• Le Chemin du pardon (Jean Graciet - Valérie Motté)

                                                            2020     168 p.  17,90 €

      Quand quelqu'un vous blesse et que la blessure reste vive, il est difficile de pardonner. Le réflexe premier serait même de se venger. Pardonner, croit-on, reviendrait à minimiser la faute commise.

     Pardonner serait se rabaisser. Les sentiments négatifs qui nous gagnent en pareille circonstance sont nombreux. Pourquoi pardonnerait-on ?

      Comment apprendre à pardonner ? Surtout : qu'attendre du pardon ? Cet ouvrage permet d'appréhender et de « vivre véritablement » le pardon.

      Pratiquer le pardon peut changer radicalement votre environnement : c'est un moyen efficace pour se libérer des fardeaux du passé, des croyances qui polluent notre esprit et des peurs qui nous paralysent. Acquérir la capacité de pardonner avec bienveillance est un défi, c'est une démarche philosophique intime qui ouvre de grands espaces de liberté et de paix. Après avoir exploré la notion du pardon et son histoire (notamment dans les religions), les auteurs en livrent une analyse empreinte d'humanité et de poésie, puis proposent exercices, prières et méditation.

    Interview

    1. Ne pas juger et apprendre à pardonner est un des propos de votre livre. Mais est-il vraiment possible de vivre sans jamais juger autrui ?
    Valérie : Il y a toujours deux lectures, celle de l'ego qui a beaucoup de difficultés à ne pas juger, à pardonner, et il y a celle de l'âme, où tout est plus fluide, tout est amour. J'essaie toujours de me mettre à la place d'autrui. Par exemple, je considère une situation dans son ensemble et je me détache de mon mental pour basculer sur la fréquence de mon âme. C'est une gymnastique de l'esprit. La méditation m'a beaucoup aidée.

    Jean : Je ne crois pas que le fait de juger autrui nous apporte plus de bonheur, de joie ou d'apaisement sinon la satisfaction de notre ego. Quel bienfait nous est donné en jugeant autrui ? Est-ce qu'on se sent apaisé, plus heureux grâce au fait de juger ? Assurément non.

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  • https://www.colibris-lemouvement.org/magazine/cnv-en-pratique-temoignage-dune-famille-confinee

      "La Communication Non Violente s'adresse à toute personne qui souhaite améliorer la qualité de ses relations à soi-même et aux autres afin qu'elles soient plus harmonieuses, plus authentiques, plus vivantes », Claudine Patin, formatrice Communication NonViolente

      Hélène Artaud est enseignante de yoga et bientôt formatrice en Communication NonViolente, qu’elle pratique dans son quotidien depuis une dizaine d’années, notamment en famille. Mariée à Dominique et maman de deux jeunes adultes, Adrien 20 ans et Alexis 19 ans, tous deux ayant quitté le domicile familial pour leurs études, le Covid les a à nouveau réunis pour vivre ce confinement.
        Au départ, un échange a permis à chacun d’exprimer ses besoins et ses priorités durant cette période. Pour les deux garçons ce fut clairement la réussite de leur année d’études, alors les quatre membres de la famille ont décidé d’en faire la priorité du moment pour tous et de tout mettre en œuvre dans ce sens. Pour autant, personne n’en a été frustré car Hélène et son mari respectent aussi leurs propres besoins, dès lors qu’ils restent compatibles avec cette priorité collective. Par exemple, le besoin de lien pour l’un comme pour l’autre, qu’ils vont nourrir chacun à sa façon : Hélène en discutant avec sa famille et ses amis sur Skype, Dominique en triant les photos accumulées sur son smartphone depuis des années, qu’il envoie aux amis concernés pour leur faire de belles surprises.

    Qu’en est-il plus d’un mois après ?

      Les sourires radieux et complices annoncent une expérience très positive pour toute la famille qui, il est vrai, s’est peu à peu mise en mode CNV ces dernières années, sous l’impulsion d’Hélène. Avec une belle dose d’humour et de recul, notamment de la part des garçons, qui n’hésitent pas à confronter parfois  leur mère sur les limites éventuelles de cette pratique. Dans la bienveillance, çà va de soi !

        Chaque jour, chacun est bien occupé sur son PC, en télétravail à temps partiel pour les parents, en cours et révisions pour les deux frères.  Ces modes de travail leur laissent malgré tout plus de temps libre que d’habitude, ce qui occasionne des moments de partage en famille autour d’occupations inédites.
        Ainsi l’idée de ressortir les jouets d’enfance des garçons, plus ou moins entassés à la cave, et de réfléchir ensemble à ce qu’on pourrait en faire pour leur redonner vie.
       L’idée première d’Hélène, (comme tout parent qui se respecte !), répond à un besoin d’ordre ; elle propose donc de ranger Playmobil et autres Legos en les triant dans différentes boites. Mais le mot “ranger” n’étant pas vraiment une motivation pour les garçons, Alexis préfère les rassembler en recréant des univers de jeux.    Après discussion autour des idées de chacun, c’est la solution d’Alexis qui est retenue car elle permet aux besoins respectifs de s’ajuster autour d’un projet ludique commun.

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  • L’altruisme comme fil d’Ariane d’une économie plus humaine

    Nous avons le plaisir de vous informer du dernier billet paru dans le blog de Matthieu Ricard.
    Bonne lecture!

       Notre époque est confrontée à de nombreux défis : concilier les impératifs de l’économie, de la recherche du bonheur et du respect de l’environnement. Ces impératifs correspondent à trois échelles de temps, le court, le moyen et le long terme, auxquelles se superposent trois types d’intérêts – les nôtres, ceux de nos proches et ceux de tous les êtres.

      L’économie et la finance évoluent à un rythme toujours plus rapide. Les marchés boursiers s’envolent et s’écroulent d’un jour à l’autre et la crise du covid-19 que nous vivons en constitue encore une malheureuse illustration. Aucun investisseur n’est prêt à placer son argent dans des bons du Trésor remboursables au bout de cinquante ans ! Ceux qui vivent dans l’aisance rechignent à réduire leur train de vie pour le bien des plus démunis et pour celui des générations à venir, tandis que ceux qui vivent dans le besoin aspirent légitimement à davantage de prospérité, mais aussi à entrer dans une société de consommation qui encourage l’acquisition du superflu.

       L’égoïsme est au cœur de la plupart des problèmes: l’écart croissant entre les riches et les pauvres, l’attitude du “chacun pour soi”, qui ne fait qu’augmenter, et l’indifférence à l’égard des générations à venir. Les changements rapides qui se sont produits depuis 1950 ont défini une nouvelle ère pour notre planète, l’Anthropocène, littéralement l’ère des humains. C’est la première fois dans l’histoire du monde où les activités humaines modifient profondément (et, pour l’instant, dégradent) l’ensemble du système qui maintient la vie sur terre.

        L’altruisme est ce fil (d’Ariane) qui peut nous permettre de relier naturellement les trois échelles de temps – court, moyen et long termes – en harmonisant leurs exigences. Prenons quelques exemples.

      Si chacun d’entre nous cultivait davantage l’altruisme, c’est-à-dire si nous avions plus de considération pour le bien-être d’autrui, les investisseurs, par exemple, ne se livreraient pas à des spéculations sauvages dans le but de récolter de plus gros dividendes en fin d’année. Ils ne spéculeraient pas sur les ressources alimentaires, les semences, l’eau et autres ressources vitales à la survie des populations les plus démunies. S’ils avaient davantage de considération pour la qualité de vie de ceux qui nous entourent, les décideurs et autres acteurs sociaux veilleraient à améliorer les conditions de travail, de vie familiale et sociale, et de bien d’autres aspects de l’existence. Ils seraient amenés à s’interroger sur le fossé qui se creuse toujours plus entre les plus démunis Selon Oxfam, en 2016, le patrimoine cumulé des 1% les plus riches du monde a dépassé celui des 99% restants (1). En 2017, 82% de la richesse mondiale créée s'est retrouvée dans les coffres des 1% des plus riches, alors que la moitié de l’humanité n’a rien reçu (2)!  Enfin, ces mêmes décideurs pourraient ouvrir les yeux sur le sort de la société dont ils profitent et sur laquelle ils ont bâti leur fortune. Si nous témoignions de plus d’égards pour autrui, nous agirions tous en vue de remédier à l’injustice, à la discrimination et au dénuement. Nous serions amenés à reconsidérer la manière dont nous traitons les espèces animales, les réduisant à n’être que des instruments de notre domination aveugle qui les transforme en produits de consommation. Enfin, si nous faisions preuve de plus de considération pour les générations à venir, nous ne sacrifierions pas aveuglément le monde à nos intérêts éphémères, ne laissant à ceux qui viendront après nous qu’une planète polluée et appauvrie. Nous nous efforcerions au contraire de promouvoir une économie solidaire qui donne une place à la confiance réciproque et valorise les intérêts d’autrui.

      Des changements de mentalités importants au sein des sociétés humaines favoriseraient les transformations nécessaires à l’émergence d’une nouvelle économie et de nouveaux modes de vie et de consommation, à la fois plus solidaires et plus responsables vis-à-vis de notre planète et des êtres qui y cohabitent. Nous pourrions envisager la possibilité d’une économie différente, celle que soutiennent maintenant nombre d’économistes modernes (3), une économie qui repose sur les trois piliers de la prospérité véritable : la nature dont nous devons préserver l’intégrité, les activités humaines qui doivent s’épanouir, et les moyens financiers qui permettent d’assurer notre survie et nos besoins matériels raisonnables (4).

    Notes

    (1) Une économie au service des 1%, Oxfam, Résumé de rapport, 18 janvier 2016

    (2) Partager la richesse avec celles et ceux qui la créent, Oxfam International, janvier 2018

    (3) Notamment Joseph Stiglitz, Dennis Snower, Richard Layard et Ernst Fehr, ainsi que les acteurs du mouvement du BNB ("bonheur national brut") promulgué par le Bhoutan et maintenant sérieusement envisagé par le Brésil, le Japon et d’autres pays.

    (4) Ces trois piliers correspondent au concept de "mutualité" développé par l’économiste Bruno Roche.


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  • Un peu de sagesse

    La Lettre Santé Nature Innovation est un service d'information gratuit de Santé Nature Innovation (SNI Editions).  SNI Éditions, CS 70074, 59963 Croix Cedex, FRANCE

    Un vieux samouraï se consacrait à enseigner son art aux jeunes. Il était réputé pour sa sagesse et on murmurait qu’il était capable de battre n’importe quel adversaire.

    Un jour arriva un guerrier que l’on connaissait pour sa technique de provocation : il attendait que son adversaire fasse le premier mouvement et, doué d’une intelligence rare pour profiter des erreurs de l’autre, il contre-attaquait avec la rapidité de l’éclair.

    Ce jeune guerrier n’avait jamais perdu un combat. Comme il connaissait la réputation du vieux samouraï, il était venu pour le vaincre et accroître sa gloire. Le vieux maître accepta le défi.

       Ils se réunirent alors sur une place et tous les élèves vinrent encourager leur maître. Le jeune guerrier commença à insulter son adversaire, puis lui lança des pierres et lui cracha au visage. Pendant des heures, il fit tout pour provoquer le maître qui restait impassible. À la tombée de la nuit, se sentant épuisé et humilié, le guerrier se retira.

       Dépités d’avoir vu leur maître accepter autant d’insultes et de provocations, les élèves l’interrogèrent :

       – “Comment avez-vous pu supporter une telle humiliation ? Pourquoi ne vous êtes-vous pas servi de votre épée pour vous défendre ?”
       – “Si quelqu’un vous tend un cadeau et que vous ne l’acceptez pas, à qui appartient le cadeau ?”, demanda le vieux samouraï.  
       – “À celui qui voulait le donner ?” suggéra l’un des disciples.  
       – “C’est exact. Et cela vaut aussi pour la rage et les insultes,” dit le maître. “Lorsqu’elles ne sont pas acceptées, elles appartiennent toujours à celui qui les porte dans son cœur.”


                              Chère lectrice, cher lecteur,

    En lisant ce conte, j’ai pensé à vous, c’est pourquoi je me suis permis de vous l’envoyer.

    Il nous rappelle que le seul pouvoir que les autres ont sur nous, c’est celui que nous acceptons de leur donner.

    Ainsi, si quelqu’un nous critique, ou nous complimente, et que nous adaptons notre comportement pour qu’il cesse de nous critiquer et qu’il renouvelle ses compliments, c’est comme si nous acceptions de devenir sa marionnette, et de laisser tirer les fils pour nous faire bouger.

    Mais nous ne sommes pas faits pour être, toute notre vie, la marionnette d’un autre.

    Nous pouvons nous en accommoder quelques temps, en particulier dans l’enfance.

    Mais dans la vie adulte, nous avons une partie de nous qui réclame de pouvoir vivre une vie autonome, indépendante du regard, et donc de la volonté, des autres.

    Ignorer cela, ou chercher à être heureux tout en étant l’esclave de quelqu’un d’autre, est illusoire. Cela ne marche jamais sur le long terme.

    Ainsi le samouraï qui laisse l’autre l’insulter, le provoquer, sans se laisser dicter sa conduite, sans se laisser déterminer par les paroles de l’autre, est-il un modèle de sagesse, et de bonheur.

    Ce n’est pas facile, évidemment, de l’imiter. Mais c’est la voie vers la sérénité.

    À votre santé !

    Jean-Marc Dupuis


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  • Chères lectrices, Chers lecteurs,

    Nous avons le plaisir de vous informer du dernier billet paru dans le blog de Matthieu Ricard.
    Bonne lecture!

    LogoMatthieu Ricard   Moine bouddhiste, Photographe et Auteur

    À propos de la patience

          La vraie patience n'est pas un signe de faiblesse mais de courage. Il ne s'agit pas de tout laisser faire passivement. La patience nous donne la capacité d'agir de façon juste, sans être aveuglé par la haine et le désir de vengeance qui nous privent de toute faculté de jugement. Comme le dit souvent le Dalaï-lama, la tolérance ne consiste pas à dire : ‟Allez-y, faites moi du mal !” Elle n'est ni soumission ni abandon, mais s'accompagne d'un courage, d'une force d'âme et d'une intelligence qui nous épargnent d'inutiles souffrances mentales et nous évitent de tomber dans la malveillance.

      La vraie patience, la vraie non-violente consiste à choisir la solution la plus altruiste. Prononcer des paroles suaves avec l'intention de tromper ressemble à la douceur, mais il s'agit bien de violence. A l'opposé, quand une mère pousse brutalement son enfant pour lui éviter d'être écrasé par une voiture, cela ressemble à de la violence, mais c'est en réalité de la non-violence. Ce qui compte, c'est la motivation qui inspire nos actes et le résultat final de ces actes.

      La violence entraîne la violence et a presque toujours des effets désastreux. Il faut donc l'éviter par tous les moyens et résoudre les conflits par la négociation et le dialogue.

     
     

    Nous vous souhaitons une belle journée,
    et vous remercions de votre présence à nos côtés.


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  • L'âge de l'empathie (Frans de WAAL)

    2011   386 p.   9,70 € (en poche)

       Dans ce livre plein de vie et d’humour, Frans de Waal, éthologue réputé, démontre que l’instinct de compassion n’est pas l’apanage exclusif de l’homme. Il révèle également que l’empathie et la coopération représentent des avantages sélectifs décisifs pour la perpétuation des espèces.
      Un livre de nature et de science à l’évidente portée politique dans notre société occidentale où règnent la concurrence et l’individualisme. Sommes-nous sur terre, comme on l’affirme si souvent, dans le seul but de servir notre propre survie et nos intérêts personnels ?
      Est-ce vraiment dans la nature humaine de se poignarder dans le dos pour gravir les échelons de la hiérarchie ?
      Dans ce livre stimulant, Frans de Waal examine comment l’empathie vient naturellement aux humains et à certains autres animaux. Le comportement égoïste et l’esprit de compétition, souvent présentés comme conformes aux théories de l’évolution, sont ici magistralement remis en cause.
      Fort de son expérience sur le terrain et de ses recherches sur les chimpanzés, les bonobos et les singes capucins, ainsi que sur les dauphins, les baleines et les éléphants, Frans de Waal nous montre que de nombreux animaux sont prêts à prendre soin les uns des autres, à s’entraider et, dans certains cas, à se mobiliser pour sauver la vie de leurs congénères.
      Ecrit dans un langage accessible à tous, nourri d’histoires animales aussi extraordinaires qu’émouvantes, L’Age de l’empathie, en mettant la coopération au cœur de l’évolution des espèces, ouvre des perspectives passionnantes sur la nécessaire solidarité dans nos sociétés.

       Professeur de psychologie à l’université Emory, docteur en biologie, Frans de Waal est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels

      -La Politique du chimpanzé (Le Rocher, 1990) et

      -Le Singe en nous (Fayard, 2006).

    Directeur du Living Links Center au Yerkes National Primate Research Center à Atlanta, il figure dans la liste des cent personnes les plus influentes du Time pour 2007. L’Age de l’empathie a été publié en 2010 par les éditions LLL.


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