• Le Scénario ZERO WASTE (collectif)

     

    Le Scénario zéro waste

    2014    125 p.   8 €

         Zero Waste est une démarche positive qui suppose la participation de toutes les composantes de la société pour :

      - modifier nos modes de production, afin de limiter le recours aux ressources naturelles et à l'énergie, d'allonger la durée de vie des produits et de favoriser la réutilisation des matériaux ;
      - développer la réutilisation et le réemploi des produits et matériaux, par le développement des circuits courts, de l'écologie industrielle et de la réparation ;
      - collecter de manière séparée le plus grand nombre de produits et matériaux valorisables.
     
      À ce jour (mai 2014), Zero Waste a recueilli l'adhésion de 191 organisations (associations et PME) dans 56 départements, de 99 élus ou candidats et de 2 100 particuliers.
      Pourquoi un livre ?
     - Pour interpeller les décideurs politiques et économiques, et les inciter à passer à l'action. Les pionniers du mouvement Zero Waste ont déjà permis à certaines collectivités de réduire de 80 % le volume de déchets résiduels, en optimisant le recyclage et la valorisation organique (telle la commune toscane de Capannori, 46 000 habitants).
    Ces activités ont entraîné la création d'emplois locaux dans la réparation et le réemploi, sans surcoût pour la collectivité.
     - Pour démontrer à tous les citoyens la possibilité de la transition vers le zéro déchet.
    De nombreux exemples et témoignages seront intégrés au fil de l'ouvrage : écoconception, expériences de compostage collectif et individuel, ressourceries, etc.

       Zero Waste France est le nouveau nom du Cniid (Centre national d'information indépendante sur les déchets), association créée en 1997 qui a pour mission de fournir à tous une information indépendante et de décrypter les enjeux environnementaux, sanitaires et économiques liés à la gestion des déchets.

      Relais de vigilance citoyenne, Zero Waste France est aussi une force de proposition qui va à la rencontre des citoyens et des élus pour faire connaître les moyens de prévention et les modes de gestion les plus écologiques.  
        Pour en savoir plus : www.zerowastefrance.org  
     
      Avant-propos de Flore Berlingen

      À Capannori, dans la province de Lucques, en Toscane, les 43000 habitants et leurs élus ont réussi le tour de force de réduire leurs déchets ménagers résiduels (1) de 57 % entre 2006 et 2011 : ils compostent ou recyclent désormais 82 % du contenu de leur poubelle. Cette performance étonne dans une Union européenne qui brûle ou enfouit encore 60% (2) de ses déchets ménagers. Et elle fait des émules : en Italie et en Espagne, 300 collectivités ont emboîté le pas de cette petite ville pionnière, avec d’autres succès non moins impressionnants à la clé. Dans la province espagnole de Guipuscoa, qui compte quelque 710 000 habitants, plus de la moitié des communes compostent ou recyclent 70 % de leurs déchets – et parfois davantage –, avec des progrès souvent fulgurants : entre 2009 et 2010, en l’espace de six mois seulement, la ville d’Hernani a divisé par deux la quantité de déchets qu’elle envoyait à la décharge (3).

      Au-delà des frontières européennes, l’exemple emblématique de San Francisco témoigne des résultats extraordinaires que l’on peut espérer d’une démarche volontariste, portée par les élus et soutenue par la population : ses 805000 habitants sont désormais tous équipés de trois poubelles – la première pour les déchets organiques, la deuxième pour les déchets recyclables et la troisième pour les ordures ménagères résiduelles – et compostent ou recyclent ainsi près de 80 % de leurs déchets. Les sacs plastiques à usage unique y sont bannis et la vente de petites bouteilles d’eau a récemment été interdite dans le domaine public, au profit de fontaines.

       Comment font-ils ? La question passionne de plus en plus d’élus locaux : chaque Français produit 590 kg (4) de déchets ménagers chaque année et leur prise en charge pèse très lourd sur le budget des collectivités locales. Sans compter les nombreuses questions environnementales et sanitaires soulevées par l’exploitation des 250 décharges et 129 incinérateurs français.

      La réponse tient en deux mots : Zero Waste. Soit, en bon français, « zéro déchet et zéro gaspillage », car ces deux significations du terme « waste » sont aussi importantes l’une que l’autre. Capannori, Hernani, San Francisco... Ces collectivités pionnières se sont lancées dans une démarche ambitieuse, avec, comme priorité, la réduction à la source des déchets. Il ne s’agit pas seulement pour ces territoires de tenter d’appliquer la règle des « 3R » (Réduire, Réutiliser, Recycler), mais de remettre à plat toute la stratégie de prévention et de gestion des déchets en impliquant l’ensemble de la population. Un changement de démarche et d’organisation qui crée des emplois et se révèle in fine source d’économies pour les collectivités.

      C’est ce scénario global que nous vous proposons d’explorer dans cet ouvrage, afin de donner au plus grand nombre de citoyens et d’élus quelques clés de compréhension, de nombreuses solutions et surtout l’envie d’agir.

    (1) Ce sont les déchets qui restent dans la poubelle une fois que l’on a « détourné » tous les déchets compostables et recyclables.
    (2) Données EuroStat 2011.
    (3) On the road to Zero Waste (Gaia), 2012 ; www.zerowasteeurope.eu/2013/05/zw-best-practices-hernani/#_ftn2

    (4) Un Français produit chaque année 390 kg d’ordures ménagères et assimilées (déchets résiduels et collectes sélectives), auxquels s’ajoutent, en moyenne, 200 kg de déchets déposés en déchèterie. Ademe, Chiffres-clés déchets, 2014.


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :