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Ethique sur l'étiquette
Quel est le problème ?
http://ethique-sur-etiquette.org/
Une mondialisation non-régulée
La plupart des vêtements que nous achetons en France sont fabriqués à l’autre bout du monde via des filières de production complexes et ramifiées. Un jean par exemple, entre la culture du coton et la mise en vente dans nos magasins, peut parcourir 65000 km, soit une fois et demi le tour de la planète.
Dans une logique de profit à court terme, les multinationales ont délocalisé leur production vers des pays où le coût de la main d’œuvre est faible et les droits sociaux quasi inexistants. Dans ces pays, les États ouvrent leurs frontières sans demander de contrepartie. Cette mondialisation non-régulée a permis aux multinationales de multiplier leurs filiales et sous-traitants, et de s’enrichir au détriment d’une main d’œuvre bon marché et vulnérable.
Sous-traitants sous pression
Pour gagner des parts de marché, marques et distributeurs se livrent une concurrence agressive sur les prix, qui se traduit par une pression énorme sur leurs fournisseurs et sous-traitants, prêts à enfreindre la loi pour répondre aux exigences des donneurs d’ordre. Dans les ateliers de production les conditions d’hygiène et de sécurité sont déplorables et les accidents fréquents. Les ouvriers, en grande majorité des jeunes femmes, travaillent plus de 12 heures par jour, six jours sur sept, sans compter les heures supplémentaires non rémunérées. Quand ils existent, les contrats de travail respectent rarement la loi. Les travailleurs ne bénéficient bien souvent d’aucune protection sociale et touchent parfois des salaires inférieurs au minimum légal dans le pays. Ils sont embauchés ou licenciés sans formalité, en fonction des besoins de production. Harcèlement, pratiques disciplinaires et amendes diverses sont légion." Mon superviseur m’aurait passé un savon s’il m’avait trouvé assise pour quelques minutes, sur les 10 heures où je travaillais debout [...] Cela m’arrivait régulièrement de travailler de 7 heures du matin jusqu’à 6 heures le matin suivant […]." Emelia Yanti, ouvrière indonésienne.
Et alors qu’il ne saurait y avoir de progrès en matière de justice sociale sans liberté syndicale ni droit d’organisation collective, de nombreux travailleurs sont encore privés de ces droits fondamentaux.
Des droits humains au travail
Pour tous les travailleurs partout dans le monde
Adoptée en 1948, la Déclaration universelle des Droits de l’Homme est le fondement du droit international relatif aux droits humains. C’est la première reconnaissance internationale du fait que les droits fondamentaux sont des droits universels, inaliénables, inhérents à la personne humaine. Ils garantissent la dignité et le respect de la vie de chaque individu.
Dans la « famille » des droits humains, les droits économiques, sociaux et culturels (DESC) recouvrent un ensemble d’aspirations humaines fondamentales : se loger, se nourrir, avoir accès à l’éducation, à un système de santé, etc. Le droit à un travail digne est l’un d’entre eux. Tout travailleur doit se voir respecter ses droits fondamentaux au travail issus des normes internationales qui définissent des principes universels tels que l’interdiction du travail forcé, la non-exploitation des enfants, la liberté syndicale ou le respect d’une durée maximale du travail. Ces droits concernent tous les travailleurs, pour tout type de travail, partout dans le monde. Ils sont inscrits, promus et protégés par plusieurs textes internationaux, élaborés dans le cadre des Nations Unies au fur et à mesure des progrès de l’industrialisation, de la mondialisation et de l’accroissement de la libération des échanges, pour assurer une protection égale pour tous.
Tags : droit, travail, travailler, unies, nation
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