• L'effroyable imposture- Le pentagate (Th. MEYSSAN )

                                           2010     368 p.    19,30 € 

      Lorsqu'il parut en mars 2002, L'Effroyable Imposture fit l'effet d'une bombe. Premier ouvrage sur les attentats du 11-Septembre remettant en cause la version officielle, qui pointait la responsabilité de ben Laden et d'al-Qaïda, il a atteint une très vaste audience partout dans le monde. Le nombre de traductions en langues étrangères indique bien en effet que son succès ne s'est pas limité au seul monde arabe, comme les médias en France ont tenté de le faire croire...
      Ostracisé, ridiculisé, voire démonisé par l'ensemble de la presse hexagonale, Thierry MEYSSAN n'a plus été invité à s'exprimer sur quelque sujet que ce soit dans notre pays. Pourtant, d'innombrables personnalités de par le monde l'ont écouté et sont convaincues que ses analyses sont bien plus proches de la vérité que ne l'est le récit officiel. Il est impossible de dresser la liste complète des hommes d'influence qui ont développé un discours reprenant tout ou partie des « thèses » du politologue français. Des hommes politiques (députés, sénateurs, ministres et jusqu'à des chefs d'État) ont publiquement soutenu ses idées sur le 11-Septembre : les présidents Hugo Chavez, Fidel Castro, Mahmoud Ahmadinejad, entre autres. Moins connu est le fait que le conseiller Fujita a repris par deux fois les points mis en avant par l'auteur dans l'enceinte du sénat japonais, dans le cadre du débat sur le soutien de son pays à la guerre en Afghanistan ; M. Fujita n'est pas membre d'une formation politique marginale puisqu'il appartient au parti démocrate japonais, au pouvoir depuis les élections législatives en 2009.
       Ces deux livres réunis en un seul ouvrage ne se résument pas à la question de savoir ce qui a frappé le Pentagone : bien plus riches, ils décryptent la politique étrangère états-unienne de la « guerre contre la terreur », qui continue, affublée d'un nouveau nom, sous l'administration Obama. Vous aussi, comprenez maintenant, avec le recul, le dessous des cartes d'une imposture effroyable aux dimensions planétaires...
       Thierry MEYSSAN, journaliste français, est président-fondateur du Réseau Voltaire, une association internationale qui fédère des agences de presse et des médias non-alignés en Europe, en Amérique latine et dans le monde arabe. Ses ouvrages sur les attentats du 11 Septembre, traduits en 26 langues, ont inspiré la politique de nombreux États et bouleversé les relations internationales.
       Préface du général Léonid IVASHOV, chef d'état-major des armées russes le 11 Septembre 2001.
       Nouvelle réédition en un seul ouvrage des 2 livres parmi les plus controversés au monde, dont les questions posées, et les points soulevés sont toujours d'une brûlante actualité...

     


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  •   Chères amies, chers amis,



    En ce moment-même, de grandes firmes comme Microsoft et Facebook appuient une puissante loi qui autoriserait les États-Unis à espionner quasiment tous nos faits et gestes sur Internet. Mais si notre mobilisation est suffisamment massive, nous pourrons exhorter ces firmes à se désolidariser de cette loi et à stopper le cyber-espionnage. Rejoignez l'appel mondial:

    Cliquez ici pour signer la pétition

    Les États-Unis sont sur le point d'adopter une loi qui autoriserait les agents fédéraux américains à espionner presque tous nos faits et gestes en ligne. Mais nous pouvons les en empêcher avant le vote final.

    Des firmes à qui nous confions nos données personnelles, comme Microsoft et Facebook, sont des soutiens de la première heure de ce projet de loi qui permettrait aux grandes entreprises de transmettre l'intégralité des activités et données des utilisateurs aux agents fédéraux américains, sans mandat, au nom de la lutte contre les cybermenaces. Cette loi annulerait les garanties de confidentialité des données de quasiment tous les citoyens de la planète, où qu'ils vivent et quoi qu'ils fassent sur Internet.

    Si nous sommes assez nombreux à nous mobiliser, nous pouvons empêcher ces firmes qui tirent profit de nos activités en ligne de soutenir le cyber-espionnage. Signez la pétition adressée aux géants incontournables du web:

    http://www.avaaz.org/fr/stop_cispa_corporate_global_fr/?vl

    La Loi sur la Protection et l'Échange de Renseignements sur Internet (CISPA) autoriserait les firmes implantées aux États-Unis à recueillir toutes les données sur nos activités en ligne et à les transmettre au gouvernement américain, sans nous prévenir. Ni mandat, ni motif juridique, ni procédure judiciaire ne seront nécessaires pour cela. Et pour ne rien arranger, le projet de loi prévoit une clause d'immunité qui protègera le gouvernement et ces firmes d'éventuelles poursuites pour violation de la vie privée et autres enfreintes à la loi.

    Les défenseurs du projet de loi prétendent que le droit d'information des consommateurs sera protégé, mais en réalité d'énormes flous juridiques légitimeront la collecte de toutes nos activités en ligne -- et aujourd'hui, du shopping à la banque en ligne, nos données personnelles sont toutes stockées sur Internet.

    CISPA va être débattue au Congrès puis sera soumise au vote dans quelques jours. Envoyons un signal très fort à ces grandes entreprises afin de les empêcher de donner carte blanche aux États-Unis pour surveiller le moindre de nos clics sur Internet. Cliquez ci-dessous pour agir:

    http://www.avaaz.org/fr/stop_cispa_corporate_global_fr/?vl

    Cette année, nous avons aidé à stopper SOPA, PIPA et ACTA qui menaçaient gravement Internet. Bloquons maintenant CISPA et mettons fin à l'attaque portée par le gouvernement des États-Unis sur notre Internet.

    Avec espoir et détermination,

    Dalia, Allison, Emma, Ricken, Rewan, Andrew, Wen-Hua et toute l'équipe d'Avaaz

    Plus d'informations:

    22, après SOPA et PIPA, voilà CISPA (Contrepoints)
    http://www.contrepoints.org/2012/04/18/79901-22-apres-sopa-et-pipa-voila-cispa

    Facebook embarrassé par son propre soutien à la loi CISPA (Ecrans)
    http://www.ecrans.fr/Facebook-embarrasse-par-son-propre,14497.html

    CISPA, la nouvelle loi cybersécuritaire en gestation aux Etats-Unis (L'Expansion - questions/réponses)
    http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/cispa-la-nouvelle-loi-cybersecuritaire-en-gestation-aux-etats-unis_291324.html

    CISPA: le nouveau SOPA? (ZDNet)
    http://www.zdnet.fr/actualites/cispa-le-nouveau-sopa-39770563.htm

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  •    Convention 169

    La Convention 169 relative aux droits des peuples indigènes et tribaux dans les pays indépendants a été adoptée en 1989 par l’Organisation Internationale du Travail, une agence des Nations-Unies. Elle reconnaît un ensemble de droits fondamentaux essentiels à la survie des peuples indigènes, notamment leurs droits à la terre et à disposer d’eux-mêmes.

    C’est à ce jour le seul instrument contraignant de protection des droits des peuples indigènes. En ratifiant cette Convention, les Etats s’engagent à garantir de manière effective l’intégrité physique et spirituelle des peuples autochtones vivant sur leurs territoires et à lutter contre toute discrimination à leur égard.

    Sa ratification par la France représente l’espoir d’un changement du droit et d’une dynamique forte pour la reconnaissance des peuples indigènes d’Outre-mer. De plus, la présence croissante des multinationales et des investissements français sur le territoire de peuples autochtones à l’étranger rend essentiel le cadre juridique et éthique que fournit la Convention 169.

    Agissez en faveur des peuples indigènes!

    Signez la pétition en ligne  sur  Survivalfrance.org

    Ecrivez aux autorités françaises en leur demandant de ratifier la Convention 169 de l’OIT

    Télécharger la Convention 169 de l’OIT.

    Télécharger la pétition (sur le site de Survival ) en faveur de la ratification de la convention 169 de l’OIT"

    Télécharger le numéro des Nouvelles de Survival consacré aux droits des peuples indigènes.

    Ou lisez-le en ligne   sur le site de Survival


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  •   

    Nouvelle formule de nos albums photos !

    Pour ses 20 ans, la collection "100 photos pour la liberté de la presse" s'offre une nouvelle formule ! À l'honneur de ce numéro exceptionnel, le photographe Martin Parr. En vente le 3 mai.

     


     
     



    LE CHIFFRE

    4

    mois de prison, c’est la condamnation du journaliste monténégrin Petar Komnenic pour “diffamation”. Candidat à l’adhésion à l’Union européenne, le Monténégro figure à la 107e place sur 179 pays dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse.

    PRÉDATEUR

    Iran - Mahmoud Ahmadinejad

    Depuis sa réélection contestée en 2009, Mahmoud Ahmadinejad orchestre une répression impitoyable sur tous les milieux d’opposition en Iran. Le harcèlement des professionnels de l’information, les arrestations arbitraires, la détention au secret sont autant d’armes dont use le gouvernement pour se débarrasser des témoins gênants.

    La révolte en Syrie

    Depuis le début du mouvement de contestation en Syrie en mars 2011, les exactions contre les professionnels des médias se sont multipliées et le recours à la torture tend à devenir systématique. Reporters sans frontières dénonce la situation dramatique du pays et lui consacre un "dossier spécial" sur son site

     

     

    47 rue Vivienne 75002 Paris Tél : 01 44 83 84 84 www.rsf.org

     

     


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  • Obamanomics. Comment B. Obama a réformé l'Amérique(Niels PLANEL )

    2011      176 p.     16 € 

     

    En 2008, la quête pour la Maison Blanche de Barack Obama a passionné la planète. Depuis, une profonde crise économique dont l'Amérique peine à s'extraire a éclipsé l'action de sa présidence. Pourtant, dès janvier 2009, il s'est dévoué avec force et conviction à la modernisation d'un pays confronté au défi de la mondialisation mais épuisé par trente ans d'une " révolution conservatrice " qui s'est achevée par deux guerres et un krach financier. Exposant les sources de l'Obamanomics - la philosophie politique et économique de Barack Obama -, cet ouvrage présente une chronique vivante et détaillée de la bataille de la réforme de la santé, de la re-réglementation du système financier ou du plan de relance, dévoile les échecs en matière d'environnement ou les enjeux de la dette publique, et revient sur une pléthore de réformes aussi peu médiatisées que profondes. Se fondant sur un suivi de la politique depuis Washington, sur des entretiens avec des acteurs du pouvoir et des experts des think tanks de la capitale américaine, et sur des documents de première main, son ambition est de révéler ce qui fait système dans les réformes entreprises par le leader de la gauche américaine. A la veille de sa dernière campagne, Obamanomics offre un premier bilan sur la profondeur de la contre-révolution progressiste d'un président qui reste assuré de marquer les mémoires.
     
    Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, Niels Planel a été, de 2005 à 2007, assistant auprès d'un éminent conseiller du Premier ministre nippon Junichiro Koizumi. Il a tiré de cette expérience un livre,
       -Un autre Japon (Mille et Nuits, 2007).
      Depuis 2007, il travaille à Washington pour une grande institution internationale et a abondamment écrit sur la campagne puis la présidence de Barack Obama, notamment un livre :
       -Sur les pas d'Obama - Le renouveau de la gauche américaine (Hachette Littératures, 2009).
       Il collabore également à la revue en ligne Sens Public.

    Daniel Cardot     Alternatives Economiques n° 312 - avril 2012

    Obama a-t-il une chance face à la surenchère droitière, libérale pour les uns, intégriste ou réactionnaire pour les autres, qui a saisi le Parti républicain où, selon l'auteur, les extrémistes ont pris le pouvoir ? Oui, répond l'auteur, car il a réussi à faire passer des réformes essentielles, comme l'avaient fait avant lui Roosevelt ou Kennedy. Et ces réformes l'inscrivent d'ores et déjà dans l'histoire américaine.

    Il s'agit d'abord de sa politique anticrise : il a su " restaurer la confiance pour que la capacité à prêter des banques, ces veines du capitalisme, soit préservée " ; il a relancé l'activité en l'axant sur des problématiques plus " vertes " que précédemment et a mis au pas la finance. Sans compter le plus important aux yeux de l'auteur : une réforme de la santé, qui a enfin mis les Etats-Unis au diapason des pays développés. Certes, sur chacun de ces points, il a dû en rabattre, les Républicains ayant gagné la majorité législative à mi-mandat. Mais il l'a fait en jouant des contradictions internes à cette majorité et en sauvegardant l'esprit des réformes prévues, ce qui lui a permis de retrouver une assise populaire forte.

    Le livre n'est pas toujours facile à lire, tant l'auteur fait la part belle aux négociations d'appareil et aux spécificités du système politique américain. Au point que les succès d'Obama semblent, aux yeux du lecteur, davantage tenir à la tactique qu'à la stratégie.


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  •  Comme vous le savez, faire un blog génère de la pollution. L'entreprise Bonial a lancé l’opération Blog zéro Carbone : une grande opération de reboisement par et pour la blogosphère. En collaboration avec les Pépinières Naudet, ils proposent en effet de compenser les émissions de CO2 des blogs en plantant un arbre en France pour chaque blog qui mettra ce petit logo:

    Je compense le carbone de mon blog avec les Petits gestes écolos de bonial.fr
    Voici comment ça marche:

    Combien de CO2 un arbre est-il capable d’absorber ?

    Il est difficile de donner une réponse précise et certifiée. La capacité d’absorption de CO2 d’un arbre peut énormément varier, et dépend ainsi de l’essence de l’arbre, de son exposition à la lumière, de la période de végétation, les changements de température dans le milieu, de la quantité d’eau disponible et de la qualité des sols.

    Il y a aussi différentes manières de calculer le potentiel d’absorption d’un arbre. Les valeurs usuelles que l’on retrouve vont de 10 à 30kg de dioxyde de carbone absorbés annuellement par un arbre. On sait cependant que dans les premières années qui suivent la plantation, celui-ci ne peut absorber que peu de CO2 en comparaison avec le reste de sa vie. Également, il est admis qu’à partir d’une vingtaine d’années, cette valeur décroit lentement.

    La CCNUCC, Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, a de son côté calculé et convenu de la valeur moyenne de 10 kg absorbés chaque année par un arbre. Petits gestes écolos, pour son opération Blog zéro Carbone, a choisi de rester relativement peu ambitieux sur ces valeurs, en retenant le chiffre moyen de 5 kg par arbre et par an. Ce conservatisme ne peut être que positif !

    Un arbre suffit pour compenser les émissions de CO2 d’un blog

    En reprenant les calculs ci-dessus, l’opération est très simple ! Sachant que la capacité d’absorption d’un arbre est estimée à au moins 5 kg de CO2 par an, et qu’un blog moyen en émet 3,6 kg, la plantation d’un arbre pour un blog doit permettre la neutralisation de son empreinte carbone sur l’environnement. La durée de vie moyenne d’un arbre étant de 50 ans, nous sommes assurés d’une compensation carbone durable, et même plus importante.

    Votre blog a plus de 15 000 pages vues par mois ? Un arbre peut ne pas suffire : écrivez-nous et nous compenserons également les émissions de dioxyde de carbone pour votre blog ! (blog-zerocarbone@bonial.fr)

    Comment et où les arbres sont-ils plantés ?

    Pour la France, nous plantons les arbres avec les Pépinières Naudet. Ces arbres sont actuellement plantés en Bretagne, sur la commune de Gévézé près de Rennes.

    Nous avons d’ores et déjà décidé de planter jusqu’à 1000 arbres, pour les premiers 1000 blogs qui accepteront de participer à l’opération Blog zéro Carbone.

     
    Je souhaite participer à l'opération Blog zero carbone


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  • F.-O.G et les «petits» candidats

    Vendredi 20 Avril 2012 à 12:00 | Lu 8789 fois
    Yves de Tallenay - Tribune (Marianne 2 )

    Si Pascale Clark a déjà eu sa dose de critiques quant à son traitement des «petits» candidats sur France Inter, elle n'est pas la seule à les bousculer plus que les «grands» : cette fois, c'est Franz-Olivier Giesbert qui en prend pour son grade. Il serait l'auteur d'une «faute déontologique [...] commise de manière éhontée sur une chaîne publique», selon Yves de Tallenay, dont nous publions la tribune.

     

    (Franz-Olivier Giesbert - BALTEL/SIPA)
    (Franz-Olivier Giesbert - BALTEL/SIPA)    
    L'histoire du «petit» candidat et du «grand» journaliste...

    Jeudi dernier, s'est produit sur les médias un épisode qui en dit long sur la façon étrange dont certains journalistes font désormais leur métier : avec une hargne débridée, Franz-Olivier Giesbert a littéralement «descendu» les petits candidats à la présidentielle après qu'ils se sont exprimés sur une chaîne publique.

    Or à part quelques protestations dès le lendemain mais à la marge (essentiellement sur Internet), rien n'a vraiment été dit de ce qui aurait dû l'être en de telles circonstances.

    Rappelons les faits : cette émission, « Des paroles et des actes », comme celle de la veille, devait permettre aux «petits candidats» de s'exprimer. En effet, ils avaient été exclus jusqu'alors du débat du premier tour faute d'avoir leurs signatures et donc d'être reconnus comme de «vrais» candidats. De leur côté, les plus «grands candidats» avaient eu la possibilité de s'exprimer largement ces derniers mois dans cette même émission avec cependant un temps de parole beaucoup plus long (2h20 pour chaque émission) et faisant place à un débat contradictoire.
    Début avril, les «petits candidats» à la présidentielle ayant obtenu leurs signatures, ont souhaité eux aussi «avoir» leur émission. Mais ils se sont immédiatement vu opposer un refus catégorique au prétexte que, compte tenu du nombre désormais important de candidats (dix), il était impossible d'envisager une égalité du temps de parole et surtout d'envisager quelque débat contradictoire que ce soit.

    Mais suite aux protestations légitimes de ces «petits candidats» (fermement contrées par un premier refus des deux candidats supposés présents au 2ème tour) et grâce au soutien de rares candidats plus grands ainsi qu’à celui de l'opinion crispée par une telle injustice criante, la chaîne publique finit par proposer une solution. Elle décide d’organiser une formule comparable à celle utilisée par les grands candidats mais en version resserrée avec deux émissions dans lesquelles les dix candidats (petits et grands) disposeront d'un temps de parole de 16 minutes seulement et seront face à trois journalistes. Portion congrue pour les «petits» et un espace de communication de plus pour les grands. Pas de débat contradictoire pour les «petits» mais une cerise sur le gâteau pour tous : comme dans l'émission des plus grands, une critique finale sera faite par deux journalistes «indépendants» à l'issue du passage des dix candidats (c'est-à-dire à la fin de la deuxième émission). Un seul point n'est pas précisé : la cerise sur le gâteau sera moulée dans le fiel du journaliste Franz-Olivier Giesbert !

    Bref pour clore une émission aux exigences si fortes d'égalité de traitement, de sérieux, de temps de paroles très stricts, vertu publique oblige, une fin d'émission unique en son genre est orchestrée : une critique à charge, moqueuse sans retenue, faite de qualificatifs d'un niveau toujours discutable, sans appel quel que soit le «petit candidat» et d'un mépris tel qu'on se disait en l'écoutant : quand on pense à tout le temps qu'il a eu pour préparer une intervention subtile durant l'émission (16 minutes X 10 candidats), ça ne lui a guère profité ! Quant aux «grands candidats», quelques critiques furent dites (il en faut bien) mais combien de vertus stratégiques prometteuses firent son admiration !

    Coup monté ? Franz-Olivier Giesbert en service commandé ? Une chose est sûre : ce soir-là, une faute déontologique a été commise de manière éhontée sur une chaîne publique, c’est-à-dire financée par les impôts de tous les français. Car il était du devoir de cette chaîne publique d'offrir à chacun des candidats un même traitement dans un même souci de neutralité. Or cela n'a pas été fait. Outre le modèle de l'émission a minima qui a été choisi pour ces «petits candidats», offrir ce temps de parole à Franz-Olivier Giesbert pour les dézinguer sans recours, est un acte répréhensible. Imaginez un seul instant, à l'issue du débat du second tour, la même prestation : les partisans autant que les opposants des deux côtés seraient consternés !

    Mais il y a pire : pendant la prestation de Franz-Olivier Giesbert, les journalistes ricanaient et en même temps juraient leurs grands Dieux qu’ils ne cautionnaient pas de tels commentaires. L’un d’eux a même ajouté à propos de cette prestation : ça fait partie du charme de l’émission ! La vérité est que ces journalistes-là ont prêté le flanc à une supercherie qui en dit long sur leur nouvelle façon d’opérer.

    D'abord parce que ces «petits candidats», si petits soient-ils, ont des choses à dire qu'il faut savoir entendre ! Sachons nous souvenir du « petit » candidat René Dumont, il y a presque quarante ans, et dont les thèmes inspirent aujourd’hui tous les candidats ! C'est le devoir du journaliste d'aider à la transmission claire et impartiale de ces réalités, dont le «petit candidat» est le représentant, l'ambassadeur ou le simple écho.

    Ensuite parce qu'il est évident qu'en arriver à un tel excès montre combien le premier devoir de neutralité a été oublié par ces journalistes sans foi ni loi. Il ne leur appartient pas de dire aux citoyens comment il faut voter. Si ces journalistes en sont vraiment arrivés à penser qu'il leur faut penser à la place des citoyens, il faut très vite les remettre dans le pli des devoirs de leur métier.

    Enfin parce qu'il est évident que se livrer à de telles pratiques est l'aveu d'une peur immense : pourquoi en effet déployer tant de hargne si ces candidats sont si «petits» qu’on ne puisse les craindre ? Cette peur n’est-elle pas la conséquence naturelle de ce trou béant qui sépare désormais l'élite dont ces journalistes-là font pleinement partie et les citoyens dont ils sont de plus en plus éloignés ?

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  •   Pic pétrolier : « L’iceberg arrive et les candidats ne le voient pas »

    (Crédit photo : indigoprime -Flickr)
    Alors que s'achève la campagne, Terra eco invite des experts à dresser le bilan. Pour Philippe Labat, co-auteur d'une tribune sur le pic pétrolier, les candidats ont manqué de vision à long terme.
          

    Philippe Labat est ingénieur consultant pétrolier et signataire de la tribune pour mobiliser la société face au pic pétrolier.

    Terra eco : Nous arrivons au terme de la campagne. Que regrettez-vous ?

    Je regrette que l’on n’ait pratiquement pas parlé d’énergie, ou en tout cas pas sur une vision de long terme. Par exemple, le prix de l’essence a battu des records chaque semaine pendant la campagne. Les candidats ont donc parlé des prix à la pompe, mais pour proposer le plus souvent des solutions de court terme comme le plafonnement des prix ou l’utilisation de nos réserves stratégiques. Aucun d’eux n’a évoqué les raisons qui expliquent cette hausse, notamment le pic pétrolier, et qui montrent que cela va continuer à augmenter. Nous sommes sur le Titanic, l’iceberg arrive, et les candidats ne le voient pas.

    Pensez-vous à l’inverse qu’il y a quelque chose à sauver dans cette campagne ?

    Je note du changement dans les discours, même si les dirigeants refusent encore d’en tirer les conséquences. Hier soir encore (lundi 16 avril, ndlr), dans l’émission Mots croisés j’ai entendu Jean-Marc Ayrault (PS) – qui a montré avec le dossier de l’aéroport de Nantes qu’il n’était pas un ardent écologiste – évoquer la finitude de nos ressources. J’ai l’impression que cette idée s’impose un peu partout. Je note par ailleurs que notre tribune pour mobiliser la société face au pic pétrolier a été signée par des personnes venant de la droite comme de la gauche. Je suis satisfait de voir que cette question dépasse les clivages politiques.

    Quel est à votre sens le ou les défis urgents du prochain quinquennat ?

    Les dirigeants doivent impérativement faire preuve de pédagogie sur les questions énergétiques. C’est très difficile par exemple de se rendre compte de ce que représentent les 89 millions de barils de pétrole qui sont produits par jour dans le monde et qu’il faudra remplacer. Pour faciliter cette prise de conscience, un seul grand débat sur l’énergie ne suffira pas. Ce n’est pas à moi mais aux dirigeants d’apporter des solutions, en tout cas cela commence par cesser de proposer des solutions de court-terme, qui donnent de mauvais signaux aux citoyens.

    Retrouvez les interviews des autres experts :
    - Campagne : « La question énergétique a été mal abordée »
    - « Ce qu’il y a à sauver de cette campagne ne s’est pas vu à la télé »

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        Le rédacteur :  Thibaut Schepman     Journaliste à Terra eco.
      
                   Sur Twitter : @ThibautSchepman

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  • Un chroniqueur du Guardian défend Mélenchon

    Samedi 14 Avril 2012

    Marc Weisbrot - Politologue (Marianne2 )

    Dans une tribune au Guardian, le politologue et co-directeur du Center for Economic and Policy Research à Washington, Mark Weisbrot estime qu'avec Jean-Luc Mélenchon, la France dispose d'une alternative progressiste. Le seul à proposer que la BCE prête aux états au même taux qu'aux banques, le seul à proposer que la France sorte de l'OTAN. Le candidat idéal pour la France selon ce politologue américain.    

    THOMAS SAMSON/AFP-POOL/SIPA
    THOMAS SAMSON/AFP-POOL/SIPA    
    Le président conservateur français Nicolas Sarkozy s’est présenté en 2007 avec pour objectif de faire ressembler l’économie française à celle des États-Unis d’Amérique. Le moment était mal choisi : les États-Unis étaient alors au bord de la pire récession de leur histoire depuis la Grande Dépression, et ils allaient plomber l’économie de l'Europe, ainsi que celles d'une grande partie du reste du monde, en même temps que la leur. Les États-Unis ayant connu quatre années de croissance quasiment nulle, Sarkozy refuserait probablement aujourd'hui de tenir ce discours. Toutefois, il a bel et bien réussi, d’une certaine manière, à rendre l’économie française plus américaine.

    Après avoir été l’un des rares pays à hauts revenus à n’avoir pas connu d’augmentation des inégalités entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 2000, la France est devenue plus inégalitaire depuis l’élection de Sarkozy. Le rapport entre les revenus du 99ème centile (ceux des 1% les plus riches, en haut de l'échelle) et ceux du premier centile (en bas de l'échelle) est passé de 11,8 à 16,2. D’autres indicateurs d’inégalité ont aussi augmenté sensiblement. Ainsi, le coefficient de Gini est passé de 26,6 à 29,9. Ce changement s'est produit entre 2007 et 2010 ; la situation est probablement pire aujourd’hui.

    En relevant l’âge de départ en retraite par une réforme inutile qui déclencha une forte opposition et de nombreuses vagues de protestation, Sarkozy a ouvert la voie à une France encore plus inégalitaire pour les années à venir.
    
La comparaison entre la France et les États-Unis est pertinente car les deux pays ont à peu près le même niveau de productivité, de production par heure travaillée. En d’autres termes, les deux pays ont la capacité économique de bénéficier à peu de choses près du même niveau de vie. Les Français ont choisi d'utiliser leurs gains de productivité sous la forme d’une réduction du temps de travail, de vacances plus longues, d’une couverture maladie universelle, de l’accès gratuit à l’université et aux services de garde d’enfants, ainsi que d’une plus grande égalité dans la redistribution des revenus. A l’inverse, aux États-Unis, plus de 60 % de la progression des revenus de ces trente dernières années a profité aux 1% les plus riches. La pauvreté est à présent revenue au niveau de la fin des années 1960 ; les droits d’inscription à l’université ont augmenté en flèche ; la loi ne prévoit pour nous aucun congé payé, et 52 millions d’Américains n'ont pas d' assurance de santé (ce chiffre pourrait diminuer dans les années à venir, mais cela dépendra en partie de la Cour Suprême).

    La plupart des citoyens français tiennent à cette sécurité économique et à cette façon de partager les fruits de la prospérité. On peut donc s’étonner qu’un homme proposant un programme tel que celui de Sarkozy ait tout simplement pu être élu, et puisse avoir des chances de l’être à nouveau. Cette situation s’explique par un malentendu de l’opinion sur les questions économiques les plus importantes, malentendu entretenu et encouragé par une couverture médiatique biaisée.
    Comme en 2007, l'opinion dominante est que la France vit au-dessus de ses moyens, et Sarkozy prévient à présent que, s'il n'était pas réélu, elle pourrait bien devenir la nouvelle Grèce et affronter une débâcle économique. Il s’engage donc à équilibrer les comptes publics d’ici à 2016.

    Malheureusement, son rival du Parti socialiste, François Hollande, promet l’équilibre budgétaire d’ici à 2017. Il y a bien entendu des différences importantes entre les deux candidats, mais si l’un ou l’autre devait appliquer un programme d’austérité budgétaire d’une telle ampleur, à un moment où les économies française et européenne sont si faibles, il est quasiment certain que le chômage et bien d’autres problèmes économiques ne pourraient que s’aggraver. La France perdrait alors certains de ses nombreux acquis sociaux et économiques.

    Fort heureusement, la France dispose d’une alternative plus progressiste : elle s’incarne dans la candidature de Jean-Luc Mélenchon, portée par le Front de gauche. Dans la course à l’Elysée, il semble être le seul à comprendre les choix économiques réels qui s’offrent à la France et à la zone euro. La France n’a nullement besoin d’une cure d’austérité qui la condamnerait à finir comme la Grèce. Au lieu de cela, Mélenchon propose que la Banque centrale européenne fasse son travail, c’est-à-dire qu’elle prête au taux de 1% à la France et aux autres gouvernements européens, comme elle le fait aux banques privées. Le poids du service de la dette française, d’environ 2,4% du PIB est encore assez raisonnable. Si la France peut continuer à emprunter à faible taux, elle pourra se sortir de ses problèmes actuels, tout en créant de l’emploi et en augmentant les revenus. Cela relève du bon sens macroéconomique.

    Mélenchon veut aussi réduire le temps de travail, augmenter le salaire minimum, ainsi que les impôts pour les plus riches. Il rejette l’absurdité de l’équilibre budgétaire - comme d'ailleurs la plupart des économistes aux États-Unis - et fustige l'absence d'engagement de la Banque centrale européenne en faveur du plein emploi. Cette démarche est pertinente d’un point de vue économique puisque, notamment en période de récession, la BCE peut créer de la monnaie. C'est ce qu'a fait la Réserve fédérale américaine en créant 2 300 milliards de dollars depuis 2008 sans craindre une inflation excessive.

    Mélenchon veut aussi faire sortir la France de l’OTAN. Ce serait là une très bonne chose pour la France, mais aussi pour le monde. Initialement, l’OTAN a été créée pour contenir l’Union soviétique qui, au cas où certains ne l’auraient pas remarqué, n’existe plus. Les Américains n’ont plus besoin d’ « alliés » qui aident nos gouvernements à occuper d’autres pays comme l’Irak ou l’Afghanistan, ou à entamer une autre guerre dangereuse et déraisonnable, comme nous semblons nous préparer à le faire en Iran.

    Les deux finalistes se retrouveront lors d’un deuxième tour si aucun d’eux n’obtient de majorité au premier, le 22 avril, ce qui paraît hautement probable. Mélenchon gravite autour de 15 % dans les sondages, mais il se situerait encore plus haut sans la crainte de le voir le candidat socialiste éliminé du second tour. C’est ce qui s’est produit en 2002, quand le candidat d’extrême-droite anti-immigration, Jean-Marie Le Pen, président du Front national à l'époque, est arrivé deuxième, derrière Jacques Chirac, devançant de justesse le socialiste Lionel Jospin. Le risque que ce scénario se répète cette année est très faible. La candidate du Front national, Marine Le Pen, obtient entre 13 et 16 % dans les sondages. Il est clair que quiconque souhaite préserver le mode et le niveau de vie français devrait choisir Mélenchon.

    Pour le candidat d'un troisième parti, il est beaucoup plus facile en France qu'aux Etats-Unis d’avoir une influence significative, même sans remporter l’élection. Hollande a déjà orienté son discours plus à gauche afin de capter les voix du Front de gauche, et Mélenchon aura des atouts en main avant de soutenir la candidature Hollande au second tour. Alors que les deux grands partis s'engagent à mettre en place des politiques économiques qui diminueront le niveau de vie des Français – alors que, en 2007, seul Sarkozy s’engageait dans cette voie – on peut difficilement trouver moment plus opportun pour voter « hors des sentiers battus ». 
        
    Mark Weisbrot est co-directeur du Center for Economic and Policy Research à Washington. Il est également président de l’organisation Just Foreign Policy : www.justforeignpolicy.org
     

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  • Quatre candidats de gauche ont répondu à Attac sur la ratification du nouveau traité européen, le « Pacte budgétaire » qui veut engager l'Europe dans l'austérité pour des décennies. François Hollande a répondu... mais pas à la question posée. Nicolas Sarkozy et François Bayrou n'ont pas encore répondu. En cliquant sur ce lien, vous pouvez leur envoyer un message exigeant qu'ils répondent clairement: qui voulez-vous voir décider, les peuples ou les marchés ?

    Ratification du nouveau traité européen: ils font la sourde oreille, faisons-leur entendre les exigences démocratiques !


    Le 3 avril Attac lançait une nouvelle interpellation des candidats "Les marchés ou les citoyens, qui doit décider ?" Nicolas Sarkozy, François Bayrou et François Hollande n'avaient jusqu'alors pas voulu répondre à nos questions sur la démocratie, notamment sur la ratification du Pacte budgétaire par référendum, alors que quatre autres candidats nous avaient répondu (les réponses sont disponibles ici). 2500 internautes leur ont envoyé un message demandant s'ils comptaient proposer "l'organisation d'un vaste débat démocratique européen, qui débuterait en France par un référendum sur la ratification du Pacte budgétaire".

    François Bayrou nous a promis une réponse, qui n'est jamais arrivée. Nicolas Sarkozy n'a pas répondu. Quant à François Hollande, il a bien envoyé un message mais qui ne répond pas à la question posée. Il se contente de réaffirmer sa volonté de renégocier, sans indiquer comment le traité, renégocié ou non, sera finalement soumis à ratification: par voie parlementaire ou par référendum.

    Nous maintenons que le référendum, en France et partout où c'est possible, est un outil majeur pour impliquer les citoyens dans ce débat. Un outil précieux pour construire un rapport de forces afin de réorienter la construction européenne dans le sens de la solidarité et de la démocratie. Nous maintenons par conséquent notre question (l'outil d'interpellation est disponible ici) et attendons une vraie réponse. Aidez-nous à faire entendre les exigences démocratiques !

    Attac France,
    Paris, le 13/04/12

    Pour information, la réponse reçue de l'équipe de campagne de F. Hollande:

    "Nous avons bien reçu votre message et vous en remercions.

    François Hollande a pointé dès l'origine, les risques et les limites du projet de Traité Européen adopté par le sommet des chefs d'Etat en janvier dernier.

    En cas de succès à l'élection présidentielle des 22 avril et 6 mai prochains, François Hollande s'engage à agir auprès de tous nos partenaires européens, pour une vraie renégociation de ce traité, qui n'apporte aucune réponse aux questions cruciales de nécessaire solidarité européenne et de croissance. C'est un engagement solennel.
    Ainsi, nous plaidons fermement pour une relance de la croissance et de l'emploi, en France et en Europe, sans laquelle, d'ailleurs, il ne peut y avoir de réduction durable des déficits et de l'endettement.
    L'austérité généralisée ne saurait être la solution, ni pour l'avenir du projet européen, ni pour celui des peuples, encore moins pour la réussite de l'indispensable désendettement."


    Pour rejoindre Attac : http://www.france.attac.org/adherer


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  • Chernobyl Day 26-29 avril :   agissons partout en France !

    26- 29 avril 2012 : Tchernobyl, Fukushima : plus jamais ça ! http://chernobyl-day.org

    Le 26 avril, juste entre les deux tours de l’élection présidentielle, la catastrophe de Tchernobyl entrera dans sa 27ème année. Il y a quelques jours, le réacteur n°2 de la centrale de Penly en Seine-Maritime a connu un incendie et une fuite très inquiétants... *

    Pourtant, le nucléaire et la problématique énergétique sont les grands absents de la campagne présidentielle.

    En mars dernier, nous étions 60 000 à former une immense chaîne humaine entre Lyon et Avignon. Mais la chape de plomb du lobby nucléaire continue de peser sur les médias et sur la campagne. Nous devons informer et mobiliser encore plus largement, bien au-delà des convaincus !

    Si ce n’est pas encore le cas, pourquoi ne pas organiser vous-même une action dans votre commune ?

    Et n’oubliez pas que de nombreuses actions sont encore en train d’être planifiées : revenez sur le site régulièrement au cours des prochains jours !

    Un grand merci à vous pour votre implication à nos côtés !

    Toute l’équipe du Réseau "Sortir du nucléaire"

    * Plus d’information sur le grave incident survenu à Penly le 5 avril

    Indépendants de l’État à 100 %, nous sommes dépendants de vous.
    Soutenez notre action, faites un don ! http://www.sortirdunucleaire.org/don

    Chacun-e peut s’abonner pour recevoir nos infos :
    http://www.sortirdunucleaire.org/listes

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  • L'Etat autorise les pulvérisations aériennes de pesticides cancérigènes et perturbateurs hormonaux

    11 avril 2012,

    pesticides_helicoptereEpandage de pesticides par hélicoptère
    © Générations Futures

    Générations Futures a fait une analyse toxicologique des pesticides mentionnés dans la lettre 'à diffusion limitée' (et confidentielle) émanant de la DGAL[1] (Ministère de l'agriculture) listant les pesticides autorisés ou en cours d'évaluation spécifiques pour les traitements aériens. Les résultats sont édifiants !

    Rappel des faits. Le 23 mars Le Monde, dans un article titré « La France assouplit l'interdiction de pulvériser des pesticides par voie aérienne » faisait état d'une « circulaire » (une lettre à diffusion limitée) datée du 5 mars listant 7 pesticides autorisés pour les traitements aériens et 16 autres en cours d'évaluation. Alors que la mission sénatoriale sur « pesticides et santé » tenait hier des auditions sur ce sujet, Générations Futures s'est procuré cette lettre à diffusion limitée et rend public ce jour son analyse de la dangerosité des substances actives de ces pesticides autorisés ou en cours d'évaluation.

    Résultats ?

    • Sur les 7 produits autorisés toutes les substances actives contenues dans les produits présentent un risque pour la faune et la flore (phrase de risque R50/53), 3 sont classées comme cancérigènes possibles par l'Agence de protection de l'environnement des USA (US EPA) (le Fenpropidine, le Difénoconazole et le Propiconazole), une autre classée toxique du développement aux USA (Propiconazole).
    • Autre inquiétude concernant les 16 produits en cours d'évaluation - certains de ces produits contiennent des molécules reconnues comme perturbateurs endocriniens (classées comme tel selon l'UE). Il s'agit de la fameuse Deltamethrine (très utilisée dans les produits pour lutter contre la chrysomèle du maïs), du Mancozèbe (un fongicide très courant en vigne) ou encore du Métirame.
    • D'autres molécules sont considérées comme cancérigènes probables (Iprovalicarbe, Mancozèbe et Métirame) ou possibles (le Penoxsulame, le Folpel et Tébuconazole) ou encore toxiques du développement (Tébuconazole et de nouveau le Métirame) en Europe ou aux USA.
    • Comme pour les substances autorisées, nombre de ces molécules (10 sur 15 substances) présentent un risque avéré pour l'environnement (R51/53 ou 50/53 ou 50).

    « Au vu de ces analyses, nous demandons expressément au Ministre de l'Agriculture d'interdire l'usage de pesticides en traitement aérien pouvant présenter un risque pour l'environnement ou pour la santé. Il faut en particulier ne pas autoriser toutes les substances suspectées d'être cancérigènes ou perturbateurs endocriniens, d'après les classifications européennes et américaines. Plus généralement il faut réviser l'arrêté du 31 mai portant sur ce mode d'épandage des pesticides afin de réduire le recours aux dérogations ». déclare François Veillerette Porte parole de Générations Futures

    « En effet, Alors que la Directive européenne 2009/128 CE sur les pesticides stipule très clairement l'interdiction des pulvérisations aériennes dans son paragraphe 1 de l'article 9, l'arrêté du 31 mai 2011 relatif aux conditions d'épandage des pesticides par voie aérienne ne l'interdit pas expressément et octroie un grand nombre de dérogations d'usage (maïs, vigne, banane notamment) qui fait de ce mode de pulvérisation une technique usuelle d'épandage alors même que ce type de technique n'incite pas aux changements des pratiques et expose les populations à des pesticides dangereux (dérive importante)[2]. » conclut-il.

    Notes

    1. Direction Générale de l'Alimentation
    2. Cf. cahier de doléances et de propositions sur les pesticides

    Auteur      Générations Futures


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  • Le gouvernement a-t-il donné le feu vert au nouvel outil de spéculation contre la dette française ?

    A quelques jours de l'élection présidentielle, Eurex - une bourse allemande spécialisée dans les produits dérivés - lance un nouveau produit financier qui va permettre de faciliter grandement la spéculation sur la dette française. Jusqu'ici réservée aux très gros opérateurs financiers, la spéculation sur les taux d'intérêt payés par la France va devenir accessible au boursicoteur de base.

    Comme dans le domaine des matières premières ou agricoles, la spéculation sur les produits dérivés de taux d'intérêt risque de faire flamber les prix du "sous-jacent" - c'est-à-dire ici le taux d'intérêt sur la dette française. En achetant ce produit, les spéculateurs peuvent en effet parier sur une hausse des taux d'intérêt que la France offre aux prêteurs. Plus nombreux seront les parieurs, plus les prêteurs jugeront que "le marché" anticipe une hausse des taux, et plus ils seront inquiets sur la situation de la dette française. Car une hausse des taux d'intérêt ("prime de risque") indique que les opérateurs de marché anticipent un risque plus élevé de défaut du pays concerné. De fait cette hausse alourdit la charge de la dette, donc aggrave les déficits, la dette et donc in fine le risque de défaut...

    Finalement, selon la logique de la "prophétie autoréalisatrice", les paris sur la hausse des taux d'intérêt contribueront à cette hausse. Et l'exigence d'un plan d'austérité draconien pour "rassurer les marchés" sera posée "dans les deux jours après le 6 mai", comme l'a affirmé Nicolas Sarkozy.

    Eurex est une société privée qui dit n'avoir aucune intention politique : elle affirme ne faire que répondre « à une forte demande des acteurs de marché français et autres acteurs européens, à la recherche d'un outil de protection adapté ». C'est possible, mais l'Agence France Trésor, c'est-à-dire Bercy, c'est-à-dire le gouvernement français, s'est quant à elle publiquement félicitée de cette « initiative privée qui pourrait susciter un surcroît d'intérêt des investisseurs pour les titres français et accroître marginalement leur liquidité », (selon un porte-parole de l'AFT cité hier par l'AGEFI.(www.agefi.fr/articles/les-futures-sur-la-dette-francaise-renaissent-de-leurs-cendres-1216824.html).

    Selon Pascal Canfin, député européen EELV, l'Agence France Trésor (AFT) a même accordé son autorisation au lancement de ce produit. L'AFT, donc Bercy, donc le gouvernement français, a-t-elle vraiment autorisé le lancement de cette nouvelle arme de spéculation massive à quelques jours de l'élection présidentielle ? Est-il possible que les technocrates de l'AFT aient agi dans une affaire aussi grave sans même en référer à leur ministre ? Est-ce une coïncidence au moment où Nicolas Sarkozy et François Fillon agitent de façon de plus en plus ostensible l'épouvantail d'une attaque spéculative contre la France en cas d'élection de François Hollande ?

    Attac exige la clarté sur les conditions de lancement de ce produit financier. L'incompatibilité entre la démocratie et la loi des marchés financiers devient de plus en plus éclatante. La finance ou les citoyens, qui doit décider ?

    Attac France,
    A Paris, le 13 avril 2012

    Pour rejoindre Attac : http://www.france.attac.org/adherer


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  • Ces 600 milliards qui manquent à la France. Enquête au coeur de l'évasion fiscale, ( Antoine Peillon

     

    Le Seuil, 2012, 187 p., 15 euros. 

      600 milliards d’euros : c’est la somme astronomique qui se cache depuis des décennies dans les paradis fiscaux, soit près de 10% du patrimoine des Français. Comment cette évasion fiscale massive a-t-elle été rendue possible ? Et pourquoi l’évasion de ce patrimoine fait-elle l’objet d’une telle omerta judiciaire, alors que les institutions de contrôle, la police, la justice, la douane, les services de renseignements, etc. en possèdent l’essentiel des preuves ? Quand on connaît la situation des comptes publics de la France, la question mérite d’être posée…Exploitant une somme impressionnante de données ultraconfidentielles, l’auteur de ce livre met pour la première fois au jour l’étendue, les circuits, les mécanismes secrets de cette gigantesque fraude fiscale. Il montre quelles techniques sophistiquées - et parfaitement illégales - utilise une grande banque étrangère pour opérer sur le territoire français, pour approcher les fortunes privées, celles du showbiz, du sport et des affaires. S’appuyant sur des témoignages exceptionnels, il révèle comment s’organise l’impunité de tous ceux qui participent à ce système qui soustrait à la France une part colossale de sa richesse nationale. Où l’on croise alors d’autres réseaux et circuits de financement, politiques cette fois…
     
    Antoine Peillon est grand reporter à la Croix. 
      
    ----------------

      Christian Chavagneux
    Alternatives Economiques n° 312 - avril 2012   

    C'est un livre explosif que met sur la place publique Antoine Peillon, grand reporter au journal La Croix. Bénéficiant d'informations de toute première main, il montre comment la banque suisse UBS organise depuis la France un système massif d'évasion fiscale.

    Afin de mettre en contexte les informations incroyables auxquelles il a eu accès, le journaliste a croisé différentes sources pour estimer à 590 milliards d'euros l'ensemble des avoirs français dissimulés dans les paradis fiscaux, dont 220 milliards appartenant aux Français les plus riches (le reste étant le fait d'entreprises). Environ la moitié de ce total (108 milliards) serait dissimulée en Suisse, la dernière décennie voyant fuir environ 2,5 milliards d'avoirs par an. Depuis 2000, UBS France aurait privé le fisc français de 85 millions d'euros en moyenne chaque année, ce qui montre son importance, mais souligne également combien d'autres établissements bancaires participent à ce genre d'activités.

    " Fichier vache "

    Comment fait la banque pour mener ses opérations ? Environ 120 chargés d'affaires suisses seraient présents clandestinement en France pour démarcher les grosses fortunes hexagonales, ce qui est rigoureusement interdit par la loi mais réalisé, d'après Antoine Peillon, en toute connaissance de cause par la maison mère en Suisse. Chaque commercial est muni d'un document, le manuel du Private Banking, " véritable guide en évasion fiscale ". Afin d'être rémunéré en proportion du chiffre d'affaires qu'ils rapportent, les commerciaux sont bien obligés d'enregistrer à un moment ou un autre leurs transactions. Ils le font dans une comptabilité cachée baptisée " carnets du lait " que l'on peut trouver dissimulés dans des fichiers Excel intitulés " fichier vache ". On aura compris l'analogie : la France est une vache fiscale dont il faut traire le lait…

    Les commerciaux présents en France utilisent les mêmes techniques que celles mises en évidence par la justice américaine : UBS organise des événements mondains auxquels ils invitent clients et prospects. Dans les documents récupérés par Antoine Peillon, on trouve parmi les clients les noms de footballeurs connus, et même d'un haut responsable du football international pour lequel une commerciale note, après un rendez-vous à Monaco en 2002, que l'entretien fut "long et difficile, mais fructueux ", ou encore un navigateur, un auteur réalisateur de cinéma et… Liliane Bettencourt. Celle-ci est tout bonnement accusée d'avoir enfoui 20 millions d'euros entre 2005 et 2008, à l'occasion de transferts entre la France, la Suisse et l'Italie par l'intermédiaire de comptes UBS et BNP Paribas, avant de finir, affirme l'auteur, dans des enveloppes remises à des personnalités de droite.

    Impunité

    Antoine Peillon lance de nombreuses et graves accusations mais il est sûr de ses sources : des cadres écoeurés d'UBS en France, en Suisse, mais aussi les services secrets français. Les preuves dont ces informateurs disposent ont été transmises à plusieurs autorités de régulation. Le parquet a été saisi, mais il ne bouge pas, assurant une forme de protection aux gros fraudeurs. C'est pour lever cette impunité que le journaliste a décidé d'écrire ce livre.


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  • « Les Imposteurs de l’économie » (Laurent MAUDUIT

    2012     320 p.  21,50 €

      Une enquête dans la droite ligne du best-seller Les Intellectuels faussaires. Dans la tourmente de la crise économique grave qui secoue la planète, les économistes exercent un formidable magistère. Journaux, télévisions, gouvernements : oracles respectés d'un univers au bord du chaos, tout le monde les consulte. Pour comprendre les causes de la catastrophe. Pour trouver des remèdes. En France, ils sont ainsi une petite vingtaine à disposer d'un quasi monopole d'expression dans le débat public. Et à la veille de l'élection présidentielle de 2012, gauche et droite se les disputent pour donner du crédit à leurs projets. Mais qui a eu l'idée d'expertiser... ces experts ? Car en vérité, le petit microcosme des économistes français, s'il recèle de grands talents, souvent modestes et peu connus du grand public, comprend aussi des charlatans ou des imposteurs. C'est ce qu'établit ce livre, qui recense les invraisemblables bourdes commises par quelques uns de ces économistes de renom. Et aussi les formidables conflits d'intérêt dont certains d'entre eux se rendent coupables et qui jettent la suspicion sur l'honnêteté ou l'indépendance de leurs diagnostics et recommandations. Ils prétendent détenir les clefs d'une science qui explique la misère du monde. Mais ce qu'ils ne disent pas, c'est que trop souvent, ils en vivent, de ce système qui est devenu fou. Et ils en vivent même très bien. C'est aussi l'objet de cette enquête : lever le voile sur le petit business, pas toujours glorieux, des grands économistes.

    Laurent Mauduit est journaliste. Après avoir été chef du service économique de Libération, il a rejoint Le Monde comme responsable de la politique économique et sociale française puis directeur adjoint de la rédaction. Il a quitté le quotidien pour fonder Médiapart avec Edwy Plenel. 

    Les petits business des économistes médiatiques dévoilés dans un livre

    Pascal Riché | Redchef Rue89    29/03/2012

    Laurent Mauduit montre au fil de son livre comment le monde de la finance « a réussi son OPA sur celui des économistes », tissant de nombreux liens avec ces derniers, et minant, selon lui, leur indépendance. L’auteur y voit une des raisons de la permanence de la pensée libérale et un accroc à la démocratie.

    Un riche bestiaire des « imposteurs »

    Mauduit (avec qui j’ai travaillé à Libération dans les années 90) n’accuse pas seulement ces experts de s’être trompés dans l’analyse de la récente crise : il leur reproche de participer, à leur façon, à une version hard du « capitalisme de connivence » (qu’il appelle « capitalisme poutinien ») : un système corrompu par les passe-droits, des privilèges et des conflits d’intérêts.

    Publié chez l’éditeur Jean-Claude Gawsewitch, son livre se présente donc comme une partie de chamboule-tout : chacun en prend pour son grade. Dans le bestiaire des « imposteurs », on trouve :

    • l’expert, ou présenté comme tel, omniprésent sur les télévisions, qui dirige une société de Bourse pourtant sanctionnée à plusieurs reprises par l’Autorité des marchés financiers (AMF) (Marc Fiorentino, qui dirige Euroland Finance) ;
    • l’universitaire-businessman : membre du conseil scientifique de l’AMF, il est aussi membre du conseil de Vivéris Management, société d’investissement épinglée par la même Autorité... Il est administrateur de la Caisse des dépôts, du Crédit municipal de Paris, et président du conseil d’administration d’une banque d’affaires tunisienne, IM Bank... (Olivier Pastré) ;
    • l’économiste qui collectionne les jetons de présence dans les conseils d’administration ou de surveillance : Pages jaunes, EDF énergies nouvelles, Steria, etc. En 2010, il a touché, selon le calcul de Mauduit, 110 000 euros de jetons de présence, soit deux fois le salaire d’un prof en fin de carrière... (Elie Cohen) ;
    • l’économiste d’influence, touche-à-tout, conseillant indifféremment la droite et la gauche, pilier de la compagnie financière Edmond de Rothschild, participant à de très nombreux conseils dans la banque et l’assurance (Jean-Hervé Lorenzi) ;
    • le normalien brillant, essayiste à succès, pilier de l’école d’économie de Paris, qui, selon Mauduit, toucherait une rémunération située entre 1 et 2 millions d’euros par an pour ses conseils à la banque Lazard, notamment sur le traitement de la dette publique grecque (Daniel Cohen). Ce dernier dément la fourchette dans Le Nouvel Observateur : « Concernant mes rémunérations vous êtes dans un gros rapport de un à dix avec la réalité » ;
    • l’économiste ancré à gauche, que Mauduit vénérait jadis, et qui a fini par conseiller le ministre Eric Besson et même le « Centre Barilla [les spaghettis, oui] pour la nourriture et l’alimentation » (Jean-Paul Fitoussi).

    « Attaques personnelles », « inexactitudes »...

    Bien d’autres sont passés au crible, avec deux mentions spéciales pour Alain Minc et Jacques Attali. La plupart de ces économistes se retrouvent dans les même clubs, notamment le Cercle des économistes dont les rencontres sont sponsorisées par de grands groupes. « Peut-on sereinement analyser les folies du monde quand on en est au pire un des agents, au mieux l’un de ses pions ? » s’interroge l’auteur du livre.

    Plusieurs des économistes ainsi brocardés répondent à Laurent Mauduit dans Le Nouvel Observateur, non sans virulence : « attaques personnelles », « inexactitudes », « pseudo-révélations », « amalgames haineux », « agressivité », « fiction »...

    Tous jurent ne jamais mélanger leurs différentes casquettes. Certains affirment qu’ils ont besoin de rester en contact avec l’économie réelle, ce qui les incite à accepter de telles activités privées. Mais personne, parmi eux, ne peut nier que Laurent Mauduit soulève une vraie question : celle qui touche aux règles déontologiques des économistes et à leur indépendance.

    Signaler les activités à plus de 5 000 euros

    Il ne suffit pourtant pas de se doter de « chartes ». Par exemple, l’Ecole d’économie de Toulouse s’est dotée d’un « statement on scientific integrity » qui oblige tous ses professeurs à rendre publiques, sur leur blog, les activités rémunérées dépassant 5 000 euros.

    L’université n’est pourtant pas un modèle de vertu pour Laurent Mauduit : comme dans le cas de Dauphine, sa recherche effreinée de fonds privés l’a conduite à une privatisation de facto qui ne favorise pas, selon lui, l’indépendance de ses chercheurs...


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  •   

      Un livre éclairant à l’heure où les conséquences de Fukushima sont plus qu’éludées.

    Le 26 avril 1986, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl – Ukraine, explose. On ignore l’étendue réelle des conséquences humaines de cette catastrophe.

    Aujourd’hui, 1,4 million de personnes, dont 260 000 enfants, vivent en zone contaminée. Quelle est la situation sanitaire de ces zones ?

    Yury Bandajevski a été le premier à dénoncer de façon précise l’impact de la catastrophe sur la santé, notamment sur le système cardiovasculaire, de l’incorporation de radionucléides par les personnes vivant en territoire contaminé.
    Ecrit par des scientifiques travaillant depuis 25 ans en zones contaminées, cet ouvrage met en lumière les problèmes cardio-vasculaires, notamment les anomalies structurelles du myocarde chez les habitants de la région de Gomel et chez les enfants vivants en territoire contaminé.

    Il donne aux lecteurs des informations exactes, à jour, de source citée identifiée et fiable sur les conséquences de Tchernobyl sur la santé et essaie d’en faire apparaître l’intérêt pour les Français, en particulier le corps médical.

    Les conséquences de Tchernobyl sur la santé
    Le système cardiovasculaire et l’incorporation des radionucléides CS- 137 Yury Bandajevski, Bandajevskaya
    G.S., Centre d’analyse et de coordination Ecologie et Santé


    Photo : stahlmandesign/flickr  (Terraéco.net )


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  •  Nucléaire bon marché: la Cour des Comptes brise le mythe

    Un dossier d'actualité du Réseau "Sortir du nucléaire"

      Le  rapport sur les coûts du nucléaire publié le mardi 31 janvier par la Cour des Comptes jette un pavé dans la mare des débats sur le nucléaire. Publié par une juridiction indépendante, il met à mal le mythe du "nucléaire bon marché" et des "coûts maîtrisés" de l’atome. À quelques mois des élections présidentielles, les candidats se doivent maintenant de prendre position pour la poursuite à grands frais de ce mode de production d’électricité, ou pour un virage décisif vers des énergies moins polluantes et infiniment moins chères. Fini le statu quo, voici l’heure des choix !

    "Nucléaire bon marché" : la Cour des Comptes brise le mythe

    A l’issue de 7 mois de recherche, des trouvailles… et beaucoup d’incertitudes

    Proposée par le WWF en mai 2011, l’idée d’un audit des coûts du nucléaire a enchanté Nicolas Sarkozy, qui y voyait une occasion en or de démontrer, à l’approche de la période électorale, le caractère prétendument bon marché de son énergie préférée. L’étude a donc démarré en juillet 2011, pour une publication fin janvier 2012 : un délai très restreint pour un thème aussi vaste et aussi épineux… La Cour des Comptes n’était cependant pas totalement ignorante des sujets étudiés : cette juridiction indépendante avait déjà publié des rapports sans concessions sur les coûts du démantèlement et de la gestion des déchets. 
    Contredisant les espérances de Nicolas Sarkozy, le travail de la Cour des Comptes a donc permis d’épingler certains coûts impressionnants ou surprenants. Citons par exemple celui de la recherche dans le nucléaire, depuis le début du programme nucléaire, qui s’élève à 55 milliards ; celui de l’accompagnement des convois de déchets nucléaires, qui est de 4,5 millions d’€ par an (dont 4 restant à la charge des gendarmeries) ; celui, ridiculement bas, de l’assurance en cas d’accident, qui s’élève actuellement à 90 millions d’€ à la charge de l’exploitant alors qu’une catastrophe comme celle de Fukushima se chiffre au moins en centaines de milliards d’€… Toutefois, dans la plupart des cas, le manque de temps, le secret qui entoure les données, la mauvaise volonté des industriels, ou tout simplement l’impossibilité de prévoir l’avenir, ont surtout mené la Cour des Comptes à souligner les flous et incertitudes.

    Déchets et démantèlement : même minimisée, la note est salée !

    Sans surprise, la gestion des déchets est un puits sans fond rempli de brouillard. Celle des déchets de faible et moyenne activité s’élèverait à 23 milliards d’€ - un chiffre fourni par EDF, que la Cour des Comptes prend avec prudence. Quant à l’enfouissement des déchets les plus dangereux (dont les combustibles usés), il atteindrait 14 milliards selon EDF… et 36 selon l’ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs) ! Par ailleurs, la définition française des déchets nucléaires étant très restrictive, certaines matières ont été exclues de l’évaluation par la Cour des Comptes, qui classe leur prise en charge parmi les « questions sans réponses ». Pas de chiffrage du coût de gestion des 260 000 tonnes d’uranium appauvri qui s’entassent sur différents sites, ni des 82 tonnes de plutonium stockées à La Hague : la Cour considère qu’elles pourraient être réutilisées dans un futur hypothétique. Pas de calcul non plus pour les 50 millions de tonnes de résidus miniers qui continuent de polluer les anciens sites d’extraction d’uranium…

    Démantèlement dément. Les dépenses pour le démantèlement des 58 réacteurs français en fonctionnement sont estimées par EDF à 18,4 milliards d’€, sur la base d’un calcul que la Cour des Comptes refuse de cautionner. Ce coût ne prend pas en considération celui de la dépollution des sites. Par ailleurs, la Cour des Comptes s’est livrée à une comparaison instructive avec d’autres pays. En extrapolant aux 58 réacteurs français les sommes provisionnées par des pays étrangers, on obtient à chaque fois des coûts supérieurs, voire trois fois plus élevés si on retient les méthodes de calcul utilisées en Allemagne. Notons d’ailleurs que l’évaluation de la Cour des Comptes n’a pas inclus la Suisse, qui se prépare à payer 17,5 milliards d’€ pour le démantèlement de… 5 malheureux réacteurs. Doit-on en déduire que les Français sont très très forts… ou qu’EDF minimise ces charges de manière éhontée ?

    Qui paiera la fin de vie du nucléaire ? Les coûts annoncés ont beau être en deçà de la réalité, les industriels ne disposent pas des sommes suffisantes pour y faire face. Sur les 79 milliards d’€ estimés officiellement pour le démantèlement et la gestion des déchets, seuls 38 milliards sont provisionnés, soit moins que la moitié. Pour trouver les sommes disponibles, EDF n’a pas hésité à recourir à des tours de passe-passe aux limites de la légalité, par exemple en faisant passer des actifs de RTE dans le fonds destiné au démantèlement. Surtout, les provisions d’EDF sont particulièrement vulnérables aux aléas économiques : leur pérennité est tributaire d’une rentabilité suffisante des placements financiers d’EDF, qui ont déjà beaucoup souffert de la crise économique de 2008. Il devient évident que l’État – et donc les contribuables – devront voler au secours des industriels…

    Le nucléaire de demain, un fardeau

    Très cher EPR. Alors que le solaire et l’éolien voient leurs coûts de production diminuer au fur et à mesure que leurs filières se développent, chaque nouveau réacteur nucléaire coûte plus cher que le précédent. C’est particulièrement vrai pour l’EPR, qui explose tous les records avec un coût du MWh compris entre 70 et 90 €.

    La prolongation des réacteurs existants entraînera également des coûts impressionnants. Selon EDF, il serait nécessaire d’investir pour cela 50 milliards d’€ sur quinze ans, et 55 milliards si l’on intègre les dépenses prévues pour améliorer la sûreté suite à Fukushima. Cette évaluation, réalisée alors que les devis des travaux à effectuer ne sont pas encore connus, est considérée comme très optimiste par l’Autorité de Sûreté Nucléaire elle-même. Néanmoins, elle porte le coût de production du MWh nucléaire à 54 €, soit bien plus que son prix de vente actuel (42 €). Il serait ainsi nécessaire d’investir au moins 3,7 milliards d’€ par réacteur.

    Les alternatives deviennent compétitives. La Cour des Comptes ne s’est pas lancée dans une comparaison des différentes énergies, une opération qui s’avèrerait pourtant instructive. On peut ainsi souligner que l’électricité éolienne, avec 80 €/ MWh, devient plus compétitive que celle de l’EPR. Évoquons également d’autres recherches qui ont déjà montré que le prix de production du KWh photovoltaïque est maintenant inférieur à celui du nucléaire aux États-Unis. On se souviendra par ailleurs qu’en 2006, l’étude « Un courant alternatif pour le Grand Ouest » avait démontré que si on avait consacré les 3,3 milliards d’€ que devait alors coûter l’EPR de Flamanville aux alternatives énergétiques, on aurait pu répondre deux fois mieux aux besoins en énergie et créer 15 fois plus d’emplois. Que serait-il maintenant possible de réaliser avec les 3,7 milliards d’€ dévolus à chaque réacteur ?

    L’heure des choix est venue

    Ce rapport ne peut donner qu’une évaluation basse des coûts du nucléaire, qui minimise une grande partie des dépenses à venir. Il ne nous dit pas quel devrait être le « vrai » coût de la sûreté (si, par exemple, on mettait fin à la sous-traitance généralisée, on effectuait tous les travaux nécessaires…). Il n’a pas pu évaluer, non plus, à quel prix se fait l’exploitation des centrales et des mines d’uranium, en intégrant les préjudices sanitaires et environnementaux pour les salariés et les riverains, ainsi que pour les peuples dont les territoires sont dévastés par l’extraction de l’uranium.

    Toutefois, même minimisés, les coûts annoncés sonnent comme un signal : le mythe du nucléaire pas cher s’effondre. Au vu des dépenses à venir, il faut s’attendre à une hausse importante du prix de l’électricité (EDF lui-même plaide pour une augmentation de 30 %), et il deviendra grotesque d’imputer cela aux renouvelables.

    À la veille des élections présidentielles, le statu quo n’est plus possible et deux choix se présentent maintenant aux décideurs. Soit, à l’instar de Nicolas Sarkozy, ils choisissent de prolonger l’exploitation des réacteurs existants au-delà de 40 ans, en engloutissant des milliards d’€ dans un insuffisant rafistolage des centrales. Ils assumeront alors les risques bien réels inhérents au vieillissement du parc et choisiront d’exposer la population à la menace d’un accident dont les coûts pourraient dépasser ceux de la construction du parc nucléaire. Soit ils amorceront au plus vite la transition vers d’autres énergies, infiniment moins polluantes, créatrices de centaines de milliers d’emplois, et dont les coûts, eux, ne cessent de baisser. Des scénarios de sortie du nucléaire existent, il n’y a plus qu’à les mettre en oeuvre.


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  • Les cahiers russes... (IGORT )

    2012     171 p.  22€

       Alors qu’il se trouve à Moscou pour visiter l’appartement d’Anna Politkovskaïa, Igort apprend l’assassinat le jour même de son avocat et d’un autre journaliste de la Novaïa Gazeta. C’est donc sur les traces de la célèbre journaliste russe, militante des droits de l’homme, assassinée en 2006 que nous conduit Igort. Après avoir dressé le portrait de ces personnes et expliqué les raisons de la guerre en Tchétchenie, nous découvrons l’histoire de Musa, torturé dans un camp de filtration. L’ouvrage fait la part belle aux témoignages des victimes de la guerre en Tchétchenie, mais aussi aux militaires russes, accablés par le poids de la culpabilité. Igort rencontre également la meilleure amie, éditrice et traductrice d’Anna Polikovskaïa. Grâce aux recueils de ses articles, la journaliste
    est connue du monde entier. Une notoriété qui lui a peut-être valu d’être exécuté par des inconnus.
    L’ouvrage nous entraîne également à Londres, où l’on découvrira les liens qui unissaient Anna Politkovskaïa et Alexande Vitvinenko, ancien agent secret russe empoisonné au polonium 22.…

       Igort est né en 1958 à Caligari en Italie et vit à Paris. Dans les années 80, il collabore dans des revues comme Métal Hurlant ou Vanity. Ses albums sont traduits en 7 langues.Il est le co-fondateur
    des éditions Coconino. En 1988 paraît La Léthargie des sentiments aux éditions Albin Michel
    1991 : L’Enfer des désirs, chez Les Humanoïdes associés.
    2002 : 5 est le numéro parfait, éditions Casterman. Le livre reçoit l’Alph’art du meilleur album à Angoulême.
    2004 : parution de Fats Waller, biographie du célèbre musicien de jazz, texte de Carlos Sampayo,
    2 tomes parus, éditions Casterman.
    2005 : Baobab, 2 tomes parus, éditions Vertige Graphic
    2007 : L'Alligator : Dis-moi que tu ne veux pas mourir, éditions Casterman.
    En 2009 et 2010 paraissent les deux tomes de La ballade de Hambone, dessin de Leila Marzocchi, ainsi que Les cahiers Ukrainiens, aux éditions Futuropolis. 

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  • La guerre contre la vérité (

    2006      512 p.    21 €

    11 septembre, désinformation et anatomie du terrorisme

    Nafeez Mosaddeq Ahmed est à la tête de l'Institute for Policy Research & Development de Brighton. Son livre, La Guerre contre la liberté : Comment et pourquoi l'Amérique a été attaquée le 11 Septembre 2001, est un bestseller qui lui a valu la plus haute distinction littéraire italienne, le Prix de Naples. Titulaire d'une maîtrise à l'université du Sussex, il y prépare actuellement un doctorat en Relations Internationales. Chroniqueur politique pour la BBC, Nafeez Ahmed a été élu expert mondial pour la guerre, la paix et les affaires internationales par le Freedom Network de l'International Society for Individual Liberty en Californie.

    Le premier livre de Nafeez Ahmed consacré au 11 Septembre, La Guerre contre la liberté, a été acclamé dans le monde entier pour la précision des faits rassemblés. Publié à peine six mois après les attentats, cet ouvrage a été un des premiers à mettre en évidence les incohérences et les contradictions de la version officielle présentée par le gouvernement américain.

    Le nouveau livre de Nafeez Ahmed, La Guerre contre la vérité, contient deux fois plus d’informations. Parmi les nouveaux documents qui étayent l'argumentation initiale de l'auteur, on relève une analyse du Rapport de la Commission sur le 11 Septembre et un examen encore plus approfondi des politiques américaines vis-à-vis d'al-Qaida. Le dernier ouvrage de Nafeez Ahmed offre une documentation inestimable à tous ceux que le manque de concordance entre les faits rapportés et le discours officiel laissent sur leur faim.

    "Cette étude passionnante et méticuleusement documentée est incontournable pour tous ceux qui tentent de comprendre l'attaque sur le World Trade Center…"

    John McMurtry, professeur de philosophie, université de Guelph, en Ontario, Canada.

    "À ce jour, l'ouvrage le plus objectif sur les circonstances et les raisons de l’attaque lancée contre l’Amérique le 11 Septembre 2001 est sans conteste celui de Nafeez Mosaddeq Ahmed – et c'est le meilleur..."    Gore Vidal, romancier et essayiste.

     


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  • Parlons nucléaire en 30 questions (Paul REUSS )

    2012    96 p.   5,90 €

       Après l'accident de Fukushima en mars 2011, la place de l'énergie nucléaire est remise en cause en France et à l'étranger. Son remplacement par les énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse,...) et la sûreté des centrales sont au centre du débat. Mais quelles réalités recouvrent le nucléaire en France ?
    Pour sortir du brouhaha médiatique, « Entrez dans l'actu » vous apporte des informations objectives, factuelles et chiffrées sur le nucléaire.
       Paul Reuss a fait sa carrière au Commissariat de l'énergie atomique (CEA). Il est professeur émérite à l'Institut national des sciences et techniques nucléaires. 

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  • Le Forum mondial de l’eau pour les nuls

     

     
     
     

    Près de 20.000 personnes sont attendues du 12 au 17 mars à Marseille. Pourquoi ce grand raout ? Quels sont les objectifs ?

    > Qui participe?

    Chefs d’Etat et de gouvernements, patrons du secteur de l’eau, chercheurs, institutions internationales, ONG, mais aussi élus locaux et groupes scolaires, les organisateurs attendent 20.000 personnes au total.

    Plus de 120 pays seront représentés par des ministres, des chefs d’Etats et des têtes couronnées. Le roi du Maroc Mohamed VI, tout comme le président du Tchad, du Niger, le premier ministre sud-coréen et François Fillon seront de la partie. Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne devrait également intervenir.

    Le 6e Forum mondial de l'eau sera également the place to be pour les candidats à la présidentielle française comme François Hollande ou Eva Joly (lire sa tribune) ont déjà annoncé leur participation au Forum dont l’ouverture se fera en présence de Nicolas Sarkozy.

    > Pour quoi faire?

    Le forum, comme son nom l’indique comprend des conférences, de débats, de panels de hauts niveaux. Environ 300 sessions organisées sur des thèmes aussi divers que l’eau dans les zones arides, la gestion privée ou publique de l’eau, le développement du droit à l’eau, le problème de l’eau dans les crises humanitaires ou les questions de pollution. En marge de ces débats payants, des activités tournées vers le grand public ont été organisées, sûrement, pour casser l’image de grand raout élitiste parfois associée à ce genre de rendez-vous (comme Davos). Un concours vidéo et cinéma a été organisé, ainsi que des expositions de photo, des spectacles et des conférences. Environ 180 évènements de sensibilisation ont été estampillés Forum de l'eau.

    > Ce qu'on attend du forum

    A Marseille, les participants ne sont pas là pour signer des engagements contraignants, mais pour débattre de bonnes pratiques. Toutefois, le but est tout de même de "faire progresser le thème du droit à l’eau au niveau mondial", précise Guy Fradin, vice-président du comité organisateur du Forum.

    Les priorités d’actions sont, en vrac: la garantie de l’accès à l’eau (1 personne sur 3 dans le monde n’y a pas suffisamment accès), l’assainissement, la prévention des crises liées à l’eau. Les participants causeront également de coopération et de paix, de gestion publique/privée de l’eau, de croissance verte et de l’empreinte eau. Pour cette sixième édition, les organisateurs veulent mettre en avant les solutions concrètes. Environ 1200 contributions d'internautes ont été postées sur le site Solutions for water.

    A l’issue de l’édition précédente qui s’est tenue à Istanbul en 2009, un pacte éponyme avait été signé. A travers ce texte non contraignant, environ 950 élus locaux de 50 pays du monde s’engageaient à moderniser leurs infrastructures et leurs services d’eau pour un meilleur accès. Cette année, le but est de faire émerger des thèmes qui seront débattus à la conférence des Nations Unies pour le développement durable Rio +20 qui aura lieu au Brésil l’été prochain.

    >A cette occasion, Youphil se mobilise. Analyses, enquêtes, coulisses du Forum, retrouvez tout sur notre page spéciale Questions d'eau.

    Photo: Flickr, Dr. Reling, CC. Goute d'eau.


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  • Vaccins : l’aluminium est-il nocif ?

    Par Marion Sauveur

     

    Publié le 13 octobre 2010 

    Les vaccins contenant de l'aluminium sont mis en cause par l'équipe du Professeur Gherardi à Créteil.

    Les vaccins contenant de l'aluminium sont mis en cause par l'équipe du Professeur Gherardi à Créteil. © Reuters

    Injecté dans le muscle, l'aluminium peut s'acheminer jusqu’au cerveau, selon un chercheur.

    Produit du quotidien, l’aluminium subit depuis de nombreuses années une présomption sur sa toxicité. Depuis les années 1970, ce métal est reconnu comme neurotoxique. Aujourd’hui, c’est son utilisation dans les vaccins qui est pointé du doigt par Virginie Belle dans son premier ouvrage Quand l'aluminium nous empoisonne *. Europe1.fr s’est penché sur la dangerosité de l'aluminium, comme adjuvant dans les vaccins.

    L’aluminium dans les vaccins, un "fidèle" adjuvant

    Les vaccins à base d’aluminium sont remis en cause depuis l’apparition, en 1998, d’une nouvelle maladie : la myofasciite à macrophages. Depuis 12 ans, "un millier de malades ont été diagnostiqués", explique Virginie Belle à Europe1.fr. Et pourtant, les vaccins contiennent de l’hydroxyde d’aluminium - un dérivé du métal -, comme adjuvant depuis 1926. L'aluminium est d'ailleurs considéré comme le "plus fidèle des adjuvants, bien toléré et qui donne les meilleures réponses avec les plus faibles quantités", assure le Professeur Bégué, membre de l’Académie de médecine, à Europe 1.

    Mais un chercheur à l'Inserm sème le trouble quant aux vaccins aluminiques. Spécialiste des maladies neuromusculaires, le Professeur Gherardi s’est intéressé à la myofasciite à macrophages et a découvert, en 2001, que des nanoparticules d’hydroxyde d’aluminium stagnaient dans le corps des malades. Et il a constaté que toutes les personnes ayant contracté le syndrome avaient été vaccinées avec une injection contenant un adjuvant aluminique.

    Du muscle jusqu’au cerveau

    "L’aluminium, quand il est injecté, reste là où il est injecté", assure le Professeur Bégué. Faux, répond le Professeur Gherardi, à Europe1.fr. Avec son équipe de l’hôpital Henri Mondor à Créteil, il s’est intéressé au devenir d’une microparticule d’aluminium dans notre corps. A partir d’une d'elles rendue artificiellement fluorescente et injectée dans le muscle d’une souris, il a ainsi compris son parcours.

    Et voici ce qu'il a découvert. Si 50% de l’aluminium injecté reste dans le muscle, la moitié de l’hydroxyde d’aluminium passe visiblement par le sang circulant, atterrit dans le foie et la rate, avant de finir son chemin dans le cerveau. Seulement, "contrairement aux autres organes, le cerveau ne laisse pas sortir les particules d’aluminium", explique le Professeur Gherardi avant de préciser qu’il s’agit "probablement d’une fonction protectrice du cerveau".

    Une maladie génétique ?

    Mais, le Professeur Gherardi et son équipe se sont rendus compte, l'été dernier, que c'est seulement dans certains cas que les particules arrivent jusqu'au cerveau, comme attirées par un phénomène "chimio-attractant". Et ce, sur le même principe que les cellules toxiques du VIH. "Cette pénétration de particules dans le cerveau se fait à l’intérieur de cellules", qui engloutissent les microparticules lors de l’injection. Ces cellules deviennent alors "immortelles" et ne peuvent plus se dissoudre. D'après l'équipe du Professeur Ghérardi, ce phénomène "chimio-attractant" pourrait alors être spécifique aux personnes atteintes de la myofasciite à macrophages. En cause : un gène.

    Une expérience a été réalisée sur 95 patients qui ont contracté la maladie et le résultat est concluant. "La probabilité génétique semble être une très bonne piste", assure le Professeur Gherardi. Reste à attendre les résultats des 300 échantillons supplémentaires sur lesquelles travaille son équipe, pour confirmer les observations sur la souris chez l’Homme.

    Romain Gherardi a présenté toutes ses découvertes mercredi devant l’Afssaps. Il espérait pouvoir ainsi obtenir des fonds et obtenir "la garantie qu’elles soient examinées". Seulement, si l'Afssaps semble s'intéresser à ses recherches, l'autorité sanitaire ne semble pas prête à financer la poursuite des découvertes sur la maladie.

    Prudence des autorités sanitaires

    Si l’Afssaps a accepté de recevoir le spécialiste des maladies neurologiques pour la seconde fois mercredi, elle se veut toutefois prudente quant à la dangerosité de l’aluminium dans les vaccins. "Aujourd’hui, nous n’avons pas de preuve et d’argument solide", avance le Dr Anne Castot, chef du département de la surveillance du risque, du bon usage et de l'information sur les médicaments, même si admet-elle "on a mis en évidence un certain nombre de risques suite à une forte exposition et répétée".

    Pas de principe de précaution appliqué pour l’instant. Mais "l’Afssaps reste vigilant sur le sujet", assure le Dr Castot. Car "on a besoin de vaccin et on risque de déstabiliser l’efficacité de l’injection en retirant trop vite un adjuvant".

    Pour autant, indique-t-elle, "de moins en moins de vaccins contiennent de l’aluminium", et celui sur la grippe A en est un exemple. "Mais, ce n’est pas parce que cet adjuvant est dangereux qu’il est moins utilisé", tient-elle à préciser. "C’est simplement parce qu’il est possible de développer des médicaments les plus sûrs possibles et pour lesquels on n’a pas besoin d’adjuvant", assure la représentante de l'Afssaps.

    *Quand l'aluminium nous empoissonne, Virginie Belle, aux éditions Max Milo.

    Apparition de la M.F.M.

    L'aluminium est utilisé comme adjuvant dans les vaccins depuis 1926. Son rôle : stimuler fortement le système immunitaire, et permettre ainsi que la dose d'antigène soit réduite, et son action renforcée.

    L'observation des effets indésirables n'ayant rien montré de particulier, l'aluminium a été adopté comme adjuvant.

    La démarche a été totalement empirique.

    Malheureusement, les conséquences de l'utilisation de l'aluminium dans les vaccins ne se voient qu'à moyen/long terme. Et la surveillance des effets indésirables des vaccins ne se fait que sur le court terme.

    C'est ainsi qu'est apparue la Myofasciite à Macrophages, maladie invalidante induite par l'aluminium utilisé comme adjuvant dans les vaccins. ( www.myofasciite.fr )


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  • La fabrique de l'opinion publique (N. CHOMSKY,

    2003    330p.    (à consulter en bibiothèque )

      À la source de la pensée politique du célèbre linguiste Noam Chomsky, La Fabrique de l'opinion publique (Manufacturing Consent) paraît enfin en France, augmenté d'une nouvelle préface. Comment se met en place un discours médiatico-politique dans une nation prospère, impérialiste et jalouse de sa prééminence sur la scène internationale ? Qui désigne les ennemis d'un peuple et décide des guerres justes que celui-ci doit mener? Comment l'imaginaire collectif distingue les bonnes victimes des mauvaises ? Quel rôle jouent les institutions, les lobbies, les multinationales et le fameux « quatrième pouvoir » dans la fabrication d'une opinion publique ? Disséquant le discours médiatique sur la politique américaine des quarante dernières années, Noam Chomsky et Edward S. Herman livrent une analyse sans concession du système d'information aux États-Unis.

      Ouvrage de référence, La Fabrique de l'opinion publique est aussi une oeuvre théorique dans laquelle les deux penseurs mettent en place leur grille de lecture critique des événements.
    « Noam Chomsky est l'incarnation, depuis plusieurs décennies, d'une pensée critique qui ne ménage ni les États-Unis ni les formes diverses de pouvoir de domination. » - Le Monde 


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  • Le scandale des biens mal acquis

    2011      240 p.    19,50 €

    Quand un secret de Polichinelle de la Ve République vire à l'affaire d'Etat ! Depuis les indépendances des années 1960, les initiés savaient que certains dirigeants africains "amis de la France" menaient grand train à Paris ou sur la Côte d'Azur : hôtels particuliers, voitures de collection, vêtements de luxe... Mais qui s'en souciait vraiment ? Au printemps 2007, une plainte déposée à Paris par une poignée d'ONG, accusant plusieurs chefs d'Etat africains de détournements de fonds publics, a lancé l'affaire de ces "biens mal acquis" sur le dos de leurs peuples. Après moult péripéties judiciaires, la Cour de cassation a autorisé, en novembre 2010, l'ouverture d'une enquête inédite sur ces fortunes accumulées en France par les présidents du Gabon, du Congo-Brazzaville et de la Guinée Equatoriale. Les journalistes Xavier Harel et Thomas Hofnung dévoilent dans ce livre, révélations à l'appui, les dessous de ce scandale majeur. Après l'affaire Elf, l'affaire des BMA pourrait bien faire trembler les fondements de la République. Par quels circuits financiers transitent les fonds détournés ? De quelles complicités ont bénéficié ces dirigeants pour placer leurs pétrodollars dans l'Hexagone ? Le silence des partis politiques français serait-il lié à des financements occultes ? Autant de questions liées à ce scandale de la corruption ordinaire aux parfums de Françafrique.
       Xavier Harel, chroniqueur à TV5-Monde, est notamment l'auteur de
      -Afrique, pillage à huis clos : Comment une poignée d'initiés siphonne le pétrole africain (Fayard, 2006) et de
      -La Grande Evasion : Le vrai scandale des paradis fiscaux (Les Liens qui libèrent, 2010).
      Thomas Hofnung, journaliste à Libération, est notamment l'auteur de
       -La Crise ivoirienne : De Félix Houphouët-Boigny à la chute de Laurent Gbagbo (La Découverte, 2011).
       Il a reçu en mai 2011 le prix du Syndicat de la presse quotidienne nationale, dans la catégorie meilleure enquête de l'année, pour un article paru dans Libération sur l'affaire des biens mal acquis. 

    Alternatives Economiques: 

    Dans son fameux discours de Cotonou, en mai 2006, le candidat Nicolas Sarkozy avait promis d'en finir avec la " Françafrique ". " Cette rupture, ironisent Xavier Harel et Thomas Hofnung est bien intervenue sous son mandat, mais à son corps défendant. " Si la Françafrique change un jour de visage, ce sera en bonne partie, démontrent les deux journalistes, grâce à l'affaire dite des " biens mal acquis ", désormais dans les mains de la justice française.

    En mars 2007, quelques militants associatifs déposaient en France une plainte contre plusieurs présidents-dictateurs pour " recel de détournement de fonds publics ". Dans le collimateur : Omar Bongo (Gabon), Sassou Nguesso (Congo) et Teodoro Obiang Nguema (Guinée équatoriale), dont le train de vie et, entre autres, les avoirs parisiens (appartements, voitures de luxe…) sont sans commune mesure avec leurs ressources officielles. La première partie de l'ouvrage rapporte par le menu les péripéties de cette plainte, dont tout a été fait pour la faire avorter, avant qu'elle soit jugée recevable, le 9 novembre 2010. Cet incroyable polar se poursuit par la description de la manière dont les dirigeants des trois pays siphonnent ou ont siphonné les recettes du pétrole et l'argent public, tandis que leurs concitoyens se noient dans la misère. La suite est encore plus intéressante : ces biens mal acquis le sont avec la complicité de la France dont de nombreux responsables non seulement ferment les yeux mais tendent la main. L'or noir nourrit les candidats… qui une fois élus aident en retour leurs soutiens africains à coup d'effacements de dette ou d'approbation de scrutins trafiqués. Une affaire explosive. Si la justice arrive à son terme.

     

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  • 2011   410 p.  20 €

    « En s'appuyant sur des milliers de sources, cette critique détaillée, loin de partir d'idées préconçues ou d'exprimer une opinion réactionnaire, soulève assez de questions précises et dérangeantes pour étayer une demande de nouvelle enquête plus convaincante que jamais. »

    - Publishers Weekly,
    (extrait de la chronique de présentation, par le magazine professionnel de l'édition US,
    qui le choisit comme l'un des 50 meilleurs livres de l'année, lors de sa parution).

    David Ray GRIFFIN est professeur émérite de philosophie des religions et de théologie à la Claremont School of Theology et à la Claremont Graduate University. Il est également, codirecteur du Center for Process Studies, qui diffuse et développe le courant philosophique d'Alfred North Whitehead, lequel se fonde sur les sciences. M. GRIFFIN a publié une trentaine de livres dont 10 sur le 11-Septembre, parmi lesquels 4 ont été traduits en français : Le Nouveau Pearl Harbor, Omissions & manipulations de la Commission d'enquête (prix de la Fondation Hélios en 2006) et La Faillite des médias (médaille de bronze dans la catégorie Actualités de l'Independent Publisher Book Awards en 2008), et cet ouvrage. À sa sortie, il fut élu « Choix de la semaine » par la revue professionnelle Publishers Weekly (comparable aux États-Unis à Livres Hebdo en France).

    En 2009, M. GRIFFIN a été désigné comme l'une des 50 personnalités les plus influentes par le magazine New Statesman.

    Son site Internet (en anglais) : http://davidraygriffin.com 

    FACTUEL & IRRÉFUTABLE

    Que savez-vous réellement des attentats qui ont justifié
    la « guerre contre le terrorisme » ?

    Deux guerres et des centaines de milliers de morts plus tard, sans oublier les populations déplacées et les réfugiés qui se comptent par millions, il convient de se demander en toute lucidité : À qui profite le crime du 11-Septembre sinon au complexe militaro-industriel, aux compagnies de mercenaires et de sécurité, aux pétroliers ?

    • Plus spécifiquement, savez-vous que les invasions de l'Afghanistan et de l'Irak étaient planifiées de longue date, bien avant les attentats du 11-Septembre ?
    • Savez-vous que le 10 septembre 2001, Donald Rumsfeld annonçait à la presse que son ministère avait perdu la trace comptable de 2 300 milliards de dollars… et que les bâtiments détruits au Pentagone le lendemain matin abritaient les services comptables de l'armée ?
    • Savez-vous qu'au Pentagone des horloges se sont arrêtées 6 minutes avant l'heure à laquelle le Boeing 757 est censé avoir frappé, c'est-à-dire à l'heure exacte où des témoins ont entendu des explosions et senti l'odeur de la cordite, caractéristique des bombes ?
    • Savez-vous que les responsables militaires chargés de la défense aérienne le 11 septembre n'ont pas été sanctionnés : ils ont été promus ! La même chose est vraie pour les agents de la CIA et du FBI qui ont empêché les enquêtes d'aboutir…
    • Savez-vous que certains des 19 pirates présumés avaient été identifiés par le programme Able Danger de l'armée US dès janvier 2000 ?
    • Savez-vous qu'il n'y a aucune preuve formelle et tangible de la présence des 19 terroristes musulmans à bord des 4 avions ? Ou que dans ses premières interviews une semaine après les attentats, loin de revendiquer cette action, ben Laden s'en est distancié ? Qu'aucune preuve n'a jamais été fournie attestant sa responsabilité ou celle d'al-Qaïda (autre qu'une bande vidéo à l'authenticité contestée) ? Que le FBI ne recherchait pas ben Laden pour le 11-Septembre ?
    • Savez-vous que les communications sur des téléphones portables depuis les avions étaient impossibles à l'altitude à laquelle ils sont censés avoir été passés ? Et que d'après le FBI, aucun appel de portable n'a d'ailleurs abouti ?
    • Connaissez-vous les noms de Sibel Edmonds, Coleen Rowley, Anthony Schaffer, Harry Samit, Robert Wright, quelques-uns des lanceurs d'alerte dont la Commission d'enquête n'a pas mentionné les informations dans son Rapport final ?
    • Savez-vous que du métal fondu a été retrouvé dans les décombres de Ground Zero alors que les incendies ne pouvaient en aucun cas atteindre la température de fusion de l'acier ?
    • Connaissez-vous l'existence de la 3e tour du World Trade Center ? Savez-vous que cet édifice, presque aussi haut que la tour Montparnasse à Paris, s'est effondré sur lui-même en 7 secondes, d'une manière qui correspond parfaitement à une destruction contrôlée par explosifs ? C'était la 3e fois qu'un gratte-ciel s'effondrait intégralement à cause d'un incendie : les 2 premières étaient les Tours Jumelles, 7 heures plus tôt le même jour.
    • Savez-vous ce qu'est la nanothermite, retrouvée dans la poussière des effondrements des 3 tours ?
    • Connaissez-vous la signification des expressions « terrorisme sous faux pavillon », « opérations sous fausse bannière », « terrorisme fabriqué », « stratégie de la tension », « guerre psychologique » ? Connaissez-vous l'existence des réseaux Stay-Behind et du Gladio ? Du précédent historique que constitue l'opération Northwoods ?
    • Savez-vous que les président et coprésident de la Commission d'enquête sur les attentats considèrent eux-mêmes les travaux de la Commission comme incomplets et parcellaires ?
    • Vous souvenez-vous que les « aveux » des membres d'al-Qaïda leur ont été extorqués sous la torture et n'ont de ce fait absolument aucune valeur juridique ?
    • Savez-vous qui est Tim Osman ? Si vous avez été « troublé » par l'histoire de l'assassinat d'Oussama ben Laden, vous êtes déjà un « conspirationniste » en puissance aux yeux des médias et de leurs experts autoproclamés en terrorisme !
    • Vous souvenez-vous de la psychose mondiale engendrée par les courriers à l'anthrax au lendemain des attentats, d'abord imputés à al-Qaïda, puis à Saddam Hussein ? Il s'avère que l'enquête du FBI a conclu que l'anthrax utilisé provenait en fait d'un laboratoire militaire américain de guerre biologique.
    • Savez-vous qu'il existe encore une multitude d'autres faits tout aussi « troublants » ?

    Il est temps de voir ces événements sous un jour différent, avec un autre regard. Ce livre de l'auteur qui fait autorité sur le sujet fourmille de faits irréfutables qui vous laisseront d'abord sans voix, et vous feront prendre conscience que depuis 10 ans, on ne vous dit pas la vérité sur le « terrorisme »… Tel un procureur implacable, David Ray GRIFFIN avance pas à pas dans un dédale de secrets et de mensonges, de dissimulations et de tromperies, pour faire la lumière sur l'événement fondateur d'une nouvelle ère de restrictions des libertés, et de guerres sans fin.

     

     

     

     

     

      ÉLOGES & CRITIQUES 

    « La vérité n’aura jamais été autant considérée comme un concept si étrange et obsolète ici à Washington que depuis le 11-Septembre et son lot de questions sans réponses sur les graves omissions de la version officielle – ainsi que les tentatives de marginaliser les esprits critiques comme David Ray Griffin, traité de « blasphémateur » par des présentateurs de télévision. L’auteur, continuant son travail méticuleux au milieu de cet océan de mensonges, présente une recherche exhaustive intégrant les dernières découvertes de ses précédents ouvrages. Le Congrès autorisera-t-il un jour une véritable enquête sur l’événement majeur de notre temps ? »

    - Ray McGovern, ancien analyste de la CIA
    et
    responsable de la rédaction de la note d’information quotidienne du Président

    « Le dernier ouvrage de Griffin est un exemple de recherche de niveau académique. La version officielle des faits s’y trouve réfutée à la fois par une recherche empirique méticuleuse et par une analyse rigoureuse. Dans sa quête de vérité, Griffin examine attentivement chaque événement entourant la tragédie du 11-Septembre en y révélant les mensonges de l’Administration. Au terme de son fascinant travail de recherche exhaustif, Griffin démontre clairement que les attentats du 11-Septembre sont un coup monté de l’intérieur même des États-Unis. »

    - Michel Chossudovsky, professeur d’Économie
    et auteur de Guerre et Mondialisation : A qui profite le 11-Septembre ?

    « M. Griffin a une nouvelle fois présenté avec rigueur les nombreuses questions qui restent en suspens et les incohérences entourant la version officielle sur les terribles attentats du 11-Septembre. Malheureusement, des millions de dollars du contribuable américain ont été gaspillés dans des enquêtes qui n’ont jamais fait porter la moindre responsabilité au gouvernement, qui ont posé trop peu de questions et présenté encore moins de réformes. Et pourtant, les attentats du 11-Septembre ont été utilisés de manière scandaleuse dans des buts politiques et stratégiques. Si l’on ne connaît pas la vérité, alors l’enquête a échoué à démontrer où se trouvait la responsabilité de cette catastrophe, et si l’enquête a échoué, alors rien ne peut changer. Et si rien ne change, nous sommes toujours en danger. »

    - Monica Gabrielle,
    veuve de Richard Gabrielle, mort dans l’effondrement de la tour Sud du WTC,
    et membre du Comité directeur des familles des victimes pour la Commission d’enquête

    « Ce livre démontre que le Président Bush et le Vice-président Cheney ont une longue liste de questions à laquelle les Américains attendent des réponses. Cette fois, ils devront témoigner séparément et sous serment, contrairement à leur témoignage devant la Commission, où ils témoignèrent à huis clos : car il est nécessaire que chacun puisse entendre ce qu’ils ont à dire. »

    - Jesse Ventura, gouverneur du Minnesota de 1999 à 2003

    « Des citoyens partout à travers le monde militent contre les mensonges à la base de la prétendue guerre contre le terrorisme – à savoir l’explication officielle des attentats du 11-Septembre. En parallèle d’Internet, qui permet à la fois aux responsables et aux citoyens ordinaires de militer contre cette guerre au mensonge, David Ray Griffin révèle, d’une manière implacable, les dizaines d’omissions, de manipulations et de contradictions de la version officielle. Le Nouveau Pearl Harbor 2 présente un argumentaire exhaustif critiquant cette version des faits mensongère qui est à l’origine de la politique générale occidentale depuis le 11-Septembre. C’est désormais aux responsables politiques et aux journalistes du monde entier d’exposer la vérité aux peuples. »

    - Yukihisa Fujita, membre de la Chambre des conseillers de la Diète du Japon
    (le Sénat japonais)

    « Les cirques emploient des gens pour nettoyer les éléphants, un sale boulot, mais il faut bien que quelqu’un s’en charge. Les membres de la Commission d’enquête du le 11-Septembre se sont eux-mêmes pris pour le personnel d’un cirque, passant le balais derrière l’éléphant (républicain). Ils ont bâclé leur travail, il est en effet facile de voir que le 11-Septembre a été organisé au sein même des États-Unis. La version officielle – qui affirme que les attentats auraient été commis par des musulmans venus du Moyen-Orient – est la source de nombreux maux, lesquels menacent de détruire notre pays si ce n’est le monde entier. Le Nouveau Pearl Harbor 2 de David Ray Griffin contient tout ce dont le Congrès et la presse ont besoin pour enquêter sur le crime et le mensonge les plus affreux de notre histoire. »

    - Edward Asner, acteur et citoyen

    « Avec cet ouvrage, le professeur Griffin consolide sa place en tant que principal porte-parole de ce mouvement grandissant réunissant les gens exigeant des réponses à leurs questions sans cesse plus nombreuses sur le 11-Septembre. (…) Même les membres du Mouvement pour la Vérité sur le 11-Septembre qui se sont eux-mêmes intéressés de près au sujet trouveront dans ce livre de nouvelles informations, présentées avec le même style précis et facile à lire dont Griffin a su faire preuve dans ses précédents ouvrages. (…) En l’absence d’un renouveau dans le journalisme d’investigation – ce à quoi on peut difficilement s’attendre, étant donné la concentration des médias alignés – des livres comme celui-ci semblent être notre meilleur espoir, en armant le citoyen avisé d’informations irréfutables et en fournissant une base solide pour exiger une nouvelle enquête. »

    – Shelton F. Lankford, lieutenant-colonel retraité de la Marine US

    « Vous et moi, tout comme de nombreux citoyens du monde entier, sommes victimes d’un crime odieux. Ce livre expose de manière accablante le complot qui a conduit à la destruction hollywoodienne des Tours Jumelles, qui a accusé les musulmans d’être derrière le 11-Septembre, et a trompé ceux qui veulent la vérité en détruisant les preuves et en travestissant volontairement les faits. Qui avait les motivations, les moyens et l’opportunité de démolir trois gratte-ciels, y compris le bâtiment 7, lequel n’a même pas été touché par un avion ? Qui a pu pénétrer l’espace aérien le plus protégé du monde pour s’attaquer à cette forteresse qu’est le Pentagone ? Quel en était le but ? Qui avait pour ambition de concentrer les pouvoirs, d’avoir la mainmise sur la dernière goutte d’énergie fossile de la planète ? Mais, hélas, qui pense à nos enfants ? David Ray Griffin, professeur de théologie, apolitique, est devenu au fil des ans, suite à ce coup d’état, un grand journaliste scientifique. En examinant le crime tragique du 11-Septembre, ce professeur accompli rend un grand hommage aux victimes.

    – Lynn Margulis, professeur de la faculté de Géosciences de l’université de Massachusetts-Amherst, et titulaire de la médaille nationale de la Science

    « Dans Le Nouveau Pearl Harbor, le Dr Griffin soulevait de sérieuses questions au sujet de la destruction du World Trade Center – un aspect de la théorie du complot officielle que j’ai tout particulièrement étudié. Aujourd’hui, dans Le Nouveau Pearl Harbor 2, Griffin continue de démolir le cœur de la version officielle des faits grâce à un argumentaire sans concession, qui est désormais sa signature, et cette fois c’est en s’appuyant sur les arguments de scientifiques, d’architectes et d’ingénieurs que Griffin dissèque méthodiquement les rapports officiels. Aux auteurs du rapport du NIST : la mascarade est terminée ! »

    - Richard Gage, membre de l’IAI, (l’Institut Américain des Architectes)
    et fondateur de l’association Architectes et Ingénieurs pour la Vérité sur le 11-Septembre

    « David Ray Griffin est le fer de lance du plus important sujet de recherche citoyen de l’Histoire. Son nouvel ouvrage, superbement construit, rassemble une grande quantité de nouveaux éléments et démontre de manière incontestable que la version officielle sur le 11-Septembre est une supercherie. »

    - Dr Graeme MacQueen,
    fondateur du Centre d’Étude pour la Paix de l’université de McMaster

     

     « Ce nouveau livre de David Ray Griffin nous procure toujours davantage de clefs pour comprendre dans le détail, des événements qui ont sans conteste modelé ce début de siècle. Pour avoir exercé le métier de pilote de ligne durant près de 30 ans, dont environ 20 en tant qu’instructeur, je suis reconnaissant au professeur Griffin d’apporter en masse tant d’éléments d’analyse critique, sans lesquels tellement de questions resteraient sans réponse. À quatre reprises ce jour-là, la mécanique de précision que constitue le monde du transport aérien a été mise en échec de manière totalement invraisemblable. De la violation des protocoles radio et transpondeur au manque de réponse appropriée de l’armée de l’Air ; de la trajectoire du prétendu vol AA77 sur le Pentagone, impossible à maîtriser par un pilote amateur, à l’absence totale de références d’identification (parmi les milliers de pièces interchangeables dûment répertoriées qui composent un avion) ; de l’absence d’enregistrements des données de vol (qui sont justement conçus pour donner ce type de renseignement après un crash) à leur incohérence (lorsqu’elles ont été fournies), et sur bien d’autres points encore (dégâts constatés sur les sites des crashs au Pentagone et en Pennsylvanie notamment), l’auteur apporte les preuves irréfutables d’une gigantesque manipulation. La thèse officielle nous demande d’accepter sans examen critique une série de manques, d’invraisemblances et de fabrications contre lesquelles s’élève toute mon expérience professionnelle. Griffin nous les révèle et je partage entièrement ses conclusions : la réalité est nécessairement radicalement différente de ce que l’on nous a raconté ! Avec le temps, les incohérences de la version officielle éclatent comme un fruit trop mûr : elle est maintenant sur le point de s’effondrer. Le grand mérite de M. Griffin est de nous expliquer les véritables raisons, les motifs, et les mécanismes mis en oeuvre avant, pendant et après le 11 septembre 2011. »

    - Michel Charpentier, pilote de ligne et pilote instructeur pendant près de 30 ans, essentiellement sur long-courrier, sur des avions (DC8, DC10, B747, Airbus 320-330-340)
    de taille et de technologie comparables aux Boeing 757 et 767
    impliqués dans les attentats du 11-Septembre

    « Le professeur Griffin est l’expert le plus reconnu mondialement s’agissant de la remise en cause de la thèse officielle sur le 11/9. À présent que les autorités ont répondu aux critiques en échafaudant de nouvelles théories, David Ray Griffin expose, de façon claire et didactique, les preuves évidentes qui les réfutent. Pourquoi un autre livre sur le 11-Septembre ? Parce que, comme Griffin le démontre de façon limpide et didactique, cet événement ne constitue pas seulement un des plus grands crimes de l’histoire américaine – mais aussi le crime le plus farouchement couvert, et celui dont les conséquences politiques sont les plus profondes. L’auteur montre comment, depuis une décennie, les événements du 11-Septembre, et la façon dont ils ont été présentés, furent utilisés pour déstabiliser le système démocratique de ce pays. Surtout, il détaille comment cette déstabilisation s’est opérée – à cause du refus de la part des média, des institutions universitaires ou religieuses de débattre de ces questions, et du nombre de critiques qui, pour les uns, se sont couverts de ridicule en relayant la version orwellienne du gouvernement, et pour les autres ont été limogés, ou réduits au silence, pour l’avoir remise en cause. »

     - Peter Dale Scott, ancien diplomate, professeur émérite de Littérature à Berkeley, poète, auteur de La Route vers le nouveau désordre mondial


    « ... Un livre urgent et passionnant pour mieux comprendre la "guerre contre le terrorisme", écrit par l'universitaire qui fait autorité au sein du mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre. »

     - Yves Blanc, auteur, journaliste et réalisateur,
    dans son émission
    La Planète Bleue sur la RSR (Radio Suisse Romande)

    Complément d'informations

    Un excellent documentaire, à voir et à faire connaître...

    Épouvantails, autruches et perroquets

    Épouvantails, autruches et perroquets - 10 ans de journalisme sur le 11 septembre 2001 analyse la façon dont les médias ont évité pendant tout ce temps de parler des zones d'ombres et des remises en question qui planent sur ces événements. Après avoir vainement essayé la politique de l'autruche, ils se sont mis à dresser des épouvantails pour empêcher la réflexion sereine. Quiconque se permet de douter est un conspirationniste, un adepte de Thierry Meyssan, un anti-américain, voire un antisémite / négationniste.

    Pourtant, les doutes sur la véracité de la version gouvernementale de ces attentats sont partagés par des gens nombreux, compétents (y compris des professionnels des disciplines scientifiques concernées par le 11-Septembre) et raisonnables, mais vous ne les verrez jamais à la télévision.

    Une réflexion sur cet étrange tabou médiatique.


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  • Association des Victimes d'Escroqueries à la Nigériane en Europe .... hein ?? c'est quoi ?

      Faux chèques de banques, faux virements Paypal, frais payables d'avance, fausses pièces d'identité, faux documents officiels… Certains procédés sont suffisamment élaborés pour que même les moins crédules tombent dans lepiège.    

    http://www.avenfrance.org

     

      La priorité d'Aven est l'information : l'escroquerie est toujours basée sur une forme de manipulation, qui a nettement moins de chances d'atteindre sa cible quand la victime potentielle a connaissance des modes opératoires.

     

    AVEN Europe, c'est :

       Des  victimes qui se regroupent : Face à l'inertie des autorités et le refus quasi systématique des services de police de recueillir les plaintes, AVEN  Europe permet aux victimes de connaître leurs droits et de se sentir solidaires pour interpeller les pouvoirs publics.

      

    -  Des victimes qui agissent : loin de se replier derrière la honte de s'être fait escroquer, les membres d'AVEN ont décidé d'interpeller les webmasters des sites qui véhiculent ce type d'arnaques, les banques qui acceptent de faux chèques sans vérification, la Poste et les agences de Western Union qui n'informent pas leurs clients des risques.des transferts d'argent liquide vers l'Afrique de l'Ouest.

       

     - Des  victimes qui informent : les membres d'AVEN sont partout sur le net pour poster des messages d'information, sur les forums, mais aussi sur les sites de rencontres ou de petites annonces.

      

     -Des  victimes qui racontent : Rien de tel que le récit d'une expérience vécue pour convaincre que ces escroqueries sont un véritable fléau.

     


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  • Présidentielle: l'arbitraire répartition des temps de parole

    Laurent Pinsolle - Blogueur associé (marianne2)  Vendredi 10 Février 2012  

    C’est dans une certaine indifférence que les temps de parole des candidats à l’élection présidentielle du 1er au 27 janvier ont été publiés par le CSA. Selon le blogueur Laurent Pinsolle, soutien de Nicolas Dupont-Aignan, l’examen des chiffres révèle un biais absolument scandaleux dans la couverture de la campagne.

    (Owni pics - Flickr - cc)
    (Owni pics - Flickr - cc)

    L’iniquité, notamment à la radio

    Bien sûr, nous ne sommes pas encore dans la campagne officielle, qui imposera l’égalité de temps de parole entre les différents candidats. Mais théoriquement, nous devrions être dans un régime d’équité entre les candidats. En réalité, la quasi totalité des grands médias ont démontré un biais absolument scandaleux dans la répartition des temps de parole politique au mois de janvier, privilégiant outrageusement Nicolas Sarkozy et François Hollande au détriment de tous les autres.

    Les chiffres sont littéralement stupéfiants. Dans les émissions d’informations, France Inter a accordé 39 % du temps de parole au président, 30 % à François Hollande, 13,6 % à François Bayrou, 5,4 % à Eva Joly, 4,1 % à Marine Le Pen et moins de 0,1 % à Nicolas Dupont Aignan, Nathalie Arthaud ou Philippe Poutou (mais 1,6 % à Christine Boutin, ou 2,2 % à Dominique de Villepin). France Info a été encore plus caricaturale avec 41,6 % et 35,8 % pour les deux leaders !

    RTL et Europe 1 ont consacré entre 38 et 41,5 % de leur temps de parole au président de la République et entre 33,4 et 35,6 % à François Hollande. François Bayrou a eu droit à un peu plus de 5 %, Marine Le Pen autour de 4 %. Jean-Luc Mélenchon n’a eu droit que 1,7 % du temps de parole sur Europe 1 (1,6 % sur France Inter et 2,7 % sur France Info) mais 6 % sur RTL. Il faut noter que RMC se distingue largement avec des temps de parole plus équilibrés.

    Dans les émissions d’information à la télévision, les temps sont plus équilibrés. Hollande varie entre 15 % (Canal Plus) et 40 % (France 2 et France 5). Nicolas Sarkozy obtient entre 22 % (Canal Plus) et 39 % (France 3). Il faut noter que Joly et Villepin bénéficient d’un traitement assez disproportionné par rapport à leurs sondages, au contraire de Marine Le Pen et des autres « petits candidats ». France 2 a donné 11 heures de temps de parole politique contre 1 heure pour TF1.

    Une campagne assez mal traitée

    Il y a quelques points positifs néanmoins, comme la multiplication des programmes, qui permettent une meilleure couverture, notamment sur France 2. Néanmoins, la bipolarisation stupéfiante de la plupart des médias en janvier est fondamentalement choquante. Comment permettre l’émergence de nouveau candidat quand 75 % du temps de parole est consacré aux deux principaux candidats, largement au-dessus de leur part dans les sondages, ce qui est totalement injuste ?

    On note également que certains candidats sont bien mieux traités que d’autres quantitativement. Et comment ne pas aborder le biais partisan de certains journalistes, au premier rang desquels Jean-Michel Apathie, qui a jugé la candidature de Jacques Cheminade « inutile », daignant à peine l’interroger et pestant contre l’égalité des temps de parole que le CSA impose à partir du 20 mars. Bref, il reste beaucoup de travail à faire pour obtenir une couverture juste et partiale de la campagne.

    Pire, les dirigeants de neuf chaines de télévision et de radio (RTL, Europe 1, Radio France…) ont adressé cette semaine une lettre au président du Conseil constitutionnel, lui demandant d’assouplir les règles de stricte égalité entre les candidats pendant la période électorale, mise en place par le Général de Gaulle. Ils demandent ainsi de réduire de cinq à deux semaines la campagne officielle. 5 semaines de stricte égalité sur 260, cela semble trop pour ces grands démocrates !

    Le point positif est qu’à partir du 20 mars, le traitement égal des candidats devrait permettre de rebattre les cartes d’une campagne bien mal couverte par une partie des médias. Tout cela devrait permettre de bouleverser la donne d’un jeu qui ne peut pas bouger dans de telles conditions.

    Retrouvez Laurent Pinsolle sur son blog.

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  •                 Procès Paul François contre Monsanto.

       Rappel des faits. En 2004, Paul François, agriculteur dans les Charente, a été intoxiqué par des vapeurs de l’herbicide Lasso de Monsanto. Il fut rapidement pris de nausées et d'évanouissements, puis d'une multitude de troubles l'obligeant à interrompre son activité pendant près d'un an: bégaiement, vertiges, maux de tête, troubles musculaires. Ses troubles persistants ont été reconnus en maladie professionnelle en 2008 et Paul François est désormais considéré comme invalide à 50%.

       Une procédure en responsabilité civile contre Monsanto.

      Paul François a alors lancé une procédure en responsabilité civile contre Monsanto. L'audience a eu lieu le 12 décembre 2011, devant la 4è chambre civile du TGI de Lyon.
      Une décision du TGI de Lyon saluée par Générations Futures :
    Le TGI de Lyon a rendu sa décision dans cette affaire ce lundi 13 février. Monsanto est responsable du préjudice de Paul François suite à l'inhalation du produit Lasso", peut-on lire dans le jugement du tribunal de grande instance de Lyon. En conséquence, le tribunal "condamne Monsanto à indemniser entièrement Paul François de son préjudice" qui sera évalué après une expertise médicale. « Générations Futures salue cette décision courageuse du TGI de Lyon. La reconnaissance de la responsabilité de Monsanto dans cette affaire est essentielle : les firmes phytosanitaires savent dorénavant qu’elles ne pourront plus se défausser de leurs responsabilités sur les pouvoirs publics ou l’utilisateur et que des comptes leurs sont demandés. » Déclare François Veillerette, Porte Parole de Générations Futures. « C’est une étape importante pour tous les agriculteurs et les autres victimes des pesticides qui voient enfin la responsabilité des firmes mise en cause dans les maladies douloureuses qui les touchent et leurs préjudices indemnisées ». Ajoute t-il.  


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  •  www.mariage gris.fr
      Fondé en 1999, l’Association Nationale des Victimes de l’Insécurité (reconnue d’intérêt général), s’est peu à peu spécialisée dans le soutien aux femmes et aux hommes victimes de mariage gris. L’A.N.V.I. milite en faveur de la reconnaissance du statut de victime des victimes de « bezness », une forme d'escroquerie sentimentale à but migratoire et/ou financier apparue dans les années 80′s avec le développement de nouvelles formes de tourisme sexuel basée sur une prostitution masculine dont la clientèle était principalement constituée de femmes européennes célibataires ou divorcées.

    Le mot « bezness » sera popularisé en 1992 par le film du même nom, réalisé par le cinéaste tunisien Nouri Bouzid, qui raconte l’histoire de Roufa, beau jeune homme brun, qui vit de son corps en se prostituant auprès de touristes européennes d’âge mur. A travers la rencontre de la misère sociale d’un côté et le désoeuvrement sentimental de l’autre, Nouri Bouzid dessine le portrait d’une jeunesse confrontée à la souffrance de son propre sort et l’exploitation qu’elle peut tirer de celle de ces européennes pouvant leur offrir un passeport pour l’Europe.

    Mais au contraire de cette image d’épinal, dans la réalité 80% des femmes victimes de mariage gris, sont elles-mêmes d’origine immigrée et issues de milieux modestes. A la faveur des liens avec leur pays d’origine, elles sont les « proies » idéales pour des hommes prêts à tout pour migrer en Europe. Y compris à tromper les sentiments de femmes seules en quête du « grand amour »…

    L’A.N.V.I. consacre l’essentiel de ses efforts à soutenir les victimes de mariage gris, en leur apportant l’aide nécessaire à la réparation du préjudice d’abord moral subi par des personnes souvent en grand état de détresse quand elles se rendent compte de la tromperie dont elles ont fait l’objet. Souvent à ce préjudice moral, s’ajoute celui matériel et financier quand les victimes se sont laissées abuser au point d’y laisser leurs économies, et parfois leurs biens.
    Mariage gris ou mariage mixte? 

    « C’est pour protéger le mariage mixte, que nous luttons contre le mariage gris… » Blandine Jullian, Arte, Avril 2011

    RECENSEMENT 

    l’ANVI effectue le recensement des victimes de mariages gris. 

    Elle transmet le résultat chaque année au ministère concerné, qui est actuellement le Ministère de l’Intérieur et de l’Immigration.

    Si vous ne nous avez pas déjà contactés, faites le par mail ou par voie postale, en résumant votre situation : date et lieu du mariage, avez-vous un ou des enfants, et s’il y a lieu les procédures que vous avez entamées (divorce et/ou annulation). 

    Indiquez vos coordonnées ainsi qu’un numéro de téléphone. 

    STATISTIQUES

    Nous souhaitons établir des statistiques sur les décisions de Justice rendues suite à une procédure d’annulation de mariage.

    Nous vous invitons à nous renseigner en précisant le lieu du Tribunal,

    et selon le cas,

    • vous avez été débouté(e) en première Instance,
    • si une procédure en Appel est en cours,
    • si l’annulation a été prononcée ou refusée.

    BIGAMIE

    Si vous découvrez être victime de bigamie par dissimulation, veuillez nous le signaler en indiquant vos coordonnées.

    Joignez un document justificatif ou une attestation sur l’honneur.

    En France, la loi ne prend pas en compte la bigamie lorsque le second mariage n’est enregistré qu’à l’étranger et que la deuxième épouse demeure au pays. Pourtant, la dissimulation devrait être retenue dans une procédure d’annulation, puisqu’elle se rajoute à l’escroquerie sentimentale à but migratoire.

    Nous envisageons d’interpeller le Ministre de la Justice et le Ministre de l’Intérieur sur ces situations.

    PATERNITE OU MATERNITE GRISE

    En relation avec Suzanne VIGH qui a créé l’association « agir contre les paternités grises » l’ANVI désire que ces abus de paternité ou maternité grise, soient sanctionnés. Nos députés doivent légiférer pour mettre fin à ces pratiques.

    Un enfant ne doit pas être conçu dans un but migratoire.


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  • Notre recette contre les salades atomiques

    (Crédit illustration : Placid pour « Terra eco »)
    Enquête - C'était un dîner presque parfait… Et puis, patatras, un convive a lancé la conversation sur le nucléaire. Ça vous rappelle quelque chose ? Pour éviter de revivre ce cauchemar, voici nos antisèches pour clouer le bec aux beaux parleurs .

    Enfer et damnation : c’est dimanche, et vous allez bruncher chez votre beau-frère Georges. En bas de chez lui, sur la place du marché, des militants pronucléaires distribuent des tracts défendant les 24 réacteurs qu’affirme vouloir fermer l’opposition. Vous vous frayez un chemin jusqu’au porche de l’immeuble et grimpez chez votre hôte. Entre brioche et œufs brouillés, le sujet figurera sans nul doute au menu. Ambiance assurée. L’air de rien, vous saluez d’une main ferme et droit dans les yeux chacun des convives du jour : un décroissant, un gaulliste, une admiratrice de Claude Allègre (si, si), une poignée de partisans de la « gauche MOx » et quelques traditionnels « sans opinion ». Au cœur du débat : l’avenir du nucléaire après l’élection de 2012. Faut-il en sortir un peu, beaucoup, pas du tout ? Fidèle de Terra eco, vous allez pouvoir mettre votre grain d’iode (pas dans le café, hein), traquer les approximations et débusquer l’intox grâce à ce manuel de savoir-vivre en milieu radioactif.

    1/ « C’est notre indépendance énergétique ! »

    Bigre, ça commence fort ! Alors qu’on sert paisiblement du kouglof, votre voisin balance la tarte à la crème du village gaulois gavé de potion magique à l’uranium enrichi. Idéal pour vous échauffer et vous faire mousser à peu de frais. Un peu de courtoisie : « Je pouffe : le nucléaire assure certes 75% de notre production d’électricité, mais représente seulement 17 % de notre consommation énergétique. L’Hexagone importe même de plus en plus d’énergie fossile pour répondre à l’inflation du trafic automobile et aux besoins de chauffage en hiver. Ainsi, ses centrales n’empêchent pas le Français moyen de consommer 1,06 tonne de pétrole par an, contre 1,01 tonne pour un Allemand ! »

    Laissez reposer, puis ajoutez une petite cerise : « Lorsque nos dirigeants parlent d’indépendance énergétique, ils oublient bizarrement de dire que la France n’a plus de mine d’uranium en activité et que ce combustible indispensable à nos réacteurs est intégralement importé (pour un tiers du Niger). Et à en croire la prise d’otages en septembre 2010 de salariés d’Areva, l’entreprise française qui exploite les gisements nigériens, nous n’y avons pas que des Aqmi… » Evitez le rictus d’autosatisfaction et le haussement d’épaules qui vous trahirait. Distribuez des smoothies pour faire passer ce jeu de mots d’un goût douteux. Et concluez : « Si l’Etat reconnaissait que l’uranium est importé, notre glorieux taux d’indépendance énergétique, affiché à 51 %, tomberait à 8,9 %. Cocoribof. » Vous avez gagné l’oreille des convives.

    2/ « Ça va nous coûter un bras de sortir du nucléaire »

    Dans un rougissement qui attendrit votre voisine, vous admettez : « Oui, tout le monde est d’accord. » Le problème, c’est que, quel que soit le scénario choisi, « il va falloir débloquer le tiroir-caisse », glissez-vous. Avant d’enchaîner : « Ne rien faire, c’est-à-dire maintenir la part de notre électricité d’origine nucléaire à 70%, coûterait déjà la bagatelle de 322 milliards d’euros d’ici à 2030. » Et ce sont les prévisions (1) de l’Union française de l’électricité (UFE), qui fédère les entreprises du secteur, pas celles de votre tonton Jean-Claude, excusé pour le brunch. Vous laissez couler la crème anglaise dans la gorge de vos invités et poursuivez. « Réduire cette part à 50%, comme le propose le Parti socialiste, reviendrait à signer un chèque de 382 milliards… (tapez un coup ferme dans le dos de votre voisine qui vient d’avaler tout rond un bretzel XL) et viser 20% à lâcher 434 milliards d’euros. Pas facile en temps de crise (giflez fermement votre voisin afin de le réanimer). Benjamin Dessus, ingénieur, économiste et président de l’association Global Chance, pousse, lui, le bouchon un cran plus loin. Selon ses calculs, une sortie du nucléaire en vingt ans se chiffrerait entre 451,5 et 503 milliards d’euros contre 457 à 546 milliards d’euros en cas de poursuite du programme. »Vérifiez que votre téléphone n’est pas déchargé et appelez les pompiers, vous auriez juré avoir perçu des suffoquements de l’autre côté.

    « Prenons un peu de recul sur ce bombardement de chiffres, mes frères, lancez-vous, en vous rendant compte que ce verre de pouilly attaque sévère en ce dimanche midi. Toutes ces estimations ont été réalisées au doigt mouillé, car EDF ne dévoile pas ses coûts, et parce qu’on ne connaît pas encore la facture du démantèlement des centrales et du stockage des déchets. » L’agitation autour de la table rend nerveuse la cuisinière. Restez zen et proposez la tisane de mère-grand à l’assemblée : le rapport de la Cour des comptes devrait mettre tout le monde d’accord début 2012.

    3/ «  Dégommer l’atome, c’est perdre 400 000 emplois  »

    Là, c’est très touchy… Le Français est presque aussi fier de ses 58 réacteurs nucléaires que de ses 300 fromages. En fermer 24, comme le propose l’accord PS-Europe Ecologie - Les Verts, fait hurler dans les chaumières. Le gouvernement Fillon évoque 400 000 emplois directs et indirects menacés. Henri Proglio, pédégé d’EDF, pousse le sinistre social jusqu’à un million, en ajoutant 500 000 emplois dans des entreprises en France qui risqueraient de déguerpir à l’étranger. Vous soufflez simplement aux convives que, selon une récente étude du cabinet PriceWaterhouseCoopers pour Areva, la filière génère 410 000 emplois en France, dont 125 000 directs. Mais tous ces emplois ne seront pas détruits si l’on réduit d’un tiers la voilure du parc nucléaire, de 75 % à 50 % de la production française d’électricité.

    4/ « Le prix de l’électricité va grimper de 50 % »

    Electrisé, cet invité que vous ne connaissez pas – encore un pique-assiette ! – s’emporte. « Le prix pourrait même être multiplié par quatre en cas de sortie du nucléaire, affirmait l’an dernier le président Sarkozy, insiste-t-il. Alors que la France a l’électricité la moins chère d’Europe ! »« Vous reprendrez bien un peu de jus, pour rester concentrés ? », commencez-vous, cafetière en main. « Soyons précis. D’abord, n’oublions pas que nos centrales sont déjà amorties et que nos tarifs sont régulés. Ensuite, l’UFE a évalué que le tarif du mégawattheure augmenterait de moitié d’ici à 2030 en cas de fermeture de 24 réacteurs, le vœu du socialiste François Hollande. Mais selon l’Union, la hausse serait de 33 % à même date si la part du nucléaire dans notre mix énergétique reste inchangée… » Baissez le ton, l’heure est grave : il n’y a plus de sucre. « Qui plus est, cette flambée de notre facture paraît très optimiste : EDF réclame une augmentation des tarifs aux particuliers de 30 % en cinq ans ! De quoi couvrir ses frais liés à la rénovation des centrales… Et surtout la construction de ses EPR : celui de Penly, en Seine-Maritime, verra peut-être le jour… un jour ; celui de Flamanville, dans la Manche, va, lui, coûter au moins deux fois plus cher que prévu. Hors frais de transport et de distribution, le courant vaudra, selon les estimations, de 70 à 120 euros le mégawattheure. Deux à quatre fois plus qu’aujourd’hui, et autant que l’électricité éolienne ! »

    Même vos contradicteurs sont soufflés. Donnez-leur du sucre (il en restait sous un exemplaire du Journal du dimanche). « Enfin, ces chiffrages sont encore aussi obscurs que les expressos de Georges. On y verra, là encore, plus clair avec le rapport 2012 de la Cour des comptes, notamment quant aux coûts du démantèlement – EDF compte moins de 500 millions d’euros par réacteur, quand le Royaume-Uni le chiffre à 2,9 milliards – et du stockage géologique des déchets (au moins 35 milliards pour le labo de Bure, dans la Meuse). Il comprendra peut être aussi des éclairages sur le financement de la recherche et sur un autre coût non compris dans la facture électrique mais payé par nos impôts : celui des assurances. » Vous avouez alors à Georges que nos centrales ne sont pas couvertes en cas d’accident, que Fukushima pourrait coûter 175 milliards aux Japonais et que vous ne seriez pas contre un trou normand.

    5/ « Les Allemands y arrivent bien. Pourquoi pas nous ? »

    C’est un cri de colère qui s’élève de l’entrée et de la gorge d’une jeune écolo convertie : « De l’autre côté du Rhin, ils ont dit stop au nucléaire et ça marche. » La colère n’est pas toujours bonne conseillère. Petite gêne. « C’est plus facile d’abandonner cette énergie pour l’Allemagne, dont les centrales nucléaires ne produisent que 22% de l’électricité, que pour la France, alimentée à hauteur de 74% », la taclez-vous. « Et puis en attendant que les énergies renouvelables répondent à leurs besoins, nos cousins germains vont devoir construire des centrales brûlant du charbon et du gaz, ce qui émettra de 320 à 480 millions de tonnes de CO2 supplémentaires d’ici à 2020 », renchérit un convive. C’est vrai que c’est pas faux.

    Les émissions de gaz à effet de serre vont en effet augmenter et ce n’est pas une bonne nouvelle pour le climat. Petites consolations, les Allemands vont remplacer leurs vieilles centrales par des modèles plus efficaces et le renchérissement des prix de l’électricité les poussera à faire des économies tous azimuts. De plus, leur objectif de passer de 17% d’énergies renouvelables en 2010 à 35% en 2020 est bien engagé : ils ont déjà franchi la barre des 20%. La France aurait plus de boulot, mais tous les scénarios sérieux de sortie du nucléaire ne l’envisagent pas avant 2031, en fin de vie de nos centrales actuelles. A condition d’arbitrer entre la prolongation de leur durée de vie et leur fermeture, ou leur remplacement.

    6/ « Le parc français est le plus sûr au monde ! »

    « En tout cas, Tchernobyl, Fukushima, c’est pas chez nous que ça arriverait ! », lance l’admiratrice de Claude Allègre. « On n’est pas dans un système soviétique en pleine déliquescence, et vous avez déjà vu des tsunamis en Bourgogne, vous ? » – « C’est vrai, il n’y a aucun sushi à se faire », blague Georges en déposant un troisième plateau de saumon sur la table. Les deux se tapent sur les cuisses. « Arrêtez les vannes éculées », coupe le décroissant. Sérieux comme il se doit, il rappelle que « le nucléaire sûr n’existe pas, comme viennent de le démontrer les militants de Greenpeace en s’introduisant le 5 décembre dans deux centrales. D’ailleurs, l’EPR, conçu dans les années 1990, donc avant le 11-Septembre, ne résisterait pas à une chute d’avion de ligne sur son réacteur. » Le ton monte aussi sec : « Autant alors vivre dans des cavernes si on craint que le ciel ne nous tombe sur la tête ! »Eh oui, ça vole pas haut.

    Jouez vite les casques bleus entre deux sashimis au thon rouge (Georges n’est pas très écolo, il a voté François Hollande à la primaire socialiste et boit du Nespresso…) : « C’est vrai, aucun accident grave, c’est-à-dire avec une fusion totale du cœur du réacteur, n’est intervenu en France (l’allégrolâtre jubile). Et c’est bien parce que la sécurité de l’EPR est renforcée qu’il coûte cher et que son concepteur, Areva, avait déjà du mal à le vendre à l’étranger avant Fukushima (l’allégrolâtre se tait). Mais la France recense 1 000 “ événements ” chaque année sur ses sites nucléaires, dont certains mortels, comme à Marcoule (Gard) le 12 septembre dernier (l’allégrolâtre regarde ses pieds). Sans compter les contaminations difficiles à recenser du fait de la sous-traitance et du recours aux intérimaires (l’allégrolâtre regarde sous la table). Par le passé, plusieurs “ événements ” auraient pu tourner à la cata. En 1999, au Blayais (Gironde), la tempête provoqua l’inondation de la centrale et interrompit le refroidissement d’un réacteur. Bordeaux faillit être évacuée (l’allégrolâtre est sous la table) ! Après Fukushima, les responsables de l’Autorité de sûreté nucléaire ont d’ailleurs reconnu qu’un tel scénario n’était pas improbable en France. C’est pourquoi les Suisses réclament la fermeture de notre doyenne des centrales, à Fessenheim (Haut-Rhin) : elle est construite sur une faille sismique qui a provoqué en 1356 la destruction de Bâle (l’allégrolâtre a fusionné avec le tapis). » Là, faites tourner les sashimis. On n’a qu’une vie, et puis il est déjà mort, ce thon, non ? Et buvez un coup de cognac, ça donne soif de monologuer.

    7/ « Les centrales françaises sauvent le climat »

    Tiens, voilà Georges qui fredonne : « Tutututu tu tututututu. » Les mélomanes ont reconnu la scie disco de Lipps, Inc., Funkytown, devenue l’hymne d’Areva. Sur votre gauche, un karaoké démarre. Alors qu’on se passe la salade fuse la sentence qui tue : le nucléaire permet de lutter contre l’effet de serre et le changement climatique. « Sans CO2 ? C’est vrai, même si les avis divergent sur le bilan carbone de l’ensemble de la filière, du transport de l’uranium à celui des déchets », affirmez-vous. « Un réacteur n’émet que de la vapeur, celle créée par l’eau au contact de la chaleur dégagée par la fission des atomes d’uranium. Comme dans une centrale où l’on brûle du charbon ou du gaz, cette vapeur d’eau permet de faire tourner des turbines et de produire de l’électricité, avant d’être relâchée par les cheminées (oh ! les jolis panaches blancs). Nos centrales permettent à la France d’afficher un niveau d’émissions de CO2 par habitant inférieur à presque tous nos voisins : 6,1 tonnes en 2008, contre 10,1 outre-Rhin, notamment. » Une Marseillaise démarre autour de la table. Mais vous vous devez de renverser la vapeur. « Toutefois, avant la crise, nos émissions liées au secteur énergétique ont augmenté (de 4,9% entre 1990 et 2007) quand elles baissaient de 16% en Allemagne, engagée dans la sortie du nucléaire ! Ce pays nous vend d’ailleurs, en hiver, l’électricité qui nous manque, produite dans ses centrales à charbon… »

    8/ « Nous sommes drogués aux électrons »

    Alors qu’une des convives baille et sort discrètement son smartphone, un des pronucléaires contre-attaque en projetant de la fourme d’Ambert sur son voisin : « Pour chauffer ton appart à 22 °C et faire fonctionner tous tes bidules, ton Internet, et bientôt nos voitures électriques, tu préfères la houille, l’atome ou le rétropédalage ? Certains scientifiques écologistes sensés, comme l’ingénieur Jean-Marc Jancovici, affirment que, face à la hausse de notre consommation d’électricité, les économies d’énergie sont insuffisantes, que le solaire et l’éolien ne peuvent y faire face, car elles sont intermittentes : il n’y a pas tout le temps du vent et du soleil. » Calmez-vous et éclairez l’auditoire. « D’abord, RTE (Réseau de transport de l’électricité) table sur une croissance modérée de notre conso (1,1% par an d’ici à 2015 puis 0,6% jusqu’en 2030) grâce à plus d’efficacité (éclairage, isolation), et malgré le boom des appareils électriques. Le hic, c’est que la consommation de pointe, lors des vagues de froid ou de chaleur, va augmenter fortement, à cause notamment du chauffage électrique. Son développement, voulu par EDF pour vendre sa surproduction nucléaire, nous oblige à importer de l’électricité quand la bise hivernale montre son nez. Il n’est même pas dit que la construction de 60 EPR, proposée par l’association nucléophile Sauvons le climat, pour remplacer nos réacteurs permette de faire face à ces pics. La solution ? Etre un peu moins branchés. »

    9/ « Le nucléaire est la réponse aux besoins du Sud »

    « D’abord, sachez que 1,3 milliard de personnes n’ont pas accès à l’électricité ! », objecte un voisin en se servant du pastrami avec la louche de mère-grand. « Le nucléaire peut répondre aux besoins croissants des pays du Sud, et sans aggraver le changement climatique. »« Marginalement, affirmez-vous en lui passant le beurre sur le revers de la chemise. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le nucléaire pourrait représenter 7,3% de la consommation mondiale d’énergie en 2030, contre 5,8% en 2008. Il contribuerait à moins de 6% des réductions nécessaires de gaz à effet de serre en 2050. Et encore, l’AIE a révisé ces projections optimistes datant de 2010 : elle estime qu’après Fukushima, seulement la moitié des projets de réacteur sortiront de terre en 2035… Cela aura d’ailleurs des conséquences sur le climat si ceux qui renoncent au nucléaire optent pour des énergies fossiles plutôt que pour des renouvelables. Toujours selon l’AIE, l’équivalent de cinq années de croissance des émissions mondiales ! »

    « Alors il faudrait choisir entre la peste et le choléra ? », s’interroge la jeune écolo. « Pas si simple. L’ancienne patronne d’Areva Anne Lauvergeon reconnaissait elle-même qu’on ne peut pas construire des réacteurs partout, pour des questions de sécurité, de risques de prolifération des armes atomiques, et de gestion des déchets. Mais ça n’empêche pas Areva de vendre à l’Inde une centrale dont la construction est prévue à Jaitapur, dans une région sismique. Et les Russes vont en bâtir une au Bangladesh, qui, c’est bien connu, glissez-vous sans malice, est à l’abri des intempéries. Selon Bernard Laponche, ex-physicien du Commissariat à l’énergie atomique et fondateur de Global Chance, un réacteur nucléaire n’est que le moyen le plus dangereux de faire bouillir de l’eau ». Un sifflement retentit : l’eau est prête pour le thé.

    10/ « 96 % de nos déchets sont recyclés »

    « Quel mauvais esprit quand même, râle soudain la fan de Claude Allègre. Insulter notre belle industrie alors qu’elle recycle 96% de ses déchets » – « Greenwashing ! », hurle à son tour le décroissant en reprenant le « Tututututu tutututu, Funkytoooooown ». Sur quoi se fonde ce slogan ? La France est – avec la Grande-Bretagne – le seul pays nucléarisé à retraiter des combustibles irradiés, à l’usine de La Hague (Manche). Ses trois composantes y sont séparées : 95% d’uranium, 1% de plutonium et 4% de déchets « ultimes », vitrifiés et destinés au stockage géologique. « Malgré cinquante ans de recherche sur le sujet, on n’a encore aucune solution pour ces 50 000 tonnes de déchets, radioactifs pour plusieurs millions d’années, et qui seront bientôt stockés en profondeur, à Bure (Lire Terra eco n° 28, septembre 2011) », soulignez-vous. « Poubelle à vie ! », lance Georges, rouge vif et manifestement de plus en plus ivre.

    « D’autre part, poursuivez-vous, faisant fi des gloussements et du brunch qui part en queue de merlu, ce n’est pas parce que 96% des déchets sont recyclables qu’ils le sont effectivement. Ainsi, 80 tonnes de plutonium, extrêmement radioactif pendant ses vingt-quatre mille ans de demi-vie, sont stockées à La Hague. 22 000 tonnes d’uranium de retraitement sont entreposées au Tricastin (Drôme) et 15 % des déchets français sont expédiés en Russie. » – « Et le MOx ?, interrompt la voisine du dessous passée récupérer des trognons de pomme pour son lombricomposteur. Il ne permet pas de réutiliser ces déchets ? » – « En partie, répondez-vous calmement. Produit à partir de plutonium et d’uranium appauvri, ce combustible est réutilisable dans certains réacteurs, mais il n’est ensuite plus recyclable. Bref, l’intérêt du retraitement, dispendieux (le centre de La Hague coûte un milliard d’euros par an) et lui-même producteur de déchets, n’est pas évident. D’où l’accord polémique trouvé par les écolos et le Parti socialiste pour arrêter la production de MOx », rappelez-vous. « Mouais ! Un accord valable jusqu’à ce qu’Areva passe un petit coup de fil à François Hollande, s’il rentre à l’Elysée », ronchonne le militant pronucléaire. Là, vous rapportez les plats en cuisine et raccompagnez la voisine.

    11/ « Demain, le nucléaire sera propre et inépuisable »

    Vous arrivez à temps pour empêcher une invitée de jeter du riz dans la poubelle « recyclable ». Elle insiste : « La quatrième génération de réacteurs devrait permettre d’utiliser tous ces déchets, non ? C’est un peu le bac vert du nucléaire… » – « L’objectif est en effet d’utiliser dans ces centrales du combustible usagé, ce qui, affirment ses partisans, garantirait deux mille cinq cents ans d’approvisionnement grâce à nos déchets, contre quelques décennies seulement dans les gisements connus d’uranium. Superphénix pourrait ainsi renaître de ses cendres : ce réacteur conçu en 1985 devait, tout en produisant de l’électricité, transformer tout l’uranium en plutonium. Mais on a fini par en avoir trop sur les bras, et la mission du “ surgénérateur ” a changé : incinérer le plutonium ! Las, Superphénix, qui a coûté 7 milliards d’euros, était la plupart du temps en panne. En 1997, le Premier ministre Lionel Jospin et la ministre Verts Dominique Voynet ont arrêté les frais et lancé le démantèlement. Aujourd’hui, 650 millions d’euros du grand emprunt financent les recherches du CEA sur un tout nouveau prototype de surgénérateur : Astrid… »

    Votre interlocutrice réplique car elle en connaît un rayon : « La fusion, avec le projet Iter à Cadarache, en revanche, ce serait super, pour recréer l’énergie du soleil… » – « Cela risque surtout de faire un four », rétorquez-vous. « 16 milliards d’euros sont investis dans Iter. Objectif : chauffer des noyaux d’hydrogène à 100 millions de degrés pour qu’ils fusionnent et dégagent une énergie proche de celle des étoiles. Mais, comme disent les sceptiques, dont plusieurs savants pronucléaires – Claude Allègre, Sébastien Balibar… –, on veut mettre le soleil en boîte sans savoir fabriquer celle-ci : on ne sait quels matériaux sont capables de résister. Si on résout ce problème, il faudra patienter un petit siècle pour des applications industrielles. Trop tard pour enrayer le changement climatique… Si on rapportait du fromage ? » De la tomme, bien sûr !

    12/ « Il faudrait couvrir la France d’éoliennes »

    On sert le café-gourmand-calva… et les tout derniers arguments : « Pour remplacer nos réacteurs, il faudrait mettre une éolienne tous les 100 mètres. » – « Vous voulez qu’on retourne à la bougie… » Restez zen, vous n’allez pas craquer maintenant. « Des scénarios de transition énergétique, comme celui de l’association NégaWatt, jugent possible de réduire nos émissions de gaz à effet de serre tout en sortant du nucléaire – en 2033. Cela passe évidemment par un développement important des énergies renouvelables, à commencer par la biomasse : bois, déchets agricoles… Autre piste : la méthanisation, c’est-à-dire la fermentation de matières animales ou végétales pour donner du biogaz. Mais il s’agira surtout de réduire massivement – de 60 % ! – notre conso énergétique, grâce notamment à la rénovation des bâtiments. Ce qui impose de réfléchir d’abord aux usages de l’énergie, avant de la produire… Et si c’était cela, la vraie révolution énergétique en 2012 ? » Alors que tout le monde se quitte pour laisser cuver Georges, une voix vous glisse : « Tu me donnes ton 06 ? »Grâce au nucléaire, vous avez noué d’inattendus atomes crochus. —

    (1) Brochure à télécharger sur le site de Terraéco.net

    Bibliographie

    Atlas mondial du nucléairede Bruno Tertrais (Autrement, 2011)

    L’Energie nucléaire de Paul Reuss (PUF, 2006)

    En finir avec le nucléaire de Benjamin Dessus et Bernard Laponche (Seuil, 2011)

    Peut-on sortir du nucléaire ? de Jacques Foos et Yves de Saint Jacob (Hermann, 2011)

    - Le site de l’Agence internationale de l’énergie

     -Le site d’Areva

    - Le site de la Criirad

    - Le site de Global Chance

    - Le site de NégaWatt


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