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Cornélius Castoriadis (Serge LATOUCHE)
2014 96 p. 8€
Pour Cornelius Castoriadis (1922-1997), nos sociétés sont des « institutions imaginaires » ; l'homme a oublié qu il était lui-même à l'origine des lois qui les fondent (le divin, les ancêtres, l'économie...). Elles sont ainsi dépendantes des formes mêmes qu'elles ont créées. Ce n'est donc qu'en se reconnaissant comme auto-instituées et sources de formes nouvelles qu'elles pourront devenir autonomes. La force de la pensée de Castoriadis, nous dit Serge Latouche, est d'inciter au dévoilement de ces mythologies sociales qui sous-tendent l ordre des choses. La déconstruction de l'idéologie de la croissance, du développement et du consumérisme/productivisme est désormais le préalable indispensable à l'institution par l'éducation d'une démocratie radicale fondée sur l'écologie. Une révolution dont le sujet ne peut être que la société tout entière.
Serge Latouche est l'un des « contributeurs historiques » de la Revue du MAUSS1, professeur émérite à la faculté de droit, économie et gestion Jean Monnet (Sceaux) de l'Université Paris-Sud 112. Il est directeur du Groupe de recherche en anthropologie, épistémologie de la pauvreté (GRAEEP)3. Il est l'un des fondateurs de la Revue d'étude théorique et politique de la décroissance Entropia.
Il dirige depuis 2013 la collection Les précurseurs de la décroissance aux éditions Le Passager clandestin.
Les auteurs réunis dans cette collection constituent les racines de la pensée politique de la décroissance. L'apport de Cornelius Castoriadis à cette pensée est présenté ici par Serge Latouche ; la seconde partie de l'ouvrage est composée d'extraits qui offrent un accès direct son oeuvre.
1 - « Antiutilitarisme et décroissance. Compte-rendu. », La Revue du MAUSS permanente, 11 août 2010
Le pari de la décroissance, 2006, présentation de l'auteur. 3 - « Le site du GRAEEP »
Tags : latouche, castoriadus, serge, cornelius,
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