• ORDINATEUR

    Longtemps considérée comme une industrie à faible impact environnemental face aux industries « lourdes », l'industrie électronique fait pourtant face à des défis importants : alors, le Personal Computer... est-il Planète Compatible ?

    Les ordinateurs occupent une place essentielle dans nos vies, privées et professionnelles : en 2007, 14 millions de foyers français possédaient un ordinateur, soit un taux d’équipement de 55 %. Au niveau mondial, 239 millions d’ordinateurs ont été vendus en 2006 dans le monde. Pourtant l’ordinateur n’a rien d’un produit neutre. La fabrication, le transport et l’usage des outils informatiques est lourde en termes écologique et social et la dématérialisation de l’économie tant attendue n’est pas encore au rendez-vous. Selon le WWF, les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) représenteraient par exemple 2% des émissions mondiales de CO2. Petite visite guidée dans les coulisses high-tech de l’informatique…

    • 85 % de la production mondiale informatique est confiée à des sous-traitants majoritairement asiatiques. A chaque pays sa spécialité : en Thaïlande, les disques durs, aux Philippines, les circuits imprimés et, dans la région de Canton en Chine, les cartes, les prises, les câbles. (Ordinateurs portables, les esclaves derrière le disque, Que Choisir ,17 avril 2007) L’assemblage n’est pas forcément réalisé en Asie mais peut avoir lieu en Europe de l’Est. Une fois assemblés, les ordinateurs partent aux Pays-Bas d’où ils sont redistribués dans les pays européens. La majorité des transports de cette valse électronique internationale s’effectue en avion, occasionnant de fortes émissions de gaz à effet de serre.

    • La fabrication a aussi une lourde empreinte écologique : Le rapport "Ordinateurs et environnement" a montré que la production d’un ordinateur de 24 kilos avec son écran 17 pouces nécessite 1,8 tonne de matériaux dont 240 kg d’énergie fossile, 22 kg de produits chimiques et 1 500 litres d’eau.

    • Si on ouvre le capot de cet ordinateur, on y trouvera nombre de substances toxiques : 7 kg de plastique, 2 à 4 kg de plomb, 1,5 kg de cuivre, 50 g d’arsenic, … Mais aussi retardateurs de flamme bromés, présents sur les circuits imprimés, les câbles et les boîtiers plastique, cadmium dans les écrans et les batteries, mercure dans les batteries (l’informatique représente un quart de la consommation mondiale de mercure), plomb du verre des écrans…

    • L’ADEME a réalisé le Bilan Carbone d’un ordinateur de bureau : pour un écran à tube cathodique, le facteur d’émission de 185 kg équivalent carbone ; pour un ordinateur à écran plat, ce facteur d’émission s’élève à 350 kg équivalent carbone.

    • L’impact social n’est guère plus reluisant : les organisations de consommateurs européennes ont enquêté sur les conditions de fabrication de 8 marques d’ordinateurs portables (Acer, Apple, Dell, Fujitsu Siemens, Hewlett Packard, Packard Bell, Sony et Toshiba). Cette enquête les a conduits en Chine, en Thaïlande et aux Philippines où des usines produisent les pièces qui après assemblage composent l’ordinateur portable. Les organisations consuméristes ont jugé les marques sur leur transparence, leur politique sociale, leur politique environnementale et les pratiques sociales observées sur le terrain avec l’aide d’ONG partenaires des associations consuméristes. Bilan : salaires inférieurs au salaire minimum local, des semaines de travail de 80 heures, des repas supprimés en cas de grève, des produits toxiques manipulés sans précautions … Quand des protections sont prévues, les ouvriers ne les portent pas pour pouvoir tenir les cadences, comme cela semblait être le cas dans une usine thaïlandaise, objet de l’enquête. Des usines produisant des pièces pour Dell et Acer employaient même des adolescents de moins de 16 ans. Même si HP apparaît un peu moins mal loti que ses concurrents étudiés dans l’enquête, les marques de micro-informatique ont encore du chemin à parcourir pour faire de l’ordinateur un produit éthique.
    •  
    • Ce que vous pouvez faire:
    • Privilégiez les marques offrant de bonnes garanties de durée de vie, et dont le matériel et les logiciels peuvent facilement et régulièrement être mis à jour (upgrade). 87 % de l’énergie totale consommée par un ordinateur durant son cycle de vie provient de l’énergie grise occasionnée par sa fabrication : si un ordinateur est gardé dix ans au lieu de cinq ans, sa consommation horaire moyenne est quasiment divisée par 2 ! (Etude Ader - énergie grise)

    • Préférez les ordinateurs portables qui consomment 50 à 80 % de moins que les postes fixes ; le cas échéant, optez pour un écran plat à cristaux liquides (60 % d’économie par rapport à un tube cathodique).

    • Pour le choix d’une marque, fiez-vous au guide Greenpeace « Pour une high-tech responsable », et pour le choix d’un modèle, au rapport « Vers une électronique plus verte », de Greenpeace toujours. Ce rapport classe les produits considérés comme les plus écologiques par leur fabricant, en fonction de plusieurs critères (substances chimiques dangereuses, efficacité énergétique, cycle de vie, innovations écologiques,… ). Premiers au hit-parade :
      • pour les ordinateurs portables : le Sony Vaio TZ11, le Hewlett-Packard Compaq 2710, le Toshiba Portégé R500
      • pour les ordinateurs de bureau : le Dell Optiplex 755, le Hewlett-Packard Compaq dc5750, le Fujitsu-Siemens Esprimo E5720

    • Pour les écrans, fiez-vous au guide Topten . Dans une même catégorie et pour une même taille, les consommations (notamment en veille) peuvent varier du simple au double. La consommation est multipliée par 1,5 quand on passe d’un écran 15” à 17” plat ou 17” à 19” cathodique ; l’augmentation n’est que de 20% entre un 15” et 17” cathodique et un 19” et 21”cathodique.

    • Recherchez les labels (80Plus, Energy Star, Blue Angel, Epeat) qui sélectionnent les machines les moins énergivores dans leur usage ou l’ensemble de leur cycle de vie. TCO a aussi créé récemment un nouveau label pour les portables.

    • Achetez du matériel d’occasion sur des sites spécialisés, ou auprès d’associations assurant la récupération et le recyclage de matériels usagés : donner une deuxième vie aux ordinateurs actuels au lieu de les démanteler économiserait de 5 à 20 fois plus d’énergie.

    • Et n’oubliez pas de ramener le matériel que vous n’utilisez en magasin pour le recycler, ou mieux, faites-en don à une ONG.
    •   mescoursespourlaplanete.com

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  • La centrale indémontable (Claaude-Marie VADROT)

    2012    160 p.   14,90 €

      Il était une fois l'histoire rocambolesque de la centrale de Brennilis. Construite en Bretagne en 1962, elle n'a vraiment fonctionné que deux ans. Trop cher, trop dangereux, le cas de Brennilis est le symbole de l'impasse du nucléaire français.

      De Georges Pompidou à Nicolas Sarkozy, quelles pressions ont exercé sur le pouvoir les nucléocrates pour faire de la France à la fois le paradis et l'enfer des centrales? Qui sont ces hommes qui ont fait l'histoire du tout nucléaire et que préparent-ils, un an après la catastrophe de Fukushima? Comment 50 ans d'idéalisme et d'aveuglement continuent-ils de faire peser la loi du secret sur les risques des centrales et les impasses des plans de démontage?

      Spécialiste du nucléaire civil depuis Tchernobyl, longtemps interdit de visite des centrales par EDF, pionnier des mouvances écologiques, Claude-Marie Vadrot nous raconte par le détail la véritable histoire du nucléaire français. Pour l'auteur, c'est une évidence: il faut se concentrer sur le développement des énergies renouvelables.
      Claude-Marie Vadrot est journaliste. Après avoir travaillé 20 ans au Journal du Dimanche, il collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart. Entre autres spécialiste des questions d'écologie et de protection de la nature, il a publié:
       -Guerre et environnement (Delachaux et Niestlé, 2005),
      -L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé, 2007) et
      -Espéces en danger! Enquête sur la biodiversité en France

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  •   Chères amies, chers amis,

    D'ci 2 jours, les dirigeants africains pourraient décider de se retirer de la Cour pénale internationale, un des outils les plus prometteurs pour affronter et sanctionner les génocides et crimes contre l'humanité. Je sais qu'ensemble nous pouvons empêcher cela. Rejoignez mon appel pour que les voix de la raison l'emportent au sein de l'Union africaine et fassent triompher la justice -- ensemble, protégeons cette institution cruciale.

    D’ici deux jours seulement, les dirigeants africains pourraient anéantir une institution fondamentale et rendre ainsi le monde moins sûr.

    La Cour pénale internationale (CPI) est le premier et le seul tribunal de compétence mondiale à juger les crimes contre l’humanité. Mais les dirigeants du Soudan et du Kenya, qui ont répandu la peur et la terreur dans leur pays, tentent de faire sortir l’Afrique de la CPI, ce qui leur permettrait de tuer, de violer et d'inciter à la violence et à la haine en toute impunité.

    Je sais qu’ensemble nous pouvons les en empêcher. Mais pour ce faire nous devons unir nos forces et interpeller les voix responsables au sein de l’Union africaine, le Nigéria et l’Afrique du Sud à s'interposer pour garantir que les persécutés resteront protégés par la CPI. Rejoignez mon appel en signant la pétition et envoyez-la à tous vos proches. Quand nous aurons recueilli un million de signatures, nous la remettrons directement au siège de l'Union africaine à Addis Abeba, où doivent se rencontrer les dirigeants africains.

    https://secure.avaaz.org/fr/justice_for_africa_icc/?bvVpjbb&v=30085

    Au fil de mes longues années d’existence, j'ai beaucoup travaillé et voyagé, et j’ai compris que le combat pour la justice est long et difficile. J’ai été le témoin du pire au Darfour et au Rwanda comme du meilleur avec la réconciliation en Afrique du Sud. Toute ma vie, j’ai vu naître d’immenses progrès, qui protègent les faibles contre les plus forts et nous redonnent espoir à tous. La CPI est une de ces avancées, véritable symbole d'espoir.

    Cette institution unique est menacée précisément parce qu’elle fait son travail. Elle poursuit le vice-président kenyan pour l’assassinat d’opposants lors d’une élection et le président soudanais pour le meurtre de femmes et d’enfants au Darfour. Aujourd’hui, le Kenya et le Soudan font pression sur tous les autres pays d'Afrique afin qu'ils se retirent tous ensemble, en bloc, de la Cour, anéantissant ainsi son travail.

    Or, au Darfour, en République Démocratique du Congo, en Côte d’Ivoire et au Kenya, la Cour joue un rôle essentiel: elle redonne espoir à ceux qui sont terrifiés par l'armée, les milices et les fous qui font la guerre aux innocents. C’est une lumière dans le noir que l’on ne peut laisser s’éteindre.

    Le principal argument des dirigeants qui n’ont pas la conscience tranquille est que la CPI est l’instrument d’une chasse aux sorcières orchestrée par les pays du Nord. Car la plupart des procès portent sur l’Afrique. Mais cependant, rien n’est plus faux. C’est une institution créée par 20 pays africains, 5 des 18 juges sont originaires du continent et le procureur principal est une femme gambienne.

    Cette fin de semaine est un moment crucial. Les dirigeants africains défendront-ils la justice ou l’injustice? Soutiendront-ils les victimes ou leurs bourreaux? Le moment est venu de faire un choix. Vous aussi, appelez les dirigeants africains à choisir la justice et à soutenir la Cour pénale internationale:

    https://secure.avaaz.org/fr/justice_for_africa_icc/?bvVpjbb&v=30085

    J'ai vu quelques uns des plus beaux moments de l'histoire de l'humanité, des moments où ensemble nous avons redonné espoir à tant de gens. Voici l’occasion de réussir à nouveau, ensemble.

    Avec espoir et gratitude envers la communauté d'Avaaz,

    Desmond Tutu

      Pétition à signer sur le site d'AVAAZ  (Publié le 10/10/2013)


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  • Un trafic en or (Nathalie TRUCHE)

    2012    187 p.   19 €    

      Chaque année, près de 70 000 chiens seraient volés en France, un trafic représentant des millions d'euros... La Haute-Savoie est-elle devenue une plaque tournante d'une filière organisée de fourrures de chats ? L'hypothèse est prise de plus en plus au sérieux par les plaignants qui ont appris que 10 000 peaux étaient traitées légalement chaque année par des tanneries suisses ayant pignon sur rue... Un stock de 1 500 peaux de chats a été retrouvé chez un tanneur des Deux-Sèvres... Pourquoi les rapts de chiens et de chats se multiplient sur l'ensemble du territoire ? Des individus les kidnappent pour obtenir une rançon auprès des maîtres ou les monnaient à l'étranger auprès de négociants peu regardants. D'autres encore travaillent pour des ateliers de fourreurs situés en Europe de l'Est. La douane française note un accroissement du passage de ces animaux à la frontière mais il lui est difficile d'endiguer ce marché parallèle.
      Nathalie Truche est journaliste indépendante en région Rhône-Alpes et collabore à de nombreux journaux et magazines, locaux et professionnels. Elle a déjà publié trois ouvrages dont L'étrange affaire Flactif (Editions Alpes Infos). Ce faits divers de portée nationale a été porté à l'écran au printemps 2012.

       En septembre 2012, le dernier ouvrage de Nathalie Truche : "Chiens, chats, un trafic en or" a été publié en France, aux Editions Grimal. Ce livre est une véritable enquête coup de poing qui a été réalisée en collaboration avec la Cellule Anti-Trafic de la SPA.

       Les Editions Grimal ont fait faillite quelques semaines seulement après que le livre ne soit imprimé. Pour que ce texte très instructif et criant de vérité ne tombe pas dans l'oubli, la SPA et l'auteure ont décidé de le mettre gratuitement à disposition des internautes, au format PDF.

      Livre téléchargeable sur http://www.spa.asso.fr/node/60655


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  •      Bonjour à tous,
      Je n’aurais jamais pensé un jour écrire un courrier pour sauver ma peau ! Effectivement suite aux premières visites des fraudes et de la DRAF en 2006 qui ont essayé de me pénaliser au travers de ma profession de formateur et conseiller technique indépendant en agriculture biologique, la machine à broyer ne s’est pas arrêtée là ! Après une convocation à Lyon, j’ai subi une espèce de chantage odieux de la part du fisc qui me
    demandait des sommes astronomiques (18000 euros) alors que je n’étais pas imposable.
      Après m’avoir ponctionné par tous les bouts, et après 2 années de combats ils ont fini par me laisser tranquille. Ensuite la MSA a pris le bâton relais et là je pense avoir découvert l’arme la plus fatale ! La non communication.
      Après les avoir sollicité en 2009 pour cessation d’une partie de mes activités et afin de répondre à mes réels soucis financiers, il était entendu de passer à l’assiette annuelle pour mes cotisations sociales. Ma demande a été occultée et cela sans aucune réponse.
    La MSA m’a demandé de refaire une demande et on m’a répondu que celle-ci était trop tardive donc aussi refusée. J’ai refait une autre demande et je n’ai toujours pas de réponse. Pendant ce temps la MSA m’a prélevé mensuellement 2764 euros alors que j’étais non imposable tout en refusant l’assiette annuelle. A ce rythme, ils ont vidé mes comptes jusqu'à prélever sur un compte qui ne m’appartenait pas mais appartenait à mes anciens associés .Maintenant nous sommes fichés à la Banque de France. Je suis passé deux fois au tribunal et je me suis fait broyer par cette machine à sous qu’est la MSA qui ne reconnaît pas être passée chez moi en 2009.
      Résultat je dois la somme coquette de plus de 20000 euros !
      Beaucoup d’entre vous connaissent ma situation personnelle que je ne développerai pas mais il est clair que cette fois ci, je ne vais pas y arriver seul.
      Cet acharnement des autorités m’a mis dans une situation périlleuse et j’ai décidé de suivre les conseils d’agricultrices et agriculteurs.
     J’aurai donc besoin de la solidarité de tous , de vos dons financiers afin de me sortir de cette impasse et de pouvoir continuer à transmettre ces techniques d’autonomie.
      Bien cordialement à tous.
         Eric Petiot

      P.S.  Eric Petiot a écrit des livres sur l'agriculture biologique dont certains sont chroniqués dans ce blog.

     On peut trouver tous ses livres sur Internet.

      On peut le contacter par l'intermédiaire des Editions de Terran  

         Adresse : BP 60004 - 31160 Aspet
                                 Téléphone : 05 61 88 81 08
                                                   Fax : 05 61 88 80 36

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  • La grande surveillance (Claude-Marie VADROT)

    2007     251 p.    19,30 €

       L'obsession sécuritaire est en train d'accoucher d'une démocratie en liberté surveillée. Nous, citoyens du XXIe siècle, sommes désormais tous fichés, filmés et répertoriés. Et d'une manière bien plus implacable que nous ne le pensons d'ordinaire. Pour s'en rendre compte, il suffit de recenser les différentes techniques qui concourent aujourd'hui à cette mise en mémoire de nos faits et gestes les plus quotidiens. Du téléphone portable à la carte bancaire ou de fidélité, du dossier médical à la carte de transport, du suivi des connexions Internet à la multiplication des caméras de vidéosurveillance, il n'est quasiment plus un seul espace de notre vie quotidienne qui échappe à cette vigilance. La possibilité de " croiser " ces fichiers contribue à réduire encore les derniers périmètres privés dans lesquels pouvait s'exercer notre liberté. Nos vies entières sont progressivement scrutées et mises en cartes. Dès lors, deux questions se posent : allons-nous accepter docilement, au nom de la sécurité, cette perversion redoutable du principe démocratique, et la Commission nationale de l'informatique et des libertés pourra-t-elle nous protéger ? 

     Claude-Marie Vadrot est lauréat de la fondation Zellidja, il débute sa carrière de journaliste en travaillant à la fois pour des journaux de droite (L’Aurore) comme de gauche (Tribune socialiste) ou d'extrême-gauche (Politique hebdo). Militant écologiste, il écrit dans les années 1980 des articles dans Le Canard enchaîné sur les conséquences de la catastrophe de Seveso, ainsi que sur le combat antinucléaire civil à Plogoff. Il quitte ce journal en 1984 et travaille pour Le Matin de Paris de 1986 à 1988, pour GEO et des documentaires télévisés de 1988 à 1990 et pour Le Journal du dimanche de 1989 à 2006. Il écrit maintenant en tant que journaliste indépendant dans le journal Politis et Mediapart.

       Titulaire d'un DEA de géographie et d'écologie, il enseigne depuis 1985 l’écologie et la communication en environnement à l’Université de Paris VIII au département de géographie.

      Il tient le blog « Environnement, nature et société : que disent et font les politiques... » qu'il décrit de la manière suivante : « Pour examiner ce que disent ou oublient de dire les candidats aux élections en matière de protection de la nature et d'écologie. Avec rappel des promesses faites par les uns et les autres dans le passé ; sans oublier ce qu'ils ont fait ou ont oublié de faire. Toujours sur la nature et l'écologie, quelques informations, nationales et internationales que les médias "oublient" de diffuser parce qu'elles ne s'accordent pas aux "petites phrases" de campagne électorale. »

    Il intervient régulièrement dans diverses émissions de télévision.

      "Un tour de France et du monde de l'art et la manière de mettre nos vies, nos images, nos maladies, nos déplacements, nos communications téléphoniques, nos recherches Internet et notre intimité génétique en fiches sous prétexte (efficacité démentie par de nombreuses études) de lutter contre la délinquance et le terrorisme. Un fichage destiné à nous faire vivre à partir de l'enfance, dans une cage informatisée "pour nous protéger". Une entreprise de mise au pas qui aboutira un jour à nous injecter une puce informatisée (déjà à l'essai) contenant nos vies et notre identité. Heureusement, ni Staline ni Hitler n'ont disposé de cet outil informatique car leurs partis seraient encore au pouvoir... Avec cette informatisation de nos moindres faits et gestes, la Résistance des années 40 n'aurait pas été possible." (extrait du blog de C. M. Vadrot)


     

     


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  •  Un film de Anne Butcher

     France • Documentaire  • Couleur • Mode de production : Télévision • VF

    Producteur  Distributeur:

    Lilith production

    52 rue de Douai       75009 Paris
      Tél : 01 40 16 07 68               Fax : 01 48 78 20 21
          Mail : lilithproduction@wanadoo.fr

    Durée : 52'.    LILITH DVD, 2005.

    Classement

    Documentaires, Sciences - Techniques, TP3581 (sauf indication contraire; sous réserve de disponibilité.)

    Où emprunter
    • en DVD Vidéo documentaire :
      À NAMUR ou À LOUVAIN LA NEUVE.
    Fiche pédagogique

    Reportage à visée informative proposant une critique de l´agriculture industrielle avec des interviews en français et des images de terrain qui interpellent.

    Contenu

    Que mettrons-nous demain dans nos assiettes ? C´est la question que pose le film en rencontrant des agriculteurs traditionnels opposés à l´agriculture industrielle qui fait appel à des produits de laboratoires. Le principe de sélection et de croisement des variétés est par notamment comparé pour dégager une opposition entre une agriculture traditionnelle qui préserve la diversité inhérente au vivant et qui permet aux plantes de conserver une capacité d´adaptation et une agriculture industrielle qui produit des semences homogènes destinées à être intégrées au grand catalogue des semences.

     Principales séquences

    • point de vue d´un paysan traditionnel sur l´agriculture industrielle
    • la catalogue des semences
    • les semences paysannes
    • influence des grandes surfaces sur la production agricole
    • conclusion sur l´impasse du système actuel de culture industrielle

     Intervenants

    François Boulineau - Directeur du GEVES (Brion) ; Véronique Chable - Chercheuse INRA - Rennes ; François Delmond - Réseau « Semences Paysannes » ; Daniel Gabillard - Directeur recherche Vilmorin ; Joël Léchappé - Directeur de la SNES ; Altair Machado - Agriculteur ; Hervé Michel - Sélectionneur chez Vilmorin ; Bernard Oran - Agriculteur

    AVIS DU COMITÉ

    Objectifs d'utilisation

    • Apporter des informations sur la production des fruits et légumes et sur la transversalité entre les chercheurs et les producteurs
    • Interpeller sur les voies possibles entre une agriculture industrielle, une agriculture sociale et une économie solidaire
    • Eveiller l´esprit critique sur nos habitudes alimentaires, nos choix de consommateur et l´impact de nos choix sur l´environnement
    • Susciter le questionnement autour de la problématique de la main mise sur le vivant par les industries agro-alimentaires

    Appréciation

    Le film est construit selon une progression intéressante, à partir d´un démarrage un peu laborieux mais qui illustre le point de vue émouvant d´un paysan traditionnel, la réalisatrice procède ensuite une comparaison avec l´agriculture industrielle grâce à de nombreux témoignages qui illustrent bien le propos.

    Le point de vue du film est clairement exprimé et le résultat est une production engagée qui respecte toutefois le travail des industriels tout en démontrant que cette voie est une impasse.

    Un des passages les plus intéressants est sans doute celui concernant le recours au catalogue officiel des semences où comment ce recours participe d´une démarche purement commerciale coupée des considérations biologiques inhérentes au vivant.

    En tenant compte des aspects biologiques, éthiques, économiques du modèle industriel, le document fait un tour d´horizon des différentes facettes du problème sans toutefois les approfondir toutes. Le film est essentiellement focalisé sur le problème de la sélection des semences sur fond de réflexion autour de la production agricole en général.

    Public cible    Tout public

    Niveau d'enseignement   A partir de : 2éme cycle du secondaire

    Pistes d´utilisation

    Il est possible de sortir des séquences de ce film, notamment la séquence concernant l´utilisation d´un catalogue officiel des semences de 5´23 à 10´56, la présentation d´une méthode alternative de sélection des semences en préservant la biodiversité de 10´56 à 13´36, celui sur les traitements subis par les aliments qu´on trouve sur nos étales 26´51 à 30´36, ou encore celle illustrant le travail d´analyse des semences d´après les critères techniques de l´INRA de 30´57 à 33´59 (les images sont interpellantes).

    Documents complémentaires

    Sur le thème des pratiques agricoles :

    • WE FEED THE WORLD - TL9221
    • Un film sur la production alimentaire mondiale qui soulève notamment le problème de la pauvreté des pays producteurs.
    • NOTRE PAIN QUOTIDIEN - TL6431
    • Sans commentaire, simplement accompagné par les bruits de machine, ce film passage en revue les étapes de production des aliments.
    • ALIX AU PAYS DES GENES - TN4019
    • Regard et questionnement sur les OGM
    • FUTURE OF FOOD - TN3381
    • Film sur les questions préoccupantes de brevetage du vivant, des OGM et plus généralement de la transformation de notre agriculture.
    • LE BIEN COMMUN, L´ASSAUT FINAL - TL0851
    • Construit sous la forme d´un pastiche de la genèse, où l´homme privatisa le monde en 7 jours, ce film propose la notion de bien commun en opposition à la tendance de privatisation de grandes ressources telles que l´eau, les semences, les gènes, etc.

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  •   26/09/2013

    Mais où sont passés les chômeurs non-réinscrits ?

    Rémi Noyon | Rue89
     
      Le refrain est connu depuis mercredi soir. La courbe du chômage s’inverse, mais c’est un recul en trompe-l’œil.

      Après avoir annoncé la baisse, au mois d’août, de 50 000 chômeurs de catégorie A, le communiqué  publié mercredi par la Dares, le service des statistiques du ministre du Travail, prévient pudiquement :

    « Les statistiques publiées ce mois-ci peuvent être affectées par une hausse d’une ampleur inhabituelle des sorties enregistrées pour cessations d’inscription pour défaut d’actualisation en août 2013. »

    Et Eric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes, de s’insurger sur Twitter.

    #Chômage : la grande manipulation des chiffres c'est maintenant ! pic.twitter.com/DQKYm3NA5I

    8:34 PM - 25 Sept 2013 

    77 500 personnes de trop

    Tous les mois, les chômeurs sont tenus d’actualiser leur dossier. Par Internet, par téléphone ou sur les bornes disponibles dans certaines agences. Le but ? S’assurer que la personne en question cherche toujours un emploi.

    Bien sûr, il y a toujours des oublis, des gens qui se démotivent ou, à l’inverse, qui trouvent un travail et oublient d’en informer Pôle emploi. Si bien qu’autour de 200 000 personnes sont radiées chaque mois des listes de Pôle emploi faute d’actualisation de leur situation. Un chiffre qui s’ajoute aux radiations administratives et aux arrêts de recherche (maladie, grossesse...).

    Problème : au mois d’août, ce sont 277 500 chômeurs qui sont sortis des chiffres de cette façon. Soit 38,8% de plus qu’en juillet.

    « Aucun incident identifié »

    Pourquoi cette hausse soudaine ? La Dares n’a pas d’explications :

    « A ce jour, aucun incident d’enregistrement dans le système d’information de Pôle emploi ou changement dans les modalités ou règles de la procédure d’actualisation de la situation du demandeur d’emploi n’a pu être identifié pour expliquer cette hausse. »

    Ce jeudi matin, les supputations vont bon train. Cause la plus souvent citée : les vacances. Exemple avec La Dépêche du midi :

    « L’été, période de vacances, est propice aux oublis ou retards dans l’actualisation de situation de la part des chômeurs. »

    Sauf qu’en juillet, les sorties comptabilisées se trouvaient dans la moyenne. En allant fouiller dans le dossier complet publié par la Dares, on trouve un joli graphique sur lequel l’explosion est évidente, même par rapport aux étés précédents.


    Courbe des sorties pour défaut d’actualisation (Dares)

    Quelle explication ? Un bug informatique ? Ce n’est pas à exclure. Une riveraine, « Mme Irma », nous raconte ce jeudi matin :

    « Je me suis actualisée début septembre à Pôle emploi et mi-septembre, j’ai reçu un SMS me disant que je ne m’étais pas actualisée. Donc je me suis actualisée une seconde fois. Je suis sûre que d’autres personnes ont reçu le même message et n’y ont pas fait attention. »

    Si vous aussi vous avez reçu un tel SMS, merci de nous le signaler.


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  • Guerres et environnement (Claude-Marie VADROT)

    252 p.   19,30 €

       118conflits, 6 millions de morts. Tel est le bilan tragique de la Croix-Rouge internationale pour la seule décennie 1990-2000. Si les guerres, les guérillas, les révolutions marquent les populations, elles touchent aussi durablement les milieux naturels : pollution, destruction de biotopes, extinction d'espèces, maladies accompagnent le cortège funèbre des conséquences d'une guerre. Si, exceptionnellement, la nature sauvage en profite pour reprendre ses droits, la plupart du temps, après la trêve, elle peine à tourner la page... Le crime écologique sévit partout dans le monde. Parce que s'interroger sur les " dégâts collatéraux " qui touchent l'environnement, c'est se préoccuper de l'avenir des hommes, Claude-Marie Vadrot dresse ici un bilan inédit des écosystèmes directement ou indirectement bouleversés par les guerres d'hier et d'aujourd'hui

      Grand reporter spécialiste des conflits armés au Journal du Dimanche, Claude-Marie Vadrot est Président de l'association des Journalistes-écrivains pour la nature et l'écologie (JNE).



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  •    Cour Internationale de Justice

    CIJ, un accord entre les parties met fin à l'affaire Epandages aériens d’herbicides (Equateur c. Colombie)

    Auteur : Weckel Philippe

    Résumé :
    Affaire rayée du rôle le 17 septembre 2013 - Différend suscité par les dommages causés aux populations équatoriennes par l'épandage aérien d'herbicide effectué par la police colombienne le long de la frontière commune pour détruire les plantations de coca - Conclusion d'un accord entre les parties établissant une zone d'exclusion de l'épandage

      L'affaire Epandages aériens d’herbicides (Equateur c. Colombie) a été rayée du rôle de la Cour à la demande l'Equateur. Ce dernier a saisi la Cour en 2008 d'une requête visant les activités d'épandage aériens d'herbicide auxquelles se livre la police colombienne le long de leur frontière commune pour détruire les plantations de coca. Cette pratique a causé des dommages aux cultures des agriculteurs équatoriens. 

    L'abandon de la procédure résulte d'un accord entre les parties qui établit une zone d'exclusion de l'épandage sur une profondeur de 10 km. Le communiqué de la Cour le présente en ces termes :

    "Selon les lettres reçues des Parties, l’accord du 9 septembre 2013 prévoit notamment l’établissement d’une zone d’exclusion, dans laquelle la Colombie ne se livrera à aucune opération d’épandage aérien, crée une commission mixte chargée de veiller à ce que les opérations d’épandage menées en dehors de cette zone n’entraînent pas, par un phénomène de dérive, le dépôt d’herbicides en territoire équatorien, et prévoit, en l’absence de tels dépôts, la réduction échelonnée de la largeur de ladite zone ; selon ces mêmes lettres, cet accord fixe les modalités opérationnelles du programme d’épandage de la Colombie, prend acte de ce que les deux gouvernements sont convenus d’échanger de manière continue des informations à cet égard, et établit un mécanisme de règlement des différends".

     L'accord prévoit également l'indemnisation des personnes dont les cultures ont été endommagées par les épandages.


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  • L'encyclopédie des plantes bio-indicatrices (tome 3) (Gérard DUCERF)

                                             2013   351 p.  60 € (2e éd.)   Éditions Promonature.

      Gérard Ducerf, botaniste de terrain depuis 1979, ancien paysan, partage actuellement son temps entre la réalisation de diagnostics de sol, différentes expertises botaniques sur toute la France et la formation pour un large public. Il est l'auteur, entre autres, de l'ouvrage "Les plantes bio-indicatrices: guide de diagnostics des sols", paru en 2003, premier ouvrage présentant cette vision innovante.

       L'homme et le végétal, une longue histoire issue de l'adaptation de l'un à l'autre, d'abord l'homme à la plante, par nécessité de survie, puis la plante à l'homme quand celui-ci s'est mis à sélectionner dans la nature et à cultiver les espèces qu'il préférait, les améliorant, les adaptant à sa façon de vivre et de produire.
      Produire: le mot qui change la relation de l'homme à son environnement. Il tente de modeler la nature et la plante pour faire un profit maximum, oubliant qu'il ne connaît pas toutes les règles du jeu.
       Les plantes, par leurs gènes, s'adaptent aux sols, aux conditions climatiques, et aux pratiques agricoles; ainsi, la présence de la plante parle de la santé du sol.

       Ce livre donne une vision globale et dynamique de l'évolution des sols grâce à la découverte des plantes qui poussent spontanément.
       Il apporte des solutions claires et simples à mettre en oeuvre pour permettre aux particuliers, comme aux professionnels, d'améliorer leurs sols.
    Pour chaque espèce, vous trouverez une description illustrée par de nombreuses photos de détails botaniques, une présentation des milieux de vie naturels et induits par l'homme, ainsi que les caractères indicateurs qui en découlent, les usages médicinaux et les utilisations alimentaires possibles.
       Enfin, il présente un cahier de recettes permettant de faire ses premiers pas de "cuisine en herbes"!

       Le volume 3 de l'encyclopédie des plantes bio-indicatrices, alimentaires et médicinales propose des études de cas concrets permettant de mieux comprendre la relation entre les plantes, le sol et les interactions humaines, ainsi qu'une description détaillée de 270 espèces nouvelles.


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                                               2008   351 p.  60 € (2e éd.) Éditions Promonature

       Gérard Ducerf, botaniste de terrain depuis 1979, ancien paysan, partage actuellement son temps entre la réalisation de diagnostics de sol, différentes expertises botaniques sur toute la France et la formation pour un large public. Il est l'auteur, entre autres, de l'ouvrage "Les plantes bio-indicatrices: guide de diagnostics des sols", paru en 2003, premier ouvrage présentant cette vision innovante.

       L'homme et le végétal, une longue histoire issue de l'adaptation de l'un à l'autre, d'abord l'homme à la plante, par nécessité de survie, puis la plante à l'homme quand celui-ci s'est mis à sélectionner dans la nature et à cultiver les espèces qu'il préférait, les améliorant, les adaptant à sa façon de vivre et de produire.
    Produire: le mot qui change la relation de l'homme à son environnement. Il tente de modeler la nature et la plante pour faire un profit maximum, oubliant qu'il ne connaît pas toutes les règles du jeu.
    Les plantes, par leurs gènes, s'adaptent aux sols, aux conditions climatiques, et aux pratiques agricoles; ainsi, la présence de la plante parle de la santé du sol.

       Ce livre donne une vision globale et dynamique de l'évolution des sols grâce à la découverte des plantes qui poussent spontanément.
       Il apporte des solutions claires et simples à mettre en oeuvre pour permettre aux particuliers, comme aux professionnels, d'améliorer leurs sols.
       Pour chaque espèce, vous trouverez une description illustrée par de nombreuses photos de détails botaniques, une présentation des milieux de vie naturels et induits par l'homme, ainsi que les caractères indicateurs qui en découlent, les usages médicinaux et les utilisations alimentaires possibles.
       Enfin, il présente un cahier de recettes permettant de faire ses premiers pas de "cuisine en herbes"!

       Le volume 2 de l'encyclopédie des plantes bio-indicatrices, alimentaires et médicinales présente plus de 250 espèces nouvelles pour faire le diagnostic des sols, du bord de mer à la montagne.


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  • L'encyclopédie des plantes bio-indicatrices (vol.1)(Gérard DUCERF)

                                                           2010    352 p.   60 € (3e édition) 

      Ce livre fait le lien entre le sol, le végétal et l'homme. Depuis leur apparition, les plantes ont colonisé des milieux de vie variés, se sont adaptées aux sols, aux conditions climatiques et même aux pratiques agricoles.
     
      Quel lien y a-t-il entre un champ de coquelicots et les pratiques agricoles passées?
      Pourquoi mon jardin est-il envahi par les liserons?
      Que nous indique le pissenlit quand il est abondant dans les prairies?
      Comment se fait-il que les indications thérapeutiques pour soigner l'homme et guérir la terre soient si proches?
    Autant de questions auxquelles ce livre, le premier d'une série, apporte des réponses.

      Il donne une vision globale et dynamique de l'évolution des sols grâce à la découverte des plantes qui poussent spontanément.
      Il apporte des solutions claires et simples à mettre en oeuvre pour permettre aux particuliers, comme aux professionnels, d'améliorer leurs sols.
      Les usages médicinaux de chaque plante sont indiqués ainsi que les utilisations alimentaires possibles.
    Un cahier de recettes permet de faire ses premiers pas de "cuisinier en herbe" !

      Plus de 1300 photos couleurs permettent d'identifier chacune des 284 espèces présentées pour faire ensuite le bon diagnostic. Et ce n'est qu'un début, car d'autres tomes viendront compléter cette encyclopédie originale et passionnante à déguster sans modération!

      Gérard Ducerf, botaniste de terrain depuis 1979, ancien paysan, partage actuellement son temps entre la réalisation de diagnostics de sol, différentes expertises botaniques sur toute la France et la formation pour un large public.

     


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  •  Les  herbicides poussent-ils à la dépression?

    Les désherbants dépriment. Une étude publiée en juillet révèle qu'une exposition longue durée double        le risque de dépression. Et les agricultHerbicides et dépressioneurs ne seraient pas les seuls touchés.

    Quels effets les pesticides ont-ils sur la santé ? La chape de plomb qui a longtemps pesé sur cette question  continue de se fissurer. Après la publication, en juin dernier, d’une synthèse de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) confirmant l’implication des pesticides dans le nombre anormalement élevé de leucémies, de cancers de la prostate et de cas de maladies de Parkinson, des craintes émergent aujourd’hui autour d’une autre maladie : la dépression.

    Selon une étude menée par une équipe de l’université d’Harvard et publiée dans l’American Journal of Epidemiology, l’exposition aux produits phytosanitaires, et plus particulièrement aux herbicides (les substances qui tuent les mauvaises herbes) multiplie par deux le risque de dépression.

    « Ce qui est troublant, c’est la mise en cause des herbicides »

    Le résultat a surpris les auteurs de l’étude eux-mêmes : « Plusieurs travaux avaient déjà montré l’existence de liens entre dépression et insecticides, explique Marc Weisskopf, l’un des co-auteurs et professeur au sein du département de santé environnementale d’Harvard et directeur des recherches. Mais ce qui est troublant c’est la mise en cause des herbicides. » Bien que déjà jugés responsables de problèmes enregistrés lors de grossesses ou impliqués dans des cas d’infertilité, ceux-ci ont longtemps été considérés comme moins neurotoxiques que les insecticides ou fongicides (chargés d’éliminer les champignons parasites).

    Pis, le problème ne concerne pas que les agriculteurs. Plus de 9 000 tonnes d’herbicides sont en effet déversées chaque année dans les jardins de particuliers et les espaces verts français, soit près d’un tiers de la quantité utilisée par l’agriculture.

    « Les gens ont dans l’idée que parce qu’ils tuent des plantes et non des animaux ces produits sont moins dangereux, c’est faux », déplore Marc Weisskopf. Son étude concerne bien les usages professionnels, « mais par précaution je conseillerais à l’ensemble des utilisateurs de limiter leur consommation », poursuit le chercheur. Alexis Elbaz, directeur de recherche à l’Inserm, qui a participé à l’étude, confirme : « Les particuliers sont souvent mal formés aux précautions d’usage, et puis la question se pose aussi pour les personnes habitant à proximité des champs traités. » Ainsi, en France - premier consommateur européen de pesticides - 15% de la population serait exposée.

    Prenez vous du lithium, des antidépresseurs ?

    C’est au détour d’une conversation entre les deux épidémiologistes que les premiers soupçons autour de la dépression ont émergé. Alexis Elbaz vient alors d’achever une étude sur la corrélation entre maladie de Parkinson et exposition aux pesticides. Elle s’appuie notamment sur un questionnaire commandé par l’Inserm et distribué par la Mutuelle sociale agricole (MSA) à 781 de ses affiliés. Après dépouillement, une ligne retient l’attention du professeur Weisskopf : « Prenez-vous du lithium, des antidépresseurs ou avez-vous déjà été soigné par sismothérapie ? » Or, sur les 567 personnes ayant travaillé dans une ferme et acceptant de donner cette information, 15% ont été traitées pour dépression.

    Le chiffre se situe dans la moyenne française. Mais l’équipe de l’université d’Harvard décide tout de même de creuser. D’abord parce que la comparaison ne vaut pas grand chose : « Il y a trop de différence entre les styles de vie des agriculteurs et des non-agriculteurs et trop de facteurs variés de dépression pour que la comparaison soit pertinente », souligne Marc Weisskopf. Ensuite parce que plusieurs travaux scientifiques ont déjà prouvé qu’il existe une corrélation entre une intoxication aux pesticides (une exposition rapide à une grande quantité de pesticides, lors d’un accident notamment) et l’apparition de dépressions.

    Plus la durée et l’intensité d’exposition sont fortes, plus les cas sont fréquents

    Marc Weisskopf, lui, ne s’intéresse pas aux accidents. Il veut savoir si une exposition sur le temps long peut avoir une influence sur l’apparition d’une dépression. Dans cette optique, l’étude sur la maladie de Parkinson menée par Alexis Elbaz est précieuse : « Elle rapporte les usages précis de pesticides par les agriculteurs sur plusieurs années », s’enthousiasme le chercheur américain. Les données récoltées sont assez foisonnantes pour les soumettre au modèle de Cox, une méthode statistique utilisée en épidémiologie (pour les matheux, voici l’explication). « Imaginons que j’ai deux groupes de personnes en face de moi, l’un a été exposé aux herbicides et l’autre pas, simplifie le chercheur , Je vais suivre ces deux groupes sur plusieurs années et pour chaque individu je vais noter le moment où apparaît, si elle apparaît, la première dépression. »Résultat ? « Si dans le premier groupe la moyenne est une échéance de cinq ans, dans le second, non exposé, elle sera de dix ans. »

    Plus précisément, une personne ayant été exposée moins de dix-neuf ans aux herbicides verra la probabilité de connaître une dépression augmenter de 90%. Pour quelqu’un ayant côtoyé ces produits pendant plus de vingt ans, ces risques grimperaient de 150%. En gros, plus la durée et l’intensité de l’exposition sont fortes, plus les cas de dépression sont fréquents. Cette corrélation permet d’établir un lien entre les deux phénomènes. « Plusieurs indices nous montrent que les herbicides sont bien à l’origine de la maladie », souligne Marc Weisskopf. Mais ils pourraient aussi en être la manifestation : « Si un agriculteur a des problèmes de récolte, cela peut être à la foi une cause de dépression et une incitation a utiliser plus de pesticides », reconnaît le chercheur. Mais dans ce cas, la consommation d’insecticides et de fongicides augmenterait elle aussi. Or ce n’est pas le cas. Reste que ces observations n’ont pas valeur de preuve : « Elles démontrent surtout qu’il faut continuer à faire des recherches. »

    « Les Français remettent ça »

    La prudence du scientifique américain n’écarte pas les critiques. « Les Français remettent ça », fulmine Rich Keller, l’éditorialiste du mensuel professionnel américain AG magazine. Pour ce spécialiste des questions d’agronomie et d’agriculture, qui finit par reconnaître que l’étude est menée par l’un de ses compatriotes, « le nombre de fermiers interrogés et les connaissances de leurs usages des pesticides sont trop faibles » pour que les résultats aient une quelconque valeur. Pour lui, ceux-ci ont également été mal interprétés. « Sur les 83 agriculteurs dépressifs, 47 n’ont pas été exposés aux herbicides », avance-t-il pour preuve de leur innocuité. Un argument balayé par Marc Weisskopf : « On s’est intéressé à la durée d’exposition, pas au nombre d’individus exposés, si on avait adopté une telle méthode, on aurait examiné beaucoup plus que 83 personnes. » Un travail colossal qui pourrait pourtant permettre de confirmer ou de lever les soupçons qui pèsent désormais sur les herbicides.
      La rédactrice :  Amélie Mouge (Terraéco.net)  12/08/2013

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  •  Flexibilité : ce rapport de l'OCDE qu'ils ne voulaient pas lire. 

      Juan S. le Vendredi 16 Août 2013 (Marianne)

    L'enquête est discrètement sortie, peu commentée. Le 16 juillet dernier, l'OCDE a publié ses "Perspectives de l'Emploi 2013".

    Où l'on découvre que la rigidité ou la flexibilité des législations du travail au sein de ses Etats membres n'a absolument aucune corrélation avec leur niveau de chômage.

    Absolument aucune.

    L'OCDE s'est livrée à une analyse des taux de chômage de ses différents membres (total, longue durée, jeunes, senior, etc), mais aussi des différentes protections de l'emploi dans ses Etats-membres .

    Silence médiatique
    Le silence médiatique sur ces résultats décisifs fut assourdissant. Aucun commentaire à trouver, pas même une allusion, dans nos sacro-saints journaux télévisés petits ou grands. Pas davantage de tribunes enflammées de nos éditocrates préférés. Pour ceux qui se sont faits l'écho de la publication, ils n'ont retenu que la première composante, les perspectives de l'emploi.

    La raison en est simple. L'étude sortait deux jours après l'interview de François Hollande. Nos médias et éditocrates tous ensemble restaient obnubilés par l'optimisme présidentiel sur le retour de la croissance et sa persistante prévision que le chômage allait interrompre sa progression à la fin de l'année. Car l'organisation, par ailleurs, affichait de sombres prévisions pour le chômage: près de 48 millions de chômeurs dans l'oCDE en 2013, et une augmentation qui ne devrait pas s'interrompre avant le second semestre de 2014 !

    Cette "nouvelle" - qui n'était pourtant qu'une prévision de plus parmi d'autres - occulta l'essentiel : la comparaison précise des législations du travail parmi les économies considérées comme les plus développées du globe.

    Il n'y eut que le Canard Enchaîné, un mois plus tard, ce 14 août 2013, pour lui consacrer un peu de place et attirer notre attention. L'hebdomadaire satirique cherchait sans doute une autre actualité que les noyades, les Roms, ou le sempiternel décryptage des petites phrases estivales.

    Dans son éditorial, Stefano Scarpetta , Directeur à la Direction de l’emploi, du travail et des affaires sociales de l’OCDE, a un message sans équivoque: il faut "traiter la dimension sociale de la crise avec des mesures d’aide au revenu adéquates et des politiques d’activation efficaces." Quel affreux gauchiste ! Certes, écrit-il, il faut apprendre à "faire plus avec moins", à cause de la crise des finances publiques, tout aussi générale que la crise économique. Mais il s'inquiète: depuis le début de la crise, les dépenses consacrées aux chômeurs ont diminué de près de 20 % en moyenne par chômeur !

    Il pointe trois recommandations: (1) maintenir les allocations chômage pour qu'elles contribuent à jouer leurs rôles de "stabilisateurs économiques", (2) prévoir un "soutien adéquat aux familles en difficulté" et "renforcer les systèmes de revenu minimum garanti, en particulier là où le chômage de longue durée reste très élevé", et (3) favoriser "l'activation" de l'emploi, via "un ensemble de mesures qui facilitent la recherche d’emploi et l’appariement, tout en réduisant les obstacles à l’emploi".

    Flexibilité et chômage.
    L'OCDE a aussi établi quatre indicateurs pour évaluer la protection de l'emploi par les législations du travail. Chaque indicateur est noté de 0 (le moins restrictif) à 6 (le plus restrictif). En d'autres termes, un pays noté 4 sur l'un de ces items a un protection deux fois plus forte qu'un pays noté 2.
    • Protection des travailleurs permanents contre les licenciements individuels et collectifs (moyenne OCDE: 2,29)
    • Protection des travailleurs permanents contre les licenciements individuels (moyenne OCDE: 2,04)
    • Réglementations additionnelles applicables aux licenciements collectifs (moyenne OCDE: 2,91)
    • Réglementation des contrats temporaires (moyenne OCDE: 2,08)
    Nous sommes amusés, puisque l'OCDE ne fournissait pas le tableau clé en main, à mettre en parallèle ces indicateurs de protection avec les derniers taux de chômage publiés par l'OCDE (2012).

    Pour mémoire, la moyenne OCDE du chômage est de 8% en 2012.

    Le résultat est édifiant.

       Certes, la France apparaît plus protectrice, et de loin, sur tous les items. Avec davantage de chômage aussi (10% vers 8% en moyenne OCDE). Mais le tableau général révèle une décorrélation quasi-systématique entre les indices de protection et les performances en matière d'emploi.

    Ainsi,

    Sur les 5 pays au taux chômage le plus bas dans l'OCDE, l'Autriche (4,35% de chômage) est plus protectrice que la moyenne OCDE sur les 4 critères; la Norvège (3,2%) est plus protectrice que la moyenne OCDE sur 3 des 4 critères; et la Corée du Sud (3,2%) est plus protectrice que la moyenne OCDE sur 2 des 4 critères (sur les licenciements individuels et le travail temporaire). Seuls la Suisse (4,2%) et le Japon (4,35%) sont plus souples que la moyenne.

    La Norvège, qui est en situation de plein-emploi, a l'un des niveaux les plus élevés de réglementation contre le travail temporaire (après la France, le Luxembourg et la Turquie).

    L'Allemagne figure parmi les pays les plus protecteurs de l'emploi (*); elle est même plus protectrice que la France contre les licenciements collectifs ou individuels ! Le tout avec un taux de chômage plus bas (5,5% contre 10,3%) !



    En matière de protection des travailleurs contre les licenciements individuels ou collectifs, les pays les plus "flexibles" sont anglo-saxons, avec pourtant des résultats en matière de chômage à peine meilleurs que la moyenne ! Nouvelle Zélande (chômage à 6,9%); Etats-Unis (chômage à 8,1%); Canada (chômage à 7,2%); Royaume Uni (chômage à 7,9%).


    A bon entendeur...


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  • Le risque biologique (Jean-Michel PANOFF et collectif)

    2013    388 p.  38,50 €

      L'Harmattan publie ce mois-ci notre livre intitulé "Le risque biologique, une approche transdisciplinaire".

    Ce projet était dans mon esprit depuis le début des années 2000 mais je n'ai réellement commencé sa construction qu'au printemps 2010 et le voilà trois ans plus tard.

    Vous êtes 39 contributrices et contributeurs couvrant un très large champ de disciplines et de compétences professionnelles. Mais ce qui caractérise peut-être le plus ce travail collectif, c'est l'impressionnante diversité des opinions qui vous distinguent, dans la tolérance.

       Voici une construction d'une pensée complexe autour de la question du risque biologique, question qui nécessite urgemment d'être collectivement posée. 

      La vie, évènement perdu dans l’espace et le temps, créatrice d’ordres et d’amours, lutte sans relâche pour reproduire indéfiniment des structures et des fonctions dans le chaos cosmique. Paradoxalement, les biologistes nous disent que cette vie est créatrice de risques pour l’homme et son environnement, que la vie s’oppose à la vie.
      L’approche anthropocentrique historique du risque biologique s’est longtemps limitée à l’étude des microbes pathogènes, d’abord pour l’espèce humaine et ensuite pour les plantes et animaux domestiqués. Cette vision, malheureusement toujours très actuelle, est devenue clairement réductionniste avec les développements de la génétique moléculaire et de la biologie synthétique, développements qui conduisent à la confiscation de la science par ses techniques, de la biologie par le biologisme.
    Mais faut-il être biologiste ou biotechnologue pour avoir le privilège d’étudier le risque biologique ? Juristes, sociologues, théologiens, paysans, historiens, psychologues et d’autres encore, nous avertissent : la biologie, avant tout science des « yeux », glisse nsidieusement vers une science des « mains », de l’étude de la vie vers la manipulation du vivant. Par ailleurs, la biologie du « faire », contrairement à la biologie du « voir », génère des besoins financiers et des compromissions politico-scientifiques incomparables, à l’origine de questions d’éthique sans cesse croissantes.
      Dans ces conditions, nombreux universitaires et professionnels d’origines très diverses tentent de sortir de l’autoroute réductionniste et déterministe qu’on leur impose en empruntant des bretelles transdisciplinaires qui les conduisent à la construction d’une pensée complexe autour de la question du risque biologique, question qui nécessite urgemment d’être collectivement posée.
       Ont collaboré à ce volume :
     Jean Claude BASTIDE, Marie-Pierre BAUDIN-MAURIN, Pascale BELLENGER, Philippe BILLIALD, Christian BOISGONTIER, Vanessa BROCHOT, Jean-François CARLOT, Francis COLLOT, Jacques COSTAGLIOLA, Henri DARMENCY, Nathalie DESMASURES, Michel GEORGET, Max GOYFFON, Patrick HAMELIN, Mae-Wan HO, Frédéric JACQUEMART, Frédéric JAUDON, Alain LABÈQUE, Claude LAVAT, Colette LE BÂCLE, Hervé LE CROSNIER, Frédérick LEMARCHAND, Jean-Louis LE MOIGNE, Corinne LEPAGE, Eric MEUNIER, Elizabeth MONTFORT, Maurice MORAND, Vincent MORIN, Patrick NISSE, Christophe NOISETTE, Marie-Hélène PARIZEAU, Michel PASCAL, Gilles PINON, Jean-Pierre RAFFIN, Remi SAUMONT, Gilles-Éric SÉRALINI, Joël SPIROUX DE VENDÔMOIS, Bouachanh THAMMAVONGS, Christian VÉLOT
     
    Table des matières
    Préface :
    Les experts deviennent aveugles sans les lunettes des citoyens                                  7
    Avant propos  : Prendre ses distances                                                                     13
     
    PREMIÈRE PARTIE :
    LE SAVOIR EN BIOLOGIE                                                                                     17
    Introduction:
    L es différentes approches dichotomiques du risque biologique                                  19
     
       I.A. Des sources passées, présentes et futures
    I.A.a. Les agents biologiques naturellement pathogènes
    Micro-organismes, lato sensu, infectieux et toxiques                                                25
    Animaux venimeux et vénéneux                                                                              43
    Intoxications par les végétaux                                                                                 55
    I.A.b. OGM,  biologie synthétique et exobiologie
    Les organismes géné tiquement modifiés                                                                 61
    Vie synthétique? Danger d’une percée technologique sans limitations                        77
    Le principe de précaution appliqué au phénomène ovnien                                           83
     
      I.B. Des problématiques anthropisées
    I.B.a. L’environnement de l’humanité Le transfert génétique horizontal comme phénomène global 89
    Les résistances aux antibiotiques, une évolution inquiétante                                       97
    Diffusion génétique par transfert vertical chez les plantes                                           103
    Les invasions biologiques                                                                                 115
    I.B.b.  La santé de l’homme
    I nfections d’origine alimentaire: problème écologique ou socio-économique?              131
    Infections nosocomiales et politique sanitaire                                                           139
    Vaccinations : les vérités indésirables                                                                     153
    Pathologies exotiques importées et autochtones                                                      165
    La toxicité des plantes génétiquement modifiées destinées à l'alimentation                177
     
    DEUXIÈME PARTIE :
    ASPECTS POLITIQUES, JURIDIQUES ET ECONOMIQUES                                                       189
    Introduction: Petite tentative d’approche BHLienne de la ferveur bio-totalitaire                                191
     
     II.A Politique Expertise : entre l'incertitude du risque et la malhonnêteté de sa négligence            193
    Equivalence en substance : un concept au service de la politique                                                203
    Risques biologiques et désobéissance civile                                                                              209
    Les prédicateurs de la génétique extrême                                                                                  217
     
      II.B. Droit et réglementation Le principe de précaution                                                               227
    OGM, réglementation européenne et déontologie                                                                       235
    La maîtrise des armements biologiques et le spectre du bioterrorisme                                         243
     
      II.C.Economie   La responsabilité des entreprises du fait des risques biologiques                        255
    Les risques biologiques en milieu professionnel                                                                         273
    Des OGM pour nourrir le monde ?                                                                                             287
     
       TROISIÈME PARTIE :
    APPROCHES HISTORIQUES, SOCIALES ET PHILOSOPHIQUES                                             301
    Introduction :
    La cerise de Monsieur Edgar Morin                                                                                          303
     
      III.A. Histoire
    L'histoire de l'eugénisme nous sert-elle d'expérience ?                                                               305
    Retour sur la "crise de la vache folle" : Du biologique au fait social                                              317
     
      III.B. Sociologie et psychologie:
    Le progrès d’une menace  vers des sociétés épidémiques                                                         323
    La représentation mentale des risques microbiologiques dans l’industrie                                     331
      
      III.C. Philosophie, éthique et théologie
    L’évolution de l'utilitarisme en biologie                                                                                       337
    Bioéthique et transgression                                                                                                     349
    Désacralisation et respect de la création                                                                                  361
    Epilogue                                                                                                                                371
    Liste des auteurs                                                                                                                                        375

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  •  La honte : 50% de SDF de plus en 10 ans !

    Mercredi 3 Juillet 2013     Victoria Belz (Marianne)


    L’INSEE vient de publier un rapport complet sur les conditions de vie des sans-domiciles fixes en France. Les chiffres sont accablants et attestent d’une importante augmentation ces dernières années.


    PRM/SIPA
                                   PRM/SIPA

    « Le nombre de SDF a fortement augmenté depuis 2001», telle est l’information importante à retenir des derniers chiffres publiés ce mardi. D’après l’analyse fournie, elles sont 141 500 en 2012 soit 50% de plus qu’en 2001. Parmi elles, 30 000 sont des enfants et deux sur cinq sont des femmes. Autre particularité, le nombre de SDF étrangers a nettement augmenté et représente 53% dont 35% sont des étrangers francophones, le reste parlant mal ou pas le français. Ces chiffres sont en augmentation du à la hausse du nombre de réfugiés et du nombre de « travailleurs pauvres » qui travaillent la journée dans des petites structures et dorment dehors la nuit.

    Le rapport publié par l’INSEE s’appuie sur le nombre de fréquentations des services d’hébergement et de distribution des repas. Près de 80% des personnes utilisant ces aides sont sans-domicile. D’après l’INSEE, une personne est considérée SDF lorsque cette dernière a passé la nuit précédant l’enquête dans un lieu non prévu pour l’habitation. Il apparaît dans cette étude un phénomène plutôt récent : les SDF sont relativement jeunes, un quart d’entre aux ont entre 18 et 29 ans.

    Dans un deuxième temps, l’étude se penche sur les 66 300 adultes francophones sans-domicile. Plus de la moitié d’entre eux étaient en centre d’hébergement collectif dont 35% peuvent rester la journée. Pour les autres soit 9%, ils ont préféré dormir dehors et ont refusé les aides des hébergements collectifs à cause du manque d’hygiène et de l’insécurité qui y règne.

    Les femmes et les enfants dans la rue

    L’état des lieux constate une présence importante d’enfants parmi ces SDF ; ils représentent 37% de cette population de démunis. Un phénomène qui alarme les associations et les services d’aides. Ces enfants ne sont pas là par hasard, la proportion de femmes a, elle aussi, largement augmenté représentant 38% dont 48% d’entre elles ont entre 18 et 29 ans.

     
    Cette augmentation accrue des femmes et des enfants pose un véritable questionnement sur les sujets d’hygiène, d’insertion et d’éducation. De nouvelles problématiques vont se poser, si ce n’est pas déjà le cas. Un certain nombre d’associations, comme notamment celle de l’Abbé Pierre, réfléchissent à de nouvelles alternatives pour une nouvelle forme de population, dite plus précaire.

    A la fin du rapport la question des conditions de vie au sein même d’un habitacle se pose également. Certains délégués parlent même de « bidonville ». D’autres problématiques se posent sur les conditions de certaines habitations précaires, qui sont parfois pires que celles de la rue pour les familles.


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  • Pourquoi la crise en Centrafrique n'intéresse-t-elle personne?

    0   La République centrafricaine traverse l'une des pires crises humanitaires de son histoire, dans l'indifférence générale.

    La crise humanitaire en République centrafricaine est chronique, mais depuis la chute du président François Bozizé en mars 2013, la situation s’est davantage aggravée. Explication.

    1. Comment expliquer l'instabilité politique en RCA?

    Depuis l’indépendance de la Centrafrique en 1958, le pays de 4,5 millions d’habitants est plongé dans l’instabilité politique. Les dix ans de règne de François Bozizé ont été marqués par une contestation grandissante qui s’est matérialisée par le mouvement Seleka.

    Ce dernier est né de l’agrégation de cinq groupes rebelles, unis dans la volonté de faire tomber Bozizé. Une fois la tâche accomplie, le groupe a placé Michel Djotodia à la tête de l’Etat, gageant qu’il serait un rempart efficace contre l’insécurité.

                  Un combattant rebelle dans le nord de la Centrafrique.

    Un voeu pieu. Le nouveau chef d'Etat n'a aucune autorité sur la Seleka qui répand la terreur à travers le pays, multipliant les exactions et les pillages. "Il s’agit d’une milice très hétérogène dont certaines composantes ont une grande autonomie", explique Philippe Hugon, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques.

    2. Quelle est la situation humanitaire?

    Tous les indicateurs sont au rouge. Le pays a la deuxième espérance de vie la plus faible du monde (48 ans) et un taux de mortalité trois fois supérieur au seuil qui définit une urgence humanitaire. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés dénombre 206.000 personnes déplacées et près de 50.000 Centrafricains réfugiés en République démocratique du Congo, au Tchad et au Cameroun. Ce qui provoque une situation sanitaire intenable.

    Cinq des ONG présentes sur place se sont réunies le 9 juillet 2013 pour lancer un cri d’alerte. "La situation humanitaire, déjà très difficile, a empiré depuis mars", affirme Mego Terzian, président de Médecins sans frontières (MSF).

     > L'effondrement du système de santé

    "Les centres médicaux sont abandonnés et il n’y a plus d’approvisionnement en médicaments y compris pour les traitements de base contre la diarrhée et le paludisme. De plus, plusieurs patients séropositifs ne sont plus soignés, faute de traitement disponible", rapporte Mego Terzian. Les structures de santé soutenues par MSF dénombrent 33% de cas de paludisme supplémentaires par rapport à 2012.

    > Une crise alimentaire

    Action contre la faim (ACF) évoque une situation alimentaire déplorable, par la voix de son directeur régional Alain Coutant: "Nous recensons deux fois plus d’admissions dans nos centres nutritionnels en 2013."

    Un constat partagé par Bérangère Tripon de l’ONG Solidarités international (SI). Elle observe "un élargissement des populations touchées par la précarité alimentaire dans un contexte de mauvaise récolte et de pillage des semences". Si bien que les réserves alimentaires des populations sont réduites à un mois d'après l'ONG. En cas de pénurie, elles mangent les semences telles quelles.

    3. Pourquoi la communauté internationale n'agit-elle pas?

    Les cinq ONG dénoncent le désintérêt de la communauté internationale et l’exhortent à "réinvestir l’espace humanitaire", comme l’assène, Rafik Bedoui de Médecins du Monde (MdM).

    > L'insécurité pour justifier l'inertie internationale

    Il semble que la RCA ne soit pas la priorité de l’agenda international. Jeffrey Feltman, Secrétaire général adjoint aux Affaires politiques de l'ONU s'est rendu à Bangui en avril 2013, mais aucune aide concrète n'a suivi cette visite. Il a simplement appelé "les nouvelles autorités du pays [à] assumer leurs responsabilités en contrôlant les éléments sous leur commandement." Or, l'Etat centrafricain semble incapable de maîtriser les milices de la Seleka.

    L'absence d'un engagement clair de l'ONU est particulièrement montrée du doigt. "Les Nations Unies ont payé cher leur complaisance envers Bozizé. Leurs locaux ont été pillés et leurs agents malmenés", analyse Roland Marchal, chargé de recherche au CNRS, basé au Centre d'études et de recherches internationales de Sciences-Po Paris. Cela a conduit l’organisation à réduire son équipe à 40 agents, un protocole strict qui affaiblit ses capacités d’action. Outre les bureaux de l'ONU, les "ONG sont pillées et les exactions se multiplient", rapporte Thierry Mauricet de l’ONG Première urgence - Aide médicale internationale.

    Trop d'insécurité pour la communauté internationale mais également pour les bailleurs de fonds. Ils seraient peu enclins à apporter une aide potentiellement détournée ou volée. Cet argument ne tient pas selon Roland Marchal. Plusieurs pays gangrenés par la violence ont bénéficié d’une aide importante.

    C'est le cas en Libye où l'ONU s'était engagée à "soutenir le peuple libyen dans tous les domaines". Au Soudan, depuis 2010, l'ONU a doublé son financement en faveur du renforcement des capacités sécuritaires nationales pour gérer la crise humanitaire au Darfour et au Kordofan.

    Roland Marchal ajoute que "la Seleka est un groupe armé à la puissance de feu limitée, rien à voir avec l’armée rwandaise, par exemple". Rétablir la sécurité est donc possible, selon lui.

    > La RCA, "un intérêt géostratégique très faible" pour la France

    Roland Marchal s'indigne de l'inaction française: "Où est la responsabilité de protéger? C’est bien sous cette bannière que sont intervenus les Français en Lybie et au Mali. Les troupes sont sur place mais les instructions envoyées par Paris les cantonnent à une action a minima. Les Centrafricains sont des citoyens comme les autres, ils doivent être traités comme tel."

    En avril 2013, le président Michel Djotodia a appelé la France au secours pour restaurer la stabilité dans le pays. Un appel qui fait écho à celui de son homologue malien, Dioncounda Traoré, lancé en janvier 2013. Mais contrairement au dirigeant malien, le sien est resté lettre morte.

    La France s'engage faiblement en RCA. Entre 2006 et 2010, les engagements de l'Agence française de développement se sont élevés à 37.5 millions d'euros. A titre de comparaison, au Togo, ils ont atteint 131 millions d'euros entre 2005 et 2011. Comment expliquer ces différences de traitement?

    Pour Philippe Hugon, la France n'intervient pas à cause du "caractère interne de la crise, à la différence du Mali où se trouvait plusieurs éléments étrangers." La réalité est peut-être plus prosaïque: "Ce petit pays enclavé représente un intérêt géostratégique très faible." En dépit de quelques ressources minières, la RCA est très pauvre, explique le chercheur. Les échanges commerciaux entre la France et la Centrafrique ne s'élèvent qu'à 52.000 euros par an, d'après le Quai d'Orsay.

    4. Vers un sursaut de la communauté internationale?

    Face à la dégradation de la situation humanitaire, la communauté internationale paraît enfin se réveiller. L'ONU a annoncé une aide d'urgence de 7 millions d'euros en juin 2013 afin de répondre à la crise humanitaire. L’UE quant à elle, va débloquer une aide supplémentaire de huit millions d’euros, nous apprend Kristalina Georgieva, commissaire européenne à la coopération internationale et à l'aide humanitaire.

    Cela porte sa contribution pour 2013 à 20 millions d’euros. En 2012, au Sahel, alors que 10 millions de personnes étaient confrontées à une pénurie alimentaire (soit deux fois plus qu'en RCA), l'Europe a débloqué plus de 330 millions d'euros. C'est-à-dire 15 fois plus que celle apportée en RCA.

    Camp de réfugiés à Sam-Ouandja, au nord de la République centrafricaine.

    Les 11 et 12 juillet 2013, celle-ci s'est rendue sur place, ccompagnée de Valerie Amos, secrétaire générale adjointe des Nations Unies chargée des affaires humanitaires.

    "L’Union européenne a le devoir de faire bouger les choses. Le monde ne peut pas continuer à ignorer cette crise comme ce fût le cas en Somalie", a expliqué la commissaire à Youphil.com. L'engagement européen est salué par les ONG: "Il faut reconnaître l'implication de l'UE en RCA", souligne Bérangère Tripon, responsable pour la corne de l'Afrique à l'ONG Solidarités international.

    La commissaire a affirmé vouloir être la porte-parole de ce petit pays: "Mon ambition est de porter la cause de la RCA à l’ONU et notamment au Conseil de sécurité. Il faut mobiliser d’autres partenaires pour rétablir la stabilité." L’urgence, selon elle, est "d'assurer la sécurité, un préalable à tout action humanitaire." Cela va notamment passer par un renforcement de la Micopax, la Mission de consolidation de la paix en République centrafricaine, d'après elle.

    Cette visite marque le début d’une réaction internationale concertée mais qui devra, dans les faits, être confirmée par une action concrète.

    Crédit photos: Hdptcar/Flickr, 2007.Crédit carte 1: Crédit: CIA/WikimédiaCommons Crédit carte 2: Crédit UNHCR

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  •  INVITATION

    Le Réseau Environnement Santé vous convie aux Rencontres Chimie - Santé Environnementale le vendredi 18 octobre 2013 à l'ENS de Lyon. Avec ce colloque ouvert sur l'international, le Réseau Environnement Santé souhaite initier un espace de dialogue et de réflexion sur les nouvelles missions de la chimie du XXIème siècle. Comment la chimie européenne, dans sa double dimension scientifique et industrielle, peut-elle apporter des solutions innovantes pour faire face aux défis écologiques et sanitaires de la santé environnementale ? Comment, en prolongement de Reach, promouvoir l’offre et la demande en substances chimiques plus sûres ?

    Rencontres Chimie - Santé environnementale

    Vendredi 18 octobre 2013
    9h30 - 17h30
    École Normale Supérieure de Lyon

    Amphithéâtre Mérieux
    Programme et formulaire d'inscription en pièce jointe

    La matinée sera consacrée, aux côtés d'experts du Programme des Nations-Unies pour l'Environnement (UNEP) et de l'Agence européenne de l'environnement (EEA), à formaliser les enjeux écologiques et sanitaires de la chimie de demain. Dans un 2e temps, un panel d'universitaires et d'industriels présenteront leurs travaux au service d'une conception plus sûre des produits et matériaux issus de la chimie de synthèse. La journée se conclura en explorant les interactions fertiles entre chimie et société dont l'expérience de dialogue tripartite menée au Massachussetts, a abouti à l’adoption de la loi TURA (Toxics Use Reduction Act) et à la création de TURI (Toxics Use Reduction Institute).

    Parmi d'autres orateurs, nous feront l'honneur de leur présence David Gee, spécialiste des risques chimiques et du principe de précaution, le biologiste John Peterson Myers, fondateur de Environmental Health Sciences et co-auteur de « Our stolen future », le livre qui a popularisé les enjeux des perturbateurs endocriniens, et l'épidémiologiste Rémy Slama, président du conseil scientifique du Programme National de Recherche sur les Perturbateurs Endocriniens (PNRPE).

    Plus d’infos : www.rencontres-cse.fr


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  • Qui a tué l'écologie? (Fabrice NICOLINO)

    2012   306 p.   7 €

      Les écologistes sont-ils toujours irréprochables ? Avec ce livre choc, Fabrice Nicolino, écologiste convaincu, dévoile les dessous des grandes organisations de protection de l'environnement (comme WWF) qui travaillent main dans la main depuis des années avec les multinationales les plus nocives pour la planète.

      Ce livre va faire mal, parce qu’il décrit ce qu’est devenu le mouvement écologiste officiel, celui des salons dorés, des petits-fours, des photos de groupe devant les palais officiels.
    Ce livre va faire mal, parce qu’il révèle pour la première fois l’histoire, les histoires, les coulisses. On peut donc le lire comme un roman vrai, un polar implacable, rempli de personnages aussi étonnants qu’Anton Rupert, l’un des véritables fondateurs du WWF International.

       Mais l’acte d’accusation vise bien au-delà la « bande des quatre » qui s’est autoproclamée représentante de la société française.
      Et qui a décidé de se soumettre aux ruses et risettes de l’État français, Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet en tête. Certes, il existe de nombreuses différences entre le WWF, Greenpace, la Fondation Nicolas Hulot et France Nature Environnement (FNE). Ce document rend à chacun ce qui lui appartient.

       Mais au total, le bilan est désastreux. Alors que les mêmes clament que la planète est en perdition – et elle l’est -, ils préfèrent compromis et compromissions, tapes dans le dos et décorations.
    Dernière dérobade : l’affaire des gaz de schistes, qui exigerait pourtant une mobilisation immédiate. « Qui a tué l’écologie ? » ne se contente pas de poser une question, mais y répond.

       Le livre a été écrit par un écologiste engagé depuis des décennies dans le combat pour la vie sur terre. Il appelle à un sursaut historique, seul capable de nous aider à faire face à la crise écologique qui arrive. Qui est déjà là. C’est donc un cri d’espoir. Et un appel majeur

      Fabrice Nicolino est grand reporter pour plusieurs organes de presse dont Géo, Le Canard enchaîné, Télérama et Charlie Hebdo. Il a publié dernièrement plusieurs livres de révélations sur l'écologie.


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  •   Fukushima = 4 catastrophes nucléaires majeures,

    il est temps de le reconnaître !

     Signnez la pétition sur le site de "Réseau, sortir du nucléaire"

    Depuis le 11 mars 2011, ce n’est pas une seule catastrophe nucléaire majeure qui a lieu à Fukushima mais quatre !

    En mars 2011, les cœurs de trois réacteurs sont entrés en fusion et plusieurs explosions ont endommagé les bâtiments réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi.

    La quatrième catastrophe vient d’être révélée, après plus de 2 ans de mensonges : en avril 2011, l’eau contaminée du réacteur n°2 s’est répandue dans l’océan causant la plus forte pollution radioactive en mer de l’Histoire. Et depuis... les réacteurs éventrés continuent de déverser d’énormes quantités de radioactivité dans l’environnement et l’océan.

    Catastrophe nucléaire de Fukushima
    • CATASTROPHE n°1 : fusion du cœur du réacteur N°1
    • CATASTROPHE n°2 : fusion du cœur du réacteur N°3
    • CATASTROPHE n°3 : fusion du cœur du réacteur N°2
    • CATASTROPHE n°4 : plus gros rejet radioactif en mer de l’Histoire

    Pourtant, les autorités n’ont décrété qu’une seule catastrophe de niveau 7. Arrêtons le mensonge ! Il est temps que ces 4 catastrophes nucléaires majeures soient admises en tant que telles.

    En solidarité avec le peuple japonais et pour que les multiples catastrophes de Fukushima soient enfin reconnues, mettons la pression sur les autorités internationales pour que toute la lumière soit faite sur la réalité à Fukushima.

    J’exige de l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA) qu’elle classe les 4 catastrophes de Fukushima en tant qu’accidents majeurs, soit au niveau 7, le niveau maximal de l’échelle internationale INES [1] de classement des accidents nucléaires.


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  •   Dans l’indifférence, la Centrafrique se suicide

    Sabine Cessou | journaliste (Rue 89 ,  Le Nouvel Observateur)
     

    Plus d’Etat, une situation humanitaire alarmante... Cette ex-colonie française, désormais dirigée par des rebelles, est en train de s’effondrer.

    La Centrafrique, Etat en faillite et angle mort des médias occidentaux, n’intéresse personne. Plus d’Etat, un climat de violences... elle fait penser au suicide national qui s’est déjà produit en Somalie ou au Liberia dans les années 90.

    A Bangui, « on tue, on viole, on vole »

    Il n’y a plus que Bangui, la capitale, qui reste plus ou moins gouvernée. Et encore… Il a fallu un sursaut du nouveau Président, l’ex-chef rebelle Michel Djotodia, en juin, pour qu’un semblant de sécurité revienne dans les rues de la ville. Il a ordonné que des patrouilles mixtes de l’armée centrafricaine et les 1 300 hommes d’une trop petite force sous-régionale, la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac), fassent fuir les bandits et pillards qui écumaient la capitale.

    Une Centrafricaine exilée en France raconte le calvaire de ses compatriotes :

    « Il y a toujours des agressions à Bangui. On tue, on viole, on vole. J’ai appris récemment qu’une balle perdue a atteint à la jambe une dame au quartier Bruxelles, à Bangui. Les gens sont obligés de sortir, mais ils rentrent tôt parce qu’ils ont peur. Il y a les membres de la Seleka qui agressent, mais aussi des militaires qui en profitent, de même que les godobé, les voyous ordinaires.

    2 La Seleka, une rébellion divisée

    La rébellion Seleka (« coalition »), dont Michel Djotodia est issu, représente un front hétéroclite de cinq groupes armés, qui a fait tomber le 22 mars le président François Bozizé, au pouvoir depuis 2003.

    Depuis, la Seleka est divisée et le pays est à l’arrêt : suspendu des instances de l’Union africaine (UA), il se trouve au ban de la communauté internationale. Ses fonctionnaires, impayés, ne reprennent pas le travail. Seules les écoles privées assurent encore des cours, dans ce qui promet d’être une année blanche pour les élèves.

    En principe, des élections doivent être organisées d’ici 2016. En pratique, ce pays grand comme trois fois la Grande-Bretagne mais peuplé de seulement 4,5 millions d’habitants est livré à lui-même – c’est-à-dire à des chefs de guerre de tout poil, dont certains sont des ressortissants tchadiens ou soudanais, qui se livrent aux viols, pillages, meurtres, enlèvements d’enfants pour les enrôler dans leurs rangs.

    Ces hommes ont été recrutés par la Seleka, et agissent aujourd’hui hors de tout contrôle, en électrons libres. La pagaille est telle que certains évoquent la nécessité de pourparlers « inter-Seleka ».

    Témoignage de notre exilée centrafricaine :

    « On attend que ça s’arrange. On attend, on attend, on attend. Mais à Bangui, les gens qui ont de l’argent sont presque tous partis, certains en France, d’autres au Congo, au Cameroun, un peu partout. »

    3  Une situation humanitaire alarmante

    Le pays était classé 180e sur une liste de 187 pays, dans l’Indice de développement humain (IDH) publié chaque année par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

    • Il affiche la deuxième espérance de vie la plus faible au monde : 49 ans ;
    • en 2011 déjà, 30% de la population vivait dans l’insécurité alimentaire, et 16% des enfants de moins de cinq ans souffraient de malnutrition ;
    • selon le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR), 206 000 personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, et 50 000 réfugiées à l’extérieur ;
    • Médecins sans frontières (MSF) s’alarme avec d’autres ONG de la progression du paludisme et de l’absence cruelle de médicaments.

    L’ONU a promis une aide d’urgence de 7 millions d’euros en juin, et l’UE une rallonge de 8 millions en juillet (soit 20 millions d’euros en 2013). En attendant que ces sommes tombent, la situation ne fait que s’aggraver.

    4 Un cycle incessant de coups d’Etat

    Comment en est-on arrivé là ? La chute du président François Bozizé, en mars dernier, n’est qu’un rebondissement de la longue tragédie centrafricaine. Depuis son indépendance, en 1960, ce petit pays enclavé va de crise en crise.

    • L’un de ses premiers présidents, David Dacko, a été renversé en 1965 par le fantasque Jean-Bedel Bokassa, qui se proclame « empereur » en 1977 avant d’être renversé par David Dacko en 1979 avec le concours de l’armée française.
    Décembre 1977 : quelques jours avant le sacre de Bokassa
    • David Dacko est ensuite chassé du pouvoir en 1981 par le général André Kolingba, qui y reste jusqu’en 1993.
    • Cette année-là, Ange-Félix Patassé est élu Président, au terme du processus de démocratisation alors en vogue en Afrique francophone.
    • Mais les vieux démons reprennent le dessus dix ans plus tard : Patassé est renversé en 2003 par le général François Bozizé, qui organise des élections en 2005 et scelle des accords de paix et la démobilisation de tous les groupes armés.
    2003 : coup d’Etat, Patassé est renversé par le général Bozizé
    • Une trêve de courte durée : le climat se crispe après la présidentielle de 2011, remportée par Bozizé, malgré des résultats contestés. L’opposition refuse alors de participer à un gouvernement d’union nationale, et la rébellion se rallume.

    5 Des voisins déstabilisants

    La situation géographique de ce pays enclavé, coincé entre le Tchad au nord, le Soudan à l’est, le Cameroun à l’ouest, la République démocratique du Congo (RDC) et le Congo au sud, ne l’aide pas.

    Le Tchad est un pays fragile du point de vue politique, en raison de sa proximité avec la Libye et le Soudan. Quant à la RDC, il s’agit ni plus ni moins d’une vaste zone de « non-droit », comme le résume bien la commissaire européenne à l’aide humanitaire, Kristalina Georgieva, alarmée par la situation en Centrafrique.

    L’instabilité du pays n’a été que renforcée par les troubles de ses voisins, la Centrafrique ayant servi de base arrière à différentes rébellions : l’Armée de résistance du seigneur (Lord’s Resistance Army, LRA), un groupe armé venu de l’Ouganda, redouté pour ses atrocités contre les civils, y a exporté ses méthodes ultra-violentes en 2009.

    Une autre milice, levée en 1999 par Jean-Pierre Bemba, un homme politique congolais, a aussi commis des atrocités en volant au secours d’Ange-Félix Patassé, menacé par un coup d’Etat en 2001. Jean-Pierre Bemba, arrêté et inculpé, doit répondre depuis juillet 2010 de ses agissements en Centrafrique devant la Cour pénale internationale (CPI).

    6  Une ex-colonie française au parfum de scandale

    Le fait que la Centrafrique soit une ancienne colonie française la pénalise peut-être aujourd’hui. Ce pays, qui rappelle encore le fameux scandale des diamants offerts par l’empereur Bokassa à Valéry Giscard d’Estaing, concentre tout ce qui a pu se faire de pire dans la Françafrique.

    Il n’intéresse plus Paris, qui y garde cependant une présence militaire permanente de 250 soldats depuis 2002, en raison de sa situation stratégique et de la présence d’expatriés français. Le tout, sous couvert de servir de renfort à une Mission de consolidation de la paix en République centrafricaine (Micopax) qui a été relayée le 1er août par une autre Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), une force d’interposition lancée en juillet par l’UA pour six mois, qui sera forte de 3 500 hommes, mais qui ne suscite pas de grands espoirs.

    Pas question pour la France de voler au secours de Bozizé, qui a trouvé refuge au Cameroun. Quelque 300 militaires français présents au Gabon ont été envoyés en renfort à Bangui lors des troubles de la fin mars, mais ils ne seraient plus que 400 militaires français à Bangui, surtout là pour évacuer les ressortissants français, si la situation l’exige.


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  • 2012     224 p.   21 €

        Ce livre est le premier en français qui présente tous les impacts environnementaux causés par les technologies de l'information et de la communication (TIC).

      Tous les enjeux environnementaux y sont abordés, de même que chaque étape de la vie de ces technologies, de leur production à leur fin de vie. Il puise pour cela dans des informations chiffrées publiées essentiellement dans des revues académiques et n'omet pas d'offrir une présentation critique des différents outils de mesure des impacts écologiques des TIC afin d'en comprendre les limites et de saisir la portée, parfois limitée, de leurs résultats.
      Il permettra au lecteur de mieux comprendre les tenants et aboutissants écologiques de la diffusion rapide de ces technologies à l'échelle de la planète. Il sera ainsi à même de porter un regard critique sur l'usage de ces technologies et en conséquence d'orienter ses comportements et d'initier des actions allant dans le sens d'une réduction de l'empreinte écologique des TIC.
       Écrit par des chercheurs et ingénieurs du groupe ÉcoInfo du CNRS, tous impliqués, engagés et expérimentés sur ces sujets, cet ouvrage de référence accompagnera toutes celles et ceux qui s'intéressent aux TIC dans leurs études, leurs recherches, leur activité de production ou leurs travaux d'élaboration de normes et de régulations touchant les acteurs de ce secteur.

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  •   28/01/2013

    Un e-mail, ça coûte très cher à la planète

    France Culture"Sophie Caillat | Journaliste Rue 89
     

    Clavier d’ordinateur (Andy Rusch/Flickr/CC)

      Quel est l’impact écologique du téléphone portable, d’Internet, et de tout ce que nous appelons les « TIC » (pour technologies de l’information et de la communication) ?

      Il est très rare de s’interroger sur les « faces cachées de l’immatérialité », la pollution des composants électroniques en fin de vie, la pression sur les matières premières que fait peser la course technologique, la consommation d’énergie colossale générée par tous ces appareils que depuis peu nous utilisons au quotidien.

      Pour en parler, dans le cadre du partenariat avec Place de la Toile, le magazine des cultures numériques de France Culture, nous avons invité trois des huit auteurs d’un ouvrage de référence, « Impacts écologiques des Technologies de l’Information et de la Communication »* (EDP Sciences Edition, 21 euros).

    Sont présents ce samedi 26 janvier au micro de Xavier de la Porte et de Rue89 :

    • Philippe Balin, ingénieur et consultant à Solcap21 ;
    • Françoise Berthoud, directrice du groupe de recherche EcoInfo au CNRS ;
    • Cédric Gossart, maître de conférences à l’institut Mines-Telecom.

     500 milliards d’e-mails par jour

    A première vue, un courrier électronique qui transporte vos données numériques est plus écologique qu’un courrier physique qui doit utiliser camion, train, avion. Mais c’est oublier que pour envoyer un e-mail, il vous faut un ordinateur, des réseaux de communication, des serveurs de stockage... et surtout, on en envoie beaucoup plus qu’on n’a jamais envoyé de courriers.

    L’utilisation d’un téléphone portable dix minutes par jour représente l’équivalent de 80 km en voiture sur une année, rappellent les auteurs. Un chiffre en soi pas très élevé... sauf qu’il faut le multiplier par six milliards, soit le nombre de portables dans le monde !

    L’Ademe, l’agence de la maîtrise de l’énergie, estimait dans un rapport paru en 2011 qu’en 2013 le nombre de courriers électroniques échangés dépasserait les 500 milliards par jour (spams inclus). Au rythme où l’on va, la contribution des TIC aux émissions de gaz à effet de serre pourrait passer de 2% en 2005 à 4% en 2020.

    Il est donc urgent de réfléchir à une consommation plus responsable de ces outils. D’autant que les réserves de certains métaux, comme le lithium des batteries, sont estimées à seulement 10 à 15 ans.

    Une pression sur les ressources « insoutenable »


                          cycle de vie(DR)

      Dans l’ouvrage qu’ils ont rédigé, nos trois invités ont utilisé la méthode de l’analyse du cycle de vie, qui intègre l’impact environnemental d’un produit pour sa phase de production, d’utilisation et sa fin de vie. Philippe Balin a utilement précisé que :

    « Souvent, on parle de l’impact CO2, mais c’est l’arbre qui cache la forêt. La pression sur les ressources non renouvelables, notamment les métaux, devient insoutenable. »

      Par exemple, l’extraction de silicium, utilisé pour fabriquer les écrans de portables et d’iPad, nécessite beaucoup d’eau, « obligeant les riverains des mines dans les pays en développement à aller chercher de l’eau beaucoup plus loin », ajoute-t-il.

      Cédric Gossart nous fait part des conclusions tirées des 400 références du livre :

    • l’impact le plus important de ces technologies se situe avant la phase d’utilisation, d’où l’importance de réduire non seulement la consommation mais aussi les achats ;
    • dans un téléphone portable, c’est l’écran qui est le plus impactant, puis l’électronique, et enfin la batterie et le chargeur ;
    • dans un ordinateur, la carte mère représente 8% du poids, mais 54% du PC en terme d’impact écologique.

    Les bonnes pratiques à retenir

    Les requêtes

    Il y a trois ans, une étude avait fait du bruit en affirmant qu’une requête Google émettait 7g de CO2, soit autant que de faire chauffer une demi-bouilloire. On avait appris juste après que l’étude était biaisée.

    Une seule chose est sûre : si on sait où on veut aller, « mieux vaut rentrer une adresse URL dans l’explorateur Internet plutôt que de faire appel à un moteur de recherche, car c’est de l’énergie dépensée pour rien », remarque Philippe Balin.

    « Il faut énormément d’énergie pour refroidir les serveurs de stockage de données, et surtout pour qu’ils soient en permanence disponibles en cas de panne », rappelle Françoise Berthoud. Des serveurs qu’on ne voit jamais, mais qui sont la face cachée de ce monde immatériel.

    Les envois d’emails

    L’Ademe nous apprend aussi que « réduire de 10% l’envoi de courriels incluant systématiquement son responsable et un de ses collègues au sein d’une entreprise de 100 personnes permet un gain d’environ 1 tonne équivalent CO2 sur l’année (soit environ 1 aller-retour Paris/New-York) ». De quoi facilement réduire son empreinte carbone !

    Les logiciels

    Les programmeurs de logiciels utilisent trop souvent des solutions rapides et inélégantes, dites « quick and dirty », alors qu’ils pourraient éco-concevoir les logiciels, estiment les auteurs. Surtout, « l’impossibilité de continuer à faire fonctionner un logiciel avec un appareil datant de 5 ans » génère une obsolescence systémique, explique Françoise Berthoud.

    Les appareils

    On change en moyenne de téléphone portable tous les 18 mois, de PC tous les trois ans, or c’est la réduction de cette durée d’utilisation qui est la plus néfaste sur l’environnement. Et ce n’est pas parce que le prochain appareil consommera moins que le précédent que c’est une bonne idée d’en changer. A nous de se rappeler que « s’il n’y a pas de client, il n’y a pas de produit », note Philippe Balin.

    Le recyclage

    Il a beau être prévu par la directive DEEE [PDF], le recyclage des téléphones portables n’est pas encore une réalité : « On est à moins de 30% de collecte sur les 200 millions de TIC mis sur le marché chaque année », souligne Cédric Gossart.

    Outre ceux qui croupissent dans nos placards, une partie des déchets part dans les pays en développement, où ils terminent souvent dans des décharges, et où leur dépouillement se fait dans des conditions sanitaires déplorables.

    Pour faciliter des comportements plus vertueux, les auteurs préconisent un meilleur affichage de l’impact environnemental de ces matériels, à l’instar de ce qui se fait dans l’électroménager.

    *Le livre (chroniqué dans ce blog) est signé du groupe de recherche EcoInfo et écrit par huit auteurs. Y ont aussi participé : Amélie Bohas, Carole Charbuilet, Eric Drezet, Jean-Daniel Dubois, Cédric Gossart et Marianne Parry.


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  • Les enfants du seigneur (film )

      La réalisatrice Yasmina Farber, en compagnie de la présidente du Jury Caroline Diemunsch-Repin et de l'acteur américain Gabriel Mann © Thierry Carpico.

    Les enfants du Seigneur: un documentaire sur les enfants soldats victimes de Joseph Kony.

    Les enfants du seigneur (film )  Genre : Documentaire - Culture Infos

    •   Pays : FranceDate de sortie : 2013 | Durée : 59 mn
    •   Tous publics

       Une  production Chasseur d’Etoiles – Anne Gintzburger.

     

      Diffusé dans l’émission InvestigatiÔns sur France Ô – ©2012

      Ce film a obtenu le prix spécial du CICR et le prix spécial de l’AMADE au Festival International de Télévision de Monte-Carlo 2013

      Le Prix spécial AMADE a été attribué au documentaire de Yasmina Farber « Les enfants du seigneur », qui dévoile les exactions commises en Afrique centrale par l’Armée de Résistance du Seigneur et son chef Joseph Kony, responsables de l’enlèvement de 60 000 à 100 000 enfants depuis 1988.

      L’ONU estime aujourd’hui le nombre d’enfants-soldats à 250 000 à travers le monde. Une situation qui a profondément touché les membres du jury AMADE, qui remettait son prix spécial pour la 40e année lors de la clôture du 53e Festival de TV de Monte-Carlo.

      D’après un rapport des Nations Unies rendu public le 20 mai 2013, la LRA (Lord’s Resistance Army) serait responsable de plus de 100 000 morts depuis la fin des années 80 en Ouganda, en République Démocratique du Congo, au sud-Soudan et en République Centrafricaine. Ce rapport évalue en outre entre 60 000 et 100 000 le nombre d'enfants enlevés par la LRA depuis sa création, et celui de personnes déplacées suite à ces violences à 2,5 millions.

      La réalisatrice Yasmina Farber s’est rendue sur les traces de Joseph Kony, le chef sanguinaire de la LRA, poursuivi par la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité depuis 2005.

      On estime aujourd’hui que les effectifs de la LRA seraient composés à 80 % d’enfants-soldats enrôlés de force. Enlevés à leurs familles, forcés à tuer, utilisés comme esclaves sexuels… Les équipes de Yasmina Farber ont retrouvé la trace de plusieurs d’entre eux, victimes rescapées des massacres et d’un monde de violence, tentant difficilement de reprendre le cours de leur vie après leur démobilisation.

      Ce long processus de reconstruction est nécessairement soutenu par le travail des ONG et associations locales. Au cours des prochaines années, l’AMADE prévoit de soutenir des initiatives en faveur de la réinsertion sociale des enfants-soldats, notamment en République Démocratique duCongo.

     

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  •   Scandale Bernard Christophe : Adieu les libertés, adieu produits naturels, plantes médicinales, homéopathie, phyto-aroma-thérapie, compléments alimentaires… Une nouvelle « affaire Beljanski » ? Article de Sylvie Simon

    Bernard Christophe est diplômé en Pharmacie (Option biologie), et a étudié près de 40 techniques médicales à travers le monde, ainsi que la diététique et l’activité physique qui représentent la première prévention des maladies.
    En 1976, il a créé une herboristerie à Strasbourg puis, après la fermeture forcée par le système en place de son laboratoire Gelcom, le laboratoire Nutrivital qui commercialise des plantes médicinales, huiles essentielles et autres produits naturels bénéfiques pour la santé dans une majorité d’affections, les « armes chimiques » étant réservées seulement aux cas les plus graves.
    Depuis plus de quinze ans, il étudie la borréliose, ou maladie de Lyme, « maladie qui sera certainement dans les prochaines années et décennies l’une des plus grandes pandémies due à des bactéries, sans compter les co-infections autant sous l’aspect de la prévention que des moyens d’investigation et des traitements de par le monde. »
    Cette maladie est actuellement largement sous-estimée du fait des caractéristiques et propriétés des spirochètes en cause, les borrélies dont il existe plus de trente espèces à l’heure actuelle.
    Il y a près de cinq ans, il a tiré le signal d’alarme auprès du Ministère de la Santé par courrier R + AR (sans les nombreux courriers et visites à des élus), du Procureur de la République, de la DGCCRF, des Médias. « Je suis effaré par le silence radio en retour… »
       Pourtant le sujet est suffisamment grave pour la santé publique en France puisqu’il signale, entre autre, qu’il s’agit d’une maladie pernicieuse en recrudescence et que rien n’est fait en terme de prévention en France, alors que les modes de transmission sont multiples : les tiques évidemment, mais aussi le placenta de la mère à l’enfant, l’allaitement, certainement le sexe et peut-être même l’alimentation (viandes, laitages). Le corps médical ne connaît quasiment pas cette maladie aux multiples facettes, sans compter les fréquentes co-infections et autres causes peu connues de symptômes identiques (telles intoxications chroniques aux métaux lourds, parasitoses, ondes électromagnétiques, etc) qui désorientent complètement les thérapeutes.
      En outre, les sérologies encore actuellement pratiquées en France (copiées sur les USA où 95 % des borrélies sont des B. burgdorferi) sont totalement inadaptées aux différentes borrélies européennes et des sérologies allemandes (All-Diag) sont bien plus performantes pour rendre compte des différentes espèces en cause. Et ces sérologies induisent souvent le corps médical en erreur par les trop nombreuses sérologies faussement négatives, alors même que les symptômes cliniques correspondent bien à cette maladie. Ce fait a d’ailleurs été rapporté dans la 16e Conférence de Consensus Lyme qui précise qu’il faut se fier plus à la clinique qu’aux sérologies, reconnues peu performantes. Les traitements par antibiotiques au stade tardif de la maladie (cas les plus fréquents) sont particulièrement décevants et sont de plus iatrogènes au long terme et peuvent provoquer rapidement des résistances.
    Bernard Christophe a pu mettre en évidence la supériorité d’un mélange d’huiles essentielles au spectre large appelé Tic-Tox qu’il serait intéressant de tester cliniquement, mais il n’en a pas les moyens comme les ont les multinationales.
    « Il existe un très grave problème dû à la contamination interhumaine par transfusions sanguines (1 million de transfusions par an en France !). L’Afssaps reconnaît cette transmission chez les souris mais précise qu’il n’existe pas à l’heure actuelle d’étude chez l’homme – mais où est le principe de précaution ? L’une de mes hypothèses, plausible, pourrait faire le lien entre borréliose et nombre de maladies auto-immunes (SEP, SLA, PAR), même Alzheimer, Parkinson, et peut-être maladies orphelines, etc… N’y a-t-il pas là suffisamment d’arguments pour faire réagir même le dernier des citoyens ? Tout ceci est dû aux propriétés particulières de ces borrélies qui ont un génome important et une grande faculté d’adaptation dans divers organismes et organes… Je dispose d’un résumé de 800 pages A4 sur le sujet. »

    Mais personne ne bouge… Pourquoi cette « omerta » ?

    « Comme, exaspéré par cette omerta sur un sujet aussi grave pour la santé publique, j’ai fini par porter plainte auprès du Procureur de la République contre deux Professeurs « experts » de Lyme à Strasbourg et liés à Bio-Mérieux, contre Bio-Mérieux, contre l’Afssaps et contre l’Ordre des Médecins pour non assistance à personnes en danger. Cette action avait pour but de révéler au grand jour l’étendue de ce problème de santé publique. Après plus de 4 mois, pas de réponse non plus du Procureur mais une inspection de l’Afssaps (dont personne n’ignore plus les complicités avec l’industrie et les nombreuses victimes) m’interdit la fabrication et la commercialisation du produit Tic-Tox, pourtant apprécié déjà par des dizaines de milliers de personnes de différents pays. »
    Les deux motifs principaux invoqués sont que le laboratoire Nutrivital n’est pas un laboratoire pharmaceutique agréé et qu’il n’a pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée par l’Afssaps. Or, nous avons pu constater la fiabilité de l’AMM, que certains appellent à présent Autorisation de Mise à Mort, et l’intégrité de l’Afssaps, dépendante des laboratoires, même si elle a changé de nom, qui attend toujours qu’il y ait un nombre de morts conséquent pour retirer le produit du marché. Pour le Tic-Tox, non seulement il n’y a jamais eu d’accident ni de plainte d’un quelconque utilisateur, mais il existe des quantités de témoignages et de félicitations de thérapeutes et patients, Français ou étrangers.
    Cependant, cette inspection et le rapport transmis au Procureur vise à faire fermer à la fois le laboratoire Nutrivital et l’herboristerie créée il y a 37 ans à la satisfaction des usagers. Mais ces derniers, qui sont les plus intéressés, n’ont pas leur mot à dire dans le régime dictatorial qui nous gouverne.
    « Mon combat n’est pas personnel, mais il concerne la liberté d’information et de soins et doit préserver les connaissances de nos Anciens pour les générations futures. Le Tic-Tox serait toxique ! ce que je déments et ce que je peux prouver. » (A ce sujet voir le site Nutrivital).

    Au même moment, le laboratoire d’analyses médicales du Dr Schaller à Strasbourg a été fermé sur ordre du Préfet pour un mois parce qu’il pratiquait les sérologies allemandes. La police attendait l’ouverture du laboratoire à huit heures du matin pour pénétrer à l’intérieur, fermer les grilles et conseiller aux patients de s’adresser à d’autres laboratoires pour leurs analyses. Nous nous plions à de nombreuses exigences liberticides de l’Europe, mais lorsque cette même Europe dérange des intérêts financiers français au détriment des consommateurs, nous préférons passer outre !
    « Mais où donc se trouve l’intérêt de la santé publique dont personne ne parle dans ce dossier ? », demande Bernard Christophe. « Des médecins ont été convoqués et menacés par la Sécurité sociale ou par l’Ordre des médecins pour avoir prescrit ces sérologies allemandes à pratiquer au Laboratoire d’analyses médicales Schaller, sérologies dont les résultats ont été très appréciés par les médecins et scientifiquement confirmés par Mikrogen en Allemagne avec la nouvelle technique PCR (qui confirme à 100 % les résultats du Dr Schaller) et pour avoir conseillé à leurs patients le protocole Tic-Tox, dont eux-mêmes et leurs patients sont parfaitement satisfaits au vu des résultats, souvent après une ou plusieurs antibiothérapies décevantes sinon catastrophiques pour les patients. Mais les médecins ont peur aujourd’hui de témoigner à cause des pressions. Des patients ont été convoqués, interrogés et menacés par la Sécurité sociale de non remboursements des analyses et médicaments à l’avenir s’ils ne se pliaient pas aux techniques d’analyses et méthodes de traitements officiels. »

    Quant à l’Ordre des Médecins, il accuse le Dr Schaller et Bernard Chistophe d’être des charlatans, mais sans jamais avoir pu apporter un seul argument scientifique étayé prouvant qu’ils ont tort dans le combat qu’ils mènent pour la santé publique dont les instances dirigeantes se soucient bien peu.
    L’Ordre semble appliquer déjà les consignes de la Miviludes qui lui a demandé de lui communiquer les coordonnées de médecins susceptibles de dénoncer les confrères qui ne pratiquent pas la médecine « officielle », donc toutes les médecines alternatives ou non-conventionnelles. La chasse aux sorcières est donc commencée et nous revenons à l’époque de l’Inquisition, ou des régimes stalinien ou nazi. Belle avance des libertés.
    Les LAM (laboratoires d’analyses médicales) sont également visés puisque la même politique soit disant d’économie compte céder cet autre monopole à des groupes privés centralisateurs.

    C’est à nous de bouger

    « Adieu les libertés, la mémoire collective de nos Anciens, adieu produits naturels, plantes médicinales, homéopathie, phyto-aroma-thérapie, compléments alimentaires et bien d’autres, vous ne pourrez que devenir esclave de ce qui sera officiellement admis par les lois concoctées par les multinationales criminelles qui ont déjà pollué l’eau, la terre, l’air, la nourriture en nous faisant croire, grâce à leurs « experts », que tout ce qu’elles font c’est pour prolonger notre espérance de vie et défendre notre santé alors que l’espérance de vie en bonne santé est en train de diminuer sensiblement et que le nombre de maladies et de malades ne cesse d’augmenter (proportionnellement au trou de la Sécurité sociale qui pourtant rembourse de moins en moins de médicaments devant une recrudescence de maladies). », déplore Bernard Christophe qui remarque qu’aujourd’hui le peuple a peur de l’Etat et du système alors que c’est l’Etat qui devrait avoir peur du peuple.
    « Les religions nous ont inculqué la peur du péché et de l’enfer, la médecine d’aujourd’hui nous fait peur de la maladie et de la mort, les banques nous font peur de manquer et peur pour nos économies, les assurances nous font peur des accidents et sinistres, les politiques nous font peur de l’avenir si le parti adverse arrive au pouvoir, les patrons nous font peur de perdre l’emploi ; la peur est un excellent moteur économique et un moyen de pression efficace pour aliéner les libertés de chacun d’entre nous ; n’ayez plus peur et vous serez enfin libre, mais dangereux pour le système ; il n’y a que le nombre qui permettra de faire changer les choses. Réfléchissez-y… »

    L’avocat de Bernard Christophe vient de répondre à sa demande d’un recours devant le Tribunal Administratif de Strasbourg : « […] les motifs de cette décision m’apparaissent imparables à la vue de la législation actuelle française et même européenne puisque ceux sont les mêmes textes. Dès lors que votre produit est vendu avec des revendications thérapeutiques, la qualification de médicament avec toutes les conséquences que cela impose (AMM et autres), s’impose et je n’ai aucune chance devant un Tribunal Administratif qui lui comme moi ne peut pas annuler une loi existante.
    C’est tout le système de l’industrie pharmaceutique que vous mettez en cause à juste titre à mon sens, mais ce n’est manifestement pas de la compétence du juge et je me refuse à vous demander des honoraires pour un recours qui est voué à l’échec ».

    Autrement dit : toute défense ou recours sont d’emblée voués à l’échec et ne ferait que coûter une fortune en honoraires. Alors il vaut mieux abandonner, quitter la France en délocalisant, alors que nos pouvoirs dits publics prétendent qu’il faut fabriquer français.
    Pour nous résumer, « n’ayez plus peur, de rien ni de personne et agissez, c’est ainsi que nous gagnerons à minima l’estime des générations futures qui se demanderont pourquoi personne n’a agi et réagi tant qu’il était encore temps. »

    En cette période préélectorale posez donc des questions pertinentes aux futurs candidats, vous serez surpris des réponses du genre « mais nous ne savions pas, nous n’avons pas été informés, etc. » et pourtant il s’agit de notre santé, notre bien le plus précieux, plus même que l’argent et les problèmes financiers pour lesquels ils ont pris les mêmes chemins pour appauvrir les pauvres et enrichir les riches, que ce soit de droite comme de gauche (car les campagnes électorales doivent bien être financées par quelqu’un.
    Et B. Christophe conseille : « La façon la plus logique d’unir nos forces contre cet obscurantisme est aussi de mentionner qu’une entrave au diagnostic et aux traitement de nos patients constitue un délit. Il faut donc que certains patients en cours de traitement ou guéris se joignent aux praticiens et déposent individuellement une plainte pénale à l’encontre de ce système, faute de quoi nous ne pourrons plus diagnostiquer ni traiter nos patients.
    Si les plaintes émanent de nombreuses juridictions et sont déposées au même moment cette action devrait influencer les Tribunaux et contribuer à ce que cessent ces accusations arbitraires, et peut-être aussi changer des lois injustes.
    Quant à ceux qui ne sont pas personnellement concernés, ils doivent faire passer autant qu’ils le peuvent l’information, dénoncer le système en place, et ne pas oublier qu’un jour ils courent des risques semblables, qu’ils soient thérapeutes ou patients, et qu’ils seront alors bien contents de l’aide qu’ils pourront trouver chez leurs concitoyens.

    Sylvie Simon


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  • 2012   212 p.   21 €

      A l'heure des scandales liés à l'utilisation abusive de certaines molécules par les laboratoires pharmaceutiques essentiellement soucieux de transformer le malade en consommateur, Julie Wasselin révèle ce qu'elle a dû accepter pour gagner sa vie. Elle dépeint la visite médicale, profession décriée et mal connue, avec un humour teinté d une pointe de nostalgie, parce que tout n'a pas été noir...mais aussi, sans plus aucune illusion.

    «Les médecins sont manipulés par nous, et nous par les labos»

     Mis à jour le 03-08-2013      Anne CrignonPar Anne Crignon

    Julie Wasselin a longtemps parcouru la France pour vanter les mérites de médicaments dont elle ne savait pas grand-chose. Elle raconte aujourd'hui son métier de visiteuse médicale. Rencontre, et extraits de son livre.

    Pendant vingt-cinq ans, elle a parcouru 300 kilomètres par jour à travers la Touraine comme visiteuse médicale. L'image de ce métier que Julie Wasselin, aujourd'hui retraitée, a quitté sans regret se dégrade à mesure que les scandales sanitaires dévoilent le rôle ambigu de ces lobbyistes professionnels auprès des médecins. De cette vie, «entre chauffeur routier et homme-sandwich», elle a fait un livre qui fait causer dans les milieux de l'information indépendante. Une VM qui balance à visage découvert? Le cas est unique. «Ce livre montre à quel point l'information délivrée est avant tout un argumentaire de vente», dit le docteur Philippe Nicot, porte-parole du Formindep.1

    Longtemps les VM de Servier ont vanté les vertus amaigrissantes du Mediator. Ceux du laboratoire GSK ont «poussé» le Requip, sans rien savoir des dérives sexuelles parfois provoquées par ces antiparkinsoniens et d'autres ont promu les pilules «nouvelle génération» malgré le risque d'embolie pulmonaire.

    «Les médecins sont manipulés par nous. Et nous, nous sommes manipulés par les labos, dit Julie Wasselin. On finit par s'en douter. Des choses transpirent. On fait du commerce avec la santé des gens. Si les patients savaient pourquoi ils avalent un médicament plutôt qu'un autre, ils tomberaient raides morts. S'ils savaient que c'est parce que j'ai apporté douze bouteilles de champagne...» Du petit labo danois auquel elle a appartenu, deux fois racheté dans le cadre des fluctuations boursières du marché pharmaceutique, elle tait le nom: «Au moins, on ne m'a pas envoyé raconter des salades.» En tout cas, elle veut le croire.

    Elle avait 35 ans et plus de mari, deux jeunes enfants, un cheval, quelques meubles, une voiture et un van. Après un atterrissage d'urgence dans une maison pleine de courants d'air du bocage d'Indre-et-Loire, il lui faut un travail. Une petite annonce, un rendez-vous à la Défense, et elle signe pour le job. «J'avais le profil. On va au charbon, mais pour 3500 euros net, primes comprises.» Julie Wasselin doit prendre dès le lendemain la place d'une femme qui vient de se tuer sur le verglas. Chargée de présenter un mucolytique, elle lit dans le train du retour une épaisse documentation sur le crachat.

    Dans les années 1980, il y a 7000 VM sur les routes de France, encore trop peu pour que les médecins se sentent harcelés. La «visite» se fait alors à l'improviste. Le VM se présente entre deux patients par le nom de son labo: «Bonjour. Sanofi», «Bonjour. Pfizer.» Vingt ans plus tard, ils sont 20.000 de plus, alors il faut prendre rendez-vous, depuis les cabines téléphoniques sur le bord des nationales, avec leur tablette grande comme une soucoupe à café pour poser son agenda.

    Julie Wasselin raconte les repas de midi pris au volant de la R5 pour pouvoir «faire» six médecins par jour, toute la paperasse dans sa boîte aux lettres, les «visuels» qu'il faudra mettre sous le nez de chaque prescripteur, les argumentaires, «un bachotage permanent, tard dans la nuit. Répondre à une spécialiste qui s'interroge quand on n'a pas le centième de ses connaissances, ça a quelque chose de surréaliste».

    Pénible aussi, les séminaires, «ce lavage de cerveau» où l'on doit rendre compte de ce qu'on a appris par cœur la veille, après un passage obligé en boîte de nuit. «Il faut faire jeune et beau même si on a le moral dans les chaussettes.» Et tous ces cadeaux à distribuer, des radiocassettes de ses débuts aux lecteurs DVD - «de l'achat de prescription», dit-elle.

    Un jour, un généraliste de Blois lui a demandé si elle lui offrait une lampe ou un bureau. Elle n'est plus revenue. «Des médecins qui ont refusé un cadeau, j'en ai vu cinq en vingt-cinq ans j'ai eu envie de leur sauter au cou.» L'un d'entre eux, sosie de Lee Marvin, plutôt que de parler médocs, l'emmena chaque fois faire un flipper dans un bar au coin de sa rue.

    Aujourd'hui, quand des «gens de la visite» viennent dormir chez elle, ils rapportent parfois des histoires de suicide. L'épuisement, Julie a connu elle aussi. «A la différence de ceux qui signent un contrat, nous, quand on a fini la visite, on ne sait pas si on a vendu ou pas.» Le labo, lui, sait. A la boîte près. Il y a des dépôts dans tous les départements, les pharmacies font remonter les chiffres. «Pour rien au monde, je ne voudrais refaire cela.»

    Anne Crignon

     Extraits:

      (…) Venise, donc, pour toute une semaine !
    Nous fûmes logés Riva Degli Schiavoni, quai des esclaves, à l'endroit même où on les «déchargeait». Je m'en souviendrai avec un sourire amer quand j'essaierai de vieillir dans ce job où, curieusement, les vieux n'existent pas... et que je ferai des pieds et des mains pour ne pas me faire débarquer avant la retraite, quand les méthodes-labo, au fil des ans, s'apparenteraient de plus en plus à celles des négriers.
    Logés au Danieli... à proximité du palais des Doges, c'était inimaginable, c'était fou !
    L'un des plus célèbres hôtels au monde, ancien palais des doges Dandolo dont l'un d'eux ramena de Constantinople les fabuleux chevaux qui veillent sur San Marco... où planent les fantômes de Sand et Musset, bien sûr, mais aussi celles de Goethe, Wagner, Balzac, Dickens, entre autres, et, loin de Germinal... Zola.
    Je découvris que nous n'étions qu'une soixantaine : direction générale, direction des ventes et du marketing, direction des ressources humaines, chefs de produit, directeurs régionaux... et la «force de vente», c'est-à-dire nous, «le petit personnel», comme on nous appelait... tout en bas de l'échelle, les trente-cinq visiteurs médicaux, ceux qui vendaient les boîtes et emplissaient la caisse d'espèces sonnantes et trébuchantes.

      ......  L'ambiance était devenue, comment dire? Frelatée, pourrie... oui, pourrie. Ce n'est pas facile de travailler sans enthousiasme, c'est impossible de le faire pour des gens que l'on ne respecte plus.
    Au siège, on voyait passer des ombres.
    On échangeait à voix basse avec des regards inquiets.
    Il se disait que les documents présentés aux médecins n'étaient pas tout à fait les mêmes que ceux qui avaient reçu l'aval des autorités sanitaires."


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  •   Des milliers de personnes manifestent contre la vie chère à Ouagadougou

    Posted in: Burkina Faso
        

    Manifestations à Ouadadougou


    Manifestation contre la vie chère samedi 20 juillet 2013 à Ouagadougou. (AFP PHOTO / AHMED OUOBA)
    Xinhua | 21.07.2013

    Des milliers de personnes manifestent contre la vie chère à Ouagadougou

    Burkina-Faso - Des milliers de personnes sont descendues dans la rue, samedi à Ouagadougou, pour protester contre le renchérissement de la vie, à l'appel de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés (CCVC).

    Initialement prévue en un meeting à la place de la Nation contre le renchérissement du coût de la vie, la manifestation, qui a vu ses rangs grossis par les partis de l'opposition à l'appel de leur chef de file, s'est transformée en un meeting contre la mise en place du Sénat.

    Cette manifestation qui a regroupé des travailleurs, des étudiants, des jeunes et des femmes a été l'occasion pour le président de la coordination nationale de la CCVC, Tolé Sagnon, de dénoncer le renchérissement "continu et exponentiel du coût de la vie", la crise du secteur de l'énergie, la corruption, des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales et aux libertés d'expression.

    Dans cette optique, M. Sagnon a appelé à poursuivre avec plus d'ardeur le travail de renforcement de la CCVC et des cadres existants à tous les niveaux.

    M. Sagnon a aussi rejeté le passage en force par le pouvoir en place de la mise en place du Sénat.

    Le coordonnateur national de la CCVC, a aussi dénoncé le pillage des ressources du sous sol par des sociétés minières étrangères avec l'aval des autorités politiques, l'impunité des crimes, l'accaparement des terres des paysans.

    La CCVC regroupe une quarantaine d'organisations dont des associations syndicales, des organisations de femmes, des organisations de défense des droits de l'homme, de jeunes, de commerçants.

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  •   Ce que vos métadonnées disent de vous

    Le Nouvel Observateur    Par   09/07/2013
     
     

    Le MIT propose un outil de visualisation des informations qui suivent tous les messages échangés via Gmail. Edifiant.

     

    Une galaxie des métadonnées (Capture d'écran Immersion)

    Une galaxie des métadonnées (Capture d'écran Immersion)

    Les métadonnées. Derrière cette notion barbare, se cache une mine d'or pour le renseignement. Pour la définir brièvement : il s'agit de toutes les informations colportées dans les échanges sur le web, à l'exception de ce qui est contenu dans ces mêmes échanges. Bref, une sorte d'enveloppe numérique de chaque message envoyé qui détaille qui communique avec qui, à quelle heure, pendant combien de temps, depuis où, etc. Ces éléments se multiplient dans tous les échanges électroniques et intéressent de près les services secrets, de la NSA américaine à la DGSE française.

    Des données précieuses, certes, mais leur représentation est difficile. Aussi, pour aider les internautes à comprendre ce que voient ceux les agences d'espionnages, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) propose un outil baptisé Immersion.

    Après s'être connecté via son adresse Gmail de Google, l'application va compiler toutes les métadonnées tirées des e-mails pour constituer une galaxie de relations et de connexions entre personnes. Chaque point représente une personne. Les points sont de plus en plus gros en fonction du nombre d'interactions. Les couleurs correspondent aux cercles de personnes.

    Cliquer sur un nom délivre le nombre de messages envoyés, reçus, la date du premier échange, de la fréquence de ceux-ci... mais aussi les personnes liées.

    Métadonnées des échanges avec Amandine Schmitt (Capture d'écran Immersion)

    Après quelques minutes de navigation dans cette galaxie, on se rend compte qu'avec quelques métadonnées il est possible d'en savoir énormément sur une personne, sur ses fréquentations, sur ses réseaux. Le tout sans jamais avoir accès aux contenus des messages.

    Désormais, il ne reste plus qu'à imaginer le même concept appliqué aux relations Facebook, aux appels Skype, aux SMS... Tout ce à quoi ont accès les services de renseignement (du moins la NSA) pour décrypter le paysage social des individus.

    B.M.


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  •   Vague de chaleur: les sans-abris en première ligne

    La situation des personnes sans domicile fixe est critique durant la période des fortes chaleurs.

    La situation des sans-abris est souvent négligée quand le soleil refait son apparition. Pourtant, leurs conditions de vie sont aussi critiques l’été. Les problèmes d’hygiène et de sécurité sont particulièrement criants, alors que de nombreux centres d’accueil ferment.

    Pourtant, en janvier 2013, la ministre de l'Education publiait une circulaire visant à rompre avec la logique saisonnière de l’hébergement et éviter les remises à la rue au printemps.

    Face à la vague de chaleur, la mairie de Paris communique sur l'importance de protéger ces populations fragiles. Assurer la continuité de l’aide alimentaire est son premier objectif. Elle y consacre 243.000 euros cet été. La ville soutient notamment l'action de l’association Août secours alimentaire qui distribue des colis alimentaires entre le 15 juillet et le 31 août.

    Les personnes sans-abris souffrent particulièrement lorsque le thermomètre grimpe. Pour les aider, un plan de localisation des 1200 points d’eau potable (fontaines et sanisettes gratuites) a été distribué aux équipes de bénévoles en maraude. De plus, la régie Eau de Paris leur fournit des jerricanes et des gobelets biodégradables. Enfin, 3000 gourdes sont mises à disposition dans les lieux d’accueil de jour et pour les équipes.

    Tout le monde doit s'efforcer d'être vigilant pendant ces périodes de fortes chaleurs en s'hydratant et en essayant de rester au frais. Cette attention est d'autant plus primordiale pour les personnes vulnérables que sont les sans-abris. Il ne faut donc pas hésiter à leur offrir une bouteille d'eau ou à contacter les secours si vous constatez que l'une d'entres elles est en difficulté.

    > Voir les mesures en faveur des sans abris sur le site Paris.fr


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