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Par lavieenvert le 4 Juillet 2020 à 18:02
2020, 216 pages, 16,90 euros
Vous croyez savoir ce qui s'est passé ?
Un médecin réputé raconte à quel point la crise du Covid-19 a été un désastre sanitaire.
Le président ? Le premier ministre ? Les ministres de la santé ? Les experts ? Ils n'ont rien vu venir.
Plus grave : certains savaient.
Un témoignage féroce, incontestable, inquiétant.
Un livre nécessaire sur tout ce qui n'a pas été dit.Le Professeur Christian Perronne est aujourd'hui chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital de Garches. Pendant quinze ans, il a été l'un des principaux conseillers en matière de santé publique de plusieurs gouvernements. Il est l'auteur de La vérité sur la maladie de Lyme.
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Par lavieenvert le 12 Mai 2020 à 16:23
"Pour Emmanuel Macron, tout l’enjeu consiste à sauver le capitalisme sanitaire et ses grandes industries "
27 mars 2020
https://www.bastamag.net/Macron-plan-massif-pour-hopital-Etat-providence-Big-Pharma-covid19-neoliberalisme?
Après avoir évoqué le retour d’un « État-providence », Emmanuel Macron vient d’annoncer un « plan massif d’investissement pour notre hôpital ». De quoi, enfin, répondre aux revendications des soignants mobilisés depuis plus d’un an à ce sujet ? Rien n’est moins sûr à en croire Pierre-André Juven, sociologue de la santé publique, qui met en garde contre les discours en trompe-l’œil. Entretien.
Basta ! : Dans votre livre La casse du siècle. À propos des réformes de l’hôpital public, vous dénoncez le détricotage néolibéral des politiques de santé publique depuis 40 ans. À l’occasion de son premier grand discours sur la crise du coronavirus, Macron a annoncé vouloir « reprendre le contrôle » de « biens et de services qui doivent être placés en dehors des lois du marché » et de « décisions de rupture ». Ses propos sont-ils de nature à vous rassurer ?
Pierre-André Juven [1] : Emmanuel Macron a surpris beaucoup de monde, le 12 mars, avec son laïus sur l’État-providence, un « atout indispensable » dit-il. Il ne faut pas se tromper de lecture et bien comprendre ce qu’il entend par État-providence. Dans son optique, l’État-providence doit surtout déployer les conditions d’épanouissement du marché qui, en retour, améliorera les conditions de vie des personnes. L’État-providence doit certes protéger des risques de la vie, mais dans son prisme néolibéral, il doit aussi être le financeur des entreprises de santé en misant sur le fait qu’elles seront par ailleurs compétitives sur la scène internationale. En finançant ces entreprises, en les rendant solvables, il transforme donc ce qui pourrait apparaître comme un coût en une opportunité de marché. C’est donc cette opportunité que le fameux État-providence doit soutenir, notamment dans le domaine pharmaceutique et numérique. Le Covid-19 est certes en train de bouleverser le monde, mais je ne crois pas qu’il ait la capacité de convertir Emmanuel Macron au communisme.
Emmanuel Macron a tout de même annoncé un « plan massif d’investissement pour l’hôpital » ce 25 mars…
Il cherche à désarmer la critique et la colère, c’est assez compréhensible. Il sait que beaucoup de gens ne lui pardonnent pas le mépris qu’il a affiché depuis un an pour le mouvement hospitalier, ni son refus d’améliorer les conditions de travail des soignants. Ceux-ci ne sont pas dupes et le disent, « on y croira quand ce sera fait ». Ils ont raison. Il faut se souvenir d’où parle Emmanuel Macron : il croit profondément en la supériorité du marché et en l’équilibre qu’il est supposé créer. En cela, il est une figure parfaite du néolibéralisme au pouvoir. Or le néolibéralisme, comme l’explique très bien le sociologue François Denord [2], consiste bien sûr en une extension du domaine marchand, mais aussi – et c’est un point majeur – suppose que l’État soutienne le marché et lui facilite la vie. C’est bien sur ce point qu’Emmanuel Macron compte jouer à plein : dans une crise comme celle-ci, pour lui, tout l’enjeu consiste à sauver le capitalisme sanitaire et ses grandes industries, en les constituant en solution pour l’après-crise.
On se tromperait donc de lecture en pensant que les efforts annoncés bénéficieront véritablement à l’hôpital public ?
Il faut prendre le temps d’écouter ce qu’a dit le Président. Il n’a pas parlé d’un grand plan d’investissement dans l’hôpital public, il a parlé d’un « plan massif d’investissement pour notre hôpital ». Ça peut vouloir dire plein de choses. Il faut attendre de connaître le détail des mesures et des acteurs qui bénéficieront de cet investissement. De même, quand, dans son discours du 12 mars, il avance que la santé n’a pas de prix, cela peut très bien signifier que l’État va consacrer des moyens importants pour les grandes industries de santé et pharmaceutiques.
Il y a fort à craindre qu’il soit effectivement plus sensible à ce que disent Sanofi et Samsung qu’à ce que réclament les soignants de l’hôpital public. Ce n’est d’ailleurs pas anodin de voir aujourd’hui toutes ces entreprises et ces start-ups qui démarchent les autorités et les médecins pour, par exemple, produire en urgence des respirateurs, à l’image de la start-up Diabeloop. Il y a aussi toutes les entreprises qui s’affairent pour produire des tests. Au Royaume-Uni, on a appris que des tests allaient peut-être faire l’objet d’une mise sur le marché et qu’ils seraient soit livrés par Amazon, soit mis en vente en pharmacie.
Ces entreprises mettent le pied dans la porte, pour devenir ensuite incontournables. La crise sanitaire est pour elles l’occasion d’occuper une place encore plus grande dans le système de santé public. Il n’y a qu’à voir la façon dont Emmanuel Macron, le 25 mars, soulignait encore l’alliance fructueuse entre le secteur privé et le secteur public dans la gestion de la crise. C’est sur cette capture de la santé publique par des intérêts marchands qu’il faut alerter dès à présent.
Cela semble participer d’une logique plus globale où le secteur privé et les grands groupes – la grande distribution, Bouygues, LVMH, etc. – sont aujourd’hui en première ligne dans la gestion de la crise, pour seconder l’État, voire pallier ses défaillances…
Une période de crise aigüe comme celle que nous traversons rend davantage visibles les liens entre le secteur marchand et la santé publique. Nous voyons effectivement fleurir de toute part des initiatives privées, en apparence désintéressées – en apparence seulement, car « no such thing as a free gift » [« Il n’existe rien de tel qu’un cadeau désintéressé », ndlr] pour paraphraser le titre de l’ouvrage de Linsey MacGoey sur la Fondation Gates [3]. Dans le lot, il y a bien sûr les entreprises qui n’ont rien à voir avec la santé mais qui nous refont le coup de Notre-Dame pour s’offrir une cure d’intérêt général.
Deux dangers principaux existent : le premier, c’est cette privatisation de la gestion de crise sanitaire – certes encore partielle – qui amoindrit nos capacités à résister à ces tempêtes. Le Covid-19, malgré tous les drames qu’il entraîne, ne reste qu’une crise modérée au regard de ce qui pourrait nous attendre dans les prochaines décennies. Souhaitons-nous devoir compter sur des grands groupes privés pour affronter les prochaines catastrophes ? Le second danger, c’est cette idée que les innovations médicales et technologiques vont tout solutionner. C’est, là aussi, une erreur de plus qui nous mettra en grand danger à l’avenir.
Que voit-on aujourd’hui avec cette crise du coronavirus ? Que nous avons besoin de traitements, certes, mais que nous avons aussi et surtout, dans l’urgence, besoin de lits, de soignants, de matériel de base comme de l’oxygène, des masques, etc. Il y a une illusion technophile des élites, qui pensent que la biomédecine ou la génomique vont tout résoudre. Encore une fois, dans ce cas, c’est le marché qui serait le mieux à même d’y répondre.
La reconfiguration annoncée pour le secteur de la santé s’accompagnerait donc d’une perte encore plus grande de souveraineté dans ce domaine ?
Tout dépend de ce qu’on entend par « souverain » ! Le mot souveraineté est là pour rassurer, faire croire que l’État aura la main quoiqu’il arrive. Pourquoi Emmanuel Macron dit cela ? Parce qu’on s’est rendu compte que les capacités productives en matière de produits de santé étaient très affaiblies en Europe, et qu’en période de crise, il nous fallait commander en urgence ces produits depuis l’étranger, notamment depuis la Chine. Les difficultés d’approvisionnement en Europe et en France vont probablement donner lieu à une sorte de « démondialisation », un phénomène de retour sur le sol français d’usines de production – c’est ce qu’a par exemple annoncé Sanofi concernant des unités de production de principes actifs.
Pour Emmanuel Macron ou le patron de Sanofi, « souverain » veut dire ceci : il faut que les grands groupes privés aient des usines de production sur le sol français, ce qui peut être une bonne chose notamment en termes d’emplois. Ce n’est pas pour autant que l’État peut facilement les contraindre. La localisation géographique des usines ne résout pas la question du caractère privé et financier de ces entreprises : allez demander aux ONG, comme Aides ou Médecins du monde, qui se battent depuis des décennies pour un accès universel aux innovations thérapeutiques ! La réalité, c’est que les industries pharmaceutiques sont protégées par le régime des brevets. Il y a bien un dispositif – la licence d’office – qui, en cas de crise, permet de demander aux laboratoires de fournir les éléments pour la fabrication d’un traitement ou d’un vaccin. Il n’a jamais été utilisé en France, les gouvernants craignant trop de froisser les industriels. Et même si nous disposions des éléments pour fabriquer ce traitement, nous resterions de toute façon captifs des structures privées sans capacités publiques de production.
Que préconisez-vous ?
Structurer un service public pharmaceutique et industriel avec des producteurs publics capables de fournir, notamment en cas de catastrophe, des masques, des vaccins, des génériques... C’est une piste de réflexion qui est sérieusement défendue par plusieurs acteurs de la santé [4]. Ce n’est cependant sûrement pas cela qu’Emmanuel Macron a en tête. Il préfère dresser un pont d’or aux industries pharmaceutiques et aux géants du numérique pour en faire les acteurs majeurs en matière de santé. Surtout, ce qu’il convient de faire, c’est d’écouter les soignants des collectifs Inter-urgence et Inter-hôpitaux, qui se battent depuis un an pour défendre l’hôpital public. Cette histoire prend un air de tragédie grecque : celles et ceux qui alertaient sans relâche sont les premiers sur le pont quand survient la tempête !
Concrètement, quels sont les besoins prioritaires de l’hôpital public ?
Les trois principales revendications des collectifs sont : des moyens pour travailler correctement, des recrutements et des augmentations de salaires pour les moins bien payés. Emmanuel Macron a annoncé qu’il y aurait des primes et une revalorisation des carrières. Là encore, il faut attendre de voir. Ce qui conduit aux difficultés actuelles, c’est clairement la fermeture continue de lits depuis des années. C’est l’OCDE qui le dit, nous sommes moins bien dotés que l’Allemagne, y compris pour les lits de réanimation.
La diminution continue des moyens accordés à l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires [Eprus, une agence publique de sécurité sanitaire, ndlr] nous fragilise énormément aujourd’hui. Pourtant le modèle français a peu ou prou résisté, à la différence d’autres pays, à une marchandisation féroce. Nous disposons encore, même si elles sont affaiblies, de structures de protection collective, notamment en santé, ce qui limite la casse. Si l’Italie est si durement touchée, c’est notamment parce qu’elle a encore moins de lits de réanimation que nous. Aujourd’hui, les coups de boutoirs portés montrent que le néolibéralisme tue, littéralement.
Le coronavirus ne peut-il pas donner un nouvel élan à cette forte mobilisation sociale en faveur de l’hôpital public ?
Oui et non. Oui, parce que la colère des soignants est encore plus vive et beaucoup l’expriment. Pour l’instant, ils soignent et ils sauvent. Demain, ils iront présenter la facture à l’Élysée. Mais non, parce que le gouvernement joue une carte bien connue et qui pourrait, hélas, fonctionner : celle de « l’héroïsation ». Le dernier discours d’Emmanuel Macron en était une illustration caricaturale. Or, l’héroïsation n’est pas un geste neutre, elle a une fonction bien précise : dépolitiser la crise de l’hôpital public.
Le bruit des applaudissements finit ainsi par couvrir celui des cris d’alerte des soignants. Les soignants finissent par baigner entièrement dans ce que Luc Boltanski et Laurent Thévenot appellent « la cité civique » [5], où le bien commun est la grandeur suprême. Ils sont assignés à une posture entièrement sacrificielle, allant jusqu’à mettre leur vie en jeu : dès lors, parler d’argent est presque salissant. Pourtant, ce n’est évidemment pas ce que disent et souhaitent les professionnels de santé, qui ne rechignent certes pas à travailler et à s’exposer mais qui demandent les moyens de le faire correctement. C’est une des grandes responsabilités que nous avons collectivement, aujourd’hui : transformer le soutien populaire pour les soignants en une mobilisation politique pour l’hôpital public.
Recueilli par Barnabé Binctin
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Par lavieenvert le 4 Mars 2020 à 08:20
https://bilaterals.org/?les-semences-c-est-la-vie
Négociations AELE
Par Isolda Agazzi Le Temps | 26 février 2020
La Coalition sur le droit aux semences demande à la Suisse de ne pas exiger des lois strictes sur la protection des obtentions végétales dans ses accords de libre-échange avec les pays en développement. Le droit aux semences est aussi le thème de la campagne œcuménique de Pain pour le prochain et Action de Carême, lancée aujourd’hui.
« Nous luttons pour le droit aux semences, la souveraineté alimentaire et l’agriculture paysanne car le Honduras a adopté un modèle de développement basé sur la production agricole pour l’exportation » déclare Octavio Sanchez dans le magazine Perspectives. Le directeur du réseau hondurien ANAFAE, hôte de la campagne œcuménique de Pain pour le prochain et Action de Carême, est venu en Suisse pour parler de son combat contre l’Etat et les multinationales étrangères, qui veulent certifier les semences dans son pays, l’un des plus pauvres et violents d’Amérique latine, où 52% de la population vit encore de l’agriculture.
En Afrique, en Asie et en Amérique latine, 1,5 milliards de petits paysans sélectionnent, échanges ou achètent au marché local leurs propres semences depuis toujours. Ils ont développé une grande diversité de cultures et de variétés, adaptées entre autres au changement climatique, et produisent 70% de la nourriture. Or, si une législation stricte sur les semences est adoptée, ils n’ont plus le droit de le faire et sont obligés d’acheter les graines au prix fort auprès des grands producteurs, ce qui entraîne une dépendance, voire l’endettement.
Monsanto, Syngenta et DuPont produisent 50% des semences dans le monde
Car sous prétexte de moderniser le secteur, de plus en plus de pays adoptent des législations strictes sur la protection des obtentions végétales pour garantir le monopole aux sélectionneurs de semences – la plupart du temps des multinationales. Monsanto, DuPont et la bâloise Syngenta produisent désormais plus de 50% des semences commercialisées dans le monde. Ce sont aussi les plus grands producteurs de pesticides et promoteurs de l’agriculture industrielle. Or, selon la FAO, celle-ci est responsable de la disparition de 75% des espèces végétales au cours du siècle dernier.
Quel rôle joue la Suisse ? Dans les accords de libre-échange qu’elle négocie avec les pays en développement, elle leur demande d’adopter une législation stricte sur la protection des semences répondant aux exigences de la Convention pour la protection des obtentions végétales (UPOV 91). Si certains ont le dos assez solide pour résister à ces pressions, d’autres, comme l’Indonésie, capitulent. L’accord de libre-échange, ratifié par le Parlement à la fin de l’année passée, inclut une telle obligation qui, en plus, est en contradiction avec la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans, que la Suisse a pourtant signée.
Dès lors Alliance Sud, Apbrebes, Pain pour le prochain, Action de Carême, Public Eye et Swissaid, réunies dans la Coalition suisse pour le droit aux semences, ont lancé une campagne pour demander au Conseil fédéral de ne pas exiger des lois strictes sur la protection des obtentions végétales dans ses accords de libre-échange avec les pays en développement. La Suisse négocie actuellement avec la Malaisie. Vous pouvez soutenir cette action en envoyant une lettre au Secrétariat d’Etat à l’économie.
Octavio Sanchez reproche à son gouvernement de vouloir transformer le Honduras en une immense maquila [industrie de sous-traitance] avec l’aide des multinationales étrangères, obligeant les gens à émigrer pour devenir de la main d’œuvre bon marché ailleurs. Les images de la caravane des migrants, partie il y a un an du Honduras vers les Etats-Unis, sont encore dans les esprits. Si on veut que les gens ne soient pas obligés d’émigrer, mais puissent vivre chez eux dans la dignité, il faut assurer leur droit à la sécurité et la souveraineté alimentaire.
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Par lavieenvert le 16 Mars 2019 à 08:19
Bonjour, Quand on parvient à fermer la porte aux lobbies, devinez ce qu’ils font ? Ils essaient de rentrer par la fenêtre bien sûr ! Vous avez sûrement entendu parler du TAFTA, l’accord de libre-échange négocié entre les Etats-Unis et l’Europe depuis 2013. Grâce à une mobilisation citoyenne sans précédent, nous avons réussi à bloquer ce traité il y a trois ans.
Les menaces d’un tel accord étaient très fortes, y compris pour notre alimentation.
Pourtant, c’est bien un nouveau TAFTA que certains essaient de faire passer par la fenêtre : ce jeudi 14 mars, les députés européens se prononcent sur la réouverture des négociations commerciales avec les Etats-Unis. L’objectif est de réduire les droits de douane, mais aussi d’«harmoniser» des normes et règlementations…. Ce qui est exactement le problème que nous avons dénoncé haut et fort : un accord de commerce ne doit pas pouvoir avoir de poids sur les règles sociales et environnementales en Europe, par exemple concernant les OGM ou les pesticides ! JE SIGNE LA PETITION CONTRE CES ACCORDS DE LIBRE-ECHANGE
Nous ne voulons pas de ce genre d’accords de libre-échange qui mettent les droits des multinationales au-dessus de celui des populations et de l’environnement. Nous en voulons encore moins avec les Etats-Unis qui sont sortis de l’Accord de Paris sur le Climat… ce qui devait être une ligne rouge, comme l’avait promis Emmanuel Macron. Il est temps de mettre la démocratie, les droits sociaux et la transition écologique au centre de l’Europe, pas de les sacrifier sur l’autel du libre-échange. Ensemble, nous pouvons faire bouger les choses.
Signez la pétition et partagez-la.
https://www.foodwatch.org/fr/s-informer/topics/accords-commerciaux/petition-contre-les-accords-de-commerce/
Merci.
L’équipe de foodwatch France.
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Par lavieenvert le 28 Janvier 2019 à 08:19
Le marché de la tomate est un très mauvais exemple de fonctionnement de la mondialisation
Par Jean-Jacques Netter 21 février, 2018
https://institutdeslibertes.org/le-marche-de-la-tomate-est-un-tres-mauvais-exemple-de-fonctionnement-de-la-mondialisatio/
Nous nous efforçons de regarder à la télévision presque tous les documentaires consacrés à l’économie. Nous avons été suffisamment critique dans notre dernier papier « La télévision montre toujours ce qui se passe mal dans l’économie libre » pour saluer le dernier documentaire de Jean Baptiste Malet « L’empire de l’or rouge » passé sur France2 le 13/02/2018. Il décrit le fonctionnement du marché mondial de la tomate à l’heure de la mondialisation.
La sauce tomate permet de décrire le fonctionnement d’une partie de la mondialisation économique. Les acteurs sont des gouvernements, des sociétés, des traders, des gagnants et des perdants. Derrière les bouteilles de ketchup se livre une guerre commerciale planétaire car tout est permis pour gagner des parts de marché.
La Chine triche
En Chine, dans la province du Xin Jiang l’armée chinoise a construit il y a une quinzaine d’années des usines qui produisent des millions de barils de concentré de tomate. L’opération a été menée par un ancien général de l’armée chinoise chargé de mettre au pas les « Ouigours » qui sont des musulmans chinois. Ce sont les italiens notamment la société <Rossi Catelli> qui a fourni à la société <Gaotai Sinochen> des usines clef en main. La chine a payé en concentré de tomate, ce qui a permis à des entreprises italiennes comme « Gino » de produire du concentré de tomate « italien » en rajoutant un peu de marjolaine.
Pas longtemps après, la société chinoise <Jintudi> s’est mise à vendre du concentré de tomate sous la marque « Gina » reproduisant à l’identique le packaging de la marque « Gino » !
Ensuite pour augmenter les marges, certains fabricants chinois se sont mis à ajouter de la fibre de soja qui joue un rôle d’épaississant qui peut aller jusqu’à 50% du contenu de la boite. Bien évidemment l’additif ne figure pas parmi les contenus mentionnés sur l’étiquette. Tout cela permet au port de Tanjin d’exporter 1MT de concentré de tomate par an.
Les Etats Unis développent des usines sans personnel
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Par lavieenvert le 10 Août 2018 à 09:08
2015 192 p. 16 €
La dénonciation des pratiques des multinationales dans le cadre du débat sur le Traité transatlantique.
Coca-Cola, Monsanto, Shell, Nestlé, Bayer, Texaco... : certaines marques sont associées à des scandales retentissants. Hydropiraterie en Inde, pesticides aux effets dévastateurs, exploitation pétrolière transformant le delta du Niger en désert écologique, drame du Rana Plaza au Bangladesh, enfants empoisonnés par le plomb au Pérou..., la liste est longue et plus qu'inquiétante.
Dans cet ouvrage, les auteurs examinent quelques-uns des crimes les plus significatifs commis par des multinationales. Des crimes qui ont fait l'objet de poursuites judiciaires ou de « procès citoyens », que ce soit sur le plan national ou international.
Ils expliquent aussi comment ces sociétés ont conquis, au cours du XXe siècle, de vastes marchés. Une montée en puissance et en impunité grâce notamment au soutien des États-Unis.
Après avoir analysé l'inefficacité des mécanismes de régulation (Banque mondiale, OMC, OCDE) et s'être interrogés sur le projet de grand marché transatlantique, les auteurs rappellent que les multinationales n'échappent pas au droit. Le recours à la justice, c'est l'arme des victimes ! À quand un « tribunal pénal international » apte à juger les exactions de ces colosses industriels ?
En coédition avec le GRIP (Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité), cet ouvrage de référence plaide pour une Cour pénale internationale qui jugerait les crimes des multinationales.
Éric David, professeur émérite de droit international de l'Université libre de Bruxelles (ULB), président du Centre de droit international de l'ULB, auteurs de nombreux articles juridiques et d'ouvrages de droit international dont certains sont devenus des classiques. Juriste de renommée internationale, il est considéré comme le père de la loi dite de compétence universelle en Belgique et plaide pour une Cour pénale internationale qui jugerait les crimes des multinationales.
Gabrielle Lefèvre, journaliste spécialisée dans les problèmes de développement, d'urbanisme et d'évolution sociétale. Ancien membre du Conseil supérieur de la justice. Chroniqueuse sur le site de débat citoyen www.entreleslignes.be.
Préface de Jean Ziegler, homme politique, altermondialiste et sociologue suisse. Il a été rapporteur spécial auprès de l'ONU sur la question du droit à l'alimentation dans le monde.Revue de presse
Les mots sont des armes. Ce livre est très important : c'est un outil pour contrer les conséquences désastreuses de la toute-puissance des grandes entreprises. Les auteurs nous posent la question : ces immenses sociétés multinationales sont-elles compatibles avec un avenir démocratique ? Comment envisager un monde où nous pourrions protéger les ressources de la Terre et offrir à tous une vie digne et sûre, tant que le pouvoir réside aux mains de ces géants voraces ? Le temps n'est-il pas venu de les consigner, à l'instar des dinosaures, dans les livres d'Histoire ? --Ken Loach
Un bel objet qui met le focus sur la place des multinationales dans notre monde moderne. --Alexandre Wajnberg, entretien avec Gabrielle Lefèvre, Radio Campus
Un livre dense et utile d'un côté, une journaliste faisant son métier, l'investigation ; de l'autre, un juriste faisant le sien et apportant son point de vue de spécialiste sur des actions possibles. Car la leçon majeure de ce livre, c est qu'il ne faut pas désespérer. --Jean Rebuffat, Entre les lignes
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