• Du plutonium dans la Loire!

    C’est bien arrivé : du plutonium dans la Loire !

      "Réseau Sortir du nucléaire"

       Début mai 2015, le documentaire "Nucléaire, la politique du mensonge ?" a fait connaître au grand public les accidents nucléaires graves qui se sont déroulés à la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher). En 1980, du plutonium a notamment été déversé dans la Loire !
    Or, sur les sols des communes tout autour de la centrale, potentiellement encore contaminés par des rejets radioactifs, de nombreuses nouvelles constructions sont sorties de terre... et notamment une école

       Les aveux éhontés de l’ancien PDG d’EDF

    En mai 2015, le reportage "Nucléaire, la politique du mensonge ?" diffusé par Canal+ a fait connaître au grand public l’existence de deux accidents nucléaires survenus à la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux, en 1969 puis en 1980. En 1980, environ 20 kg de combustible nucléaire étaient entrés en fusion. Des gaz radioactifs avaient été relâchés. En outre, comme le reconnaît sans aucune honte l’ancien PDG d’EDF Marcel Boiteux, du plutonium, substance très radioactive et toxique, avait été déversé dans la Loire sans que la centrale estime nécessaire d’en informer les riverains !

    Revoir le reportage :sur le site de Réseau Sortir du nucléaire

    Encore un autre rejet de plutonium ?

    Réagissant à la publication de ce documentaire, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) a rendu publique une note sur ces deux accidents.

    Or, précise l’IRSN, si du plutonium a bien été retrouvé dans les sédiments, il ne proviendrait pas de cet accident... mais d’un autre événement, à savoir l’éclatement d’un conteneur renfermant du combustible nucléaire ! Cet événement serait survenu en avril 1980, soit un mois après l’accident évoqué dans le reportage. Si cette information se confirme, faut-il en déduire que le rejet de plutonium était monnaie courante à l’époque ?

    Des habitations et une école construites sur des sols encore contaminés ?

    Aucune communication n’a été effectuée vers les riverains. Pourtant, il est probable que des éléments radioactifs soient toujours présents dans les sédiments de la Loire et les sols tout autour de la centrale.

    En effet, une carte du Commissariat à l’Énergie Atomique datée de 1999 laisse clairement apparaître d’importantes concentrations en Césium 137 (élément radioactif rejeté lors des accidents nucléaires) tout autour de la centrale :

    Or la région autour de la centrale nucléaire n’est pas un désert ! Les communes riveraines ont connu une forte croissance démographique. Encore aujourd’hui, des pavillons se construisent toujours dans un rayon de deux kilomètres autour de la centrale et des terrains à bâtir sont à juste en face.
    Pire, en septembre 2014, une école primaire a ouvert ses portes dans la commune d’Avaray, à l’ombre de la centrale et dans la "zone de dangers immédiats" ! Et ce même si, depuis 2010, il est officiellement déconseillé d’implanter certains établissements "sensibles" dans ce périmètre !

    Quelle protection des populations ?

    Suite au reportage Nucléaire, la politique du mensonge ?, Ségolène Royal a annoncé qu’une enquête aurait lieu afin d’identifier les circonstances de l’accident survenu en 1980. Cette démarche est certes nécessaire, mais ne faudrait-il pas aussi se lancer dans une enquête sur les conséquences sanitaires de l’accident, en commençant par une campagne de prélèvements dans les sols des communes environnantes et en particulier dans ceux de l’école primaire nouvellement ouverte ?

    Telle est la demande que le Réseau "Sortir du nucléaire" a adressée au Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie.


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