•   7.05.2012 Un collectif et 15 réformes pour une réponse globale à la crise (France Libertés )

     

    Crise sociale, crise financière, crise écologique, crise démocratique... dans tous ces domaines, nos sociétés approchent d’un point de rupture, d’un point de non-retour. Face à la gravité de la situation, nous ne pouvons pas rester sans rien dire, nous ne pouvons pas rester sans agir.

    39 personnalités, des structures de la société civile, parmi elles France Libertés, se sont unies pour créer le collectif Roosevelt 2012. Plus de 40.000 citoyens nous ont déjà rejoints. Le collectif propose à notre nouveau Président 15 mesures à mettre en œuvre immédiatement.

    Le mouvement rassemble économistes, sociologues, artistes, politiques, responsables du monde associatif... Aux côtés des grandes figures que sont Stéphane Hessel, Claude Alphandéry, Michel Rocard ou Edgar Morin, nous refusons de courir au "suicide collectif" et voulons ranimer l'espoir par des solutions radicales permettant de changer la donne réellement.

    Pourquoi Roosevelt 2012 ? Franklin D. Roosevelt, l’ancien président américain a réussi à sortir les Etats-Unis de la crise de 1929 en lançant, immédiatement après son élection en 1933, le "New Deal". Roosevelt agit fort et vite, sans tergiverser. Le processus est d'une rapidité extraordinaire : certaines lois sont présentées, discutées, votées et promulguées dans la même journée. Roosevelt ne se laisse rien dicter du monde de la finance et malgré l'opposition des actionnaires et des milieux d'affaires, il fait voter la séparation des banques de dépôt et des banques d'investissement et impose une taxe sur les plus hauts revenus.

    Le rapport actuel du politique et de l'économique nous rappelle cette histoire pas si lointaine. Aujourd'hui, alors que l'oligarchie qui nous a conduit à la crise en profite pour renforcer son pouvoir en faisant croire qu'il n'y a pas d'alternative aux politiques d'austérité, un sursaut du politique est nécessaire.

    Pour réellement changer la donne, le collectif Roosevelt 2012 propose 15 réformes radicales touchant aussi bien l'organisation du système bancaire, l’adaptation aux changements climatiques, la fiscalité, l'emploi, le logement, que l'Europe. Ces mesures sont réunies en trois grands chapitres :
    1. Éviter l'effondrement
    2. Contre le chômage, construire une nouvelle société
    3. Construire enfin une Europe démocratique

    Au total, ces 15 propositions forment un ensemble cohérent qui propose une réponse globale à une crise globale, à la fois sociale, économique, financière et écologique... La force de ce programme n'est pas à chercher dans la nouveauté des idées mais dans la volonté affirmée et martelée de redonner sa véritable place au politique.

    Face à l'urgence de la situation, nous en appelons aux citoyens. Au lieu d'attendre l'action miraculeuse d'un homme ou d'une femme providentielle que nul ne voit venir, nous devons être le plus grand nombre possible à réfléchir et à agir ensemble. Nous pouvons très bien relever les défis et imposer nos solutions dans le débat public.

    Nous vous invitons à lire et à signer les 15 propositions pour une réponse globale à la crise sur le site www.roosevelt2012.fr, et pesez ainsi sur les décisions de notre nouveau Président.


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  • L'effroyable imposture- Le pentagate (Th. MEYSSAN )

                                           2010     368 p.    19,30 € 

      Lorsqu'il parut en mars 2002, L'Effroyable Imposture fit l'effet d'une bombe. Premier ouvrage sur les attentats du 11-Septembre remettant en cause la version officielle, qui pointait la responsabilité de ben Laden et d'al-Qaïda, il a atteint une très vaste audience partout dans le monde. Le nombre de traductions en langues étrangères indique bien en effet que son succès ne s'est pas limité au seul monde arabe, comme les médias en France ont tenté de le faire croire...
      Ostracisé, ridiculisé, voire démonisé par l'ensemble de la presse hexagonale, Thierry MEYSSAN n'a plus été invité à s'exprimer sur quelque sujet que ce soit dans notre pays. Pourtant, d'innombrables personnalités de par le monde l'ont écouté et sont convaincues que ses analyses sont bien plus proches de la vérité que ne l'est le récit officiel. Il est impossible de dresser la liste complète des hommes d'influence qui ont développé un discours reprenant tout ou partie des « thèses » du politologue français. Des hommes politiques (députés, sénateurs, ministres et jusqu'à des chefs d'État) ont publiquement soutenu ses idées sur le 11-Septembre : les présidents Hugo Chavez, Fidel Castro, Mahmoud Ahmadinejad, entre autres. Moins connu est le fait que le conseiller Fujita a repris par deux fois les points mis en avant par l'auteur dans l'enceinte du sénat japonais, dans le cadre du débat sur le soutien de son pays à la guerre en Afghanistan ; M. Fujita n'est pas membre d'une formation politique marginale puisqu'il appartient au parti démocrate japonais, au pouvoir depuis les élections législatives en 2009.
       Ces deux livres réunis en un seul ouvrage ne se résument pas à la question de savoir ce qui a frappé le Pentagone : bien plus riches, ils décryptent la politique étrangère états-unienne de la « guerre contre la terreur », qui continue, affublée d'un nouveau nom, sous l'administration Obama. Vous aussi, comprenez maintenant, avec le recul, le dessous des cartes d'une imposture effroyable aux dimensions planétaires...
       Thierry MEYSSAN, journaliste français, est président-fondateur du Réseau Voltaire, une association internationale qui fédère des agences de presse et des médias non-alignés en Europe, en Amérique latine et dans le monde arabe. Ses ouvrages sur les attentats du 11 Septembre, traduits en 26 langues, ont inspiré la politique de nombreux États et bouleversé les relations internationales.
       Préface du général Léonid IVASHOV, chef d'état-major des armées russes le 11 Septembre 2001.
       Nouvelle réédition en un seul ouvrage des 2 livres parmi les plus controversés au monde, dont les questions posées, et les points soulevés sont toujours d'une brûlante actualité...

     


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  •   De Marseille à Rio : restons vigilants pour le maintien du droit à l’eau

       En mars, les forums de l’eau, qu’ils soient marchand ou alternatif, se sont ouverts en saluant la reconnaissance du « droit humain à l’eau et à l’assainissement » par l’Assemblée Générale des Nations Unies du 28 juillet 2010.

       Cette résolution est présentée comme une avancée pour les droits humains, un pas de plus pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

      Pourtant la fragilité d’un droit reconnu n’est plus à démontrer… Quelques jours après ces forums, les Etats étaient réunis à New York pour l’avant-dernière semaine de négociation du texte préparatoire de la conférence de Rio+20. Un groupe d’Etats en particulier – UE, Canada, Etats Unis, Australie, Japon, Nouvelle Zélande – sont parvenus à travailler ensemble. Travailler à la réduction de leurs émissions carbone ? Travailler à la préservation de leur biodiversité ? Non, tout simplement travailler à la suppression systématique de toute mention du droit à l'eau dans le projet de texte, ainsi que d'autres mentions aux droits humains et sociaux – droit à la souveraineté alimentaire, droits des femmes et des peuples autochtones. (voir la tribune d’Emmanuel Poilâne, directeur de France Libertés, publiée le 28 mars dans le Huffington Post)

       Mais attention, cette suppression a une justification de taille ! Selon ces Etats, soutenus par les entreprises du "business group", la conférence de Rio est une opportunité pour faire avancer l’"économie verte" et non le lieu pour parler de droits. C’est l’investissement, la valorisation du capital naturel et les nouvelles opportunités pour le marché qui seront au cœur des négociations.

      Cette offensive contre les droits humains au profit de la finance et du marché a déclenché une véritable levée de boucliers. Les acteurs de la société civile internationale se sont mobilisés autour du texte Rights at risk et the United Nations. Les rapporteurs spéciaux des Nations Unies ont également signé un texte appelant les Etats à réintégrer les droits de l’Homme dont le droit à l’eau dans les négociations de Rio+20.

        La société civile était de retour en force à New York fin avril pour la dernière semaine de négociations avant Rio. France Libertés, IBON, Council of Canadiens et d'autres partenaires se sont organisés pour la tenue de side-events (sessions parallèles à la session des Nations Unies) sur les thèmes les plus sensibles relatifs à la mise en danger des droits humains par les négociations.

       Présents dans la salle principale pour la session relative à l'eau, ces organisations ont su aussi maintenir la pression sur les négociateurs. Les Etats n’ont pas pu faire la sourde oreille à la mobilisation massive. Ils ont du faire marche arrière, à l’exception du Canada, et redonner sa place au droit à l’eau. (voir la tribune d’Emmanuel Poilâne publiée le 28 avril dernier dans le Huffington Post)

       Il ne faut toutefois pas se reposer sur cette victoire. La mobilisation ne doit pas faiblir si nous souhaitons que Rio+20 ne soit pas le sommet des marchands de nature. 20 ans après la déclaration de Rio, nos ambitions pour les droits humains sont intactes, notre désir de changement plus fort que jamais.


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  • En quelques mots:

    Un organisme alternatif au cœur des circulations financières

      La Société financière de la Nef est une coopérative de finances solidaires. Depuis sa création en 1988, elle exerce une double activité de collecte d’épargne et d'octroi de crédit dans le cadre d’un agrément de la Banque de France.

       L’épargne collectée est déposée par des particuliers, des associations et des entreprises. Toute personne physique ou morale désireuse de donner un sens à son argent peut ouvrir un compte à la Nef.

        Les financements accordés par la Société financière de la Nef permettent de soutenir la création et le développement d’activités professionnelles et associatives à des fins d’utilité sociale et environnementale.

        Aujourd’hui, 26 000 sociétaires ont choisi d’exercer leur responsabilité sur leur argent en déposant leur épargne ou en souscrivant un prêt auprès de la Nef. Et chaque mois, ce sont plus de 200 nouveaux sociétaires qui franchissent le pas, porteurs d’une volonté de changement sur l’organisation économique et sociale de notre monde.

    Une expertise de plus de 20 ans

      Depuis plus de 20 ans, la Société financière de la Nef est le seul établissement financier engagé dans la gestion responsable et transparente de l’épargne citoyenne en France.

      Elle est devenue un partenaire financier de référence pour les porteurs de projets responsables et innovants dont la valeur sociale et environnementale est prépondérante.

    Une résonance européenne

       L’action de la Nef s’inscrit au cœur d’un réseau européen de banques éthiques rassemblées au sein de la Fédération Européenne de Finances et Banques Ethiques et Alternatives.

       Toutes s’inspirent d’un modèle de développement humain et social dans lequel la production et la distribution de richesses sont fondées sur des valeurs de solidarité et de responsabilité vis-à-vis de la société, en vue de la réalisation du bien commun.

      La Nef est aujourd’hui engagée dans la construction d’une banque éthique européenne, avec ses partenaires italiens (Banca Etica), espagnols (Fiare), belges (Crédal, Hefboom) et allemands (Oekogeno). Ce projet a pour vocation d’offrir dans ces pays une alternative bancaire complète, reposant sur les principes d’éthique et de transparence qui régissent déjà l’activité de la Nef. 

    La démarche coopérative

    • Un engagement initial : mettre la personne au centre, en lieu et place du capital. De cet engagement découle la rémunération limitée du capital. 
    • Deux objectifs principaux : la satisfaction des besoins de tous et l’éducation libératrice de la personne. 
    • Une démarche fondée sur la non-violence, qui pense simultanément les objectifs et les moyens pour y parvenir.  

    Les principes fondamentaux

    • Liberté : ce sont la libre adhésion des coopérateurs et son corollaire la libre sortie.
    • Égalité : il s’agit de l’exercice de la démocratie à travers le partage du pouvoir politique fondé sur le principe « une personne = une voix », indépendamment de l’apport en capital. 
    • Fraternité : au sens de solidarité entre les membres et envers les générations futures. Le caractère non partageable des réserves constituées sur les excédents de gestion est un élément essentiel de la solidarité intergénérationnelle.
    •  www.lanef.com

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  • Economie du bonheur (Lucie DAVOINE)

    2012    128 p.    10 €

     

       Qu'est-ce qui nous rend heureux ? Notre mariage ? Nos enfants ? Une promotion ? Le sentiment d'avoir bien fait notre travail ? Psychologues, médecins et sociologues se penchent sans aucun doute sur le sujet, mais l'économie, appelée parfois la "science lugubre", peut aussi apporter des éléments de réponse à la question essentielle de la nature et des causes du bonheur.
      Au tournant des années 2000, le nombre d'articles et de livres publiés par des économistes sur le bonheur a crû de manière exponentielle. Comment expliquer une telle révolution ? Quels sont les méthodes et les principaux enseignements de l'économie du bonheur ?
      Les économistes ont cherché à savoir si l'argent faisait le bonheur et si la croissance économique s'accompagnait de mieux-être. Rien n'est moins sûr. Le contexte social et culturel joue un rôle crucial : inégalités, chômage, défiance au sein de la société, absence de participation civique sont autant de facteurs qui contribuent à miner le moral. Le bonheur, une donnée éminemment individuelle, désormais sondée et mesurée, se retrouve alors au coeur de débats politiques.
      "Depuis une dizaine d’années, l’économie ne se contente plus des taux d’intérêt et des balances commerciales : elle s’intéresse aussi à notre bonheur d’humains, concept dont cet ouvrage propose une approche quasi exhaustive ! Les questions qu’il pose sont passionnantes : comment expliquer que les plus riches soient plus heureux, mais qu’au-delà de 15 000 dollars annuels (11 800 euros), l’argent n’agisse plus ? Pourquoi le fait d’habiter en France réduit de 20 % la probabilité de se déclarer « très heureux » ? Surtout, comment agir politiquement en faveur d’une société mieux dans ses baskets ? Du grain à moudre pour plusieurs décennies." terraeco.net

      Lucie Davoine a écrit une thèse d'économie et publié de nombreux articles sur la qualité de l'emploi en Europe, la satisfaction au travail et l'économie du bonheur. Elle a mené ses recherches au Centre d'études de l'emploi et au Centre d'économie de la Sorbonne. Elle est actuellement administratrice à la Commission européenne.


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  •   Armes : un commerce meurtrier (Oxfam France)

    le 13 février 2012

    Contre le commerce des armesEn juillet 2012, les États se réuniront à l’ONU pour négocier et adopter un traité international sur le commerce des armes classiques. C’est la dernière étape d’un processus formel commencé il y a 6 ans, et l’aboutissement de plus de 10 ans de mobilisation des ONG à travers le monde. Et pour nous, la dernière ligne droite pour faire pression sur les décideurs français et mondiaux, afin d’obtenir un traité ambitieux et efficace, qui puisse réellement sauver des vies.

    A l’heure actuelle, le commerce des armes est moins réglementé que celui des bananes”

    Pourquoi ce traité est-il important ?

    Crimes de guerre, torture, viol, meurtre, répression… Chaque année, les armes servent à perpétrer des milliers de graves violations des droits humains. Les conséquences indirectes des conflits armés sont également meurtrières : effondrement de l’économie, infrastructures de santé et de sécurité dévastées, maladies, famine… Et pourtant, il n’existe pas de règlementation internationale exhaustive et juridiquement contraignante. Les systèmes de contrôle nationaux ou régionaux, quand ils existent, sont incomplets, inefficaces ou mal appliqués.
    Chaque jour, des armes se retrouvent ainsi, par des voies légales ou non, aux mains d’acteurs peu scrupuleux, mettant en danger des populations civiles.

    Un traité sur le commerce des armes robuste et ambitieux permettrait de contrôler les transferts d’armes, et de d’empêcher ceux de ces transferts qui risqueraient de contribuer à des violations graves des droits humains, du droit international humanitaire ou saperaient le développement économique et social.

    Ce que nous voulons

    Nous voulons un traité sur le commerce des armes qui sauve des vies, un traité réellement efficace et contraignant, un traité qui :

    • interdise tout transfert d’armes lorsqu’il existe un risque substantiel qu’elles soient utilisées pour commettre ou faciliter des violations graves du droit international relatif aux droits humains, au droit humanitaire, ou que ce transfert compromette le développement socio-économique ;
    • s’applique à toutes les armes classiques, les munitions, les équipements de maintien de l’ordre et de police ainsi qu’à tout type de transfert, de transaction et d’activité ;
    • comprenne des indications détaillées sur sa mise en œuvre et son respect, et sur les obligations des États notamment en matière de transparence.

    Nous souhaitons également que la France montre l’exemple en renforçant sa législation et en améliorant sa pratique de transparence en matière de contrôle des transferts d’armes.

    Ce que vous pouvez faire

    C’est grâce à la mobilisation citoyenne depuis de 10 ans, qu’aujourd’hui les Etats s’apprêtent à adopter ce traité. Vous avez le pouvoir de faire que ce texte ne soit pas une coquille vide !

    Interpellez François Hollande, Président de la République nouvellement élu pour lui demander de prendre position pour un Traité fort et ambitieux.

    Contrôle du commerce des armes : Interpellez le Président de la République

    A l’attention de François Hollande

    Monsieur

    Vous venez d’être élu à la présidence de la République française : comme vous le savez, dés le mois de juillet, à New-York, la France aura un rôle majeur à jouer, dans le cadre des négociations finales pour un Traité international sur le commerce des armes, pour obtenir un traité ambitieux, aboutissement de nombreuses années de négociations, et de mobilisation de la société civile dans le monde.

    Au cours de la campagne présidentielle, de nombreux citoyens français et organisations de la société civile vous ont interpellé sur ce sujet. Et vous avez exprimé votre "attachement et engagement personnel à ce que la France joue un rôle moteur pour que soit adopté un traité ambitieux et robuste sur le commerce des armes […] Un traité ambitieux, juridiquement contraignant et [ayant] vocation à être universel."

    Aujourd’hui, c’est sous votre impulsion que la France négociera avec les autres Etats le futur Traité.

    C’est pourquoi je vous demande de vous engager pleinement : la France doit veiller avant tout à ce que ce Traité définisse les normes les plus élevées possibles, sans conditionner son contenu et sa force à son éventuelle signature ou ratification par d’autres grands exportateurs.

    La France doit défendre un Traité qui :

    - interdise tout transfert d’armes lorsqu’il existe un risque substantiel qu’elles soient utilisées pour commettre ou faciliter des violations graves du droit international relatif aux droits humains, au droit humanitaire, ou que ce transfert compromette le développement économique et social ;

    - s’applique à toutes les armes classiques, les munitions, les équipements de maintien de l’ordre et de police ainsi qu’à tout type de transferts, de transactions et d’activités ;

    - comprenne des indications détaillées sur sa mise en œuvre et son respect, et sur les obligations des Etats notamment en matière de transparence.

    Je vous demande par ailleurs d’œuvrer à ce que la France montre l’exemple en renforçant sa législation et en améliorant sa pratique de transparence en matière de contrôle des transferts d’armes.

    Nous comptons sur votre soutien pour obtenir un traité qui sauve effectivement des vies !

    Je vous prie d’agréer, Monsieur le président de la République, mes salutations respectueuses.

    Civilité [Obligatoire]
     
    [Obligatoire] 
    [Obligatoire] 
    [Obligatoire] 
    M’abonner à la newlstter d’Oxfam France

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  • Petit breviaire écolo (W. SEJEAU, E. LECOEUR)

    2011    160 p.    6 €

     Pas facile d’être un écolo ! Dès que vous êtes présenté comme tel, une série de remarques et de questions récurrentes surgissent. Parfois naïves, parfois perfides, mais pas forcément dénuées de pertinence. Le grand classique : « Vous, les écolos, vous êtes contre le progrès. ». Et aussi : « C’est pas un luxe de riches, l’écologie ? » ; « L’écologie, ça ne devrait être ni de droite ni de gauche » ; « Votre programme est impossible, vous êtes des utopistes » ; « Vous ne saurez pas gérer », « Ça ne sert à rien de voter pour vous, vous ne serez jamais au pouvoir. » « Qu’est-ce que ça a à voir avec l’écologie, le mariage homo et les sans-papiers ? » Et enfin l’estocade : « De toute façon, vousn’êtes jamais d’accord entre vous. Les Verts, combien de divisions ? »…

     Si vous avez eu le malheur de déclarer votre souci pour l’environnement dans un dîner, vous avez forcément entendu ces arguments de haute volée. Ce Petit bréviaire devrait désormais vous permettre d’y répondre avec des arguments et un zeste d’humour. Mention spéciale aux « éléments de langage pour répondre aux gros cons », si vous tombez sur un client particulièrement corsé. Vous ne le convaincrez pas, mais ça défoule. terraéco.net

      Ces remarques et ces questions, deux écolos de longue date y répondent ici avec humour, patience et pédagogie. Non, les écolos ne veulent pas mettre toute la filière automobile au chômage, ils veulent une croissance décarbonée, productrice de multiples emplois. Non, ils ne veulent pas s’éclairer à la bougie (ce qui par ailleurs est très polluant), mais développer la recherche sur les énergies renouvelables. Non, ce n’est pas utopique de manger bio à grande échelle : il y a vingt ans, c’était presque impossible.

      Et, oui, les écolos ont une pensée économique et sociale, appuyée sur des courants de pensée et de multiples recherches. Avec sérieux mais sans se prendre au sérieux, les auteurs feront vaciller les sceptiques et fourniront une mine précieuse d’arguments aux déjà militants comme aux nouveaux venus de l’écologie.

      Wilfrid Séjeau est l’auteur de deux essais parus aux éditions Les Petits Matins :

        -C’est pollué près de chez vous (avec Pascal Canfin, 2008) et

      -Ecoblanchiment. Quand les 4x4 sauvent la planète (avec Jean-François Notebaert, 2010).

      Libraire indépendant à Nevers, il est conseiller régional Europe Ecologie-Les Verts de Bourgogne depuis 2004, où il préside la commission culture.

      Erwan Lecoeur est sociologue et politologue. Il a participé en tant que consultant à l’aventure Europe Ecologie (2009). Il a notamment publié

      -Des écologistes en politique (Lignes de repère, mars 2011) et dirigé

      -Le Dictionnaire de l’extrême droite (Larousse, 2007).

      Il vit à la Croix-Rousse, à Lyon.


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  • Peintures et enduits bio (

    2010      160 p.     18 €

       Quelle joie de repeindre la salle de bain vétuste, la chambre d'enfants un peu triste, le salon trop sombre ! Colorer sa maison au gré de ses envies est un vrai plaisir, à condition d'utiliser des produits sains.

      Bruno Gouttry présente dans ce livre une sélection d'enduits et de peintures fabriqués exclusivement avec des produits naturels tels que l'argile, la chaux, les huiles végétales, la caséine, la cire d'abeille... Aux plus bricoleurs, il fournit une trentaine de recettes de fabrication : utilisation de pigments, peinture à la caséine, glacis à l'huile, tadelakt, enduits et stucs à la chaux, etc. Pour chacune, il indique si elle est adaptée à l'intérieur ou à l'extérieur, son coût et son niveau de difficulté. A ceux qui ne veulent pas les fabriquer, il propose une sélection de produits naturels du commerce. Une fois les couleurs, l'enduit ou la peinture choisis, l'auteur donne les conseils de mise en oeuvre. En fonction de la nature des supports : sol, plafond, mur... il détaille les outils adéquats, les méthodes de préparation et de pose, qu'il s'agisse de badigeons, de peintures ou d'enduits de finition.

       Peintre de formation, passionné de couleurs et d'écologie, Bruno Gouttry a créé l'entreprise Anachromie, spécialisée en peintures et enduits naturels. Il anime régulièrement des ateliers et des formations sur le sujet.


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  • 1996     128 p.    13 €

        Qui ose s'approprier le vivant ? Par quels truchements ? A la suite des chercheurs, les entreprises ont perfectionné les techniques qui permettent de manipuler les organismes vivants et de monopoliser les brevets.

       Vandana Shiva s'insurge contre le pillage des ressources biologiques de la planète par les groupes industriels et financiers, protégés par les nouvelles régulations internationales qu'ils ont eux-mêmes fait adopter. La création intellectuelle, la vie tout court ne seraient-elles plus, au nom du libre échange à tout prix, que sources de profits ?

      La résistance est urgente : la catastrophe écologique est à notre porte. A l'aide de nombreux exemples concrets remarquablement documentés, l'auteur dévoile les mécanismes qui ont conduit à cette situation. Elle donne des pistes pour que les prédateurs, bien identifiés, ne fassent pas main basse sur la vie au nom de la mondialisation et au détriment de l'autosuffisance alimentaire. Son analyse du point de vue de l'éthique, de la biodiversité et de la cohésion sociale est innovante. Ce regard stimulant venant du Sud nous concerne tous au premier chef.

       Ecrit en 1996 mais toujours d'actualité!


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  • Désobéis (Christophe LEON)

    2011    192 p.  9,90 €

    Fais pas ci, fais pas ça ; baisse ta musique ; fais tes devoirs ; lave toi les mains avant de manger ; ne coupe pas la parole aux adultes… Les ados passent leur temps à entendre ordres et conseils, et avant tout celui d’être bien obéissant. Pas cette fois. Christophe Léon, lui, à travers les nouvelles qui composent ce recueil, lance un cri d’alarme : DESOBEIS ! Dictature de la pub, de la surconsommation, alerte à la pollution, intolérance, vivisection… Tout ce qui fâche y passe, avec un seul mot d’ordre: le monde et notre destin nous appartiennent. Si, dans les librairies depuis quelque temps, on nous incite beaucoup à nous indigner, cet ouvrage franchit l’étape suivante : le passage à l’acte, vite !
     "Organiser une fausse fête pour protester contre les loyers indignes, faire pousser des légumes en zone de guerre, dézinguer la bêtise publicitaire, dégonfler les pneus des 4x4… Dans « désobéissance citoyenne », il y a « désobéissance », un programme qui a tout pour réjouir les ados (à partir de 14 ans) à qui ce recueil de courtes nouvelles est destiné. Cette apologie des mouvements militants-ludiques rappelle aussi qu’être parent, c’est apprendre aux enfants à ne pas toujours opiner du chef." terraéco.net

       Né en 1959, après des études aux Beaux-arts et différents métiers dont joueur professionnel de tennis et appareilleur en orthopédie, Christophe Léon a passé de nombreuses années à douter, de lui mais aussi de la société. Un temps engagé dans le monde de l’entreprise, il s’est décidé à vivre pauvrement dans le luxe : l’écriture. Pour adultes, pour la jeunesse et surtout pour les idées qu’il défend au quotidien et qui font de lui, même s’il s’en défend, un auteur engagé.


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  •  

    Non à l’austérité en Europe, non au Pacte budgétaire !

    Le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique rassemble une trentaine d’organisations du mouvement social[1], dont Attac, la Fondation Copernic, la CGT, la FSU et Solidaires. Son objectif est d’ouvrir le débat sur les vraies alternatives à la crise de la dette pour sortir de la pensée unique de la rigueur budgétaire en France comme en Europe.

    Fort des 60000 signatures de son 
    appel constitutif, et de plus d’une centaine de collectifs unitaires locaux, le Collectif lance une vaste campagne d’éducation populaire sur le nouveau traité européen, le Pacte budgétaire, sur la base d’un document d’explication disponible en ligne (cliquez ici).

    Quelle que soit l’issue du scrutin présidentiel, le mouvement social doit faire pression pour que ce traité d’austérité soit rejeté. L’ajout d’un volet de croissance, appelé des vœux de M.Hollande, ne sera d’aucune utilité sans le rejet des dispositifs coercitifs et technocratiques qui visent à imposer de force l’austérité en Europe.

    Partout en Europe, les peuples se lèvent contre ces politiques injustes qui plongent l’Europe dans la crise. Les dirigeants européens ne peuvent pas continuer à bafouer leurs droits démocratiques et sociaux !

    Attac France,
    Le 4 avril 2012


    [1] Voici les organisations signataires de l’appel constitutif du Collectif pour un audit citoyen de la dette publique :

    Membres du collectif
     : Act Up-Paris, Agir ensemble contre le chômage (AC!), AITEC, Amis de la Terre, Attac, CADTM, CEDETIM, Collectif National pour les Droits des Femmes, Collectif Richesse, Confédération CGT, Convergence SP, Coopérative DHR, Economistes Atterrés, Emmaüs International, Fakir, Fédération Syndicale Unitaire, Finances CGT, Fondation Copernic, Indecosa-CGT, L’Appel des Appels, Ligue des Droits de l’Homme, Marches Européennes, Marche Mondiale des Femmes France, Mouvement Utopia, Réseau Education Populaire, Résistance Sociale, SNESUP, Sud BPCE, Union SNUI-SUD Trésor Solidaires, Union syndicale Solidaires.

    En soutien : Alliance Ecologiste Indépendante, Alternatifs, Association Nationale des Élus Communistes et Républicains, Démocratie & socialisme, Europe Ecologie Les Verts, FASE, Gauche Anticapitaliste, Gauche Unitaire, M’PEP, NPA, Parti Communiste Français, PCOF, Parti de Gauche, Parti pour la décroissance
     

      Pour rejoindre Attac : http://www.france.attac.org/adherer


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  •   Chères amies, chers amis,



    En ce moment-même, de grandes firmes comme Microsoft et Facebook appuient une puissante loi qui autoriserait les États-Unis à espionner quasiment tous nos faits et gestes sur Internet. Mais si notre mobilisation est suffisamment massive, nous pourrons exhorter ces firmes à se désolidariser de cette loi et à stopper le cyber-espionnage. Rejoignez l'appel mondial:

    Cliquez ici pour signer la pétition

    Les États-Unis sont sur le point d'adopter une loi qui autoriserait les agents fédéraux américains à espionner presque tous nos faits et gestes en ligne. Mais nous pouvons les en empêcher avant le vote final.

    Des firmes à qui nous confions nos données personnelles, comme Microsoft et Facebook, sont des soutiens de la première heure de ce projet de loi qui permettrait aux grandes entreprises de transmettre l'intégralité des activités et données des utilisateurs aux agents fédéraux américains, sans mandat, au nom de la lutte contre les cybermenaces. Cette loi annulerait les garanties de confidentialité des données de quasiment tous les citoyens de la planète, où qu'ils vivent et quoi qu'ils fassent sur Internet.

    Si nous sommes assez nombreux à nous mobiliser, nous pouvons empêcher ces firmes qui tirent profit de nos activités en ligne de soutenir le cyber-espionnage. Signez la pétition adressée aux géants incontournables du web:

    http://www.avaaz.org/fr/stop_cispa_corporate_global_fr/?vl

    La Loi sur la Protection et l'Échange de Renseignements sur Internet (CISPA) autoriserait les firmes implantées aux États-Unis à recueillir toutes les données sur nos activités en ligne et à les transmettre au gouvernement américain, sans nous prévenir. Ni mandat, ni motif juridique, ni procédure judiciaire ne seront nécessaires pour cela. Et pour ne rien arranger, le projet de loi prévoit une clause d'immunité qui protègera le gouvernement et ces firmes d'éventuelles poursuites pour violation de la vie privée et autres enfreintes à la loi.

    Les défenseurs du projet de loi prétendent que le droit d'information des consommateurs sera protégé, mais en réalité d'énormes flous juridiques légitimeront la collecte de toutes nos activités en ligne -- et aujourd'hui, du shopping à la banque en ligne, nos données personnelles sont toutes stockées sur Internet.

    CISPA va être débattue au Congrès puis sera soumise au vote dans quelques jours. Envoyons un signal très fort à ces grandes entreprises afin de les empêcher de donner carte blanche aux États-Unis pour surveiller le moindre de nos clics sur Internet. Cliquez ci-dessous pour agir:

    http://www.avaaz.org/fr/stop_cispa_corporate_global_fr/?vl

    Cette année, nous avons aidé à stopper SOPA, PIPA et ACTA qui menaçaient gravement Internet. Bloquons maintenant CISPA et mettons fin à l'attaque portée par le gouvernement des États-Unis sur notre Internet.

    Avec espoir et détermination,

    Dalia, Allison, Emma, Ricken, Rewan, Andrew, Wen-Hua et toute l'équipe d'Avaaz

    Plus d'informations:

    22, après SOPA et PIPA, voilà CISPA (Contrepoints)
    http://www.contrepoints.org/2012/04/18/79901-22-apres-sopa-et-pipa-voila-cispa

    Facebook embarrassé par son propre soutien à la loi CISPA (Ecrans)
    http://www.ecrans.fr/Facebook-embarrasse-par-son-propre,14497.html

    CISPA, la nouvelle loi cybersécuritaire en gestation aux Etats-Unis (L'Expansion - questions/réponses)
    http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/cispa-la-nouvelle-loi-cybersecuritaire-en-gestation-aux-etats-unis_291324.html

    CISPA: le nouveau SOPA? (ZDNet)
    http://www.zdnet.fr/actualites/cispa-le-nouveau-sopa-39770563.htm

    Soutenez le mouvement Avaaz!
    Nous sommes entièrement financés par les dons et nous ne recevons aucune subvention de la part de gouvernements ou d'entreprises. Notre équipe fait en sorte que le plus petit don soit le plus efficace possible.   Fait Esundon




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  • Changeons de cap, changeons de Pac (José BOVE,

    2012     224 p.    16 €

       Nous avons tous besoin des paysans. De paysans et non pas de petites mains de la chimieagricole. Pour nourrir 500 millions d'Européens, il faut suffisamment d'agriculteurs et une organisation de la production et de sa commercialisation: c'est le rôle de la Politique agricole commune (Pac). La Pac qui s'achève mérite un bilan que tout le monde évite.

      Il révèle d'une part, la perte de l'autosuffisance alimentaire de l'Union européenne, d'autre part, sa dépendance à l'égard de l'industrie pétrochimique et biochimique. La prochaine Politique agricole commune se discute maintenant. Les enjeux sont considérables et divergents: le pouvoir à tendance totalitaire des firmes agroalimentaires, le contrôle accru de la chimie et du génie génétique sur le vivant, la liberté de cultiver en respectant l'écologie d'un territoire, celle de semer et d'échanger les graines de son choix, la nature des échanges agricoles internationaux et, pour les citoyens que nous sommes tous, la souveraineté alimentaire.

       Des questions trop importantes pour laisser aux seuls groupes de pression constitués à Bruxelles le pouvoir d'y répondre. Autant de questions qui méritent un débat public. Débat où les paysans ont besoin de l'avis et du soutien de celles et ceux qu'ils nourrissent. Les paysans ont besoin des citoyennes et des citoyens pour définir l'agriculture européenne de demain. D'où ce livre, pour mettre sur la table tous les éléments du débat. Pour choisir l'agriculture qui va nourrir nos enfants.

       José Bové est paysan, ancien porte-parole de la Confédération paysanne, connu pour son combat contre les OGM et plus récemment contre l'exploitation des gaz de schiste. Député européen depuis 2009, Il est actuellement vice-président de la commission Agriculture et développement rural. José Bové est l'auteur de plusieurs ouvrages dont :
       -Numéro d'écrou 20671 U - Lettres au détenu José Bové, avec Patrick Herman - Librairie l'Atalante, 2003,
        -Du Larzac à Bruxelles, entretiens avec Jean Quatremer - Le Cherche-Midi éditeur, 2011.
      Gilles Luneau est grand reporter, a travaillé avec la plupart des grands titres de
    la presse écrite française. Spécialiste de géopolitique, de la globalisation des échanges et des problématiques de développement durable. Il est aujourdhui rédacteur en chef de Globalmagazine.info.Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont :
       -L'argent du réel, éditions Albiana, 2011,
       -Fascinante Europe, avec N. Monschau et S. Berstein - Solar/Géo, 2006,
       -La forteresse agricole, enquête - Fayard, 2004,
       -Chercheurs d'humanité, photos de F. Collini et D. Martin - EC éditions 2004,  
       -L'ouvrière - roman - éditions du Rocher, 1998,
      -Les Nouveaux Paysans... ils réinventent la campagne - enquête, Le Rocher,1997.
      José Bové et Gilles Luneau ont publié ensemble :
       -Pour la désobéissance civique, essai - La Découverte, 2004,
       -Paysan du monde, récit - Fayard, 2002,
       -Le Monde n'est pas une marchandise, entretiens - La Découverte, 2000,
       -Nous, paysans, beau livre - éditions Hazan, 2000

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  •    Suisse: la société civile demande la

    reconnaissance de la responsabilité des multinationales (23/04/2012)


    La Suisse abrite le plus grand nombre de multinationales par habitant au monde. Phénomène aussi étendu que discret, ce mouvement migratoire est dénoncé par une cinquantaine d'organisations suisses, appelant Berne à faire reconnaître la responsabilité juridique des multinationales dans la législation nationale.

     Par habitant, notre pays détient le record mondial en termes de concentration de multinationales," rappelle Urs Rybi, responsable des questions relatives aux matières premières à l'ONG suisse "Déclaration de Berne," et co-auteur de l'ouvrage "Swiss Trading SA"*. Il précise qu'entre 2003 et 2009, quelque 269 firmes étrangères ont quitté leurs pays d'origine pour s'installer en Suisse, conséquence directe de la politique fiscale et juridique pratiquée par Berne. Urs Rybi cite ainsi l'exemple de la société de forage pétrolier Transocean qui a élu domicile en Suisse en 2008, celle-là même responsable de la plateforme « Deepwater Horizon » qui a explosé dans le golfe du Mexique. Pour l'activiste, il ne fait aucun doute que "les entreprises suisses sont confrontées de manière réitérée à des violations des droits humains et de l’environnement dans leur chaîne de production.

      Responsabilité juridique des multinationales

    Et c'est pour mettre un terme à l'impunité des multinationales dont le siège est en Suisse, mais qui opèrent dans les pays en développement via leurs filiales et sous-traitants, qu'une cinquantaine d'organisations suisses, dont la Déclaration de Berne, ont lancé une campagne intitulée "Droit sans frontières." Ces organisations viennent d'horizons très divers : il s'agit de syndicats, d'ONG de solidarité internationale, de droits de l’homme, d’environnement ou encore d'organisations à caractère religieux. Et leurs revendications sont similaires à celles du réseau ECCJ (European Coalition for Corporate Justice ), qui regroupe aujourd’hui 250 organisations de 16 pays européens (voir article lié) et dont un des membres français, le "Forum Citoyen pour la Responsabilité Sociale des Entreprises" vient de formuler un « Manifeste pour une France responsable » destiné aux candidats des élections présidentielle et législative (voir article lié). Ces ONG demandent la reconnaissance de la responsabilité juridique des sociétés mères à l’égard de leurs filiales et de la chaîne de sous-traitance. Ensuite, un meilleur accès à l’information des entreprises en matière de droits de l’homme, d’environnement et de fiscalité. Enfin, la possibilité pour les victimes des pays en développement de porter plainte contre les entreprises occidentales dans leur pays d’origine.

    "Contrairement à d’autres pays, comme le Danemark, la Norvège ou les Pays-Bas, la Suisse ne dispose pas d’un cadre ou d’une stratégie globale sur le thème « économie et droits humains," explique Danièle Gosteli Hauser, de la section suisse d'Amnesty International. Elle précise qu'en Suisse, le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) a bien publié sur son site Internet un document sur la RSE mais il reste général et n’a pas véritablement de portée..."Ce texte souligne que le rôle de l’Etat doit se limiter à celui de « facilitateur et promoteur ». La définition de la RSE est vague et ne contient que très peu de références aux droits humains", regrette-t-elle. En matière de gouvernance d'entreprise, Berne continue donc à privilégier l'autorégulation par les multinationales, leur laissant toute latitude sur l'interprétation et la mise en œuvre des standards internationaux relatifs à la RSE. "Ces initiatives volontaires ne sont pas inutiles, mais elles sont très insuffisantes pour faire respecter les droits humains et la protection de l’environnement," observe Danièle Gosteli Hauser. "Tout  dépend de la bonne volonté des entreprises, d’autant  que les mécanismes de contrôle et de sanction sont très faibles.

      Suite au lancement de la campagne, une table ronde a réuni des représentants du monde économique, de l’administration suisse et de la société civile. Si tous reconnaissent en théorie la nécessité d'adopter des mesures destinées à concilier intérêts économiques et respects des droits humains et de l'environnement, ces bonnes intentions se heurtent à « la crainte que toute mesure dans ce domaine pourrait restreindre la compétitivité des entreprises sur le marché international ", commente Danièle Gosteli Hauser. Les organisateurs de la campagne veulent cependant y croire et mettent en avant la réglementation que vient de proposer le conseil fédéral pour les sociétés de sécurité privée actives à l’étranger. Et de s'interroger : pourquoi ce qui est possible dans ce secteur ne le serait-il pas dans d’autres où les violations des droits humains ne sont pas moins graves?

      Claire Stam à Francfort (Allemagne)
    © 2012 Novethic - Tous droits réseervés


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  •    Convention 169

    La Convention 169 relative aux droits des peuples indigènes et tribaux dans les pays indépendants a été adoptée en 1989 par l’Organisation Internationale du Travail, une agence des Nations-Unies. Elle reconnaît un ensemble de droits fondamentaux essentiels à la survie des peuples indigènes, notamment leurs droits à la terre et à disposer d’eux-mêmes.

    C’est à ce jour le seul instrument contraignant de protection des droits des peuples indigènes. En ratifiant cette Convention, les Etats s’engagent à garantir de manière effective l’intégrité physique et spirituelle des peuples autochtones vivant sur leurs territoires et à lutter contre toute discrimination à leur égard.

    Sa ratification par la France représente l’espoir d’un changement du droit et d’une dynamique forte pour la reconnaissance des peuples indigènes d’Outre-mer. De plus, la présence croissante des multinationales et des investissements français sur le territoire de peuples autochtones à l’étranger rend essentiel le cadre juridique et éthique que fournit la Convention 169.

    Agissez en faveur des peuples indigènes!

    Signez la pétition en ligne  sur  Survivalfrance.org

    Ecrivez aux autorités françaises en leur demandant de ratifier la Convention 169 de l’OIT

    Télécharger la Convention 169 de l’OIT.

    Télécharger la pétition (sur le site de Survival ) en faveur de la ratification de la convention 169 de l’OIT"

    Télécharger le numéro des Nouvelles de Survival consacré aux droits des peuples indigènes.

    Ou lisez-le en ligne   sur le site de Survival


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  •   Plus de 10 organisations appellent les candidats a la presidentielle a mettre en place des Etats Generaux de l'agriculture des apres l'election. Faites circuler !   

    Pour nous soutenir en ligne !
       

    Pour des Etats Generaux de l'Agriculture
    Si les français aiment l'agriculture et en ont une bonne image ils sont en revanche 93 % à souhaiter une évolution du système actuel au profit de pratiques qui réduiraient l'utilisation des engrais et des pesticides dans un souci de limiter la pollution de l'eau, de l'air des sols et les risques pour la santé ou même à souhaiter un modèle basé sur l'agriculture biologique, majoritairement à base de produits locaux.

    Face à cette demande massive de changement du modèl
     e agricole, force est de constater que peu de progrès ont été accomplis ces dernières années. Les déclarations intempestives opposant environnement et agriculture ont enterré les derniers espoirs suscités par le Grenelle, dont les premiers résultats en matière d'agriculture sont d'ailleurs très décevants : + 2,6 % d'utilisation de pesticides sur la période 2008-2010 alors que le plan Ecoph yto en prévoit... la diminution de 50 % d'ici 2018 ! De même, la part de la surface agricole en mode de production biologique est passée de 2 % à 3 % de 2007 à 2010... Un progrès, certes, mais on est loin des 6 % en 2012 prévus par le Grenelle de l'environnement ! Dans ce contexte, les 20 % d'agriculture bio prévus pour 2020 apparaissent comme totalement hors de portée ! Pourtant, on peut noter que la Surface agricole utile en agrocarburants est passée en 5 ans à 6 % avec les moyens financiers adéquats.

    POURQUOI UN TEL ÉCHEC ?
     

    Il est clair que cette incapacité à réformer notre système agricole est liée à un vrai manque de courage politique
      pour sortir d'une cogestion des affaires avec le syndicat majoritaire depuis plus d'un demi-siècle. Cette cogestion qui rend l'Etat impuissant permet, certes, d'acheter la "paix sociale" avec le dit syndicat, mais ne répond en rien aux demandes légitimes de la société en matière de production agricole et d'alimentation. Pouvons-nous continuer ainsi longtemps à tolérer un écart toujours plus grand entre les attentes de la population et les politiques agricoles mises en œuvre, alors même qu'une toute petite partie des agriculteurs est très largement subventionnée par des fonds publics et touche environ plus de 80 % des 10 milliards d'euros de subventions par an (Insee) dans le cadre de la Politique agricole commune ?
     
    LE TEMPS DU CHANGEMENT
     

    Cette situation n'est évidemment plus supportable. Au c ontraire, les signataires de cette tribune pensent que le moment est venu pour notre agriculture d'accomplir la véritable mutation que tant attendent et que nécessitent l'urgence climatique et environnementale. Alors que notre pays traverse une séquence électorale qui va dessiner les grandes lignes de ses politiques publiques pour les cinq prochaines années, les deux candidats à l'élection présidentielle doivent aller bien au-delà des vagues promesses et prendre des engagements clairs sur quelques points fondamentaux pour réorienter notre politique  agricole. Ainsi, nous attendons d'eux la reconnaissance de modes d'agricultures productives, à faible utilisation d'intrants chimiques et à forte valeur sociale (pour des systèmes économes et autonomes). Et nous souhaitons qu'ils s'engagent à les promouvoir en priorité sur l'ensemble des territoires français, en remplacement des pratiques actuelles. Nous demandons également une reconnaissance claire de l'agriculture biologique comme agriculture à part entière, avec un objectif de 20 % en 2020 et la mise en place d'un comité interministériel (environnement, alimentation, santé) qui devra écrire avec les professionnels concernés un plan d'action à cinq ans.
     
    Des évolutions institutionnelles doivent également intervenir comme l'évolution du ministère de l'agriculture en ministère de l'alimentation et du développement rural, ou encore la fin de la cogestion comme seul mode de décision. Une reforme de la gouvernance des chambres d'agriculture devra être engagée. De même, des engagements clairs doivent être pris par les candidats quant à la position française sur la PAC qui doit être en rupture avec celle proposée et intégrer l'environnement et l'emploi dans ses critères d'attribution des aides.

    POUR UN PACTE AGRICOLE
     

    Mais, au-delà de ces quelques mesures fortes, à engager prioritairement, il convient d'aller plus loin pour réformer en profondeur le système agricole français. Ces quelques mesures, fussent elles excellentes, ne pe
     uvent pas, à elles seules, suffire à réaliser cette profonde transition dont l'agriculture a besoin. Pour retisser les liens entre la société française et ses agriculteurs il conviendra de lancer un grand chantier de refondation du contrat qui les liens.

    Nous proposons donc aujourd'hui aux deux candidats de s'engager sans détour en faveur de la tenue dans les trois mois d'états généraux de l'agriculture et de l'aménagement rural.
     

    Réunissant autour de la table toutes les parties prenantes, selon le modèle de la gouvernance ouverte mise en œuvre pendant le Grenelle de l'environnement, en concertation avec les régions qui devront tenir demain un rôle clé dans ce domaine, ces états généraux devront permettre de faire émerger des solutions efficaces pour la décennie à venir.

    Il y a urgence car, face à la raréfaction du pétrole, au dérèglement climatique, à la souffrance pays
     anne, notre pays a plus que jamais besoin d'un pacte agricole susceptible de promouvoir une agriculture vivrière et structurante pour les territoires, rémunératrice pour les agriculteurs, respectueuse des sols, de l'eau, de l'air, de la biodiversité, à forte valeur patrimoniale, créatrice d'emplois, porteuse d'innovations et source de santé pour nos citoyens.
       
    Serge Orru, directeur général, WWF France ;

    Dominique Marion, président, Fédération nationale d'agriculture biologique ;

    François Veillerette, porte parole, Générations Futures ;

    Olivier Belval, président, Union nationale de l'apiculture française ;
     

    Paul François, président, Phytovictimes ;

    Cyril Dion, directeur, Colibris ;

    Christian Pacteau, Ligue pour la protection des oiseaux ;
     

    Franck Laval, président, Ecologie sans frontière ;

    Philippe Desbrosses, Intelligence verte ;
    Stephen Kerckove, Agir pour l'environnement.
     

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  •   La permaculture, un des fondements principaux des initiatives de Transition

    C'est lors d'un cours de permaculture donné à Kinsale par Rob Hopkins que l'idée lui est venue de développer ce qui allait devenir le mouvement de la Transition. Sensible au pic du pétrole et aux changements climatiques, Rob Hopkins avait proposé à ses étudiants de réfléchir à un plan d'action basé sur la permaculture pour préparer la ville à la raréfaction et à la fin progressive du pétrole. 

       Plus tard, après avoir déménagé à Totnes, Rob Hopkins y a initié la première initiative de Transition en se basant sur les principes de la permaculture, sans se douter de l'engouement exceptionnel que ce projet allait provoquer à travers le monde. 

    Fleur-permaculturelle.png

    Qu'est-ce que la permaculture ? 

    Par permaculture, on entend une science systémique qui abouti à un système de conception de milieux de vie, d'établissements humains viables et bien intégrés dans leur écosystème et qui imitent les relations présentes dans l'écologie naturelle. Ainsi, l'éthique de la permaculture se résume en trois éléments : prendre soin de la Terre, prendre soin de l'Homme et partager équitablement. 

    Il ne s'agit donc pas d'une technique agricole, comme le dit notamment Bernard Alonso (permaculteur et formateur en permaculture), mais plutôt d'une philosophie de vie intégrée dans son environnement et qui aborde par exemple :

    • L'alimentation, la façon de se nourir ;
    • L'habitat, la façon de se loger ;
    • Le social, la façon de vivre ensemble.
    • ...   

    La permaculture est donc considérée comme le liant conceptuel et le fondement éthique qui soutiennent le travail de transition et permettent de combiner tous les éléments d'un lieu de vie d'après le pic pétrolier. 

    Bref historique de la permaculture  

    La permaculture a été concue dans les années 70 par Bill Mollison et David Holmgren, lors du premier choc pétrolier. A cette époque, la volonté était de créer une "agriculture permanente" qui remplacerait les techniques fragiles basées sur la monoculture intensive et la culture annuelle.

    Il fallait notamment réduire la dépendance de l'agriculture envers le pétrole (ultramécanisation, engrais, pesticides, permaculture postertransport des denrées...). Le but était de mettre en place des systèmes à plusieurs paliers qui utilise des arbres et des plantes pérennes productifs et utiles. Pour ce faire, les 12 principes de la permaculture offrent un cadre de base pour le design en permaculture. 

    La pratique ne s'est pas longtemps limitée aux systèmes agricoles. En effet, il est devenu clair qu'une alimentation viable ne pouvait pas être obtenue sans une multitude d'autres éléments qui constituent une société (économie, bâtiment, énergie...). Le terme permaculture désigne donc aujourd'hui la création d'une culture de la permanence

    De nos jours, au niveau de l'alimentation, ces enjeux se traduisent notamment par la nécessité de développer les circuits courts (du producteur au consom'acteur) et diminuer la dépendance intenable de l'agriculture envers les marchés financiers et les grand groupes industriels. Des personnes comme Claude et Lydia Bourguignon ou Pierre Rabhi traduisent ces besoins en développant les techniques de l'agroécologie et l'agroforesterie qui ont un rendement à l'hectare supérieur et plus durable que l'agroindustrie et qui permettent la transition vers une agriculture pérenne qui répare la terre et travaille sur sol vivant. 

    Au niveau de l'habitat, les techniques d'écobioconstruction qui utilisent majoritairement des matériaux locaux vont également dans le sens de la permaculture. Au niveau social, des initiatives commes les SEL (systèmes d'échanges locaux) les GAS (groupes d'achats solidaires de l'agriculture paysanne) ou les groupes de simplicité volontaire sont également des initiatives qui retissent du lien social, là où la société de consommation et de croissance a tendance à isoler les gens et à appauvrir les liens sociaux.

     Ath en transition

     athentransition.over-blog.org/pages/La_permacultur...n_pour_la_Transition-4902411.html


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  • Les sept sentiers de l'écologie (Teddy GOLDSMITH )

    2006     208 p.    17,90 €

       Qu'est-ce que l'écologie ? L'une des principales figures du mouvement écologique international répond : il s'agit d'une nouvelle vision du monde. Car pour résoudre la crise sociale et environnementale actuelle, il nous faut décoloniser notre imaginaire, apprendre à voir le monde autrement. Dans ce livre richement documenté, Edward Goldsmith nous ramène aux origines de l'écologie, lorsque les premiers scientifiques commencèrent à comprendre l'organisation du vivant. On découvrira comment les notions d'harmonie, de communauté, de coopération furent ensuite oubliées avec le développement de la société industrielle, pour renaître enfin aujourd'hui. Un livre passionnant, essentiel pour comprendre le monde contemporain... et préparer celui de demain. Il propose sept essais comme autant de sentiers pour l'écologie, l'évolution et l'éthique. 

    " Le pape de l'écologie " selon Jean-Marie Pelt, Edward Goldsmith est sans aucun doute l'une des plus grandes figures de l'écologie internationale, reconnu comme tel par les grands médias lors des dossiers réguliers sur les " sauveurs de la planète ".  

      Fondateur de The Ecologist en 1970, la revue de référence sur le
    sujet, directeur de publication de l'édition française L'Ecologiste (en kiosque, tirage 40 000 exemplaires), il est l'auteur de nombreux articles et d'une quinzaine d'ouvrages traduits dans de nombreuses langues, dont plusieurs best-sellers en français. Son maître livre est

       -Le Tao de l'écologie (Editions du Rocher, 2002).

       Franco-britannique, parfaitement bilingue, il réside en Angleterre et se déplace régulièrement en France.

     


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  • En Autriche, l’électricité se passe du nucléaire

    Dans ce pays, le peuple a dit « non » au nucléaire par la voie du référendum en 1978, et les énergies renouvelables sont largement représentées dans la production d’électricité.

    Intérieur d’une centrale de production d’électricité à partir de biocarburants à Dornbirn, en Aut...

    Jan Michael HOSAN / FOTOGLORIA-REA

    Intérieur d’une centrale de production d’électricité à partir de biocarburants à Dornbirn, en Autriche. Les sources renouvelables y représentent 70 % de la production.

    Dans les années 1970, l’Autriche semblait sur la voie du nucléaire. En 1972, le pays se lançait dans la construction d’une centrale électronucléaire à Zwentendorf (à 60 km en aval de Vienne). Son réacteur – prêt à fonctionner dès 1977 – ne fut finalement jamais mis en service : ainsi en décida le peuple autrichien lors du référendum de 1978 où le « non » l’emporta de peu, avec 50,5 % des suffrages exprimés (36 % d’abstention). L’Autriche tournait le dos à jamais à son programme électronucléaire, devenant presque aussi rapidement une nation antinucléaire, une attitude encore renforcée par l’incident de Tchernobyl en 1986.

    Jurrien Westernhof, expert énergétique auprès de Greenpeace Autriche, souligne les lourdes répercussions provoquées par la catastrophe ukrainienne : « Pour des raisons atmosphériques, le nuage radioactif a gravement affecté l’Autriche. »  Un souvenir (ravivé lors de la catastrophe de Fukushima) qui se traduit aussi en politique : « Aujourd’hui, en Autriche, le mot “nucléaire” est proscrit. Dans un sondage Euro Baromètre de 2005 sur les déchets nucléaires, la population autrichienne se disait déjà opposée au nucléaire à 88 %. Le refus du nucléaire est d’ailleurs inscrit dans une annexe de la Constitution autrichienne. En Europe, il n’y a guère qu’en Grèce qu’on trouve des résultats similaires »,  note Reinhard Uhrig, responsable de campagne pour Global 2000 – membre du réseau Les Amis de la Terre.

    Energies alternatives

    Le pays a donc puisé ailleurs pour répondre à ses besoins en électricité. La puissance manquante avec l’arrêt du programme électronucléaire a été « compensée » à la fin des années 1970 par la mise sur le réseau de deux centrales thermiques brûlant des combustibles fossiles à proximité immédiate de Zwentendorf. 

    Mais l’Autriche a surtout mis à profit sa richesse en énergie hydraulique exploitée depuis des décennies. Un secteur qui représente environ 60 % de l’électricité produite aujourd’hui en Autriche. La station de Malta en Carinthie a une capacité de plus de 1 000 mégawatts (soit davantage que celle prévue pour la centrale nucléaire de Zwentendorf). En tout, c’est près de 70 % de l’électricité autrichienne qui provient de sources renouvelables. Un chiffre appelé à augmenter, puisque le pays s’oblige désormais à élargir ses parcs éolien et photovoltaïque à hauteur de 1 % de l’énergie produite par an.

    Electricité importée d’une centrale tchèque

    Cinq pour cent de l’électricité autrichienne proviendrait cependant du nucléaire importé, notamment de la centrale voisine de Temelin (tenue par la société d’État CEZ), en République tchèque, à 60 km de la frontière autrichienne. Et le gouvernement tchèque envisage de l’agrandir. De quoi inquiéter les environnementalistes autrichiens, comme Jurrien Westernhof, qui se méfie d’une installation « de facture soviétique »,  construite en 1987. Mais ce qui tourmente Greenpeace Autriche comme Global 2000, c’est le fait que Temelin soit devenue une centrale largement exportatrice.

    Une préoccupation dont l’écho s’est accru à la suite de la catastrophe de Fukushima, conduisant le gouvernement autrichien à rendre obligatoire l’étiquetage de l’électricité nucléaire d’ici au 1er  janvier 2013. À cela s’ajoute l’engagement volontaire des fournisseurs d’électricité de ne plus se procurer d’électricité nucléaire importée pour leurs clients (particuliers ou industriels) d’ici à 2015. Jurrien Westernhof s’en félicite : « Cela revient à faire de l’Autriche un pays sans nucléaire. »  Reinhard Uhrig renchérit : « C’est un signal fort adressé à la République tchèque et aux producteurs de nucléaire des environs, qui vont perdre des marchés. Tous les pays du monde ne disposent pas des mêmes ressources naturelles, mais tous peuvent développer leurs propres énergies renouvelables : le vent souffle aussi en République tchèque ! D’ailleurs, CEZ développe l’éolien roumain. »  

    Son collègue de Greenpeace souligne que « sortir du nucléaire est loin de relever de l’impossible, on le voit bien avec l’Allemagne. Si cela ne se fait pas du jour au lendemain, dix ou vingt ans peuvent suffire. »  En attendant, le vrai défi que l’Autriche doit relever sur son propre sol, c’est une meilleure efficacité énergétique, en particulier une meilleure isolation des bâtiments.

    Hélène Bienvenu, à Vienne (publié par la-croix.com)


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  • La nature nous sauvera (François COUPLAN )

    2008   292 p.  19,80 €

      Depuis sa plus tendre enfance, François Couplan sait que la nature sauvage est un immense garde-manger, et non un mélange de mauvaises herbes et de plantes vénéneuses, comme on nous l'a toujours fait croire. Sa vision du monde en est imprégnée. Il nous apprend que, pendant 500 000 ans, voire davantage, nos ancêtres préhistoriques ont fort bien vécu.

       La famine, la guerre, la pollution, l'anéantissement de la biodiversité ? L'auteur nous explique que tous ces malheurs remontent, très paradoxalement, à la révolution néolithique et à l'invention de l'agriculture, il y a à peine plus de 10 000 ans !

      Devenu docteur ès-sciences et premier spécialiste mondial des plantes sauvages comestibles, François Couplan prouve que l'on peut vivre en s'en nourrissant. En contact avec les cultures les plus anciennes, il développe une solution choc pour sortir de la crise écologique : un art de vivre " paléolithique ". II ne s'agit pas de retourner dans les cavernes, mais de saisir l'intérêt que nous aurions à aimer la nature spontanée. Parmi les premiers à l'avoir compris, certains grands cuisiniers, tel Marc Veyrat, sont devenus les amis de l'étonnant voyageur et n'hésitent pas à introduire des plantes sauvages dans leurs créations culinaires.

      Devenez à votre tour un sauvage postmoderne et portez-vous mieux en suivant les conseils quotidiens d'un grand amoureux de la Terre.


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  •   Depuis le début du XIXe siècle, aube de l'ère industrielle, les connaisances et les techniques n'ont cessé de progresser, surtout depuis l'introduction et la généralisation de l'informatique ainsi que de la numérisation toute récente, dont l'impact sur nos modes de vie ne saurait encore être apprécié. C'est pourquoi il est important de réaliser qu'au moment où vous lisez ces lignes, nous avons la connaissance, les ressources et les moyens de satisfaire l'ensemble des besoins au moins essentiels de tous les habitants de la planète. Si la réalité et tout autre, puisque la misère ne cesse de s'étendre et de s'aggraver, ce n'est pas faute de savoir produire, mais faute de s'être adapté à notre nouvel environnement, celui de l'abondance matérielle. Pourquoi ? parce que la conscience humaine, repassée durant des siècles au fer de la pénurie en a gardé le pli, de sorte que même dans l'abondance matérielle, elle est gouvernée par la PEUR et ses conséqunces comportementales. [......]

       Comme un enfant trop gâté, lorsque notre aisance matérielle devient telle que non seulement notre survie est assurée mais que le surplus entre dans nos vies, il se produit un basculement progressif vers plus d'abstraction de l'esprit, un glissement dans notre représentation de la valeur : ce qui compte alors au premier chef c'est l'argent. Quand on n'a plus besoin de choses matérielles pour survivre, nos critères de valeur passent de la richesse réelle à la richesse symbolique. On peut se lasser d'accumuler les choses, mais comme la peur de manquer est toujours présente plus ou moins consciemment, on est toujours poussé à amasser et à dominer, et c'est dans l'argent, symbole de toutes nos peurs et de tous nos désirs que vient se loger notre intérêt.

       A cet instant, l'argent serviteur est promu au rang de maître. De simple outil de mesure et d'échange, il devient LA PREMIERE MARCHANDISE convoitée pour le potentiel d'acquisitions qu'il représente et l'impression de sécurité qu'il procure.

    André-Jacques HOLBECQ   "Un regard citoyen sur l'économie" éd. Yves MICHEL  p. 226-227.


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  •   

    Nouvelle formule de nos albums photos !

    Pour ses 20 ans, la collection "100 photos pour la liberté de la presse" s'offre une nouvelle formule ! À l'honneur de ce numéro exceptionnel, le photographe Martin Parr. En vente le 3 mai.

     


     
     



    LE CHIFFRE

    4

    mois de prison, c’est la condamnation du journaliste monténégrin Petar Komnenic pour “diffamation”. Candidat à l’adhésion à l’Union européenne, le Monténégro figure à la 107e place sur 179 pays dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse.

    PRÉDATEUR

    Iran - Mahmoud Ahmadinejad

    Depuis sa réélection contestée en 2009, Mahmoud Ahmadinejad orchestre une répression impitoyable sur tous les milieux d’opposition en Iran. Le harcèlement des professionnels de l’information, les arrestations arbitraires, la détention au secret sont autant d’armes dont use le gouvernement pour se débarrasser des témoins gênants.

    La révolte en Syrie

    Depuis le début du mouvement de contestation en Syrie en mars 2011, les exactions contre les professionnels des médias se sont multipliées et le recours à la torture tend à devenir systématique. Reporters sans frontières dénonce la situation dramatique du pays et lui consacre un "dossier spécial" sur son site

     

     

    47 rue Vivienne 75002 Paris Tél : 01 44 83 84 84 www.rsf.org

     

     


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  •   16.04.2012   SPEAR, l’épargne activement responsable

     

    SPEAR, l’épargne activement responsable

    Tout le monde, ou presque, a un compte bancaire – pour percevoir son salaire, obtenir des prêts, etc. Mais a l'insu souvent de ses clients, le secteur bancaire est contre toute attente le premier émetteur de CO2 en France, devant l’aéronautique et l’industrie lourde, par la nature des projets qu’il finance. A quoi bon manger bio si c’est pour que son argent émette autant qu’un 4x4 ? Les consommateurs sont de plus en plus nombreux à vouloir épargner de manière responsable. SPEAR, la Société Pour une Epargne Activement Responsable, est une bonne alternative pour concilier investissement et éthique : il s’agit de la première plateforme française permettant aux épargnants de choisir la destination exacte de leur argent parmi un choix de projets éthiques. Les porteurs de projets accèdent à des prêts plus avantageux que ceux proposés par le système bancaire classique. Les épargnants sont également éligibles à des déductions fiscales et reçoivent chaque année des intérêts de parts sociales. Le risque de défaut des emprunteurs est porté par le CMP-Banque, une filiale bancaire du Crédit Municipal de Paris. Jusqu’à présent, 190 000 euros ont été récoltés pour financer Clair & Net, une entreprise d’insertion spécialisée dans l’éco-propreté; et Basiliade, une structure qui aide les malades du SIDA en situation de précarité.

       mescoursespourlaplanete.com


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  •   Brésil– La justice refuse à Monsanto le droit de prélever des royalties sur le soja OGM
                                                               Le Brésil lutte contre Monsanto
    par Christophe NOISETTE

    Le 4 avril 2012, le juge Giovanni Conti, du tribunal de l'Etat du Rio Grande do Sul, a ordonné de suspendre la collecte des redevances (royalties) sur les semences génétiquement modifiées de soja pour Monsanto [1]. La décision prévoit également le remboursement des frais de licence payés depuis la campagne culturale de 2003/2004, en soulignant que les pratiques commerciales des entreprises transnationales semencières comme Monsanto ont violé la loi brésilienne sur les variétés [2]. Si Monsanto ne respecte pas ce jugement, une pénalité de 400 000 euros par jour sera alors appliquée.

    Au niveau de l'Etat fédéral, Monsanto envisage de faire appel de cette décision, mettant en cause notamment la recevabilité de la plainte déposée par des organisations puisqu'elle n'a de relations commerciales qu'avec des individus. Mais surtout, la Cour suprême du Brésil va maintenant déterminer si cette décision a ou non une portée nationale.

    L'enjeu n'est pas mince puisque cette décision pourrait impliquer un remboursement par Monsanto de près de 6,2 milliards d'euros pour plus de cinq millions d'agriculteurs au Brésil.
    Le recours collectif [3] avait été initié par les associations d'agriculteurs de Passo Fundo, Santiago et Sertão en 2009. Se sont jointes à la plainte l'organisation des travailleurs agricoles du Rio Grande do Sul et les associations des agriculteurs de Giruá et Arvorezinha. Ces organisations se plaignaient de l'obligation faite aux agriculteurs de payer des royalties sur les semences achetées mais également sur les semences conservées des récoltes des années précédentes. Un tel système les empêchaient donc, d'une part de pouvoir ressemer les années suivantes et, d'autre part, de donner ou échanger leurs semences. En clair, ces organisations d'agriculteurs brésiliens refusent de payer quelque redevance que ce soit sur des semences récoltées, triées et ressemées.

    Sur la situation juridique des brevets au Brésil, Inf'OGM expliquait dans un article publié en 2006 [4] que « au Brésil, les inventions biotechnologiques sont réglées par les articles 10 et 18 de la loi 9.279 (1996). La loi établit, a priori, la brevetabilité de toutes les inventions. L'article 10 exclut de la définition de l'invention [...] "tout ou partie d'êtres vivants naturels et des matériels biologiques trouvés dans la nature, ou encore qui en sont isolés, y compris le génome ou germoplasme de tout être vivant naturel et les processus biologiques naturels". [...] Les êtres vivants trouvés dans la nature ne sont pas considérés comme une invention dans leur tout ou en parties. L'article 18, lui, définit la matière non-brevetable. Il dit expressément que les êtres vivants et parties d'êtres vivants ne sont pas brevetables, à l'exception des micro-o rganismes transgéniques. Pour éviter, aussi, des imprécisions par rapport à ce que serait un micro-organisme transgénique, le paragraphe unique, très discuté pendant le processus législatif, a apporté une solution consensuelle, excluant de la brevetabilité tout ou partie de plantes ou d'animaux. Il dit explicitement : "Aux fins de cette Loi, des micro-organismes transgéniques sont des organismes qui, à l'exception de tout ou partie de plantes ou d'animaux, expriment, par l'intervention humaine directe dans leur composition génétique, une caractéristique qui, normalement, n'est pas réalisable par l'espèce dans des conditions naturelles''".

    Mais Monsanto avait réussi à contourner cette loi, notamment en signant des accords avec producteurs et négociants qui, en bout de course, leur imposaient le paiement des royalties. Ce que les organisations contestaient donc en justice.

    Brésil, Argentine... et France : même combat ?

    Une situation similaire s'était présentée en Argentine où Monsanto avait cherché aussi à « négocier » des royalties, mais après les mises en cultures ! Les négociations ayant échoué, Monsanto avait alors cherché à attaquer les entreprises européennes qui importaient du soja GM. A plusieurs reprises, les tribunaux européens ont dénié à Monsanto ce droit de récupérer ses royalties sur le soja GM importé sous forme de farine ou de tourteaux pour alimentation animale [5].

    Au Brésil, Monsanto entendait introduire, pour la campagne 2012/2013, une nouvelle variété de soja GM, « intacta RRpro », autorisée au Brésil en 2010, et souhaitait aussi augmenter les royalties de 48 euros/hectares, passant ainsi à 145 euros/hectares. Monsanto justifiait cette augmentation par l'assurance de meilleurs rendements avec cette variété et des épandages moindres.

    Rappelons qu'en France, les brevets ne peuvent être déposés sur les variétés. Le système du Certificat d'Obtention Végétale a été adopté en lieu et place et vient d'ailleurs d'être modifié fin 2011. La nouvelle loi impose maintenant aux agriculteurs de payer des royalties sur leurs semences de ferme (pour 21 plantes), c'est-à-dire lorsqu'ils conservent une partie de leur récolte et qu'ils la ressèment l'année suivante. Ce même dispositif que les organisations agricoles viennent de faire annuler pour le soja transgénique auBrésil.

    [1] http://db.zs-intern.de/uploads/1335...

    [2] Cultivars Act n°9.456/97

    [3] class action

    [4] http://www.infogm.org/spip.php?arti...

    [5] http://www.infogm.org/spip.php?arti..


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  • 2010      156 p.    12 € 

       Les coopératives sont-elles des entreprises comme les autres ou un mouvement fédérateur et porteur de changement social ? Refusant de dissocier le développement économique du développement social, les coopératives québécoises exercent un leadership certain sur la scène nationale et internationale, surtout en cette période de crise économique et sociale adossée à une crise écologique qui nous oblige à repenser le modèle capitaliste.
      La logique coopérative peut-elle être au coeur du système économique ? Peut-être ! Mais la pression capitaliste est forte. Mettant à profit ses travaux de recherche sur les mouvements sociaux et sa longue expérience d'engagement coopératif, communautaire et syndical, Louis Favreau aborde de front la question du leadership de société du mouvement coopératif dans nos sociétés et nous invite à en faire autant.
      S'appuyant sur une approche sociopolitique, il retrace l'itinéraire des entreprises coopératives du Québec: les organisations qui les fédèrent, le lobbying qu'elles exercent, leurs prises de position sur des questions de société, les valeurs qui les sous-tendent et les liens qu'elles entretiennent avec d'autres mouvements. Son ouvrage intéressera tout autant les militants et professionnels du milieu coopératif que les étudiants en sciences économiques et sociales, spécialement en organisation communautaire et en développement régional.

       Louis Favreau, Ph. D. en sociologie, est professeur à l'Université du Québec en Outaouais. Il est titulaire de la Chaire de recherche en développement des collectivités et codirecteur de deux alliances de recherche université-communauté. II a été successivement membre, directeur et rédacteur en chef de la revue Economie et Solidarités (1990-2000). Il est aujourd'hui vice-président du Groupe d'économie solidaire du Québec (GESQI et membre observateur au CA du Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM).  
     

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  • Obamanomics. Comment B. Obama a réformé l'Amérique(Niels PLANEL )

    2011      176 p.     16 € 

     

    En 2008, la quête pour la Maison Blanche de Barack Obama a passionné la planète. Depuis, une profonde crise économique dont l'Amérique peine à s'extraire a éclipsé l'action de sa présidence. Pourtant, dès janvier 2009, il s'est dévoué avec force et conviction à la modernisation d'un pays confronté au défi de la mondialisation mais épuisé par trente ans d'une " révolution conservatrice " qui s'est achevée par deux guerres et un krach financier. Exposant les sources de l'Obamanomics - la philosophie politique et économique de Barack Obama -, cet ouvrage présente une chronique vivante et détaillée de la bataille de la réforme de la santé, de la re-réglementation du système financier ou du plan de relance, dévoile les échecs en matière d'environnement ou les enjeux de la dette publique, et revient sur une pléthore de réformes aussi peu médiatisées que profondes. Se fondant sur un suivi de la politique depuis Washington, sur des entretiens avec des acteurs du pouvoir et des experts des think tanks de la capitale américaine, et sur des documents de première main, son ambition est de révéler ce qui fait système dans les réformes entreprises par le leader de la gauche américaine. A la veille de sa dernière campagne, Obamanomics offre un premier bilan sur la profondeur de la contre-révolution progressiste d'un président qui reste assuré de marquer les mémoires.
     
    Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, Niels Planel a été, de 2005 à 2007, assistant auprès d'un éminent conseiller du Premier ministre nippon Junichiro Koizumi. Il a tiré de cette expérience un livre,
       -Un autre Japon (Mille et Nuits, 2007).
      Depuis 2007, il travaille à Washington pour une grande institution internationale et a abondamment écrit sur la campagne puis la présidence de Barack Obama, notamment un livre :
       -Sur les pas d'Obama - Le renouveau de la gauche américaine (Hachette Littératures, 2009).
       Il collabore également à la revue en ligne Sens Public.

    Daniel Cardot     Alternatives Economiques n° 312 - avril 2012

    Obama a-t-il une chance face à la surenchère droitière, libérale pour les uns, intégriste ou réactionnaire pour les autres, qui a saisi le Parti républicain où, selon l'auteur, les extrémistes ont pris le pouvoir ? Oui, répond l'auteur, car il a réussi à faire passer des réformes essentielles, comme l'avaient fait avant lui Roosevelt ou Kennedy. Et ces réformes l'inscrivent d'ores et déjà dans l'histoire américaine.

    Il s'agit d'abord de sa politique anticrise : il a su " restaurer la confiance pour que la capacité à prêter des banques, ces veines du capitalisme, soit préservée " ; il a relancé l'activité en l'axant sur des problématiques plus " vertes " que précédemment et a mis au pas la finance. Sans compter le plus important aux yeux de l'auteur : une réforme de la santé, qui a enfin mis les Etats-Unis au diapason des pays développés. Certes, sur chacun de ces points, il a dû en rabattre, les Républicains ayant gagné la majorité législative à mi-mandat. Mais il l'a fait en jouant des contradictions internes à cette majorité et en sauvegardant l'esprit des réformes prévues, ce qui lui a permis de retrouver une assise populaire forte.

    Le livre n'est pas toujours facile à lire, tant l'auteur fait la part belle aux négociations d'appareil et aux spécificités du système politique américain. Au point que les succès d'Obama semblent, aux yeux du lecteur, davantage tenir à la tactique qu'à la stratégie.


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  •   25.04.2012     Le social, c'est rentable !

    Le social, c\'est rentable !

    Ashoka, le plus gros réseau mondial d'entrepreneurs sociaux, vient de publier un rapport, réalisé en partenariat avec McKinsey, sur les retombées économiques de l’entreprenariat social en étudiant une dizaine d'entreprises sociales. Sans surprise, les résultats plaident largement en faveur de l’entreprenariat social. Le retour sur l’investissement de l’argent public est positif car non seulement l’activité des entrepreneurs sociaux permet à la collectivité d’économiser des allocations chômage, RSA, prises en charge de problèmes de santé ou encore frais d'hébergement d'urgence… Mais elle génère aussi des charges patronales et autres impôts qui reviennent directement aux collectivités. Le bénéfice cumulé des dix cas étudiés dépasserait les 50 millions d'euros en 2010 selon Ashoka. Et les bénéfices ne sont pas qu’économiques, ces activités sociales participent aussi à repousser l’âge de la dépendance, améliorer la santé des moins favorisés, réduire le stress et les problèmes psychologiques, intégrer des personnes issues de la diversité, améliorer la qualité de vie, développer de modes de vie sains, protéger l’environnement… Les auteurs de l'étude estiment que "les volumes d'économies extrapolés pour la collectivité se chiffrent pour les dix cas étudiés à plus de cinq milliards d'euros par an".


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  •  Chères amies, chers amis,

    Nous avions lancé l'appel ci-dessous pour une réunion de jeunes, adhérents et/ou sympathisants d'Attac. La réunion se tiendra donc le dimanche 13 mai de 10h à 17h, dans les locaux de la Confédération paysanne à Bagnolet juste à côté de Paris (métro 9 arrêt Robespierre ou métro 3 station Gallieni, http://www.confederationpaysanne.fr/contacter-la-confederation-paysanne_7.php).


    Nombre d’entre vous ont exprimé leur intérêt à l’égard de cette initiative, mais n’ont pas confirmé leur participation. Or nous avons besoin de savoir le nombre de participants pour prévoir le format de la réunion... et surtout pour préparer ensemble l'ordre du jour. Une liste de travail a été mise en place avec ceux qui se sont inscrits. Si vous comptez venir, merci donc de l'indiquer à cette adresse : aurelietrouve@yahoo.fr.

    Pour déjeuner, ce sera le principe de l'auberge espagnole. Si vous avez besoin d'un hébergement, nous l'indiquer également. Le coût des transports ne doit pas être un frein à votre venue. Si besoin, et en l'absence d'aide ou sans complément de votre CL, Attac France pourra couvrir tout ou partie des frais (nous faire parvenir dans ce cas le coût approximatif du transport et le nom de votre CL).

    Attac France,     Paris, 25 avril 2012 

    Face au pouvoir de la finance, face à la multiplication des plans d'austérité, notre association est un outil précieux pour une économie au service et sous contrôle des citoyens et pour une transition écologique, sociale et démocratique. En même temps, les révolutions arabes, les mouvements des Indignés et d’Occupy Wall Street, les mouvements d'étudiants au Chili ou au Royaume-Uni... renouvellent le mouvement altermondialiste et interrogent nos propres façons de penser et d’agir, à Attac comme dans les autres structures militantes. Le contexte n'appelle-t-il pas à un renouvellement politique et culturel ? Ce renouvellement, selon nous, doit pouvoir s'appuyer sur les comités locaux et adhérents d'Attac, mais aussi sur les jeunes.

    Comment faire pour que des jeunes, engagés dans des luttes sociales ou qui le souhaitent, trouvent dans Attac un outil qui donne sens à leurs révoltes ? Nous proposons à tous les jeunes, adhérents et/ou sympathisants d'Attac, de nous retrouver toute une journée pour en débattre de façon ouverte : quelle évolution du contexte politique et quelles implications pour le mouvement social ? Pourquoi Attac reste un outil important dans ce contexte ? Quels sont les espaces d'engagement des jeunes en France et ailleurs ? Où en est l'engagement des jeunes dans Attac et en quoi c'est important ? Qu'avons-nous envie de faire dans Attac ? Que voulons-nous changer dans la pensée, le fonctionnement et les actions d'Attac ? Etc.

    C'est une première proposition, dont le contenu peut tout à fait évoluer selon vos réactions (qui peuvent être faites directement en laissant un commentaire, après s'être créer un compte sur le site) Pour fixer la date (dates proposées : 14 ou 15 avril, 5, 6 ou 13 mai), merci de remplir le doodle : http://www.doodle.com/hfvfaynxhtuhgys4. Les frais de transport pourront être pris en charge par Attac France, totalement ou partiellement, en lien avec votre comité local. Nous contacter si vous souhaitez venir à l'adresse suivante : aurelietrouve@yahoo.fr.


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  •   Cinq manières insolites de recycler nos déchets

    (Crédit photo : Olivier Bacquet - Fotopedia) 

    Le point commun entre des poules, des chèvres, des portables usagés et des vieux billets de banque ? Ce sont des initiatives de recyclage originales. Tour d’horizon des différentes pratiques européennes.

    Des poules pour recycler les déchets ? C’est le choix du village français de Pincé. La municipalité compte bien offrir deux poulets aux ménages qui se montreraient intéressés, dans le but de réduire le volume de déchets alimentaires. D’après la mairie, en plus de la ponte doseuse, les poules devraient chacune consommer au moins 150 kilos de déchets par an. Une initiative déjà mise en œuvre depuis quelques années, avec succès, par la commune belge de Mouscron.

    Pas sûr que quelques poules suffisent pour atteindre les objectifs de l’Union Européenne en matière de recyclage des déchets. D’après le dernier rapport en date sur le sujet, l’Européen moyen avait produit en 2008 524 kg de déchets ménagers. Sur ceux-ci, seuls 40% avait été recyclés ou compostés.

    Cette moyenne cache bien sûr de nombreuses disparités entre les pays Européens : si l’Allemagne recycle près de 48% de ses déchets ménagers en 2008, en Estonie la proportion descend à 18%. Petit tour d’Europe avec quelques initiatives... plus ou moins sérieuses.

    Se chauffer aux billets

    A défaut de poules, des chèvres dans votre jardin ? En France il est possible via le site e-loue.com, de louer des chèvres pour tondre votre pelouse pour la modique somme de 10 euros par jour. Même les pouvoirs publics s’y mettent : la méthode a été plébiscitée par la préfecture de Police de Bièvres (Essonne) qui utilise un troupeau de chèvres naines pour ses espaces verts. Ce qui a l’avantage d’être à la fois écologique et économique.

    En Hongrie l’argent sauve des vies. La banque centrale du pays recycle ses billets usagés en briquettes de chauffage. Celles-ci sont ensuite redistribuées par des associations caritatives aux plus démunis. L’opération est particulièrement appréciée en période de grand froid, car comme le relève le directeur de la banque centrale : « la valeur calorique des briquettes est particulièrement élevée ».

    Les excréments, un nouveau carburant

    En Finlande on recycle les vieux portables... en les lançant. Depuis 2000, une compétition est organisée tout les ans dans un but simple : réaliser le plus long jet de portable possible (le record du monde est de 94,97 mètres). A la fin de la journée, l’association organisatrice ramasse l’ensemble des portables éparpillés pour les recycler. Une façon amusante de promouvoir le recyclage des vieux téléphones et de se défouler.

    Compost, recyclage... et si le futur était contenu dans nos excréments ? C’est en tout cas ce qu’ont l’air de penser des chercheurs britanniques avec deux inventions. La première, soutenue par la fondation Bill Gates, vise à produire de l’électricité à partir de l’urine. La deuxième est une invention de l’entreprise GENeco : une voiture qui roule grâce à des excréments. Les déjections de 70 foyers permettraient de parcourir près de 16.000 km par an. Reste à trouver les ménages se portant volontaires pour l’expérimentation.

    Cet article de Fabien Jannic a initialement été publié sur le site de Myeurop le 31 mars 2012

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    Le rédacteur :   Myeurop

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    http://fr.myeurop.info/

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  • Mon jardin paradis (

    2010     144 p.     19 €

       Quel plaisir d'avoir un jardin plein de vie à observer, à découvrir, à soigner ! Gilles Leblais nous raconte le sien et nous livre ses secrets dans l'art et la manière de l'aménager afin d'en faire un véritable paradis pour la faune sauvage :

      -planter une haie, composer des bosquets ; choisir arbres et arbustes pour accueillir les oiseaux ;

      -bâtir un muret de pierres sèches, havre de paix pour lézard, orvet...;

      -entretenir une prairie sauvage pour papillons, abeilles et autres butineurs...; conserver vieux arbres et vieilles souches, véritables mondes enchantés ;

      -construire nichoirs à mésange ou à rouge-queue, gîte à hérisson, abris à belette ou à hermine... ; accueillir chouettes, hiboux et chauve-souris, vols silencieux de la nuit...

       La plupart de ces animaux sont de plus des auxiliaires zélés, prêts à travailler main dans la main avec le jardinier. Une raison supplémentaire pour favoriser la biodiversité chez soi et protéger "Dame nature"!

       Gilles Leblais, ornithologue, auteur, photographe et journaliste naturaliste, s'est spécialisé dans l'aménagement du jardin pour accueillir la faune sauvage. Il fait visiter le sien et anime régulièrement des conférences et des stages sur ce sujet afin d'encourager la protection de la biodiversité.

     


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