• Ne soyons pas des écologistes benêts (Aurélien BERNIER, Michel MARCHAND)

    Ne soyons pas des écologistes benêts (Aurélien BERNIER)

    2010  128 p. 3,60 € ou 2,99 € en format kindle

       Qu’ils soient militants associatifs ou politiques, les écologistes benêts sont ceux qui ne voient le monde qu’à travers la crise écologique en oubliant la crise sociale. Ceux qui défendent une écologie qui ne serait « ni de droite ni de gauche » (Nicolas Hulot). Ceux qui prétendent sauver les écosystèmes sans mettre fin au capitalisme (Yann Arthus Bertrand). Pourtant, ceux-ci auraient dû être réveillés par la déflagration de l’effondrement financier en 2007-2008 venant s’ajouter aux alarmes des climatologues… Eh bien non. Certains prônent sans le moindre complexe un capitalisme vert qui nous promet des éoliennes et des centrales photovoltaïques par milliers couvrant des terres agricoles ou forestières, car plus profitable…

      L’ordre économique mondial tente de se faire une seconde jeunesse. Face à cette offensive extrêmement dangereuse, nous ne devons pas nous laisser illusionner. Les innovations certes. Mais c’est avant tout à un réordonnancement des échanges qu’il faut œuvrer. Cela passera par des prises de position claires : contre l’OMC, pour un protectionnisme écologique et social à l’échelle des continents, à commencer par celle de l’Europe.

      Agé de trente-trois ans, Aurélien Bernier est chargé de mission dans l’environnement. Il a travaillé pendant dix ans pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Ancien membre d’Attac France, il est président de l’association Inf’OGM (www.infogm.org) et collabore au Monde diplomatique.

      Aurélien Bernier est le rédacteur des livres d’Attac:

      -Les OGM en guerre contre la société (Mille et une nuits, 2005), de

       -Transgénial ! avec Michel Gicquel (Mille et une nuits, 2006) et de

       -Le Climat otage de la finance ou comment le marché boursicote avec les « droits à polluer » (Mille et une nuits, 2008).

       Michel Marchand travaille à l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer)et est spécialiste des pollutions chimiques marines.

      " (....) Après avoir nommé l’ennemi capitaliste et montré la nécessité de l’abattre, Aurélien Bernier, Michel Marchand et le M’PEP font une rapide analyse des positions d’acteurs du mouvement écologiste [4]. Pour conclure en présentant leurs "politiques publiques de rupture avec le système actuel". S’ils refusent le terme de "décroissance", ce mot-obus jugé trop "inquiétant", ils se nourrissent copieusement des travaux d’Hervé Kempf, de Paul Ariès, se revendiquent anti-productivistes et prônent une écologie radicale.

      Celle-ci se réaliserait grâce à un protectionnisme, écologique et social. La relocalisation des activités passe par la taxation des importations. Les recettes ainsi dégagées permettraient de financer des projets écologiques et sociaux. La production serait réorientée selon l’intérêt général, déterminée par une planification collective. De grands services publics de l’eau, de l’énergie, des déchets, des transports publics seraient déployés, des programmes de rénovation de l’habitat initiés. L’instauration d’un revenu maximum et d’une taxe forte sur la consommation excessive d’énergie et les produits de luxe permettrait de réduire les inégalités et de mieux répartir les richesses.

      Un tel programme ne pourra se réaliser qu’en sortant de l’Organisation mondiale du commerce et en désobéissant à l’Union européenne. Dans la lignée de l’ouvrage En finir avec l’eurolibéralisme[5], les auteurs dénoncent la politique hyper capitaliste de l’Europe : "La construction européenne qui nous est imposée est un désastre pour l’environnement." Et ils appellent à vaincre l’oligarchie : "Il faut prendre le pouvoir" pour fonder
    un "socialisme écologique et républicain".   (...)   

    [4Comme Greenpeace, le WWF, les Amis de la Terre, le Comité pour l’annulation de la dette du Tiers-monde, le Comité catholique contre la faim et pour le développement, la fondation Nicolas Hulot, Attac, les organisations syndicales, et les partis politiques, dont Europe écologie, jugés "à côté de la plaque".

    [5Mémoire des luttes et utopie critique (sous la direction de Bernard Cassen), Mille et une nuits,2008. (NB : cet ouvrage a profité de l’eurolibéralisme en étant imprimé en Espagne, pays européen à bas coût de main d’oeuvre...)    http://ecorev.org/spip.php?article872


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