• Permis de vivre

     Le 12 août 2010, 43 adultes et 27 enfants d’un bidonville de Choisy le Roi (94) étaient mis à la rue, sans aucune solution de logement. Le 22 janvier 2015, une soirée permettra de célébrer la fermeture du terrain où les ménages avaient emménagé depuis le 25 septembre 2010.

    Ce projet solidaire qui a permis de trouver une alternative au bidonville a été initié et soutenu par la Fondation Abbé Pierre, en partenariat avec la Ville et avec l’appui du Conseil Général.

    Ce projet baptisé "Permis de vivre", en mémoire de l'action de l'abbé Pierre dans les années 50 à Choisy, a été piloté par l'association "ALJ 93" et prend fin ce jeudi 22 janvier.

    "Permis de vivre" a vu l'accompagnement des 29 familles vers la construction d’un projet de vie et vers le droit commun afin que projets, démarches et accès aux droits aboutissent.

    Les familles ont été accueillies dans un premier temps dans des caravanes, puis, celles qui le souhaitaient ont pu accéder à des logements transitoires dans lesquels elles resteront avant d'intégrer un logement pérenne avant début 2016. Cette relative stabilité permettra de finaliser l’accompagnement vers un logement classique et définitif.

    On vit comme tout le monde, c'est la meilleure vie !

    Bianca a trois garçons de 8 ans 1/2, 7 et un an. Elle s'est installée avec son mari et sa belle-mère il y a deux ans dans un appartement, en centre-ville. "Ici, les conditions de vie sont bien meilleures. L'hygiène, le confort, tout est possible...

    On vit comme tout le monde, les enfants vont à l'école et mon mari et ma belle-mère travaillent. Moi, j'espère pouvoir trouver un emploi dès que mon dernier sera à l'école.

    Avant, dans la caravane ou dans le bidonville, on avait vraiment pas de place et on souffrait du froid. Nous avons fait une demande de logement social et nous pouvons rester ici en attendant. On est en sécurité et on vit bien.

    Aujourd'hui, je me sens libre. Je remercie tous ceux qui nous ont aidés."

    Ces nouvelles conditions de vie ont considérablement changé la situation des familles : enfants moins soucieux (selon les propos d’un directeur d’école), adultes plus reposés et plus engagés, problèmes de santé réduits, etc

    Sans ce projet, je serais toujours dans la misère

    "Trois ans de préparation pour avoir accès à un emploi, cela m'a aidée, ça n'était pas facile. J'ai pris des cours de français, mais maintenant je suis là où je veux : j'ai un travail avec des responsabilités (aide à domicile), un contrat CDI, un bon salaire...

    J'ai encore un pas à faire pour avoir un logement social mais la santé, c'est aussi important. J'ai passé dix ans en bidonville sans aucune aide ; j'ai tourné en rond, sans issue... Sans ce projet, je serais toujours là, dans la misère.

    Mes enfants me voient partir tous les jours pour aller travailler et ça les motive encore plus : Darius veut devenir policier et Denisa fait son stage au supermarché. Un petit conseil, il faut de la patience et de la persévérance."

    À l'image d'Alina, mère de deux enfants,11 familles perçoivent aujourd'hui un salaire, 7 touchent le RSA, et une l’ARE ; 6 familles bénéficient des prestations familiales. Tous les enfants sont scolarisés et toutes les familles bénéficient d’une couverture santé.

    Le moment festif du 22 janvier finira de démontrer qu’il existe des solutions temporaires qui, peu à peu, mettent un terme aux situations de non-logement que constituent les bidonvilles.

        Fondation Abbé Pierre


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