2014    180 p.   19,80 €  

     Depuis des décennies, les sciences s'invitent dans nos assiettes. Cet ouvrage va maintenant leur demander de se mettre à table. Les industries internationales ont systématisé l'emploi de substances chimiques, depuis leur épandage dans les champs, en passant par l'élevage, les transformations, les conditionnements et la distribution de notre nourriture.

  Elles sont ainsi amenées à pénétrer notre corps en permanence. Ce processus a atteint une telle ampleur qu'il est susceptible d'orienter une partie du devenir des peuples et de la planète. 

  Au fil d'un repas plaisir, où des produits savoureux et naturels émoustillent nos papilles, Gilles-Éric Séralini et Jérôme Douzelet nous expliquent pourquoi notre manière de produire et de consommer nos aliments conditionne un véritable choix de société.

  Continuer à creuser la voie industrielle, chimique, au péril de notre santé et de la contamination de notre environnement, ou chercher la voie de l'épanouissement des saveurs et des personnes, tout en préservant la vie sous toutes ses formes ?    

  Professeur et chercheur à l’université de Caen, spécialiste des OGM et des pesticides,Gilles-Eric Séralini est connu pour ses expériences récentes établissant un lien entre le “roundup” (un herbicide majeur), les OGM, et l’apparition de tumeurs, de maladies du foie et des reins.  

   Jérôme Douzelet est chef du Mas de Rivet, restaurant gastronomique situé à Barjac dans le Gard et co-auteur de “Plaisirs cuisinés ou poisons cachés”
Il y propose une cuisine de saison élaborée à partir de produits frais du marché, bio ou locaux.

----------- 

  Ajouté le 13 novembre 2015 / 785  7 (http://desmauxetdesmots.com/interviews/gilles-eric-seralini/plaisirs-cuisines-ou-poisons-caches/)  

Gilles-Eric Seralini, chercheur, et Jérome Douzelet, cuisinier, ont co-écrit “Plaisirs cuisinés ou poisons cachés”. Ils expliquent dans cet entretien vouloir dénoncer le mensonge et la malhonnêteté des industriels.

   Selon Gilles-Eric Seralini, la toxicité des pesticides est sous estimée. Le “roundup” serait par exemple 1000 fois plus toxique que ce qui est communiqué par les industriels. Mais il est encore possible d’avoir une alimentation bonne, saine et pas trop cher. C’est ce qu’a voulu montrer Gilles-Eric Seralini en co-écrivant ce livre avec Jérôme Douzelet. Pour ce dernier, cuisinier, consommer des produits achetés en grandes surfaces c’est mettre en danger notre santé. Il conseille d’utiliser des produits bruts et de les transformer soi-même. Consommer des bons produits de proximité, ne revient pas plus cher.

  Pour Jérôme Douzelet, l’éducation du palais se fait dès le plus jeune âge. Il cite la cantine bio de l’école de Barjac, dans le Gard. Impossible désormais pour ces enfants de consommer des carottes en conserve ou sous plastique, après avoir été habitués au bon goût des légumes bio. Le prix de ces produits est selon les deux hommes un faux problème. Plus on sera nombreux à les consommer et plus leur prix baisseront.

  La pression des groupes industriels continue, selon Gilles-Eric Seralini. Certains de ses articles ont été retirés de revues scientifiques suite à des menaces, mais heureusement rapidement publiés chez un autre éditeur. La pieuvre toute puissante l’est de moins en moins confie-t-il dans cet entretien… (à écouter dans le site sus-cité)