• Autopsie (Noam CHOMSKY )

    Autopsie (Noam CHOMSKY )

    2011  206 p.  9 €

     

      Les Etats-Unis mènent ce qu'on appelle une "guerre de faible intensité". C'est la doctrine officielle. Mais les définitions du conflit de faible intensité et celles du terrorisme sont presque semblables. Le terrorisme est l'utilisation de moyens coercitifs dirigés contre des populations civiles dans l'intention d'atteindre des visées politiques, religieuses ou autres. Le terrorisme n'est donc qu'une composante de l'action des Etats, c'est la doctrine officielle, et pas seulement celle des Etats-Unis. Aussi le terrorisme n'est-il pas, comme on le prétend souvent, "l'arme des faibles". Une première version de ce livre est parue en 2001 sous le titre 11/9 Autopsie des terrorismes.
       Dix ans après les attentats du 11-Septembre, une décennie de "guerre contre le terrorisme" aboutit à l'exécution de Ben Laden. Après avoir analysé le contexte historique international de ces attentats et en particulier le rôle des Etats-Unis, l'auteur discute, dans sa préface, de la politique étrangère américaine au regard des principes du procès de Nuremberg. Ce qui lui permet de soulever plusieurs questions : les interventions américaines (en Irak, enAfghanistan, etc.) ne doivent-elles pas être jugées comme un "crime international suprême" ? N'y a-t-il pas incompatibilité radicale entre toute justice internationale et le principe d'immunité que s'accordent les grandes
    puissances occidentales
       Linguiste, Noam Chomsky est professeur émérite au Massachusetts Institute of Technology (MIT, Boston). Parallèlement à sa prestigieuse carrière universitaire, il est mondialement connu pour ses engagements politiques et sa critique de la politique étrangère des Etats-Unis.
      

    Citation

      11/9 : Autopsie des terrorismes de Noam Chomsky

     

    "Nous devons reconnaître que par convention (il faut insister: par convention seulement) l'utilisation ou la menace d'utilisation de la force par les grandes puissances sont habituellement décrites comme de la diplomatie coercitive et non comme une forme de terrorisme". Alors qu'elles impliquent, en général, "la menace et souvent l'utilisation de la violence pour des buts qui devraient être décrits comme terroristes s'il ne s'agissait pas de grandes puissances qui utilisent exactement les mêmes tactiques" conformément au sens littéral des mots. En des circonstances (inimaginables, reconnaissons-le) où la culture occidentale serait désireuse d'adopter cette définition littérale, la guerre contre le terrorisme prendrait alors une forme totalement différente, et se déroulerait selon des schémas détaillés dans une littérature qui ne fait pas partie des ouvrages respectables.

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :