• La terre est un être vivant (James LOVELOCK )

    La terre est un être vivant (James LOVELOCK )

    2010   183 p.   7,20 €

        De concert avec le célèbre biologiste Lynn Margulis, James Lovelock a conçu une hypothèse scientifique permettant de considérer que les systèmes vivants de la Terre appartiennent à une même entité régulant l'environnement de manière à préserver les conditions favorables à la vie : tel est le sens de l'hypothèse Gaïa, nom grec de la déesse de la Terre. Il ne s'agit rien de moins que de reposer la problématique de l'histoire de la vie et de la Terre.

       Notre " monde vivant ", étonnante anomalie au regard de la planétologie comparée, ne forme-t-il pas un système, un " tout " comparable à un " organisme " autorégulé dont il nous resterait à comprendre ce que James Lovelock appelle la " géophysiologie " ? L'hypothèse Gaïa est maintenant considérée avec beaucoup de sérieux : il est devenu évident que la vie est affectée par l'environnement, mais qu'elle l'affecte aussi en retour, et souvent de manière à maintenir des conditions qui lui sont favorables.

       Cette idée qui semblera évidente pour quiconque ayant gardé le contact avec la vie des champs et des bois, est en train de révolutionner notre approche scientifique de la vie sur notre planète - de notre vie avec notre planète. On peut être quasiment cetrtain qu'au cours des 3,5 milliards d'années environ écoulées depuis l'apparition de la vie sur Terre, l'émission de chaleur du Soleil, les propriétés de surface de la Terre et la composition de l'atmosphère ont varié ; variations qui auraient dû entraîner une transformation du climat, ce qui, à son tour, aurait déterminé un processus d'évolution et d'adaptation du vivant différent de ce qu'il a été... Or, l'analyse des fossiles démontre au contraire que le climat n'a pas fondamentalement changé pendant cette période et que la biosphère a obéi à certaines constantes chimiques, exactement comme si elle était capable d'exercer elle-même certaines fonctions régulatrices.
       La vie contribue elle-même à créer et à entretenir les conditions de la vie : elle n'est pas indépendante du milieu terrestre, soumise à la nécessité de s'y adapter, mais au contraire elle interréagit constamment avec ce milieu, formant avec lui un seul et même être... vivant. C'est à cet être que J.-E. Lovelock a donné le nom de l'ancienne divinité grecque de la Terre Mère : GAIA.
      Gaïa vit, et elle vivra avec ou sans les hommes tant que ses organes vitaux n'auront pas été irrémédiablement endommagés... or nous ne savons pas avec précision quels sont ces organes essentiels : seule une science ayant radicalement remis en cause ses anciens paradigmes nous permettra de le découvrir : une science nouvelle, fondée sur l'hypothèse Gaïa, par laquelle l'homme pourra mettre en harmonie sa vie sur Terre avec la vie de la Terre. Tel est l'enjeu de la biologie, de la biochimie et de toutes les sciences de l'environnement pour les décennies à venir.
        James Lovelock étudie la chimie à l'Université de Manchester avant d'entrer au Conseil de Recherche Médicale (Medical Research Council) de Londres. Dans les années 60, Lovelock était sous contrat avec la NASA et travaillait à mettre au point des instruments pour l'équipe chargée d'explorer les planètes, par des sondes. Il proposa alors l'analyse de l'atmosphère de Mars et soutint assez vite que s'il y en avait une, « il lui faudrait utiliser l'atmosphère pour y puiser des matières premières et évacuer ses déchets ; cela aboutirait à en modifier la composition » . Dès lors, il estima que Mars n'a pu abriter la Vie, ce qui lui valut un certain ostracisme dans le milieu scientifique. Ce premier travail scientifique lui valût d'être mis au ban, notamment par les biologistes.

      Lovelock travaille ensuite avec l'éminente biologiste américaine Lynn Margulis, avec laquelle il écrit son premier article scientifique. Il y développe la théorie selon laquelle la Terre est un système de contrôle actif capable de maintenir la planète en homéostasie.

       James Lovelock est souvent présenté comme un défenseur de la nature, mais une lecture attentive de ses ouvrages montre qu'en réalité il s'attache surtout à une approche cybernétique du système climatique, qu'il considère de ce fait d'un point de vue utilitaire. Il va même jusqu'à calculer la valeur monétaire de la régulation de la composition de l'atmosphère par les êtres vivants pour montrer à quel point sa destruction pourrait être préjudiciable à l'économie. Enfin, Lovelock est membre de l'Association des Écologistes Pour le Nucléaire (AEPN), car il estime que cette industrie est bien moins dangereuse pour Gaïa que l'usage des combustibles fossiles et que les craintes qui entourent l'industrie nucléaire sont irrationnelles. 


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