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Devenez locavores (Catherine CHOFFAT)
2012 190 p. 8,70€
Extrait de l'introduction
«Locavore» est un mot nouveau pour décrire une situation qui remonte à l'origine du monde, mais qui a, curieusement, disparu récemment dans notre société de consommation.
Tous, sur cette Terre, nous avons le même besoin élémentaire : nous devons manger pour vivre et, par déduction logique, si nous ne produisons pas nous-mêmes notre nourriture, donc si nous ne sommes pas paysans ou éleveurs, nous dépendons de ceux qui le sont pour nous. Qui sont-ils, où sont-ils ?
Sans remonter jusqu'à nos lointains ancêtres «chasseurs-cueilleurs», mais simplement à moins d'un siècle d'ici, nos arrière-grands-parents mangeaient essentiellement ce qui était produit dans un environnement proche de chez eux, seuls quelques aliments venaient d'ailleurs. Dans nos régions, la survie alimentaire était garantie par les produits du terroir, les jardins regorgeaient de nombreuses variétés potagères, la consommation de viande ou de poisson était limitée à la production locale, et les menus suivaient le rythme des saisons, avec des périodes plus fastes que d'autres. Les paysans constituaient une part importante de la population.
La situation d'aujourd'hui est totalement différente et, sans juger de la qualité de, l'alimentation de jadis, encore moins pleurer sur un éventuel paradis perdu, on peut par contre se demander pourquoi les choses ont pareillement changé.
Pour la grande majorité d'entre nous, ce ne sont plus les agriculteurs ou les éleveurs de la région qui remplissent notre garde-manger, mais des grandes surfaces, des épiceries ou des marchés de quartiers, tous desservis par des camions frigorifiques ou des transports internationaux qui sillonnent les routes. Alors qu'en haut lieu, des marchés mondiaux gèrent les stocks, décident des échanges et fixent les prix.
En cas de rupture de l'approvisionnement en pétrole, la France dispose de quatre jours d'autonomie alimentaire.
Cette dépendance peut inquiéter. Elle pose question et amène certains à reconsidérer leur mode de consommation et à rechercher un approvisionnement de proximité. Des initiatives régionales voient le jour, qui met en avant les produits locaux; des particuliers s'organisent pour faire leurs emplettes directement chez le producteur. Les filières bio ont le vent en poupe. À l'échelle de nos pays, ce ne sont encore que des balbutiements, mais ils sont significatifs d'une nouvelle sensibilité et sont appelés à se renforcer.Parallèlement, dans le stress quotidien, il n'est pas toujours facile de renoncer à la routine pour tenter une démarche originale. Les automatismes ont la vie dure et l'acquisition de nouveaux réflexes demande du temps. Et puis, pourquoi changer ? Le jeu en vaut-il la chandelle ? Le budget va-t-il tenir le coup ? Pratiquement, comment faut-il procéder ? Quelles sont les priorités ?Catherine Choffat, biologiste de formation s'est très vite passionnée pour toutes les questions liées à l'alimentation. Alors que ses activités professionnelles l'ont amenée à côtoyer de près les médecines alternatives, (cf Clin d'oeil No 50) elle a toujours gardé les pieds sur terre en cultivant son jardin. Actuellement elle partage son temps entre la Suisse romande et le Gard rhodanien et milite dans les milieux écologistes.
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