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La crise systémique Europe et Monde... (Paul BOCCARA )
2011 185 p. 15€
Débattre des urgences de la crise systémique, en Europe et dans d'autres parties du monde, tel est l'enjeu. En effet, après les très graves crises de 2008 et 2009, la reprise de la croissance mondiale en 2010 s'est accompagnée de la persistance et même de l'aiguisement des difficultés économiques et sociales. Outre l'aggravation de la crise du capitalisme mondialisé et des propositions de maîtrise et de débuts de dépassement des marchés, ou d'expansion radicale des services publics, sont évoqués ici des défis urgents et les affrontements des réponses. Cela se rapporte à la crise des dettes publiques européennes et de l'euro, à une autre coopération euro-méditerranéenne face aux démocratisations des pays arabes, aux transformations en cours dans les pays émergents comme la Chine et à de nouvelles relations et institutions internationales. Il s'agit de participer au débat démocratique sur de grands ensembles de propositions, immédiates et inscrites dans un processus de dépassement du capitalisme. Et cela va jusqu'à la perspective d'une nouvelle civilisation de toute l'humanité.Paul Boccara, Maître de conférences honoraire en Sciences économiques, agrégé d'histoire, ancien membre du Conseil national du PCF, présente ici, après son projet d'une Sécurité d'emploi ou de formation pour le marché du travail, ses analyses néo-marxistes de la mondialisation capitaliste et des propositions pour maîtriser et commencer à dépasser tous les marchés, de l'argent, des produits, à l'échelle mondiale, et contre l'hégémonie des Etats-Unis, afin de contribuer à une autre civilisation de toute l'humanité.Daniel BachetAlternatives Economiques n° 308 - décembre 2011:Paul Boccara propose une approche globale de la crise du capitalisme mondialisé et ouvre des perspectives en vue de commencer à dépasser un système économique et social qui, selon lui, entraîne l'humanité vers de grandes difficultés, au lieu d'utiliser les immenses progrès techniques pour construire une autre civilisation de coopération.
L'auteur montre comment l'amplification des accumulations financières pénalise la demande globale et les investissements créateurs de richesses et d'emplois. L'insuffisance de la demande globale freine le progrès humain ainsi que les dépenses sociales pour développer les capacités des salariés, la formation et la créativité de chacun.
Il avance des propositions de maîtrise et de dépassement des marchés, d'expansion des services publics et notamment de création monétaire de la BCE face à la crise de l'euro. Reprenant l'idée qu'il avait développé au début des années 1980, il souligne la nécessité de mettre en place de nouveaux critères d'efficacité sociale dans les entreprises afin d'élever la " valeur ajoutée disponible " pour les travailleurs et la population. Cette valeur ajoutée se traduit dans les salaires, les dépenses de formation et permet de financer les services publics et sociaux. Pour aller au-delà d'un marché libéralisé qui s'est mondialisé et qui polarise les richesses, il avance des propositions de coopération et de co-développement ainsi que la mise en place de biens publics mondiaux de l'humanité, de la santé à la culture.
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