• Les sept sentiers de l'écologie (Teddy GOLDSMITH )

    2006     208 p.    17,90 €

       Qu'est-ce que l'écologie ? L'une des principales figures du mouvement écologique international répond : il s'agit d'une nouvelle vision du monde. Car pour résoudre la crise sociale et environnementale actuelle, il nous faut décoloniser notre imaginaire, apprendre à voir le monde autrement. Dans ce livre richement documenté, Edward Goldsmith nous ramène aux origines de l'écologie, lorsque les premiers scientifiques commencèrent à comprendre l'organisation du vivant. On découvrira comment les notions d'harmonie, de communauté, de coopération furent ensuite oubliées avec le développement de la société industrielle, pour renaître enfin aujourd'hui. Un livre passionnant, essentiel pour comprendre le monde contemporain... et préparer celui de demain. Il propose sept essais comme autant de sentiers pour l'écologie, l'évolution et l'éthique. 

    " Le pape de l'écologie " selon Jean-Marie Pelt, Edward Goldsmith est sans aucun doute l'une des plus grandes figures de l'écologie internationale, reconnu comme tel par les grands médias lors des dossiers réguliers sur les " sauveurs de la planète ".  

      Fondateur de The Ecologist en 1970, la revue de référence sur le
    sujet, directeur de publication de l'édition française L'Ecologiste (en kiosque, tirage 40 000 exemplaires), il est l'auteur de nombreux articles et d'une quinzaine d'ouvrages traduits dans de nombreuses langues, dont plusieurs best-sellers en français. Son maître livre est

       -Le Tao de l'écologie (Editions du Rocher, 2002).

       Franco-britannique, parfaitement bilingue, il réside en Angleterre et se déplace régulièrement en France.

     


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  • En Autriche, l’électricité se passe du nucléaire

    Dans ce pays, le peuple a dit « non » au nucléaire par la voie du référendum en 1978, et les énergies renouvelables sont largement représentées dans la production d’électricité.

    Intérieur d’une centrale de production d’électricité à partir de biocarburants à Dornbirn, en Aut...

    Jan Michael HOSAN / FOTOGLORIA-REA

    Intérieur d’une centrale de production d’électricité à partir de biocarburants à Dornbirn, en Autriche. Les sources renouvelables y représentent 70 % de la production.

    Dans les années 1970, l’Autriche semblait sur la voie du nucléaire. En 1972, le pays se lançait dans la construction d’une centrale électronucléaire à Zwentendorf (à 60 km en aval de Vienne). Son réacteur – prêt à fonctionner dès 1977 – ne fut finalement jamais mis en service : ainsi en décida le peuple autrichien lors du référendum de 1978 où le « non » l’emporta de peu, avec 50,5 % des suffrages exprimés (36 % d’abstention). L’Autriche tournait le dos à jamais à son programme électronucléaire, devenant presque aussi rapidement une nation antinucléaire, une attitude encore renforcée par l’incident de Tchernobyl en 1986.

    Jurrien Westernhof, expert énergétique auprès de Greenpeace Autriche, souligne les lourdes répercussions provoquées par la catastrophe ukrainienne : « Pour des raisons atmosphériques, le nuage radioactif a gravement affecté l’Autriche. »  Un souvenir (ravivé lors de la catastrophe de Fukushima) qui se traduit aussi en politique : « Aujourd’hui, en Autriche, le mot “nucléaire” est proscrit. Dans un sondage Euro Baromètre de 2005 sur les déchets nucléaires, la population autrichienne se disait déjà opposée au nucléaire à 88 %. Le refus du nucléaire est d’ailleurs inscrit dans une annexe de la Constitution autrichienne. En Europe, il n’y a guère qu’en Grèce qu’on trouve des résultats similaires »,  note Reinhard Uhrig, responsable de campagne pour Global 2000 – membre du réseau Les Amis de la Terre.

    Energies alternatives

    Le pays a donc puisé ailleurs pour répondre à ses besoins en électricité. La puissance manquante avec l’arrêt du programme électronucléaire a été « compensée » à la fin des années 1970 par la mise sur le réseau de deux centrales thermiques brûlant des combustibles fossiles à proximité immédiate de Zwentendorf. 

    Mais l’Autriche a surtout mis à profit sa richesse en énergie hydraulique exploitée depuis des décennies. Un secteur qui représente environ 60 % de l’électricité produite aujourd’hui en Autriche. La station de Malta en Carinthie a une capacité de plus de 1 000 mégawatts (soit davantage que celle prévue pour la centrale nucléaire de Zwentendorf). En tout, c’est près de 70 % de l’électricité autrichienne qui provient de sources renouvelables. Un chiffre appelé à augmenter, puisque le pays s’oblige désormais à élargir ses parcs éolien et photovoltaïque à hauteur de 1 % de l’énergie produite par an.

    Electricité importée d’une centrale tchèque

    Cinq pour cent de l’électricité autrichienne proviendrait cependant du nucléaire importé, notamment de la centrale voisine de Temelin (tenue par la société d’État CEZ), en République tchèque, à 60 km de la frontière autrichienne. Et le gouvernement tchèque envisage de l’agrandir. De quoi inquiéter les environnementalistes autrichiens, comme Jurrien Westernhof, qui se méfie d’une installation « de facture soviétique »,  construite en 1987. Mais ce qui tourmente Greenpeace Autriche comme Global 2000, c’est le fait que Temelin soit devenue une centrale largement exportatrice.

    Une préoccupation dont l’écho s’est accru à la suite de la catastrophe de Fukushima, conduisant le gouvernement autrichien à rendre obligatoire l’étiquetage de l’électricité nucléaire d’ici au 1er  janvier 2013. À cela s’ajoute l’engagement volontaire des fournisseurs d’électricité de ne plus se procurer d’électricité nucléaire importée pour leurs clients (particuliers ou industriels) d’ici à 2015. Jurrien Westernhof s’en félicite : « Cela revient à faire de l’Autriche un pays sans nucléaire. »  Reinhard Uhrig renchérit : « C’est un signal fort adressé à la République tchèque et aux producteurs de nucléaire des environs, qui vont perdre des marchés. Tous les pays du monde ne disposent pas des mêmes ressources naturelles, mais tous peuvent développer leurs propres énergies renouvelables : le vent souffle aussi en République tchèque ! D’ailleurs, CEZ développe l’éolien roumain. »  

    Son collègue de Greenpeace souligne que « sortir du nucléaire est loin de relever de l’impossible, on le voit bien avec l’Allemagne. Si cela ne se fait pas du jour au lendemain, dix ou vingt ans peuvent suffire. »  En attendant, le vrai défi que l’Autriche doit relever sur son propre sol, c’est une meilleure efficacité énergétique, en particulier une meilleure isolation des bâtiments.

    Hélène Bienvenu, à Vienne (publié par la-croix.com)


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  • La nature nous sauvera (François COUPLAN )

    2008   292 p.  19,80 €

      Depuis sa plus tendre enfance, François Couplan sait que la nature sauvage est un immense garde-manger, et non un mélange de mauvaises herbes et de plantes vénéneuses, comme on nous l'a toujours fait croire. Sa vision du monde en est imprégnée. Il nous apprend que, pendant 500 000 ans, voire davantage, nos ancêtres préhistoriques ont fort bien vécu.

       La famine, la guerre, la pollution, l'anéantissement de la biodiversité ? L'auteur nous explique que tous ces malheurs remontent, très paradoxalement, à la révolution néolithique et à l'invention de l'agriculture, il y a à peine plus de 10 000 ans !

      Devenu docteur ès-sciences et premier spécialiste mondial des plantes sauvages comestibles, François Couplan prouve que l'on peut vivre en s'en nourrissant. En contact avec les cultures les plus anciennes, il développe une solution choc pour sortir de la crise écologique : un art de vivre " paléolithique ". II ne s'agit pas de retourner dans les cavernes, mais de saisir l'intérêt que nous aurions à aimer la nature spontanée. Parmi les premiers à l'avoir compris, certains grands cuisiniers, tel Marc Veyrat, sont devenus les amis de l'étonnant voyageur et n'hésitent pas à introduire des plantes sauvages dans leurs créations culinaires.

      Devenez à votre tour un sauvage postmoderne et portez-vous mieux en suivant les conseils quotidiens d'un grand amoureux de la Terre.


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  •   Brésil– La justice refuse à Monsanto le droit de prélever des royalties sur le soja OGM
                                                               Le Brésil lutte contre Monsanto
    par Christophe NOISETTE

    Le 4 avril 2012, le juge Giovanni Conti, du tribunal de l'Etat du Rio Grande do Sul, a ordonné de suspendre la collecte des redevances (royalties) sur les semences génétiquement modifiées de soja pour Monsanto [1]. La décision prévoit également le remboursement des frais de licence payés depuis la campagne culturale de 2003/2004, en soulignant que les pratiques commerciales des entreprises transnationales semencières comme Monsanto ont violé la loi brésilienne sur les variétés [2]. Si Monsanto ne respecte pas ce jugement, une pénalité de 400 000 euros par jour sera alors appliquée.

    Au niveau de l'Etat fédéral, Monsanto envisage de faire appel de cette décision, mettant en cause notamment la recevabilité de la plainte déposée par des organisations puisqu'elle n'a de relations commerciales qu'avec des individus. Mais surtout, la Cour suprême du Brésil va maintenant déterminer si cette décision a ou non une portée nationale.

    L'enjeu n'est pas mince puisque cette décision pourrait impliquer un remboursement par Monsanto de près de 6,2 milliards d'euros pour plus de cinq millions d'agriculteurs au Brésil.
    Le recours collectif [3] avait été initié par les associations d'agriculteurs de Passo Fundo, Santiago et Sertão en 2009. Se sont jointes à la plainte l'organisation des travailleurs agricoles du Rio Grande do Sul et les associations des agriculteurs de Giruá et Arvorezinha. Ces organisations se plaignaient de l'obligation faite aux agriculteurs de payer des royalties sur les semences achetées mais également sur les semences conservées des récoltes des années précédentes. Un tel système les empêchaient donc, d'une part de pouvoir ressemer les années suivantes et, d'autre part, de donner ou échanger leurs semences. En clair, ces organisations d'agriculteurs brésiliens refusent de payer quelque redevance que ce soit sur des semences récoltées, triées et ressemées.

    Sur la situation juridique des brevets au Brésil, Inf'OGM expliquait dans un article publié en 2006 [4] que « au Brésil, les inventions biotechnologiques sont réglées par les articles 10 et 18 de la loi 9.279 (1996). La loi établit, a priori, la brevetabilité de toutes les inventions. L'article 10 exclut de la définition de l'invention [...] "tout ou partie d'êtres vivants naturels et des matériels biologiques trouvés dans la nature, ou encore qui en sont isolés, y compris le génome ou germoplasme de tout être vivant naturel et les processus biologiques naturels". [...] Les êtres vivants trouvés dans la nature ne sont pas considérés comme une invention dans leur tout ou en parties. L'article 18, lui, définit la matière non-brevetable. Il dit expressément que les êtres vivants et parties d'êtres vivants ne sont pas brevetables, à l'exception des micro-o rganismes transgéniques. Pour éviter, aussi, des imprécisions par rapport à ce que serait un micro-organisme transgénique, le paragraphe unique, très discuté pendant le processus législatif, a apporté une solution consensuelle, excluant de la brevetabilité tout ou partie de plantes ou d'animaux. Il dit explicitement : "Aux fins de cette Loi, des micro-organismes transgéniques sont des organismes qui, à l'exception de tout ou partie de plantes ou d'animaux, expriment, par l'intervention humaine directe dans leur composition génétique, une caractéristique qui, normalement, n'est pas réalisable par l'espèce dans des conditions naturelles''".

    Mais Monsanto avait réussi à contourner cette loi, notamment en signant des accords avec producteurs et négociants qui, en bout de course, leur imposaient le paiement des royalties. Ce que les organisations contestaient donc en justice.

    Brésil, Argentine... et France : même combat ?

    Une situation similaire s'était présentée en Argentine où Monsanto avait cherché aussi à « négocier » des royalties, mais après les mises en cultures ! Les négociations ayant échoué, Monsanto avait alors cherché à attaquer les entreprises européennes qui importaient du soja GM. A plusieurs reprises, les tribunaux européens ont dénié à Monsanto ce droit de récupérer ses royalties sur le soja GM importé sous forme de farine ou de tourteaux pour alimentation animale [5].

    Au Brésil, Monsanto entendait introduire, pour la campagne 2012/2013, une nouvelle variété de soja GM, « intacta RRpro », autorisée au Brésil en 2010, et souhaitait aussi augmenter les royalties de 48 euros/hectares, passant ainsi à 145 euros/hectares. Monsanto justifiait cette augmentation par l'assurance de meilleurs rendements avec cette variété et des épandages moindres.

    Rappelons qu'en France, les brevets ne peuvent être déposés sur les variétés. Le système du Certificat d'Obtention Végétale a été adopté en lieu et place et vient d'ailleurs d'être modifié fin 2011. La nouvelle loi impose maintenant aux agriculteurs de payer des royalties sur leurs semences de ferme (pour 21 plantes), c'est-à-dire lorsqu'ils conservent une partie de leur récolte et qu'ils la ressèment l'année suivante. Ce même dispositif que les organisations agricoles viennent de faire annuler pour le soja transgénique auBrésil.

    [1] http://db.zs-intern.de/uploads/1335...

    [2] Cultivars Act n°9.456/97

    [3] class action

    [4] http://www.infogm.org/spip.php?arti...

    [5] http://www.infogm.org/spip.php?arti..


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  • 2010      156 p.    12 € 

       Les coopératives sont-elles des entreprises comme les autres ou un mouvement fédérateur et porteur de changement social ? Refusant de dissocier le développement économique du développement social, les coopératives québécoises exercent un leadership certain sur la scène nationale et internationale, surtout en cette période de crise économique et sociale adossée à une crise écologique qui nous oblige à repenser le modèle capitaliste.
      La logique coopérative peut-elle être au coeur du système économique ? Peut-être ! Mais la pression capitaliste est forte. Mettant à profit ses travaux de recherche sur les mouvements sociaux et sa longue expérience d'engagement coopératif, communautaire et syndical, Louis Favreau aborde de front la question du leadership de société du mouvement coopératif dans nos sociétés et nous invite à en faire autant.
      S'appuyant sur une approche sociopolitique, il retrace l'itinéraire des entreprises coopératives du Québec: les organisations qui les fédèrent, le lobbying qu'elles exercent, leurs prises de position sur des questions de société, les valeurs qui les sous-tendent et les liens qu'elles entretiennent avec d'autres mouvements. Son ouvrage intéressera tout autant les militants et professionnels du milieu coopératif que les étudiants en sciences économiques et sociales, spécialement en organisation communautaire et en développement régional.

       Louis Favreau, Ph. D. en sociologie, est professeur à l'Université du Québec en Outaouais. Il est titulaire de la Chaire de recherche en développement des collectivités et codirecteur de deux alliances de recherche université-communauté. II a été successivement membre, directeur et rédacteur en chef de la revue Economie et Solidarités (1990-2000). Il est aujourd'hui vice-président du Groupe d'économie solidaire du Québec (GESQI et membre observateur au CA du Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM).  
     

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  •   25.04.2012     Le social, c'est rentable !

    Le social, c\'est rentable !

    Ashoka, le plus gros réseau mondial d'entrepreneurs sociaux, vient de publier un rapport, réalisé en partenariat avec McKinsey, sur les retombées économiques de l’entreprenariat social en étudiant une dizaine d'entreprises sociales. Sans surprise, les résultats plaident largement en faveur de l’entreprenariat social. Le retour sur l’investissement de l’argent public est positif car non seulement l’activité des entrepreneurs sociaux permet à la collectivité d’économiser des allocations chômage, RSA, prises en charge de problèmes de santé ou encore frais d'hébergement d'urgence… Mais elle génère aussi des charges patronales et autres impôts qui reviennent directement aux collectivités. Le bénéfice cumulé des dix cas étudiés dépasserait les 50 millions d'euros en 2010 selon Ashoka. Et les bénéfices ne sont pas qu’économiques, ces activités sociales participent aussi à repousser l’âge de la dépendance, améliorer la santé des moins favorisés, réduire le stress et les problèmes psychologiques, intégrer des personnes issues de la diversité, améliorer la qualité de vie, développer de modes de vie sains, protéger l’environnement… Les auteurs de l'étude estiment que "les volumes d'économies extrapolés pour la collectivité se chiffrent pour les dix cas étudiés à plus de cinq milliards d'euros par an".


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  •  Chères amies, chers amis,

    Nous avions lancé l'appel ci-dessous pour une réunion de jeunes, adhérents et/ou sympathisants d'Attac. La réunion se tiendra donc le dimanche 13 mai de 10h à 17h, dans les locaux de la Confédération paysanne à Bagnolet juste à côté de Paris (métro 9 arrêt Robespierre ou métro 3 station Gallieni, http://www.confederationpaysanne.fr/contacter-la-confederation-paysanne_7.php).


    Nombre d’entre vous ont exprimé leur intérêt à l’égard de cette initiative, mais n’ont pas confirmé leur participation. Or nous avons besoin de savoir le nombre de participants pour prévoir le format de la réunion... et surtout pour préparer ensemble l'ordre du jour. Une liste de travail a été mise en place avec ceux qui se sont inscrits. Si vous comptez venir, merci donc de l'indiquer à cette adresse : aurelietrouve@yahoo.fr.

    Pour déjeuner, ce sera le principe de l'auberge espagnole. Si vous avez besoin d'un hébergement, nous l'indiquer également. Le coût des transports ne doit pas être un frein à votre venue. Si besoin, et en l'absence d'aide ou sans complément de votre CL, Attac France pourra couvrir tout ou partie des frais (nous faire parvenir dans ce cas le coût approximatif du transport et le nom de votre CL).

    Attac France,     Paris, 25 avril 2012 

    Face au pouvoir de la finance, face à la multiplication des plans d'austérité, notre association est un outil précieux pour une économie au service et sous contrôle des citoyens et pour une transition écologique, sociale et démocratique. En même temps, les révolutions arabes, les mouvements des Indignés et d’Occupy Wall Street, les mouvements d'étudiants au Chili ou au Royaume-Uni... renouvellent le mouvement altermondialiste et interrogent nos propres façons de penser et d’agir, à Attac comme dans les autres structures militantes. Le contexte n'appelle-t-il pas à un renouvellement politique et culturel ? Ce renouvellement, selon nous, doit pouvoir s'appuyer sur les comités locaux et adhérents d'Attac, mais aussi sur les jeunes.

    Comment faire pour que des jeunes, engagés dans des luttes sociales ou qui le souhaitent, trouvent dans Attac un outil qui donne sens à leurs révoltes ? Nous proposons à tous les jeunes, adhérents et/ou sympathisants d'Attac, de nous retrouver toute une journée pour en débattre de façon ouverte : quelle évolution du contexte politique et quelles implications pour le mouvement social ? Pourquoi Attac reste un outil important dans ce contexte ? Quels sont les espaces d'engagement des jeunes en France et ailleurs ? Où en est l'engagement des jeunes dans Attac et en quoi c'est important ? Qu'avons-nous envie de faire dans Attac ? Que voulons-nous changer dans la pensée, le fonctionnement et les actions d'Attac ? Etc.

    C'est une première proposition, dont le contenu peut tout à fait évoluer selon vos réactions (qui peuvent être faites directement en laissant un commentaire, après s'être créer un compte sur le site) Pour fixer la date (dates proposées : 14 ou 15 avril, 5, 6 ou 13 mai), merci de remplir le doodle : http://www.doodle.com/hfvfaynxhtuhgys4. Les frais de transport pourront être pris en charge par Attac France, totalement ou partiellement, en lien avec votre comité local. Nous contacter si vous souhaitez venir à l'adresse suivante : aurelietrouve@yahoo.fr.


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  •   Cinq manières insolites de recycler nos déchets

    (Crédit photo : Olivier Bacquet - Fotopedia) 

    Le point commun entre des poules, des chèvres, des portables usagés et des vieux billets de banque ? Ce sont des initiatives de recyclage originales. Tour d’horizon des différentes pratiques européennes.

    Des poules pour recycler les déchets ? C’est le choix du village français de Pincé. La municipalité compte bien offrir deux poulets aux ménages qui se montreraient intéressés, dans le but de réduire le volume de déchets alimentaires. D’après la mairie, en plus de la ponte doseuse, les poules devraient chacune consommer au moins 150 kilos de déchets par an. Une initiative déjà mise en œuvre depuis quelques années, avec succès, par la commune belge de Mouscron.

    Pas sûr que quelques poules suffisent pour atteindre les objectifs de l’Union Européenne en matière de recyclage des déchets. D’après le dernier rapport en date sur le sujet, l’Européen moyen avait produit en 2008 524 kg de déchets ménagers. Sur ceux-ci, seuls 40% avait été recyclés ou compostés.

    Cette moyenne cache bien sûr de nombreuses disparités entre les pays Européens : si l’Allemagne recycle près de 48% de ses déchets ménagers en 2008, en Estonie la proportion descend à 18%. Petit tour d’Europe avec quelques initiatives... plus ou moins sérieuses.

    Se chauffer aux billets

    A défaut de poules, des chèvres dans votre jardin ? En France il est possible via le site e-loue.com, de louer des chèvres pour tondre votre pelouse pour la modique somme de 10 euros par jour. Même les pouvoirs publics s’y mettent : la méthode a été plébiscitée par la préfecture de Police de Bièvres (Essonne) qui utilise un troupeau de chèvres naines pour ses espaces verts. Ce qui a l’avantage d’être à la fois écologique et économique.

    En Hongrie l’argent sauve des vies. La banque centrale du pays recycle ses billets usagés en briquettes de chauffage. Celles-ci sont ensuite redistribuées par des associations caritatives aux plus démunis. L’opération est particulièrement appréciée en période de grand froid, car comme le relève le directeur de la banque centrale : « la valeur calorique des briquettes est particulièrement élevée ».

    Les excréments, un nouveau carburant

    En Finlande on recycle les vieux portables... en les lançant. Depuis 2000, une compétition est organisée tout les ans dans un but simple : réaliser le plus long jet de portable possible (le record du monde est de 94,97 mètres). A la fin de la journée, l’association organisatrice ramasse l’ensemble des portables éparpillés pour les recycler. Une façon amusante de promouvoir le recyclage des vieux téléphones et de se défouler.

    Compost, recyclage... et si le futur était contenu dans nos excréments ? C’est en tout cas ce qu’ont l’air de penser des chercheurs britanniques avec deux inventions. La première, soutenue par la fondation Bill Gates, vise à produire de l’électricité à partir de l’urine. La deuxième est une invention de l’entreprise GENeco : une voiture qui roule grâce à des excréments. Les déjections de 70 foyers permettraient de parcourir près de 16.000 km par an. Reste à trouver les ménages se portant volontaires pour l’expérimentation.

    Cet article de Fabien Jannic a initialement été publié sur le site de Myeurop le 31 mars 2012

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    Le rédacteur :   Myeurop

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    Bonjour à tous,

    Les humanistes font le printemps... du moins au Mas de Beaulieu, qui a réouvert ses portes aux visiteurs, bénévoles et stagiaires. C’est aussi l’occasion pour Terre & Humanisme de vous adresser sa lettre d’information : voici les dernières nouvelles de l’association et de ses actions, en France comme à l’international...

     
     

      Dernier numéro de notre revue : Transformons nos territoires !

    Dans l’élan des forums et de la campagne "Tous candidats" des Colibris, notre journal trimestriel se penche sur des actions innovantes menées à l’échelle d’un territoire, dans le double sens de "terre" et d’"environnement proche".

    Et bien-sûr, pas de journal sans les dernières nouvelles de l’association (bilans, salons…)

    Extraits de notre journal, vente au numéro ou abonnement annuel (4 numéros/an) sur notre site internet :
    www.terre-humanisme.org - Journal

       
     

      Visitez nos jardins

    Vous êtes les bienvenus chaque lundi à 10 heures pour une présentation des activités de Terre & Humanisme et une visite du lieu dans les pas des jardiniers… Les visites sont gratuites et ouvertes à tous, chaque lundi jusqu’en octobre.

    Inscriptions : 04 75 36 64 01 ou infos@terre-humanisme.org

    Si vous souhaitez plus d’informations sur le Mas de Beaulieu et son accès : www.terre-humanisme.org - Mas de Beaulieu

     

     

     

      Bénévolat

    Tandis que les premiers bénévoles de l’année font les semis et les repiquages, nous réalisons que le planning d’inscription est complet ! Vous pouvez tout de même vous mettre sur liste d’attente, il y a parfois des désistements.

    Inscriptions : 04 75 36 64 01 ou infos@terre-humanisme.org                                                                                                                                                                                            

      Formations

    Face au succès du stage "Ravageurs et maladies : les solutions agroécologiques" programmé le 17 et 18 mai, nous vous proposons une deuxième session qui se déroulera au Mas de Beaulieu du 2 au 3 août.

    Il reste aussi quelques places pour "Cuisine et bien-être" qui aura lieu du 16 au 21 juillet et du 20 au 25 août 2012.

    Pour vous inscrire, contactez Virginie :

    04 75 36 65 40 ou virginie@terre-humanisme.org

    Pour voir le calendrier complet de nos formations, rendez-vous sur www.terre-humanisme.org - Nos formations

     

      Séminaire « Autonomie semencière et sauvegarde des variétés traditionnelles »

    Lucile, ancienne coordinatrice des programmes de Terre & Humanisme Maroc, a participé au Séminaire "Autonomie semencière et sauvegarde des variétés traditionnelles" qui s'est tenu au mois de décembre 2011 au Burkina Faso.

      Accéder au résumé du bilan de nos actions de solidarité internationale

    Rendez-vous sur : www.terre-humanisme.org - Actualités internationales ou télécharger en ligne le bilan

      Page « Actualités internationales » et blog sur nos programmes de solidarité internationale

    Pour vous tenir au courant des dernières actualités internationales, rendez-vous sur www.terre-humanisme.org - Actualités internationales

    Et pour nos lecteurs qui souhaitent en savoir plus, un blog sur nos programmes de solidarité internationale a vu le jour !
    Blog - actu-internationale.solidairesdumonde.org

     

     


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  • Une maison de hobbit et écologique pour moins de 3500 euros

     
     

    Simon Dale, un jeune Gallois, a construit sa propre maison en quatre mois et pour seulement 3000 livres (3400 euros). Mieux, celui-ci à tenu à être le plus respectueux possible de l’environnement mais aussi à ce que son logis ressemble à ceux des hobbits, les petits êtres mis en scène par J.R Tolkien dans Le Seigneur des anneaux. Pour ce faire, il a utilisé du bois venant d’une forêt galloise pour la charpente, de la paille pour les murs et de la chaux pour l’enduit. L’eau est récupérée via le toit, où sont posés des panneaux solaires. Des toilettes sèches et un réfrigérateur fonctionnant par géothermie complètent ce tableau. L’idée vous inspire ? Libre à vous de l’imiter. Simon Dale a en effet créé un site Internet où il expose (en anglais) ses photos, ses plans et ses conseils pour construire sa bâtisse.

    Le rédacteur : Thibaut Schepman (Terraéco.net)

    Sur Twitter : @ThibautSchepman

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  • Photo indisponible

      2012  392 p.  85 €

    L'hydrogène vecteur énergétique du futur ? Ou au contraire limité pendant encore de nombreuses décennies, voire jusqu'à la fin du siècle, à ses usages actuels dans le domaine de la chimie et du raffinage ? Des opinions très tranchées opposent les tenants de la civilisation de l'hydrogène et les sceptiques, voire les opposants déclarés.

    Pour les premiers, suite à une révolution technologique, l'hydrogène interviendrait de manière universelle et conjointement à l'électricité en substitution des combustibles fossiles, en particulier (mais pas uniquement) dans les transports, ce qui permettrait de supprimer de manière radicale les émissions de CO2. Pour les seconds, l'hydrogène restera cantonné à ses usages actuels en raison des problèmes insolubles que poserait son usage grand public, notamment dans les transports.

    Cet ouvrage met en relief le rôle croissant et incontournable de l'hydrogène « énergétique » – par opposition à l'hydrogène chimique – dans les domaines clefs des transports et de la production d'électricité « propre ». La première partie est consacrée aux utilisations actuelles ou accessibles dans un proche avenir de l'hydrogène énergétique. La deuxième partie fait le point sur les technologies disponibles commercialement ou en cours de développement avancé pour la production, la distribution et le stockage de l'hydrogène. La dernière partie examine le problème essentiel de la sécurité d'utilisation grand public de l'hydrogène, avant de conclure sur des perspectives de développement à court et moyen terme de l'hydrogène énergétique.

    Cet ouvrage, très documenté, s'adresse à un lectorat élargi : industriels du transport (routier, aérien ou fluvial), motoristes et, plus généralement, toutes les personnes intéressées par le devenir des transports et des carburants dans le monde de l'après-pétrole.


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  • 2010     191 p.    17 €

       Annie Dreuille est à l'origine de la première Maison des Chômeurs " Partage ", créée à Toulouse en 1986, qui deviendra le site pilote pour la France de cette expérience sociale novatrice. Dans les années 1980, intéressée par ce courant social visant à créer un syndicat des chômeurs au sein du mouvement " Partage ", elle répond à l'appel de son fondateur, Maurice Pagat, décédé en 2009. Son livre est le témoignage de l'engagement intellectuel, humain et social hors norme qui l'a conduite à la fondation de ce lieu inédit. On y croise tous les protagonistes de l'action sociale des années 1985-2000, politiques, syndicalistes, associatifs, connus ou anonymes. On verra dans ce récit qu'il faut être solide pour vivre et partager tant de situations difficiles et parfois dramatiques. Respectueuse de la laïcité durant toutes ces années, elle s'autorise à livrer aujourd'hui ce qui l'a fondée et où s'origine pour elle la fraternité.
       Annie Dreuille a été enseignante puis travailleur social. Elle a publié ou collaboré à plusieurs ouvrages :
      -Le Temps libéré, tout travail non travail histoire de fous, 1995 ;
      -LAcadémie du temps libéré, pour une réconciliation avec la vie sociale et politique, 1997, Maison Partage et Cepadues ;
      -Les Aventuriers de l'économie solidaire, 2002, L'Harmattan.

     


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  • La troisième révolution industrielle (Jeremy RIFKIN )

    2012    380 p.   24 €

      Ce livre développe la thèse d’une troisième révolution industrielle - que l’auteur appelle de ses vœux -, un nouveau paradigme économique qui va ouvrir l’ère post-carbone, basée notamment sur l’observation que les grandes révolutions économiques ont lieu lorsque de nouvelles technologies de communication apparaissent en même temps que des nouveaux systèmes énergétiques (hier imprimerie, charbon ou ordinateur ; aujourd’hui Internet & les énergies renouvelables). La Seconde Révolution Industrielle se meurt donc. Dans un futur proche, les humains génèreront leur propre énergie verte, et la partageront, comme ils créent et partagent déjà leurs propres informations sur Internet. Cela va fondamentalement modifier tous les aspects de la façon dont nous travaillons, vivons et sommes gouvernés. Comme les première et deuxième révolutions industrielles ont donné naissance au capitalisme et au développement des marchés intérieurs ou aux Etats-nations, la troisième révolution industrielle verra des marchés continentaux, la création d’unions politiques continentales et des modèles économiques différents. Le défi est triple : La crise énergétique, le changement climatique, le développement durable. Ces défis seront relevés par un changement de la mondialisation à la « continentalisation ». C’est-à-dire la fin d’une énergie divisée, pour une énergie distribuée.

    Jeremy Rifkin est un économiste, essayiste, conseiller politique et activiste américain, spécialiste de prospective économique et scientifique. Son travail est principalement centré sur l’impact des changements scientifiques et technologiques sur l’économie, le travail, la société et l’environnement. Influent sur les politiques publiques américaines et européennes, il l’est aussi sur l’opinion publique, avec notamment son livre
      -« La Fin du travail » (End of Work), paru en 1995, qui en a fait l’un des acteurs centraux du débat sur l’influence de la technologie dans le futur du travail. En 2004,
       - « Le rêve européen » (The European Dream) fût un best-seller et lauréat du prix Corine - Prix International du Livre pour le meilleur livre économique de l’année. 
     
     "Ce livre est un livre fondateur écrit par un visionnaire. Jeremy Rifkin est un économiste, essayiste, conseiller politique et activiste américain, spécialiste de prospective économique et scientifique. Il développe ici la thèse d’une troisième révolution industrielle - que l’auteur appelle de ses vœux -, un nouveau paradigme économique qui va ouvrir l’ère post-carbone, basée notamment sur l’observation que les grandes révolutions économiques ont lieu lorsque de nouvelles technologies de communication apparaissent en même temps que des nouveaux systèmes énergétiques (hier imprimerie, charbon ou ordinateur ; aujourd’hui Internet & les énergies renouvelables). La Seconde Révolution Industrielle se meurt donc. Dans un futur proche, les humains génèreront leur propre énergie verte, et la partageront, comme ils créent et partagent déjà leurs propres informations sur Internet. Cela va fondamentalement modifier tous les aspects de la façon dont nous travaillons, vivons et sommes gouvernés. Un livre qui donne une vision de ce que pourrait être un avenir plus écolo dans une société moins centralisée et plus démocratique. A lire, vraiment. Ed Les Liens qui libèrent."
     Générations futures
    ------- 
    JUlien Clerc
    Alternatives Economiques n° 311 - mars 2012

    Un livre optimiste, par ces temps de déprime collective, ça fait évidemment du bien, d'autant que ce qu'il propose s'appuie sur des analyses solides et des exemples concrets. Son point de départ est partagé par la plupart des scientifiques (à l'exception de ceux qui - par intérêt ou par inconscience ? - se rallient au " tout va très bien, Madame la Marquise ") : il nous faut passer de toute urgence à un système de production à moindre intensité en carbone.

    Comment ? C'est là que le propos devient atypique, car notre auteur récuse le nucléaire et les systèmes de production qu'il appelle " verticaux " ou centralisés. Il nous faut des énergies renouvelables produites par chaque immeuble, chaque maison, chaque ville. Lesquels, correctement isolés et équipés, deviendront autant de mini-centrales électriques, le surplus des uns étant mis à disposition des autres via un réseau de distribution " intelligent ", fonctionnant par information et partage. Le problème de l'intermittence de ces sources d'énergie sera réglé par le recours à des formes de stockage de type hydrogène. Enfin, la circulation des voitures et des camions sera assurée par des piles à combustible (hydrogène) ou par des piles rechargeables.

    Utopie ? Pas du tout, rétorque l'auteur : l'Union européenne est très en avance dans tous ces domaines. Et le modèle que deviendrait ce système de production énergétique décentralisé à l'extrême pourrait changer le système économique lui-même : le capitalisme centralisé des grandes unités de production céderait la place à un capitalisme " distribué ", où l'on produirait des services et non plus des objets, où la mondialisation céderait la place à ce qu'il appelle la " continentalisation ", rassemblant des régions proches, où les consommateurs privilégieraient les produits à faible entropie. La formation aussi se transformerait, les hiérarchies verticales cédant la place aux réseaux coopératifs où chacun s'enrichit du partage avec l'autre.

    Cette vision de l'avenir ressemble fort au saint-simonisme d'antan. Et c'est là que le lecteur, jusqu'alors intéressé, voire convaincu, devient méfiant. Un peu comme devant ces vendeurs de foire qui vous racontent qu'acheter leur presse-purée va changer la vie. Les exemples cités vont dans ce sens, mais n'est-ce pas aller vite que d'avancer qu'ils se généraliseront ? Bref, un livre qui traite du souhaitable sans convaincre qu'il soit possible.


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  • 2011     164 p.    13 €

      Une économie au service de la société, un vœu pieux ? Une économie au service de la société plutôt qu'une société au service de l'économie, est-ce une utopie ? Depuis la crise globale suscitée par l'effondrement financier de 2008 aux États-Unis, la recherche de pistes de sortie de crise non capitalistes foisonne et une nouvelle pensée socioéconomique émerge.

      Le décalage de plus en plus manifeste entre, d'un côté, les valeurs de l'économie dominante (le tout au marché) et de l'autre, les valeurs de la société (démocratie, justice économique et sociale, défense des écosystèmes) nous conduit à un tournant de l'histoire économique et sociale.

      Ce livre, fruit d'une collaboration autonome de deux chercheurs avec le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM), se veut une contribution pour une meilleure connaissance des enjeux actuels du Québec et de la planète (inséparablement liés), une proposition sur les visées stratégiques de renouvellement de notre "modèle" de développement et une invitation à transformer les formes de solidarité entre les mouvements sociaux. Bref une réflexion sociale, scientifique et critique liée à l'avancement d'une mondialisation équitable.

      Louis Favreau, Ph D en sociologie, est professeur à l'Université du Québec en Outaouais et titulaire de la Chaire de recherche en développement des collectivités. Il a été membre, directeur, puis rédacteur en chef de la revue Économie et Solidarités entre 1990 et 2000.
      Ernesto Molina, M A en sociologie, en travail social et en développement des coopératives, est enseignant à l'Université de Sherbrooke Il a été rédacteur en chef de la revue UNIRCOOP (2003-2008), revue internationale traitant des coopératives dans les pays du Nord et du Sud. 

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  • L'autre finance

    2011      323 p.    22 €

     L'existence des banques relève d'une nécessité incontournable pour financer le développement économique et social. La question est de savoir de quelles banques nos sociétés ont vraiment besoin ? Il semble que ce soit la forme de banque que nous avons connue ces dernières années et plus généralement la banque capitaliste qui pose un problème majeur. L'objectif de cet ouvrage est de montrer que la finalité des banques et des entreprises n'est pas de répondre aux impératifs de la Bourse mais de se mettre au service du développement de l'économie réelle. Les banques coopératives répondent mieux à cet objectif que les banques classiques car elles n'ont pas comme finalité prioritaire le profit, mais la production de biens et de services communs afin de privilégier les écosystèmes locaux et ta consommation responsable. La finance solidaire est une finance de proximité qui rend possibles des initiatives économiques à forte utilité sociale et qui contribue au développement durable et local. L'ouvrage évalue la portée des formes les plus significatives de "l'autre finance" en soulignant la grande force, mais parfois aussi les faiblesses des expériences concrètes réalisées à ce jour en France et dans le monde (banques coopératives, microcrédit, microfinance, etc.). Cette finance s'appuie sur les valeurs de la démocratie (une personne = une voix) mais aussi sur la patience, le long terme et le risque partagé, c'est-à-dire sur les idées qui créent du lien social et qui aident à vivre mieux.

      Daniel Bachet a été directeur du département "Entreprise" au Centre d'études des systèmes et des technologies avancées (CESTA), puis chargé de mission au Commissariat général du plan. Chargé de mission à l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (ANACT) jusqu'en 1996, il est aujourd'hui professeur de sociologie à l'université d'Evry et chercheur au Centre Pierre-Naville. Philippe Naszâlyi, docteur en sciences économiques, est directeur de La Revue des Sciences de Gestion depuis 1990. Il est professeur associé à l'université d'Evry, où il dirige des formations en alternance, et membre de l'équipe de recherche en management, L@rem. 
       
       Christian Chavagneux
    Alternatives Economiques n° 308 - décembre 2011: 

    Peut-on remettre la finance au service de l'économie ? Oui, répondent les auteurs de ce livre qui voient dans le développement d'un secteur public du crédit et la généralisation des banques coopératives du microcrédit une voie possible pour le développement d'une autre finance. Qu'entendent-ils par là ? Une finance dont la finalité n'est pas uniquement le profit et où la décision démocratique aurait toute sa place. Bien qu'utopistes, les auteurs sont conscients des faiblesses des systèmes alternatifs existants. Cela ne les empêche pas dans les différents (longs et pour certains laborieux) chapitres de mettre en évidence ce qu'il y a de bon à prendre pour bâtir un système de crédit plus responsable envers la société que les actionnaires.



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  • 2012     94 p.   12 €

      Alors que nous vivons une grave crise économique et sociale qui accroît la précarité de millions de personnes, des discours inquiétants se répandent : ce serait la faute des chômeurs s'ils ne trouvent pas de travail... Trop d'étrangers arriveraient dans l'Hexagone, ce qui aggraverait les conditions de vie des Français... La mondialisation serait une menace et justifierait des repliements identitaires. Comment ne pas se révolter contre cette façon de désigner comme responsables de la crise ceux qui en souffrent le plus ? C'est pour sortir de cette impasse que les présidents de cinq associations de solidarité parmi les plus importantes en France ont décidé d'unir leurs voix. Leur diagnostic ne peut laisser indifférent : aujourd'hui, pauvreté monétaire, fragmentation du lien social, solitude, fragilité psychique, insécurité des migrants, financiarisation de l'économie se conjuguent pour mettre au ban de la société un nombre croissant de femmes, d'hommes et d'enfants. Cette situation n'est pas tolérable. Le repli sur soi, le nationalisme, la stigmatisation des migrants et des plus fragiles, la compétition de tous contre tous ne sont pas la solution. Il est possible de s'appuyer sur les capacités des personnes qui subissent l'exclusion en France et hors de nos frontières pour construire avec tous une société qui tient sa force de la solidarité. Oui, nous pouvons (vraiment) vivre ensemble !

    Paris, le 26 mars 2012

    Guy AURENCHE (CCFD‐Terre solidaire), Christophe DELTOMBE (Emmaüs France) Pierre-Yves MADIGNIER (ATD Quart Monde), Patrick PEUGEOT (La Cimade) et François SOULAGE (Secours Catholique)

    Pour la première fois, dans un livre coup de poing, les cinq présidents des plus importantes associations de solidarité françaises unissent leur voix pour dénoncer la logique d’exclusion et de stigmatisation des plus fragiles et interpeller les candidats à l’élection présidentielle.

    En 1954, l’Abbé Pierre avait lancé un cri d’alarme qui avait réussi à mobiliser la France entière dans un grand élan de solidarité. Aujourd’hui, plus qu’un appel ponctuel, les présidents des cinq organisations engagées au quotidien auprès des plus démunis parlent d’une même voix, pour dire ensemble et fermement, la nécessité de repenser les logiques actuelles qui menacent l’essence même de notre démocratie. Le contexte de crise, et l’angoisse qu’elle génère, associés à un durcissement politique inquiétant déconstruisent de plus en plus notre pacte social en stigmatisant les plus fragiles.

    Par ce livre, ils entendent en appeler aux convictions et aux responsabilités de chacun et plus particulièrement à la responsabilité des gouvernants ou aspirants gouvernants. Les auteurs insistent sur l’urgence d’un véritable retournement des politiques pour que la France renoue avec ses valeurs d’humanisme. Au‐delà d’une simple interpellation aux candidats, ce livre s’appuie sur la réalité des faits, sur l’enseignement des pratiques de terrain et sur l’affirmation de valeurs communes pour proposer d’autres voies, d’autres modèles.

    Aujourd’hui, au lieu de prendre en compte la globalité des personnes qui font face aux difficultés de revenus, de logement, d’accès au travail, de régularisation des papiers, les pouvoirs publics ont délibérément choisi de réduire les budgets sociaux et de privilégier une logique comptable de traitement des dossiers. Ce choix, aux effets désastreux sur le lien social, précarise la vie de millions de personnes, les réduit à leurs seuls problèmes, les prive de parole. Les auteurs proposent une démarche contraire : faire du vivre ensemble un enjeu majeur, dans une dynamique de réforme indispensable. Un projet politique qui respecte la dignité des personnes doit être avant tout un projet de société, un projet qui affirme le primat de la solidarité tant en France que dans les relations internationales. Par ce livre, les auteurs montrent que non seulement le vivre ensemble est possible mais vital.

      Guy AURENCHE est avocat et président du CCFD-Terre solidaire depuis 2009 
      Christophe DELTOMBE est avocat et président depuis 2007 d’Emmaüs France ;
       Pierre-Yves MADIGNIER est le président d’ATD Quart Monde depuis 2010 ;    
       Patrick PEUGEOT est président de la Cimade depuis 2006 ;
      François SOULAGE, économiste, est président du Secours Catholique depuis 2008.

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  • Manifeste négawatt (Th. SALOMON )

      2012      148 p.     20 €

    Depuis toujours l'énergie sous-tend et structure l'histoire des sociétés humaines et celle des individus. Ceci est d'autant plus vrai aujourd'hui, dans nos sociétés mécanisées, industrielles, consommatrices de loisirs et de temps. Se chauffer, s’éclairer, se déplacer, faire fonctionner tous les appareils qui nous entourent : l'énergie est au cœur de nos vies. Nous vivons encore l’illusion d’un monde aux ressources infinies. Pourtant, la fin prévisible des réserves disponibles, les bouleversements climatiques de jour en jour confirmés et Deep Water Horizon, Tchernobyl ou encore Fukushima, sont autant de signaux d’alerte, qui ne laissent plus la place au doute, quant à la nécessité de changer notre manière d’appréhender l’énergie aujourd’hui. En 2003, vingt-quatre ingénieurs engagés dans la recherche d’un avenir énergétique durable réalisaient le Scénario Négawatt, certainement la proposition la plus aboutie pour repenser la politique énergétique de la France. Ce travail repose sur une méthodologie rigoureuse constituée de trois piliers fondamentaux : la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique, et le recours aux énergies renouvelables. Cette grille de lecture simple et efficace permet de repenser intégralement notre rapport à la consommation énergétique et d’envisager un futur positif, constitué d’énergies propres, où la société revoit tout à la fois sa manière de consommer et celle de produire l’énergie dont elle a besoin. A l’horizon 2050 ce scénario, qui a déjà été actualisé une première fois en 2006, prévoit de se passer totalement du nucléaire, de réduire la dépendance aux énergies fossiles, de développer les énergies renouvelables et de réduire considérablement les dépenses. Cet ouvrage présente, dans une approche pédagogique et intelligible par tous, la toute dernière actualisation de ce scénario. Un guide à la fois théorique et pratique destiné à tous ceux qui, par un changement de leur rapport à l’énergie, souhaitent contribuer à la préservation et au partage équitable des ressources naturelles. Ce « manifeste négaWatt » est aussi et surtout un appel à oser résister aux conformismes et aux habitudes, à s’engager, avec volonté et lucidité, vers un autre paysage énergétique.
    Thierry Salomon, ingénieur spécialiste de l’énergie, est l’un des promoteurs du concept de NégaWatt. Il préside depuis 2003 l’association du même nom. Il est l’auteur du livre
       -La Maison des négawatts, paru en 1999 aux éditions Terre Vivante, qui est depuis devenu un guide de référence des bonnes pratiques sur la gestion de l’énergie au quotidien. 

    La proposition la plus aboutie pour repenser la politique énergétique en France

    A l’heure où nous sommes, plus que jamais acculés à trouver une alternative aux énergies fossiles (et particulièrement au pétrole) et à l’énergie nucléaire, le scénario NégaWatt nous montre qu’une politique engagée, rigoureuse, portée tout à la fois par les citoyens et les élus, peut nous permettre de vivre tout aussi bien, et peut-être mieux, en évitant le pire. Mais il faut nous engager dès aujourd’hui dans cette voie.

    Lire ce livre est donc un premier pas pour comprendre, qui peut nous conduire demain à agir, tous ensemble pour la transition énergétique.

    En cette période électorale, il est plus que jamais éclairant d’approfondir ces enjeux et afin de soutenir les candidats qui sont prêts à s’engager dans cette voie.

    Ouvrage en vente dans toutes les bonnes librairies et sur le site de NégaWatt

    Les 10 mesures du Manifeste NégaWatt :

    3 mesures structurelles :

    1. La création d’une Haute Autorité indépendante de la transition énergétique
    2. La gouvernance territoriale de l’énergie
    3. Pour un urbanisme ancré dans les territoires

    4 mesures sectorielles sur la consommation :

    4. La sobriété énergétique dans le bâtiment
    5. L’efficacité énergétique dans le bâtiment
    6. L’optimisation des usages de l’électricité
    7. La régulation des transports grâce à la “redevance à la prestation”

    2 mesures sur la production :

    8. La fin maîtrisée de la production nucléaire
    9. Le soutien à l’essor des énergies renouvelables

    1 mesure – phare pour assurer le financement de la transition énergétique :

    10. La contribution fiscale sur l’énergie primaire et les externalités

    Pour aller plus loin

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  • La société civile: le 3e pouvoir (Nicanor PERLAS).

    2003     320 p.      22 €

       Ce livre est le fruit de plusieurs décennies d’un travail intense sur le terrain, où l’auteur a forgé ses concepts au fil de son action sur le plan local, national et international. Loin de dicter le chemin, ce livre est un outil de compréhension du processus mondial en cours. Car tout reste encore à inventer...

        Dans notre monde dominé par les pouvoirs économiques et politiques, un troisième pouvoir est en train de s’affirmer et de contrebalancer les deux premiers : celui de la société civile. C’est cette composante de l’organisme social qui trouve sa raison d’être dans la culture, au sens très large que lui donne l’auteur, et qui englobe les notions de "spirituel, humain, social, culturel et écologique".

        Si la société civile devient capable d’affirmer son identité et de s’organiser, les sphères de l’économie et de la politique seront progressivement contraintes de prendre en compte les valeurs qu’elle exprimera, dans une démarche de respect mutuel, et l’on s’acheminera, via une triarticulation sociale, vers une autre mondialisation, véritablement au service de tous. C’est un défi formidable !

                   Nicanor Perlas, « prix Nobel alternatif »  (Ouest France du 11/10/ 2003) 

        "Animateur d'un mouvement qui provoqua la chute d'un président corrompu (Estrada), le Philippin Nicanor Perlas est aussi une figure connue dans les milieux altermondialistes. En France pour présenter son dernier livre (« La société civile, le troisième pouvoir »), il participait vendredi soir à une table ronde au salon Ille-et-Bio de Guichen.

     

     Nicanor Perlas pourrait être une sorte de « José Bové philippin ». Cinquante-trois ans, agriculteur bio à l'origine, aujourd'hui président d'un Centre d'initiative pour le développement alternatif, Nicanor Perlas est un altermondialiste actif qui a derrière lui de longues années de militantisme au point qu'il est présenté « comme le pionnier d'un développement durable authentique ». Dans son pays, il symbolise le combat contre une mondialisation économique facteur de pauvreté. Il y a vingt ans, il prenait la tête d'un combat (gagné) contre les pesticides aux Philippines. Aujourd'hui, il sillonne le monde pour témoigner de sa lutte. Sa méthode a des résultats : Nicanor Perlas a été l'un des animateurs d'une révolte populaire non violente qui a contribué, grâce à la société civile, à la chute du président philippin Estrada, en 2001. Nicano Perlas est lauréat d'un prix Nobel alternatif qui lui sera décerné à Stockholm en décembre.

                                      Société civile

        L'importance de la société civile, Nicanor Perlas la développe dans son dernier livre où il la qualifie de « 3e pouvoir » (1). Cette troisième force a émergé à Seattle en 1999 mettant en échec un accord au sein de l'OMC (organisation mondiale du commerce). L'une des thèses du livre est que la société civile qui se démarque de l'État (politique) et du marché (instances économiques) peut tirer son épingle du jeu en faisant appel au champ culturel. Un aspect fédérateur, touchant à la fois le collectif et l'individuel.

        Selon Nicanor Perlas« la culture est fondamentalement l'espace social où s'élaborent l'identité et le sens ». Dans la sphère culturelle de la société civile, Nicanor Perlas englobe « les ONG, les organisations populaires, les universités, les médias, les groupes religieux ». L'usage de la culture peut être subversif et participer à la « déconstruction des symboles de la société marchande ». Faire passer par exemple auprès des jeunes une grande marque « jeune et dynamique » par ses produits comme le symbole du travail des enfants.

        Après avoir présenté son ouvrage à Paris, jeudi, le leader altermondialiste philippin a participé vendredi soir à une table ronde au Salon Ille-et-Bio de Guichen en compagnie deFrançois Dufour, agriculteur bio, vice-président d'Attac, ancien porte-parole de la Confédération paysanne et Jean-Claude Pierre, fondateur d'Eaux et rivières. PourFrédéric Vanpoulle, militant de Guichen et vice-président de l'association Culture et bio, le témoignage de Nicano Perlas est capital : « Il s'appuie sur des actions concrètes. Derrière les paroles, il y a des actes. Nicano Perlas offre vraiment des perspectives nouvelles au combat altermondialiste »."

                                Éric CHOPIN.    Ouest-France du 11/10/2003

                                          Préface du livre.

        La fin du XXe siècle a vu s’effondrer les dogmes dont s’enchantaient les élites dirigeantes pour gouverner le monde. L’histoire retiendra probablement que cette époque fut "monomaniaque". Elle a subi les sectarismes contraires professés par les élites, celui de la toute Puissance de l’État au nom de l’égalité, celui du totalitarisme du Marché au nom de la liberté. La chute du mur de Berlin, les dysfonctionnements croissants de la société mondiale, l’accroissement du nombre de pauvres et de l’écart entre riches et pauvres témoignent de la vanité de ces dogmes qui font fi de la complexité des sociétés humaines.
        Face à ces échecs, le discours des décideurs en appellent de plus en plus à la "société civile", concept qui, trop souvent, relève plus de l’incantation verbale que d¹une nouvelle analyse du fonctionnement social. De même que Marx voyait dans la religion un opium du peuple au service de l’homme accablé, de même on pourrait penser que la "société civile" constitue pour des dirigeants décidés à ne rien changer, un "supplément d’âme" dans la jungle financière qu’ils contrôlent de moins en moins. L’intérêt principal de l’ouvrage qu’on va lire consiste à sortir le concept de "société civile" de son flou pour l’articuler sur l’ensemble du fonctionnement de nos sociétés. Nicanor Perlas analyse la "bataille de Seattle" contre l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), comme l¹entrée en scène de la "société civile" dans l’histoire, à côté des Gouvernements et des Marchés. La chute du mur de Berlin a fait croire un instant que l’un des deux sectarismes avait définitivement gagné et que, désormais, suivant l’ouvrage célèbre de Francis Fukuyama, nous étions entré dans la "fin de l’histoire" conçu comme le triomphe généralisé du capitalisme néo-libéral. Or, nous dit Nicanor Perlas : "Lors de la bataille de Seattle, la société civile du monde entier brisa le monopole du discours capitaliste sur la mondialisation. Dans un acte de rébellion culturelle, elle recadra tout le débat sur la mondialisation, en posant la question des valeurs et du sens et en se démarquant du discours élitaire dominant qui croyait asseoir sa légitimité en rationalisant un désir de pouvoir sans borne et une avidité immodérée pour l’argent. Par cet acte de défi qui couronnait des années de résistance, la société civile du monde entier marquait solennellement l’entrée dans un monde tripolaire et la naissance d¹une nouvelle histoire".
        Loin de vouloir, après les cultes successifs de l’État et du Marché, nous amener à vénérer une nouvelle idole qui serait la société civile, Nicanor Perlas, en introduisant l’idée de triarticulation, vise à promouvoir un nouveau processus, et non pas un produit social fini. Il nous montre, non seulement en théoricien, mais en praticien engagé dans des programmes de développement dans son pays, les Philippines, notamment « l’Agenda 21 », que c’est à travers conflits, dialogues et partenariats entre les trois instances que sont le pouvoir politique, le pouvoir économique et la société civile que s¹élabore un développement humain. Alors que le système politique et économique sont des constructions qui vivent de la concurrence, « la société civile est fondamentalement auto-organistarice et essentiellement coopérative, comme tout système vivant en bonne santé » Sa sphère est celle des valeurs, de la culture et de la spiritualité, elle ne sépare pas la transformation de la société du travail sur soi. Dès lors, elle ne peut qu’entrer en conflit avec l’unilatéralisme du rouleau compresseur néo-darwinien de la mondialisation "élitaire" qui, selon l’auteur, est "sans scrupules, sans emploi, sans avenir, sans racines et sans voix".
        Face à l’importance grandissante de la société civile, notamment à travers les ONG, la tentation est grande, pour la sphère politique et économique, de les instrumentaliser.Nicanor Perlas invite donc les acteurs, ceux qu’il appelle les "créatifs culturels" à une grande vigilance sinon, "les aspirations politiques, humaines, culturelles, sociales, écologiques et spirituelles seront réduites à l’état de marchandise pour servir les intérêts de l’économie mondiale, sous couvert de vouloir répondre aux besoins humains, sociaux et écologiques".
        Au début du XXIe siècle, nous dit l’auteur, les gouvernements partagent la scène avec deux acteurs non étatiques : la communauté économique et la société civile, de mieux en mieux organisée et capable d’expression. Cet état de fait constitue un défi sans précédent pour la gouvernance mondiale.

        Dans la langue traditionnelle, le mot "civil" s’oppose à "militaire" et à "ecclésiastique". Il désigne une sphère de la société qui n’est ni celle des gestionnaires de la force, ni celle des clercs des pensées uniques.
    Dès lors, la société civile ne saurait se réduire à un vivier pour tous ceux qui "veulent être calife à la place du calife" ! ou à un troupeau sur lequel se pencheraient les élites mondiales. Nicanor Perlas renverse ce rapport entre la société civile et les dirigeants. Celle-ci lui apparaît comme le creuset où peuvent s¹inventer de nouvelles pratiques économiques et sociétales : "La société civile est actuellement ce pouvoir qui pousse les forces dominantes de la société à réaliser l’équivalent d’un "rite de passage". Les pouvoirs dominants doivent être rendus humbles. De cette humilité, "de nouvelles possibilités éclosent pour la société. Ainsi, la société civile devient le lieu de l’"initiation" de la prochaine génération de dirigeants de la société au sens large ­ des dirigeants qui tiendront mieux compte des besoins réels de tous les citoyens".
        L’ouvrage de Nicanor Perlas touche le coeur de la crise de nos sociétés. Il contribue à nous arracher au face à face meurtrier et stérile du tout État et du tout Marché. Il introduit dans ce jeu la société civile, non pas réduite à un gisement d’électeurs ou de consommateurs, mais en acteur partenaire, porteur de la fraternité universelle des citoyens sans laquelle les combats pour l’égalité et la liberté virent au cauchemar. Bien loin de chercher à vendre une nouvelle pensée unique, Nicanor Perlas nous invite à élargir le champ de la dynamique sociale, convaincu que la culture, la spiritualité et la fraternité seront décisives dans ce qu’il appelle "le commencement de la Nouvelle Histoire".

                       Bernard Ginisty 


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  • Basculement (

                                           2011,    256 p.    20 €
      
      Basculement (Comment éviter l'effondrement économique et environnemental) de Lester R. Brown « La question étant : pouvons-nous encore prendre ces décisions avant de basculer dans l'irréparable ? »  PRÉFACE DE Claude Alphandéry Traduit de l'américain par Alternative planétaire
        Depuis la publication en français de Plan B (Pour un pacte écologique mondial) en 2007, Lester R. Brown n'a eu de cesse de parcourir la planète pour sensibiliser les décideurs à l'urgence des problèmes environnementaux effondrement des ressources en eau, érosion des sols, réchauffement climatique et les inciter à changer radicalement de cap. Dans Basculement (Comment éviter l'effondrement économique et environnemental), Lester R. Brown fait le point de la situation et nous amène à comprendre que seule une réflexion globale et transdisciplinaire nous permettra d'adopter les mesures qui s'imposent : réduction radicale des émissions de CO2, stabilisation de la population mondiale, réduction drastique de la pauvreté et restauration des écosystèmes.
       Né en 1934, l'agroéconomiste Lester R. Brown est considéré comme l'un des grands pionniers du développement durable. Au sein du Earth Policy Institute, le Think Tank qu'il a fondé, il tente d'alerter l'opinion publique sur les menaces qui pèsent sur notre civilisation. Le Washington Post l'a classé parmi les 100 penseurs les plus influents de la planète. 

    Naïri Nahapetian
    Alternatives Economiques n° 307 - novembre 2011:

    Dégradation des nappes phréatiques, érosion des sols, fonte des glaciers…, l'état des lieux dressé par Lester Brown est d'autant plus alarmant que les effets des catastrophes annoncées se font déjà sentir avec, notamment, l'aggravation de l'insécurité alimentaire. Pour autant, réduire nos émissions de CO2 de 80 % d'ici à 2020 est encore possible ! Le projet alternatif que le pape de l'éco-écologie a dressé dans Plan B (paru en 2007 en France) s'applique déjà dans de nombreux pays. Ainsi, la consommation de pétrole et de charbon a baissé de 8 % entre 2007 et 2010 aux Etats-Unis et la Corée du Sud a appliqué avec réussite un plan massif de reboisement. Lester Brown se laisse-t-il emporter par son optimisme ? Il reste en tout cas pragmatique dans toutes ses propositions, précises et chiffrées. Le modèle énergétique de demain devra être centré sur l'éolien, le solaire et la géothermie. Il nécessite un investissement important mais inférieur à ceux qu'exigent le nucléaire, le gaz et le pétrole. De même, stabiliser la population à 8 milliards de personnes passe par l'accès de 215 millions de femmes au planning familial. Pour un coût de seulement 21 milliards de dollars. Autant de dépenses qui exigent de réduire les budgets militaires et de développer une fiscalité écologique sur laquelle on aurait aimé avoir plus de détails. Un ouvrage accessible, agréable à lire et revigorant !


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  •   les trésors...     Faire reculer le désert et la pauvreté
     

        Depuis 2003, une action menée au Sahel montre qu'il est possible d'inverser la désertification et de permettre aux populations locales de redevenir autonomes. En effet, si en 30 ans le Sahel a progressé d'une surface supérieure à la France, aujourd'hui, grâce à l'inventivité d'un homme, J. Gasc, et à la mobilisation des clubs Rotary, il commence à reverdir. 
        Le constat d'origine est simple : pour stopper la désertification, il faut planter des arbres, or le sol n'est fertile qu'à partir de 1,50 m de profondeur et l'arrosage traditionnel est inefficace. Face à cette difficulté, J. Gasc a mis au point le système IRRIGASC, lequel permet d'irriguer l'arbre efficacement et de faire se développer ses racines en profondeur
    .
                           

        Simplissime, le procédé est constitué d'une gaine en polypropylène entièrement biodégradable, de 1,20 m de longueur (fabriquée à Dakar). Remplie de sable et percée de plusieurs trous sur un côté, la gaine est placé dans le sol avec ses trous orientés vers le jeune plant. Les orifices permettent une irrigation progressive et l'eau s'enfonçant progressivement dans le sol, les racines la suivent naturellement pour parvenir à une profondeur de 1,50 m en moins de 18 mois. A partir de ce moment, l’arrosage de l’arbuste, qui se limitait à un litre d’eau trois fois par semaine, n'est plus nécessaire. 

         L'opération 'Reverdir le Sahel' privilégie l'arboriculture avec la plantation de citronniers, mandariniers... et surtout manguiers, qui dès 4 ans, fourniront chacun jusqu’à 400 kg de fruits par an ! La rigueur, le financement et le suivi de l'opération sont assurés par les Clubs Rotary, sous l’égide du Club de Vendôme et en partenariat avec le Club de Dakar. L’objectif est d'atteindre 1 000 000 d’arbres plantés d'ici 2007 et 10 000 familles autonomes. Simultanément, la transformation d'une partie de la production est mise en place avec la déshydratation, pour proposer également des mangues sèches. 

        Actuellement plus de 100 000 arbres sont déjà plantés, permettant à plus de 1000 familles de subvenir à leur besoins. Entre chaque arbre, la transformation du sol s'opère, la pluie revient et les familles font leur 'potager', tandis que des écoles sont installées.

        Chaque arbre planté coûte 2 euros, soit un investissement dérisoire pour reverdir le désert et redonner de la dignité à des milliers de familles. Chacun peut apporter sa contribution à cette opération, en finançant la plantation d'un ou plusieurs plants. Pour cela il suffit d'envoyer un chèque à l'ordre du Rotary-Club de Vendôme / Opération Sahel - BP94 - 41106 Vendôme Cedex ou en téléphonant au numéro vert 0 800 040 899 (appel gratuit). 
        A noter également, le salon « C’est notre terre, défendons-là » organisé à Château-Renault (Indre et Loire) les 8 et 9 mai prochain, dont tous les bénéfices serviront directement à l’opération 'Reverdir le Sahel'. Outre des conférences de qualité, dont celle de J. Gasc sur l'opération Reverdir le Sahel, les stands accueilleront des professionnels de l’environnement, de la solidarité, de l’artisanat, des produits naturels ou encore des médecines alternatives.

                                      Un contrat sous conditions
        Mais l'innovation technique ne suffit pas. Un accompagnement local a lieu, sous la forme d'un contrat de culture signé avec chaque agriculteur. Objectif affiché : l'impliquer en le responsabilisant. Pour bénéficier des plants assistés par Irrigasc, l'agriculteur s'engage à nettoyer et clôturer son champ en y installant des rangées d'arbustes épineux, des euphorbes. Pour éviter le passage d'animaux sauvages. Il doit également avoir creusé un puit en état de fonctionner, pour devenir autonome dans l'arrosage de ses cultures. Le contrat est alors rédigé, fixant le nombre d'arbres plantés et les sanctions prévues. Si un arbre meurt, c'est une amende de 1 000 Francs CFA (environ 1,5 euros). A peu près la valeur de l'arbre planté.
     

        Un manguier adulte peut produire 400 kg de fruits par an. Une centaine d'arbres suffisent à rendre une famille autosuffisante, en lui fournissant de quoi s'alimenter ou vendre sur les marchés. Les premières années, un rapide calcul montre un gain équivalent à cinq fois le revenu moyen annuel, estimé à moins de 200 euros. 7 ans après le début de la plantation, lorsque l'arbre entame sa maturité, le revenu de l'agriculteur grimpe à 10 fois la moyenne. Tandis que les racines des arbres s'enfoncent elles à 20 mètres sous terre.

        Testé depuis 1996 à petite ou plus grande échelle, au Sénégal et dans d'autres pays africains, les résultats ont dépassé les espérances. Avec le retour de l'humidité, l'écosystème entier se trouve relancé. Même les pluies sont de retour. Aujourd'hui près de 150 000 arbres ont été plantés de cette façon. Bien plus que les 20 000 initialement prévus. Le Président du Sénégal a accordé une bourse de 45 millions d'Euros à l'ingénieur français pour qu'il adapte son système à la culture du manioc. Le réseau du Rotary Club, sollicité par Jacques Gasc (dont il est membre lui-même), se mobilise et ambitionne le million d'arbres plantés en 2007. Le mouvement est lancé.

        "La réussite est totale" résume Jackie Tiphaigne, président du Rotary Club de Vendôme (41) et coordinateur principal de l'initiative. "Les gens redeviennent des acteurs économiques autonomes. Les terres sont irriguées, les arbres grandissent, et le reste des cultures suit en poussant dans l'ombre et la fraîcheur des manguiers. Finalement, on va au-delà des arbres, conclut-il, en enracinant l'homme à sa place."

        Publié en mai 2004 sur le site novethic.fr

    La version mise en ligne peut présenter de légères différences avec l'article ci-dessus.

       


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  •  

    L'agriculture naturelle (Masanobu FUKUOKA )


                                                                    2004     326 p.     22 €

        Imaginez ce qu'est l'agriculture sans fertilisants, herbicides chimiques, compost...Fukuoka a appris à ne pas demander l'impossible à la nature et il obtient, en retour, des rendements incroyablement élevés. Au lieu de s'efforcer d'en faire toujours un peu plus, il a recherché le moyen d'en faire moins, de mettre fin aux travaux inutiles et, cependant, sa terre s'enrichit d'année en année. Il a réduit ses coûts, ses équipements et, moyens techniques au strict minimum, pour s'en tenir à une économie indépendante propre à préserver un cycle naturel plus sain et plus équilibré. Il nous offre l'image stimulante d'une terre convenablement gérée, pierre angulaire d'une société de suffisance, de permanence, et permettant l'auto-régénération. 

        Masanobu Fukuoka est une des rares personnes à avoir consacré plus de cinquante années de sa vie à l'agriculture, considérée comme une voie d'accomplissement spirituel. Plus rare encore, en cette époque de spécialisation outrancière, est sa manière de saisir l'ensemble des relations réciproques, existant entre tous les aspects de la société humaine et la nature. Célébré comme " Lao Tseu des temps modernes " par ses compatriotes, pour sa sagesse paradoxale, il retourne aux sources mêmes des traditions agricoles, tout en étant à l'avant-garde de la civilisation postindustrielle. Il renverse les idées préconçues et les réductions rationalistes du monde, pour nous faire découvrir les racines d'un mode de vie sain et authentique, nous fournissant les preuves de la vérité qu'il avance par sa pratique de l'agriculture.


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  •   Un chercheur américain, du ministère de l’énergie, Ashok Gadgil, a mis au point un purificateur d’eau qui fonctionne grâce aux rayons ultra-violets. Celui-ci permet de fournir dix litres d’eau potable par jour et par habitant pour moins de deux dollars par an. L’eau à décontaminer est pompée et passe sous une lampe dont les rayons dénaturent l’ADN des pathogènes nocifs pour la santé. Un espoir pour les 1,1milliard de personnes à travers le monde qui n’ont pas accès à l’eau potable.

        Septembre 2007  Un nouveau site multilingue sur l'eau: L'eau potable salubre est essentielle 
                    http://www.drinking-water.org/flash/splash.html 
                    http://nationalacademies.org/morenews/20070912.html 
    On en parle sur 
    http://www.scidev.net/News/index.cfm?fuseaction=readNews&itemid=3895&language=1 
         · · juillet 2007Kenya: comment désinfecter l'eau en utilisant le soleil? (video etsite): 
         Les rayons ultraviolets du soleil et la chaleur permettent d'inactiver certaines bactéries contenues dans l'eau. Une méthode très simple, à base de bouteilles en plastique, est aujourd'hui utilisée en Afrique. Des chercheurs européens travaillent aussi au développement de nouvelles méthodes qui permettront de désinfecter de plus grands volumes d'eau à des coûts très faibles... 
         Pour plus d'informations vous pouvez consulter ces sites: 
    www.rcsi.ie/sodis/ etwww.icross.ie 
         · · juin 2007Suisse, SODIS est une méthode simple de désinfection de l'eau par irradiation solaire.

       Un chercheur américain, du ministère de l’énergie, Ashok Gadgil, a mis au point un purificateur d’eau qui fonctionne grâce aux rayons ultra-violets. Celui-ci permet de fournir dix litres d’eau potable par jour et par habitant pour moins de deux dollars par an. L’eau à décontaminer est pompée et passe sous une lampe dont les rayons dénaturent l’ADN des pathogènes nocifs pour la santé. Un espoir pour les 1,1milliard de personnes à travers le monde qui n’ont pas accès à l’eau potable.

        Septembre 2007  Un nouveau site multilingue sur l'eau: L'eau potable salubre est essentielle 
                    http://www.drinking-water.org/flash/splash.html 
                    http://nationalacademies.org/morenews/20070912.html 
    On en parle sur 
    http://www.scidev.net/News/index.cfm?fuseaction=readNews&itemid=3895&language=1 
         · · juillet 2007Kenya: comment désinfecter l'eau en utilisant le soleil? (video etsite): 
         Les rayons ultraviolets du soleil et la chaleur permettent d'inactiver certaines bactéries contenues dans l'eau. Une méthode très simple, à base de bouteilles en plastique, est aujourd'hui utilisée en Afrique. Des chercheurs européens travaillent aussi au développement de nouvelles méthodes qui permettront de désinfecter de plus grands volumes d'eau à des coûts très faibles... 
         Pour plus d'informations vous pouvez consulter ces sites: 
    www.rcsi.ie/sodis/ etwww.icross.ie 
         · · juin 2007Suisse, SODIS est une méthode simple de désinfection de l'eau par irradiation solaire.


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  • Eloge du génie créateur de la société civile (Pierre RABHI )

    2011     48 p.     7 €

      Dans ce petit opuscule, Pierre Rabhi expose les motivations profondes qui les ont poussés, lui et ses proches collaborateurs, à lancer une campagne parallèle lors de l'échéance électorale française de 2012. Toutefois, cette décision ne répond pas à un acte de politique politicienne ; bien au contraire, elle doit permettre à tous ceux qui oeuvrent concrètement pour un changement bénéfique de la société d'être enfin entendus.

      Face aux événements planétaires générateurs de détresse et de violence, Pierre Rabhi affirme que le temps des consciences éclairées, déterminées, agissantes et tranquilles est venu. Hors de tout précepte ou dogme, et s'appuyant sur sa propre expérience de vie, il soutient qu'en dépit des apparences nous pouvons faire advenir le monde auquel nous aspirons si nous le voulons de tout notre être. Tous, chaque jour, dans chacun de nos choix les plus quotidiens, nous sommes les meilleurs candidats à la construction d'une société respectueuse des êtres humains et de la nature. 


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  •                                       Les liens qui libèrent    256 p.     18,50 euros.

    Après le  -Manifeste d'économistes atterrés (70 000 exemplaire) et

       -20 ans d'aveuglement (20 000 exemplaires),

      voici le livre très attendu des atterrés, leur programme économique pour les présidentielles. Un livre de propositions divisé en grands thèmes : Fiscalité, Dettes, Politique sociale, Politique industrielle, Chômage, Gouvernance des entreprises, Réforme du système financier, Retraites, Régulation du marché, Rôle de l'Etat...Parmi les économistes de premier plan qui participeront à cet ouvrage : Philippe Askénazy, André Orléan, Henri Sterdyniak, Benjamin Coriat, Frédéric Lordon, Thomas Coutrot...Ce livre, parce qu'il rompt avec l'idélogie actuelle, va permettre à chaque citoyen de devenir acteur du débat public.

    ---- 

    Bon, comme adjectif, c’est vrai qu’« indigné » n’est pas mal. Mais la petite trentaine d’économistes qui cosignent ce troisième opus (après, en 2010, un Manifeste, qui s’était écoulé à quelque 70 000 exemplaires) en ont trouvé un autre : ils sont « atterrés ». Autrement dit, renversés par terre. Ou peut-être revenus sur Terre, convaincus qu’il faut délaisser les hautes sphères de l’économie théorique pour s’engager dans le « dur » et proposer une alternative citoyenne concrète. L’atterrement est un sentiment plus costaud que l’indignation. Chez l’atterré, point de colère, mais un mépris féroce pour l’atterrant, regardé (de haut) comme un parfait malhonnête, indigne d’être pris au sérieux. L’atterrant, en l’occurrence, est le néolibéralisme qui, depuis trente ans, se la joue grand technicien sérieux, alors qu’il se comporte comme un petit voyou prêt à arracher les sous de mémé pour éponger ses dettes de jeu.

    Agonie des paradis fiscaux

    Et qu’y a-t-il en face ? De l’atterrant, encore. Des élus qui jurent qu’ils vont remettre la finance au pas, et qu’on va voir ce qu’on va voir, transparence, règles contraignantes pour les banques et agonie des paradis fiscaux. Sauf que c’est trop tard : ils avaient déjà promis tout ça après la crise de 2008. Et que s’est-il passé ? Rien. Les bonus ont été aussi gras, la finance encore plus tentaculaire et les agioteurs aussi sûrs de leur impunité. Et si la crise de 2011 n’avait pas éclaté ? Il est bien clair que personne n’en parlerait plus. Atterrant, on vous dit.

    Petite caste de possédants

    Voilà pourquoi il faut lire et faire lire Changer d’économie ! Parce qu’il est intolérable d’affirmer aux peuples qu’il n’y a pas d’autres solutions que de renflouer les banques sans rien exiger en contrepartie et de sabrer dans les budgets publics pour « rassurer les marchés ». Les solutions concrètes, aussi applicables que la stupide « austérité », au contraire, regorgent : fiscalité vraiment redistributive, Europe sociale et écologique, réel encadrement des banques, abolition pure et simple des paradis fiscaux…

    Mais surtout, les Economistes atterrés nous aident à comprendre l’essentiel : il n’y a pas eu de malentendu depuis trente ans. Les partisans de la déréglementation généralisée (financiers, élus, médias et intellectuels) n’ont pas commis d’« erreur » idéologique. Ils ont consciemment travaillé au service d’une petite caste de possédants – la leur – avec grand succès : leurs richesses ne cessent d’exploser alors que les peuples stagnent, se précarisent et s’endettent. Pas de « complot » là-dedans. Simplement un choix politique de classes sûres de leurs forces. Dites, ce ne serait pas la présidentielle bientôt ? 

     Le rédacteur :  Arnaud Gonzague Terraéco.net


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  •     Grâce à la mise en place de cuiseurs solaires , l'association nantaise Bolivia Inti-Sud Soleil mène un double combat : réduire le réchauffement climatique  et lutter contre la pauvreté , ici et là-bas.

       Cela fait maintenant plus de 8 ans que la structure se bat pour améliorer les conditions de vie des populations andines au Pérou , en Bolivie ou au Chili. Dans le monde 3 milliards de personnes  ne disposent d'aucune installation énergétique. Elles utilisent des conbustibles dangereux pour la santé et moteurs de la déforestation. Sensible à la qualité du rayonnement solaire et à l'importance qu'accordent les populations locales aux éléments du cosmos, l'association a d'emblée choisi de mettre le soleil au service du développement . A sa disposition , un outil simple et efficace: le cuiseur solaire. Composée d'un à 4 réflecteurs d'appoint, cette sorte de caisse en bois permet d'atteindre en 30 mn une température de 170°C.

       L'efficacité du projet tient au respect des cultures locales et à un souci de cohérence avec les réalités du terrain: " Nous travaillons uniquement avec des partenaires  locaux qui ont une bonne connaissance du contexte , explique ROzenn PARIS, directrice adjointe de Bolivia Inti. En zone rurale , nous intervenons auprès de paysans qui ne sont pas tous allés à l'école , dans un univers où le machisme est prfois très présent. On doit  en tenir  compte dans notre manière d'appréhender la situation."

       L'appropriation du four solaire par les populations est en grande partie due à un accompagnement qui s'étale sur plusieurs mois. " Si ces conditions ne sont pas  réunies , le projet peut difficilement aboutir, considère R. Paris. Notre rôle est d'aider les habitants à changer d'habitude. " Pour faciliter l'apprentissage, des équipes locales proposent des stages . Pendant 4 jours, les participants du village découvrent les matériaux que l'on peut trouver sur place et à moindre coût, apprennent le montage , le fonctionnement et les diverses utilisations du cuiseur solaire. Ensuite , ils participent à des réunions mensuelles.


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  •  

    éd. Actes Sud      2008     15 euros

        "Au-delà des catégories, des nationalismes, des idéologies, des clivages politiques et de tout ce qui fragmente notre réalité commune, c'est à l'insurrection et à la fédération des consciences que je fais aujourd'hui appel, pour mutualiser ce que l'humanité a de meilleur et éviter le pire. Cette coalition me paraît plus que jamais indispensable compte tenu de l'ampleur des menaces qui pèsent sur notre destinée commune, pour l'essentiel dues à nos grandes transgressions. Par " conscience ", j'entends ce lieu intime où chaque être humain peut en toute liberté prendre la mesure de sa responsabilité à l'égard de la vie et définir les engagements actifs que lui inspire une véritable éthique de vie pour lui-même, pour ses semblables, pour la nature et pour les générations à venir." 
        Agriculteur, écrivain et penseur français d'origine algérienne, Pierre Rabhi est un des pionniers de l'agriculture biologique et l'inventeur du concept des "Oasis en tous lieux". Il défend un mode de société plus respectueux des êtres humains et de la terre.


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  • Consommer moins pour vivre mieux (Marc PRIETO, Assen SLIM )

     2010,   152 p.   18 €

    Partant de l'idée qu'il ne peut y avoir de croissance infinie dans un monde fini, la décroissance exige de repenser radicalement notre manière de travailler, de consommer, de vivre ensemble. De plus en plus de personnes se révèlent sensibles à ces nouvelles pratiques, et en particulier celle de la "simplicité volontaire" qui milite pour la fin de la consommation de masse et du gaspillage qui y est associé. Derrière cela, un concept existe que, d'ailleurs, peu d'adeptes de la décroissance connaissent et qui est loin de faire l'unanimité. Assen Slim et Marc Prieto en font l'analyse en dehors de tout discours partisan. N'appartenant pas au mouvement des objecteurs de croissance, contrairement à la plupart des auteurs sur le sujet, ils permettent au lecteur de se forger sa propre opinion sur ce concept de décroissance présenté alternativement comme LA solution ou comme une dangereuse utopie.
      Marc Prieto, Docteur en sciences économiques, est enseignant-chercheur en économie à l'Ecole supérieure des sciences commerciales d'Angers (ESSCA) et chercheur associé au CARE-GRE, centre de recherche en économie de l'université de Rouen.
      Assen Slim, Docteur en sciences économiques, est maître de conférences à l'INALCO et enseignant-chercheur à l'ESSCA. Il mène ses recherches en économie internationale, européenne et du développement au CEMI (EHESS). 
     
    -------

    En ces temps où le thème de la décroissance fait florès, si vous vous interrogez sur "les contours d'un mouvement mal connu" et la pertinence de ce concept, alors ce livre est fait pour vous. Car il ne s'agit pas d'un livre militant ou critique, mais d'un ouvrage qui passe au crible de l'analyse des affirmations à l'emporte-pièce.

    La diversité des approches de ceux qui se réclament de la décroissance ne favorise évidemment pas la rigueur. Ainsi, certains (Serge Latouche) tapent à boulets rouges sur le développement durable, censé être un dangereux nuage de fumée pour masquer la poursuite d'une croissance "verte" tout aussi destructrice et dangereuse. Pas si simple, estiment les auteurs, ce peut être "une véritable matrice d'alternatives possibles au capitalisme dans sa forme actuelle". La décroissance est sans doute souhaitable, mais au lieu de s'attacher à la façon de rendre possible une réduction des activités actuellement prédatrices sans catastrophes sociales, le discours des objecteurs de croissance verse trop souvent dans l'idéalisme. Un peu comme "le marché parfait des économistes orthodoxes": la comparaison est particulièrement pertinente.

    Bref, il s'agit désormais de passer d'une vision idéologique à une perspective opérationnelle - on fait comment? -, conclut cet intéressant (et pertinent) petit livre. Même si l'on peut regretter que des auteurs comme Ignacy Sachs et Jean-Charles Hourcade, qui s'inscrivent justement dans cette problématique concrète, ne soient pas cités. S'il pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses, ce livre vaut néanmoins le détour.

    Denis Clerc
    Alternatives Economiques n° 298 - janvier 2011    

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  • 2011     250 p.    32 p.

    La végétalisation des bâtiments est bénéfique en tout point de vue : outre ses avantages indéniables en milieu urbain, elle a un impact positif sur la durabilité du bâtiment, améliore le bilan technique des constructions, atténue la réverbération acoustique et engendre une optimisation non négligeable de la gestion des eaux pluviales. Illustré d'exemples, de réalisations concrètes et d'entretiens exclusifs avec les professionnels, ce livre explique en détails le fonctionnement du végétal.
      Jean-François Daures est architecte à Montpellier et à l'origine de plusieurs brevets (dont le brevet Nomade). Il crée le cabinet et la marque Vision, qui englobe la création de bâtiment et de design industriel innovants et la société Greenwall, spécialiste du mur végétal. Lauréat de la consultation internationale lancée par Louis Vuitton pour un laboratoire d'architecture végétale, et architecte de la première maison 100 % végétale, une "colline habitée", il livre à travers cet ouvrage les clés de son expérience et de ses connaissances du bâti architecturalement vert. 

      Ouvrage technique - tout public  (Terraéco.net )

    Ce livre explique le fonctionnement du végétal et ses caractéristiques techniques lorsqu’on l’adapte ou le couple à l’architecture, qu’il s’agisse de végétalisation verticale, oblique, plane ou antipodale.

    Architecte de la première maison 100% végétale, Jean-François Daures montre ici en quoi la végétalisation des bâtiments est bénéfique du point de vue de l’urbanisme, de l’environnement et de l’économie. Elle compense la perte des espaces verts, détient une capacité de rétention des eaux pluviales et peut apporter du confort et du lien social dans les espaces équipés. Elle répond également aux préoccupations sur le climat en participant à l’amélioration de la qualité de l’air et à la durabilité des constructions.

    Pour chaque surface, il indique les différentes techniques de végétalisation, leurs mises en œuvre, et les paramètres à prendre en compte : les performances structurelles, acoustiques et thermiques, le choix des plantes, vivaces et succulentes, les exigences techniques et l’entretien.
    Toutes ces techniques sont richement illustrées, assorties d’exemples et de réalisations concrètes. L’auteur a recueilli des entretiens inédits de professionnels expérimentés : écologue, ingénieur-docteur en Agronomie au Cirad ou encore jardinier vertical.

    Cet ouvrage technique est un outil exceptionnel pour tous ceux qui souhaitent mettre en œuvre un bâti architecturalement vert.

      Le rédacteur : Baptiste Brelet (Responsable partenariat, Terraéco.net))


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  •                   resosol.org/Developpement/eau/depollution/index.html -       

                                       Dans le village  de Panjkosi (Penjab) 
         Un petit village indien utilise une nouvelle technologie de désinfection de l'eau fonctionnant à l'énergie solaire. Si ce système se généralise, il pourra sauver des milliers de vies. 
                           Fiche technique

         Naïade est un appareil de filtrage de l'eau créé par la société néerlandaise Nedap. Il pèse 75 kilos et ne requiert ni combustible ni raccordement au réseau électrique. Il purifie en dix heures 2.500 litres d'eau. La filtration de l'eau polluée s'effectue grâce à deux sacs-filtres lavables et la désinfection de l'appareil se fait au moyen d'une lampe UV qui fonctionne à l'aide d'un panneau solaire générant 75W d'électricité. En cas de temps nuageux, une batterie de voiture intégrée à l'appareil prend la relève. 

         La révolution est en cours, n'est-ce pas, Mini?” “Oh oui! Et nous en sommes très heureux!” répond, sourire aux lèvres, notre ingénieur quinquagénaire, après avoir démontré aux villageois attroupés comment faire fonctionner l'appareil néerlandais qu'il est venu présenter. La révolution dont il est question ici prend la forme d'une technologie, dénommée Naïade, qui purifie l'eau à l'aide de l'énergie solaire et qui est sur le point d'être implantée en Inde. Et cela grâce à la persévérance et à l'entremise de Mini Puri, que nous avons suivi jusqu'au fin fond du Pendjab indien. 

          Cet Etat, l'un des plus riches, appelé aussi le grenier à grains du pays, est situé à quelques dizaines de kilomètres de la frontière pakistanaise. La visite d'aujourd'hui se déroule à Panjkosi, village de 4.500 habitants, et répond à un double objectif. Le premier est de former Ritu, une jeune assistante sociale qui sera chargée de convaincre les villageois – ou plutôt les villageoises, “plus intelligentes”, selon Mini – d'adopter la technologie Naïade. L'autre intérêt de cette visite réside dans la rencontre prévue avec le “roi” de la place, c'est-à-dire le plus gros propriétaire terrien, qui détient plus de 500 hectares de terres. L'idée est de lui vendre le projet Naïade, de façon à en faire une success story susceptible d'être développée à travers tout le pays, mais aussi au Sri Lanka, au Népal et au Bangladesh. 

         Mini et les deux collègues qui l'accompagnent, tous ingénieurs mécaniques de formation, débordent d'optimisme vis-à-vis du potentiel de cette technologie. Ils ne sont pas les seuls, leur projet capte de plus en plus d'attention. Anciens camarades d'école, les trois amis ont jadis travaillé pour de grosses firmes locales et étrangères. Aujourd'hui, ils sont chacun à la tête de leur propre entreprise, mais également consultants indépendants. 

    Lire la suite...


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  • Le sol, la terre et les champs (Cl., L. BOURGUIGNON )

    2008, 26 euros, ed. Sang de la terre

      L'agriculture aujourd'hui est dans une impasse. L'intensification n'a pas été capable d'arrêter la famine mais elle a épuisé des millions d'hectares de sol et dégradé la qualité nutritive des aliments. Fondée sur une conception très réductrice du sol considéré comme un support inerte l'agronomie n'a pas su développer une agriculture durable, elle s'enlise dans les OGM qui rendent les agriculteurs prisonniers des semenciers ainsi que dans les agro-carburants qui provoquent une hausse brutale du prix des denrées agricoles. S'appuyant sur les expériences réussies d'autre forme d'agriculture dite biologique et sur les dernières recherches en microbiologie du sol, Claude et Lydia Bourguignon proposent dans ce livre une nouvelle voie pour l'agriculture du XXIe siècle. L'agrologie, sciences de l'agriculture écologique, est fondée sur une perception fine des relations complexes qui unissent le sol, les microbes, les plantes, les animaux et l'homme.
          Elle développe l'usage de nouvelles espèces déjà sélectionnées par la nature pour leur aptitude à restructurer les sols, à récupérer les engrais lessivés par les pluies, à pousser sur des sols pauvres ou arides. Dans cette nouvelle édition revue et augmentée de cet ouvrage de référence, les auteurs, remettant en cause le labour, exposent une nouvelle évolution verte, qui par l'application des lois de la biologie des sols, permet de restaurer une fertilité durable grâce à des techniques comme le semis direct sous couvert, le BRF, le compost, etc. Le paysan devenu exploitant agricole doit maintenant devenir un véritable agriculteur qui pour la première fois dans l'histoire, cultivera la terre sans l'éroder en l'aimant et la respectant comme un être vivant.
     
       Lydia Bourguignon, maître ès sciences et d.t. œnologie et Claude Bourguignon ingénieur agronome et docteur ès science ont fondé leur propre laboratoire de recherche et d'expertise en biologie des sols (LAMS). Ils ont effectué plus 5000 analyses complètes de sol et organisent des conférences à travers le monde.

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