• Formation de nouveaux essaims dans la Corne de l’Afrique  (mai 2020 )

    La situation reste extrêmement alarmante dans la Corne de l’Afrique, essentiellement au Kenya, en Ethiopie et en Somalie, où une reproduction généralisée est en cours et où de nouveaux essaims commencent à se former, représentant une menace sans précédent pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance au début de la prochaine campagne agricole.

    KENYA. Des bandes larvaires continuent à se développer et forment un nombre croissant d’essaims immatures de la première génération dans les comtés du nord et du centre. On s’attend à une nouvelle concentration à Marsabit et Turkana. Les opérations de lutte aérienne et terrestre se poursuivent.

    ÉTHIOPIE. Aucune nouvelle information n’a été reçue. Des bandes larvaires continuent à se former dans une zone étendue dans les régions d’Oromia et de SNNPR, y compris dans la vallée du Rift. Une nouvelle génération d’essaims immatures a probablement commencé leur formation dans certaines zones. Des opérations de lutte aérienne et terrestre se poursuivent.

    YÉMEN. Des bandes larvaires se forment sur la côte méridionale près d’Aden, où des opérations de lutte ont été réalisées.

    IRAN. Des groupes d’essaims et d’ailés continuent à pondre dans le sud-ouest (les provinces de Khuzestan, de Busherh, du sud de Fars, de l’ouest d’Hormozgan). La formation d’éclosions et de bandes sont imminentes. Une reproduction localisée se poursuit dans le sud-est, où des larves forment des groupes et des bandes dans l’est de l’Hormozgan. Des opérations de lutte sont en cours.

    La situation est sous contrôle dans les pays suivants :

    SOUDAN. Deux essaims immatures sont apparus sur la côte méridionale de la mer Rouge le mars. Des ailés épars le long des parties de la côte.

    ÉRYTHRÉE. Les conditions de la végétation se dessèchent sur les côtes du centre et du nord. Les opérations de lutte se poursuivent contre des groupes de larves des derniers stades et des ailés immatures sur la péninsule de Buri et dans les iles de Dahlak.

    ÉGYPTE. Des groupes larvaires des derniers stades traités dans un site sur la côte de la mer Rouge dans le sud-est.

    ARABIE SAOUDITE. Des opérations de lutte contre un essaim mature et des groupes d’ailés en ponte près du golfe Persique, entre Al Hofuf et Koweït et contre quelques groupes matures dans l’intérieur du nord au sud d’Al Jawf.

    OMAN. Des éclosions sur la côte nord et des opérations de lutte contre des groupes larvaires des premiers stades se poursuivent contre des groupes larvaires des derniers stades sur la côte est.


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  • Chroniques du procès France Télécom : un livre pour « ne plus perdre sa vie à la gagner »

    Eric Beynel, La raison des plus forts, Chroniques du procès France Télécom. En une : Dessin de Claire Robert.

      Editions de l’Atelier   juin 2020    21,90 euros.

      Les droits d’auteurs de ce livre seront reversés aux associations d’aide aux victimes du travail.

     

      Durant deux mois en 2019 s’est tenu à Paris le procès d’anciens hauts dirigeants de la multinationale France Télécom, devenue Orange, accusés de harcèlement moral par une centaine de parties civiles, dont des familles de salariés s’étant donnés la mort. Le livre La raison des plus forts, publié le 4 juin, rassemble les chroniques de ce procès sous la plume de romanciers, chercheurs, artistes... Une mise en lumière de ces héros invisibles qui ont re

    mporté la partie.

      Du 6 mai au 11 juill et 2019 s’est tenu le procès France Télécom. Didier Lombard, ex-président du groupe, comparaissait aux côtés de son ancien bras droit, Louis-Pierre Wenès, de l’ex-directeur des ressources humaines, Olivier Barberot, et de quatre autres cadres pour des faits de harcèlement moral ayant conduit à de multiples suicides entre 2007 et 2010. Au premier rang des parties civiles, le syndicat Sud PTT et l’Union syndicale Solidaires, à l’origine de la plainte contre la direction de l’entreprise.

        Porte-parole de Solidaires, Éric Beynel a lancé une démarche éditoriale inédite de suivi du procès, conviant chaque jour une personnalité (romancier.ère, chercheur.se., artiste) à rédiger ou dessiner un récit d’audience. Chaque texte constitue un épisode haletant, une plongée dans l’espace ritualisé, tragique, du tribunal. L’ensemble de ces chroniques est réuni dans un livre, La raison des plus forts, aux éditions de l’Atelier, sorti en librairie le 4 juin.

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  • Le coronavirus menace les peuples autochtones, il est essentiel de les protéger aussi!

      https://www.huffingtonpost.fr/entry/le-coronavirus-menace-les-peuples-autochtones-il-est-essentiel-de-les-proteger-aussi-blog_fr_  

    Fiore Longo Chercheuse, anthropologue et directrice de France de Survival International   23/03/2020

    Coronavirus et peuples autochtones

    © G. Miranda/FUNAI/Survival

       

     

       La situation sanitaire des peuples autochtones, due aux maladies infectieuses introduites, est déjà grave en raison de leur forte prévalence et du très mauvais service de santé. Le coronavirus aggraverait encore cette situation", a déclaré l’anthropologue Beatriz Huertas. Les peuples autochtones sont l’un des groupes les plus vulnérables au Covid-19.

       

     

     

       A l’heure où l’épidémie du Covid-19 est planétaire, les peuples autochtones sont l’un des groupes les plus vulnérables au virus. Si cette crise sanitaire nous rappelle que nous sommes tous connectés, elle met aussi en avant à quel point il est vital de respecter la volonté de certains peuples de ne pas être contactés.  

    Les peuples autochtones non contactés

      Stafford Lightman, de l’université de Bristol, a déclaré à propos de ce qui s’est passé lorsque l’on a contacté des peuples autochtones non contactés: ” L’une des conséquences d’une infection qui touche une communauté entière est que très peu de personnes seront épargnées, et comme elle touche tout le monde en même temps, personne ne pourra chasser ou collecter de la nourriture, et même si quelqu’un peut le faire, il n’y aura personne pour la préparer. Par conséquent, non seulement ils seront malades, mais personne ne pourra les soigner ou les nourrir, avec les graves conséquences que cela aura sur la capacité du groupe à continuer à survivre sans aide extérieure.”

      Il faut protéger les peuples non contactés; des populations entières sont anéanties par la violence des intrus qui leur prennent leurs terres et leurs ressources, et par les maladies comme la grippe et la rougeole contre lesquelles ils n’ont pas d’immunité. Imaginez la menace que représente le coronavirus multipliée par toutes les pathologies des sociétés industrialisées réunies. Et pour couronner le tout, Bolsonaro a confié à Ricardo Lopes Días, un missionnaire évangéliste, la responsabilité du département d’État qui doit protéger leurs territoires. Quant au gouvernement du Pérou, il n’en fait toujours pas assez pour protéger les peuples non contactés dans le Napo Tigre, en Amazonie péruvienne. Partout dans le monde, ils sont menacés par l’avancée de la frontière agro-industrielle et par les missionnaires religieux qui cherchent à forcer le contact.

      Nous faisons partie d’un tout

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  • https://actu.fr/societe/destruction-haies-pendant-confinement-associations-environnementales-tirent-sonnette-dalarme

     8 Avr 2020   Franck Hermel   +Le Journal des Sables

    Destruction des haies pendant le confinement : des associations environnementales tirent la sonnette d’alarme. 

    Destruction illégale des haies

    C'est une conséquence inattendue du confinement dans les Pays de la Loire : la destruction de haies et l’atteinte à l’environnement qu’elle pourrait constituer selon certaines associations.

    C’est l’inquiétude soulevée par France Nature Environnement et la Ligue de Protection des Oiseaux des Pays de la Loire dans un communiqué commun publié ce 8 avril 2020 et selon lequel

      Certains profitent du confinement pour détruire des haies en période d’interdiction printanière.

    Les deux associations dénoncent « ces pratiques illégales et irresponsables et appellent l’Etat à plus de vigilance pour protéger nos cadres de vie. »

    Elles estiment qu’il ne reste dans la région que  « quelques maillages bocagers encore relativement protégés ».

    Or, selon François Halligon, président de la LPO Pays de la Loire,

    -La haie joue pourtant plusieurs rôles importants pour l’environnement : filtre naturel des eaux polluées par les activités de l’homme, rôle d’éponge permettant de stocker l’eau dans les terres agricoles, rôle de brise vent et créateur de micro-climats favorables à l’agriculture de polyculture élevage ; rôles pour la biodiversité. 

    Pratiques interdites

     L’association indique avoir reçu plusieurs signalements « en lien avec la destruction de haies et le brûlage du bois vert issu de ces coupes ».

       Les conditions météorologiques de cet hiver n’ont certainement pas permis de réaliser un grand nombre de chantiers et depuis 2-3 semaines ceux-ci sont lancés alors que le printemps est arrivé. Ces chantiers, déjà très nuisibles en période normale, vont avoir en cette période de l’année un impact encore plus fort sur la biodiversité déjà très mal en point. Ont en effet lieu en ce moment nidification, pontes, couvées et croissance des petits.

      FNE et la LPO indiquent que la coupe est interdite du 1er avril au 31 juillet et que le brûlage des déchets vers est interdit. Elles appellent à la fin de ces pratiques et appellent les chambres d’agriculture « à faire cesser ces chantiers illégaux."


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  • Incendies dans la région de Tchernobyl : quelles conséquences?

     https://reporterre.net/Incendies-dans-la-region-de-Tchernobyl-quelles-consequences

    Source : Émilie Massemin pour Reporterre

    Photos :
    . chapô : incendie à une trentaine de kilomètres de la zone d’exclusion de Tchernobyl, en Ukraine, le 10 avril 2020. © Volodymyr Shuvayev / AFP
    . carte : Fire Information for Resource Management System

      Les feux qui ont dévasté la zone interdite de Tchernobyl sont sous contrôle, selon les autorités ukrainiennes. Mais des incertitudes demeurent sur l’étendue des dégâts, notamment au niveau des entreposages de déchets radioactifs. Les associations s’inquiètent rs habitants, notamment les enfants.   Trente-quatre ans presque jour pour jour après l’accident de Tchernobyl, est-on en train de vivre une nouvelle catastrophe nucléaire ? Depuis dix jours, plusieurs incendies, les pires qu’ait jamais connus l’Ukraine sur ce territoire, selon Greenpeace Russie, dévastent la zone interdite — dite « zone d’exclusion » — de trente kilomètres de rayon autour du réacteur accidenté, qui explosa le 26 avril 1986. Plus de 400 secouristes et pompiers, ainsi que trois avions et trois hélicoptères, sont intervenus pour éteindre les feux.

    Mardi 14 avril, le service pour les situations d’urgence ukrainien assurait qu’il n’y avait plus de « feu ouvert », seulement des « foyers isolés » et des « feux couvants ». Il faudra encore plusieurs jours avant d’éteindre ces derniers points chauds, a assuré la présidence ukrainienne dans un communiqué. La pluie, qui s’est mise à tomber mardi 14 avril sur la zone, devrait y contribuer. Reporterre revient sur les principaux enjeux entourant ces incendies.

      Le sarcophage du réacteur accidenté et les installations nucléaires de la zone sont-elles menacées ?

       Une chose est sûre, les flammes se sont approchées au plus près du cœur de la zone interdite — la centrale accidentée et les installations stratégiques qui l’entourent. Jeudi 9 avril, les autorités ukrainiennes l’ont indiqué elles-mêmes : « Les incendies à grande échelle peuvent menacer la sécurité environnementale dans la région ainsi que les installations situées dans la zone d’exclusion où sont stockés les déchets radioactifs, le combustible nucléaire irradié et la centrale nucléaire de Tchernobyl. »

       « Lundi 13 avril à midi, la superficie du plus grand incendie, qui a débuté le vendredi 3 avril à cinquante kilomètres de la centrale de Tchernobyl, avait brûlé 34.400 hectares. Le deuxième incendie, qui s’est déclaré le mercredi 8 avril à cinq kilomètres de la centrale, avait détruit 12.600 hectares. Il a enjambé la rivière Pripiat, qui fait 200 mètres de large, et s’est approché à un kilomètre du sarcophage », a écrit à Reporterre Rashid Alimov, expert nucléaire à Greenpeace Russie. La vue aérienne de l’incendie, disponible sur le site Firms de la Nasa, montre que les feux se sont approchés très près du dôme métallique de 25.000 tonnes achevé fin 2016 et censé contenir la radioactivité du cœur fondu du réacteur pendant un siècle.

     

    Localisation des feux dans les environs de lacentralenucléaire de Tchernobyl (en jaune, le sarcophage), le 14 avril à 16 heures temps universel.
       On y voit aussi qu’il s’agit d’une zone largement

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  •   Chaque année dans l'Union européenne, environ 21 000 tonnes de ce métal lourd sont déversées dans la nature par les adeptes de la chasse.

    https://www.liberation.fr/france/2019/02/14/chasse-le-plomb-un-poison-pour-l-homme-et-l-environnement_

    Pollution des plombs de chasse ...Pollution des plombs de chasse ...   Il se répand dans la nature, les sols et les cours d'eau. Dans la carcasse des animaux et même chez l'homme. Le plomb est un poison sournois, déversé à hauteur de 8 000 tonnes chaque année en France par les adeptes de la chasse et du ball-trap, chiffre relayé par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et environ 21 000 tonnes dans toute l'Union européenne (14 000 dans les zones terrestres et 7 000 pour les zones humides), selon un rapport de l’Agence européenne des produits chimiques (Echa), ici à partir des données 2012 du bureau d'études Amec. C'est sans compter les amateurs de tir sportif qui consomment à eux seuls environ 10 000 à 20 000 tonnes de plomb par an toujours dans l'UE, et les pêcheurs au plomb qui en répandent entre 2 000 et 6 000 tonnes dans la même zone, selon l'Echa.  

       La toxicité du métal est documentée depuis longtemps. En attestent les diverses publications plus ou moins récentes de l'Inserm (1999), de l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire, de l’environnement et du travail (Anses – mars 2018) ou encore de l'Echa (septembre 2018). C'est ce qui a conduit petit à petit à le retirer des peintures, des plomberies et de l'essence, rappelle dans un courrier daté de 2015 la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), mais il est toujours présent dans les cartouches des fusils, faute d'avoir trouvé une alternative convenable, selon les principaux intéressés. «Trouver un substitut pas trop cher qui n’ait pas d’autre effet toxique à la fois sur les sols et la venaison, ça prend du temps, se défend Thierry Coste, de la puissante Fédération nationale des chasseurs. On y réfléchit constamment avec les industriels.» 

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  •    Annie Ernaux est écrivain. Elle vit à Cergy, en région parisienne. Son oeuvre oscille entre l'autobiographie et la sociologie, l'intime et le collectif. Dans cette lettre adressée à Emmanuel Macron, elle interroge la rhétorique martiale du Président.

    https://www.franceinter.fr/emissions/lettres-d-interieur/lettres-d-interieur-30-mars-2020

    par Augustin Trapenard

    "Monsieur le Président, je vous écris une lettre..."                 "Monsieur le Président, je vous écris une lettre..." © Getty / AnthiaCumming

       Cergy, le 30 mars 2020

    Monsieur le Président,

       « Je vous fais une lettre/ Que vous lirez peut-être/ Si vous avez le temps ». À vous qui êtes féru de littérature, cette entrée en matière évoque sans doute quelque chose. C’est le début de la chanson de Boris Vian Le déserteur, écrite en 1954, entre la guerre d’Indochine et celle d’Algérie. Aujourd’hui, quoique vous le proclamiez, nous ne sommes pas en guerre, l’ennemi ici n’est pas humain, pas notre semblable, il n’a ni pensée ni volonté de nuire, ignore les frontières et les différences sociales, se reproduit à l’aveugle en sautant d’un individu à un autre. Les armes, puisque vous tenez à ce lexique guerrier, ce sont les lits d’hôpital, les respirateurs, les masques et les tests, c’est le nombre de médecins, de scientifiques, de soignants. Or, depuis que vous dirigez la France, vous êtes resté sourd aux cris d’alarme du monde de la santé et  ce qu’on pouvait lire sur la  banderole  d’une manif  en novembre dernier -L’état compte ses sous, on comptera les morts - résonne tragiquement aujourd’hui. Mais vous avez préféré écouter ceux qui prônent le désengagement de l’Etat, préconisant l’optimisation des ressources, la régulation des flux,  tout ce jargon technocratique dépourvu de  chair qui noie le poisson de la réalité. Mais regardez, ce sont les services publics qui, en ce moment, assurent majoritairement le fonctionnement du pays :  les hôpitaux, l’Education nationale et ses milliers de professeurs, d’instituteurs si mal payés, EDF, la Poste, le métro et la SNCF. Et ceux dont, naguère, vous avez dit qu’ils n’étaient rien, sont maintenant tout, eux qui continuent de vider les poubelles, de taper les produits aux caisses, de  livrer des pizzas, de garantir  cette vie aussi indispensable que l’intellectuelle,  la vie matérielle.  

       Choix étrange que le mot « résilience », signifiant reconstruction après un traumatisme. Nous n’en sommes pas  là. Prenez garde, Monsieur le Président, aux effets de ce temps de confinement, de bouleversement du cours des choses. C’est un temps propice aux remises en cause. Un temps   pour désirer un nouveau monde. Pas le vôtre ! Pas celui où les décideurs et financiers reprennent  déjà  sans pudeur l’antienne du « travailler plus », jusqu’à 60 heures par semaine. Nous sommes nombreux à ne plus vouloir d’un monde  dont l’épidémie révèle les inégalités criantes, Nombreux à vouloir au contraire un monde  où les besoins essentiels, se nourrir sainement, se soigner, se loger, s’éduquer, se cultiver, soient garantis à tous, un monde dont les solidarités actuelles montrent, justement, la possibilité. Sachez, Monsieur le Président, que nous ne laisserons plus nous voler notre vie,  nous n’avons qu’elle, et  « rien ne vaut la vie » -  chanson, encore, d’Alain  Souchon. Ni bâillonner durablement nos libertés démocratiques, aujourd’hui restreintes, liberté qui  permet à ma lettre – contrairement à celle de Boris Vian, interdite de radio – d’être lue ce matin sur les ondes d’une radio nationale.

      Annie Ernaux


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  • https://www.saine-abondance.com/

    Chère lectrice, cher lecteur,

    « Mais comment faisaient-ils avant ? » 

    C’est une question qui m’a souvent traversé l’esprit. Et c’est toujours émouvant de voir les enfants se poser cette question pour la première fois de leur vie.

    Ils nous regardent alors avec stupeur :

    « Mais ?!...Comment faisaient-ils avant ? » :

    • Avant Internet
    • Avant les GPS
    • Avant les supermarchés
    • Avant avant…

    … ce jeu peut durer très longtemps !

    Loin de moi l’envie d’être nostalgique !

    Car si on fait le bilan de ces 50 dernières années dans le monde, le constat est vertigineux : en bien comme en mal !

    Je trouve qu’on a vécu, ces dernières années, un condensé absolument dingue de progrès et de changements ! Mais le progrès selon moi, c’est comme un outil : certes, c’est incroyablement puissant, mais il faut veiller à son intention afin de s’en servir noblement.

    Voici quelques chiffres qui font froid dans le dos :

    En moins de 50 ans :

    • Dans le monde, on a perdu 90% de la biodiversité.
    • En France, on a perdu 75% de nos cultures potagères. [1]

    Sans compter la perte de notre autonomie alimentaire à tous les niveaux :

    • Par exemple, la ville de Marseille était autosuffisante à 100 % en 1950 ; aujourd’hui, elle ne produit plus que 1,3 % de ce qu’elle consomme. [2]
    • Les nutriments contenus dans une pomme de 1950 équivaudraient à ceux de 100 pommes aujourd’hui. La pomme d’aujourd’hui issue d’agriculture du « tout chimique » aurait ainsi moins de vitamines car les sols d’aujourd’hui sont moins vivants qu’à l’époque. Or, les fruits et les légumes tirent leurs vitamines et leurs minéraux d’une symbiose avec un sol vivant… [3]
    • En France, chaque semaine, 200 petites fermes disparaissent… [4]

    Mêmes dans nos familles, le savoir-faire se perd

    On parle souvent des enfants en ville qui croient qu’un poisson est … un bâtonnet de poisson :

     
    Mais la plupart ne savent pas non plus reconnaître les légumes d’un potager ou ne savent pas distinguer ceux qui poussent en terre des autres. De nombreux jeunes adultes n’ont ainsi jamais vu de salade fleurie de leur vie :
    Tout cela, en moins de 50 ans !En m-o-i-n-s de 50 ans.
    Mon but n’est pas de vous déprimer pour la journée : bien au contraire !
    La preuve : imaginez tout ce qu’on peut faire pour rétablir les choses : en MOINS de 50 ans !
    La situation actuelle n’est pas une fatalité.
      En moins d’une génération, nous pouvons inverser les choses !
    Nous pouvons, tous à notre échelle, avoir un impact incroyablement positif sur la préservation de la nature et restaurer notre autonomie alimentaire !
    Prenons le cas des sols :
    En moins de 50 ans, un tiers des sols est devenu mort… [5]. Mais là encore le positivisme est à mettre en action : car les experts vous le diront, un sol mort peut redevenir vivant en quelques années seulement ! [6]
    C’est une excellente nouvelle ! On peut agir partout, même dans nos jardins.
    Le jardinage n’est pas anodin :
    Selon moi, le jardinage est un outil de Colibri. Connaissez-vous la merveilleuse histoire du colibri ?
    Il s’agit en fait d’une légende amérindienne que Pierre Rabhi a rendu très célèbre :
    « Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : "Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! "
    Et le colibri lui répondit : "Je le sais, mais je fais ma part." »

    Est-ce que vous êtes-vous partant vous aussi ?

    Est-ce que vous aussi vous partagez cette vision du jardinage comme outil au quotidien du changement ?
    Alors n’hésitez pas à me répondre en laissant un commentaire sous cet article en cliquant ici.
    Demain, je vous partage plein de bonnes nouvelles de ce qui est déjà en train de se passer pour changer positivement les choses en moins de 50 ans !
    Il est temps de prendre soin de vous,
    Florence
    Saine Abondance
    « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde » - Gandhi
    Sources
    [1] https://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/23501/uniformisation-des-cultures-75-des-varietes-de-fruits-legumes-ont-disparu
    [2] https://www.20minutes.fr/planete/2257687-20180418-marseille-retour-agriculture-urbaine-70-ans-apres-ville-autosuffisante
    [3] https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-planete/20150126.RUE7557/une-pomme-de-1950-equivaut-a-100-pommes-d-aujourd-hui.html
    [4] https://www.ladepeche.fr/article/2018/05/24/2803405-200-fermes-disparaissent-chaque-semaine-en-france.html
    [5] https://www.notre-planete.info/actualites/4148-agriculture-mort-sols
    [6] https://www.terrenature.ch/redonner-de-la-vie-aux-sols-cest-le-combat-des-bourguignon

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  • Olivier Veran à l’assemblée nationale sur la pénurie de masques  

    Crédit photo : Richard Ying et Tangui Morlier

      Commentaire : La crise des masques, et ma mondialisation. Une réponse très honnête de Olivier Veran à l’assemblée nationale, nous montre les origines. Nous avions jusqu’en 2010 avec l’épidémie H1N1 un milliards de masques chirurgicaux en stock stratégiques et 600 millions de FFP2, seulement voila nous avons fait l’erreur de nous baser sur la mondialisation. Pour lui ça semble logique et malgré son honnêteté c’est bien la le problème.

    « Il a été décidé, en 2011 puis en 2013, que ce stock n’était plus indispensable, tant les capacités de production mondiale de masques étaient élevées, notamment en Asie ».

    Sauf que nous ne sommes plus du tout autonomes pour des point aussi vitaux, quelle inconscience.

    J’aimerai que tous les partisans de la mondialisation aillent expliquer aux familles des décédés du coronavirus. En clair si on n’a pas compris qu’il faut démondialiser, quel message attendons-nous de plus.


    Question sur les pénuries de masques.

    M. Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé. Nous devrons répondre collectivement à la question consistant à savoir si la France dispose, depuis dix ans, des capacités à faire face concrètement à des besoins de moyens de protection très fortement accrus, dans un contexte épidémique. Jusqu’en 2011, puis jusqu’en 2013 – pas jusqu’en 2020, mais jusqu’en 2013, c’est-à-dire sous des législatures précédentes –, le stock d’État a compté 1 milliard de masques.

    Il a été décidé, en 2011 puis en 2013, que ce stock n’était plus indispensable, tant les capacités de production mondiale de masques étaient élevées, notamment en Asie. Or la crise sanitaire a frappé le premier pays producteur au monde, la Chine, qui a exploité la totalité de ses stocks et de ses moyens de production. Je tiens d’ailleurs à remercier la Chine de son geste envers la France : nous avons reçu hier un million de masques en provenance de ce pays, au titre de la solidarité. Lorsque nous avions tendu la main aux Chinois qui avaient besoin de masques et de matériel, nous nous étions vu adresser quelques reproches, certains demandant si une telle décision était bien raisonnable. Je suis, pour ma part, très heureux que nous ayons fait preuve de solidarité, car cette dernière est généralement payée de retour. Alors que nous avons aujourd’hui besoin de l’aide de tous les pays capables de nous la fournir, nous pouvons nous enorgueillir de recevoir à notre tour un tel soutien.


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  • Il y a un an, BuzzFeed News publiait le premier d'une série de reportages qui allaient tout changer...

    Avec l'aide de preuves fournies par les chercheurs de Survival, BuzzFeed News a mené sa propre enquête et levé le voile sur un scandale caché : le WWF finance des gardes qui torturent et tuent des gens, y compris des membres de peuples autochtones qui essaient simplement d'accéder à leurs terres ancestrales.

    L'un des articles a révélé les terribles abus  (https://www.buzzfeednews.com/article/katiejmbaker/wwf-report-human-rights-abuses-rangers)  dont sont victimes les Baka.

    Tout récemment, une enquête des Nations unies a confirmé qu'un projet du WWF avait entraîné un niveau choquant de violations des droits humains (https://survivalinternational.fr/actu/12341). Le journal britannique The Guardian a obtenu une copie des résultats préliminaires de l'enquête et détaillé les conclusions accablantes de l'ONU. (https://www.theguardian.com/global-development/2020/feb/07/armed-ecoguards-funded-by-wwf-beat-up-congo-tribespeople)

    Survival fait campagne avec les Baka pour empêcher ce projet du WWF de voler leurs terres à Messok Dja, dans le bassin du Congo.    

     
                   Les rapports de BuzzFeed ont changé la donne en mettant en évidence le rôle de la conservation de la nature dans des abus flagrants des droits des peuples autochtones. 

    Et le récent rapport des Nations unies, qui confirme ces violations des droits humains, n'est qu'un début.


    Nous vous sommes redevables, à vous, nos sympathisants : alors merci infiniment pour les milliers de mails que vous avez écrits au WWF et aux principaux bailleurs de fonds complices de ces abus. Cette pression a récemment conduit à un très important développement : un nouveau projet de loi a été présenté au Congrès américain pour empêcher à l'avenir le financement de violations des droits humains au nom de la protection de la nature.

    Nous nous réjouissons des progrès réalisés au cours de l'année passée, mais notre travail n'est pas terminé. Depuis des décennies, Survival fait campagne pour que les peuples autochtones aient une place centrale dans la protection de la nature – et n'en soient pas exclus !

    Agissez dès aujourd'hui pour décoloniser la conservation de la nature (#DecolonizeConservation) et lisez ci-dessous notre FAQ au sujet de Messok Dja

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  • Lesbos, la honte de l'Europe (Jean ZIEGLER)

    2020    144 p.   14 €

      En mission pour l'ONU, Jean Ziegler s'est rendu en mai dernier à Lesbos, cette île grecque qui abrite le plus grand des cinq centres d'accueil de réfugiés en mer Égée. Sous la haute autorité de l'Union européenne, plus de 18 000 personnes y sont entassées dans des conditions inhumaines, en violation des principes les plus élémentaires des droits de l'homme. Le droit d'asile y est nié par l'impossibilité même dans laquelle se trouvent la plupart des réfugiés de déposer leur demande ; le droit à l'alimentation, quand la nourriture distribuée est notoirement avariée ; le droit à la dignité, quand les rats colonisent les montagnes d'immondices qui entourent le camp officiel, quand les poux infestent les containers dans lesquels les familles doivent s'entasser ; les droits de
    l'enfant, quand la promiscuité livre les plus vulnérables aux violences sexuelles et les prive, bien sûr, de tout accès à l'éducation. La honte de l'Europe.

       Pour la plupart, ces réfugiés sont venus d'Irak, de Syrie, d'Afghanistan, d'Iran. Ils évoquent ici leur long calvaire : la torture, l'extorsion, le pillage, les passeurs infâmes, les naufrages, les familles décimées, les tentatives de refoulement de Frontex et des garde-côtes grecs et turcs. Les responsables du camp disent leur point de vue, les militants des organisations humanitaires expliquent les obstacles qu'il leur faut lever au quotidien pour sauver des vies. Le dossier est accablant. Jean Ziegler s'indigne, alerte et exige.

      Rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation entre 2000 et 2008, vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l'homme jusqu'en 2019, Jean Ziegler est aujourd'hui conseiller du Conseil des droits de l'homme des Nations unies. Il a publié de nombreux essais à succès, traduits en plusieurs langues, et notamment, au Seuil en 2018,

       Le Capitalisme expliqué à ma petite-fille (en espérant qu'elle en verra la fin).

     

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  • Ces derniers jours, certains des pires feux de brousse jamais enregistrés ont continué à prendre de l'ampleur en Australie. Des milliers de maisons ont été détruites, des millions d'hectares de terre ont été brûlés et au moins vingt-quatre personnes ont perdu la vie.
    Ces incendies se produisent certes en Australie, mais il s'agit d'une urgence mondiale.

    Nous avons tous encore bien en mémoire les incendies dévastateurs survenus en Amazonie, et ces nouveaux feux sont un signe supplémentaire que la crise climatique s'intensifie.

    Mais, au milieu de la destruction et des pertes, des histoires pleines d'espoir ont émergé. En Nouvelle-Galles du Sud, les terres d'une famille ont pu être sauvées grâce au « brûlage traditionnel ». Cette technique autochtone , basée sur un profond savoir local, utilise le brûlage contrôlé pour modérer les intenses feux de brousse et promouvoir la biodiversité. Elle a été fortement entravée par les envahisseurs européens, qui l'ont jugée « primitive ».  

    Pourtant les écologistes ont beaucoup à apprendre des méthodes forestières autochtones et il est temps de commencer à les écouter. Après que les écologistes aient interdit le brûlage contrôlé dans l'État indien du Karnataka, les incendies de forêt ont augmenté de 350 % entre 2015 et 2017.

    Les Soliga avait prévenu que cette augmentation aurait pu être évitée si on avait permis à leur peuple de continuer à gérer la forêt.


    Il existe de nombreuses preuves bien documentées illustrant que les peuples autochtones et tribaux ont façonné, entretenu et protégé leurs environnements pendant des milliers d'années. Il est temps de commencer à en tirer des enseignements – avant qu'il ne soit trop tard.

     

    Nous faisons campagne pour que les voix autochtones soient au cœur du mouvement de protection de la nature et à la tête de la lutte contre le changement climatique. Les savoirs autochtones sont essentiels pour notre avenir à tous.

    Survival International France
    Association reconnue d'utilité publique
    18 rue Ernest et Henri Rousselle, 75013 Paris, France

    En savoir plus: (en Anglais)

    https://survivalinternational.org/articles/3593-the-best-conservationists-made-our-environment-and-can-save-it


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  • Une récompense pour une chercheuse de haut niveau soucieuse de transférer les connaissances scientifiques au plus grand nombre.

     

    Qui est Ana SOTO?

    Madame Anne Souyris, Adjointe à la Maire de Paris chargée de la santé et des relations avec l’AP-HP, remettra le 1er juillet, la médaille Grand Vermeil à Ana SOTO, Professeure de Biologie à l’Université Tufts de Boston. La Ville de Paris lui remettra cette distinction afin de l’honorer pour son rôle pionnier dans la découverte de la perturbation endocrinienne.

      La notion de Perturbateurs Endocriniens (PE) a été forgée à l’issue de la rencontre de Wingspread tenue du 26 au 28 juillet 1991 à l’initiative de Theo Colborn, à l’époque responsable scientifique du WWF USA. Cette rencontre qui a réuni 20 autres scientifiques représentant 15 disciplines scientifiques, dont Ana Soto pour la biologie, a débouché sur une déclaration de consensus qui a ouvert la voie à une des plus grandes découvertes de la biologie contemporaine.

      Le rôle d’Ana Soto dans la déclaration de Winspread a été central. Elle en a été une des rédactrices. Ses recherches menées en partenariat avec Carlos Sonnenschein s’inscrivent dans le cadre plus général de la carcinogénèse (processus de formation des cancers).

      Ana Soto a été l’une des pionnières à approcher le cancer comme un problème de développement en postulant, avec le Professeur Carlos Sonnenschein (Tufts University School of Medicine), la théorie du champ d’organisation tissulaire de la carcinogenèse (La société des cellules, Syllepse, 2006).

      En distinguant la professeure Ana Soto, Paris récompense une carrière scientifique exemplaire, tout entière consacrée à la progression des connaissances scientifiques mais aussi au transfert de ces connaissances dans la société. Elle affirmerait ainsi sa volonté de peser de tout son poids pour contribuer à une meilleure protection de la santé humaine et la santé de l’écosystème.

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  • [Infographie] Les vidéos en ligne émettent autant de CO2 qu'un pays européen

    C'est une pollution peu visible mais pourtant bien réelle. Les vidéos en ligne ont émis, en 2018, 300 millions de tonnes de CO2, soit 1 % des émissions mondiales. Les plateformes comme Netflix ou Amazon Prime sont particulièrement pointées du doigt, leurs émissions équivalent à celles du Chili. Mais elles ne sont pas les seules responsables : les contenus pornographies, les vidéos sur Youtube et sur les réseaux sociaux sont aussi en cause. 

    Les videos en ligne polluent autant que l espagne   Le succès de séries, comme Stranger Things en photo (diffusé sur Netfix), a aussi son coût en matière d'émissions de CO2.  @Netflix

    Vous pensiez ne pas polluer en regardant, assis sur votre canapé, une vidéo sur Netflix ou Amazon Prime ? C’était sans compter le think tank Shift Project qui vient de publier un rapport intitulé "Climat : l’insoutenable usage de la vidéo en ligne". Selon les calculs de l’organisme, le visionnage des vidéos en ligne a généré en 2018 plus de 300 millions de tonnes de C02 soit autant de gaz à effet de serre que l’Espagne, représentant ainsi près de 1 % des émissions mondiales.

    Il faut dire que le chemin parcouru par la vidéo est énergivore. Elle est d'abord stockée dans des centres de données, des data centers, qu'il faut refroidir. L'information est ensuite acheminée jusqu'à nos écrans par des réseaux et des serveurs, sans oublier les box à domiciles. Cela représente de grandes quantités d'électricité dont la production est émettrice de CO2.

    Video en ligne la pollution invisbile 3

     Pornhub, Netflix, Amazon, Youtube... des plateformes polluantes

    Au total, un cinquième de l’impact carbone du numérique provient des vidéos en ligne. Or le numérique représente déjà 4 % des émissions de CO2 mondiale soit autant que le secteur aérien et son impact devrait doubler d’ici 2025. "Tandis que la contrainte climatique impose une baisse drastique des émissions mondiales de gaz à effet de serre dans les prochaines années, le numérique accroît sa consommation d’énergie de 9 % par an", note le Shift Project.

    Les plateformes comme Netflix ou Amazon Prime sont particulièrement montrées du doigt. Elles hébergent des vidéos responsables de 34 % de l’impact carbone du streaming et 7 % des émissions de GES global du numérique, soit autant que les émissions du Chili. Juste derrière, on trouve les contenus pornographiques hébergés sur Pornhub ou YouPorn, représentant 27 % de la pollution du streaming. Au total, la pornographie émet 80 millions de tonnes de CO2, l’équivalent du secteur de l’habitat en France. Youtube et les sites du genre représentent 21 % de cette pollution suivie de près par les vidéos sur les réseaux sociaux (18 %).

    Réduire le poids des vidéos, le design des plateformes

    Pour réduire l'impact des vidéos, le Shift project défend une sobriété numérique. Maxime Efoui-Hess, auteur de l'étude, évoque une réduction du poids numérique des vidéos. Cela passe par une baisse de la résolution ou du volume et d'une adaptation du design des plateformes. Des modifications importantes qui peuvent réduire les émissions de CO2 conséquemment. 

    Et pour cela, chaque usager peut agir. Le think tank a ainsi publié un guide pour réduire le poids d’une vidéo (https://theshiftproject.org/guide-reduire-poids-video-5-minutes/) de 60 % à 90 % et ainsi diminuer leur impact carbone. Et pour vous rendre compte de votre consommation électrique et des émissions de gaz à effet de serre associées, The Shift Project conseille d’installer l’extension de navigateur "Carbonalyser".(https://theshiftproject.org/carbonalyser-extension-navigateur/)

    Marina Fabre, @fabre_marina   © 2019 Novethic - Tous droits réservés

    Pour aller plus loin

    [Vidéo] Lilo, le Google responsable et solidaire

    C'est l'alternative responsable à Google. Lilo, moteur de recherche français, reverse la moitié de ses bénéfices à des projets sociaux et environnementaux. En prime, les données des utilisateurs ne sont pas enregistrées et les data centers sont alimentés aux énergies renouvelables.

    Pollution numérique : l'impact sur l’environnement n'est pas virtuel

    Le développement du numérique portait la promesse de dématérialiser nos activités. Et donc de réduire notre impact sur la planète. Mais c’était sans prendre en compte le bilan carbone du secteur et de l'informatique, loin d’être virtuel. Il représente d’ores et déjà 2% des émissions de gaz..;


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  • [Infographie] Les Objectifs de développement durable de l'ONU soulignent aussi les inégalités en France

    Les 17 objectifs de développement durable (ODD) sont souvent vus comme un sujet de pays en développement, mais la France est bien concernée. Dans un rapport publié en mai dernier, des associations ont passé les grandes inégalités sociales, environnementales et économiques en revue au prisme de ces objectifs. Un panorama utile à l’heure où le gouvernement a fait de la lutte contre les inégalités une des priorités du G7 qu’il préside cette année.

    Inegalites iStock francescoch        Les inégalités s’aggravent en France et sont présentes dans l’ensemble des structures sociales, politiques, économiques qui régissent notre société.
    @francescoch

     

    Le constat est sans appel. "Les inégalités s’aggravent en France et sont présentes dans l’ensemble des structures sociales, politiques, économiques qui régissent notre société", affirme le rapport "Remède à l'inégalo-scepticisme" de 17 ONG (1) coordonnées par 4.D et Wecf France. Elles ont évalué les inégalités en France au regard des objectifs de développement durable (ODD), une série de priorités mondiale fixée par l'ONU en 2015. 

    Des inégalités qui se superposent et se renforcent

    Les inégalités sont loin de se cantonner au seul domaine économique et ont un caractère multidimensionnel. "Inégalités de revenus, inégalités sociales, inégalités politiques et inégalités environnementales se superposent et se renforcent, conduisant les plus vulnérables dans une spirale inégalitaire dont ils peinent à s’extraire", indique le résumé du rapport. Une logique globale soulignée par la référence aux 17 Objectifs de développement durable de l’ONU, que la France s’est engagée à atteindre - comme les autres pays du monde - en 2030.

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  • Quand ce ne sont pas les entreprises du BTP qui prélèvent de l’eau, d’autres font valoir leurs besoins immédiats pour refroidir les centrales électriques ou améliorer le rendement des équipements hydroélectriques. Au total, le secteur industriel consomme un quart de l’eau douce disponible en France. Le plus gros utilisateur est l’agriculture avec la moitié de l’eau consommée, et un pic à 80% lors des trois mois d’été [5]. Le reste de l’eau douce est traitée pour devenir de l’eau potable.

    Barrage de Caussade : l’illustration d’une fuite en avant

    A l’aune des sécheresses et pénuries d’eau qui se profilent, ce qui se joue autour du barrage de Caussade, dans le Lot-et-Garonne, illustre une forme de fuite en avant. Et annonce les tensions futures, voire les conflits ouverts, autour de la gestion des ressources en eau. Cette retenue de 920 000 m3, dont la construction est en train de s’achever, va bénéficier à une vingtaine d’exploitations agricoles. Dès 2015, un audit ministériel sur les politiques de l’eau et de la biodiversité fait état « des tensions fortes dans le département » en raison des besoins en irrigation. Ses auteurs s’inquiètent de « l’opposition offensive de la profession agricole aux politiques et polices environnementales, devenue agressive, voire anxiogène à l’endroit de ceux qui les portent ». En dépit des réserves émises par l’Agence française pour la biodiversité et le Conseil national de la protection de la nature, la préfecture publie en juin 2018 l’arrêté d’autorisation du lac de Caussade.

    Alors que deux associations, France nature environnement (FNE) et la Sepanso, contestent devant la justice l’arrêté préfectoral, l’ensemble de la zone est défriché et plus de 3000 m2 de zone humide sont détruits. Début octobre 2018, un courrier des ministres de l’Agriculture et de la Transition écologique estiment le projet illégal car « pas compatible avec le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux », ce qui amène la préfète à retirer l’autorisation le 15 octobre. Malgré la plainte déposée par la préfecture de région, la chambre d’agriculture dirigée par le syndicat « Coordination rurale » poursuit les travaux qu’elle finance entièrement, pour environ un million d’euros. A l’heure où nous écrivons ces lignes, la digue est construite et le barrage commence à se remplir... Le tout avec des fonds publics.

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    « Des arrêtés sécheresse sont publiés, mais il n’y a plus personne pour contrôler les prélèvements »

    Le barrage de Caussade « ne répond en rien à la problématique locale, qui est de partager la ressource de la manière la plus juste, pour l’ensemble des habitants d’un territoire où l’eau manque régulièrement » dénonce FNE, qui voit là un « racket de l’eau ». Il y a « des départements où les règles de gestion de l’eau ne sont plus respectées depuis des années par les chambres d’agriculture. Des arrêtés sécheresse sont publiés mais il n’y a plus personne pour contrôler les prélèvements. Caussade est révélateur d’une situation dégradée dans un département », alerte la vice-présidente de l’association, Florence Denier-Pasquier.

    Un arrêté préfectoral a bien été publié le 2 mai, enjoignant la chambre d’agriculture locale à détruire sous trois mois la retenue d’eau construite sans autorisation, et à consigner dans un délai de dix jours « la somme de 1 082 000 euros correspondant aux travaux et opérations de suppression de l’ouvrage » [6]. Pourtant, depuis cette date, la retenue d’eau est toujours en place et les comptes de la chambre d’agriculture n’ont pas fondu. Entre temps, le gouvernement a publié une nouvelle instruction à destination des préfets qui vise à relancer les « projets de territoire pour la gestion de l’eau ».

    Les projets de territoire, un outil pour une meilleure gestion des ressources ?

    Les « projets de territoire » sont le fruit d’une longue bataille qui commence en 2011. A l’époque, Nicolas Sarkozy annonce un plan de 100 millions d’euros pour la création de nouvelles retenues d’eau et l’allègement des contraintes administratives. Au même moment, un rapport officiel montre que, sans intervention publique, les retenues d’eau « sont d’une rentabilité économique incertaine » [7]. Mais aucune stratégie et vision de long terme pour gérer les ressources en eau ne voit le jour.

    Tout change au gré des valses des ministres de l’Écologie. En 2012, Delphine Batho impose un moratoire sur les aides au financement des retenues d’eau. Un an plus tard, son remplaçant, Philippe Martin, rouvre les vannes de l’irrigation et des financements publics. Puis en 2015, Ségolène Royal y ajoute des conditions : insérer ces retenues d’eau dans ces fameux « projets de territoires » qui prennent « en compte l’ensemble des usages de l’eau ». Le stockage de l’eau pour les besoins des agriculteurs est donc autorisé, mais après des concertations et l’étude des alternatives. Entretemps, le drame du barrage de Sivens, dans le Tarn, a marqué les esprits, avec la mort de Rémi Fraisse, illustrant les premiers conflits qui opposent les défenseurs des zones humides comme biens communs aux agriculteurs qui souhaitent les transformer en retenues d’eau artificielles pour leur usage privé.

    « Les lobbys sont en action partout »

    Un premier bilan de ces projets de territoires est conduit en septembre 2018 par les ministères de l’Écologie et de l’Agriculture [8]. Le résultat est plus que médiocre. Sur la soixantaine de projets recensés, moins de cinq ont été validés et mis en œuvre. Lourdeur de la construction du schéma d’aménagement et de gestion de l’eau, longueur des procédures administratives, contentieux... Les agriculteurs irrigants y voient « une procédure supplémentaire qui viendrait ralentir encore l’adoption de décisions qu’ils estiment urgentes ».

    Le projet de territoire reste néanmoins « un bon outil d’animation locale s’il est bien au service d’une démarche de co-construction », et pas seulement pour aller chercher des subventions, estime le rapport. Problème : les lobbys de l’irrigation sont à la manœuvre pour, justement, tenter de décrocher le plus de financements publics possibles, aux dépens de la concertation et d’un usage équitable des ressources en eau en fonction des besoins.

    « Les lobbys sont en action partout pour vendre des projets multi-usages avec 95 % en irrigation et les 5 % restants pour la salubrité », explique Florence Denier Pasquier, experte du droit de l’eau. « On habille le multi-usages pour maquiller le fait que c’est essentiellement un besoin d’irrigation. » Elle constate une poussée permanente des lobbys pour surdimensionner les prélèvements en eau, y compris dans les territoires qui en manquent. Cela leur permet d’obtenir davantage de financement des agences de l’eau ce qui, dénonce Florence Denier-Pasquier, est « un dévoiement de l’utilisation des finances publiques ».

    Faire entendre les voix de tous les usagers

    Comment faire en sorte que d’autres voix soient entendues dans la gestion commune de l’eau ? C’est tout l’enjeu du dialogue citoyen mené actuellement par le département de Haute-Garonne, dans le cadre du projet de territoire "Garonne-amont". La concertation est menée dans un climat « de fortes tensions climatiques et sociales concernant des projets de gestion de l’eau qui, par le passé, ont été mal conçus et conflictuels » souligne Jean-Stéphane Devisse, directeur associé de Médiation et environnement, en charge de la coordination du groupe local Garonne Amont. « Sivens, Charlas [du nom d’une grosse retenue d’eau qui n’a finalement pas été construite du fait des oppositions, ndlr] et Caussade sont trois noms qu’il faut éviter de prononcer ! »

    Pour éviter un public d’habitués, un panel citoyen est tiré au sort. 3000 courriers ont ainsi été adressés à des résidents du territoire tirés au sort, au prorata du nombre d’habitants par communes, leur demandant s’ils souhaitaient participer au dialogue citoyen. 150 ont répondu spontanément. « Nous avons fait en sorte que ce panel soit le plus équilibré possible du point de vue de la parité, de la diversité géographique, des catégories socio-professionnelles, des classes d’âge », précise Jean-Stéphane Devisse. Leurs niveaux de connaissance sur les fleuves et rivières étant très différents, des sessions ont été organisées sur le fonctionnement des cours d’eau. D’ici début juillet, ce panel devra rendre un avis écrit, nourri de leur variété de profils, à la maitrise d’ouvrage qui devra transformer leurs recommandations en actions concrètes.

    « Étudier au préalable toutes les alternatives »

    En parallèle, des ateliers thématiques plus classiques sont organisés, un site internet a été mis en place pour recueillir des contributions et des rencontres avec les habitants sont initiées par la médiation environnementale. « Une synthèse de tout ce qui a été dit et écrit, que ce soit lors des ateliers ou en ligne, sera produite et va nourrir considérablement l’acteur public pour prendre sa décision », résume David Prothais, qui conseille les collectivités françaises dans l’organisation de concertations [9]. « Il y a une chose que le panel a parfaitement comprise, c’est que les petites économies d’eau ne suffiront pas », complète Jean-Stéphane Devisse. « Et ce n’est pas une retenue comme celle de Caussade qui est à la hauteur de l’enjeu. »

    « Le stockage de l’eau ne peut pas nous sauver de tout, confirme Florence Denier-Pasquier. Si on fait des ouvrages, il faut étudier au préalable toutes les alternatives » Il apparait essentiel que des études hydrologiques poussées sur l’état des ressources soient réalisées en amont. S’interroger sur les modèles et les pratiques agricoles est également incontournable (notre article). Les collectivités locales ont aussi un rôle majeur à jouer pour lutter contre l’imperméabilisation des sols. « Face à des acteurs qui veulent s’affranchir de toute concertation, l’État doit prendre ses responsabilités prévient Florence Denier-Pasquier. Si on continue la course à l’eau, cette course à l’appropriation, les guerres de l’eau vont se multiplier. »

    Sophie Chapelle

    A lire sur le sujet : (sur Basta!)
    - Face au réchauffement climatique, des agriculteurs montrent la voie d’une irrigation responsable
    - Un grand projet de réservoirs d’eau sert les intérêts de l’agriculture intensive au mépris de l’avenir des rivières
    - L’urgence d’une agriculture qui ne gaspille plus les ressources en eau

    Notes

    [1] Voir le rapport réalisé par le comité de bassin Adour Garonne

    [2] Évalué entre 200 et 250 millions de mètres cube.

    [3] « L’augmentation de la température de l’eau induit de nombreuses conséquences dont la diminution de l’oxygène dissous, l’augmentation de l’eutrophisation et des proliférations d’algues, la modification de la matière organique naturelle, la métabolisation plus rapide et intense des micro-polluants ou encore l’amplification de l’écotoxicité » (extrait du plan d’adaptation au changement climatique du bassin Adour-Garonne).

    [4] Haute-Garonne : 2854 hectares ; Ariège : 939 ha ; Hautes-Pyrénées : 1745 ha.

    [5] L’eau et son droit, rapport annuel du Conseil d’État 2010, page 26. Un diagnostic réalisé sur le bassin versant de la Garonne confirme que l’irrigation y représente les deux tiers de l’eau consommée.

    [6] Cet arrêté ordonne la remise en état des terrains d’ici à un an et demi, la cessation des travaux (à défaut, une astreinte de 500 euros par jour sera appliquée), des mesures conservatoires, telle que la prise de mesures nécessaires pour cesser la mise en eaux. Source.

    [7] « Faut-il subventionner la création de réserves d’eau pour l’irrigation ? », rapport du Cemagref pour l’Onema, avril 2011. (http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers16-07/010051779.pdf)

    [8] Consulter le rapport ici. (https://ged.fne.asso.fr/silverpeas/LinkFile/Key/00d6f197-a132-468e-8725-7ebc50fe71aa/Rapport%20cellule%20expertise%20projets%20territoires%20juin%202018.pdf)

    [9] Le comité de pilotage composé de quatre conseils départementaux (Haute-Garonne, Ariège, Gers, Hautes-Pyrénées), de l’État, de la Région Occitanie, ainsi que de l’Agence de l’eau Adour-Garonne, rendra une décision à l’automne 2019 pour garantir le projet de territoire de gestion des eaux.


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  • En Equateur, un jugement a été rendu en faveur des Waorani, qui ne verront pas l'industrie pétrolière entrer sur leurs terres.

    Les indigènes waorani en Equateur ont remporté vendredi 20 avril 2019 une première bataille judiciaire contre l'industrie pétrolière, avec un jugement qui suspend son entrée sur leurs terres en Amazonie et pourrait compliquer l'exploitation d'autres gisements d'hydrocarbures dans le pays.

    Au terme de deux semaines de délibéré, un tribunal pénal de Puyo (centre) a validé un recours intenté par cette tribu pour être protégé contre le projet du gouvernement d'ouvrir 1800 km2 de leur territoire à l'exploitation pétrolière. Les juges ont déterminé que ce projet attentait au droit constitutionnel des peuples à l'autodétermination et à être consultés sur l'extraction de ressources non renouvelables dans leur habitat.

    Le tribunal a enjoint à l'Etat de mener une nouvelle consultation publique conforme aux exigences de la Cour interaméricaine des droits de l'Homme, qui siège à San José, la capitale du Costa Rica. Le jugement peut faire l'objet d'un appel des ministères concernés, ceux de l'Energie et de l'Environnement, ainsi que du ministère public. Dans ce cas, la cour d'appel de la province de Pastaza serait saisie.

    Le sous-sol appartient à l'Etat

    Dans cette affaire, le gouvernement équatorien assure qu'il a toutes les autorisations requises par la loi, grâce à une enquête publique réalisée en 2012. Cependant, les plaignants estiment qu'elle ne s'est pas faite dans les règles, avec des fonctionnaires arrivés par avion qui avaient rapidement obtenu l'assentiment des populations grâce à des arguments trompeurs, de la nourriture et des rafraîchissements.

    Les Waorani, forts de quelque 4800 membres, sont propriétaires d'environ 8000 km2 de jungle, une petite partie de l'Amazonie équatorienne. La loi reconnaît leur souveraineté, cependant le sous-sol appartient à l'Etat. L'exploitation du pétrole est un des piliers de l'économie équatorienne depuis les années 1970. Elle a laissé des traces de destruction bien visibles dans la forêt: saccage de vastes superficies, sources d'eau contaminées, montagnes de déchets, disparition de la faune.

    Le groupe argentin Tecpetrol avait exprimé son intérêt pour le projet en question, appelé «bloc 22», avant de se désister faute de réserves suffisantes et en raison des risques qu'il comportait. Le jugement constitue «un précédent important pour l'Amazonie», a estimé l'avocate des plaignants, Lina Maria Espinosa, qui a estimé que d'autres peuples de la région pourraient prendre exemple sur le combat des Waorani.

    D'après le site droitinternational.ek.la


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  •  

    Notre-Dame : pourquoi la générosité des milliardaires et des multinationales pose question.

    https://www.bastamag.net/Notre-Dame-pourquoi-la-generosite-des-milliardaires-et-des-multinationales-pose

    par Olivier Petitjean 17 avril 2019

    Notre-Dame : pourquoi la générosité des milliardaires

        Environ 700 millions de dons ont déjà été promis par plusieurs grandes fortunes et multinationales pour financer les réparations et reconstructions nécessaires suite au dramatique incendie qui a frappé la cathédrale parisienne, l’un des monuments les plus visités d’Europe. Ces dons, les ristournes fiscales dont ils pourraient bénéficier et les contreparties dont ces généreux donateurs pourraient profiter, font polémique. L’occasion de faire le point sur les questions et controverses que suscite le mécénat culturel prisé par les grandes fortunes françaises.

     Photo : Rémi Mathis via Wikimedia Commons   

      Après le spectaculaire incendie de Notre-Dame, les grandes fortunes et grands groupes français n’ont pas perdu de temps pour offrir leurs services. Bernard Arnault, PDG de LVMH, a promis 200 millions d’euros pour la rénovation du monument, de même que L’Oréal (propriété de la famille Bettencourt). La famille Pinault (groupe Kering) et le pétrolier Total ont annoncé 100 millions d’euros, l’afficheur JCDecaux 20 millions, la famille Bouygues 10 millions, la fondation du Crédit agricole 5 millions... [1] Autant de dons versés soit directement par les groupes, soit via leurs fondations d’entreprise, soit à titre individuel par leurs patrons. Les groupes de construction Vinci et Bouygues proposent également de mettre à disposition leurs employés et leurs compétences pour la reconstruction de Notre-Dame.

    Notre-Dame : pourquoi la générosité des milliardaires

       Cet élan de générosité fait déjà polémique. L’essentiel de ces promesses de dons seront ainsi défiscalisés à 60% pour une entreprise, à 66% pour un particulier, voire à 90% si le gouvernement décide de leur appliquer la ristourne prévue par la loi pour le mécénat relatif aux « trésors nationaux ».    C’est ce qu’a demandé notamment l’ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon – et conseiller de François Pinault – au lendemain de l’incendie.

       Autrement dit, sur les 200 millions d’euros promis par L’Oréal ou par la famille Arnault, seule une petite partie sera effectivement à leur charge, le reste étant compensé par la réduction de leur ardoise fiscale [2]. Ce seront donc au final les pouvoirs publics qui acquitteront l’essentiel de ces sommes pour compenser les impôts perdus, pendant que les milliardaires et les multinationales pourront s’adjuger le mérite d’avoir facilité la restauration de la cathédrale – tout en ayant le pouvoir d’affecter les impôts qu’elles paient là ou elles le souhaitent. La famille Pinault, dont la fortune est estimée à 30,5 milliards d’euros, aurait cependant annoncé, suite à la controverse, qu’elle ne chercherait pas à bénéficier du dispositif.

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  •  
    La Lettre de Médecine du Sens n° 248

     


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  • 2018    160 p.    16 €

       Vous avez le sentiment que votre pouvoir d'achat régresse, que la hausse des prix est sous-estimée, mais année après année l'INSEE affirme que vous vous trompez. Ce livre va vous montrer que vous avez raison, chiffres à l'appui.
      Philippe Herlin a mené un travail d'enquête approfondi pour recueillir des séries de prix sur un demi-siècle, entre 1965 et 2015, dans les catalogues de vente par correspondance, les brochures publicitaires de supermarchés, les publications spécialisées.
      Le résultat est sans appel : depuis la fin des Trente Glorieuses, au milieu des années 70, le pouvoir d'achat des Français a diminué. Au-delà des chiffres, des extraits d'articles de presse font revivre plusieurs moments-clés de ces cinquante dernières années, du premier choc pétrolier à la crise des subprimes en passant par la mondialisation et le passage à l'euro. Ils montrent, concrètement, comment nos habitudes de consommation et notre niveau de vie ont été impactés par le contexte économique.
      Pourtant, des solutions existent pour faire de nouveau progresser le pouvoir d achat de l'ensemble des salariés, et elles sont à notre portée.

       Philippe Herlin est économiste et Docteur en économie du Conservatoire National des Arts et Métiers. Il a publié aux Éditions Eyrolles Finance,

        -Le nouveau paradigme (2010),

       -Repenser l'économie (2012),

       -France, la faillite ? (2010, 2012),

       -L'or, un placement d'avenir (2012, 2017),

       -La révolution du bitcoin (2013),

      -Apple, Bitcoin, Paypal, Google : la fin des banques ? (2015),

      -J'achète du bitcoin (2018).

       Son site : philippeherlin.com


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  • [Exclusif] Bercy publie enfin les pays détenteurs de la dette de la France, et ce n’est pas reluisant. 

    Publié par Philippe Herlin | 6 sept. 2018 | Articles 10118

    https://www.goldbroker.fr/actualites/exclusif-bercy-publie-enfin-pays-detenteurs-dette-france-pas-reluisant-1386

      L’événement est historique : pour la première fois, le ministère des finances consent à rendre public les pays détenteurs de la dette publique de la France. Cette information avait toujours été occultée, je l’avais déploré dans mon ouvrage "France, la faillite ?" en 2010, et le black-out était maintenu depuis. La catégorie "non-résident" (les investisseurs étrangers) n’était jamais détaillée, ce qui empêchait toute analyse approfondie. Discrètement, sans l’annoncer par un communiqué, sans reprise de l’AFP ou d’un média économique, Bercy lâche l’information dans le dernier bulletin de l’Agence France Trésor, l’organisme en charge de la dette de l’État : 

     

     Le tableau des pourcentages concerne les non-résidents. Pour une meilleure lecture des résultats, nous avons tout remis au même niveau dans le tableau qui suit : 

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  • Tribune

    Europe et services publics : un bilan des libéralisations

    Pierre Bauby 18/02/2019

    Depuis plus de trente ans, UE et Etats membres mènent des politiques de libéralisation et d’ouverture progressive à la concurrence de services publics. Sans pour autant évaluer leurs conséquences.

    Depuis les années 1980, l’Union européenne et les Etats membres ont conduit des politiques de libéralisation des services publics de réseau (communications, énergie, transports), avec l’ouverture progressive à la concurrence d’activités jusque-là organisées en situation de monopole national ou territorial.

    Un bilan des libéralisations européennes

       Plus de trente ans après, les institutions européennes et nationales suivent la même orientation, avec les « paquets » législatifs énergie, transports et bientôt services postaux. Mais cela se fait sans évaluation des effets économiques, sociaux et sociétaux de ces politiques. Malgré une demande répétée de nombreux eurodéputés, il n’existe pas d’évaluation d’ensemble des effets de celle-ci dans un domaine pourtant essentiel pour chacun des habitants et citoyens, comme pour la cohésion économique, sociale et territoriale.

       C’est pour commencer à combler ce vide que les députées européennes Marie-Pierre Vieu et Marie-Christine Vergiat ainsi que le groupe Gauche unitaire européenne-Gauche verte nordique (GUE-NGL) du Parlement européen ont demandé une étude portant sur trois secteurs (transports ferroviaires, électricité et services postaux) dans quatre Etats membres aux histoires et situations contrastées (France, Allemagne, Espagne et Slovaquie), avec des chercheurs de chacun des pays. Il en ressort quelques constats et des propositions pour l’avenir qui devraient intéresser les citoyens européens, qui sont tous des usagers de ces services publics.

        A lire L'Economie Politique n°081 - 02/2019

        Un bilan négatif

       Le premier constat met l’accent sur les responsabilités essentielles des Etats membres et de leurs gouvernements : ils négocient et adoptent les règles européennes, ils les transposent et les appliquent ensuite. La Commission européenne joue un rôle clé, compte tenu de son monopole de proposition législative mais, pour l’essentiel, elle ne décide pas et n’est pas le responsable en dernier ressort.

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  •                                                           2017     160 p.    15 € 

       La France compte déjà plus de 6500 éoliennes et il est prévu d'en installer au moins 20000 dans les prochaines années. Des machines de 180 mètres de haut faites pour durer longtemps.
      Ingénieur et spécialiste du sujet, Jean-Louis Butré propose aux citoyens de se poser les questions suivantes : pourquoi importer ces machines pour produire une électricité supplémentaire qui coûte deux fois plus cher ? Pourquoi, alors que la France exportait encore il y a peu 15% de sa production, l'implantation de ces engins conduit-il à importer de l'électricité ?
      Pourquoi cette industrie est-elle aussi lourdement subventionnée ? Qui se cache derrière le puissant lobby des promoteurs éoliens ?
      Pourquoi ne dit-on pas que les éoliennes produisent indirectement du gaz à effet de serre et que l'électricité d'origine éolienne est de mauvaise qualité ?
      Quel est l'impact de l'éolien sur les comptes désastreux d'EDF ?
      Au final, par delà le scandale économique et démocratique, le lecteur découvre effaré qu'au gré de marchandages entre des communes, des propriétaires et des promoteurs, la France est en passe de subir un véritable massacre de ses paysages sans le plus petit avantage pour l'intérêt général. 
     

       Ingénieur de l'Ecole Supérieur de Physique et de Chimie de Paris, dirigeant de plusieurs structures dans le domaine de l'énergie, Jean-Louis Butré est président de la Fédération Environnement Durable et de l'ONG EPAW qui regroupent ensemble plus de 2000 associations de lutte contre les éoliennes en Europe.


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  •                                                             2016   180 p.   14,90 €  

       Quoi de commun entre Michael Lonsdale le comédien, Jean-Marie Pelt, le biologiste, Edgar Morin le sociologue et Gilles Clément, le paysagiste? Leur amour des jardins, qu'ils veulent défendre et promouvoir. Chacun raconte, dans beau texte, très personnel, la relation qu'il entretient avec le jardin.
       En fonction de leurs domaines respectifs, de leur personnalité, de leur histoire, ces quatre personnalités portent sur les jardins des regards très différents.
      Pour Michael Lonsdale, le jardin renvoie à l'enfance, à certains films tournés en Angleterre, à la méditation autour de figures chrétiennes telles que sainte Thérèse ou François d'Assise.
       Il évoque pour Jean-Marie Pelt un grand-père merveilleux qui le lui a fait découvrir et qui l'a conduit à la recherche scientifique et la découverte de l'écologie. Il voit dans le jardinier celui qui sait faire vivre ensemble les plantes qui s'aiment.
       Pour Gilles Clément, le jardin est un espace d'expression, de contestation, de remise en cause de la société de consommation. Edgar Morin, lui, voit dans le jardin une oasis de liens amicaux, le symbole d'une civilisation du « bien vivre ».
       En fait pour tous, les jardins sont des lieux d'expression de défense de la biodiversité, où se créent et se vivent des relations d'amitié.

       Michael Lonsdale est comédien. Il a joué avec les plus grands metteurs en scène et cinéastes. Il a coécrit les livres

       -Des jardins et des hommes et

       -Écoutons la nature avec Patrick Scheyder.


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  • Vers un exil fiscal de l'intérieur : comment Macron favorise la "sécession des riches"

    Vers un exil fiscal de l'intérieur : comment Macron favorise la "sécession des riches"Jamais les revenus du capital n'ont été si peu taxés en France. (POOL / AFP / Montage Obs)

    Dans une note sur la réforme de la fiscalité du capital, la Fondation Jean-Jaurès alerte sur le risque d'un "exil fiscal intérieur".

    Par Fondation Jean-Jaurès

    Publié le 20 septembre 2018
     

    Les mesures d'allégement de la fiscalité du capital, entrées en vigueur le 1er janvier dernier, ne sont-elles qu'une gigantesque niche fiscale ? Ces mesures, qui profitent aux 400.000 ménages les plus riches de France, sont la plus forte baisse d'impôts jamais accordée aux "1%", dénonce ce jeudi 20 septembre une note de la Fondation Jean-Jaurès dont "l'Obs" publie ci-dessous des extraits en exclusivité. Le texte montre comment cette réforme va mécaniquement accentuer la concentration des revenus et des patrimoines aux mains des ménages du haut de l'échelle, pour un impact sur l'investissement et l'emploi plus qu'incertain.

    La réforme de la fiscalité du capital : relance de l'investissement ou "sécession des riches" ?

    La politique budgétaire engagée depuis un an privilégie les allégements d’impôt pour les ménages les plus aisés de notre pays. [...] Il s'agit d'une évolution historique. Jamais, depuis la création de l’impôt sur le revenu en France il y a un siècle, les revenus du capital n’ont été aussi peu taxés, relativement aux revenus du travail. Et, pour la première fois depuis l’instauration de l’impôt sur la fortune en 1982, il y a 36 ans, la détention de capital financier cesse d’être soumise à l’imposition sur la fortune. Dans un contexte d’accroissement généralisé des inégalités de revenu et de patrimoine avant impôt, cette politique fiscale interroge. [...]

    Les coûts budgétaires et en matière d’inégalités sont connus : les inégalités de revenu et de patrimoine après impôt vont, à court terme, s’aggraver du fait de cette réforme. D’autre part, ces réformes sont supposées accroître l'épargne en fonds propres des entreprises, et, partant, augmenter l’investissement et la croissance potentielle. Cependant, les gains économiques sont à coup sûr différés dans le temps et hypothétiques. [...]

    Les revenus du capital sortent du système progressif

    La fiscalité sur les revenus du patrimoine diminue fortement, via le passage d’une imposition au barème de l’impôt sur le revenu (IR) à une imposition proportionnelle (flat tax) fixée à 30%, pour un coût estimé à 1,3 milliard d'euros. L'imposition du stock de patrimoine financier diminue également, en raison de la sortie des biens mobiliers (actions, obligations, or, actifs monétaires, etc.) de l’assiette de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), pour un coût estimé à 3,2 milliards d'euros. Au total, et dès 2018, ce sont donc 4,5 milliards d'euros annuels d’impôts en moins pour les détenteurs de patrimoine.

    Or, la détention du patrimoine est très concentrée : d’après l’INSEE en 2015, 90% du patrimoine brut est détenu par 50% des ménages ; 47% est détenu par les 10% les mieux dotés et les 1% les mieux dotés détiennent 16% du patrimoine brut total. Enfin, les 10% de ménages aux plus hauts revenus concentrent 64% de l’ensemble des revenus du patrimoine. Par ailleurs, la réforme étant ciblée sur le patrimoine mobilier, elle avantage surtout les "très riches" : au sein des ménages détenant du patrimoine, les ménages les plus riches détiennent davantage de capital mobilier que les autres. [...]

    Au total, d’après les documents transmis par le ministère des Finances aux parlementaires lors des débats budgétaires, la réforme de l’imposition sur le capital bénéficiera, par nature, davantage aux ménages aux revenus déjà importants : 1% des ménages bénéficieront de 44% des gains liés, par exemple, à la mise en place de la flat tax. Le gain moyen issu de la réforme fiscale dans son ensemble, pour les "1%", sera de plus de 10.000 euros par an environ. Pour les 100 contribuables les plus riches, selon une estimation réalisée par Vincent Eblé, président de la commission des Finances du Sénat, le gain serait de 1,5 million d’euros en moyenne (500.000 euros au titre de la flat tax, et 1 million d’euros au titre de l’ISF).

    La réforme se traduit par une baisse très importante des taux d’imposition du capital, qui affaiblit la progressivité de notre système fiscal. Le taux marginal d’imposition au barème de l’impôt sur le revenu des revenus des actifs financiers est divisé par 3,5, en étant réduit de 45% à 12,8%. Ce taux uniforme de 12,8% est même inférieur à la première tranche d'imposition des revenus du travail, fixée à 14% dès que le revenu déclaré atteint 9.807 euros. L’ensemble des revenus du capital financier sort ainsi de la logique de progressivité de l’impôt sur le revenu. Enfin, la détention des actifs financiers ne sera plus imposée du tout, alors que jusqu’à présent le taux annuel d’imposition à l’ISF pouvait atteindre 1,5 %. Il s'agit bien d'un allégement sans précédent dans l’histoire de l’imposition des revenus en France.

    Une baisse d'impôts sans contrepartie

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  • Depuis quelque temps, Emmanuel Macron semble ne vouloir fréquenter que les CRS, les gardes mobiles et les militaires.

      LIBRE CONSENTEMENT ÉCLAIRE

    Les vidéos sont à voir sur Youtube (à l'exception de l'une d'entre elles.)

    Depuis le 2 décembre 2018 et son retour d'Argentine (y a-t-il pris des cours en dictature militaire, ce pays l'ayant subi de 1976 à 1983), Emmanuel Macron ne dîne guère plus qu'avec des CRS ou des gardes mobiles à Paris, ou avec des militaires en Afrique. Aurait-il besoin de s'assurer de leur protection ?

    Certes, il s'est également « risqué » d'aller au chevet d'enfants malades, mais il semble rester loin, très loin, de ses concitoyens gilets jaunes.

    L'ordre doit maintenant régner, réclame Emmanuel Macron. L'ordre doit régner, oui, mais lequel ?

    L'ordre républicain et démocratique, comme ils ne cessent de le clamer ? Bien sûr, c'est l'ordre que nous acceptons et qui doit nous unir.

    Mais, le problème, avec eux, c'est qu'ils confondent « République » avec « Nos privilèges d'élus ou de hauts fonctionnaires » et « Démocratie », avec « Tabassez-les donc à la moindre manifestation ».

    Rappelons, à ce sujet, que le mignon et nervi préféré d'alors de monsieur Macron, le sieur Benalla avait demandé aux CRS d'évacuer la place de la Concorde à coup de matraque le soir où les supporters voulaient acclamer l'équipe de France aux balcons de leur hôtel !

    * * * * *

    Ils gazent une manifestation à Montpellier ou à Saint-Étienne où Il n'y avait pourtant aucun casseur parmi les manifestants, mais des mères de famille, des enfants ou encore des handicapés.

    Pour voir ces gazages de manifestants, cliquez sur :

    « gazage à Montpellier » et sur « gazage à Saint-Étienne ».(sur youtube)

    Ils ont transformé le droit constitutionnel de manifester en droit de se faire tabasser, gazer, ou encore en celui de perdre un oeil ou une main, voir celui de mourir, pour avoir osé protester contre la politique du gouvernement.

    Les députés de La République en Marche ne cessent de le dire sur les ondes radio et les plateaux télé : les casseurs s'infiltrent (à moins qu'ils ne considèrent en fait que ce sont les gilets jaunes qui s'infiltrent parmi les casseurs), il y a donc des violences et des réactions légitimes des forces de l'ordre ! Ainsi, ceux qui vont manifester prennent le risque d'être blessés, c'est de leur responsabilité...

    À leurs yeux, les casseurs justifient les tabassages, les gazages et les violentes agressions commises en violation de la loi sur des manifestants pacifiques par certains policiers qui se transforment en nervis sanguinaires. 

    Au 8 décembre 2018 : 2 morts, 5 manifestants qui ont perdu une main et 9 qui ont perdu un oeil pour avoir osé manifester pacifiquement contre Emmanuel Macron (aucune de ces victimes n'était un casseur).

    Au 8 décembre 2018, on comptait donc (bilan provisoire et incomplet dressé pas des gilets jaunes et publié sur Facebook, voir en fin de lettre) :
             2 morts, dont une femme de 80 ans ayant reçu en pleine tête une grenade lacrymogène ;

    9 manifestants qui ont perdu un oeil à cause d'un tendu de flashball LBD 40, ce qui est strictement interdit par les règlements en vigueur au sein des forces de l'ordre ;

    5 manifestants qui ont perdu une main à cause l'explosion d'une grenade militaire GLIF4 dont la gendarmerie avait déclaré qu'elle n'en n'utiliserait plus à cause de leur dangerosité. Le ministère de l'intérieur dirigé par monsieur Castaner a déclaré vouloir écouler les stocks (cela rappelle l'histoire du sang contaminé de Fabius).

    Les casseurs ont bon dos !

    Comment les casseurs peuvent-ils passer les cordons de police alors que le moindre gilet jaune armé d'une simple paire de lunettes ne le peut pas ?

    Comment de jeunes gens, venant manifestement des cités du 93, pouvaient-ils se promener tranquillement aux abords des Champs-Élysées avec des clubs de golf à la main le 8 décembre 2018, alors que des patrouilles de police à moto ne cessaient de circuler dans toutes les rues (ce qui nous a été rapporté par Patrick Ledrappier, président de Libre Consentement Éclairé après sa traversée de Paris avec les pancartes « Les vaccins tuent ! » et « Vaccination obligatoire, la Mort en Marche ! ») ?

     
     

    Comment ce « golfeur » a-t-il pu passer les barrages de police ?

     

     

    Que faisait ce « manifestant » parmi les policiers avec un marteau à la main, tel qu'on peut le voir sur cette vidéo en cliquant sur « Policier avec un marteau à la main » ?(sur Youtube)

    On peut légitimement se poser la question de savoir s'ils n'organisent pas ou ne facilitent pas les méfaits des casseurs pour mieux réprimer les manifestations et tabasser les manifestants. 

     * * * *

    Quelques exemples (sur des milliers qui sont diffusés sur internet) des violences gratuites (et ce ne sont pas les plus violentes) des nervis de monsieur Macron et des députés de la République en Marche. Pour ces derniers, la responsabilité en revient aux manifestants qui se mêlent aux casseurs, en fait !

    « Un policier agresse un passant qui filme tranquillement adossé à un arbre »(sur Youtube)

     « Gendarmes qui frappent un handicapé sur une chaise roulante »(sur Youtube) 

    * * * * *

    Un exemple de manipulation médiatique par le journal Le Figaro

    Scène entière : les policiers tirent des grenades sur les manifestants absolument calmes, inoffensifs et pacifistes. Les policiers ne sont absolument pas menacés comme on peut le voir en cliquant sur :

    « Tir de grenades de policiers et réaction des manifestants, scène non censurée, non coupée ».

    Diffusion de la même scène (coupée – fake news) sur le site du journal Le Figaro :

    Ce journal coupe le vidéo pour ne montrer que les réactions des manifestants qui ont été grenadés sans aucune raison afin d'affirmer que des policiers ont failli se faire lyncher (sous-entendu sans raison) comme on peut le voir en cliquant sur : 

    « Des policiers risquent le lynchage ».

    Exploitation politique de cette manipulation (fake news) :

    Le Premier ministre rencontrera les policiers agresseurs des manifestants pour leur apporter son soutien et celui du gouvernement comme on peut le lire sur cet article :

    « Édouard Philippe auprès des policiers ».

    Un nombre officiel de manifestants repris par las médias absolument ridicule : 36 000 selon le gouvernement, oui, mais où ?

    Une vidéo sur la question mérite d'être regardée en cliquant sur « 36 000, oui, mais où ? » (sur Youtube)


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  •  
    La Lettre de Médecine du Sens n° 234

     


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  • En 2018 :
    8 victoires juridiques à notre actif !

    Réseau Sortir du nucléaire

    Cette année encore, nous avons poursuivi notre action juridique contre toute la filière nucléaire. Nous attaquons chaque fois que nécessaire les industriels pollueurs et menteurs. Et nous obtenons des résultats : en 2018, nous avons remporté huit victoires juridiques contre le lobby nucléaire !

    Retrouvez le détail de chacune de ces procédures ainsi que nos deux nouveaux recours en cliquant sur les liens ci-dessous.

    Victoire
    Bugey : Dysfonctionnement des vannes du circuit de contrôle volumétrique et chimique du réacteur n° 5

    Après une condamnation à l’euro symbolique en 1e instance, la cour d’appel de Lyon a finalement condamné EDF à 5000 euros de dommages et intérêts.

    Victoire
    Bure : Cession irrégulière du Bois Lejuc à l’Andra

    Suite à la cession irrégulière du Bois Lejuc à l’Andra, le tribunal administratif de Nancy a annulé la délibération du conseil municipal de Mandres-en-Barrois. Un recours a été déposé contre la nouvelle délibération prise et contre la convention d’échange.

    Victoire
    Chinon : Des infractions en cascade à la centrale

    Suite à la condamnation d’EDF et du directeur de la centrale par le tribunal de police de Tours, la cour d’appel d’Orléans a confirmé dans les grandes lignes le jugement le 29 mai 2018. Ils ont déposé un pourvoi en cassation.

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  • Décryptage

    Dette publique : pas de quoi paniquer !

    Christian Chavagneux 17/12/2018
    https://www.alternatives-economiques.fr//dette-publique-de-quoi-paniquer/

     

       Les mesures annoncées par Emmanuel Macron pourraient porter un coup à la dette française qui frôle les 100 % du PIB. Est-ce si grave ? Ce n'est pas elle qui devrait nous inquiéter le plus. Plongée dans ses arcanes.

       En juin 2018, la dette publique française représentait 2 300 milliards d’euros, l’équivalent de 99 % du produit intérieur brut (PIB), à la limite de la barrière symbolique des 100 %. Mais les symboles sont importants : l’économiste britannique John Maynard Keynes nous a expliqué depuis longtemps que la psychologie joue un rôle clé dans le comportement des ménages, des entreprises et des investisseurs financiers. Faut-il donc s’inquiéter du niveau actuel de notre dette ?

    Pour les économistes libéraux, la réponse est oui : il reflète une excroissance de la présence de la puissance publique dans l’économie. Et tout ce qui va financer les administrations publiques représente autant d’épargne disponible en moins pour les affaires privées. Chez les économistes héritiers de Keynes, la réponse est également positive, mais pour une autre raison : plus la dette monte, plus les rentiers reçoivent les intérêts de la dette et accroissent leur richesse sur le dos des contribuables et de l’économie productive.

    Aucune étude ne démontre qu’une dette publique pose un problème à partir d’un niveau particulier

    Dette publique : pas de quoi paniquer !

       A lire Les dossiers n°16 - 12/2018

       Pourtant, aucune étude ne démontre qu’une dette publique pose un  problème à partir d’un niveau particulier. Les économistes américains Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff pensaient avoir montré que toute progression de la dette publique au-delà de 90 % du PIB entraînait des conséquences néfastes pour l’économie. Mais quand un jeune thésard a refait leurs calculs, il a découvert qu’ils s’étaient trompés dans leurs chiffres... De fait, avec une dette publique de l’ordre de 55 % du PIB, l’Argentine est en pleine crise tandis que le Japon vit sans souci avec ses 235 %. En réalité, la situation de la dette publique s’apprécie au cas par cas pour chaque pays. Qu’en est-il pour la France ?

      1. Comment la dette publique française a-t-elle évolué ?

      Pour bien comprendre la dynamique de la dette publique française, il faut prendre du recul. Une mise en perspective historique sur un siècle et demi en dévoile les trois déterminants clés : les conflits, les crises et la dérégulation libérale des dernières décennies. Les deux premiers éléments se comprennent facilement.

    Les guerres entraînent un surcroît énorme de dépenses publiques qui creuse les déficits et les dettes. La faiblesse, voire la chute, de l’activité lors des crises économiques se traduit par une diminution des recettes fiscales, en même temps que les dépenses d’un Etat-providence peu développé (années 1930) ou plus développé (post-subprime) s’accroissent. Cela accentue les déficits publics et les dettes en même temps que le PIB s’effondre : le ratio dette sur PIB ne peut qu’exploser. 

    Les entreprises françaises sont trop endettées

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