiez-vous.
    Un e-mail étrange, un message privé sur Facebook, une publicité sur Twitter... Méfiez-vous de tout.
    2- Ne rien indiquer par e-mail. Aucun service gouvernemental, banque, organisme officiel, ou plus généralement de sites web ne demandera à ses clients de saisir son identifiant et mot de passe dans un e-mail. Même chose pour les coordonnées bancaires.
    3- Le cadenas avant tout. Bien vérifier l'adresse (l'URL) du site web que l'on souhaite visiter avant de se connecter. Ensuite, avant de saisir des informations personnelles (identifiants, coordonnées bancaires...), veillez à ce que le site soit sécurisé, c'est-à-dire qu'un cadenas apparaissent dans le navigateur et que l'adresse du site commence par HTTPS au lieu de HTTP.
    4- Ne pas cliquer sur les liens. En cas de doute sur la provenance d'un e-mail (bien vérifier l'adresse d'expédition), il est déconseillé de cliquer sur un lien contenu dans celui-ci. Il est préférable de saisir manuellement l'adresse dans le navigateur.
    5- Gare à l'urgence. Il faut faire preuve de vigilance pour tous les e-mails et messages prétextant une urgence. Même chose pour les liens "attractifs" ou "exclusifs". Enfin, il convient de prêter attention à l'orthographe ainsi qu'à la langue utilisée.
    6- Filtrer sa machine. Utiliser une solution de sécurité complète qui protège à la fois contre le phishing et les arnaques sur les réseaux sociaux. Ces solutions peuvent être couplées aux filtres contre le "filoutage" mis en place par les navigateurs internet, ou anti-spam contre les e-mails malveillants. Sans être parfaits, tous ces filtres permettent de limiter l'exposition aux tentatives de phising.
    7- Le doute est permis. En cas de doute ou de problème, il convient de prendre contact rapidement avec sa banque ou le service concerné.

    En cas d'e-mail frauduleux, ne répondez pas, ne le transférez pas.
    L'abus d'utilisation d'informations personnelles peut être signalé aux autorités compétentes. Si vous pensez avoir été victime de phishing, signalez-le sur la plateforme PHAROS. Le signalement sera traité par le service de police judiciaire spécialisé dans ces questions, l'OCLCTIC.
    Il est également possible de signaler les sites de phishing au site Phishing Initiative, afin qu'ils soient bloqués.

    B. M. sur Nouvel Obs


    votre commentaire
  •   Le Monde.fr | 14.01.2015 à 18h50 • Mis à jour le 14.01.2015 à 21h53 | Par Ariane Chemin

                   

    image: http://s2.lemde.fr/image/2015/01/14/534x0/4556427_6_d64e_2015-01-14-2b47658-5740250-01-06_b55bb24dd9aa1f4ddbf6a831265a979f.jpg

    « Je t’en veux vraiment, Charb. » Six petits mots dans le numéro de L’Obs du 14 janvier ont suffi pour plonger la famille de Charlie Hebdo dans l’une de ces violentes querelles qui agitent l’hebdomadaire satirique depuis l’affaire des caricatures de Mahomet, il y a bientôt huit ans.

    « Je sais, ça ne se fait pas », écrit Delfeil de Ton à la fin d’un long article consacré à l’aventure de Charlie et en s’adressant à son « chef », exécuté le mercredi 7 janvier avec onze autres personnes. Evoquant un « gars épatant », mais « tête de lard », Delfeil reproche à Charb d’avoir mené sa rédaction à la mort. Un procès qui a fait bondir Richard Malka, avocat du journal satirique depuis vingt-deux ans, et beaucoup d’autres.

    Delfeil de Ton, 80 ans, chroniqueur à L’Obs depuis 1975, est un des fondateurs de Charlie Hebdo. Il était déjà des aventures de Hara-Kiri, puis de Hara-Kiri Hebdo, avant de participer à la création du « premier » Charlie, en 1970, puis du « deuxième », en 1992. Il s’en était allé au bout de quatre mois – « je m’ennuyais à mourir avec Philippe Val », le nouveau patron, racontait-il à l’époque. Pour son numéro spécial consacré à la tragédie de Charlie Hebdo, le directeur de la rédaction de L’Obs, Matthieu Croissandeau, a donc demandé à son collaborateur de raconter aux lecteurs ses souvenirs sur deux pages.

    Delfeil de Ton ressuscite ses souvenirs, croque ses amis, puis en vient à ce numéro de Charia Hebdo, que Charb avait décidé de publier, avec les caricatures de Mahomet, en novembre 2011. « Quel besoin a-t-il eu d’entraîner l’équipe dans la surenchère ? », accuse Delfeil. Peu après la sortie du numéro, les locaux de Charlie sont incendiés. Delfeil rappelle ce que son ami Wolinski, même âge que lui, en disait à l’époque : « Je crois que nous sommes des inconscients et des imbéciles qui avons pris un risque inutile. C’est tout. On se croit invulnérables. Pendant des années, des dizaines d’années même, on fait de la provocation et puis un jour la provocation se retourne contre nous. Il fallait pas le faire. » Ni recommencer, estime Delfeil : « Il fallait pas le faire, mais Charb l’a refait, un an plus tard, en septembre 2012. »

    Ce n’est pas la première fois que Delfeil crée la polémique en consacrant sa chronique à Charlie. C’était à l’été 2008, lors d’une autre querelle qui avait largement dépassé les frontières de la rédaction de L’Obs et les troupes de Charlie. Après la publication d’un article du dessinateur Siné sur le mariage du fils de Nicolas Sarkozy, que Philippe Val avait jugé antisémite, le directeur de l’hebdomadaire avait décidé de licencier le dessinateur (Siné a depuis fait condamner Charlie pour préjudice moral et financier, et obtenu en appel 90 000 euros de réparations).

    « Papier polémique et fielleux »

    Déjà, comme si chacun pressentait qu’une autre partie, plus vaste, se jouait par-delà du sort d’une chronique et de dessins, une violente polémique s’était engagée, divisant la rédaction de Charlie, les partis de gauche, et jusqu’aux intellectuels. Le Prix Nobel de la paix Elie Wiesel avait pris le parti de Philippe Val, comme Bernard-Henri Lévy, Elisabeth et Robert Badinter, Pierre Lescure, Elisabeth Roudinesco, SOS Racisme et d’autres. En défense de Siné, des dessinateurs comme Rémi Malingrey et Lefred Thouron et, au sein de la rédaction, Cavanna (qui évoquait en 2011 l’affaire dans son dernier livre, Lune de miel), Willem, Tignous, ou des journalistes comme Michel Polac et Sylvie Caster. Mais aussi, dans les colonnes du Nouvel Observateur, Delfeil de Ton, qui accuse depuis longtemps Val d’entraîner Charlie dans un combat sionisto-islamophobe.

    Avocat de Charlie depuis vingt-deux ans, Richard Malka a envoyé mercredi un texto scandalisé à Matthieu Pigasse, l’un des actionnaires de L’Obs (et du Monde), qu’il connaît bien. « Charb n’est pas encore enterré que L’Obs ne trouve rien de mieux à faire que de publier sur lui un papier polémique et fielleux, s’indigne M. Malka. Sur le plateau du “Grand Journal”, l’autre jour, le directeur de L’Obs, Matthieu Croissandeau n’avait pas de larmes assez chaudes pour dire qu’il continuerait le combat. Je ne pensais pas qu’il le ferait de cette manière. Je refuse de me laisser envahir par de mauvaises pensées, mais ma déception est immense. »

    D’autres estiment que Delfeil a tort de ressusciter des propos anciens de Wolinski, « alors que “Wolin” est toujours resté fidèle à Charb, et se rendait toutes les semaines au journal ». « Il s’agit d’une chronique, répond calmement Matthieu Croissandeau. Nous avons reçu ce texte, et, après débat, j’ai décidé de le publier ; dans un numéro sur la liberté d’expression, il m’aurait semblé gênant de censurer une voix, quand bien même elle serait discordante. D’autant qu’il s’agit de la voix d’un des pionniers de cette bande. »

    Delfeil, lui, refuse d’en dire davantage. « J’ai refusé de parler aux télés, aux radios, à tout le monde. J’ai gardé mon témoignage pour L’Obs, qui l’a d’ailleurs mal titré, et je ne suis pas près de l’ouvrir à nouveau sur le sujet. » Il précise seulement, en ne citant qu’un nom et en pesant chacun de ses mots : « Jeudi, j’irai aux obsèques de Wolinski.    

              Ariane Chemin             Grand reporter
    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/01/14/polemique-dans-la-famille-charlie-hebdo_4556428_3224.html#OG7LEAOFuDBSohtZ.99


    votre commentaire
  • Un monde de camps (sous la direction de Michel AGIER)

    2014     422 p.    25 €

         Les camps se multiplient et se banalisent partout sur la planète. Ils sont aujourd'hui des milliers, dessinant peu à peu un nouveau paysage mondial. Gouvernements nationaux et agences internationales adoptent de plus en plus systématiquement cette solution pour " regrouper " les réfugiés humanitaires, pour " parquer ", faire " transiter ", " retenir " ou mettre à l'écart les " déplacés " et les migrants, les " clandestins " et autres indésirables.

       Douze millions de personnes vivent ainsi dans ces camps, des millions d'autres dans des campements de fortune, au creux des forêts, dans les interstices des villes, le long des frontières ; d'autres encore sont piégées dans des centres de rétention, des zones d'attente ou de transit. Si ces " hors-lieux " sont des espaces de parias, nombre d'entre eux s'inscrivent dans la durée et se transforment au fil du temps : la vie s'y renouvelle, s'y attache, et l'emporte le plus souvent sur la mort ou le dépérissement.

      En vingt-cinq monographies qui forment une sorte de tour du monde des camps (du plus ancien, à Chatila au Liban, au plus grand, à Dadaab au Kenya, qui regroupe 450 000 habitants, en passant par le plus informel, à Canaan en Haïti, ou le plus précaire, à Calais), cet ouvrage fait découvrir la vie intime et quotidienne de leurs habitants. Loin d'être l'" exception " que l'on évoque généralement dans un cadre humanitaire ou sécuritaire pour en justifier l'existence, les camps font durablement partie des espaces et des sociétés qui composent le monde aujourd'hui.

       Michel Agier est anthropologue. Sa connaissance des mondes de migrants et réfugiés est internationalement reconnue, et il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la question

      - Gérer les indésirables, 2008,

      -La condition cosmopolite, 2013).

    Les vingt-cinq chercheurs de différents pays réunis dans ce livre comptent parmi les plus compétents.


    votre commentaire
  •  Le 12 août 2010, 43 adultes et 27 enfants d’un bidonville de Choisy le Roi (94) étaient mis à la rue, sans aucune solution de logement. Le 22 janvier 2015, une soirée permettra de célébrer la fermeture du terrain où les ménages avaient emménagé depuis le 25 septembre 2010.

    Ce projet solidaire qui a permis de trouver une alternative au bidonville a été initié et soutenu par la Fondation Abbé Pierre, en partenariat avec la Ville et avec l’appui du Conseil Général.

    Ce projet baptisé "Permis de vivre", en mémoire de l'action de l'abbé Pierre dans les années 50 à Choisy, a été piloté par l'association "ALJ 93" et prend fin ce jeudi 22 janvier.

    "Permis de vivre" a vu l'accompagnement des 29 familles vers la construction d’un projet de vie et vers le droit commun afin que projets, démarches et accès aux droits aboutissent.

    Les familles ont été accueillies dans un premier temps dans des caravanes, puis, celles qui le souhaitaient ont pu accéder à des logements transitoires dans lesquels elles resteront avant d'intégrer un logement pérenne avant début 2016. Cette relative stabilité permettra de finaliser l’accompagnement vers un logement classique et définitif.

    On vit comme tout le monde, c'est la meilleure vie !

    Bianca a trois garçons de 8 ans 1/2, 7 et un an. Elle s'est installée avec son mari et sa belle-mère il y a deux ans dans un appartement, en centre-ville. "Ici, les conditions de vie sont bien meilleures. L'hygiène, le confort, tout est possible...

    On vit comme tout le monde, les enfants vont à l'école et mon mari et ma belle-mère travaillent. Moi, j'espère pouvoir trouver un emploi dès que mon dernier sera à l'école.

    Avant, dans la caravane ou dans le bidonville, on avait vraiment pas de place et on souffrait du froid. Nous avons fait une demande de logement social et nous pouvons rester ici en attendant. On est en sécurité et on vit bien.

    Aujourd'hui, je me sens libre. Je remercie tous ceux qui nous ont aidés."

    Ces nouvelles conditions de vie ont considérablement changé la situation des familles : enfants moins soucieux (selon les propos d’un directeur d’école), adultes plus reposés et plus engagés, problèmes de santé réduits, etc

    Sans ce projet, je serais toujours dans la misère

    "Trois ans de préparation pour avoir accès à un emploi, cela m'a aidée, ça n'était pas facile. J'ai pris des cours de français, mais maintenant je suis là où je veux : j'ai un travail avec des responsabilités (aide à domicile), un contrat CDI, un bon salaire...

    J'ai encore un pas à faire pour avoir un logement social mais la santé, c'est aussi important. J'ai passé dix ans en bidonville sans aucune aide ; j'ai tourné en rond, sans issue... Sans ce projet, je serais toujours là, dans la misère.

    Mes enfants me voient partir tous les jours pour aller travailler et ça les motive encore plus : Darius veut devenir policier et Denisa fait son stage au supermarché. Un petit conseil, il faut de la patience et de la persévérance."

    À l'image d'Alina, mère de deux enfants,11 familles perçoivent aujourd'hui un salaire, 7 touchent le RSA, et une l’ARE ; 6 familles bénéficient des prestations familiales. Tous les enfants sont scolarisés et toutes les familles bénéficient d’une couverture santé.

    Le moment festif du 22 janvier finira de démontrer qu’il existe des solutions temporaires qui, peu à peu, mettent un terme aux situations de non-logement que constituent les bidonvilles.

        Fondation Abbé Pierre


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique