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Les vidéos emettent du CO2 ...
[Infographie] Les vidéos en ligne émettent autant de CO2 qu'un pays européen
C'est une pollution peu visible mais pourtant bien réelle. Les vidéos en ligne ont émis, en 2018, 300 millions de tonnes de CO2, soit 1 % des émissions mondiales. Les plateformes comme Netflix ou Amazon Prime sont particulièrement pointées du doigt, leurs émissions équivalent à celles du Chili. Mais elles ne sont pas les seules responsables : les contenus pornographies, les vidéos sur Youtube et sur les réseaux sociaux sont aussi en cause.
Le succès de séries, comme Stranger Things en photo (diffusé sur Netfix), a aussi son coût en matière d'émissions de CO2. @NetflixVous pensiez ne pas polluer en regardant, assis sur votre canapé, une vidéo sur Netflix ou Amazon Prime ? C’était sans compter le think tank Shift Project qui vient de publier un rapport intitulé "Climat : l’insoutenable usage de la vidéo en ligne". Selon les calculs de l’organisme, le visionnage des vidéos en ligne a généré en 2018 plus de 300 millions de tonnes de C02 soit autant de gaz à effet de serre que l’Espagne, représentant ainsi près de 1 % des émissions mondiales.
Il faut dire que le chemin parcouru par la vidéo est énergivore. Elle est d'abord stockée dans des centres de données, des data centers, qu'il faut refroidir. L'information est ensuite acheminée jusqu'à nos écrans par des réseaux et des serveurs, sans oublier les box à domiciles. Cela représente de grandes quantités d'électricité dont la production est émettrice de CO2.
Pornhub, Netflix, Amazon, Youtube... des plateformes polluantes
Au total, un cinquième de l’impact carbone du numérique provient des vidéos en ligne. Or le numérique représente déjà 4 % des émissions de CO2 mondiale soit autant que le secteur aérien et son impact devrait doubler d’ici 2025. "Tandis que la contrainte climatique impose une baisse drastique des émissions mondiales de gaz à effet de serre dans les prochaines années, le numérique accroît sa consommation d’énergie de 9 % par an", note le Shift Project.
Les plateformes comme Netflix ou Amazon Prime sont particulièrement montrées du doigt. Elles hébergent des vidéos responsables de 34 % de l’impact carbone du streaming et 7 % des émissions de GES global du numérique, soit autant que les émissions du Chili. Juste derrière, on trouve les contenus pornographiques hébergés sur Pornhub ou YouPorn, représentant 27 % de la pollution du streaming. Au total, la pornographie émet 80 millions de tonnes de CO2, l’équivalent du secteur de l’habitat en France. Youtube et les sites du genre représentent 21 % de cette pollution suivie de près par les vidéos sur les réseaux sociaux (18 %).
Réduire le poids des vidéos, le design des plateformes
Pour réduire l'impact des vidéos, le Shift project défend une sobriété numérique. Maxime Efoui-Hess, auteur de l'étude, évoque une réduction du poids numérique des vidéos. Cela passe par une baisse de la résolution ou du volume et d'une adaptation du design des plateformes. Des modifications importantes qui peuvent réduire les émissions de CO2 conséquemment.
Et pour cela, chaque usager peut agir. Le think tank a ainsi publié un guide pour réduire le poids d’une vidéo (https://theshiftproject.org/guide-reduire-poids-video-5-minutes/) de 60 % à 90 % et ainsi diminuer leur impact carbone. Et pour vous rendre compte de votre consommation électrique et des émissions de gaz à effet de serre associées, The Shift Project conseille d’installer l’extension de navigateur "Carbonalyser".(https://theshiftproject.org/carbonalyser-extension-navigateur/)
Marina Fabre, @fabre_marina © 2019 Novethic - Tous droits réservés
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Tags : video, emissions, co2, numerique, plateformes
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