2003 410 p. 20 €
L'ère du développement fait suite à celle de la colonisation, tout comme l'ère de la mondialisation prend le relais de celle du développement. L'occidentalisation du monde et l'uniformisation planétaire se renforcent avec l'accumulation sans limite du capital sous la domination toujours accrue des firmes transnationales.
La guerre économique et les inégalités ne se déploient plus seulement entre les peuples mais aussi au sein des espaces nationaux.
La destruction de l'environnement est universelle. Il n'y a d'avenir écologique, culturel et politique soutenable et souhaitable qu'au-delà d'une nécessaire décolonisation de l'imaginaire.
Il faut sortir non seulement de la mondialisation, mais encore du développement, en secouant le joug de la dictature de l'économie.
Les questions soulevées dans ce livre sont nombreuses et essentielles :
Quels sont les " habits neufs " du développement ?
L'économie criminelle est-elle l'avenir ou la vérité du développement ?
Ne sommes-nous pas dans un processus de développement suicidaire ?
Pourquoi ne pas laisser les pauvres tranquilles ?
Comment répondre à l'oppression politique du développement ?
Comment survivre au développement ?
Y a-t-il des alternatives au développement ?...
Sommaire
- MIRAGES ET RUINES DU DÉVELOPPEMENT
- Les habits neufs du développement
- À vos risques et périls : le développement suicidaire
- L'économie criminelle : avenir ou vérité du développement ?
- Laissez les pauvres tranquilles !
- ALTERNATIVES AU DÉVELOPPEMENT
- Retrouver le sens de la mesure
- Répondre à l'oppression politique
- Se réapproprier les savoirs
- Survivre au développement
- Se réapproprier l'argent
Extrait: (p.34)
Que l’idéologie du progrès par le développement économique, y compris dans sa version « durable », n’ait jamais servi qu’à légitimer les pratiques contemporaines d’exploitation capitaliste, remettant indéfiniment la question de la justice sociale, l’analyse critique l’a amplement démontré, relayé, en France, par l’association « La ligne d’horizon - les amis de François Partant ». Le colloque qu’elle a organisé avec Le Monde diplomatique et l’Unesco, avant d’en publier les actes, tenu à Paris en 2002, se proposait donc moins de poursuivre la déconstruction de la pensée économique dominante que de tracer des pistes de rechange. A partir d’expériences conduites sur le terrain, une trentaine d’intervenants du Nord comme du Sud, économistes, sociologues, anthropologues, agronomes, syndicalistes posent les jalons de ce que peut être l’« après-développement ». Pas de modèle « clés en main », mais une pépinière d’idées et de pratiques qui témoignent que d’autres mondes sont possibles.
Christian de Brie (le Monde Diplomatique)
"Personne n'est plus redoutable que celui qui n'a jamais de doutes."
Jacques Sternberg