•   Chers amis,

    Nous avons le plaisir de vous inviter à la journée d'anniversaire que nous organisons le
    samedi 4 octobre, à partir de 10h, au Mas de Beaulieu (Lablachère, Ardèche).

    Terre & Humanisme fête ses 20 ans cette année : 20 ans d'engagement au service d'une agroécologie à taille humaine, 20 ans de diffusion des valeurs de respect, de coopération et de solidarité.

    Vous nous avez soutenus tout au long de cette aventure et nous vous en remercions car, sans ce coup de pouce, l'association ne serait pas devenue ce qu'elle est aujourd'hui à savoir :

    • 5 lieux de formation en France et d'autres à venir
    • près de 2000 stagiaires formés en 10 ans sur 10 thématiques différentes;
    • des milliers de bénévoles accueillis au fil des années;
    • 120 animateurs en agroécologie formés depuis 7 ans;
    • des milliers de paysans au Burkina Faso, au Maroc, au Mali, au Sénégal ou encore en Palestine accompagnés sur le chemin de l'autonomie alimentaire.




    20 ans, ça se fête en famille et entre amis !



    Nous vous attendons nombreuses et nombreux pour cette journée festive animée de rencontres et échanges, concerts, ateliers, repas …
      Découvrez le programme de la journée et inscrivez-vous vite avant le 8 septembre, sur                              http://terre-humanisme.org/les-20-ans

    Le nombre de repas du soir est limité!!!
    Pour des raisons dues à l’organisation nous ne servirons que les repas réservés.

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  •   Soutenons le peuple argentin face à la finance prédatrice et à l’impérialisme états-unien 

    Communiqué 6 août 2014

      Le 23 juillet, la justice américaine a déclaré l’Argentine en défaut de paiement sur sa dette souveraine, sous la pression de deux fonds vautours dont le seul objectif est de pratiquer de l’extorsion de fonds au mépris du peuple argentin.

      Cette décision, qui montre une fois de plus le caractère prédateur de la finance internationale, est inacceptable et dangereuse. Elle viole la souveraineté de l’Etat argentin en empêchant celui-ci de rembourser sa dette à des conditions décentes. Cette décision illustre l’impérialisme des Etats-Unis qui cherchent à imposer leurs lois au-delà de leurs frontières, alors qu’une partie de la dette incriminée est libellée en euro et se trouve sous juridiction européenne.

      Enfin, cette décision est stupéfiante car elle bénéficie à une poignée de fonds vautours qui détiennent moins de 8% de la dette argentine et dont ils exigent le remboursement à un prix exorbitant. Ces prédateurs empêchent le remboursement de 92% de la dette qui a fait l’objet de restructurations en 2005 et 2010, aux termes desquelles les prêteurs avaient accepté d’abandonner 70% de leurs créances. Cette restructuration, obtenue par l’Argentine, était particulièrement légitime car le surendettement provenait d’une dette odieuse contractée par la dictature militaire qui a sévi de 1976 à 1983.
      Attac soutient le peuple argentin dans son combat pour refuser la domination de la finance prédatrice. Attac s’étonne que les autorités françaises et européennes ne se rangent pas aux côtés du gouvernement argentin pour soutenir la restructuration de sa dette, et rejeter ce qui apparait clairement comme une manifestation inacceptable de l’impérialisme des Etats-Unis au travers de leur système juridique et financier.

       Attac France,
    Le 6 août 2014


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  • Wwoofing/ le guide (Nathalie JOUAT)

    2013   160 p.  19,90 €

    Vous aimeriez voyager de façon originale et abordable, loin des sentiers battus ? Découvrez le Wwoofing !
    Un concept de voyage solidaire, écologique et économique : en échange de quelques heures d aide journalière, une famille vous accueille et vous offre le gîte et le couvert. L occasion de voyager différemment, en partageant des moments privilégiés avec les habitants d un pays, tout en découvrant de nouveaux modes de vie, un savoir-faire, une culture. Pour l hôte, c est l opportunité de réaliser des projets de façon solidaire et d inviter le monde à sa porte !

    À l heure de la prise de conscience écologique, des problématiques liées aux déplacements et au tourisme de masse, le Wwoofing est une alternative éco-touristique respectueuse de l environnement mais aussi des habitants et des lieux d accueil.
    Ce livre donne toutes les clés à la fois pour faire du Wwoofing et recevoir des wwoofers, à travers l expérience des 15 mois de Wwoofing autour du monde de l auteur. C est un guide complet, qui fourmille d informations utiles et de conseils avisés pour préparer son voyage et en profiter au maximum.
    Graines de wwoofers ou hôtes en devenir, n hésitez plus, lancez-vous dans l aventure !
     

    Introduction (extrait)

    Wwoof : un nom étrange, qui fait sourire ou grimacer, qui ne laisse personne indifférent. Un concept original qui gagne à être plus connu en France, à l'heure où beaucoup d'entre nous se demandent comment devenir acteurs de la préservation de l'environnement.

    C'est d'un grand ras-le-bol qu'est né notre projet. Après avoir voyagé et vécu en Irlande, puis en Australie, je me suis installée à Paris avec mon mari. Nous avions une vie très agréable, une bonne situation, des amis, un appartement confortable, un quotidien bien organisé. Nous étouffions pourtant, coincés entre le stress de la vie urbaine, les sorties qui ne se refusent pas, les obligations, les craintes pour le futur dans un contexte de crise dont tout le monde parlait. C'est alors que ce drôle de mot est venu à nous au détour d'un salon sur l'éco-construction : wwoofing.
    Le wwoofing est un concept de voyage économique, écologique et solidaire : il désigne le travail des «wwoofers» chez des «hôtes» en échange du gîte et du couvert.

    Lire la suite...


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  •    Taxe sur les Transactions Financières

    Le 6 mai dernier, 10 pays européens1 ont décidé que la taxe sur les transactions sur financières (TTF) prendra vie le 1er janvier 2016. En l’espace de 4 ans, c’est une avancée majeure pour une taxe qui était encore une utopie avant le début de la mobilisation en 2010.  (Oxfam France)

      Il était une fois... la taxe européenne sur les transactions financières

    En 2012, 11 pays européens avaient décidé de travailler en coopération renforcée pour mettre en place une taxe européenne sur les transactions financières afin d’arriver plus rapidement à un accord, trop difficile à obtenir avec l’ensemble des 27 pays de l’Union européenne. Une décision fruit de notre travail de campagne et de plaidoyer. Mais pas question de s’arrêter là !

    A l’approche des élections européennes, nous avons redoublé notre pression sur la France et les autres Etats européens pour qu’ils adoptent une taxe ambitieuse, au service de la solidarité internationale et d’autres urgences sociales, comme le chômage des jeunes en Europe.

    Un chemin semé d’embûches

    Les lobbies financiers extrêmement puissants et présents, tant au niveau européen que français ont mené une campagne virulente contre cette taxe. Alors que François Hollande s’était engagé à mettre en place une "véritable taxe sur les transactions financières", notamment au profit de la solidarité internationale, la France a cédé de plus en plus à ces pressions. Dans un contexte d’austérité, de coupes budgétaires et de baisse de l’Aide publique au développement, l’idée même d’une taxe destinée notamment à la solidarité internationale n’a pas été facile à défendre.

    Il a ainsi fallu redoubler d'efforts afin de maintenir la pression pour que la TTF reste un enjeu dans le débat européen et national en amont des élections européennes. Et vous avez répondu présent ! Près de 12 000 mails et cartes postales ont été envoyés à François Hollande et aux ministres des Finances et de l'Economie. En même temps, au niveau européen, la pétition pour une taxe Robin des Bois, lancée en 2011, a presque franchi la barre des 800 000 signatures, rassemblant près de 200 000 signatures supplémentaires en 5 mois.

    Votre mobilisation en France

    La mobilisation locale a été au rendez-vous et nos groupes locaux ont soutenu la campagne en organisant plus d’une vingtaine d’actions de rues et de stands afin d’informer, sensibiliser et convaincre le public de la nécessité d’adopter une taxe ambitieuse et solidaire.

    Enfin en amont des élections européennes, grâce à la mobilisation de sept associations (Oxfam France, Aides, Coalition Plus, Attac, Collectif Roosevelt, CCFD-Terre Solidaire, Les Amis de la Terre), l’ensemble des têtes de listes du PS (à une près), d’Europe Ecologie Les verts et de Nouvelle Donne, ont signé le Pacte pour une taxe sur les transactions financières ambitieuse et solidaire.

    Cette mobilisation accompagnée d’un important travail de plaidoyer auprès du gouvernement et du chef d’Etat a permis d’obtenir un accord pour une mise en place de la TTF au 1er janvier 2016.

    Nouvelle étape franchie, mais le combat continue

    Cet accord demeure insuffisant : le flou persiste sur la taxation des produits dérivés, pourtant hautement spéculatifs et rien n’est dit sur l’affectation des revenus de la taxe à la solidarité internationale alors que, plusieurs pays comme l’Allemagne, la Belgique et la France, se sont prononcés favorablement pour allouer en partie les recettes au développement.

       Vous l’aurez compris, nous avons fait un grand pas en avant mais les négociations sur l’assiette et l’affectation de la taxe continueront jusqu’à la fin 2014. Nous devons maintenir la pression sur les décideurs et veiller à ce que cette taxe soit véritablement ambitieuse et solidaire. Continuez à nous soutenir en signant et diffusant la pétition !

    Avec vous, atteignons le million de voix pour une taxe au service des vraies urgences !

    Découvrez l'histoire et le pouvoir de la TTF

    Le lobby des banques se démène pour remettre en cause la taxe et les États semblent avoir oublié qu'elle doit contribuer en priorité à financer la solidarité internationale, afin d'aider les populations les plus vulnérables de la planète. Oublié le changement climatique, adieu la lutte contre l’extrême pauvreté… Et surtout, ces pays veulent faire de la taxe une véritable passoire, épargnant les transactions les plus spéculatives.

    Pourtant une toute petite taxe de 0,01 % à 0,1 % (selon les transactions) appliquée au secteur financier européen lutterait contre une spéculation excessive. Elle permettrait aussi de dégager au niveau européen jusqu’à 37 milliards d’euros par an, qui aideraient à financer la solidarité internationale, en particulier le développement et la lutte contre le changement climatique, et des besoins essentiels en Europe, comme l’emploi des jeunes.

    Oxfam France et ses partenaires, AIDES, Coalition PLUS et ATTAC, militent pour une taxe sur les transactions financières depuis 2010. En 2012, l’importante mobilisation de leurs militantes et militants avait été entendue par le président de la République, Nicolas Sarkozy, qui a mis en place cette taxe au niveau national.

    Suite à une forte mobilisation de la coalition Taxe Robin des Bois à travers l’Europe en 2013 et 2014, notamment en Espagne, Grande-Bretagne, Italie et Allemagne, 10 pays se sont engagé à mettre en place une taxe européenne sur les transactions financières, au 1er janvier 2016.

    Aujourd’hui, le travail continue pour faire de la taxe adoptée par les 10 pays européens, une véritable taxe qui permette de réguler la finance et dont les recettes seraient allouées en grande partie à la solidarité internationale.

     
    1. Onze pays européens se sont engagés depuis 2012, dans une procédure de coopération renforcée pour mettre en place une TTF européenne: Belgique, France, Italie, Portugal, Espagne, Autriche, Estonie, Slovénie, Slovaquie, Allemagne, Grèce. La Slovénie n’a pas signé la déclaration commune en raison d’une crise politique interne et de la démission de la première ministre.
    Financements innovants

    - See more at: http://www.oxfamfrance.org/nos-actions/taxe-sur-transactions-financieres/taxe-sur-transactions-financieres#sthash.HvO1Tqqn.dpuf


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  • Désobéir à la voiture 'Xavier RENOU et les DESOBEISSANTS)

    2012   64 p.   5 € (existe en format kindle)

       Auréolée de prestige, la voiture tient une place à part dans l'imaginaire collectif. Les quatre dernières décennies ont pourtant vu éclore des formes de désobéissance à l'automobile.
       Vendue comme un formidable outil de liberté, la voiture est devenue un fléau responsable de plus de quinze millions de morts et de blessés chaque année dans le monde, de la disparition accélérée des terres agricoles, de la fragmentation des espaces naturels, de la dégradation de notre environnement, de la multiplication de maladies respiratoires et de cancers, du déclenchement de guerres meurtrières pour l'accès au pétrole et de la plus grande menace actuelle pour l'espèce humaine, le réchauffement climatique.
       Devant l'incapacité des décideurs à sortir du tout-voiture, des militants écologistes inventent de nouvelles manières de résister, créatives, ludiques, humoristiques, ou désobéissantes.
      Contester l'omniprésence de l'automobile, c'est également s'opposer aux sports mécaniques, aux infrastructures routières, aux 4x4, à la publicité, aux salons de l'automobile...
      Désobéir à la voiture, c est redonner vie à l'espace public, à la proximité et à la rencontre, ferments de toute contestation.
      
       Une collection dirigée par Xavier Renou
      Dans nos sociétés où l'humain et les conditions du vivre-ensemble sont souvent des priorités secondaires, les individus ou les collectifs sont parfois confrontés à la nécessité de se défendre, de s'organiser et de lutter contre des situations politiques, des dispositifs légaux, des logiques sociales qui heurtent leurs convictions. Cette collection vise à leur fournir des données pour comprendre, des arguments pour discuter, et des conseils pratiques pour désobéir de façon non-violente aux diktats de l'ordre dominant lorsque tous les autres recours paraissent épuisés.
       Les Désobéissants sont un collectif qui entend promouvoir et former à l'action directe non-violente et la désobéissance civile.
      Xavier Renou en est l'un des membres fondateurs. Né en 1973, diplômé de Sciences Po Paris, il est ancien chargé de campagne à Greenpeace France. Il est l'auteur de:
       -La privatisation de la violence (Agone, 2006),
      et le directeur de la collection:
        -Désobéir aux éditions le passager clandestin.

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  • Sondage Juin 2014   www.notre-planete.info

    Les énergies renouvelables sont plus dynamiques que les énergies traditionnelles


    centrale geothermique Enel Italie UECentrale géothermique d'Enel - Italie
    © Commission européenne

       Selon le nouveau rapport annuel « REN21 2014 Renewables Global Status Report », la capacité de production mondiale en matière d'énergies renouvelables atteint un niveau record grâce à l'appui stratégique des pays en développement. Ainsi, en 2013, plus de la moitié des nouvelles capacités de production d'électricité mises en service exploite les énergies renouvelables.

    Les énergies renouvelables : 22 % de la production d'énergie dans le monde

    La capacité de production d'énergie à partir de sources renouvelables (y compris l'hydroélectricité) a atteint un nouveau record à 1 560 gigawatts (GW) fin 2013, ce qui représente une augmentation de 8,3% par rapport à 2012. Par conséquent, les énergies renouvelables représentent plus d'un cinquième (22%) de la production énergétique mondiale, derrière les énergies fossiles plus le nucléaire.

    Au niveau de la consommation, les énergies renouvelables ont assuré 19% de la consommation finale d'énergie dans le monde en 2012 (78,4 % pour les énergies fossiles et 2,6 % pour le nucléaire) ; cette tendance s'est encore accentuée en 2013. Les énergies renouvelables modernes ont représenté plus de 10% du total de 2012, les 9% restant provenant de la biomasse traditionnelle dont la part recule sensiblement.

    Capacité de production des énergies renouvelables en 2004, 2012 et 2013 en GW
    Energie200420122013
    Hydroélectricité 715 960 1000
    Géothermie 8,9 11,5 12
    Solaire photovoltaïque 2,6 100 139
    Solaire thermique concentré 0,4 2,5 3,4
    Eolien 48 283 318
    Biomasse 36 83 88
    TOTAL 800 1440 1560

    Les énergies renouvelables : près de 250 milliards d'investissement et 6,5 millions d'emplois

    Les nouveaux investissements en matière d'énergie renouvelable et de carburants renouvelables atteignaient, à l'échelle mondiale, pas moins de 249,4 milliards de dollars en 2013, un chiffre toutefois en baisse de 23% par rapport au record de 2011 et de 14 % par rapport à 2012.
    Actuellement, le secteur des énergies renouvelables emploi directement ou indirectement 6,5 millions de personnes dans le monde, dont 760 000 en Europe (et près de la moitié en Allemagne).

    L'énergie solaire plus dynamique que l'énergie éolienne

    Malgré le recul des investissements internationaux dans l'énergie solaire photovoltaïque de près de 22% par rapport à 2012, les installations de nouvelles capacités ont progressé de plus de 27%. Le marché de l'énergie solaire photovoltaïque a connu une année record, avec une augmentation de capacité de production de près de 38 GW en 2013, pour un total d'environ 138 GW.

    La Chine a enregistré une croissance spectaculaire en assurant près d'un tiers des capacités mondiales ajoutées, devant le Japon et les États-Unis.

    Au final, pour la première fois, la puissance nouvellement installée dans l'énergie photovoltaïque dépasse celle de l'éolien à l'échelle mondiale.

    L'énergie éolienne

    Plus de 35 GW de capacités éoliennes ont été ajoutés en 2013 pour un total de capacité de production mondial légèrement supérieur à 318 GW.

    Malgré plusieurs années records, ce marché a toutefois reculé de près de 10 GW par rapport à 2012, en raison principalement de la forte baisse du marché américain.

    Heureusement, l'énergie éolienne en mer a connu une année record, avec 1,6 GW ajoutés, la quasi-totalité étant enregistrée dans l'Union européenne.

    L'hydroélectricité : leader des énergies renouvelables

    Bien que les barrages hydroélectriques restent fortement décriés pour leur impact sur les populations locales et l'environnement, l'hydroélectricité a progressé de 4% l'année dernière pour s'établir à environ 1 000 GW en 2013, ce qui représente près d'un tiers de la capacité en électricité renouvelable ajoutée cette année-là.

    Le chauffage à l'aide des énergies renouvelables progresse

    Le chauffage et le refroidissement utilisant la biomasse moderne, l'énergie solaire et les sources géothermiques assurent une part, certes modeste mais en progression constante, de la demande mondiale finale en matière de chauffage, autour de 10% selon les estimations.

    Les économies en développement moteur de la croissance des énergies renouvelables

    Le nombre d'économies émergentes dotées de politiques d'appui à la croissance des énergies renouvelables a été multiplié par six en seulement huit ans, passant de 15 pays en 2005 à 95 aujourd'hui.
    Ces 95 pays en développement composent dorénavant la grande majorité des 144 pays dotés d'objectifs ou de politiques d'appui aux énergies renouvelables.

    Paradoxalement, ce renforcement provenant des pays en développement contraste avec la baisse du dynamisme de certains pays européens et des États-Unis principalement à cause de l'incertitude qui entoure leurs politiques d'énergies renouvelables et l'amoindrissement des subventions publiques.

    L'Uruguay, Maurice et le Costa Rica figurent parmi les pays qui ont le plus investi dans les nouveaux carburants et sources d'énergie renouvelables par rapport à leur PIB annuel.

    De plus, un nombre croissant de villes, d'États et de régions envisagent d'assurer la transition vers une économie ou des secteurs économiques 100% énergies renouvelables. Djibouti, l'Écosse et le petit État insulaire des Tuvalu ambitionnent par exemple d'obtenir 100% de leur électricité de sources d'énergie renouvelables d'ici à 2020.

    Mais le marché reste dominé par la Chine, les États-Unis, le Brésil, le Canada et l'Allemagne, leaders mondiaux de l'énergie renouvelable en terme de capacité installée totale. D'ailleurs, en Chine, pour la première fois, les capacités nouvellement installées en énergie renouvelable ont dépassé celles installées en énergie fossile et en énergie nucléaire.

    Les énergies renouvelables : l'avenir face au coût insoutenable du nucléaire

    Alors que les coûts de production du nucléaire en France ont augmenté de 21% en 3 ans, un nouveau rapport de la commission d'enquête parlementaire souligne que la France devra débourser quelque 110 milliards d'euros pour prolonger la durée de vie de ses réacteurs nucléaires jusqu'à 40 ans. Dans le même temps, le coût de l'EPR a déjà été multiplié par 3...

    « Le sentiment général à l'égard des énergies renouvelables a considérablement évolué », souligne Arthouros Zervos, Président du comité de direction de REN21. « Ces 10 dernières années, l'avancement continu des innovations technologiques et le déploiement rapide de nombreuses technologies d'énergies renouvelables ont montré que la question ne se posait plus de savoir si les énergies renouvelables avaient un rôle à jouer dans la prestation des services énergétiques, mais plutôt de quelle manière la transition menant à un avenir 100% énergies renouvelables devait s'accélérer pour assurer l'accès de tous à l'énergie. Les idées qui ont actuellement cours à ce sujet doivent ainsi évoluer – il ne suffit plus de maintenir le statu quo limité à une mosaïque de politiques et de mesures. »

    Source

    REN21 2014 Renewables Global Status Report - REN21

    Auteur:  Christophe Magdelaine / notre-planete.info - Tous droits réservés


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  • Les mobilisations de l’été 2014

    L’été arrive, à vos agendas pour noter les grandes mobilisations estivales !

    Portez les couleurs de la lutte antinucléaire, retrouverez t-shirts, drapeaux, badges,... dans notre boutique en ligne (sur le site de Réseau sortir du nucléaire.

    Bure 365

    Le 1er juin, l’assemblée antinucléaire Grand tEst a lancé la campagne BURE 365. Un appel à une année d’actions contre l’enfouissement des déchets, le nucléaire et son monde, dans le but de faire connaître et d’amplifier la lutte contre le projet CIGEO. Retrouvez sur notre site les différents moyens de vous mobiliser.

    Dynamique d’actions contre le nucléaire militaire

    Du 6 au 9 août 2014, entre les commémorations des bombardements de Hiroshima et Nagasaki, le Réseau "Sortir du nucléaire" » appelle à l’organisation d’actions contre le nucléaire militaire partout en France.

    Notre Dame Des Landes

    Les 5 et 6 juillet à Notre-Dame-Des-Landes aura lieu un grand rassemblement national contre les grands projets inutiles et imposés. Le Réseau "Sortir du nucléaire" sera présent. Retrouvez les infos sur la convergence 2014 et le rassemblement sur notre agenda.

    Vigie OMS !

    Depuis le 26 avril 2007, les vigies d’Hippocrate se relaient devant le siège de l’OMS à Genève pour rappeler à cette institution onusienne ses devoirs en ce qui concerne la protection sanitaire des populations victimes des conséquences de l’industrie nucléaire

    Alternatiba

    En amont du sommet mondial sur le climat à Paris, du 30 novembre au 11 décembre 2015, un appel européen est lancé pour la multiplication des Alternatiba, afin de proposer des alternatives au changement climatique et dire non aux fausses solutions ! Retrouver sur notre site le projet Alternatiba et les prochaines dates sur notre agenda.

    Pour en savoir plus sur ces différents articles allez sur le site

    Réseau "Sortir du nucléaire"
    9 rue Dumenge - 69317 Lyon cedex 04

    www.sortirdunucleaire.org

     

       
       
       
       
       

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  •   03/06/2014

    Sleio, un moteur de recherche qui reverse ses bénéfices aux ONG

    Google est un service gratuit. Et pourtant, quand vous l’utilisez, vous lui rapportez un peu d’argent, grâce à la publicité. Et si cette somme allait plutôt aux ONG ? C’est ce que propose Sleio, un nouveau moteur de recherche américain qui reverse 100% de ses profits à des organisations à but non-lucratif telles que WWF, Médecins sans frontières, l’Unicef ou encore Watsi. A vous de choisir, quand vous utilisez Sleio, celle qui touchera l’argent que vous générez. Il sera même bientôt possible de proposer de nouvelles organisations à qui donner.

    sleio.png

    Contrairement à Google, Sleio ne tire pas ses revenus de la publicité. Le moteur de recherche touche en fait une commission quand ses utilisateurs cliquent ou achètent sur l’un des 30.000 sites de e-commerce partenaires. En revanche, les résultats de recherche, eux, sont exactement les mêmes, car Sleio se base sur Google pour répondre aux requêtes des utilisateurs.

    Ce n’est pas la première initiative du genre. En France, un concept similaire avait vu le jour avec Veosearch. Malheureusement, comme l’indique désormais la page d’accueil, le projet a échoué, trop faible en fréquentation. Outre-Atlantique, le moteur de recherche Bene (anciennement Benelab, dont nous avions parlé ici), a quant à lui récolté quelques milliers de dollars. Créé par des étudiants américains, basé sur Bing, il reverse ses profits générés par la publicité à des ONG. Il souhaite désormais étendre ce modèle à d’autres services en ligne, afin de créer un "écosystème" proche de celui proposé par Google, mais à des fins charitables.

    A lire également :
    > 5 outils pour surfer solidaire

    Commentaires

    fait une commission quand ses utilisateurs cliquent ou achètent sur l’un des 30.000 sites de e-commerce partenaires. En revanche, les résultats de recherche, eux, sont exactement les mêmes,

    Écrit par : daniel12 | 04/06/2014

    Ça fait longtemps déjà que je n'utilise presque plus Google (sauf pour les cartes et la recherche d'images où ils sont nettement au-dessus des autres tout de même !). Pour ma part, j'ai choisi de passer par StartPage (dérivé de Ixquick, moteur de recherche qui ne garde aucune trace de votre passage.) Ce moteur de recherche se base sur celles de Google, donc on a le même service (sauf pour les cartes et les images mais bon, je n'en ai pas besoin tout le temps).
    Maintenant, je serais prêt à utiliser Sleio. Mais j'aimerais que celui-ci offre les mêmes services de confidentialité que StartPage. Je suis un fervent défenseur des causes solidaires et éthiques mais je ne souhaite pas que cela soit au dépend de mon intimité. Je suis certain qu'une alliance entre Ixquick/StartPage et Sleio pourrait être le super compromis !

    Écrit par : Audeladesbords | 05/06/2014


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  • Personnalité de l'altermondialisme

    2011   510 p.  17 €

      Ce contenu est une compilation d'articles de l'encyclopédie libre Wikipedia. Non illustré .

       Chapitres: Michael Moore, Albert Jacquard, Jos Saramago, Hugo Chavez, Jos Bov, Manu Chao, Olivier Besancenot, Georges Menahem, Amir Khadir, Keny Arkana, Toni Negri, tienne Chouard, Tapio Mattlar, Immanuel Wallerstein, François-Xavier Verschave, Stéphane Lhomme, Riccardo Petrella, Adolfo Pérez Esquivel, Danielle Mitterrand, Vandana Shiva, Pat Roy Mooney, Raoul-Marc Jennar, Maude Barlow, Jean Ziegler, Naomi Klein, Francisco Whitaker, Gisèle Halimi, Jacques Nikonoff, Sous-commandant Marcos, Ignacio Ramonet, Jean Gadrey, Pierre Carles, Miguel Benasayag, Zoé Varier, Bernard Cassen, Thomas Coutrot, Serge Halimi, Françoise David, Jacques Testart, Geneviève Azam, Francine Bavay, Carlo Giuliani, Pierre Concialdi, François Houtart, Aminata Dramane Traor, Bernard Maris, Rajagopal P. V., Daniel Mermet, Pierre Galand, Jakob von Uexkull, Lola Lafon, Susan George, Stephen Gaskin, Gilles Lemaire, Anwar Fazal, Eric Toussaint, Walden Bello, John Holloway, Jean Sur, Fran ois Dufour, Li m Hoang-Ngoc, Claire Villiers, Monika Hauser, James Robertson, Boaventura de Sousa Santos, Bruno Rebelle, Yann Moulier-Boutang, Annick Coup, Mike Cooley, Gérard Gourguechon, Jean-Marie Harribey, Jean-Pierre Berlan, Dominique Plihon, Helena Norberg-Hodge, Christophe Aguiton, Yves Salesse, Michel Husson, Gustave Massiah, Ga tan Breton, Tewolde Berhan Gebre Egziabher, Gilles Luneau, Fran ois Chesnais, Bernard Langlois, David Korten, Sulak Sivaraksa, Sven Giegold, Annie Leonard, milie Guimond-Bélanger, Ren Passet, Aurélie Trouv, Jean Carbonare, Carlo Petrini, Lee Kyung-hae, Bernard Monnot, Piquetero, Damien Millet, Han Deqiang, Serge Roy, Carole Poliquin, Henri Burin des Roziers, Martin Khor, Santiago Sierra, Pino Tripodi, Christiane Marty, Philippe Collin, Brigitte Allain, Evelyne Sire-Marin, Jacques Servin, Gaby Dewalle.

      Extrait:

     Hugo Rafael Chávez Frías (né le 28 juillet 1954 à Sabaneta, dans les Llanos, au Sud du Venezuela, et mort le 5 mars 2013 à Caracas) est un militaire et homme d'État vénézuélien.

    Il devient président de la République du Venezuela le 2 février 1999. Il est le chef du parti politique du Mouvement Cinquième République de sa fondation, en 1997, à 2007, date à laquelle il fonde le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV). Se réclamant du bolivarisme et ayant pour objectif l'établissement du « socialisme du XXIe siècle », il met en place un ensemble de réformes, désigné sous le nom de « Révolution bolivarienne », et comprenant la promulgation d'une nouvelle constitution, une politique de « démocratie participative », et la nationalisation des industries clés. Les ressources naturelles du Venezuela lui permettent de financer un ensemble de politiques sociales, ainsi que d'entretenir son aura au sein d'une partie de la gauche à l'échelle internationale. Sa politique comme sa personnalité font cependant l'objet d'importantes controverses : il lui est notamment reproché de ne pas poser les bases d'un développement durable au Venezuela, de gouverner de façon autoritaire et d'entretenir des liens avec plusieurs dictatures.

    Atteint d'un cancer au début des années 2010, il est réélu pour un quatrième mandat en 2012, mais ne peut prêter serment et meurt des suites de sa maladie.


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  •  Cette semaine, je vous propose une interview d'un homme de terrain, Bernard Astruc qui est spécialiste du compost que l'on appelle aussi « l'or brun ». Très actif dans la défense de l'environnement, Bernard Astruc est un homme de dialogue et de rassemblement qui a créé des liens entre les scientifiques et les associations investis dans la cause biologique depuis de nombreuses années et notamment : Henri Joyeux, Jean-Marie Pelt, Claude et Lydia Bourguignon, Gilles-Eric Séralini, Jean Pain, Henri Stehlé, Christian Vélot et bien d'autres.

    Votre bien dévoué,

    Augustin de Livois

    Président de l'Institut pour la Protection de la Santé Naturelle

    Et maintenant l'interview de Bertrand Astruc

    Bernard Astruc est un militant écologiste depuis 40 ans. Il a notamment contribué à la revue Nature & Progrès pendant de longues années. (1) Il est le coordinateur national de la campagne-pétition « Consommateurs, pas cobayes ! » qui a déjà recueilli plus de 100 000 signatures – à lire et signer sur le site de l'institut pour la protection de la Santé Naturelle (ISPN).

    Il est par ailleurs conférencier et spécialiste du compost de matières ligno-cellulosiques, pratique dont il a découvert la technique auprès de Jean Pain dans les années 70.

    1/ Militant écologiste depuis de nombreuses années, vous avez été amené à changer radicalement de mode de vie. Vous avez changé de métier en passant de la construction à l'agriculture biologique, et vous avez créé votre jardin expérimental. Pourquoi ?

    Le point de départ, l'élément déclencheur de ce profond changement, c'est une rencontre avec Jean Pain, personnage très charismatique vivant en quasi-autarcie avec son épouse Ida, et leurs chèvres, dans un grand domaine pratiquement revenu à l'état sauvage : celui de l'ancienne communauté templière de Villecroze au cœur de la Provence. (2)

    Le choc fut la découverte, grâce à lui, de la puissance du compost, qui est à juste titre nommé « l'or brun ». Le compost est une matière très hétérogène, à l'odeur un peu âcre, présente au pied de tous les végétaux en forêt. Le compost représente le processus naturel de la fertilisation des sols : l'humus. (3)

    J'avais toujours été intrigué par la puissance et la diversité de la masse végétale qui pousse dans les forêts sans l'intervention de l'Homme ! Je réalisai que l'humus devait être à la base de l'Agriculture Biologique. Ce fut une révélation.

    Nous touchons là un concept essentiel de l'agronomie traditionnelle qui s'oppose radicalement à celui de l'agro-chimie de synthèse. L'agro-chimie de synthèse ne vise plus à « nourrir le sol » mais à nourrir directement le système racinaire des plantes cultivées. Elle ne considère la « terre nourricière » plus que comme un vulgaire « substrat » dont on pourrait complètement se passer ! (cf. l'agriculture hydroponique ou « hors-sol »).

    Car il faut bien comprendre la valeur déterminante du « compost de broussailles » comme le plus « naturel » des fertilisants qui soit. Il est constitué de matières ligno-cellulosiques prélevées et broyées lors des nécessaires opérations de débroussaillage notamment dans les zones pare-feu du sud de la France.

    Jean Pain a conçu au départ une technique manuelle nécessitant très peu de moyens matériels et technologiques, qu'il a décrite dans son best-seller huit fois ré-édité entre 1972 et 1981, traduit en cinq langues, écrit avec son épouse Ida Pain : « Un autre jardin ».

    Il explique dans ce livre comment la broussaille de l'année peu lignifiée et bien compostée produit en 6 mois un amendement humique jeune permettant d'accélérer d'environ 40 fois le cycle normal de l'humus qui est de 20 ans !

    Dans sa préface remarquable, Henri Stehlé (ingénieur agronome, directeur de recherche à l'INRA, directeur des parcs nationaux de Port-Cros et du Mercantour) vante l'importance des découvertes de Jean Pain et de leurs mises en œuvre concrètes qui lui ont valu d'être fait chevalier dans l'Ordre du Mérite agricole.

    2/ Pensez-vous qu'il soit plus facile aujourd'hui d'opter pour un changement radical de vie comme vous l'avez fait ?

    Non, certainement pas plus facile car le rythme de vie s'est considérablement accéléré et complexifié. Chacun est (hélas) bien installé dans ses habitudes de facilité qui sont un véritable frein au changement.

    Mais à coup sûr, ce changement radical est encore bien plus nécessaire car il est devenu très urgent au regard de la crise écologique multiforme, touchant tous les secteurs de la société directement ou indirectement, et affectant principalement la santé publique.
    Ces questions sont au centre de mes préoccupations actuelles, avec la sauvegarde des terres agricoles. Je vous invite fortement à soutenir la campagne « Arrêtons de bétonner nos terres nourricières ! ».

    3/ Pourquoi défendez-vous avec autant de courage et de ténacité le CRIIGEN et les études menées par le professeur Gilles-Eric Séralini entouré d'une solide équipe de scientifiques ?

    Effectivement cette grande préoccupation de la santé publique m'a conduit à soutenir - avec beaucoup d'implication et d'obstination mais aussi de reconnaissance – le CRIIGEN (Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le génie GENétique), le professeur Gilles-Eric Séralini et toute son équipe de scientifiques lanceurs d'alerte. Par leur humanisme, leur rigueur, leur clairvoyance, leur compétence, ils ont réalisé pour la première fois au monde une étude de toxicologie selon un protocole approprié. En particulier, l'étude a suivi des rats pendant toute leur vie, c'est-à-dire 24 mois. Ces chercheurs courageux ont levé le voile sur ce qui pourrait bien devenir le plus grand scandale sanitaire des temps modernes : l'usage agricole des OGM et du Roundup® - le pesticide le plus vendu au monde. (5)

    4/ Qu'est-ce que le CRIIGEN plus précisément ?

    Cofondé en 1999 par Madame Corinne Lepage, le Pr Gilles-Eric Séralini et le Pr Jean Marie Pelt, le CRIIGEN est un groupe unique et international d'experts ayant une approche transdisciplinaire. Ils étudient les bénéfices et les risques du génie génétique, des xénobiotiques (pesticides, perturbateurs endocriniens…) ainsi que les alternatives tant industrielles que réglementaires pour garantir une meilleure protection de la santé publique.

    Indépendant des compagnies de biotechnologies, ce comité réalise des études scientifiques, des expertises et des contre-expertises afin de mieux appréhender et analyser les risques des biotechnologies et de leurs produits, et de révéler les carences de notre système d'évaluation - en particulier sanitaire - permettant à certains produits dangereux de se maintenir indûment sur le marché.

    Il est actuellement présidé par le Dr Joël Spiroux de Vendômois, docteur en médecine, spécialiste en médecine environnementale, homéopathe, acupuncteur et ostéopathe.

    Note : vous pouvez visiter leur site: CRIIGEN.

    5/ En quoi les études menées par cette équipe sont-elles si importantes ?

    Parce qu'elles touchent à des questions vitales pour les hommes comme pour les règnes animal et végétal.

    L'équipe Séralini est celle qui a le plus publié au monde sur l'impact des OGM et des pesticides sur la santé. Trois exemples des plus importants :

    La première étude de 2 ans réalisée sur des rats mangeant un OGM et buvant du Roundup dans sa formulation complète. (6)

    La première étude de la toxicité sur cellules de pesticides à base de glyphosate et des adjuvants. (7)

    La première étude de 9 pesticides dans leur formulation globale. (8)

    Sans oublier leurs études importantes. (9) (10) (11) (12)

    6/ Pourquoi lui a-t-on demandé de retirer son étude de la revue scientifique où elle était publiée ?

    On ne lui a pas demandé de retirer l'étude publiée en 2012 dans la revue Food and Chemical Toxicology, elle a été retirée par la revue contre l'avis du Pr Séralini et de son équipe plus d'un an après sa publication, lors de l'entrée dans cette revue d'un ancien cadre de Monsanto.(13)

    Il faut préciser que cette rétraction s'est faite sans respecter les règles éthiques de l'édition des publications scientifiques COPE (14). Il a été mis en évidence qu'il existe deux poids deux mesures dans l'acceptation des publications scientifiques. En clair lorsqu'une publication ne trouve pas d'effet négatif pour un pesticide ou un OGM, elle est publiée et non rétractée même si elle est réalisée sur les mêmes protocoles que ceux du Criigen.

    Il est à noter que l'éditeur de Food and Chemical Toxicology vient d'être contraint à publier un droit de réponse après le retrait de l'étude NK603 et Roundup de l'équipe du Pr Séralini.(15)

    7/ Que répondez-vous à ceux qui disent que les rats utilisés pour l'étude étaient particulièrement sujets à développer des tumeurs, et que, de ce fait, l'étude était biaisée ?

    Les réponses de l'équipe Séralini à ces critiques ont été publiées en 2013 par la revue Food and Chemical Toxicology qui a retiré l'étude (16). Il est à noter que l'espèce de rats choisie pour l'étude est celle qui est la plus utilisée au monde pour les études de toxicologie.

    8/ La campagne que vous portez demande un moratoire sur les OGM dans l'alimentation végétale et sur le Roundup (OGM) en application du « principe de précaution ». Comment est née cette campagne ?

    Cette campagne est née fin 2012 au Salon Marjolaine où j'avais été invité à présenter la 2ème édition du livret « La Bio en questions » (17) dont je suis co-auteur. Il y avait eu alors un débat après la projection du film « Tous cobayes ? » de Jean-Paul Jaud, devant une salle archi comble avec un public sensibilisé par les images très fortes du film.

    A la question d'un spectateur « Que pouvons-nous faire concrètement ? », j'ai spontanément émis l'idée de lancer une grande campagne de pétition pour l'obtention d'un moratoire sur les importations d'OGM et du Roundup®, ce qui recueillit l'assentiment enthousiaste de toute l'assistance.

    Cette pétition citoyenne a déjà atteint plus de 100 000 signatures mais il est déterminant de continuer à bien s'en informer.La campagne de signatures est terminée.
    Les consommateurs ont jusqu'au 15 juin prochain, avant l'interpellation du Premier Ministre et des ministres concernés.

    9/ Quel est le problème des OGM dans l'alimentation végétale ? et animale ?
    Et celui du Roundup ?


    Les OGM végétaux actuels se répartissent de la façon suivante :

    20% produisent leur propre insecticide,

    55% sont tolérants à un herbicide ce qui veut dire que la plante peut se gorger d'herbicide sans en mourir,

    25% contiennent de 2 à 8 gènes d'intérêt comme le maïs Smarstax qui tolère 2 herbicides et produit 6 insecticides.

    Il est bien évident que ces pesticides se retrouvent dans l'alimentation animale ou dans les assiettes de la population mondiale.

    Le problème fondamental, hormis les études montrant des effets délétères pour la santé, c'est qu'il faut savoir que l'évaluation des OGM et des pesticides montre de nombreuses failles :

    Les études sont trop courtes : les OGM ne sont testés que trois mois et non sur de longues périodes, voir la vie entière, ce qui nous permettrait d'avoir le recul nécessaire.

    Les tests ne sont pas crédibles : les pesticides dans leurs formulations globales, c'est-à-dire molécule dite active + produits de formulation ne sont testés que quelques jours sur la peau et les yeux sans bilan biologique sanguin, urinaire…

    Il n'y a pas d'études toxicologiques indépendantes : elles sont réalisées par les compagnies productrices.

    Il y a un manque de transparence pour ces études puisque les résultats biologiques sont considérés comme « secrets industriels » et donc inaccessibles.

    Les offices d'accréditation ne sont pas non plus indépendants des lobbies. (18) (19)

    Ces failles sont également dénoncées dans la présentation de la pétition « Consommateurs pas cobayes ! ».

    10/ Comment pensez-vous convaincre la population de vous suivre massivement sur ces sujets ?

    Par des campagnes d'information telles que « Consommateurs pas cobayes ! » qui tendent à faire connaître en toute objectivité, transparence et indépendance, les résultats des études du CRIIGEN.

    Par d'autres études (celles que vous avez déjà évoquées dans votre lettre de l'IPSN, au Sri-Lanka, et plus récemment aux USA) et avec le soutien de nombreux acteurs et personnalités de la mouvance agro-bio-écologique, pami lesquelles Corinne Lepage, Michèle Rivasi, Pierre Rabhi, Henri Joyeux, José Bové, Marc Dufumier, Jean-Marie Pelt, Philippe Desbrosses, Claude Aubert, Lydia et Claude Bourguignon, etc. (20)

    Faire connaître aussi tous les ouvrages particulièrement bien documentés sur le sujet, en particulier :

    « Tous cobayes ! » du Pr Gilles-Eric Séralini (21),

    « La vérité sur les OGM c'est notre affaire » de Corinne Lepage (22),

    « OGM : la bataille de l'information » de Frédéric Prat (23),

    « OGM un choix de société » de Christian Vélot (24)

    et des films tels que :

    « Le monde selon Monsanto » de Marie-Monique Robin (25)

    ou plus récemment, en lien direct avec l'étude Séralini, le film « Tous cobayes ? » de Jean-Paul Jaud (26) dont la diffusion partout en France a occasionné de nombreux débats

    et « OGM - alerte mondiale » deux documentaires autour de l'étude du Criigen sur le maïs transgénique NK603 de Clément Fonquernie (27).

    Mais aussi par la prise de conscience sans cesse grandissante et le retour au bon sens terrien de nos concitoyens que je constate au travers de mes nombreuses conférences.

    Je resterai un éternel optimiste !

    Sources :

    (1) Fédération Nature & Progrès

    (2) Broyer pour valoriser !

    (3) voir l'admirable monographie sur l'humus du savant Selman Abraham Waksman (Prix Nobel de Médecine 1952) publiée en 1938 dans sa 2ème édition, synthèse de 1311 communications originales

    (4) Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le génie GENétique

    (5) Les chiffres du Roundup® dans le monde

    (6) Seralini GE, Clair E, Mesnage R, Gress S, Defarge N, Malatesta M, Hennequin D, de Vendomois JS: RETRACTED: Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize. Food Chem Toxicol 2012, 50:4221-4231. Retracted in Food and Chemical Toxicology. 2014, 4263: 4244

    (7) Mesnage R, Bernay B, Seralini GE: Ethoxylated adjuvants of glyphosate-based herbicides are active principles of human cell toxicity. Toxicology 2013, 313:122-128.

    (8) Mesnage R., Defarge N., Spiroux de Vendômois J., Séralini G.E: Major pesticides are more toxic to human cells than their declared active principles. . BioMed Research International 2014, Vol 2014, Article ID 179691.

    (9) Seralini G-E, Mesnage R, Clair E, Gress S, de Vendomois J, Cellier D: Genetically modified crops safety assessments: present limits and possible improvements. Environmental Sciences Europe 2011, 23:10.

    (10) Spiroux de Vendômois J, Cellier D, Velot C, Clair E, Mesnage R, Seralini GE: Debate on GMOs health risks after statistical findings in regulatory tests. Int J Biol Sci 2010, 6:590-598.

    (11) Spiroux de Vendômois J, Roullier F, Cellier D, Seralini GE: A comparison of the effects of three GM corn varieties on mammalian health. Int J Biol Sci 2009, 5:706-726.

    (12) Benachour N, Seralini GE: Glyphosate formulations induce apoptosis and necrosis in human umbilical, embryonic, and placental cells. Chem Res Toxicol 2009, 22:97-105.

    (13) Food and Chemical Toxicology: Retraction notice to “Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize” [Food Chem. Toxicol. 50 (2012) 4221–4231] by Food and Chemical Toxicology 2014, 63:244

    (14) COPE: Retraction guidelines. 2009.

    (15) L'éditeur de Food and Chemical Toxicology obligé de publier un droit de réponse après le retrait de l'étude NK603 et Roundup de l'équipe du Pr Séralini
    Séralini, G.-E., Mesnage, R., Defarge, N., Spiroux, J. (2014) Conclusiveness of toxicity data and double standards. Food and Chem. Tox. DOI 10.1016/j.fct.2014.04.018

    (16) Seralini GE, Mesnage R, Defarge N, Gress S, Hennequin D, Clair E, Malatesta M, de Vendomois JS: Answers to critics: Why there is a long term toxicity due to NK603 Roundup-tolerant genetically modified maize and to a Roundup herbicide. Food Chem Toxicol 2013, 53:461-468.

    (17) La bio en questions, 25 bonnes raisons de devenir bio consom'acteur

    (18) Robinson C, Holland N, Leloup D, Muilerman H: Conflicts of interest at the European Food Safety Authority erode public confidence. J Epidemiol Community Health 2013.

    (19) Meyer H, Hilbeck A: Rat feeding studies with genetically modified maize - a comparative evaluation of applied methods and risk assessment standards. Environmental Sciences Europe 2013, 25:33.

    (20) Voir la liste des membres du comité de soutien

    (21) « Tous cobayes! » (le livre) du Pr Gilles-Eric Séralini

    (22) « La vérité sur les OGM, c'est notre affaire ! » de Corinne Lepage

    (23) « OGM : la bataille de l'information » de Frédéric Prat

    (24) « OGM un choix de société » de Christian Vélot

    (25) « Le monde selon Monsanto » film de Marie-Monique Robin (disponible en DVD)

    (26) Tous cobayes ? (le film, disponible en DVD) de Jean-Paul Jaud

    (27) « OGM - alerte mondiale » : deux documentaires autour de l'étude du Criigen sur le maïs transgénique NK603 de Clément Fonquernie et Lieurac Production

    Et aussi :

    • Une nouvelle étude suggère que le Roundup de Monsanto peut être lié à une maladie rénale mortelle

    • L'herbicide N ° 1 dans le monde découvert dans le lait maternel de mères aux Etats-Unis

    • Richard S, Moslemi S, Sipahutar H, Benachour N, Seralini GE: Differential effects of glyphosate and roundup on human placental cells and aromatase. Environ Health Perspect 2005, 113:716-720

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  • Itinéraires

    2014     160 p.    22,50 €

       Incarner la transition aujourd’hui.

       Elsa Dréau-Rivière est partie à la rencontre de personnages qui incarnent la transition chacun à leur manière : écologie, art, culture, éducation alternative, éco-construction, médecines alternatives... De là se sont dessinés des portraits savoureux, en images et en mots, de citoyens qui ont choisi de vivre en accord avec leurs valeurs.

       Découvrons les parcours d’acteurs de la transition : des agriculteurs bio, un clown, un professeur, des artisans, des artistes ou encore une sage-femme ! Autant d’itinéraires atypiques et engagés qui se dévoilent au fil des pages.

       Ces hommes et ces femmes – comme vous ? vos voisins ? – vivent selon les valeurs des Créatifs Culturels : écologie, engagement citoyen et action locale, valeurs féminines, ouverture multiculturelle, vie intérieure… Ils nous interpellent, pour réparer ou dégager de nouveaux chemins pour la communauté humaine. Un appel pour prendre sa vie en mains, se donner du courage et créer, construire !

       Les portraits : Teddy, menuisier, spécialiste de la construction de yourtes, Christine, sage-femme accompagnant des accouchements à domicile, Michel, agriculteur bio, Jean, professeur de philo, Dom et Ian, artistes-jardiniers, Élise et Clayre, travailleuses de la culture, Julie, jardinière humaniste, Franck, faciathérapeute, Antoine, zoroartiste, Julo, clown, Julien, Audrey et Lucie, boulangers, Seb et Grégoire, les Elvis platinés, Karim et Steven, maraîchers associés en agriculture biologique, Tibo, peintre, Mélanie, Lola et Noé, habitants de l'éco-hameau des buis, et Elsa, photographe et plasticienne.

       Artiste-Plasticienne, peintre, photographe ainsi qu'ouvrière agricole, Elsa Dréau-Rivière vit dans les Cévennes, entre art et agriculture. Elle se nourrit d’influences multiples telles que la méditation de pleine conscience, les techniques d'intelligence collective, l'éducation émotionnelle et la pédagogie Montessori. Elle développe un travail d'artiste-colibri en lien avec son territoire et ses habitants. Elle habite dans le Gard.

    -See more at:

     http://www.yvesmichel.org/product-page/creatifs-culturel/itineraires-de-creatifs-culturels#sthash.SPbhF9tv.dpuf


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  •   David contre Goliath : 9 Etats nucléaires traduits en justice pour la première fois, menacés de devoir liquider leurs arsenaux


    Mise en ligne le : 8 mai 2014
       Alors que l’Europe occidentale commémore, avec l’armistice de 1945, la fin de la guerre contre le nazisme et que la Russie s’apprête à le faire demain, alors que l’Ukraine oriental, sous tension, menace de s’embraser, et que les "partenaires" d’hier semblent sur le point de retourner à la guerre froide, voire pire, une espérance de paix nous vient du Pacifique.

      En France, comme chaque fois qu’il est question de désarmement nucléaire, l’événement est passé inaperçu. On va peut-être en rire. On aurait tort. C’est on ne peut plus sérieux.

      Le 24 avril dernier, la République des Iles Marshall a porté plainte devant la Cour Internationale de Justice contre les neuf Etats dotés d’armes nucléaires : Etats-Unis, Russie, Royaume-Uni, France, Chine, Israël, Inde, Pakistan, Corée du Nord. Pour non-respect de leurs obligations en matière de désarmement nucléaire. Neuf Etats, neuf plaintes, chacune appropriée au cas de l’Etat concerné. Plus une plainte "en interne" contre les Etats-Unis, devant la Cour fédérale de Californie. Chose remarquable : ce sont tous les Etats dotés d’armes nucléaires qui sont visés, pas seulement les cinq premiers, parties au Traité de Non Prolifération (TNP).

      Ainsi, un petit Etat du Pacifique, composé d’une poussière d’atolls, d’îles et d’îlots, et comptant à peine plus de 60 000 habitants dispersés sur moins de 400 km2 (mais dans un espace plus grand que la France métropolitaine), se dresse contre neuf puissances représentant plusieurs milliards d’habitants, parce qu’elles menacent l’humanité de leurs bombes atomiques. Un Etat qui n’a acquis son indépendance et son statut de membre de l’ONU qu’en 1991.

      Justement : des îles longtemps soumises à la tutelle des Etats-Unis, qui en profitèrent pour faire, sur des atolls comme Bikini ou Eniwetok, de nombreux essais nucléaires atmosphériques et sous-marins. Dont l’essai Castle Bravo du 1er mars 1954 - une bombe de 15 mégatonnes, mille fois plus puissante que celle d’Hirsohima, qui contamina mortellement des pêcheurs japonais et provoqua un mouvement de révolte mondial.

      La puissance cumulée des 67 essais conduits aux Iles Marshall par les Etats-Unis de 1946 à 1958 équivaut à l’explosion d’une fois et demie la bombe d’Hiroshima chaque jour pendant douze ans ! La population locale a payé cher la contamination radioactive, et la République des Iles Marshall a de bien bonnes raisons de vouloir mener sur le terrain judiciaire le combat pour l’abolition des armes nucléaires.

      C’est ce que rappelle David Krieger, le président de Nuclear Age Peace Foundation, l’ONG nord-américaine qui a apporté un soutien décisif à l’initiative des Iles Marshall. Leur ministre des Affaires étrangères, Tony de Brum, qui a assisté, enfant, à ces essais, l’a aussi rappelé le 28 avril dernier aux représentants des Etats membres du TNP réunis à New York au siège de l’ONU pour le Comité préparatoire à la prochaine conférence de révision du TNP, celle de 2015.

      On peut faire confiance à ces deux David-là pour défier jusqu’à la victoire les neuf Goliath qui nous menacent tous. Car le 8 juillet 1996, la Cour Internationale de Justice avait rendu à l’ONU un avis consultatif aux termes duquel "il existe une obligation de poursuivre de bonne foi et de mener à terme des négociations conduisant au désarmement nucléaire dans tous ses aspects, sous un contrôle international strict et efficace". Cette fois-ci, il se pourrait bien que la Cour ne se contente plus de rappeler à l’ordre les Etats concernés, mais qu’elle les condamne pour de bon.

      La Cour de La Haye prendra du temps pour rendre tous ses jugements, mais il n’est plus dit que les Etats nucléaires pourront indéfiniment bafouer leurs engagements en la matière. En particulier la France, qui au cours de ce comité préparatoire de New York, s’est une fois de plus montrée pour ce qu’elle est : la championne toutes catégories de l’hypocrisie, du double langage et de la mauvaise foi.

       Peut-être même ces Etats seront-ils obligés d’être présents à Vienne fin 2014, lorsque s’y tiendra la 3e "Conférence sur les conséquences "humanitaires" des armes nucléaires", intergouvernementale et associative, alors qu’ils avaient esquivé les deux précédentes. Plus de 140 gouvernements étaient déjà représentés à celle de Nayarit, au Mexique. Avec l’initiative audacieuse et courageuse des Iles Marshall, les Etats non dotés d’armes nucléaires et la société civile internationale resserrent leur étau autour des Etats nucléaires, bandits de grand chemin.

    Saintes, le 8 mai 2014

    Jean-Marie Matagne, ACDN

    Les objectifs d’ACDN   (Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire)

    Association de type loi 1901 - Déclarée au J.O. du 6.7.1996

    Rédigé le : 1er mai 1996
    Mise en ligne le : 6 juillet 2008  (Voir sur leur site)

     


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  • Petit guide de résistance

    2014 (brochure ATTAC France)

    Depuis l’éclatement de la crise, les gouvernements européens et la Troïka - la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international - mettent en œuvre des coupes budgétaires dans les programmes sociaux (austérité) et des politiques au service des multinationales et investisseurs privés (compétitivité). Mais ces mesures suscitent de fortes résistances sociales dans de nombreux pays européens.

    Le rouleau compresseur des mesures d’austérité et de compétitivité est placé sous le signe de TINA, le surnom de Margaret Thatcher : There Is No Alternative il n’y a pas d’alternative »). Ainsi partout en Europe, les gouvernements issus de la droite ou de la gauche appliquent le même programme, inévitablement présenté comme « douloureux mais nécessaire ». Et ce alors même que ses résultats sont catastrophiques : aggravation du chômage, de la crise économique, tensions sociales… et retour en force de l’extrême-droite.

    Pourtant, des alternatives existent. Des mouvements sociaux se lèvent dans les pays les plus touchés par la crise. Ils contestent les privatisations, les reculs sociaux, la mise en pièce de la société et de la nature. Ces luttes, qui tentent de se coordonner au plan européen, se multiplient et dessinent d’autres projets de sociétés, mettant les besoins écologiques et sociaux de tou.te.s avant les profits d’une minorité.

    Quand la compétitivité intoxique la société

    La “compétitivité” est devenue l’unique horizon des politiques publiques pour les gouvernements européens. Elle promettrait des lendemains meilleurs en stimulant la croissance économique et l’emploi. Le principe est simple : dans un contexte de libre circulation des capitaux, les économies européennes sont en concurrence pour attirer investisseurs et entreprises.

    Pour maintenir des niveaux d’emploi et de croissance élevés, les gouvernements n’auraient qu’une seule alternative : se plier au bon-vouloir des marchés. Fiscalité aux petits soins, normes environnementales au rabais, exonérations de cotisations patronales, droits sociaux à la baisse, privatisations… Un véritable dumping social et environnemental qui coûte cher à la collectivité.

    Bien sûr, il ne serait pas “compétitif” de faire payer la facture aux employeurs ou aux plus riches (de potentiels investisseurs…) : ce sont donc les couches moyennes ou populaires qui sont mises à contribution à travers l’augmentation des taxes sur la consommation comme la TVA. Partout en Europe la fiscalité sur les entreprises est allégée au détriment des ménages.

    “Compétitivité” oblige, on taxe moins les facteurs dits mobiles (le capital, les revenus les plus élevés) et davantage les classes populaires et moyennes. En Grèce, cette logique est poussée à l’extrême : avec la baisse de la taxe sur les bénéfices des entreprises (de 25% à 10%) et la hausse des impôts sur la consommation, les employés et retraités supportent 55,5% de la charge fiscale, pour seulement 28% pour les entreprises. Un véritable “pillage fiscal” ! Et quand elles ne bénéficient pas d’impôts très bas, les multinationales comme Amazon et Google utilisent les différentiels de fiscalité selon les pays et les paradis fiscaux pour ne payer quasiment pas d’impôts. Par contre les contribuables paient pour renflouer les banques : en Irlande 40% du PIB a été injecté dans le secteur bancaire par les contribuables.

    Les politiques de compétitivité consistent aussi à “modérer” voire réduire les salaires et les droits sociaux au plus grand bénéfice des entreprises. En Europe du Nord comme dans les pays du Sud, elles frappent les salariés de plein fouet :

    – en Grèce, depuis 4 ans, le pouvoir d’achat a baissé de 37%, les conventions collectives qui garantissent les droits des travailleurs ont été tout simplement suspendues en 2011.

    – au Portugal, le nombre de salarié.e.s couverts par des conventions collectives est passé de 1,5 million en 2010 à 300 000 en 2012.

    – en Espagne, le niveau moyen des salaires est maintenant inférieur d’un tiers à celui de la zone euro et le gouvernement s’en félicite car cela “dope les exportations”.

    En Europe du Nord, de telles politiques constituent un modèle pour la plupart des gouvernements :

    – en Allemagne, le “modèle” basé sur la compression des salaires pour doper les exportations a fait exploser la pauvreté dans une partie de la société, et oblige aujourd’hui à établir un salaire minimum.

    – avec la loi sur la sécurisation de l’emploi de 2013, la France s’est engagée dans la voie des “accords compétitivité-emploi” qui autorisent les entreprises à diminuer les salaires. Le Medef qui réclame la baisse des “charges” sociales et fiscales a été entendu, et à nouveau avec le “Pacte de Responsabilité”.

    La compétitivité n’est cependant pas qu’une affaire fiscale ou sociale. En Grèce et en Roumanie, des mines d’or ont rouvert malgré les conséquences dramatiques pour l’environnement (avec notamment le déversement de cyanure en quantité). Partout en Europe, les lobbies de l’industrie extractive se mobilisent pour faire autoriser l’extraction de gaz de schiste, malgré les dangers notoires associés à cette pratique. La Pologne, fer de lance de l’exploitation du gaz de schiste en Europe, en subit aujourd’hui les conséquences.

    Le désir d’attirer les grands investisseurs à tout prix conduit les décideurs européens, nationaux et locaux, à multiplier les privatisations avec pour conséquence des tarifs qui explosent pour les consommateurs.

    Les multinationales françaises ont été invitées par le Président de la République grec à participer à cette grande braderie : Suez, candidate au rachat du service des eaux à Salonique, ou Vinci, qui a racheté les dix principaux aéroports du Portugal

    La “séduction” des investisseurs passe aussi par le financement de grands projets inutiles voire nuisibles, comme l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou la ligne de chemin de fer Lyon-Turin. Des projets au plus grand bénéfice du privé, dont l’utilité sociale est négligeable par rapport aux coûts économiques et environnementaux.

    L’université et la recherche n’y échappent pas : elles doivent, elles aussi, se soumettre au dogme de la compétitivité, entrer dans des logiques de concurrence et trouver des financements privés. La recherche est entièrement tournée vers des rentabilités de court terme et les chercheurs de plus en plus soumis à cette logique de concurrence.

    La mobilisation citoyenne a permis de rejeter l’accord commercial anti-contrefaçon (mieux connu sous le sigle ACTA) qui aurait signifié des reculs considérables pour le respect de la vie privée, des droits des citoyen.ne.s sur internet, pour l’accès aux médicaments génériques ou l’utilisation de semences paysannes. Avec l’ouverture de la négociation d’un accord transatlantique entre l’Union européenne et les Etats-Unis, ce sont les normes sociales, environnementales et sanitaires qui sont attaquées, parce que présentées comme un obstacle à la “compétitivité”. Les entreprises pourraient attaquer les Etats devant des tribunaux arbitraux privés. Une mobilisation citoyenne des deux côtés de l’Atlantique s’organise pour faire échec à ce projet.

    Ces politiques de compétitivité sont doublement mortifères : elles instituent la concurrence entre les peuples, plonge les Etats dans une guerre économique qui détruit les modèles sociaux issus de longs combats… Et contribue ainsi à la montée des courants nationalistes et xénophobes.

    L’austérité : une catastrophe économique, une attaque radicale contre les droits sociaux

    L’austérité est en quelque sorte une manière de socialiser le coût des politiques de compétitivité qui garantissent, elles, les profits privés.

    Le principe est le suivant : avec la crise financière, le renflouement des banques, la crise économique et la récession, les gouvernements ont accumulés des dettes publiques importantes qui contraignent les budgets. Impossible pour eux de “faire marcher la planche à billets” (la Banque centrale européenne s’y oppose) ou d’augmenter les impôts sur les plus riches ou sur les entreprises, “compétitivité oblige”.

    Il est délicat de se contenter d’accroître la pression fiscale sur les classes moyennes et populaires : la solution choisie par les tenants de l’austérité pour équilibrer les dépenses et recettes consiste donc à sabrer dans les dépenses publiques. Cela passe par des coupes dans les effectifs et salaires de la fonction publique (et, donc, dans les services publics), ainsi que dans la protection sociale (chômage, santé, logement, retraites…).

    En Grèce, au Portugal, en Espagne, on ferme des écoles et on licencie des enseignant.e.s. On ferme ou on privatise des hôpitaux, on brade les services publics au profit de multinationales et d’intérêts privés locaux.

    La précarité de l’emploi et des conditions de vie devient la norme, les retraites sont sacrifiées, les jeunes sont condamné.e.s à l’émigration, la baisse du niveau de vie est radicale en à peine deux ou trois ans, le renoncement à relever le défi écologique est cyniquement justifié par la crise économique et sociale.

    Les pays du Nord de l’Europe ne sont pas en reste. En France, le président Hollande a annoncé un plan d’économie de 70 milliards d’euros sur l’ensemble de son quinquennat. En 2010, le gouvernement britannique a mis en place un plan d’austérité sur 5 ans à hauteur de 90 milliards d’euros de coupes, soit 14% des dépenses. Avec au programme, suppression d’allocations sociales, relèvement à 66 ans de l’âge de départ à la retraite, privatisations partielles ou totales (santé, police, services sociaux, services publics locaux…).

    Cette politique contient pourtant son propre échec : la récession qu’elle organise accroît les déficits et la dette publique dans toute l’Europe. Cet échec justifie de nouvelles coupes qui aggravent la crise. L’austérité est donc un programme sans fin de démantèlement du droit du travail et de la protection sociale, ainsi que de privatisation des services publics.

    Ses résultats sont catastrophiques à tous égards : les taux de chômage atteignent des sommets supérieurs à ceux atteint lors de la crise des années 30 : près de 30% en Grèce et au Portugal. Celui des jeunes est vertigineux : 63% en Grèce, 57% en Espagne. Cette politique brutale accroît les inégalités. La justice sociale, l’aspiration démocratique, l’émancipation humaine deviennent des obstacles qu’il faut réduire.

    Le cas grec

    De 2010 à 2012, le pouvoir d’achat a chuté de 50% en Grèce. Les mesures d’austérité ont brisé la consommation intérieure, les entreprises n’ont plus de débouchés, les faillites se multiplient. Le PIB s’est rétracté de 25% de 2009 à 2012. Le chômage a été multiplié par 3 entre 2009 et 2012. En 2013, sur les 1,3 million de chômeurs, seulement 200 000 bénéficiaient d’allocations allant de 180 à 468€. Les jeunes paient un très lourd tribut, avec 56,4% de chômage. De nombreux n’ont qu’un souhait : émigrer.

    La pauvreté atteint des records avec plus d’une personne sur 5 en dessous du seuil de pauvreté. Pour la première fois depuis 1950, la mortalité infantile a augmenté.

    Les coupes budgétaires ont eu des conséquences dramatiques : l’exemple de la santé en témoigne. Depuis 2010 le financement des hôpitaux publics a diminué de 40% alors que, dans le même temps, la demande de soins hospitaliers augmentait de 24%. La réduction du personnel et la détérioration des infrastructures ont gravement réduit l’accès aux soins.

    Ainsi la Troïka n’a pas sauvé la Grèce : elle l’a plongée dans le chaos. La dette et les déficits ont explosé et la divergence de compétitivité s’est accrue entre la Grèce et les autres pays de l’Union européenne.

    La Grèce n’est pas un cas isolé, loin de là, même si elle a connu le “traitement” le plus brutal.

    Un édifice antidémocratique dont la finance est la clé de voûte

    Il suffit de le constater : les politiques d’austérité et de compétitivité, censées répondre à la crise, ne font que l’empirer. L’austérité crée la récession et détruit les économies européennes. Les politiques de compétitivité mettent en péril le contrat social et n’ont jamais tenu leurs promesses en matière d’emploi.

    Les profits explosent et la précarité se généralise… Non seulement ces politiques sont des dangers pour nos sociétés, mais elles apparaissent de plus en plus comme la négation même du principe de démocratie, en témoignent les mécanismes institutionnels antidémocratiques qui contribuent à l’application du dogme austérité-compétitivité :

    – la Troïka, constituée de trois instances non-élues, impose des politiques désastreuses dans les pays d’Europe surendettés. Au nom de la crise de la dette publique, elle agit comme un pompier pyromane. Les parlements nationaux enregistrent, sans débat.

    – la crise de la dette publique en Europe a été aggravée par la politique irresponsable de la Banque centrale qui a poursuivi une politique monétaire en faveur des intérêts des banques privées. Au final, la spéculation par les banques sur les dettes souveraines leur a permis de dégager des profits considérables.

    – les mécanismes de contrôle des budgets nationaux définis par le Traité budgétaire adopté en 2012 et plusieurs paquets de directives européennes (“Six-pack”, “two-pack”). Ils définissent une “gouvernance économique” qui soumet les budgets nationaux à un strict contrôle par la Commission européenne, avant même l’examen devant les parlements nationaux – devenus simples chambres d’enregistrement.

    Pire, des sanctions automatiques sont prévues contre les Etats en cas de non-respect de leurs engagements La démocratie est-elle devenue un vain mot ? Aux mécanismes institutionnels créés pour réduire les choix des élu.e.s, s’ajoute le cynisme de dirigeants ayant un programme de “changement”, qui une fois élus confortent la mainmise des plus riches. A titre d’exemple, François Hollande s’était engagé, pendant la campagne présidentielle, à rompre avec l’austérité en Europe et à renégocier le traité budgétaire. Aussitôt élu, il l’a pourtant aussi tôt fait ratifier !

    Une des causes profondes de cette fuite en avant austéritaire, faite de reculs sociaux, démocratiques et de destruction de la nature, est avant tout le choix des dirigeants européens de ne pas s’opposer à la finance. Le pouvoir économique considérable dont jouissent les multinationales et les moyens démesurés qu’elles emploient pour influencer la décision publique contribuent indéniablement à faire pencher la balance en leur faveur

    Mais force est de constater que la démission des élu.e.s leur facilite la tâche. En adhérant au dogme de l’austérité et de la compétitivité, ils deviennent des “managers” d’un territoire ou d’un pays, dont le rôle consiste à attirer entreprises et investissements privés tout en comprimant les dépenses. Dès lors, sont-ils encore les représentant.e.s de leurs électeurs ?

    Ce renoncement n’est pourtant pas inéluctable, loin de là ! Des propositions existent, pour mettre au pas la finance, et dégager des marges de manœuvres budgétaires pour promouvoir des politiques sociales et écologiques. De nombreux mouvements se sont développés partout en Europe. Ils portent ces alternatives pleines d’espoir.

    Des luttes sociales en Europe

    Le plus emblématique des mouvements nés de la contestation des politiques austéritaires en Europe est le mouvement des places. Celui-ci a débuté en Espagne, le 15 mai 2011. Des dizaines de milliers d’étudiant.e.s, de chômeurs et chômeuses, d’actifs et de citoyen.ne.s de tous âges ont exprimé leurs colères.

    Ils appelaient à une vraie démocratie. Inspiré.e.s par les révolutions des peuples arabes, ils ont décidé de camper sur la place centrale de Madrid. Cette initiative faisait suite à une manifestation historique au Portugal à l’initiative de jeunes précaires ; elle a aussi essaimé en Grèce, où un mouvement des Indigné.e.s s’est installé sur la place Syntagma, en face du Parlement grec.

    Ces mobilisations ont contribué à mettre en mouvement, contre la résignation ambiante, des centaines de milliers de personnes. Elles ont préparé le terrain pour des victoires importantes contre les expulsions locatives, ou contre le projet de privatisation des hôpitaux dans la région de Madrid, abandonné en février 2014 après plus d’un an de mobilisation.

    En Grèce, le mouvement des places a initié de vastes mobilisations contre la privatisation de l’eau, la réouverture des mines d’or, ou encore des initiatives de solidarité locale comme celle des dispensaires sociaux autogérés. Les assemblées de quartiers ont permis un renouveau de la gauche, qui s’est aussi traduit par les succès électoraux de Syriza (parti de la gauche grecque). Ce mouvement a donc à la fois obtenu des victoires concrètes et contribué à renouveler le paysage de la contestation sociale aux plans syndical et politique.

    Le mouvement des places a aussi contribué, en lien avec les centrales syndicales des pays du Sud de l’Europe, à l’organisation d’une grève générale simultanée en Espagne et au Portugal, le 14 novembre 2012, avec des manifestations contre l’austérité organisées le même jour dans la plupart des pays européens.

    En Italie, en 2010, la mobilisation des comités citoyens pour l’eau publique a permis de mettre un coup d’arrêt à la privatisation de l’eau. Cette mobilisation populaire a permis de rassembler les signatures nécessaires pour l’organisation d’un référendum abrogatif organisé en 2011. Malgré la désinformation, la privatisation a été massivement rejetée, avec une participation record.

    Validant ainsi le slogan des comités citoyens “Ça s’écrit EAU, mais ça se lit démocratie !” En France, c’est le projet de nouvel aéroport à Notre- Dame-des-Landes, qui cristallise la colère citoyenne contre un modèle de société où le développement économique se fait contre la nature et contre les peuples

    La France a également connu à partir de 2011 un vaste mouvement populaire contre l’exploitation des gaz de schiste, qui a abouti à la mise en place d’un moratoire sur l’exploitation de ces hydrocarbures non conventionnels. A ce mouvement, fait écho la forte mobilisation anti-gaz de schiste en Pologne, où paysan.ne.s et citoyen.ne.s ont provisoirement empêché la multinationale états-unienne Chevron d’exploiter le sous-sol.

    L’Europe de l’Est et les Balkans ont connu une séquence de mobilisations historiques, avec des manifestations très importantes en Roumanie, en Bulgarie, et plus récemment en Bosnie et en Slovénie.

    En Allemagne, devant la Banque centrale européenne, les mobilisations “Blockupy Francfort”, organisées depuis 2012, dénoncent l’Europe de la finance. En Grande-Bretagne, la Coalition of Resistance, qui rassemble syndicats, mouvements citoyens et les No cuts, est à l’origine de manifestations sans précédent depuis des décennies contre le plan d’austérité drastique du gouvernement Cameron.

    Ces mouvements discutent ensemble, se rencontrent à l’occasion permettant la création de réseaux de mobilisation européens, c’est le cas sur la santé, sur le logement. Si une riposte générale n’est pas encore à l’ordre du jour, ces mouvements constituent néanmoins des embryons nécessaires pour dessiner des alternatives nationales mais aussi européennes.

    Conclusion

    Dans de nombreux pays, les citoyen.ne.s s’organisent et se mobilisent. Au plan local ou national, articulées ou non au plan européen, ces mobilisations contribuent à des victoires contre les politiques néolibérales, et ouvrent la voie à des ruptures politiques. Celles-ci impliquent l’émergence de forces politiques progressistes, à laquelle les mouvements sociaux contribuent tout en gardant une autonomie exigeante.

    Attac soutient les mouvements qui agissent contre les diktats de la finance, de l’austérité et de la compétitivité, contre cette Union européenne des oligarchies, construite par et pour elles. La coordination entre ces mouvements au plan européen doit jouer un rôle important. Attac France oeuvre avec le réseau des Attac d’Europe à construire un espace de réflexion et d’action pour tous ceux et toutes celles qui souhaitent faire avancer un projet démocratique et la construction d’un avenir commun.

    Après l’Université d’été européenne des mouvements sociaux, à Paris du 19 au 23 août 2014, lieu d’échange, de débats et de coordination pour les mouvements européens, Attac sera à Francfort à l’automne 2014 lors des importantes mobilisations qui seront organisées à l’occasion du déménagement de la Banque centrale européenne et qui seront un autre moment de coordination des luttes, l’expression d’une résistance globale et du passage à l’offensive des mouvements sociaux.

    En France et en Europe, mobilisons-nous !

    Quelques liens

    Coalition européenne Alter Sommet pour une Europe sociale, écologique et féministe http://www.altersummit.eu

    Campagne internationale de solidarité avec la Grèce : http://bit.ly/1hldgV

    Forum alternatif mondial de l’eau : www.fame2012.org

    Coordination européenne pour le droit au logement (anglais) : http://europeandayofactionforhousingrights.wordpress.com

    Site international Blockupy Francfort (anglais) : https://blockupy.org/en/

    La plateforme Democracia Real Ya du mouvement 15M (espagnol) : http://www.democraciarealya.es/

    Le collectif français Stop-Tafta contre l’accord transatlantique : https://www.collectifstoptafta.org/

    Portail de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des- Landes : http://zad.nadir.org/

    Coordination française contre les gaz de schiste : http://www.nongazdeschiste.


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  •    Comment construire sa piscine naturelle : avantages et inconvénients

     06 mai 2014,

       Une piscine naturelle?Adieu les yeux rougis après une heure de piscine, adieu démangeaisons, à nous les bassins biologiques ? Entre le spectre de la pollution et la prolifération d'algue, ma petite famille, il faut l'avouer, a eu une moue dubitative face à ma nouvelle lubie. En effet une piscine classique, avec tout son attirail de produits phytosanitaires, rassure ! Pourtant tous ces mélanges ne sont-ils pas nocifs pour notre santé ? Le milieu naturel, lorsqu'il n'est pas trop pollué, réalise la prouesse, sans produits adjuvants de s'auto-épurer constamment. Ses astuces ? La conjugaison de micro-organismes et de la flore qui y vivent. Les bassins biologiques, ou piscines naturelles, parviennent à concilier les notions de lieu dédié à la détente, sans pour autant mettre de côté l'esthétisme de ce lieu de baignade exempt de biocides. Du coup je me suis penchée sur la question pour étayer mon plaidoyer !

    Piscine naturelle : concept

    Les piscines naturelles s'appuient sur le développement d'un véritable écosystème qui va maintenir à l'équilibre la qualité de l'eau, grâce à la technique du lagunage. Ces bassins sont composés de trois zones différentes :

    • Une zone centrale de baignade, ou bassin de natation, représentant un tiers de la surface totale,
    • Une zone périphérique, de régénération, moins profonde, où des plantes aquatiques sont chargées de la filtration, des plantes décoratives peuvent également y être présentes,
    • Une zone d'oxygénation et désinfection avec des plantes oxygénantes ou une chute d'eau, permettant l'exposition de l'eau aux UV naturels.

    L'eau circule lentement entre les trois zones grâce à une petite pompe puis par gravité.

    Que dit la loi sur les piscines naturelles ?

    Une piscine naturelle, à l'inverse d'une piscine traditionnelle ne nécessite pas de permis de construire. Une chance pour le montant de votre taxe foncière qui ne sera donc pas impacté par vos envies de baignade ! Par contre, il est indispensable de réaliser une déclaration préalable de travaux. Document administratif qui doit être adressé à la mairie de votre commune, avant les travaux et qui vous permettra de réaliser, en étant en règle, les travaux nécessaires pour votre piscine naturelle.

    Construire une piscine naturelle

    Notions d'électricité

    L'auto-construction d'une piscine naturelle demande de maîtriser quelques règles en électricité, car il faudra mettre en place les pompes de circulation de l'eau de la zone de filtration naturelle. Les pompes permettent, en effet, le déplacement de l'eau dans les zones où se situent les plantes de votre piscine naturelle mais également l'oxygénation de l'eau indispensable à la préservation de l'écosystème. L'électricité en zone fortement humide voire dans l'eau demande à respecter les règles d'étanchéité des câbles électriques. Aussi, n'hésitez pas à vous faire assister d'un professionnel.

    Travaux de gros œuvres

    La piscine naturelle nécessite de creuser un bassin naturel mais également d'ériger des murs entre les zones de baignade et de filtration. Aussi, quelques notions sont indispensables à cette étape du projet pour pouvoir réaliser :

    • Le creusement du bassin naturel et de la zone de filtration,
    • La délimitation des zones de baignade et de filtration,
    • La création d'une petite cascade décorative et surtout indispensable pour oxygéner l'eau,
    • La création d'une zone pavée, d'un rebord ou d'un ponton permettant l'accès à la piscine !

    Pour les frileux, la piscine naturelle en kit est une alternative... moins compliquée, mais plus coûteuse.

    Des plantations pour la filtration naturelle de la piscine

    La piscine naturelle est un procédé totalement écologique. Pour entretenir votre bassin, les plantes de la piscine naturelle sont alors des atouts pour conserver une qualité d'eau tout au long des beaux jours et même après. Les plantes pour votre piscine naturelle serviront telle une filtration naturelle. En effet, les piscines traditionnelles sont remplies d'eau morte qui est maintenue claire grâce aux nombreux produits chimiques qui doivent être ajoutés. La piscine naturelle à l'inverse a son eau « renouvelée » grâce aux végétaux qui la composent.

    Si tous ces paramètres ne vous ont pas démotivé, tout comme moi (c'est monsieur qui fait les travaux !), voici quelques compléments d'information :

    Quelles sont les plantes pour les piscines naturelles les plus adaptées ?

    • Les plantes épuratives : ce sont les plantes qui jouent le rôle de filtration naturelle. Leur action permet d'absorber les métaux présents dans l'eau, responsables de la prolifération des algues : phragmites, élodées, carex, …
    • Les plantes oxygénantes : comme leur nom l'indique, elles apportent de l'oxygène à l'eau et favorisent ainsi le développement de bactéries : potamot, myriophylle aquatique, renoncule aquatique,…
    • Les plantes flottantes et décoratives : elles permettent de lutter également contre la prolifération des algues car elles cachent le soleil aux algues, ainsi freinées dans leur développement : nymphaea, ...

    Comment planter les plantes de votre piscine naturelle ?

    Les plantes peuvent être disposées directement dans de la terre ou dans des pots. Cette seconde option, plus simple à mettre en place, permettra de déplacer les plantes facilement et également de limiter la prolifération de certaines plantes envahissantes. Il est donc conseillé de rempoter les plantes dans de grands pots afin de ne pas limiter leur croissance. La couche de terre devra être recouverte par une couche de gravier d'au moins deux centimètres, pour éviter de troubler l'eau avec la terre et éviter que les éventuels poissons viennent y fourailler.

    Comment entretenir sa piscine naturelle ?

    En haute saison

    D'avril à octobre, ce sont les beaux jours, la végétation nature pousse et verdie alors les filtres devront être nettoyés régulièrement et il faudra retirer les feuilles présentes sur l'eau. Par ailleurs, il faudra utiliser un aspirateur à piscine pour nettoyer les parois ou un robot spécifique pour que les parois soit nettes.

    En morte saison

    Le reste de l'année, il suffit de nettoyer occasionnellement le bassin avec l'aspirateur ou robot et de tailler les plantes de votre piscine naturelle afin qu'elle puisse passer un hiver dans de bonne conditions.

    Comment lutter contre les algues ?

    Le premier geste à réaliser est de tester l'eau de baignade. Si celle-ci détient un taux de calcaire important, il est important d'agir car ce minéral peut être une cause de la prolifération des algues. Une autre cause des algues dans votre bassin naturel est que l'équilibre naturel de votre piscine naturelle n'est pas atteint. Les premières années seront donc stratégiques et le choix des plantes pour votre piscine naturelle un enjeu pour la beauté de votre piscine et également pour freiner l'apparition des algues. Toutefois, vous devrez également veiller, dans l'entretien de votre piscine naturelle, à la pollution aérienne et aux engrais contenus dans les eaux de ruissellements.

    Combien coûte une piscine naturelle ?

    Un bassin d'environ 100 m², soit 30 m² à 65 m² de baignade, nécessite de l'électricité pour le fonctionnement des pompes (0,50 kW/H) et de l'eau pour la compensation d'évaporation ( 1 à 2 cm / jour en été). Les coûts moyens de consommation pour une baignade de cette surface représentent donc aux alentours de 600 à 900 € d'électricité par an, auxquels peuvent s'ajouter 100 à 150 m3 d'eau. Il est également possible de chauffer sa piscine, pas à plus de 24°C, mais il ne faut pas oublier qu'elle est déjà chauffée naturellement, donc gratuitement, par le soleil…

    En conclusion, une piscine naturelle a des avantages mais pas seulement.

    Avantages d'une piscine naturelle

    • Il est souvent possible de transformer une piscine classique en bassin naturel, mais un espace supplémentaire est alors nécessaire pour le lagunage de l'eau.
    • Il s'agit d'une vraie alternative biologique et durable à la piscine traditionnelle.
    • La piscine biologique ne nécessite aucune substance chimique, notamment de chlore, ce qui permet la coexistence d'organismes utiles tels que grenouilles, libellules et petits poissons qui pourront vivre dans le volume d'eau, y consommer les algues vertes et les éventuelles larves de moustiques.
    • Les piscines classiques sont l'objet de taxe mais pas les « bassins biologiques ».
    • Les piscines naturelles ne sont généralement pas chauffées ou ne le sont que légèrement en utilisant le soleil. Vous n'aurez donc pas de mauvaise surprise, de ce point de vue (attention à la pompe), en recevant votre facture d'électricité.
    • Si la surface est assez grande, que le bassin n'est qu'exceptionnellement fréquenté par des canards, cygnes ou oies, les ultraviolets solaires et le dioxygène natif produit par le phytoplancton et certaines plantes aquatiques immergées contribuent à désinfecter l'eau et le biofilm qui s'y forme en permanence.
    • Une fois installée, la piscine naturelle a beaucoup d'avantages par rapport aux piscines conventionnelles. Son entretien, une fois par an pour un nettoyage en profondeur du bassin est moins fastidieux et représente peu ou pas de coût supplémentaire. La piscine biologique n'a rien à envier aux piscines chlorées ; permettant une meilleure intégration paysagère.

    Inconvénients d'une piscine naturelle

    • L'évaporation de l'eau y est beaucoup plus importante. La surface additionnelle pour la régénération et l'oxygénation devant être du même ordre que la surface de baignade, la surface totale est doublée et l'évaporation est donc double. De plus, la cascade d'aération obligatoire est aussi cause d'évaporation.
    • Le principe de la piscine biologique impose une circulation continue de l'eau pour une bonne régénération. Il faut donc que la pompe électrique fonctionne en continu contrairement aux piscines classiques où la pompe ne fonctionne que partiellement. Ceci provoque une consommation d'électricité beaucoup plus importante. Cette surconsommation peut être estimée à 5 000 kWh chaque année (8 000 heures à 0,6 kW).
    • Du fait de sa consommation plus importante d'eau et d'électricité, la piscine biologique ne doit pas être qualifiée d'écologique.
    • L'utilisation des crèmes solaires chimiques y est fortement déconseillée par tous les fournisseurs de piscines biologiques. Il faut donc ne pas en mettre et courir les risques d'attraper un coup de soleil et à terme risquer de développer un mélanome si l'on s'y baigne souvent. Ou imposer de prendre une douche avant chaque baignade, ce qui augmente encore la consommation d'eau. Les crèmes solaires minérales n'ont pas d'impact révélé sur le fonctionnement des piscines biologiques.
    • Pour éviter la prolifération des algues, il est préférable que la zone de végétation ne soit pas exposée en plein soleil mais dans une zone ombragée. Il faut de plus éviter à tout prix la chute des feuilles qui créent une eutrophisation. Dans certain cas, la pose de filets s'impose.
    • La température de l'eau ne doit pas dépasser les 24 °C sous peine d'être envahie de bactéries.
    • La municipalité de Combloux, pour ne citer qu'un exemple tristement célèbre, exploite ce type de piscine. Durant l'été 2009, l'eau a atteint une température de 26 °C permettant le développement de staphylocoques dorés, entraînant l'obligation de la fermeture de la piscine. Désormais pour anticiper ce genre de prolifération, le service technique est contraint de renouveler en partie l'eau (640 m3) des bassins régulièrement.

    Donc si je veux ma piscine, il va falloir omettre de préciser ce chapitre inconvénients !

    Auteure     Gaelle Naze-Ganier   (notre-plante.info)


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    Le féminisme pour changer la société (collectif)

    2013    106 p.   5 € 

    L’égalité entre les femmes et les hommes fait du surplace.
    Un homme sur deux est une femme.
    Travailleurs de tous les pays, qui lave vos chaussettes ?

      Interroger les obstacles à l’égalité amène à questionner les valeurs qui servent de fondement au système actuel et à défaire le cadre idéologique dominant. Le féminisme est aujourd’hui un outil puissant pour modifier en profondeur la société.

      Le féminisme est un outil puissant pour changer la société. Ce n’est ni un nouveau dogme, ni une utopie. C’est notre conviction et nous avons souhaité la faire partager à travers ce livre.
    C’est une caractéristique des courants féministes que d’avoir participé à l’émergence des luttes d’émancipation et de continuer à porter un questionnement salutaire sur le pouvoir, la démocratie et la représentation en politique. Cet ouvrage défend l’idée que le féminisme a un rôle important à jouer pour faire émerger un nouvel imaginaire social.

       La discussion sur la manière de répondre aux besoins amène une remise en cause de l’organisation sociale qui ouvre un large champ de réflexion. Ainsi, l’exigence de renforcer l’État social s’accompagne de la nécessité de le transformer profondément : l’État social actuel, institué sur un modèle patriarcal et basé sur une logique de dépendance des femmes vis-à-vis de leurs maris, doit désormais se fonder sur une logique d’égalité et devenir un outil pour la réalisation des droits humains.
        De son côté, la revalorisation des métiers féminisés met en jeu une valorisation globale de l’économie du soin et une manière radicalement différente de considérer les rapports humains.
       Enfin, la réduction de la durée du travail, hebdomadaire comme tout au long de la vie, permet d’imaginer une organisation des temps de vie favorisant l’épanouissement social.

       Le modèle d’égalité mis en avant n’est pas celui où les femmes rejoindraient le statut des hommes dans le monde existant. Il ne s’agit donc pas d’«  ajouter les femmes dans la marmite et de remuer  ». Le projet est au contraire une égalité active et innovante, qui construit un monde nouveau mettant en oeuvre d’autres rapports sociaux. La recette proposée, c’est : « Ajouter le féminisme et remuer !  ». Parce que le féminisme modifiera la nature du mélange, comme une levure qui agit chimiquement et fait lever la pâte. Face à l’austérité qui mine les sociétés en Europe, face au risque de fatalisme par manque de foi dans un projet alternatif, il est possible après tout qu’une des tâches les plus urgentes soit d’insuffler au mouvement social l’esprit révolutionnaire du féminisme.

    Les auteur(e)s

    • Catherine Bloch-London, sociologue,membre du conseil scientifique d’Attac et de la Fondation Copernic.
    • Esther Jeffers, économiste, membre du conseil scientifique d’Attac.
    • Huayra Llanque, artiste plasticienne, membre de la commission Genre d’Attac.
    • Marc Mangenot, économiste et sociologue, membre de la Fondation Copernic.
    • Christiane Marty, ingénieure, membre du conseil scientifique d’Attac et de la Fondation Copernic.
    • Sandra Rigoni, cadre territoriale, membre de la commission Genre d’Attac.
    • Marie-Hélène Tissot, informaticienne, membre de la commission Genre d’Attac.
    • Stéphanie Treillet, économiste, membre du conseil scientifique d’Attac et de la Fondation Copernic.

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  •   Traité Transatlantique n’est pas encore signé !
    Les français sont intéressés par le Traité, il suffit d’en parler avec eux ou de leur donner quelques informations.
    Pourquoi ce silence dans les « Grands médias » (presse, tv ,,,) ? Ils n’en parlent pas, ne font pas leur travail d’information !
    - Un collectif unitaire «StopTAFTA » a été crée en France.
    - En Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Royaume-Unis il en est de même. Ces collectifs se sont réunis avec des représentants « StopTafta » de toute l’Europe à Bruxelles pour coordonner leurs actions avant les élections européennes, des manifestations à Berlin, Bruxelles et Paris ont fait le plein..
    - En France des collectifs locaux se montent (comme cela a été le cas pour lutter contre les gaz de schiste . il y a plus de 250 collectifs « gaz de schiste non merci »)
    - En France des conférences sont programmées pour avertir les français des dangers du traité transatlantique en cours de négociation.

       —> http://stoptafta.wordpress.com/conferences-reunions-des-collectifs-locaux/
     

      - Les régions Ile de France et PACA, les villes de Besançon et Niort se sont déclarées « Hors Tafta » et le région Auvergne « contre le Traité (tafta)
     

      - Signez la pétition « PROTÉGEONS NOS COMMUNES, DÉPARTEMENTS, RÉGIONS … DÉCLARONS LES HORS TAFTA ! »
    Toutes les informations et l’actualité à ce sujet sur

         —> http://stoptafta.wordpress.com/
    Unissons nos forces pour faire échouer ce traité ! 
    - Rejoignez un collectif local »StopTafta »

      —> http://stoptafta.wordpress.com/les-collectifs-locaux/

    - See more at: http://www.yvesmichel.org/yves-michel/espace-societe/a-qui-profite-le-traite-de-libre-echange-tafta#sthash.0iFelT11.dpuf


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  • L'économie qu'on aime (A. BARTHELEMY, S. KELLER, R. SLITINE)

    2013     112 p.    10 €

       La France et l'Europe sont confrontées à une crise sans précédent. Sur les questions fondamentales que sont les délocalisations, le chômage structurel, l'exclusion ou la croissance, il est plus que jamais nécessaire de battre en brèche les idées reçues pour explorer des pratiques nouvelles.
       Un exemple ? Nous avons trop souvent tendance à considérer que les délocalisations, dans une économie mondialisée, sont la seule façon de préserver la compétitivité des entreprises françaises. Or, à l'échelle d'un territoire, de nombreux entrepreneurs prouvent le contraire : dans la Drôme, qui a pourtant fortement souffert du déclin de l'industrie locale, le groupe Archer a mené à bien des actions de développement économique et de création d'emplois en s'appuyant sur la richesse des savoir-faire locaux et des partenariats robustes avec les PME et les collectivités locales.
       Rédigé par un collectif de jeunes économistes et entrepreneurs, ce court essai s'appuie sur de nombreuses innovations d'entreprises et indique le chemin pour généraliser leurs pratiques. En tenant un « discours de la preuve », L'économie qu on aime !'offre des pistes d'action concrètes à chacun entrepreneur, dirigeant, élu ou citoyen pour innover dans un contexte morose. Ce livre a l'ambition, au-delà des initiatives analysées, de proposer un nouveau modèle d'économie.
      
       Amandine Barthélémy, Sophie Keller et Romain Slitine sont diplômés de l'Essec. Ils enseignent l'économie dans plusieurs grandes écoles et universités et ont cofondé Odyssem, un collectif d'entrepreneurs au service de l'innovation sociale.
     
    Interview par Jean Despruniée   9 décembre 2013

       Face à l’économie mondialisée il faut délocaliser ! De toute manière les entrepreneurs ne peuvent pas faire grand-chose étant donné la concurrence et la pression des actionnaires ! On ne peut créer de l’emploi tant qu’on n’aura pas de retour de la croissance ! Autant d’idées reçues véhiculées dans les médias et qui font l’unanimité des analystes et des économistes : les entreprises et les personnes sont victimes du système et ne peuvent faire grand-chose sinon appliquer les méthodes de la science économique enseignées dans les écoles et relayées partout, ou attendre des jours meilleurs et le retour magique de la croissance. Pour Sophie Keller, co-auteur avec Amandine Barthélémy et Romain Slitine de « L’économie qu’on aime », cette vision de l’économie, comme une force mondiale, hors de tout contrôle et qui contraint tout le monde à ses règles, ne correspond pas à la réalité. Elle explique pourquoi dans une interview.

    « L’économie qu’on aime », comment est née l’idée de ce livre ?

    Sophie Keller: On constate un vrai décalage entre ce qui est dit de l’économie et ce qu’on observe dans les territoires auprès des entrepreneurs et des initiatives qu’on a la chance de rencontrer. Il y a aujourd’hui, en France, des entrepreneurs qui redoublent d’ingéniosité pour créer de l’emploi sans attendre les annonces des chiffres de la croissance (qui a priori n’est pas pour demain) et donner vie à leur territoire. L’origine du livre c’est d’abord des rencontres avec des entrepreneurs qui battent en brèche, par l’action, toutes les idées reçues sur l’économie et redonnent à l’entreprise son pouvoir de transformation de l’économie au service des personnes. On a donc décidé de parler des grands sujets fondamentaux de l’économie : l’emploi, la délocalisation, la croissance, la concurrence… non pas en répondant par un débat théorique ou idéologique mais en s’ancrant dans des pratiques et des modèles qui marchent. Notre méthode a donc été celle de l’immersion dans ces entreprises afin de transmettre leurs bonnes pratiques, leur manière de concevoir l’activité économique. On est convaincu que le changement passe par des personnes et on a voulu dans ce livre repasser par le terrain et ainsi inspirer l’action : on n’écrit pas « L’économie qu’on aime » pour écrire un livre mais pour transmettre des idées, pour que demain des élus, des entrepreneurs, des étudiants voient les choses différemment et agissent dans l’économie avec de nouvelles lunettes qui ouvrent les possibles et renouvellent l’action au service des modèles de demain : innovants, imaginatifs et au service de tous.

    C’est quoi un entrepreneur du territoire ? Pouvez-vous nous donner un exemple ?

    S.K. L’exemple qui a le plus inspiré le livre est celui du groupe Archer, à Romans-sur-Isère, territoire qui était il y a quelques années sinistré économiquement à cause de l’effondrement de l’industrie de la chaussure. Le groupe Archer, dirigé par Christophe Chevalier avec qui nous avons passé beaucoup de temps, offre chaque année du travail à mille deux cents personnes, compte quinze pôles d’activités et quatre-vingt dix-neuf métiers différents, du fer à cheval à la chaussure en passant par le transport de personnes. Le métier numéro un de ce groupe est avant tout la création d’activité économique et d’emploi sur son territoire : au lieu d’exceller dans un domaine en particulier, son expertise est celle de la coopération avec l’ensemble des autres acteurs du territoire : collectivités, PME, associations… pour relever le défi du maintien et du développement de l’activité économique là où ils sont. Au départ ce groupe était un groupe d’insertion sociale de personnes par l’activité économique ; mais les dirigeants se sont dit : « A quoi ça sert d’accompagner des personnes vers l’emploi s’il n’y a pas d’emplois derrière ? » Ils ont donc décidé de créer de l’activité ! Ils s’y sont mis en se disant qu’il fallait notamment miser sur le potentiel d’activité existant et les fabuleux savoir-faire des personnes dans le territoire. C’est notamment ce qu’ils ont fait avec l’activité de la chaussure, qui a connu ses heures de gloire dans l’après-guerre et qui est à Romans un sujet assez traumatisant : tout le monde a des connaissances ou des personnes de sa famille issues de l’industrie de la chaussure qui sont au chômage ! Les ateliers de chaussure de Romans ont vu peu à peu leur activité diminuer et disparaître suite à plusieurs vagues de délocalisations. A la fin des années 2000, on pensait que l’industrie avait définitivement disparu. Christophe Chevalier est reparti des personnes et des compétences en se disant que, sur le territoire, il y avait des pépites non révélées : des « piqueuses » au chômage, des « tanneurs », des « coupeurs »… qui ont un savoir-faire extraordinaire. Il est allé chercher ces personnes au chômage ou à la retraite, a ré-ouvert des ateliers de production qui étaient à l’abandon et s’est mis à produire de nouveau des chaussures grâce à leur savoir-faire. Mais il n’a pas produit la chaussure telle qu’on la concevait il y a vingt ans : il a utilisé ces savoir-faire pour concevoir la chaussure d’aujourd’hui ! Il a inventé des modèles de chaussures faites main, avec les machines outils de l’époque, elles aussi à l’abandon, mais adaptées aux désirs des consommateurs aujourd’hui : chaussures plates, intemporelles, de grande qualité, accessibles. 

    Ces entreprises répondent donc à des exigences économiques réelles ?

    S.K. S’adapter et innover est une exigence de l’activité économique des territoires en général. Il ne s’agit pas de relancer sans réfléchir des industries qui ont disparu en se disant que cela va marcher, mais de réinventer des métiers, à partir des savoir-faire disponibles dans les territoires. Aujourd’hui, il y a cinq ateliers de chaussures à Romans, l’activité a investi des marchés de niche exigeant un fort savoir-faire (la ballerine, le chausson d’escalade…) et il se recrée une filière de la chaussure. Le ministère de l’industrie avait publié un rapport qui soulignait l’irréductible fin de l’industrie de la chaussure à Romans mais personne ne s’était véritablement posé la question de sa relance ! Cette aventure a été possible parce qu’on est allé chercher des personnes et on a révélé une passion : l’entreprise, c’est d’abord des personnes heureuses de pouvoir se déployer dans leur savoir-faire. C’est la même vision que partage Thierry Moysset avec la marque Laguiole (dans l’Aubrac) lorsqu’il reprend l’entreprise en grande difficulté à la fin des années 2000. Il mise là aussi sur le savoir-faire des employés, choisit d’investir de nouveaux marchés de luxe et brûle même toutes les procédures de travail pour montrer symboliquement qu’il valorise avant tout les personnes qui sont engagées dans l’aventure et qu’il ne pourra désormais plus faire sans elles ! Alors qu’à son arrivée en 2007, la coutellerie employait soixante-dix personnes et voyait son chiffre d’affaires fondre de 70%, elle compte désormais cent deux personnes !

    Quels sont les éléments clés de ces succès ?

    S.K. Les idées forces de ce succès, c’est de miser sur les potentiels de savoir-faire des personnes qui sont là, réinventer les métiers pour s’adapter aux besoins des consommateurs d’aujourd’hui et croire au potentiel de la coopération. « Toutes les activités du groupe Archer sont possibles grâce à la coopération, on concrétise de telles ambitions parce qu’on est ensemble », affirme Christophe Chevalier. Et ce n’est pas de la coopération de façade où on se contente de signer de beaux partenariats ensemble ; c’est de la coopération en action, concrète, qui consiste d’abord à être sur un même lieu : le groupe Archer est sur une zone appelée « Pôle sud » où on trouve dans un même bâtiment, non seulement ses activités de direction, mais aussi les services du conseil général, pôle emploi, des associations, d’autres PME… ils cohabitent dans un même lieu pour inventer des projets ensemble et aussi mutualiser certaines fonctions de l’entreprise ou des aspects de leur activité, de manière intelligente. La relance de la chaussure, n’aurait pas été permise sans cette coopération, l’un apportant des machines disponibles, l’autre du personnel, d’autres enfin des compétences techniques… Aujourd’hui la coopération va encore plus loin et s’inventent des participations financières entre les différentes entreprises du territoire, des nouvelles activités économiques mutualisées (comme des crèches interentreprises). C’est très concret et à l’heure où l’économie nous parle en permanence de concurrence, la coopération est une pratique qui rend possible le défi des relocalisations et de la croissance dans l’économie !


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  • La Renaissance des communs (David BOLLIER)

    2014    192 p.  19 € 

      De nombreux domaines de notre patrimoine commun sont aujourd'hui en état de siège : l'eau, la terre, les forêts, les pêcheries, les organismes vivants, les oeuvres créatives, l'information, les espaces publics, les cultures indigènes... Pour proposer une réponse aux multiples crises, économiques, sociales et environnementales que connaît la société actuelle, David Bollier invite à revenir sur cette notion de « communs ».
      Ceux-ci doivent être appréhendés plus seulement comme des ressources dont tout le monde a la libre jouissance, mais comme un système de gouvernance associé à leur gestion.
      L'auteur s'efforce de montrer comment les communs peuvent remédier à nos maux économiques en mettant en avant une théorie plus riche de la valeur que l économie conventionnelle.
    Car cette approche implique de nouveaux modèles de production, des formes plus ouvertes et responsables de participation des citoyens ainsi que des cultures et des technologies innovantes. Une initiative dynamique et collective dont témoignent les actions des différents mouvements des « gens du commun » à travers le monde, venant d'Inde, d'Italie, d'Allemagne, du Brésil, des États-Unis..., déterminés à construire des alternatives vivantes et fonctionnelles.
       Cet ouvrage devrait permettre d'éclairer et de promouvoir le sujet des communs aussi bien auprès des académiques et des mouvements sociaux que des décideurs et des législateurs.
        David Bollier se consacre aux communs depuis la fin des années 1990 comme auteur, consultant politique, militant international et blogueur. Il a déjà écrit ou dirigé plusieurs livres sur la question publiés aux États-Unis.  
        De 2002 à 2010, il a co-fondé le Commons Strategies Group (« Groupe Stratégies de Communs »), un projet de consultance internationale dont l'objectif est de soutenir le mouvement global des communs, ainsi que Public Knowledge (« Savoir public »), une organisation civique basée à Washington et vouée à la défense des intérêts du public en matière de politiques et de législations relatives à l'Internet, aux télécommunications et au copyright.
       Aujourd'hui, cet auteur américain travaille sur une variété de projets liés aux communs avec des partenaires américains et internationaux. Il tient un blog :
      www.bollier.org   et vit à Amherst, dans le Massachussetts, aux États-Unis.

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  • Débat des Atterrés : ce qu’il y a derrière les négociations Europe - Etats-Unis

    Rédigé par Benjamin Coriat et Nathalie Coutinet  Mercredi 7 Mai 2014 (Marianne)

       Les économistes atterrés organisent un débat le 15 mai autour du projet de Traité de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Europe. Ces négociations peuvent transformer le sens de la construction européenne et peut-être limiter nos démocraties. Alors qu'il ne reste plus que quelques jours avant le scrutin européen, il est temps que les citoyens s’en mêlent.

    Jacquelyn Martin/AP/SIPA
                                                 Jacquelyn Martin/AP/SIPA
    Depuis mai 2013, la Commission européenne est entrée en négociation au nom des 28 États membres de l’Union européenne sur un Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement avec les États-Unis. Il s’agit, au moyen d’un accord de commerce bilatéral d’instaurer une vaste zone de libre-échange entre les deux puissances. Le principe même de cette entrée en négociation suscite de nombreuses interrogations et n’est pas sans inquiéter.

    Pourquoi envisager maintenant un nouveau traité de libre-échange ? Quel en est l’enjeu ?

    Cette question se pose d’autant que les droits de douane entre les États-Unis et l’Union européenne sont déjà très faibles et le volume de transactions très élevé. Aussi même si dans tel ou tel secteur, notamment l’agriculture, des baisses de tarifs douaniers sont encore possibles, il est clair que là n’est pas le véritable enjeu.

    Les vrais enjeux ne peuvent concerner que ce qu’il est convenu de désigner comme les « barrières non tarifaires » (BNT). Et tout particulièrement ici l’ensemble des « normes » et des réglementations qui encadrent la production et la circulation des biens et services et qui peuvent différer grandement de pays à pays. Cela va des normes sanitaires, jusqu’aux réglementations les plus essentielles comme celles qui touchent à la finance. Ces normes comme ces réglementations, prises ensemble, expriment généralement des préférences sociales et culturelles fortes. Elles contribuent ainsi à dessiner des « modèles de société ». Or comme chacun le sait, les choix qu’expriment ces normes sont très différents entre les deux ensembles que constituent l’UE et les États-Unis. Les sociétés des États membres de l’UE sont d’une manière générale beaucoup plus protectrices et ont adopté des normes plus restrictives que la société américaine, surtout après les 30 années de déréglementation à tout crin qu’ont connu les États-Unis. Ainsi, cela se traduit par le fait qu’outre-Atlantique les réglementations financières sont encore plus laxistes qu’en Europe, mais aussi par le fait que les Européens appliquent dans de nombreux domaines tels que la santé, l’agriculture ou l’alimentation, le principe de précaution (en cas de doute un produit n’est pas autorisé) tandis que les Américains appliquent le principe de la preuve (c’est aux consommateurs de « prouver » que le produit mis en circulation est nocif). En conséquence, les Américains mangent du bœuf boosté aux hormones ou des volailles chlorées, lesquelles sont interdites dans l’UE. Sans compter la place accordée aux États-Unis – la terre de naissance et de déploiement de Monsanto – aux OGM de toute nature (alors que leur place est bien plus limitée en Europe). Enfin, il faut ici mentionner l’adoption par l’Union européenne de l’accord Reach concernant les produits chimiques qui, bien qu’étant jugé largement insuffisant par beaucoup d’acteurs citoyens et d’ONG, fixe des normes bien supérieures et plus contraignantes que celles qui prévalent aux États-Unis.

    La renégociation des « normes par le bas » et le nouveau pouvoir donné aux entreprises contre les États

    Il est évident que ce sont ces ensembles de normes et de réglementations qui sont au centre de la négociation. Car cette demande de revoir les normes à la baisse, centrale pour les États-Unis (c’est en effet à cette condition qu’ils peuvent s’ouvrir de nombreux marchés européens), correspond aussi à un souhait des grandes multinationales européennes elles-mêmes qui veulent se soulager de réglementations dont elles jugent qu’elles brident leur initiative et limitent leurs marchés. Il y a donc en dépit des apparences, convergence d’intérêts entre les grands groupes européens et américains. On peut donc craindre le pire concernant l’avenir des normes et des protections dont bénéficient encore les consommateurs européens. C’est pour cela que certains secteurs tels que l’agriculture, l’alimentation, l’industrie chimique et l’industrie automobile sont au cœur des négociations. Les barrières non tarifaires aux échanges étant dans ces secteurs globalement plus restrictives en Europe qu’aux États-Unis.

    Mais il y a pire. La disposition la plus inquiétante qui pourrait figurer dans cet accord – elle est déjà présente dans un traité commercial signé entre le Canada et l’UE– et qui bien sûr fait partie des discussions dans le cadre du nouveau traité en préparation avec les États-Unis, concerne la protection des investisseurs.

    De quoi s’agit-il ? Au nom d’un décrété « traitement juste et équitable », des entreprises des deux parties signataires, les entreprises implantées sur l’un ou l’autre des territoires auraient le droit de s’opposer à un ou plusieurs États ou collectivités locales dont elles estimeraient les décisions ou réglementations contraires à leurs intérêts. Et ces contestations et attaques seraient conduites non pas devant une juridiction étatique mais devant des arbitres internationaux « indépendants » (investor-to-state-dispute settlement -ISDS) dont on ne sait pas comment ils seraient formés, ni comment ils fonctionneraient. En vérité il y a tout lieu de penser qu’il s’agirait d’installer des juridictions commerciales privées sur le type des « tribunaux de commerce » échappant au droit international public.

    Une idée très claire de ce qui nous attend (si l’accord est signé) est donnée si l’on considère ce qui s’est passé au Québec. Là une compagnie américaine qui exploite du gaz de schiste a obtenu 151 millions d’euros de dédommagement parce que l’État québécois a instauré un moratoire sur l’exploration de ce gaz, au vu des dégâts environnementaux constatés. De même, Philip Morris, un géant du tabac, a attaqué les États uruguayen et australien pour avoir pris des mesures anti-tabac, ce sur la base des milliers d’études scientifiques qui démontrent sa nocivité. Si cet accord était signé, on imagine la pluie de procès et mises en cause qui s’abattrait sur les États membres de l’Union européenne. Une note récente de la CNUCED (2013) constate une forte augmentation des litiges depuis les vingt dernières années. En 2012, 58 nouveaux cas ont été initiés portant à 514 le nombre total de cas connus à la fin de l’année 2012. Environ un quart, soit 123 de ceux-ci, ont été déposés par des investisseurs américains. Dans certaines de ces affaires, les pays sont face à des réclamations allant jusqu’à des milliards d’euros. La plus élevée aujourd’hui est de 1,77 milliard de dollars américains contre l’Équateur. Toujours selon la CNUCED, les pays recevant des investissements, qu’ils soient développés ou en développement, peuvent s’attendre à ce que les réclamations demandées et les accords obtenus dans le cadre de l’ISDS contestent des mesures prises dans l’intérêt public et de ce fait limitent indûment les prérogatives réglementaires nationales des décideurs politiques.

    A qui profite l’accord ? Quel est l’intérêt de l’UE dans tout cela ?

    Différents instituts de recherche ont tenté de mesurer l’impact macroéconomique de cet accord. Les trois études les plus citées (Ecorys, 2009, CEPR, 2013 et Bertelsmann/Ifo, 2013) sont basées sur des méthodologies comparables et mettent en avant de faibles effets positifs sur les exportations (et les importations) des deux blocs. Au passage, notons que ces études mettent clairement en évidence que la concentration des négociations sur les barrières non tarifaires aux échanges (BNT), les fameuses normes et réglementations, constitue bien le cœur des négociations transatlantiques. Pour les auteurs, l’harmonisation réglementaire, à la baisse, permettrait des gains substantiels tandis que les limiter aux seuls droits de douane « laisserait un énorme potentiel de gains en termes de développement économique et de bien-être inexploité ». Le rapport du CEPR (Centre for Economic Policy Research) imagine plusieurs scenarios. Le plus optimiste, qui suppose une élimination de 25% des coûts liés aux BNT ainsi qu’une élimination complète des droits de douane, table sur une augmentation du PIB de l’ordre de 119 milliards de dollars par an pour l’Union européenne et de 95 pour les États-Unis sur une période de 10 ans (ce qui en fait correspond à moins de 1% du PIB de l’Union en 2010). En revanche un accord qui se limiterait aux droits de douane n’augmenterait le PIB que de 24 milliards d’euros pour l’UE et de 9 milliards pour les États-Unis. Les « bienfaits » de cet accord ne s’arrêtent pas là. Il aurait également un impact sur le PIB mondial de l’ordre de 99 milliards d’euros. Ceci parce que les autres pays du monde, compte tenu du poids du commerce entre l’Europe et les États-Unis, devraient s’aligner sur les standards définis par l’Union européenne et les États-Unis. Ainsi, conclut le rapport du CEPR « la libéralisation des échanges entre l’Union européenne et les États-Unis a du potentiel pour apporter une contribution positive à l’économie mondiale » ! Et ce sans craindre le ridicule puisque comme on le voit les « gains » annoncés et espérés sont en termes macro-économiques très minimes.

    Ajoutons à cela qu’en pratique la baisse des coûts qui résulte des abaissements de normes se traduit rarement en baisse de prix mais plutôt en augmentation des profits voire des dividendes. Les bénéfices économiques pour les citoyens seraient alors bien maigres, l’essentiel étant approprié par les firmes.

    Par ailleurs et toujours selon ces études il faut signaler que les différents pays européens ne tireraient pas également avantage de l’accord de libre-échange. Les secteurs dans lesquels les BNT sont les plus élevés sont les biens notamment issus des industries des équipements de transport (notamment l’automobile) et des machines, viennent ensuite les services. L’étude du CEPII, montre que les gains pour l’Allemagne et les pays du Nord de l’Europe seraient supérieurs (compte tenu de la force de l’industrie allemande et du poids des services dans les pays du Nord) à ceux d’autres pays ou régions comme la France ainsi que les régions Est et Sud de l’Europe. L’étude conclut aussi à un impact globalement négatif notamment pour l’agriculture française. On comprend dès lors pourquoi Angela Merkel s’est déclarée favorable à la signature d’un tel accord. Et on comprend moins le soutien apporté par le gouvernement français à ces négociations.

    Dans tous les cas, rappelons que les études économiques de ce type doivent être considérées avec beaucoup de scepticisme. Une série d’analyses comparables a été réalisée avant la mise en œuvre, en 1994, de l’accord de libre-échange entre les États-Unis, le Canada et le Mexique – le NAFTA -. Il est assez amusant de constater, presque vingt ans plus tard, combien les bénéfices attendus en termes d’augmentation du PIB, de l’emploi et des salaires étaient surestimés. Pour ne citer qu’un exemple, les études réalisées ex ante prévoyaient pour le Mexique des augmentations du PIB réel de 11%, des augmentations d’emplois de 11% et des salaires réels de 16%, alors que les études ex post (menées aujourd’hui) concluent à un effet négatif en termes de PIB, de salaires réels et de distribution des revenus.

    Au-delà de ces évaluations macro-économiques, un des enjeux et des espoirs des pays de l’Union est d’obtenir un assouplissement du Buy American Act américain. Celui-ci oblige, dans le but de protéger l’emploi national, les agences et administrations publiques américaines, et ce à tous les échelons, à n’employer que des entreprises américaines dans leurs appels d’offres. Nous n’avons pas un tel dispositif en Europe, ce qui explique pourquoi Ford peut sans problème remporter un marché dans un pays de l’UE ou que la firme canadienne Bombardier soit retenue pour équiper les lignes du Transilien en matériel de transport. Malheureusement l’Union européenne n’a quasiment aucune chance d’obtenir cet assouplissement car l’application du Buy American Act relève des États fédéraux.

    Dès lors (puisque les bénéfices pour les consommateurs sont si limités) on peut se demander pourquoi l’UE est entrée dans cette négociation. La vérité est triste à dire. Mais elle est essentielle. Tout tient ici dans la foi dans le marché qui constitue l’un des credo les plus constants de la Commission. Car il faut bien le constater, chaque fois que l’Europe s’est trouvée dans la difficulté c’est vers les supposées ressources du marché, la capacité qui lui est prêtée de dynamiser les acteurs, qu’elle s’est tournée. Ainsi, en 1986 en plein « euroscepticisme » et « eurosclérose » c’est au marché que l’UE a eu recours en instaurant « les quatre libertés » (liberté de circulation des biens, des services, des hommes et des capitaux). En 1993, après l’effondrement du Mur de Berlin, la réponse apportée fut l’euro et le marché unique de la monnaie et de la finance (Traité de Maastricht). Enfin, en 2001, l’élargissement à 27 était supposé là encore, en ouvrant le marché à de nombreux nouveaux entrants, doper l’activité en Europe. Même credo. Même politique. En 2014, le traité transatlantique est pensé à Bruxelles comme une réponse essentielle à apporter à la crise post-subprimes. En fabriquant davantage de marché, on croit œuvrer à la sortie de crise.

    Cet aspect caché de la négociation n’est pas le moins inquiétant. Il en dit long sur l’état d’esprit qui règne à Bruxelles. Ainsi, après que la France ait obtenu que le secteur audiovisuel soit retiré du mandat des négociations commerciales avec les États-Unis, au nom de l’exception culturelle, la première chose que Barroso, le Président de la Commission européenne, a faite, en débarquant aux États-Unis pour ouvrir la négociation, c’est écrire dans un journal américain, en parlant de la position française que ce « programme antimondialisation [était] totalement réactionnaire »...

    Pourtant, rien pour l’heure n’est perdu. Il y a dans le passé récent des exemples d’accords de commerce international, comme l’Accord multilatéral sur l’investissement, à la fin des années 1990, et plus récemment l’accord Acta sur la propriété intellectuelle et la contrefaçon qui allait bloquer la possibilité pour les pays du Sud de se fournir en médicaments génériques, qui ont suscité une très forte opposition citoyenne. Ces accords ont été retoqués par le Parlement européen. Et ont finalement dû être abandonnés. En pleine campagne européenne, plus que jamais il faut exiger de nos (futurs) élus des engagements clairs...
      
    Les Économistes Atterrés
     
     
      Les atterrés se sont fait connaître à l'automne 2010 en publiant un Manifeste d'économistes atterrés, dans lequel ils font une présentation critique de dix postulats qui continuent à inspirer chaque jour les décisions des pouvoirs publics partout en Europe, malgré les cinglants démentis apportés par la crise financière et ses suites, et face auxquels ils mettaient en débat vingt-deux contre-propositions.
       Conférence-DÉBAT soutenue par Marianne    Jeudi 15 Mai 2014, à 19h30

        Avec Aurélie Trouvé, maître de conférences à l’université de Reims, membre du conseil scientifique d’ATTAC et Ronan O’ Brian, économiste, chercheur indépendant à Bruxelles

    Débat animé par Benjamin Coriat et Nathalie Coutinet, membres du CA des « Économistes Atterrés ».

    Université Panthéon-Sorbonne
    12, place du Panthéon, 75005 Paris
    Amphi 1, entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

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  • Facteur 5 (

    2013   504 p.  35 €

       UN RAPPORT DU CLUB DE ROME

      Relancer et transformer l'économie en rendant les ressources 5 fois plus productives !

      Changement climatique, croissance économique en berne, voire inexistante, ressources planétaires toujours plus chères et difficiles d'accès, droit pour tous les hommes à un niveau de vie correct : tels sont les défis de ce siècle.

      Pour les relever, le monde doit produire biens et services en consommant beaucoup moins de ressources. Rendre les ressources 5 fois plus productives, c'est possible, rapidement, et c'est rentable ! Les technologies existent déjà, il suffit de les utiliser : c'est ce que démontrent les auteurs de Facteur 5 dans la première partie de ce livre, en illustrant leur propos par des dizaines d'exemples concrets d'amélioration de la productivité des ressources, pris dans des secteurs économiques très variés : bâtiments, industrie, agriculture, agro-alimentaire et restauration, transports, technologies de l'information.

      La seconde partie de l'ouvrage prolonge la réflexion et étudie les aspects politiques, économiques et éthiques de cet objectif visionnaire. Ses propositions novatrices montrent comment inciter entreprises et consommateurs à adopter des technologies beaucoup plus économes en eau, en énergie, en matériaux, et quel rôle États et institutions publiques peuvent jouer pour répondre au mieux à ces défis majeurs.

      L'ouvrage s'adresse à un public très varié de décideurs (responsables politiques, managers d'entreprises, experts internationaux, etc.) impliqués de près ou de loin dans des questions de stratégie de développement durable, aux ingénieurs, chercheurs, enseignants et étudiants.

      Ernst von Weizsäcker est président du Wuppertal Institut fur Klima, Umwelt und Energie, l'une des organisations écologiques les plus réputées en Allemagne, et co-président de l'International Panel on Sustainable Resource Management. Il est aussi l'auteur principal de

       -Factor Four (Earthscan, 1998).

      Karlson Hargroves, Michael H. Smith, Cheryl Desha et Peter Stasinopoulos codirigent The Natural Edge Project, un groupe de recherche australien axé sur l'ingénierie et la durabilité, soutenu par l'Université Griffith et l'Université Nationale Australienne (ANU). Chercheurs et enseignants dans ces domaines au sein de ces universités, ils ont également écrit plusieurs autres ouvrages de référence en langue anglaise, comme

      -The Natural Advantage of Nations,

      -Whole System Design,

      -Cents and Sustainability,

      -Energy Transformée ou encore

      -Engineering Education for Sustainable Development.

      Olivier Descout est Ingénieur-conseil et formateur, il intervient au sein de nombreuses entreprises françaises et étrangères. Il est aussi le traducteur principal de

       -L'Énergie durable - Pas que du vent ! (De Boeck, 2012).

     Extrait:

      Introduction : l'impératif planétaire

    Ernst von Weizsäcker

    À la croisée des chemins

       L'espèce humaine se trouve à l'aube de grands changements. Jamais jusqu'alors dans l'histoire, nous n'avions été confrontés à plus grand défi. Nous avons tellement réussi à développer nos connaissances et nos savoir-faire que nous sommes à l'origine d'une abondance et une prospérité matérielle inouïe - une prospérité que l'on aurait à peine pu imaginer il y a seulement cent ans. À l'époque, les inventeurs de tous les pays ne pouvaient qu'entrevoir le monde qu'ils contribuaient à bâtir, sans parler des conséquences que ce monde nouveau pourrait avoir sur l'environnement. Les révolutions électriques et numériques ont tellement accéléré ce progrès qu'aujourd'hui, l'espèce humaine couvre l'essentiel des terres habitables de la planète et exploite des ressources aux quatre coins du monde. En ce XXIe siècle, nous sommes à la croisée des chemins, où l'ampleur des conséquences de notre population mondiale rejoint la capacité de notre Terre à soutenir notre existence.

       En réponse à ces inquiétudes croissantes, une politique favorable à l'environnement a été entreprise il y a des années, qui se concentrait sur la protection de l'environnement, pour que nos petits-enfants puissent profiter de parcs, d'animaux et de récifs coralliens, et pour assurer une bonne qualité de l'air et de l'eau. Pourtant, aujourd'hui, il s'agit de venir au secours de l'environnement et de le préserver en tant que fondement de la vie telle que nous la connaissons. La croissance et le développement de nos pays se sont accompagnés d'une pression croissante sur l'environnement : une pression pour alimenter sans fin en ressources de type pétrole, nourriture, eau, métaux ; une pression pour assimiler des quantités croissantes de déchets, de pollution, de gaz à effet de serre. On se souviendra du XXIe siècle comme de l'époque où l'influence des hommes sur Terre sera devenue si grande qu'elle pourrait bien détruire la capacité du lieu qui les héberge à subvenir à leurs besoins. Ce livre n'aurait pas été écrit si le monde dans lequel on vit était trois fois, ou trois cents fois plus grand. Mais il ne l'est pas, et nous allons rapidement être confrontés au fait que nous endommageons notre planète au point de risquer de rendre celle-ci incapable de maintenir les conditions qui nous permettent de vivre et que nous supposions jusqu'alors comme allant de soi.

       Le XXIe siècle verra des changements monumentaux se faire. Soit l'espèce humaine utilisera ses connaissances et ses savoir-faire pour changer la manière dont elle interagit avec son environnement, soit c'est l'environnement qui changera la manière dont il interagit avec ses habitants. Dans le premier cas, il nous faudra utiliser les innombrables connaissances que nous avons accumulées durant le dernier millier d'années dans des domaines aussi divers que la physique, la chimie, l'ingénierie, la biologie, le commerce, les affaires et la gouvernance, et les appliquer à l'énorme défi que constitue une réduction drastique de notre pression sur l'environnement. Le second cas correspond par contre au scénario inverse. Il implique le déclin des écosystèmes planétaires jusqu'à ce que ceux-ci atteignent des seuils rendant tout rétablissement illusoire. Il est impossible de savoir ce qui arrivera alors si nous suivons cette voie.

       Si la température moyenne à la surface de notre planète augmente de 4 à 6 °C, nous ferons face à des changements proprement ahurissants de notre environnement : des mers montant à une rapidité inconnue jusqu'alors, des récoltes et des réserves d'eau baissant drastiquement, des sécheresses, des inondations et des cyclones plus nombreux et/ou plus violents. Choisir une attitude de laisser-faire constituerait un échec pour notre espèce, et un funeste héritage légué à ceux qui nous survivraient. Dans ce livre, nous nous joignons aux nombreux et récents appels des gouvernements de grands pays à baisser de 80 % la pression de l'humanité sur son environnement, et à choisir un chemin réaliste et raisonnable pour atteindre un tel objectif d'ici 2050, conduisant à, et exigeant des innovations déjà approfondies au sein de diverses industries, de multiples communautés et de nombreuses cultures.


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  • L'énergie durable.... (MacKay David)

    2012    500 p.    36 €

    Si vous vous êtes déjà demandé combien d'énergie nous utilisons et d'où elle vient - ou d'où elle pourrait venir - et en avez assez de tout ce "vent" autour de l'énergie et de "l'écoblanchiment", alors ce livre est fait pour vous !

    Les ressources renouvelables sont immenses, mais notre consommation d'énergie est également énorme. Pour comparer des choses énormes les unes par rapport aux autres, nous avons besoin de chiffres, pas d'adjectifs.

    Ce livre outrepasse toutes les déclarations contradictoires émanant des médias, du gouvernement et des lobbies. Il vous donne les chiffres et les faits dont vous avez besoin pour comprendre réellement tous les enjeux.

    Si vous pensez qu'aucune solution n'est possible, alors lisez ce livre : vous y trouverez un discours honnête, à la fois réaliste et humoristique, présentant toutes les options énergétiques.

    Cet ouvrage s'adresse non seulement aux étudiants et enseignants en développement durable et en écologie, mais aussi à tous ceux, politiques, journalistes, grand public, qui s'intéressent aux questions de développement durable, d'énergie et d'écologie.

    Lire ce livre devrait être obligatoire pour tous ceux qui influent sur la politique énergétique, que ce soit au sein du gouvernement, des entreprises ou des ONG. Tony Juniper, ancien directeur exécutif pour le Royaume-Uni de l'ONG «Les Amis de la Terre.»

    Ce livre remarquable présente, d'une manière incroyablement claire et objective, les différents chemins pauvres en carbone qui sont devant nous. Sir David King, Fellow à la Royal Society, Conseiller scientifique en chef du gouvernement britannique (2000-2008).

    David MacKay est professeur au département de Physique de l'Université de Cambridge et Fellow à la Royal Society. En octobre 2009, il a été nommé Conseiller scientifique en chef au Département britannique de l'énergie et du changement climatique.

    L'AMIDES est une association indépendante à but non lucratif. Son objectif est de rassembler et de diffuser l'information la plus honnête, fiable, complète, dépassionnée et accessible largement à tous au sujet du développement durable, www.amides.fr.

     

    Extrait                                            Motivations


    Nous vivons à une époque où les émotions et les sentiments comptent plus que la vérité, et où la science est largement ignorée.

    James Lovelock

    Récemment, j'ai lu deux livres, l'un écrit par un physicien, l'autre par un économiste. Dans Panne sèche, David Goodstein, physicien au Caltech, décrit une crise énergétique imminente causée par «la fin de l'ère du pétrole». Cette crise arrivera bientôt, prédit-il : la crise éclatera, non pas quand la dernière goutte de pétrole aura été extraite, mais quand l'extraction ne pourra plus répondre à la demande - peut-être dès 2015 ou 2025. De plus, même si nous reportions immédiatement par magie toute notre gloutonnerie énergétique vers l'énergie nucléaire, écrit Goodstein, la crise pétrolière serait simplement remplacée par une crise nucléaire dans environ vingt ans, lorsque les réserves d'uranium auront été elles aussi épuisées.

    Dans L'écologiste sceptique, Bjørn Lomborg nous dépeint une situation complètement différente. «Tout va bien». Et même, «tout s'améliore». De plus, «nous n'allons pas vers une crise énergétique majeure», et «il y a beaucoup d'énergie».

    Comment deux personnes intelligentes peuvent-elles arriver à des conclusions aussi différentes ? Il fallait que j'aille au fond des choses.

    L'énergie s'est invitée dans les journaux britanniques en 2006. Attisé par les annonces d'un grand changement climatique et le triplement du prix du gaz naturel en seulement six ans, le débat a fait rage. Comment l'Angleterre devrait-elle gérer ses besoins en énergie ? Et que faire au niveau mondial ?

    «Éolien ou nucléaire ?», par exemple. Difficile d'imaginer plus grande polarisation des vues entre des gens sensés. Lors d'une discussion sur le projet d'expansion de l'énergie nucléaire, Michael Meacher, ancien ministre de l'Environnement, a déclaré : «Si nous devons réduire les gaz à effet de serre de 60 % [...] d'ici 2050, les énergies renouvelables sont la seule façon de le faire». Sir Bernard Ingham, ancien haut fonctionnaire, parlant en faveur de l'expansion nucléaire, a déclaré : «Quelqu'un qui pense que les énergies renouvelables peuvent combler le fossé [énergétique] vit dans un monde totalement utopique et est, à mon avis, un ennemi du peuple.»

    Des divergences comparables se font entendre dans le mouvement écologique. Tous sont d'accord : il est urgent de faire quelque chose... mais quoi ? Jonathan Porritt, président de la «Commission du Développement Durable», écrit : «Un nouveau programme de construction de centrales nucléaires n'a aucune justification à l'heure actuelle, et [...] toute proposition de ce type serait incompatible avec la stratégie de développement de l'énergie durable [du gouvernement]» ; et «une stratégie non nucléaire pourrait et devrait être suffisante pour fournir toutes les réductions en carbone dont nous avons besoin d'ici 2050 et au-delà, et pour assurer l'accès à des sources d'énergie fiables.»

    Par contre, l'écologiste James Lovelock écrit dans son livre, La revanche de Gaïa : «Il est maintenant bien trop tard pour mettre en place le développement durable.» Selon lui, l'énergie issue de la fission nucléaire, sans être la panacée à long terme que réclame notre planète épuisée, est «le seul remède efficace que nous ayons maintenant à notre disposition». Les éoliennes terrestres sont «tout juste un geste destiné à décerner un certificat de crédibilité environnementale [à nos dirigeants].»

    Ce débat enflammé tourne fondamentalement autour des chiffres. Quelle quantité d'énergie chaque ressource peut-elle fournir, à quel prix économique et social, et avec quels risques ? Mais on donne rarement de véritables chiffres. Lors des débats publics, des gens se contentent de dire : «Le nucléaire est un gouffre économique» ou «Nous avons une quantité énorme de vent et de vagues». Le problème avec ce type de langage est qu'il ne suffit pas de savoir que quelque chose est énorme : il nous faut pouvoir comparer cet «énorme» avec un autre «énorme», en l'occurrence notre énorme consommation d'énergie. Pour faire cette comparaison, il nous faut des chiffres, pas des adjectifs.


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  • Comment j'ai vaincu la crise (Fr. D. ROOSEVELT)

    2014    107 p.   5 €

      Le président américain Franklin Delano Roosevelt, qui occupa quatre mandats successifs de 1933 à 1945, est resté dans l’histoire comme le dirigeant politique ayant su gérer une crise financière, économique et sociale d’une ampleur inédite. Comment y est-il parvenu??

      Ces textes, sélectionnés et présentés par Christian Chavagneux, permettent de comprendre comment Roosevelt a su analyser les causes profondes de la crise afin de mettre en œuvre un projet politique que l’on peut qualifier de révolutionnaire.

      Du système financier à la fiscalité, de la politique budgétaire à la place de l’État dans l’économie, le New Deal énoncé par le chef d’État a modifié en profondeur les institutions américaines.Dans un style d’une grande éloquence, ces discours répondent à des questions toujours d’actualité.

      ­Comment gérer la dette publique en temps de crise?? Pourquoi la puissance publique, même attaquée par des intérêts privés, doit-elle rester ferme dans sa volonté régulatrice??

      L’enjeu, comme l’explique Roosevelt, était alors de taille: sortir de la crise «?par le haut?» était le seul moyen de sauver la démocratie du populisme et des tentations totalitaires.

       L’auteur Franklin Delano Roosevelt (1882-1945) est le seul président des États-Unis à avoir été élu à quatre reprises. Confronté à la Grande Dépression, il a mis en œuvre le New Deal, programme de relance de l’économie et de lutte contre le chômage.Christian Chavagneux a rassemblé et préfacé ces textes. Il est rédacteur en chef adjoint d’Alternatives économiques et rédacteur en chef de L’Économie politique. Il est également chroniqueur sur France Inter dans l’émission «?On ­n’arrête pas l’éco?"

    ----------    "Voilà un livre qui arrive à point, au moment où le parallélisme entre les crises de 1929 et de 2008 se prolonge de façon inquiétante, notamment par la divergence entre une reprise américaine amorcée depuis trois ans et une rechute européenne qui fait écho aux déflations des années 1930.

    Des réformes majeures

    C'est en effet la politique économique mise en oeuvre par Franklin D. Roosevelt à partir de 1933 qui permit aux Etats-Unis de sortir de la Grande Dépression, alors même que l'Europe s'enfonçait dans la déflation. Mais c'est surtout la généralisation, après la guerre, de l'ensemble des mesures radicales qu'il prit - séparation des banques d'affaires et de dépôts, New Deal, réforme fiscale -, qui contribua à la longue période de stabilité financière et de prospérité de l'après-guerre. Et ces réformes sont encore d'une incroyable actualité depuis la crise financière de 2008, comme en témoignent les débats sur la séparation des activités bancaires, sur la régulation des produits dérivés ou sur l'instauration d'un taux marginal très élevé sur les très hauts revenus.

    C'est dire à quel point cet ouvrage, qui rassemble les discours majeurs de Roosevelt, est bienvenu. Ces discours illustrent les grandes réformes mises en oeuvre : régulation de la finance et garantie des dépôts bancaires, politique industrielle, instauration d'un Etat-providence avec un système public de retraites et un système paritaire d'indemnisation du chômage, créations d'emplois publics pour lutter contre le chômage et la dépression…

    Au fil des textes apparaissent à la fois l'ampleur des réformes accomplies et l'incroyable pédagogie de Roosevelt, expliquant longuement et replaçant dans leur contexte historique les réformes qu'il propose.

    Courage politique

    Ces discours illustrent aussi le courage politique d'un homme issu de la grande bourgeoisie, qui sut affronter la haine des grands patrons et des banquiers d'affaires, qui ne lui pardonnèrent ni l'imposition des grandes fortunes ni la régulation des banques et des marchés financiers. Un homme qui "révolutionna l'Amérique et assura trente ans de stabilité financière à son pays et au reste du monde", comme le précise l'introduction.

    On mesure à quel point il manque aujourd'hui un nouveau Roosevelt. Mais au moins peut-on s'inspirer de ses discours pour oser les réformes courageuses qui permettront à nos nations de sortir réellement de la crise. Même s'il faut affronter les lobbies bancaires et patronaux, ou encore la pesanteur de la pensée unique, qui n'a rien appris de six années de crise. Un livre à lire de toute urgence."

      Pierre-Alain Muet, Député PS, vice-président de la commission des Finances
                               Alternatives Economiques n° 334 - avril 2014


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  •   La parole est aux herboristes !


    Chère amie, cher ami,

    Cette semaine, je vous invite à lire cette interview de Michel Pierre, herboriste de référence en France, membre du comité d’éthique de l’IPSN et auteur de plusieurs ouvrages sur les plantes. Sans doute serez-vous, comme moi, révolté par la façon dont les autorités persécutent ceux qui permettent de soigner par les plantes.

    En bas de ce message, vous trouverez des informations sur le congrès des herboristes qui a lieu les 17 et 18 mai prochains à Lyon (inscriptions, programme, stands).

    Michel Pierre est herboriste depuis plus de 50 ans. Sa boutique, l’Herboristerie du Palais Royal résiste encore et toujours à l’interdiction qui est faite aux herboristes d’exercer depuis la suppression du diplôme en 1941. Mais les temps ont bien changé et le vent tourne. Car malgré une condamnation récente par le tribunal correctionnel de Paris, il sait que de meilleurs jours attendent l’herboristerie. La preuve en est que son livre Les plantes du bien être, publié au mois de mars 2014 aux éditions du Chêne, est déjà un succès en librairie.

    1/ IPSN : Que retenez vous du procès qui vous a condamné simplement parce que vous tenez une herboristerie ?

    Au-delà de l’injustice que représente cette procédure, qui vient me punir après plus de 50 ans de métier sans incidents, sans plainte de qui que ce soit et sans que jamais la clientèle ne faiblisse, je reconnais avoir eu de la chance : pour moi les autorités ont attendu tout ce temps. J’ai vu tous mes camarades se faire attaquer et condamner. Pas un n’y a échappé. C’était mon tour !

    Mais la condamnation ne change rien. Pourquoi changerais-je ma façon de faire alors qu’elle apporte satisfaction au public depuis toujours ? La vérité, c’est que la législation est mal faite. Il n’y a pas de place au plan juridique pour les herboristes, alors que l’attente du public est forte. L’herboristerie appartient théoriquement au monopole pharmaceutique, mais même les pharmaciens ne peuvent pas exercer ce métier : ils ne sont pas formés pour et ils n’ont pas le droit de s’inscrire à l’ordre des pharmaciens en tant qu’herboristes. Cherchez l'erreur… Personnellement, je travaille pour ma part avec une pharmacienne dûment diplômée. Ce qui ne m’a même pas évité la condamnation…

    Ce qu’il faut retenir, c’est le soutien du public. Lui est prêt à voir changer les choses. Les autorités finiront bien par suivre le mouvement. Et faire avancer le débat, c’est aussi un devoir citoyen. Nous devons continuer à nous battre jusqu’au bout pour que cette situation intenable change. Un diplôme d'herboriste doit voir le jour !

    2/ IPSN : Les écoles d’herboristerie font le plein depuis un certain nombre d’années et le public se passionne pour la médecine par les plantes. Il y a donc une relève ?

    Une relève ? Quelle relève ? Il y a des passionnés oui. L’engouement que suscite le congrès des herboristes ou la fête des simples (1) en sont des preuves. Le flot continu de clients dans les différentes herboristeries en France, y compris de médecins et de pharmaciens, en est une autre.

    Mais il n’y a pas de relève. Il ne peut pas y en avoir. Tant que nous n’aurons pas de diplôme, nous n’aurons pas de garantie pour ceux qui veulent exercer ce métier. Il y a des gens qui ont des connaissances sur les plantes. Mais qui souhaiterait ouvrir une boutique en risquant, tout au long de sa vie professionnelle, de passer devant les tribunaux comme un délinquant simplement parce qu’il fait bien son métier ?

    3/ IPSN : En attendant que nous obtenions ce fameux diplôme, que conseillez-vous à ceux qui voudraient s’installer ?

    Il y aurait eu peut être un coup à jouer pour les magasins de diététique s’ils s’étaient positionnés autrement. Mais ils ont raté le coche. Ce qui fait l’herboriste, c’est son amour des plantes, sa capacité à les reconnaître au premier coup d’œil, à les conseiller selon ce qu’il connaît de leurs vertus et de ce qu’en dit la tradition. C’est celui qui est prêt à affronter les stocks de plantes en vrac, les fournisseurs et leurs cahiers des charges. Aujourd’hui, c’est aussi celui qui connaît les compléments alimentaires par le biais desquels on peut vendre davantage de plantes. C’est enfin celui qui connaît la législation et qui a de bons avocats. Vous voulez être herboriste ? Mon conseil est simple : provisionnez pour les procès et les tracasseries administratives. Pour le reste, allez-y, le monde est à vous !

    Congrès des Herboristes : 17 et 18 Mai 2014

    Le congrès des herboristes a lieu cette année à Lyon, au parc de la Tête d’or, les 17 et 18 mai prochains. Il est ouvert à tous professionnels et au grand public. L’objectif est de réunir tous les passionnés des plantes et de débattre sur l’avenir d’un métier qui doit retrouver toute sa place dans la société.

    Vous trouverez le programme sur le site de l'ISPN et vous pourrez vous inscrire.

    Pour les professionnels, il est possible de tenir un stand à l’occasion du congrès. Une salle dédiée est spécialement prévue pour l’exposition des stands. Pour plus d’information contactez nous à l’adresse mail suivante : adelivois@ipsn.eu

    Enfin, nous cherchons encore deux ou trois bénévoles pour tenir l’accueil ou le bar à tisanes. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez (contact@ipsn.eu), vous aussi, être acteur du congrès !

    Bien à vous,

    Augustin de Livois
    Président de l'Institut pour la Protection de la Santé Naturelle  

    Source :

    1 La prochaine Fête des Simples aura lieu les 27 et 28 septembre 2014 à Fleury-la-Montagne (71340) en Bourgogne


     Institut pour la Protection de la Santé Naturelle
            Association sans but lucratif
                    Rue du vieux Marché au grain, 48
                                 1000 BRUXELLES
                                                                                    IPSN


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  • Changer

    2014   180 p.  22,90 €

       Pour enrayer la spirale du déclin, il faut un nouveau modèle de croissance.
      Un modèle de croissance par l'innovation où de nouvelles entreprises et activités viennent sans cesse concurrencer et remplacer les activités existantes.
      Un modèle de croissance ¿inclusive¿ qui ne laisse personne sur le bord de la route et qui intègre les générations futures en rééquilibrant nos finances publiques et en incitant à l'innovation verte.
      Un modèle de croissance résolument progressiste parce que s'attaquant aux inégalités sociales à la racine en réactivant la mécanique de la mobilité sociale.
      Mais comment changer de modèle économique quand il n'y a consensus ni sur le diagnostic, ni sur les solutions, ni sur les outils ? Comment réformer en rompant avec les idées reçues ?
      Ce livre montre pourquoi et comment il faut changer nos modes de pensée pour changer de modèle économique et assurer une prospérité durable à nos concitoyens. » P. A., G. C., É. C.
      Un livre majeur, qui conjugue l'analyse approfondie des pays qui réussissent et des propositions novatrices adaptées à la France d'aujourd'hui.
       Philippe Aghion est professeur à l'Université Harvard (États-Unis), spécialiste des théories de la croissance et de l'innovation.
      Gilbert Cette est professeur d'économie associé à l'université d'Aix-Marseille, expert des questions de productivité et de marché  du travail.
      Élie Cohen est directeur de recherche au CNRS (FNSP), expert en institutions et politiques économiques, en particulier industrielles.

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  • FemininBio s'engage pour le Fashion Revolution Day

    Chez FemininBio, nous avons à coeur depuis de nombreuses années de prouver qu'une mode responsable et propre est possible. Jour après jour, nous traquons les tendances, dénichons les marques, soutenons les créateurs qui nous prouvent que l'on peut être coquette et responsable à la fois. Car oui, c'est possible, on peut être bio, éthique et chic !

    C'est une mode qui agit dans le respect de l'environnement en travaillant à partir de matières recyclées ou naturelles et/ou qui aide les populations locales, la base étant, dans ce cas, la reconnaissance des droits fondamentaux de l'homme,

    selon Isabelle Quéhé la fondatrice de l’Ethical Fashion Show.

    Catherine Dauriac, journaliste mode éthique
    Catherine Dauriac, journaliste mode éthique
    Ainsi, nous interrogeons fréquemment les expertes compétentes sur le sujet, notamment Nathalie Lebas-Vautier, fondatrice de le marque éthique Ekyog, qui joue la carte du 100% transparence avec les clients, la journaliste Catherine Dauriac, les créatrices de Post Diem.
    Au coeur des préoccupations de nos lectrices : Quelles matières ? Où acheter de la mode éthique ? Comment faire les bons choix ? Comment trouver de la fausse fourrure ? Existe-il des marques de mode Vegan ? Preuves que les esprits s'éveillent à ces nouvelles pratiques qui peuvent changer les choses.

    Sabrina Cherubini, responsable Marketing et Communication chez Ekyog, nous parle du Fashion Revolution Day.

    Sabrina Cherubini, Ekyog #InsideOut #Fash_RevFrance
    Sabrina Cherubini, Ekyog #InsideOut #Fash_RevFrance
    Ce mouvement est maintenant composé de 54 pays dont les boards travaillent de façon bénévole. L’idée de la première campagne est de démontrer aux marques, leaders d’opinion, journalistes, acteurs du textile que les consommateurs sont très sensibles au sujet et demandent plus de transparence (tout l’inverse de ce que l’on nous dit habituellement). Il s’agit donc de monter un mouvement citoyen où chacun peut interpeller les marques en leur demandant qui a fait leurs vêtements.

    L'idée suivante sera de monter des études de cas, des référentiels de bonnes pratiques, des bases de données de partenaires engagés à travers le monde pour montrer qu’il est tout à fait possible d’intégrer l’éthique dans la production textile.

    Le Fashion Revolution Day est une initiative mondiale prévue le 24 avril. Comment la France s’engage-t-elle à son tour ?

    La France est un pays moteur dans ce mouvement mondial. Elle est l'un des pays à "l’aura mode" la plus développée, il était donc essentiel que la France rejoigne le mouvement. C’est pourquoi j’ai pris l’initiative de créer le board français du Fashion Revolution Day avec Barbara Coignet (fondatrice du salon Luxe&Développement durable 1.618, Cécile Lochard (Citizen Luxury) et Isabelle Quéhé (Fondatrice de l’Ethical Fashion Show). Je coordonne les actions mondiales avec l’ensemble des boards de chaque pays afin que l’on puisse, sans moyen financier, donner l’ampleur que cette action mérite. Nous sommes tous indignés par ce drame du Rana Plaza et des faibles avancées depuis. Il faut que les choses changent mais cela doit venir des consommateurs.

    Le 24 avril est une date symbolique, en mémoire de l’accident du Rana Plaza. Comment faire en sorte que cette prise de conscience s’installe ?

    Les consommateurs n’ont pas forcément conscience du nombre de personnes impliquées dans la création de leurs vêtements et encore moins des conditions dans lesquelles ils travaillent. Il y a de plus en plus de reportages à ce sujet mais le chemin est encore long avant que les consciences s’éveillent et que les acteurs, en conséquence, agissent pour une mode plus éthique, positive. C’est pourquoi, en hommage à toutes ces personnes (le Bangladesh et les rescapés du Rana Plaza font partie du mouvement), nous avons choisi le 24 avril pour que les consommateurs leur montrent et montrent aux marques, acteurs du textile, politiques, journalistes, qu’ils souhaitent plus de transparence et de respect.

    Cela passera par une grande campagne participative sur les réseaux sociaux où chacun est invité à poster un selfie (photo de soi) en portant ses vêtements à l’envers, étiquette visible et en demandant à la marque "QUI A FAIT MES VETEMENTS ?".

    En ajoutant le #insideout et #Fash_RevFrance, cela nous permettra de comptabiliser les participants (au niveau mondial, le poids de la participation peut peser) et de créer un grand mur regroupant tous les selfies sur un blog dédié. Le 24 avril 2015, nous pensons déjà aller plus loin en donnant des exemples et des réponses utiles démontrant qu’il est possible de concilier mode et respect.

    Comment vous engagez-vous personnellement dans cette campagne ? Comment s’engage Ekyog ?

    J’ai découvert le mouvement il y a quelques semaines et, travaillant chez EKYOG, je suis déjà pleinement consciente des enjeux et surtout de la possibilité de proposer une mode meilleure. Chaque jour, nous sommes au contact de femmes qui aiment la mode et qui découvrent, via EKYOG, que mode & respect sont possibles. Elles nous inspirent nos collections et surtout elles nous donnent la force de continuer nos engagement éthiques et écologiques. Chez EKYOG, pour le FASHION REVOLUTION DAY, nous avons créé une infographie permettant de synthétiser, de façon plus ludique, nos engagements.

    Et bien sûr nos vêtements seront retournés en vitrines le 24.04.14 !

    Lire aussi : notre dossier "Spécial mode éthique", magazine gratuit iPad d'avril 2014. Au somaire : des sélections de vêtements légers pour le printemps, de denim chic, de jolies chaussures écolo et d'accessoires éthique. En clair, pour nous, la mode éthique est bien plus qu'un effet de mode.


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  • Les légumes frais de demain

    Chère lectrice, cher lecteur,

    Un jeune Canadien a trouvé un moyen simple de produire des légumes frais : au lieu de les faire pousser dans les campagnes, avec tous les problèmes de stockage et de transport que cela implique, il installe des serres sur les toits de grands bâtiments plats dans les villes (!), comme par exemple les hangars et hypermarchés.

    Ces serres ont d'énormes avantages :

    1. Elles utilisent une place qui, jusqu'à présent, ne servait à rien. Elles n'empiètent donc pas sur les bonnes terres des campagnes.

    2. Dans les villes, la température est d'environ 3°C plus élevée. C'est autant d'énergie économisée.

    3. En s'installant sur le toit d'un bâtiment déjà chauffé, on économise encore 30 % d'énergie.

    4. Le chauffage est nécessaire uniquement la nuit, lorsque l'énergie est à son prix le plus bas.

    5. Les légumes frais peuvent être cueillis, puis simplement descendus d'un étage pour être mis directement en rayon ; on économise aussi le transport en camion frigorifique.

    6. En saison chaude, la respiration des plantes produit un matelas frais au-dessus des bâtiments sur lesquels les serres sont installées, ce qui leur économise la climatisation.

    Des produits plus sains et savoureux

    La ferme de Laval, dernière en date, et qui est la plus évoluée, fonctionne en atmosphère positive.

    Cela veut dire que la pression y est supérieure à celle de l'air extérieur. Les insectes, spores et champignons ne peuvent pas y pénétrer. D'où une culture sans pesticides et de meilleurs rendements. L'économie est de l'ordre de 30 %.

    Il faut comprendre aussi que si les légumes actuels vendus dans nos grandes surfaces sont si insipides, c'est parce que les producteurs sont obligés de sélectionner des espèces qui résistent aux manipulations, aux stockages, aux chambres froides, aux transports.

    La texture, la saveur, le parfum sont donc sacrifiés au profit des espèces qui conserveront une belle apparence le plus longtemps possible.

    Grâce à ces nouvelles serres, qui sont de véritables « fermes urbaines », les espèces plus fragiles, mais plus savoureuses, pourront bientôt être disponibles à nouveau. 

    Perspectives d'avenir

    Les unités canadiennes produisent actuellement chacune 800 kg de produits frais chaque jour, de quoi fournir des cantines scolaires, des restaurants, et jusqu'à 2 500 paniers aux particuliers chaque semaine.

    L'objectif de cette société canadienne, qui s'appelle Les Fermes Lufa, est d'atteindre la production d'une quarantaine d'espèces, et qu'elles arrivent dans l'assiette des clients moins de 24 heures après avoir été cueillies, soit quasiment aussi vite qu'autrefois, lorsque les populations agricoles faisaient pousser elles-mêmes leurs légumes dans leur potager.

    La différence fondamentale cependant : ces légumes poussent sur des supports remplis de fibres de coco et irrigués en permanence par de l'eau enrichie en sels minéraux, éclairés selon les besoins physiologiques.

    Certes, c'est déjà ainsi qu’est cultivé l’essentiel des légumes vendus en supermarché. Il n'en reste pas moins qu'on est très loin de la culture traditionnelle en pleine terre, qui est seule à même d'offrir de bons produits sains, nutritifs et goûteux.

    Mais c'est tout de même un grand pas dans la bonne direction. Vous pouvez voir des photos sur le site de la société.

    A votre santé !

    Jean-Marc Dupuis

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  •    American Miroir

    Après avoir scruté, dans le blog "American Ecolo", les débats, innovations et curiosités du domaine de l'environnement, Hélène Crié-Wiesner, journaliste binationale vivant aux Etats-Unis, ausculte les Americains dans leur quotidien : pourquoi sont-ils différents ?

    Révolution agricole aux Etats-Unis : c’est la fête au bio, aux fruits et aux légumes

    Hélène Crié-Wiesner   Binationale         Publié le 04/04/2014 dans Rue 89
     
     
       Barack Obama s’apprête à prononcer un discours sur le Farm Bill, à l’université d’Etat du Michigan, le 7 février 2014 (Jacquelyn Martin/AP/SIPA)

    L’agriculture américaine trimballe une exécrable réputation en Europe : industrialisée, OGMisée, subventionnée à mort… Et si tout cela n’était plus vrai ? Un autre plan agricole vient d’être voté : adieu la sainte trinité maïs-blé-soja ! Le bio, les fruits et des légumes sont enfin à la fête.

    Tout est relatif, mais le nouveau Farm Bill, la loi quinquennale définissant la politique agricole et alimentaire du gouvernement fédéral, accorde enfin aux petits et moyens producteurs les mêmes droits qu’aux exploitants céréaliers géants. Mieux : les fermiers voulant se convertir au bio vont être solidement soutenus.

    Je n’entre pas dans les détails de la remise à plat des subventions qui favorisaient les gros exploitants et les cultures polluantes, dévoreuses d’eau et d’énergie. Elles sont désormais remplacées par un système d’assurance sur les récoltes, dont – c’est une grande nouveauté – peuvent dorénavant bénéficier les producteurs de fruits et légumes.

    Comme toutes les lois, celle-ci est très technique. Il suffit de savoir que plus rien ne sera comme avant. En fixant de nouvelles règles du jeu pour pouvoir accéder aux assurances, la loi régule par la même occasion l’usage des produits phytosanitaires et l’exploitation des terres, histoire de préserver l’environnement mis à mal par les changements climatiques.

    Des étoiles dans les yeux des républicains !

    Les cultures de fruits et de légumes, ainsi que le bio en général, sont les grands bénéficiaires de cette petite révolution américaine. Celle-ci est déjà bien visible dans les rayons des supermarchés, de mieux en mieux fournis avec des produits corrects. La multiplication fulgurante des marchés fermiers dans les villes est un autre signe de l’engouement des consommateurs pour le frais et le plus sain.

    Inutile de préciser que, dans le climat délétère qui règne au Congrès, où les républicains ont pour règle de saboter la politique d’Obama, les élus ont eu du mal à accoucher de ce nouveau Farm Bill. Mais apparemment, quand il s’agit de nourriture, les haines et les clivages traditionnels s’estompent.

    A vrai dire, les perspectives économiques du bio allument des étoiles jusque dans les yeux des républicains. On comprend pourquoi en écoutant ce que disait le 20 mars Tom Vilsack, le secrétaire d’Etat à l’Agriculture :

    « La demande pour le bio a crû de façon exponentielle pendant la décennie écoulée. Avec des ventes au détail estimées à 35 milliards de dollars l’an dernier, l’industrie du bio représente une opportunité économique exceptionnelle pour les fermiers, les éleveurs et les communautés rurales. »

    Même phénomène dans le renouvelable

    Ce principe de réalité bouleverse les plus conservateurs des élus républicains, de ceux qui crachent depuis toujours sur les environnementalistes et « les hippies » amateurs de nourriture saine, et qui portent aux nues l’idée de « marché libre ».

    Le New York Times rapporte ainsi les propos d’un député du Wisconsin, un des plus gros Etats agricole des Etats-Unis :

    « Je pense qu’on doit laisser les consommateurs décider du genre d’aliments qu’ils veulent acheter. S’il y a un marché pour les produits bio, on doit le soutenir. »

    Petite parenthèse : le même phénomène touche le secteur des énergies renouvelables. J’ai passé le début de l’année à enquêter sur la croissance folle de la production photovoltaïque en Caroline du Nord, Etat républicain, qui vient de se hisser à la deuxième place du marché solaire aux Etats-Unis.

    Alors que le parti républicain, historiquement financé par la coalition des charbonniers-pétroliers-gaziers, s’oppose aux coups de pouce fiscaux accordés aux renouvelables, ses élus de terrain prônent le soutien au solaire et à l’éolien, générateur d’emplois et de richesses pour leurs électeurs.

    La culture du chanvre, bannie depuis 75 ans

    Revenons à nos moutons... En plus du soutien financier au bio, le Congrès est tombé d’accord pour relever le statut des producteurs de fruits et de légumes conventionnels – c’est-à-dire non bio. Jusque-là, ils étaient les parents pauvres de l’agriculture américaine. Pourquoi ce cadeau ? La demande des consommateurs, toujours, mais aussi le souci de combattre l’obésité qui affecte la population américaine.

    Un détail amusant : les recherches scientifiques sur le chanvre, ainsi que sa culture, qui étaient bannies du pays depuis 75 ans, vont pouvoir reprendre, et permettre de développer une production nationale d’huile, cire, corde, vêtements et autres produits dérivés, qui étaient jusqu’ici totalement importés de l’étranger.

    Finalement, il arrive que des hommes politiques tiennent leurs promesses, même quand celles-ci étaient tellement grosses qu’on ne donnait pas cher de leur réalisation.

    Cette nouvelle loi agricole résulte certes de la ténacité de sa rapporteuse au Sénat, la démocrate Debbie Stabenow, mais l’idée générale en revient au secrétaire d’Etat Tom Vilsack.

    Stupéfaite par l’audace du secrétaire d’Etat

                              Tom Vilsack, portrait officiel (Bob Nichols/Wikimedia Commons)

                              

    En mars 2009, Vilsack, nouveau secrétaire d’Etat à l’Agriculture nommé par un Obama tout frais élu, avait dit tout le mal qu’il pensait des pratiques agricoles de son pays. Sur la radio publique NPR, je l’avais entendu expliquer les réformes qu’il souhaitait, et j’avais alors été stupéfaite par son audace (dans le contexte américain).

    J’avais traduit entièrement l’interview pour American Ecolo. En voici à nouveau quelques extraits, à mettre en perspective de ce qu’il vient d’accomplir par le biais du Farm Bill. Qui a dit que l’administration Obama n’avait rien fait de ce qu’elle avait promis ?

    « C’est complexe, ces histoires de subvention ! Elles ont été créées pour garantir la survie des agriculteurs en des temps difficiles. Le défi est donc de trouver un moyen pour continuer à offrir aux consommateurs de la nourriture à un prix raisonnable, tout en assurant une certaine aisance aux producteurs.

    C’est là qu’interviennent les contraintes climatiques : on doit anticiper un avenir dans lequel les fermiers seraient payés pour réduire leur empreinte carbone et la nôtre, pour préserver la nature. Nous nous préoccupons de la qualité de l’eau, de la préservation des sols, et nous sommes prêts à payer ces gens pour qu’ils travaillent leur terre d’une manière qui ne soit pas seulement bénéfique pour eux, mais aussi pour nous. [...]

    Ce qu’on veut, c’est offrir une certaine sécurité aux agriculteurs qui en ont besoin. [...]

    L’agriculture doit évoluer, et je pense que les changements climatiques et les impératifs énergétiques fournissent une opportunité idéale. [...] En ce moment, nous avons une occasion unique de nous attaquer aux réformes : les Américains n’ont jamais été aussi attentifs à ce qu’ils mangent.

    Nous devons encourager nos enfants à devenir des consommateurs alimentaires avertis. Ils faut qu’ils aient envie de fruits et légumes variés dans leurs assiettes. Ils doivent être capables de réclamer ça. On doit les y encourager. Cette crise énergétique et climatique est une opportunité formidable. Mais le changement, c’est toujours difficile. »

    Il aura fallu cinq ans à Tom Vilsack pour aboutir. J’imagine que ce Farm Bill tout neuf ne comble pas toutes ses attentes, mais la politique, c’est l’art des compromis, non ?

    Evidemment, l’impact de cette loi sur l’économie mondiale ne va pas se faire sentir tout de suite. Le rouleau compresseur agricole américain va continuer à laminer les cultures des pays pauvres. Mais à l’échelle des Etats-Unis, le progrès est indéniable.


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  • Survivre

    2011   422 p.   23 €

       Ce livre peut vous sauver la vie. Les problèmes auxquels le monde doit faire face dans les 10 prochaines années sont considérables : surpopulation, pénurie de pétrole et de matières premières, dérèglements climatiques, baisse de la production de nourriture, tarissement de l'eau potable, mondialisation débridée, dettes colossales...
      La convergence de ceux-ci aura comme probable conséquence un effondrement économique qui ne laissera personne indemne, riche ou pauvre. Comment se préparer ?
      Comment survivre à ces prochaines années de grands changements qui seront à la fois soudains, rapides et violents ? Etes-vous prêts ? Avez-vous accès à de l'eau potable si rien ne sort de votre robinet et si les supermarchés sont vides ? Et dans ce cas, comment allez-vous défendre votre famille de votre voisin affamé, du gang de racailles local ou d'un état devenu mafieux et totalitaire? Comment allez-vous protéger votre fortune dans un monde où la finance n'existe plus ?
       Vous croyez que ces questions sont absurdes ? Tentez votre chance alors ! Au moins, les lecteurs de ce livre auront à leur disposition les plans, les outils et les solutions, basées sur des exemples pratiques et sur l expérience de ceux qui l'ont déjà fait, pour survivre et commencer à se préparer progressivement. Ce livre pourrait bien être le meilleur investissement que vous n'ayez jamais fait.
       
       Piero San Giorgio est depuis 20 ans dans l'industrie high-tech, responsable des marchés émergeants d'Europe de l'Est, Moyen Orient et Afrique. Depuis 2005, il se prépare à l'effondrement de l'économie et étudie les moyens d'y survivre.
             Le premier livre de Piero San Giorgio, Survivre à l’effondrement économique, connaît un succès retentissant. L’auteur, ancien responsable des marchés émergents dans l’industrie high-tech, qui se consacre désormais pleinement au « survivalisme », est persuadé que les problèmes auxquels le monde va devoir faire face dans les dix prochaines années vont entrainer « un effondrement économique massif et global qui ne laissera personne, riche ou pauvre, indemne ».(17/08.2012)

       Avant la parution de son deuxième livre, « Rue Barbare –  survivre en ville », dont nous présentons un extrait à la fin de l’entretien, nous voulions rencontrer une nouvelle fois Piero San Giorgio. Entretien dans un bistrot genevois.

    AJD : Piero, votre premier livre connaît un succès retentissant, comment vivez-vous cela ?

    Piero San Giorgio : Je suis à la fois surpris, mais finalement pas étonné, car ce succès démontre que je suis en phase avec mon temps, et peut-être même un peu en avance. Sans prétention, je crois pouvoir dire que j’anticipe sur l’état du monde à venir, et si cela peut rendre service, ne serais-ce qu’à une seule personne, je m’en félicite. A titre personnel, je n’ai pas pour autant pris la « grosse tête », comme on dit. Je reste serein, d’une part parce que c’est ma nature profonde, et d’autre part car j’ai devant moi beaucoup de travail à réaliser. Ce premier livre est une introduction et j’ai des nombreux projets pour le futur.

    Vous allez publier une deuxième livre pour le mois de novembre, pour lequel vous nous faites la faveur de nous remettre un extrait, que nous publions en fin d’article. Est-ce la suite du premier ?

     

    C’est bien plus que ça. Ce livre est écrit à deux mains, en collaboration avec Volwest. Je pense que le titre, « Rue barbare, survivre en ville », est suffisamment évocateur. Nous nous nous sommes rendu compte que, lorsque la situation économique et sociale ne sera plus tenable et engendrera des troubles importants, ce qui ne va pas manquer d’arriver, tout le monde ne pourra pas se réfugier dans des BAD (Base Autonome Durable) à la campagne ou dans les montagnes, ce qui était le sujet de mon premier ouvrage. Nous avons donc rédigé un livre pratique, qui peut permettre à chacun de trouver les moyens de survivre à l’intérieur des villes.

    Certains vous reprochent de surfer sur un climat de peur ambiante, en raison de la crise économique, du chômage, de l’insécurité grandissante… Que leur répondez-vous ?

    Malheureusement, ceux qui me font ces reproches ne viennent jamais débattre avec moi. Je ne suis pas un auteur de science fiction. Mon premier livre, comme mes conférences, sont sourcées et documentées. Je ne me base que sur des faits établis, des données réelles et vérifiables et, partant de cela, j’anticipe sur un avenir qui ne peut apparaître qu’inéluctable pour tous ceux qui sont doués d’un minimum de raison et de bon sens.

    Vous pensez-donc que la société telle que nous la connaissons va disparaître au profit d’un chaos généralisé ?

    C’est plus compliqué que cela et je renvoie vos lecteurs à mon premier ouvrage pour en avoir le détail. Mais, pour résumer, c’est une évidence que les flux énergétiques manquent aujourd’hui pour maintenir une société de consommation telle que nous l’avons connue ces quarante dernières années. Il est certain que la restructuration économique mondiale en cours va provoquer des troubles majeurs. On peut feindre de l’ignorer ou se préparer. C’est un choix personnel, mais qui aura ses conséquences.

    Vous démontrez être très disponibles pour vos lecteurs, ce qui est rare pour un auteur. Envisagez-vous, au-delà de l’écriture, une activité de conseil ?

    Je ne tiens pas trop à faire du survivalisme un business. Je vais d’ailleurs lever le pied sur les conférences. Je pense en avoir données suffisamment, et certaines ont parfois été organisées par des groupes dont je ne partage pas forcement les opinions politiques, ce qui m’a valu des étiquettes qui, je crois, ne me correspondent pas. Mais ce n’est pas grave, je vais volontiers là où on m’invite pour convaincre le plus grand nombre de familles à se préparer. Je suis disposé à aider tous ceux qui vont dans le sens de la philosophie de vie que j’essaie de mettre en place: autonomie, liberté, indépendance, retour à la terre. Je suis très sollicité, même dans le domaine qui est le vôtre, celui de la sécurité électronique. Un système d’alarme anti-intrusion adapté ou de la vidéo-protection ainsi que d’autres nouvelles technologies peuvent être des « multiplicateurs de forces » et permettre d’assurer une meilleure protection, à condition qu’ils n’empêchent pas de conserver une autonomie énergétique. J’aime cette activité de conseil, mais toutefois ma priorité est de conserver un maximum de temps afin d’être proche de ma famille et des êtres qui me sont chers.

    Entretien réalisé par Adrien Jacot-Descombes, pour Swisecurity.ch   publié par Les Moutons Enragés


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  •    Publié le par AriH

    Cet article est publié dans Anti Beurk, marqué avec Eau, Nature et environnement, Pollution/déchets.
     
     

    Pour la 19e édition des Initiatives Océanes, Surfrider Foundation Europe sensibilise le public sur un geste banal qui a des conséquences en milieu marin : « Jeter par terre, c’est jeter en mer ».

    Initiatives Océanes : « Jeter par terre c'est jeter en mer »

    Les Initiatives Océanes ont commencé  jeudi 20 mars et se sont achèvées dimanche 23 mars 2014. Pendant quatre jours chacun d’entre nous a pu participer au nettoyage des plages encombrées de déchets dont 80 % proviennent de la terre.

      En 2013, la campagne Initiatives Océanes contre les sacs plastiques a été un succès : 1 300 collectes de déchets ont été organisées dans le monde et 40 000 bénévoles ont participé.

    Cette année Surfrider interpelle les citoyens sur un geste simple qui pollue, celui de jeter par terre nos déchets. Que l’on soit en ville ou près du littoral, les conséquences sont les mêmes. Les déchets échouent en mer.

    Pour participer au grand nettoyage de printemps de nos plages, de nos rivières, de nos lacs et de nos fonds marins… rendez-vous sur le site Initiatives Océanes de Surfrider pour repérer les lieux près de chez où s’organise une collecte de déchets.

    Pour prolonger l’expérience, les organisateurs rempliront une fiche pour dresser un bilan sur les déchets récupérés.

        L’homme est à l’origine de la pollutioInitiatives Océanes : « Jeter par terre c'est jeter en mer »n en milieu marin : 6,5 milliards de kilos de déchets plastiques s’échouent dans les océans tous les ans. Un million d’oiseaux marins et 100 000 tortues en meurent chaque année.

     

          Lire aussi sur Beurk :
       -Tara Expéditions : « L’océan Antarctique plastifié »
      - La monstrueuse plaque de déchets plastiques du Pacifique tue des milliers d’oiseaux

     

     

            Sources :
      -initiativesoceanes.org : Initiatives Océanes, Surfrider Foundation Europe
       - initiativesoceanes.org : Dossier de presse, « Jeter par terre c’est jeter en mer


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  • Sortir du capitalisme (

    2013     212 p.    18 €

       André Gorz est principalement connu du grand public pour sa bouleversante Lettre à D. Mais pour tous ceux qui ont exploré les voies d'une alternative possible au capitalisme dominant, il l'est, plus encore, comme un des trois ou quatre penseurs critiques incontournables de notre temps.
      En finir avec l'aliénation, sortir de la subordination au travail hétéronome, s'affranchir du règne de la marchandise, repenser la question écologique, analyser les contradictions d'un capitalisme qui ne vit que de l'exploitation de l'immatériel et des gratuités que pourtant par nature, il détruit, ne plus placer tous ses espoirs dans un prolétariat campé par la tradition marxiste en ultime sujet de l'Histoire, dépasser l'alternative de la réforme et de la révolution, etc.
       Il n'est pas un de ces thèmes essentiels sur lesquels les apports d'André Gorz ne se soient révélés à la fois précurseurs et essentiels. Cinq ans après sa mort, une trentaine d'auteurs, représentatifs des différents courants de la pensée alternative, se sont réunis en novembre 2012 dans un colloque organisé à Montreuil. On trouvera ici les communications plus spécifiquement consacrées au thème de la sortie du capitalisme.
      Sortir du capitalisme ? Comment l'entendre ? Qu'est - ce que cela peut signifier aujourd'hui ?
      
       Alain Caille est professeur de sociologie. Il est notamment l'auteur de :
         -Anthropologie du don. Le tiers paradigme (Desclée de Brouwer, 2000) ;
         -Histoire raisonnée de la philosophie morale et politique (sous la dir. de A. Caillé, Ch. Lazzeri et M. Senellart, La Découverte, 2001). Sa notoriété est mondiale.
        
       Christophe Fourel est l'auteur notamment
        -De la nouvelle économie sociale (2001, La Découverte - Syros) et de
        -André gorz, un penseur pour le XXe siècle (2012, La Découverte).

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