• Oil Petite anthropologie de l'or noir (Alain GRAS)

    2015    168 p.   15 €

       Si le XXIe siècle semble encore très dépendant du pétrole, l´huile de roche est pourtant d´un usage très ancien. Sumériens et Indiens d´Amérique la connaissaient, et Dieu lui-même aurait conseillé à Noé de s'en servir pour son Arche. Souvent au mépris du droit, de la paix et de la démocratie, le dernier siècle a quant à lui prouvé notre addiction à l´égard d´un carburant inégalé.

      Or face aux nouveaux impératifs écologiques, l´impossibilité d´un mix énergétique idéal nous oblige à repenser les rouages politique, économique, industriel et fiscal en amont et en aval de son extraction. S´ouvrant sur une étude du cas saoudien, premier producteur mondial dans une région très instable, c´est à une passionnante socio-anthropologie que se prête ici Alain Gras.

       Alain Gras est actuellement professeur émérite à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Il a fondé en 1989 le Centre d'Étude des Techniques, des Connaissances et des Pratiques (CETCOPRA), autour du thème de la socio-anthropologie des techniques et de la réflexion sur le devenir technologique et le sens du progrès. Études de mathématiques et de physique en même temps que de sciences politiques et de sociologie à Paris. Études à l'université de Stockholm (M. S. Sc.), thèse de 3e cycle sous la direction de Jean-Claude Passeron et de Raymond Aron sur les intellectuels suédois ; thèse d'État sur Les formes du temps social (1984 avec Georges Balandier).

      Chercheur au Centre Européen de Sociologie Historique (EHESS, dir. R. Aron) puis Centre de Sociologie des Arts (EHESS, dir. R. Moulin) jusqu'en 1989. Professeur à HEC, assistant puis associé jusqu'en 1989, Maître de Conférence puis Professeur titulaire (1986) à l'Université de Paris 1. Professeur invité à l'Université de Valencia.

      Travaux sur le devenir du système éducatif, puis sur la prospective, en France, en Suède, au Ghana, au Maroc, expert du PNUD BIT au Ministère du Travail (Brésil) dans les années 1980. Création avec l'Université de Valencia d'un réseau européen latin de recherche sur la société post-carbone.

    Il a ensuite longtemps développé une intense collaboration avec l'aviation en liaison avec un autre centre d'intérêt principal, sur le plan théorique, qui est la recherche sur les macro-systèmes techniques comme objet en devenir, central dans la société moderne. Une sévère critique du progrès technique accompagne cette réflexion.

      Ses activités se sont orientées maintenant vers le débat écologique et il participe à plusieurs revues (L’Écologiste, La Décroissance, Entropia) en tant qu’auteur, et chroniqueur dans ce domaine. Cofondateur d’Entropia, revue d’étude théorique et politique de la décroissance.

     Il a publié entre autres:

    • Les imaginaires de l'innovation technique, Manucius, 2012
    • Le choix du feu – Aux origines de la crise climatique, Fayard, 2007
    • Fragilité de la puissance, se libérer de l'emprise technologique, Fayard, 2003

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