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      En France, 100 % d'électricité renouvelable n'est pas plus coûteux que le nucléaire

    Le Monde.fr | Mis à jour le10.04.2015  |Par Pierre Le Hir

     

    Des techniciens installent une éolienne à Calais en décembre 2014.    Des techniciens installent une éolienne à Calais en décembre 2014. AFP/PHILIPPE HUGUEN

       C'est un véritable brûlot que vient, à son corps défendant, d'allumer l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), établissement public placé sous la tutelle des ministères de l'écologie et de la recherche. Une étude, qu'elle a commandée et pilotée, conclut qu'à l'horizon 2050, la France pourrait tirer la totalité de son électricité de ressources renouvelables, sans nucléaire. Et cela, à un coût comparable à celui de l'atome.

      La présentation de ce document avait été déprogrammée d'un colloque organisé les 14 et 15 avril à Paris, l'agence expliquant qu'il « n'était pas finalisé » et qu'il serait rendu public dans les prochains mois. Gênant pour le gouvernement, au moment où la loi de transition énergétique – qui prévoit le maintien d'un socle de 50 % de nucléaire – arrive en deuxième lecture devant l'Assemblée nationale, ce rapport a finalement été publié dans son intégralité par le site Mediapart.

      Intitulée « Vers un mix électrique 100 % renouvelable en 2050 », l'étude de 120 pages a été établie « avec la contribution de la Direction générale de l'énergie et du climat » (qui dépend du ministère de l'écologie) et, précise le préambule, « dans un objectif de robustesse et de solidité scientifique, les hypothèses, méthodologies et résultats ont été confrontés à un comité scientifique constitué d'experts nationaux et internationaux ».

    Trois fois la demande

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    Histoire simple pour expliquer comment la finance arnaque les particuliers, les entreprises et les Etats :      (Publié par Intelligence verte)

    Un homme portant costume et cravate se présente un jour dans un village.

    Monté sur une caisse, il crie à qui voulait l’entendre qu’il achète cash, 100 euros l’unité, tous les ânes qu’on lui propose. Les paysans le trouvent bien un peu étrange mais son prix est très intéressant et ceux qui concluent avec lui repartent le portefeuille rebondi, la mine réjouie.

    Il revient le lendemain et offre cette fois 150 € par tête et là encore une grande partie des habitants lui vendent leurs bêtes.

    Les jours suivants, il offre 300 € et ceux qui ne l’ont pas encore fait vendent les derniers ânes existants. Sachant qu’il n’en reste plus du tout, il dit qu’il en cherche d'autres et revient dans huit jours acheter des ânes à 500 €.

    Le lendemain, il confie à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre chaque âne à 400 €. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetent leurs ânes quatre fois le prix qu’ils les ont vendus et pour ce faire, tous empruntent !

    Les deux hommes d’affaire ayant gagné suffisamment d'argent en revendant les ânes ne reviennent pas ; et tous les villageois se retrouvent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.

    Les malheureux tentent vainement de les revendre pour rembourser leurs emprunts. Le cours de l’âne s’effondre. Les animaux sont saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. En plus, celui-ci explique au maire que s’il ne rentre pas dans ses fonds, il est ruiné lui aussi et doit exiger le remboursement immédiat de tous les prêts par ailleurs accordés à la commune.

    Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donne au banquier. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fait pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvent proches du surendettement.

    Voyant sa capacité de remboursement dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demande l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondent qu’elles ne peuvent en aucun cas l’aider car elles connaissent les mêmes difficultés.

    Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, tous décident de réduire leurs dépenses: moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale... On repousse l’âge de départ à la retraite, on supprime des postes d’employés communaux, on baisse les salaires et parallèlement on augmente les impôts. C’est, dit-on, inévitable mais on promet de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.

    Cette histoire n’est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois.

    Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ? Que faites-vous pour l'endettement actuel ? Le vôtre, celui des entreprises, celui de l'État ? Tous les trois victimes de l'escroquerie des financiers.


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  • L'état voyou ( )

    2014   288 p.   19 €

    Trois ans d'enquête sur le terrain... au plus près des Français.
    Trois ans qui ont permis de faire toute la lumière sur un Etat devenu tout-puissant à force d'être impuni.

    Dans ce document nourri de nombreuses anecdotes qui nous font découvrir les coulisses du pouvoir, on trouve :
       -des logiciels déments qui ont coûté plus de 2 milliards d'euros au contribuable et dont on cherche toujours les responsables.
       -une Inquisition fiscale sans vergogne et sans manière.
       -une sécurité routière qui préfère engranger les amendes que protéger les conducteurs.
       -des lois négociées pour ne pas froisser oligarques russes et patrons des médias.
       -l'expropriation des plus faibles sur simple injonction.
       -des achats de vaccins par milliers qui n ont jamais été utilisés.  etc...

    Un Etat sans limites, un Etat voyou !
     
       Marie-Christine Tabet est journaliste au Journal du Dimanche. Elle est l'auteur de
      -L'argent et les politiques (2009), coécrit avec Christophe Dubois.

      Caroline Brun travaille pour Le Nouvel Observateur et dirige l'agence de presse Forum News.

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