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Naoto Kan ancien 1er ministre du Japon parle...
Naoto Kan a été extrêmement marqué par cette catastrophe, qui a fait de lui un fervent antinucléaire. Il met aujourd’hui son témoignage de la gestion impossible de la catastrophe au service de la lutte pour la sortie du nucléaire.
Il est venu en France pour partager son vécu, notamment auprès des élus – à l’Assemblée Nationale et au Parlement Européen de Strasbourg – mais aussi pour soutenir les militants antinucléaires français. Sa venue en France aura été l’occasion de diffuser « Le couvercle du soleil », un docu-fiction exceptionnel sur les quelques jours qui ont suivi la catastrophe. Une plongée au cœur d’un gouvernement en crise, incapable de gérer l’ingérable.
À l’invitation de Yosomono.net et du Réseau « Sortir du nucléaire », Naoto Kan, ancien premier ministre du Japon, en exercice au moment de la catastrophe de Fukushima, viens de passer 5 jours en France pour affirmer la nécessité de sortir du nucléaire.
Au cours de ses multiples conférences de presse et interviews il n’a cessé de réaffirmer son engagement pour la sortie du nucléaire :« Fermer au plus vite les centrales nucléaires car une centrale nucléaire sûre est une centrale fermée. »
« Plus les centrales sont vieilles, plus vite il faut les fermer. Je suis complètement opposé à la prolongation de vie des anciennes centrales. »
« Auparavant, avant la catastrophe, j’étais un peu comme tout le monde. Il n’y avait jamais eu de véritables accidents nucléaires au Japon et un mythe de la sécurité s’était mis en place. Pendant longtemps, beaucoup de fonctionnaires japonais y ont cru, et je suis l’un d’entre eux. Le 26 avril 1986, il y a certes eu l’accident de la centrale de Tchernobyl. Mais nous pensions que c’était lié à l’ancienne Union soviétique et qu’au Japon, un pays très sûr, un tel accident ne pouvait arriver. Or cela s’est produit. Et ce fut pire qu’à Tchernobyl ! »
« On ne peut pas courir un tel risque pour les territoires et les populations. Aucune technologie ne peut nous protéger. Le jeu n’en vaut pas la chandelle. J’ai donc décidé de consacrer le reste de ma vie à me battre pour que le nucléaire disparaisse. »
« Les énergies renouvelables peuvent remplacer le nucléaire »
« Elles sont bien moins coûteuses que la production d’une centrale nouvelle génération comme celle de Flamanville »
« Il faut parler des énergies renouvelables et démontrer qu’elles peuvent complètement remplacer le nucléaire. Vous pouvez donner l’exemple des pays voisins de la France comme l’Allemagne, l’Espagne et le Danemark. Au Danemark, 60% de l’électricité est produite grâce aux énergies renouvelables. Donc pourquoi pas en France?
Tags : nucleaire, centrale, france, catastrophe, japon
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