• Manifeste pour que l'argent serve au lieu d'asservir (Ph. DERUDDER, A.J. HOLBECQ)

     

    2013    96 p.   9 €

          Depuis 2008, il devient de plus en plus évident que le système monétaire est au coeur des crises que nous vivons. Il est devenu la forme moderne d'un esclavage sournois grâce à l'ignorance dans laquelle sont entretenus les citoyens. L'opacité et la complexité trompeuse des termes et des pratiques ne visent qu'à laisser croire qu'il est l'affaire des seuls experts. La bonne nouvelle est que les choses ne sont pas complexes.

       Les crises actuelles n'ont rien de fortuit, elles sont le simple produit de la pensée humaine prisonnière d?une idéologie devenue suicidaire, imposée d'une manière de plus en plus autoritaire. Affranchissons-nous des fausses vérités qui empêchent de considérer les vraies réponses aux défis de notre temps ; tout devient alors possible.

       Ce manifeste, outre la compréhension qu'il donne des réelles causes des crises que nous vivons et des pistes qu'il ouvre, est un appel au bon sens de chacun pour que la dictature idéologique cède la place à l'intelligence de la vie.

       Philippe Derudder est un auteur engagé dans la recherche de solutions alternatives afin de mettre l’économie au service de l’homme et de la planète. Il est consultant et anime des conférences et séminaires sur l’économie alternative.

      André-Jacques Holbecq poursuit depuis les années 1990 une réflexion sur un modèle économique alternatif au système capitaliste : l’écosociétalisme. Ils sont tous deux coauteurs de

        -"Les 10 plus gros mensonges sur l’économie", aux éditions Dangles.

         Une Nation souveraine a le pouvoir et la légitimité d’émettre sa propre monnaie. Dette et austérité sont des choix idéologiques.

    Savez-vous que:

    –  Les intérêts de la dette publique absorbent la totalité de l’impôt sur le revenu !

    –  La BCE a prêté 1000 milliards aux banques mais refuse de prêter aux États pour alléger leur fardeau !

    –  Le retour du droit de création monétaire par la Banque Centrale au service des États leur éviterait de dépendre de la spéculation et leur permettrait de financer les urgences sociales et écologiques !

      Au lieu de cela en Grèce des familles en sont réduites à abandonner leurs enfants. En France des postes sont supprimés dans la fonction publique et les emplois disparaissent dans les entreprises. Vos revenus diminuent, on vous oblige à travailler plus longtemps, on ferme des hôpitaux, des maternités, des tribunaux pour cause de déficit budgétaire. Peut-être vous interrogez-vous, êtes-vous choqué, dépassé ?

    Pourquoi sauver les banques et non pas les peuples ?

      Pour beaucoup d’entre nous, c’est parfaitement incompréhensible ! Mais c’est malheureusement l’ignorance dans laquelle les populations sont tenues en matière de fonctionnement du système monétaire qui permet de telles aberrations. Bien sûr on peut se dire que tout cela nous dépasse ou que l’on n’y peut rien à notre niveau. Détrompez-vous ! Nous pouvons non seulement résoudre la question de la dette publique, mais en plus nous donner les moyens de financer les immenses chantiers à mettre en œuvre pour permettre à tous une réelle amélioration de la qualité de la vie.

    Pure utopie pensez-vous ? Certainement pas !

      Contrairement à ce que croient encore certains, ce ne sont pas les États qui émettent la monnaie, mais le système bancaire privé, simplement lorsqu’il accepte une demande de crédit.

      –  Depuis longtemps, les monnaies ne sont plus liées à un bien réel, même le dollar dont la convertibilité en or a été supprimée le 15 août 1971, ce qui les rend totalement virtuelles; leurs quantités sont donc potentiellement illimitées et seules les règles définies par les hommes eux-mêmes en limitent l’émission.
      –  Depuis novembre 1993, l’article 104 du Traité de Maastricht (l’actuel article 123 du traité de Lisbonne) interdit à la BCE ou aux Banques Centrales nationales d’accorder un quelconque crédit aux institutions ou organes publics. Et toute l’Europe est dans la même situation. Cela conduit les États à s’endetter pour obtenir, au prix fort auprès de la finance privée, la monnaie dont ils avaient, s’ils le souhaitaient, le pouvoir d’émission antérieurement !

      –  C’est ainsi que dans notre pays, de début 1995 à fin 2011 la dette a augmenté de 1150 milliards d’euros. Pendant ce temps nous avons payé (et donc dû emprunter), au seul titre de l’intérêt, plus de 815 milliards d’euros.

      Aujourd’hui, pour seulement payer les intérêts, c’est un endettement supplémentaire de plus de 130 millions d’euros par jour. Au final, si nous n’avions pas eu à payer d’intérêts, nous n’aurions qu’une dette publique très faible ne dépassant pas 35% du PIB (Produit Intérieur Brut). Mieux, nous aurions pu, sans risque d’inflation, émettre nos besoins annuels de trésorerie et financer ainsi nos déficits, au lieu de laisser les banques commerciales s’en charger contre intérêt !

      Ensemble disons « ça suffit ! »

       Réclamons qu’au minimum la Banque Centrale Européenne (ou la Banque de France si nécessaire) puisse disposer du droit d’émission monétaire et de crédit au bénéfice des collectivités – État, Régions, Départements et Communes – pour financer les investissements nécessaires et raisonnables décidés démocratiquement par la collectivité. C’est aux instances représentatives de la Société de décider, après avis des organismes publics concernés, du montant d’émission monétaire imposé à la Banque Centrale. En situation de sous-emploi et de pénurie, alors que les compétences humaines, les ressources naturelles et la volonté sont présentes, l’argent, toujours issu d’une simple ligne d’écriture, ne peut et ne doit pas manquer. Dans ce cadre, une émission monétaire n’est pas inflationniste.

      Nous demandons donc aux pouvoirs politiques d’accéder aux demandes suivantes : Pour tout ce qui concerne le financement des projets collectifs de l’Eurozone, la Banque Centrale Européenne (BCE) doit pouvoir être contrainte à une émission monétaire centrale, sans échéance et sans intérêts, directement au bénéfice de la collectivité et non à celui des seules banques – en particulier, pour financer la mutation qu’exige le défi technique, social et écologique de notre époque, la recherche, un enseignement ainsi qu’un système de santé de qualité et, en général, pour tout ce qui sera considéré démocratiquement comme nécessaire pour l’amélioration collective durable de la qualité de la vie. Les statuts et la mission de la Banque Centrale Européenne doivent être revus en conséquence.

       A défaut de faire aboutir ce projet au niveau européen, le gouvernement français doit opérer une reprise du droit collectif (donc national) d’émettre la monnaie, éventuellement par émission d’une monnaie nationale complémentaire à l’euro, quitte à se mettre en dissidence à l’égard de l’UE, non par anti européanisme mais pour se donner la possibilité de devenir un modèle d’inspiration des autres Nations.

      Tous ces points et bien d’autres sont expliqués et développés dans un petit livre (moins de 100 pages) écrit par Philippe Derudder et André-Jacques Holbecq, et que vous trouverez chez votre libraire habituel ou directement aux éditions Dangles 
       https://postjorion.wordpress.com/2013/01/24/269-derudder-holbecq-manifeste/

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