• Pas de CETA

    Emmanuel Macron fait un passage en force pour faire adopter le CETA par la France à l’Assemblée nationale dès le 17 juillet. Il nous reste 6 jours pour faire entendre notre voix collective contre cet accord avant ce vote. Réunissons nos forces, nous avons besoin de votre soutien.

     Pour soutenir Foodwatch:

      https://www.foodwatch.org/fr/agir/soutenez-nos-actions/compte-a-rebours-ceta/

    En tant que directrice de foodwatch France et citoyenne, je suis révoltée par cette précipitation en plein été qui vise clairement à éviter tout débat et toute contestation sur cet accord de commerce UE-Canada ! Et ce, quelques jours à peine après l’annonce d’un accord entre l’UE et le Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay).

    C’est très grave car le CETA, comme le MERCOSUR, menace les droits des consommateurs, des citoyens et citoyennes, notre agriculture, notre alimentation et même notre environnement. Pourquoi ? Parce que l’objectif principal de ces accords est de supprimer un maximum d’« obstacles au commerce »,  et cela veut dire s’attaquer aussi aux réglementations sociales et environnementales.

    Le principe de précaution qui protège notre santé, est le premier ciblé. C’est grâce à lui que l’Europe a par exemple interdit les importations de bœuf aux hormones et mis des règles strictes sur les OGM. Pourtant, ce principe n’est absolument pas garanti dans le CETA.

      La mobilisation s’organise

    Si on laisse faire, nous ne serons même plus libres de décider de ce que l’on met dans notre assiette ! Cette fuite en avant n’est pas une fatalité et nous ne nous laisserons pas museler car les enjeux sont trop importants ! Mais nous avons besoin de votre soutien, de réunir toutes nos forces et de ne pas lâcher, ni dans les jours qui viennent sur le CETA, ni sur la suite des votes à venir au Parlement européen sur le MERCOSUR et de nombreux autres accords en cours de négociation.

    foodwatch, le collectif Stop CETA et nos partenaires de la société civile avons lancé dès cette semaine un appel à rassemblement devant l’Assemblée nationale le 16 juillet à partir de 17 heures (place Edouard Herriot), et un outil d’interpellation des députés pour leur demander de voter NON sur le CETA le 17 juillet, disponible sur le site internet foodwatch.fr 

    Pourquoi ces accords de commerce sont dangereux ?

    Le CETA, tout comme le MERCOSUR et les récents accords de commerce UE-Japon et UE-Singapour, ont tous le même ADN : ils font la part belle aux multinationales et réduisent à peau de chagrin le pouvoir et les marges de manœuvre des décideurs politiques. En d’autres termes, ces accords ont été conçus pour qu’il y ait le moins de règles possible, y compris sur des questions essentielles comme les résidus de pesticides, les OGM, la protection de la planète, les droits sociaux, etc.

    Ces accords de libre-échange cherchent à minimiser les différences de normes entre les pays, mais pourtant elles existent bien ! Farines animales pour nourrir le bétail, antiobiotiques utilisés comme activeurs de croissance, 42 molécules de pesticides, sont tous interdits en Europe mais utilisés au Canada. Sans parler pour le MERCOSUR des dizaines de pesticides supplémentaires que le Président brésilien vient d’autoriser, des OGM à gogo et de la déforestation.

    Enfin, ces accords menacent non seulement les règles existantes qui nous protègent en Europe, mais aussi les règles futures, en dissuadant les décideurs politiques de prendre des mesures protectrices, par peur de sanctions. En effet, si l’Union européenne - ou un Etat - décide demain d’interdire un pesticide ou un nouvel OGM, ou de rendre obligatoire un nouvel étiquetage, elle pourra être attaquée par les pays avec qui sont signés ces accords, ou même par des investisseurs privés installés dans ces pays, au motif que c’est une entrave au commerce et à leurs intérêts.

    Et cela n’est pas de la science-fiction… De nombreux cas existent. Des multinationales attaquent des Etats par des tribunaux d’arbitrage, comme l’entreprise suédoise Vattenfall qui a attaqué le gouvernement allemand suite à sa décision de sortir du nucléaire, réclamant 4,7 milliards d’euros de compensation.

      Pour foodwatch, comme pour beaucoup d’autres organisations de la société civile, mais aussi agriculteurs, juristes et personalités, c’est clair : La fuite en avant des accords de libre-échange qui écrasent tout sur leur passage doit cesser ! La France doit voter non à ces accords qui menacent les droits sociaux, l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. Les accords de commerce doivent favoriser l’intérêt général, et non l’intérêt particulier des grandes multinationales.

    Et pour vous ?

    Merci de votre précieux soutien et de votre engagement à nos côtés qui nous permettent de continuer à défendre vos droits en toute indépendance. On continue, ensemble.

      Cordialement

      Karine Jacquemart,   Directrice de foodwatch France


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