•   Convertir le CO2 en pétrole, une application immédiate !
    http://bfs-france.com/index.html

       La société espagnole Bio Fuel Systems (BFS) est à l’origine du premier procédé de conversion accélérée du CO2 en pétrole artificiel. Cette technologie de synthèse contrôlée, fruit de cinq années de recherche menée en coopération étroite avec les universités d’Alicante et de Valence, a permis la création d’une 1ère usine-pilote de production à Alicante, près de Valence en Espagne.
    Plus de vingt brevets déposés dans le monde et un procédé inédit d’ultra concentration énergétique donnent une productivité optimisée de pétrole à la tonne de CO2 capturé ; un des gros points forts qui distingue nettement BFS dans la filière mondiale des producteurs de biocarburants à partir d'algues.

    Bernard A.J. Stroïazzo-Mougin, inventeur du cycle acc�l�r� de conversion �nerg�tique du CO<sub>2</sub>    Vue aérienne de la 1ère;re usine pilote BFS à Alicante

       Un principe inspiré de la nature
    Inspiré du processus naturel de formation du pétrole d’origine fossile, le procédé développé capture les rejets industriels de CO2 pour les transformer en un pétrole de qualité similaire au pétrole d’origine fossile (norme IFT), mais sans métaux et offrant les même possibilités de produits dérivés (plastiques, polymères…). De multiples coproduits et sous-produits à forte valeur ajoutée, tels les acides gras essentiels de type omégas 3, omégas 6…, confortent la rentabilité et l’amortissement d’une usine BFS qui fonctionne en continu 24h/24 et sur plus de 8.000h/an !

       Un enjeu écologique, sociétal et économique
    A l’heure où les capacités de régénération de la planète semblent dépassées, la percée technologique de BFS se révèle être une solution de premier plan pour éliminer les rejets industriels de CO2, répondre aux objectifs européens de lutte contre le réchauffement climatique et réduire la vulnérabilité énergétique des pays vis-à-vis des hydrocarbures. La technologie BFS est également une source d’allégement des taxes carbone pour les industriels et un nouvel espace financier de profitabilité sur le marché mondial du carburant algal estimé à 1,3 milliards de dollars d’ici 2020 ! (BE Etats-Unis numéro 227 (3/12/2010)).

       « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme disait Lavoisier. Aujourd’hui, il est désormais possible de valoriser le CO2 en une véritable source d’énergie de qualité, similaire au pétrole d’origine fossile, propre, inépuisable et économiquement viable »
    Bernard Stroïazzo-Mougin, Président-fondateur de bio fuel systems

      Autres sites sur ce sujet:

    • Blog Habitat Durable : www.blog-habitat-durable.com
    • Inter Objectif : www.interobjectif.net
    • L’Express : www.lexpress.fr
    • Néo Planète : www.neo-planete.com
    • Résistance Inventerre : www.resistanceinventerre.wordpress.com


    1 commentaire
  •     Cuba vit une nouvelle révolution agricole : de l'agriculture intensive à l'agroforesterie

     03 mars 2015, notre-planete.info

    Cuba agriculture Vinalestre   Paysage agricole de la vallée de Viñales, province de Pinar del Río, Cuba
    Miriane Demers-lemay

     Après avoir essuyé les ravages économiques et environnementaux de la monoculture à grande échelle, Cuba se tourne maintenant vers l'agroforesterie à une vitesse et une ampleur inégalées. Et c'est un succès.

      Au lendemain de la révolution de 1959, le gouvernement cubain adopte le modèle de développement agricole promu par la révolution verte. L'île se modernise. Elle introduit massivement les tracteurs, les fertilisants chimiques, les herbicides, les systèmes d'irrigation à grande échelle et les graines hybrides. Cuba devient l'un des pays les plus mécanisés d'Amérique latine.

      Près de 90% des terres agricoles sont alors occupées par la monoculture intensive, principalement de sucre. Les récoltes sont exportées aux pays du bloc soviétique. De ces pays, on importe les produits agrochimiques et le pétrole pour faire fonctionner la machinerie agricole. Toutefois, cet effort agricole ne suffit pas à l'autonomie alimentaire de l'île. À la fin des années 80, près de 60% de ce que mangent les Cubains est importé. L'agriculture tout comme la sécurité alimentaire de Cuba dépendent fortement du commerce avec l'extérieur.

      En 1990, la chute du bloc soviétique entraîne Cuba dans la crise économique. L'embargo américain se resserre. Les exportations de sucre chutent. Le pays ne peut importer le pétrole et les produits agrochimiques nécessaires à ses monocultures. Pire : les monocultures ont laissé en héritage des sols érodés, compacts, salins et peu fertiles. De nouvelles pestes résistantes aux herbicides et aux insecticides ont émergé. L'économie du pays menace de couler à pic.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •     par Adélaide ROBAULTLa vie rêvée des Anges gardins

       (Crédit photos : Dominique Hays - horizonalimentaire.fr)
      Ils changent le monde - Dans le Pas-de-Calais, cette association s’est fixé pour mission de redonner à tous les moyens de se nourrir.
               
    Article publié dans le

    N° 65 - mars 2014

    Ecologie : pourquoi tout le monde s’en fout
      
             
     
     
     
     
     
     
     « Ce n’est pas parce qu’on est pauvre qu’on doit bouffer de la merde ! » Dominique Hays ne mâche pas ses mots quand il évoque la raison d’être des Anges gardins : rendre aux plus modestes leur « citoyenneté alimentaire » en leur redonnant les moyens de se nourrir malgré la crise et la disparition des traditions culinaires. Née dans le Nord – un gardin est un jardin en chti – et implantée à Vieille-Eglise (Pas-de-Calais), l’association expérimente depuis 2011 un modèle alimentaire bio, solidaire et équitable. Fondé sur le partage des connaissances, il permet de travailler, de manger sainement et par ricochet d’être en bonne santé grâce à l’agriculture bio. Sur le terrain, on trouve des chantiers participatifs d’agroforesterie et de compostage ; des ateliers d’éducation alimentaire et une activité d’insertion professionnelle en collaboration avec Terre d’opale, l’exploitation bio voisine. Ce programme a été nourri par la visite, dans les années 1990, des potagers communautaires du mouvement Green Guerillas, à New York, aux Etats-Unis. « On a pris ça en pleine gueule ! Dans le Bronx, les habitants jardinaient d’abord pour se nourrir », se souvient Dominique Hays, désormais directeur de l’association. Alors, si cultiver des tomates est possible dans le Bronx, pourquoi pas dans le Nord-Pas-de-Calais, une région qui cumule aussi un fort taux de chômage et des conditions sanitaires dégradées par la pauvreté ?

    En lasagne et en carré

    Dominique Hays n’a rien oublié du jardin ouvrier de son père mais regrette qu’on ait « raté la vocation alimentaire » des jardins partagés en France. Pour rectifier ce virage mal pris, les Anges ont créé un réseau d’ambassadeurs du jardinage et du bien-vivre alimentaire. Leur mission ? Donner les ficelles pour cultiver et cuisiner douze légumes de base, sans expérience et presque sans terrain, à un public d’animateurs et d’éducateurs. A eux ensuite de transmettre ce savoir-faire auprès des jeunes ou des personnes en situation de précarité. « La culture en lasagne et en carré, c’est génial ! On gagne en place et en productivité », confirme Yolaine Vanraet, pourtant pas novice en la matière. L’ex-infirmière en psychiatrie cultive déjà des légumes bios pour son petit restaurant mobile, logé sur un vélo. Le stage lui a permis de créer des ateliers dans des centres sociaux, pour « redonner le goût de cuisiner à des gens modestes, parfois isolés, mais sans intellectualiser, sans passer pour une donneuse de leçons ». Et les Anges ont même compilé leur savoir-faire dans le Manuel des jardiniers sans moyens et le Manuel de cuisine pour tous, ouvrage d’économat domestique et de recettes pour manger « bon, sain, facile et pas cher » (1). A Vieille-Eglise, on a aussi choisi d’amener la démocratie dans l’assiette en rendant accessibles les fruits et légumes biologiques produits localement. Du bio justement, Sylvie Crepin, ancienne animatrice de 49 ans, n’en mangeait jamais. Trop cher. Signer un contrat d’insertion avec une entreprise associée aux Anges gardins lui a permis de bénéficier d’un panier de légumes à prix solidaire, 2 euros au lieu de 9, produit par Terre d’opale. Elle a aussi participé à des cours de cuisine : « J’ai appris plein de petits trucs pour améliorer mes plats et éviter le gâchis alors que, d’habitude, je mange des pâtes. » De quoi casser la routine et redevenir attentive à son alimentation.

    Côté projet, 2015 sonne l’heure de la chasse au gaspi ! L’association lance son programme « Je sauve les restes » et prépare un livre participatif d’astuces pour cuisiner les épluchures. En plus de former des ambassadeurs en Ile-de-France, Dominique Hays voudrait convaincre les universitaires de se pencher sur le système économique local testé par l’association pour imaginer son développement à grande échelle. L’enjeu est national : la France compte 8 millions de personnes sous le seuil de pauvreté pour qui bien se nourrir est un défi quotidien. —

    (1) A télécharger gratuitement sur le site de l’association (http://www.horizonalimentaire.fr/)

    Impact du projet
    - 13 emplois permanents créés
    - 48 personnes en contrat d’insertion
    - 180 ambassadeurs formés

    votre commentaire
  •   11 février 2015

    Swissleaks : ONG et syndicats lancent une initiative contre les sociétés écrans

    Communiqué de la Plateforme Paradis fiscaux et judiciaires*

    Les sociétés écrans, ces instruments qui permettent de cacher l’identité du propriétaire réel d’un compte ou d’une société, sont au cœur du scandale du Swissleaks. La Plateforme Paradis fiscaux et judiciaires lance aujourd’hui publiquement une initiative citoyenne européenne pour demander à l’Union Européenne de les interdire.

    Mots-clés : Paradis fiscaux et judiciaires

    Après l’OffshoreLeaks, le LuxLeaks et bien d’autres scandales fiscaux, le Swissleaks est venu rappeler le rôle central de l’opacité dans les stratégies visant à éviter l’impôt. Les pratiques de HSBC rappellent aussi que cette opacité prend bien d’autres chemins que le simple secret bancaire, aujourd’hui mis à mal par les progrès accomplis en matière d’échange d’information.

    En particulier, les trusts et les sociétés écrans sont au cœur du Swissleaks. Ce sont ces montages réalisés par les spécialistes de l’ingénierie juridique qui ont permis de protéger les fraudeurs du fisc comme le blanchiment du crime organisé. Or, si la plupart des clients de HSBC disent aujourd’hui avoir régularisé leur situation, ces outils privilégiés de l’opacité restent le point aveugle de la lutte internationale engagée contre les paradis fiscaux. Plusieurs pays, y compris au cœur même de l’Europe, continuent d’offrir la possibilité de créer, en toute légalité, des sociétés avec des prête-noms de manière à cacher l’identité du bénéficiaire réel dans le but d’échapper au fisc ou à la justice.

    L’Union Européenne a récemment échoué à mettre en place un registre public de ces bénéficiaires. Toute réforme qui n’intègrera pas la neutralisation de ces instruments juridiques criminogènes est vouée à l’échec.

    Dans ce contexte, la Plateforme Paradis fiscaux et judiciaires a décidé de lancer publiquement une Initiative citoyenne européenne, « Pour une Europe plus juste, neutralisons les sociétés écrans ». Son objet est clair et simple : « Introduire dans un instrument juridique du droit des sociétés des mesures visant à assurer la transparence des personnes morales et des constructions juridiques. »

    L’enjeu, désormais, est de réunir un million de signatures de citoyens de l’Union européenne, d’ici octobre prochain, pour contraindre les institutions européennes à prendre la mesure de l’enjeu et des dispositions appropriées pour y répondre.

    Contacts Presse :

    Chantal Cutajar |OCTFI| 06 63 27 64 91

    Jean Merckaert |Sherpa |06 81 84 30 64

    Lucie Watrinet | CCFD-Terre Solidaire | 07 61 70 92 51

    Note aux rédactions :

    L’initiative citoyenne européenne est une invitation faite à la Commission européenne de présenter une proposition législative. L’initiative doit être soutenue par au moins un million de citoyens européens issus d’au moins sept pays différents parmi les 28 de l’UE.
    Cette initiative a été inscrite auprès de la Commission européenne par l’un des membres de la Plateforme Paradis fiscaux et judicaires, l’Observatoire citoyen pour la transparence financière internationale (OCTFI).

    * Membres de la Plateforme Paradis fiscaux et judiciaires :

    Les Amis de la Terre - Anticor - Attac France - CADTM France – CCFD-Terre Solidaire - CFDT - CGT - CRID - Droit pour la justice –Observatoire citoyen pour la transparence Financière Internationale - Oxfam France – Justice et Paix - Réseau Foi et Justice Afrique Europe - Secours catholique Caritas France - Sherpa - Survie - Syndicat de la magistrature – Solidaires Finances Publiques - Transparency International France


    votre commentaire
  •   Article publié dans 60 Millions de Consommateurs (France)

    Salariés, connaissez-vous le congé de solidarité?

       Le congé de solidarité permet de partir en mission lors de ses congés, parfois avec le soutien de son employeur. Quatre points sont essentiels à savoir avant de s'engager.

       À 26 ans, Hayette S., auditeur financier chez Mazars, exerce un métier passionnant, mais parfois un peu désincarné. Alors, lorsqu'elle reçoit un mail des ressources humaines l'an dernier pour partir en mission solidaire avec Planète Urgence, elle saisit l'occasion. "J'ai répondu dans la journée, se souvient-elle. Pendant mes vacances d'été, j'ai enseigné au Sénégal les rudiments de la comptabilité à une dizaine de personnes. Une super expérience."

    1. Qu'appelle-t-on congé de solidarité ?

    Il s'agit de missions courtes, de deux semaines en général, effectuées durant les congés payés du salarié, idéalement cofinancées par l'employeur. Le congé de solidarité a supplanté le congé de solidarité international (CSI), plus long (jusqu'à six mois), mais sans solde ni soutien financier.

    2. Quelles sont les missions proposées ?

    "Les volontaires interviennent surtout en Afrique, en Asir et en Amérique latine soit pour des missions de 'compétences' soit de 'découverte intercultuturelle' précise Jean-Christophe Crespel, de l'ONG La Guilde. Les premières répondent aux besoins d'associations à la recherche de spécialistes en marketing, informatique... afin de former les acteurs locaux. Les secondes,plus généralistes, regroupent des missions d'animation, d'éducation, de protection de l'environnement...

    3. Combien ça coûte et qui prend les frais en charge ?

    Si votre entreprise, son CE ou sa fondation a noué un partenariat avec une association, elle peut prendre l'essentiel des frais à sa charge. Malheureusement, ce type de montage reste l'apanage de quelques grands groupes. Sinon, partir nécessite de débourser les frais (transport, assurances, parfois d'hébergement...), ce qui peut revenir à 800 €, et jusqu'à 4 000 € pour quinze jours. Ces dépenses sont déductibles à 66 % de vos impôts, à condition de passer par une association d'intérêt général ou d'utilité publique. Ce point est à vérifier avant de choisir l'organisme, certains opérateurs peu sérieux sévissant dans le secteur.

    4. Comment s'effectue le recrutement ?

    Comme pour un recrutement classique votre "profil" doit correspondre à la mission proposée, souligne Muriel Roy, directrice des partenariats de Planète Urgence. Vous devrez monter un dossier complet et suivre une formation de deux jours, préparer vos interventions ... En revanche, une fois que vous êtes sélectionné, l'association se charge de toute la logistique.

      Rédacteur : Laurence Ollivier        Source : 60 Millions de Consommateurs (France)

    Date de publication : 23-02-2015


    votre commentaire
  •  En 2015 c’est la 10ème édition!

     

    La SPAP_fête_ses_10_ans

      Après une 9ème édition très réussie qui compte à son actif plus de 1 300 actions dans 26 pays, couvrant ainsi tous les continents, la Semaine pour les alternatives aux pesticides revient pour une dixième édition du 20 au 30 mars 2015. En attendant le printemps, retrouvez ici toutes les informations sur cette prochaine édition.

      Pour diffuser l’information de cette nouvelle édition, vous pouvez télécharger le nouvel appel à participation  et le diffuser le plus largement possible dans vos réseaux afin de faire connaître l’évènement au maximum et inciter un maximum d’acteurs à organiser un évènement.

      Et pour vos réseaux internationaux, l’appel est également disponible en anglais et en espagnol.

      Pour télécharger les outils de communication 2015 c’est sur notre page « Pour communiquer« 

      L’opération 2015 en chiffres

    • 10ème édition
    • 40 partenaires nationaux – Liste de nos partenaires nationaux
    • 10 dates événement – voir ici
    • 19 pays participants
    • Des centaines d’événements prévus
    • 400 acteurs de terrain

    Des actions spécial 10 ans

       Dans le cadre des 10 ans de la Semaine pour les alternatives aux pesticides, nous organisons un Tour de France pour les alternatives aux pesticides qui se déroulera du 20 au 30 mars. Chaque jour, un événement est organisé par l’un des partenaires de la Semaine et fera référence à l’une des dates symboliques de ces dix dernières années. Pour tout savoir sur ce Tour de France, visitez notre page spéciale.

      Un grand événement de clôture aura lieu le 30 mars à l’Hôtel de Ville de Paris en partenariat avec le journal Reporterre et la Mairie de Paris. Entre moment festif, interventions et témoignages d’acteurs de la mobilisation de ces dix dernières années, Cette soirée sera l’occasion de se tourner vers le futur et de dévoiler nos propositions d’actions pour les dix années à venir.

    Pour suivre ces événements:

    Page facebook    Twitter     Instagram (à venir)

    Blog spécial Tour de France des alternatives aux pesticides


    votre commentaire
  •  25.02.2015 http://www.mescoursespourlaplanete.com/Actualites/Des_bouteilles_plastiques_aux_chaussures

    Des bouteilles plastiques aux chaussures, il n’y a qu’un pas !

    Des bouteilles plastiques aux chaussures, il n’y a qu’un pas !

       Les méthodes douces font leurs preuves pour modifier les comportements des individus en matière de consommation responsable et d’éco-gestes, que ce soit en échange d’une récompense ou par des méthodes de communication positive faisant parfois appel à la solidarité. Ce recours aux « nudges » - un mode d’incitation développé en sciences sociales afin de motiver le passage des idées aux actes – est de plus en plus employé.

       A Sydney, la ville a installé des distributeurs automatiques de snacks avalant les canettes et les bouteilles en plastique. Les usagers reçoivent en échange divers types de récompenses : ticket de bus, bon pour un repas, etc.

       Même idée à Amsterdam où chaque fois qu’un automobiliste roule en dessous de la limitation de vitesse, la marie reverse 3 centimes à la communauté afin de financer des projets locaux.
      

       Cette fois-ci, une nouvelle initiative « coup de pouce » nous vient tout droit d’Amérique du Sud. En Uruguay, la marque de chaussures MAMUT a lancé durant deux semaines en février une campagne spéciale permettant à ses clients de payer jusqu’à 40% de leurs achats grâce à des bouteilles plastiques usagées. Chaque bouteille vaut 100 dollars uruguayens, soit 4 dollars américains. Le projet a pour but de sensibiliser aux enjeux posés par la pollution des plages du pays. Chaque bouteille collectée en magasin sera recyclée, en collaboration avec des ONG locales. Une idée qui, espérons-le, inspirera d’autres marques !


    votre commentaire
  • Santé publique : la loi du plus fort

    LES NON-DITS EN SANTÉ PUBLIQUE DOIVENT ÊTRE PRIS EN COMPTE POUR PRÉPARER L’AVENIR

    Les politiques rêvent de réduire les coûts de la santé.

    Mais les solutions qu’ils proposent n’ont aucune chance d’être efficaces. Voici pourquoi :

    Un constat sans concession

    - La médecine : un business pur et dur

    L’augmentation considérable du nombre de malades atteints de maladies de civilisation liées à des comportements contraires à la santé devient un vrai business. Le diabète, le surpoids et l’obésité, les maladies auto-immunes… des rhumatismes à l’Alzheimer ou Parkinson toutes ces maladies remplissent les cabinets médicaux qui traitent les symptômes plus que les causes réelles. On réduit l’inflammation sans en connaître l’origine.

    On donne des antihormones quand les hormones, comme contraception ou au moment de la ménopause, sont responsables des cancers du sein, de l’ovaire et de l’utérus ; et on tranquillise les patientes en leur soutenant mordicus que, grâce à ces traitements qui n’ont rien de naturel, leur cancer est de bon pronostic.

    On diagnostique, avec des ostéodensitométries paramétrées pour faire peur, des fractures ”invisibles” pour stimuler, au-delà de 50 ans, la prise de médicaments contre l’ostéoporose en agitant le spectre du fauteuil roulant.

    On paramètre sur les analyses des laboratoires des taux normaux de cholestérol très bas de telle façon que les patients les dépassent, le but étant de prescrire des statines.

    Les associations contre le cancer en sont toujours, dans le domaine de la prévention, au tabac et à l’alcool, en assimilant vins et alcools forts. L’Etat, encore récemment, démontre qu’il préfère les taxes des cigarettiers qui s’enrichissent sur le dos des malades. Pas question de parler des autres causes qui risquent de bousculer des lobbies puissants.

    Les médias répètent en chœur les mêmes slogans. Trop de médecins font de même, formatés par les enseignements postuniversitaires organisés par les laboratoires pharmaceutiques dont les budgets publicitaires montent à des hauteurs vertigineuses par rapport à leurs budgets recherche. Les labos en font leurs choux gras, voient leur cotation en bourse grimper dès que leur service de communication annonce qu’une nouvelle molécule va guérir le cancer, le sida ou toute autre maladie.

    Pourtant, nombre de ces maladies seraient évitables en changeant de comportement, mais pas question de le dire. Il faut satisfaire les actionnaires ! Que les labos gagnent bien leur vie est normal, mais que les actionnaires gagnent de l’argent sur le dos des malades reste très discutable sur le plan éthique. Je sais bien qu’on leur fait croire qu’ainsi la recherche avance plus vite. Ainsi la collusion entre la médecine et les labos a-t-elle permis de créer de nouvelles maladies qui rapportent gros et plombent toujours plus nos charges sociales, taxes et impôts.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  

    Comment une usine d’enveloppes est devenue un labo de l’économie circulaire. (23/02/2015)

    Cécile Cazenave pour Terraéco.net

    Comment une usine d'enveloppes est devenue un labo de l'économie circulaire
    (Crédit photos : Cécile Cazenave)
    Reportage - Autonome et respectueuse de ses employés et de l'environnement, Pocheco est une entreprise atypique. Son patron, lui, est un visionnaire. Depuis vingt ans, à Forest-sur-Marque, dans le Nord, il œuvre a réaliser une utopie durable.

    On n’en mène jamais large en approchant d’une usine du Nord. Les représentations ont la peau dure, les fantasmes encore plus. Un fabricant d’enveloppes dans la grande banlieue lilloise, que diable allions-nous faire là ? Antoine le taxi, habitué des trajets entre la gare de Lille et le village de Forest-sur-Marque, à vingt minutes de voie rapide, presque au milieu des champs, vers la frontière belge, avait pourtant commencé à nous chahuter gentiment. « Pocheco, c’est des gens bien, vous ne serez pas déçue. Et Emmanuel Druon, il vient tous les jours à vélo depuis Lille, rendez-vous compte ! » Un patron un peu original, pourquoi pas ? Auteur d’un manuel d’antimanagement intitulé Le syndrome du poisson lune (Actes Sud, 2015), allons bon. Ayant converti son usine en un laboratoire de l’économie circulaire qu’on nous vante sans qu’on n’y comprenne goutte, cela valait bien le détour.

    Dans le piquant froid nordiste, c’est une vraie usine, au milieu d’un village de briques. Le bureau du président-directeur général, 50 ans, est pourtant douillet, lumineux, avec des canapés en cuir élégants mais pas clinquants, des plantes et des tableaux aux murs, de bon goût. Lunettes d’architecte, pull de grosse laine et chaussures solides, Emmanuel Druon parle beaucoup, avec verve et sans détour. Ici, 114 personnes – dont deux tiers d’ouvriers – produisent deux milliards d’enveloppes par an pour des banques, des compagnies d’assurance ou de téléphonie : celles dans lesquelles nous recevons nos factures et nos relevés. Le travail se fait en trois-huit, quasi tous les jours de l’année. « Mais faut-il se tuer à la tâche pour avoir un job dans le Nord-Pas-de-Calais ? », tonne-t-il. Dans une zone où le chômage atteint les 14%, dans une branche où la concurrence est féroce, la mayonnaise aurait pu virer aigre. Depuis près de vingt ans, Emmanuel Druon a décidé de prendre le contre-pied et de faire de Pocheco une usine où il fait bon travailler, en avance d’une lieue en matière de performances environnementales. La fabrique avale 10 000 tonnes de papier par an. Pour chaque tronc avalé, son fournisseur finlandais en replante trois. « C’est que je suis l’Idefix de l’enveloppe, rigole Emmanuel Druon. Je pleure quand on arrache un arbre. » A y regarder de plus près, le patron, au visage lunaire, a quelque chose d’enfantin qui ne le lâche pas.



    Drôle d’oiseau que celui-là. « Mais mon pôvre Druon, qu’est-ce que l’on va bien pouvoir faire de vous ? », avait jeté devant toute la classe le jésuite qui lui enseignait le français. C’est toute son histoire. Celle d’un enfant solitaire et très sensible, réfugié dans les livres comme dans une forteresse, qui prenait la fièvre en lisant Les Frères Karamazov. Et pleura de rage quand l’Amoco Cadiz s’échoua sur les côtes finistériennes en 1978. « J’ai supplié mes parents pour aller ramasser les boulettes. Cela sentait trop la mort, il fallait réparer », se rappelle-t-il. C’est l’histoire d’un petit garçon qui ne se sentait jamais légitime dans une famille pourtant aimante. Une mère psychanalyste, un père ingénieur qui reprend le grand œuvre du grand-père, le groupe de presse Le Particulier, en 1976. La même année, il rachète Pocheco, une vénérable maison fondée cinquante ans plus tôt sous le nom de Papeteries générales du Nord.

    « Je n’étais pas convaincu qu’il faille s’entretuer pour fabriquer du shampoing »

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •   L’Arbre à Crevettes : Notre première opération de crowdfunding

        Le 12 décembre dernier, Planète Urgence a lancé sa toute première campagne de levée de fonds L'arbre à crevettesparticipative (crowdfunding) pour son projet « l'Arbre à Crevettes »

      Le projet l' « Arbre à Crevettes » vient en soutien aux petits pêcheurs du village de Saliki dans le delta de la Mahakam, sur l’île de Bornéo, en Indonésie. Il s’agit de créer un bassin modèle de pêche durable permettant de démontrer les effets bénéfiques et mutuels des arbres de la mangrove sur la production de crevettes élevées en bassins, et ainsi les liens positifs et vertueux unissant l’Homme à son environnement.

       En créant ce bassin de démonstration, Planète Urgence espère qu’il sera répliqué par les autres pêcheurs du delta de la Mahakam, et pourquoi pas ailleurs en Indonésie. Il permettra d’illustrer les bonnes pratiques à adopter pour rendre la production de crevettes de la Mahakam rentable, durable et respectueuse de l’environnement.

      Le financement participatif est encore peu utilisé par les ONG, pourtant c’est un nouveau levier de financement intéressant et qui se répand grâce aux réseaux sociaux. Planète Urgence a ainsi sollicité sa communauté de donateurs et de soutiens, qui s’est positionnée comme porteuse du projet en le finançant et en le diffusant dans ses réseaux. Résultat de cette opération : 5 350 euros collectés en 1 mois et demi, soit une atteinte de 150% de l’objectif.

      Pour arriver à ce succès, l’équipe Environnement & Développement (E&D) de Planète Urgence a développé le fil rouge de l’histoire des crevettes et un graphisme amusant, pour faire vivre le projet de façon ludique sur les réseaux sociaux. Elle a aussi su convaincre la plateforme Ulule de la valeur solidaire de ce projet d’aide au développement, et utilisé efficacement tous les nouveaux outils apportés par les plateformes collaboratives.

     

    Source : Planète Urgence (France)

    Date de publication : 23-02-2015


    votre commentaire
  •  En Argentine, Sofía Gática bat les campagnes contre Monsanto

    En Argentine, Sofía Gática bat les campagnes contre Monsanto
    (Crédit photo : Nicolas Pousthomis - Sub.coop - Picturetank)
    Portrait - Cette mère de famille de 47 ans se bat contre le géant multinational des OGM depuis plus de quinze ans. En bloquant des chantiers, en comptabilisant les malades et les morts dus aux herbicides.
     
    Article publié dans le

    N° 64 - janvier-février 2014

    Les nouveaux résistants

    Sofía Gática n’avait rien d’une activiste. Sans diplôme, sans formation, sans expérience militante, cette femme menue de 47 ans n’était pas destinée à devenir le visage de la lutte contre la multinationale Monsanto. Et pourtant. Lorsqu’elle est enfant, ses parents, paysans, sont chassés de leur ferme de San Luis, dans le centre-ouest de l’Argentine, par la construction d’un barrage. A Córdoba, où la famille trouve refuge, son père travaille dans la construction. « Il ne s’y est jamais fait, se souvient-elle. Ne pas pouvoir subvenir aux besoins de ses douze enfants l’a abattu. Et il est mort de chagrin. »

    Après le bac, Sofía se marie et emménage dans le quartier d’Ituzaingó Anexo, dans le sud-est de Córdoba, là où finit la ville et commencent les cultures : « De la luzerne, des vaches, des vergers. » Vers 1996, tout est arraché, du soja est planté. Des avionnettes d’épandage survolent les champs, à la lisière des habitations, où son fils aîné joue avec ses copains. Tout bascule en 1997. Sofía donne naissance à une petite fille, Nandi, qui est emportée en trois jours par une malformation des reins. La jeune mère ne s’en remettra pas.

    Tumeurs et fausses couches

    Plus tard, son fils aîné tombe malade. Et il y a ces femmes qui passent avec des foulards sur la tête, ces enfants avec des masques sur le nez. Sofía interroge ses voisines. « Je me suis rendu compte que, dans ma rue, nous étions sept femmes à avoir récupéré nos bébés dans de petits cercueils blancs. » Elle fait du porte-à-porte, recense les maladies : tumeurs, lupus (maladie de la peau), purpura (taches cutanées), fausses couches. Relève 70 cas de cancers sur un seul pâté de maisons, celui qui borde les champs. Et 16 cas de leucémie, pour un quartier de 5 000 habitants. En 2002, avec d’autres mères de famille, elle crée l’association Madres de Ituzaingó Anexo (Mères d’Ituzaingó Anexo). Elles remettent un rapport au ministère de la Santé. Sans réponse. Elles comprennent seules que ce sont les épandages de Roundup, cet herbicide de Monsanto, qui sont en cause. Elles se plantent devant les machines, affrontent les agriculteurs qui brandissent des machettes. Rien n’arrête Sofía. Pas même les menaces de mort.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •   Infos pratiques


    votre commentaire
  •   Lancement du nouveau bilaterals.org   (10/02/2015)

    bilaterals.org est un projet collaboratif mis en place il y a dix ans pour soutenir les actions de résistance aux accords bilatéraux d'investissement et de commerce, qui sont les principaux véhicules du capitalisme mondial (et les outils du pouvoir géopolitique), aux quatre coins de la planète.

    Le site a été créé par plusieurs organisations – dont GRAIN – et des activistes qui ont ressenti le besoin de disposer d'un espace ouvert pour partager les informations et les idées d'actions concernant les négociations bilatérales. GRAIN continue à participer activement à bilaterals.org. Pour plus de détails sur le lancement du nouveau site Internet, voir le message de l'équipe de bilaterals.org.  

       Chers amis,

    L'année 2014 a marqué le dixième anniversaire du lancement de bilaterals.org. Ces derniers mois, l'équipe de bilaterals.org a cherché à recueillir des réactions, des commentaires et des suggestions détaillés à propos du site, afin de le développer et de l'améliorer ; nous entendons également susciter la participation d'un plus large éventail de personnes préoccupées par les accords bilatéraux de libre-échange et d'investissement. Alors même que nous dressons un bilan rétrospectif avant d'aborder cette nouvelle décennie, nous tenons à remercier sincèrement celles et ceux qui, nombreux, ont répondu à notre enquête en ligne ou qui ont pris part à des entretiens de fond dans le cadre de ce processus d'évaluation.*

    bilaterals.org est un projet collaboratif qui mise sur la publication ouverte. Dès son origine, il était – et il demeure – un site trilingue visant à informer et à soutenir la résistance aux accords bilatéraux d'investissement et de commerce, en leur qualité de principaux véhicules du capitalisme mondial (et d'outils du pouvoir géopolitique), aux quatre coins de la planète. Entre autres choses, nous avons également co-organisé, en 2006, la réunion de stratégie internationale de lutte contre les ALE et produit la publication collective « En lutte contre les ALE : La résistance croissante aux accords bilatéraux de libre-échange et d'investissement », en 2008. Le site a gagné en puissance, en incorporant de nouvelles fonctionnalités, telles que sa rubrique multimédia et les outils de médias sociaux.

    La consultation et le processus d'évaluation ont permis de confirmer que bilaterals.org demeure une ressource en ligne unique pour les mouvements et les militants s'opposant aux accords bilatéraux de commerce et d'investissement dans le monde entier, ainsi que pour les publics plus larges intéressés par ces enjeux. Bien que le site ait été continuellement mis à jour et développé depuis sa création, nous souhaiterions attirer votre attention sur les points suivants.

    - Le site a fait peau neuve et sa nouvelle version est désormais disponible en ligne. Si rien de la structure d'ensemble, des modalités de navigation et des contenus n'a été modifié, le site peut désormais être consulté sur les appareils mobiles, ce qui le rend plus adapté aux médias sociaux. Veuillez y jeter un coup d'œil et nous faire savoir si quelque chose ne fonctionne pas ou devrait, selon vous, être modifié.

    - L'équipe en charge du travail au jour le jour autour du site fonctionne bien, mais nous souhaiterions impliquer un plus grand nombre de personnes. La charge de travail a augmenté – notamment avec les campagnes en lien avec le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP ou TAFTA), l'accord de partenariat transpacifique (TPP), l'accord économique et commercial global (AECG ou CETA) et le l'accord sur le commerce des services (ACS) – et nous avons besoin de davantage d'aide, notamment pour publier des articles et les traduire. Nous souhaiterions également accroître la participation d'autres groupes et mouvements pour insuffler une orientation à bilaterals.org. Nous reviendrons sur ce point lors des mois à venir ; en attendant, n'hésitez pas à nous contacter si vous avez des idées ou des propositions spécifiques.

    - bilaterals.org est un site que vous pouvez utiliser pour vos propres travaux. Vous pouvez y diffuser des contenus de qualité vers un public plus large, qu'il s'agisse d'articles, de notes d'information, de vidéos, de communiqués ou de documents confidentiels que vous souhaitez divulguer. Vous pouvez aussi traduire tout contenu figurant sur le site pour l'utiliser dans vos travaux avec les groupes avec lesquels vous collaborez. Nous prévoyons également d'inaugurer une rubrique intitulée « pages communautaires » : son objectif est d'aider les groupes et les militants ne disposant d'aucun site dédié à assurer l'hébergement de leur propre espace, afin qu'ils puissent y publier leurs propres contenus. Il peut s'agir d'une campagne, d'un blog ou d'un microsite que vous souhaitez gérer. Nous vous communiquerons davantage d'informations en temps utile.

    Nous espérons que ces changements permettront à un plus grand nombre de s'impliquer dans la vie quotidienne du site. Pour en savoir plus, veuillez consulter la page Comment participer.

    Nous vous remercions de tout cœur pour votre intérêt et votre soutien. N'hésitez pas à contacter l'équipe de bilaterals.org à l'adresse bilaterals.org@gmail.com si vous avez des questions, des commentaires ou des suggestions.

    Sincères salutations,
    L'équipe de bilaterals.org

    * Une synthèse des résultats de l'enquête est disponible sur demande .


    votre commentaire
  •    "Small is Beautiful", soutenait Ernst Friedrich Schumacher en 1973 dans son livre éponyme qui proposait de construire "une société à la mesure de l’homme". C’est ce que tente de bâtir le Vorarlberg, un petit land de 370 000 habitants situé à l’extrémité ouest de l’Autriche, en s’appuyant sur l’empowerment, une conception de la politique publique qui consiste à donner le pouvoir aux individus. La création en 1999 du Bureau des questions du futur a marqué un véritable changement dans la gouvernance du land. Entretien avec Manfred Hellrigl, le directeur de cette structure devenue un laboratoire de recherche de nouvelles approches du développement durable.

     Novethic : Dans quelles circonstances le Bureau des questions du futur a-t-il été créé ?

    Manfred Hellrigl: Au début des années 1990, le gouvernement a pris conscience qu’un fossé de plus en plus grand était en train de se creuser entre lui et la société. Nous étions alors confrontés à d’importants problèmes de pollution à l’ozone. Pour tenter d’y remédier, nous avons mis en place des campagnes destinées à influer sur les comportements de la population. Peine perdue. Les citoyens n’avaient aucune envie qu’on leur dise ce qu’ils devaient faire. Face à cet échec, nous avons recherché d’autres méthodes de travail. Celles qui ont émergé tournaient toutes autour de l’auto-organisation et de l’encouragement à la participation des citoyens. C’est ainsi qu’est né, en 1999, le Bureau des questions du futur qui a été doté de compétences transversales touchant à la fois à l’environnement, au social et à l’économie.   

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Nouveau manifeste des

    2015 157 p. 10 €

       Quatre ans après leur premier manifeste, les Economistes atterrés reviennent à la charge. Cette fois, ils veulent dépasser le constat de l’échec des politiques libérales, pour mettre en avant leurs solutions alternatives. Au cœur de leurs propositions, la question de la transition écologique et les leviers pour la mener à bien.

       "Nos sociétés sont à un carrefour, il faut reconstruire nos économies sur un nouveau socle." A ce titre, "l’écologie ne doit plus être un supplément d’âme. Elle constitue la nouvelle frontière de nos sociétés et donc de nos économies", estiment les Economistes atterrés dans leur "Nouveau manifeste".

       Quatre ans après leur première déclaration, le collectif de 20 économistes récidive en ce début d’année. "Notre premier manifeste avait donné l’alerte en 2010 : la poursuite et l’approfondissement des politiques néolibérales conduiraient à des régressions sans fin. Nous y sommes", écrivent-ils. Dans leur tout nouvel ouvrage collectif, l’objectif est davantage de proposer des alternatives pour sortir d’une crise qu’ils jugent économique, sociale et écologique.

    15 chantiers pour sortir de la crise

    Les Economistes atterrés proposent d’ouvrir 15 chantiers, guidés par 5 valeurs fortes: la démocratie, l’égalité, l’intervention publique, l’initiative des citoyens et l’écologie. Si l’écologie représente leur premier chantier, le développement durable irrigue tout le manifeste. "La relance de l’activité ne peut se faire indépendamment des nouveaux objectifs environnementaux, écrivent-ils. Au contraire, elle doit les intégrer comme des priorités."

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • La transition énergétique (Patrick PIRO)

    2014  78 p.  19 €

    Extrait    INTRODUCTION... EN MOTS

      "Sortir de l'impasse énergétique

    Toute action, de quelque nature qu'elle soit, consomme de l'énergie. Cultiver, transporter, construire, serrer une main. La vie, par essence, n'existe que dans la mesure où un organisme dispose d'une source d'énergie pour élaborer des tissus, contrôler sa température, bouger, penser, etc. L'énergie, nécessité omniprésente : si c'est une banalité de le dire, encore faut-il en avoir pleinement conscience pour apprécier l'enjeu pour l'humanité que représente son accès dans les années à venir. Tant que nos sociétés sont restées modestement peuplées et encore peu exigeantes en services divers et variés, la traction animale, la combustion de végétaux, l'écoulement des rivières, le souffle du vent, etc., ont pourvu à leurs besoins. La source de ces énergies : le soleil, qui fait pousser l'herbe ruminée par le boeuf et alimente le moteur de la machine atmosphérique. Une source inépuisable à l'échelle de l'humanité : la grosse boule aurait encore pour quatre milliards d'années de réserve d'hydrogène. Le problème de l'humanité est ailleurs. Il se noue à la Révolution industrielle. L'ère des machines prend son essor lorsqu'on découvre et que l'on parvient à exploiter d'immenses réserves d'hydrocarbures - pétrole, gaz, charbon. Énergie dites «fossiles» en raison de leur élaboration à des âges très reculés, gisant dans leurs nappes, poches, veines, elles sont à disposition, énergies «de stock» par opposition aux sources «de flux» que sont le rayonnement solaire ou le vent (intermittents), les matières végétales (saisonnières), etc. Pétrole, gaz, charbon peuvent être transportés et emmagasinés sur les lieux où ils seront consommés. Et puis ces combustibles fossiles sont d'exceptionnels concentrés d'énergie. Quarante litres d'essence permettent de déplacer un véhicule d'une tonne sur 800 kilomètres. Pour obtenir la même performance avec un moteur électrique, il faut un volume ou un poids de batteries dix à vingt fois plus important !
       Il n'y a pas si longtemps, les réserves de combustibles fossiles étaient tenues pour fabuleuses. Pensons que dans les années 1960 des énergéticiens étasuniens rêvaient d'en arriver à la conclusion «too cheap to meter» : l'énergie serait tellement abondante et bon marché qu'il deviendrait trop coûteux d'installer des compteurs pour la mesurer et la facturer. Il est vrai qu'alors, le pétrole coulait à flot et que la consommation énergétique mondiale semblait être vouée à croître de façon exponentielle... Cette vision d'un monde toujours plus consommateur d'énergie a structuré toute la pensée occidentale, notamment depuis l'après-guerre. Ainsi, au début des années 1970, le patron d'EDF prévoyait que la France aurait besoin de 200 réacteurs nucléaires pour faire face à ses besoins électriques à l'horizon 2000. Notre pays, le plus dépendant du nucléaire au monde, en compte quatre fois moins aujourd'hui... Le mythe de la corne d'abondance perdure encore actuellement : une partie du monde de l'énergie se refuse à considérer que la source des combustibles fossiles pourrait se tarir un jour proche, puisque l'on continue à découvrir des gisements dans le monde. Pourtant, le temps des émerveillements «hydrocarbures» appartient désormais bel et bien au passé : nous sommes aujourd'hui de plus en plus durement confrontés aux inconvénients de ces ressources, qui représentent plus de 80 % de l'énergie que l'humanité consomme. (...) "

      Apprendre à vivre dans un monde où le pétrole ne coulera plus à flots, où le gaz et le charbon seront des denrées rares... C est un des défis que se pose à l'humanité en cette fin de XXIe siècle. Il va nous falloir réaliser une véritable transition énergétique : trouver des sources d'énergies alternatives, consommer moins d'énergie, la consommer mieux, tout en préservant le confort de vie, l économie et les emplois.
     " Ce livre aborde, données chiffrées et études les plus récentes à l'appui, les différentes facettes de la transition énergétique : quels sont les scénarios envisagés ? Sur quelles sources d'énergie s'appuient-ils (éolien, photovoltaïque, biocarburants, biogaz, nucléaire, etc.) ? Quelles évolutions de nos modes de vie impliquent-ils ? Quelles sont les gisements d'économie d'énergie faciles à atteindre ?
        " En trente doubles pages, il présente sous forme de graphiques et de quelques rapides commentaires l'essentiel des informations concernant divers points particuliers (les gaz de schiste, l'isolation des bâtiments…). Six experts interviewés y vont chacun de leur point de vue plus global. C'est bien fait et éclairant."
       Denis Clerc
    Alternatives Economiques n° 341 - décembre 2014

    votre commentaire
  •   2015    160 p.   10 €

    Ecologie du XXIe siècle : Entretiens avec Pierre Rabhi, Marie-Monique Robin, Serge Latouche Broché– 26 février 2015

     La crise écologique est plus grave que jamais, et pourtant la crise financière de 2008 a semblé reléguer la question environnementale au second plan. Mais derrière les écrans fatigués des médias, la pensée écologique s'est remise à bouillonner, tandis que l'on observe un activisme croissant des citoyens contre la destruction du monde. Il est encore trop tôt pour prétendre unifier l'état actuel de la conscience collective sur l''écologie.
    Mais la floraison des interrogations dessine un cadre commun de référence, où l'on retrouve le rejet du dogme de la croissance, la préoccupation du bien commun, l'aspiration à une nouvelle éthique, le renouveau du lien avec la nature par la redécouverte du monde paysan. Pour faire écho à cette nouvelle façon d'aborder le siècle du changement climatique, l'équipe de Reporterre a recueilli les propos des meilleurs représentants du sentiment écologiste actuel.
    Dans ces entretiens vivants et revigorants, ils transmettent le goût de l'espoir et l'envie de lutter. Ce livre est le deuxième fruit du partenariat entre Le Seuil et Reporterre, le quotidien de l'écologie. Celui-ci se développe rapidement et est déjà reconnu comme une référence en matière d'information sur l'environnement.                  

        Hervé Kempf est l'un des journalistes d'environnement les plus réputés. Depuis près de vingt ans, il travaille à faire reconnaître l'écologie comme un secteur d'information à part entière, et a défriché nombre de dossiers sur le changement climatique, le nucléaire, la biodiversité ou les OGM. Après avoir fondé Reporterre, il a travaillé à Courrier International, à La Recherche, et maintenant au Monde. Il est l'auteur de:


    votre commentaire
  •   

    Urgent: Vote crucial de l’UE sur les biocarburants demain !!!

    Le "biocarburant" à l'huile de palme : une énergie dite "renouvelable" qui exacerbe la déforestation !

      

       Chers ami(e)s de la forêt tropicale,

       La Parlement européen se réunira le mardi 24 février 2015 pour le vote de la dernière chance sur les agrocarburants. La Commission Environnement se prononcera sur les nouveaux taux d’incorporation obligatoires et sur la prise en compte des émissions indirectes (CASI) des biocarburants.

       Plus de 245.000 personnes se sont déjà mobilisées aux côtés de Sauvons la forêt pour demander aux décideurs politiques européens d'abandonner leur politique pro-agrocarburants et ses effets dévastateurs sur les forêts tropicales d'Indonésie et de Malaisie.

      1,9 million de tonne d'huile de palme est incorporée de force dans les carburants des véhicules de l’Union européenne chaque année. Cela représente le déboisement de 7000 km2 de forêt tropicale.

       Faisons entendre notre voix ! Nous réclamons la fin immédiate de la dévastatrice politique de soutien aux biocarburants de l’Union européenne : En remerciant toutes celles et ceux qui nous ont aideront à diffuser cette pétition au combien importante.

      Pour cela allez sur le site de Sauvons la forêt.

    Sylvain Harmat 
    Sauvons la forêt

     

    Aidez-nous à diffuser la pétition !

        Pour la diffusion de la pétition, Sauvons la forêt met à votre disposition des cartes électroniques que vous pouvez envoyer à vos proches ainsi que des flyers que vous pouvez imprimer et distribuer :

    • Imprimer des FLYERS

    • Envoyer une ECARD   sur le site de Sauvons la forêt

     

    votre commentaire
  •   A financer : Poésie contre kalachnikov

                                                                              (Crédit photo : DR)
        A Marseille, une association qui propose à des enfants des ateliers de lecture et d'écriture est menacée de fermeture. Pour survivre, elle fait appel au financement participatif.
               
    Article publié dans le

    N° 64 - janvier-février 2014

    Les nouveaux résistants

         Ce sont des enfants à qui on ne lit pas d’histoires. Ils ont entre 7 et 14 ans et vivent à Marseille, dans une cité classée en zone de sécurité et d’éducation prioritaires. « Pour susciter leur imagination, pour les amener à créer, nous proposons des ateliers de lecture et d’écriture, explique Isabelle de Andrade, directrice artistique d’Arteco, une structure culturelle qui promeut le spectacle vivant. Ce n’est pas forcément simple, ce sont des enfants à qui on ne demande que très rarement leurs émotions. Si bien qu’à chaque fois ils imaginent des histoires de drogue, de kalachnikov, ce qu’ils voient et entendent au quotidien… » Alors chaque mercredi, pendant deux heures, ils sont une quinzaine à s’échapper de leur vie de tous les jours et vont au cinéma, au théâtre ou voir une exposition. « Après les sorties, nous leur posons des questions, pour qu’ils écrivent et nous racontent ce qu’ils ont ressenti », poursuit Isabelle de Andrade.

      A la rencontre des artistes

       Mais ces ateliers – gratuits – pourraient bien fermer leurs portes, faute d’argent. Une subvention publique fait ainsi défaut depuis quelques mois. Arteco lance donc un appel à financement participatif et cherche 5 000 euros pour poursuivre les ateliers avec les enfants. Ces derniers participeraient ainsi à la création de fin d’année, un mapping vidéo (vidéo projetée sur des volumes, recréant des structures), en présentant leurs textes et en allant à la rencontre des artistes.

      Fin de la collecte : 24 février 2015. Objectif : 5 000 euros  Aller sur Kiss Kiss Bank Bank

       http://www.kisskissbankbank.com/poesie-contre-kalachnikov

      Claire BaudiffiER pour Terraéco.net


    votre commentaire
  •  L'énergie solaire pourrait dominer les énergies renouvelables en 2030

    12 janvier 2015

    cellule solaire III VLes nouvelles cellules solaires III-V © Fraunhofer ISE

      En matière d'énergies propres, l'énergie solaire, en dépit d'un développement très rapide depuis 5 ans, reste encore relativement marginale au niveau mondial, loin derrière l'énergie éolienne, la biomasse et surtout l'énergie hydraulique. Grâce à de récentes avancées techniques et à des ruptures technologiques en cours, l'énergie solaire est probablement celle des énergies propres et renouvelables qui possède la plus forte marge de progression pour les décennies à venir et le plus fort potentiel pour devenir la première source d'énergie de l'Humanité avant le milieu de ce siècle.

    En matière de panneaux solaires photovoltaïques, le taux de conversion de la lumière en électricité constitue un facteur-clé en matière de développement et de rentabilité. Ce seuil maximum vient de passer à 46 %, nouveau record mondial ! Ce taux a été atteint par une cellule solaire développée conjointement par le CEA-Leti, l'entreprise française Soitec et l'Institut Fraunhofer pour les Systèmes Energétiques Solaires (ISE) en Allemagne.

    Contrairement aux panneaux photovoltaïques qui sont utilisés largement aujourd'hui, ces nouvelles cellules ne sont pas fabriquées en silicium mais utilisent d'autres semi-conducteurs, issus des matériaux dits « III-V »,parce qu'ils sont composés des éléments chimiques classés dans les 3e et 5e colonnes du tableau périodique de Mendeleïev.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • 2012    192 p.    21 €

      « Il est plus économique de produire de manière écologique ! » Voici le credo d'Emmanuel Druon.
    Depuis quinze ans, il l'applique avec succès dans sa propre entreprise, qu'il gère selon les principes « écolonomiques ». Toutes les décisions prises dans la conduite des projets sont guidées par les trois critères du développement durable :
    - réduction de l'impact sur l'environnement et prévention des pollutions ;
    - réduction du risque au travail et baisse de la pénibilité des postes ;
    - amélioration de la productivité de l'activité et du site industriel.

      Cet ouvrage, qui apporte une preuve par l'exemple, est une réflexion de fond sur la manière de gérer son entreprise « autrement ». Tout en retraçant l'histoire de Pocheco, Emmanuel Druon donne ici des solutions opérationnelles et des idées innovantes transposables à toute entreprise. Optimisation de l'emploi des matières premières et contrôle de leur provenance, traitement des eaux usées et des différents déchets liés à l'activité, analyse du cycle de vie des produits, développement de partenariats de proximité... Autant de choix stratégiques dont Emmanuel Druon prouve qu'ils sont à la fois meilleurs pour l'environnement et pour l'économie de l'entreprise. 

      Emmanuel Druon a commencé sa carrière chez un géant de la cosmétique et du shampooing. En 1997, il retrouve la raison et reprend l'entreprise Pocheco, basée près de Lille, qui produit des enveloppes de mise sous pli automatique. Avec une centaine de collaborateurs, il développe depuis l'entreprise grâce aux principes de l'écolonomie. Et ça marche !  (http://www.pocheco.com/)

      Alors que certains esprits brillants se perdent dans des idées générales qui n'auront aucun impact sur la vie des Français, il est reconfortant de découvrir des hommes et dcs femmes qui agissent chaque jour pour changer les manières de travailler et de vivre. L'aventure entrepreneuriale d'Emmanuel Druon, PDG de l'entreprise Pocheco qui produit 2 milliards d'enveloppes par an en témoigne.

    (Le Figaro Economie ) 

    Les premières pages confirment la curiosité et l'espoir. Les réflexions sont ciselées, l'ambition éclairante, le courage exemplaire et l'envie contagieuse.

    (L'avis de Franck Cislini, Délégué au Développement Régional de La Poste en charge de la RSE L'avis de Franck Cislini, Délégué au Développement Régional de La Poste en charge de la RSE )   

    A l'heure où l'on nous rebat les oreilles de la désindustrialisation galopante de la France, voici un témoignage qui devrait intéresser un large public, au premier rang desquels nos politiques et, bien sûr, les chefs d'entreprises. De quoi donner des idées !    (NetPME ) 

    Bienfaisant ! Un premier livre à la sincérité écologique certifiée par Corinne Lepage (preface) et Marie-Christine Blandin (postface)  (La Voix du Nord )


    votre commentaire
  •  
    logo

    Bonjour et bienvenue sur le site de l’EURL Terre en Sève

       Cette société, basée dans le Gers à Ordan-Larroque, est spécialisée dans la formation agricole, les conférences tous publics et tout travail de consultant concernant le Bois Raméal Fragmenté, la vie des sols agricoles, l’agriculture de conservation, l’agriculture biologique, le jardinage « sol vivant », les arbres champêtres… La plupart de ces activités se fait en partenariat avec L’entreprise Gaïa Consulting de Caroline Hébert. Les dates, lieux et thèmes des formations et conférences dans lesquelles j’interviens sont indiquées sur le site sur les pages suivantes : conférences, formations.

    Pour tout ce qui est achat de BRF et prestation de broyage, je vous invite désormais à contacter La SARL Terra Cima au 06 66 62 47 41.

    Et pour mieux faire connaissance avec mon domaine d’expertise, venez visiter mon blog jardinonssolvivant.fr !

    bonne visite

    Gilles

      Suite aux rencontre novembre dernier, il reste deux formations à venir à Gouville (27) :
    - les 4, 5 et 6 février 2015 : La fertilité des sols : pivot des pratiques agroécologiques en maraîchage ( 2,5 jours). Formateurs : Konrad Schreiber (IAD/APAD) et François Mulet (SCEA Jardin des Peltier).
    - les 4, 5 et 6 mars 2015 : maraîchage sur sol vivant : itinéraires techniques et mécanisation (2,5 jours). Formateurs : Gilles Domenech (Terre en Sève) et François Mulet (SCEA Jardin des Peltier).

    Les premières restitutions des rencontres sont disponibles à cette adresse : http://maraichagesolvivant.org/wakka.php?wiki=RencontresMSV2014


    votre commentaire
  •   CLES démarre avec Alexandre Jardin une série de grands entretiens autour de nos raisons d’espérer. L’écrivain français nous explique son optimisme : les bienveillances se réveillent, dit-il, et les initiatives bouillonnent, dont les siennes. Aux actes, citoyens !   par Valérie Urman

      [EXTRAIT] Il n’a pas perdu son gros rire sonore, ni sa faconde d’écrivain populaire, ni ce goût joyeux de ciseler des formules frappantes. Mais depuis des mois, Alexandre Jardin en martèle une : « Je veux que le pays se prenne en main. Un pays dépressif, c’est un pays qui espère tout dans l’action des autres. » Le romancier met son énergie vibrionnante au service d’une France enlisée qu’il sillonne en tous sens pour fédérer des légions d’entrepreneurs et d’associations, ces « zèbres » capables de trouver hors cadre des solutions efficaces, de pallier les échecs publics, de contourner la crise des systèmes classiques et l’impuissance du politique. L’ambition est immense, rien moins qu’inventer le « peuple providentiel ». Avec de puissantes raisons d’espérer : la société civile française, constate-­t-il, ne peut compter que sur ­elle-même, mais elle est capable de prodiges. La plateforme numérique Bleu Blanc Zèbre qu’il a lancée en mars dernier avec, tout d’abord, une petite poignée de « faiseurs », gagne des renforts avec un seul mot d’ordre : « Aux actes, citoyens ! ».

    Quelles raisons voyez-vous, en France, de retrouver l’espoir ?

    Mon premier motif d’espoir, c’est le réveil des bienveillances. Les crispations identitaires, les extrémismes politiques ou religieux en expansion, la glissade de la société française vers le Front national… toutes ces logiques de rejet poussent aujourd’hui beaucoup de personnes à sortir du bois pour allumer des contre-feux bienfaisants. Des individus de toutes sortes, innombrables, y compris d’ailleurs des râleurs radicaux, des enragés qui, dans la réalité, ne ressemblent pas à leur caricature dans les médias.

    J’ai passé de longues heures avec les Bonnets rouges, et j’ai découvert des bâtisseurs, au chevet d’une société en déroute. Ces personnes que l’on voit brûler des préfectures ont une soif incroyable de construire, elles sont prêtes. Allez les rencontrer, vous verrez que les légumiers ont pris des parts majoritaires dans Brittany Ferries ; que le monde paysan breton a fondé une compagnie ferroviaire pour réduire les coûts… Ces gens-là sont issus de la culture des coopératives agricoles, ils sont attachés à l’efficacité sociale de l’économie.

    A vous entendre, il ne manquerait pas grand-chose pour que l’exaspération et la déprime basculent en une dynamique positive ?
    On est à ce moment charnière. Ou bien on fonce tête baissée dans nos peurs, ou bien les bienveillants l’emportent. Ce qui me frappe, c’est que ce sont souvent les mêmes personnes. Derrière les révoltes, on découvre des Français qui ont envie de prendre soin de leur région, du pays, des autres. Il y a un altruisme latent proprement vertigineux dans notre société. Cela ne se perçoit pas à travers le prisme médiatique, structuré et obsédé par les logiques conflictuelles, la casse. Or, le pays est très exactement en train de réveiller l’inverse : des logiques de coopération, une vague de bienveillance. On reste un très grand peuple.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •   Qu'est-ce que le crowdfunding ?

    Le crowdfunding, appelé également financement participatif, est une technique de financement de projets de création d'entreprise utilisant internet comme canal de mise en relation entre les porteurs de projet et les personnes souhaitant investir dans ces projets.

    Pratique ancienne, elle fait l'objet actuellement d'un large engouement en raison de sa simplicité de fonctionnement et des difficultés que rencontrent certains créateurs à trouver des financements.

    grosse_puce.gif  Comment cela fonctionne-t-il ?

    Deux aspects :

    petit_carre.gif l'épargnant qui souhaite investir un peu d'argent dans un projet "coup de coeur"

    petit_carre.gif le porteur d'un projet de création d'entreprise qui ne possède pas les fonds nécessaires au démarrage de son activité et ne souhaite pas faire appel au crédit bancaire

    L'un et l'autre se rencontrent sur internet via une plateforme dédiée. Les projets sont présentés par leurs porteurs et les épargnants choisissent de financer celui (ou ceux) qui leur plaisent à hauteur de ce qu'ils souhaitent investir.

    Le fonctionnement très simple de cette forme de financement présente aussi l'avantage de la transparence pour l'épargnant. Celui-ci sait ce qu'il finance et le fait par choix et selon ses valeurs.

    grosse_puce.gif  A qui cela s'adresse-t-il ?

    Le financement participatif s'intéresse à toutes les sortes de projets.
    Généralement, les sites de mise en relation sont thématiques : projets culturels, sociaux, environnementaux, innovants, numériques, etc.

    Trois formes d'apports sont offertes aux investisseurs :

    petit_carre.gif un don modique appelé aussi "présent d'usage". La rémunération de l'épargnant est sans contrepartie financière : ce peut être un objet, une entrée gratuite pour un spectacle, etc.

    petit_carre.gif une participation aux fonds propres de la société créée. La rémunération de l'épargnant se fait alors par les dividendes ou par la plus-value réalisée lors de la cession des titres.

    petit_carre.gif un prêt. Jusqu'au 1er octobre 2014, les prêts versant des intérêts ne pouvaient être proposés que par des établissements de crédit agréés par la Banque de France et seule la collecte de prêts sans intérêts pouvait être ouverte aux particuliers.
    nouveau.gifL'ordonnance du 30 mai 2014  supprime le monopole bancaire sur les prêts rémunérés à partir du 1er octobre 2014.
    Le décret du 16 septembre 2014 précise les conditions des prêts faits par des particuliers :
    - prêts avec intérêt : dans la limite de 1 000 €  par prêteur et par projet, la durée du crédit ne pouvant être supérieure à 7 ans.
    - prêts sans intérêt : dans la limite de 4 000 € par prêteur et par projet
    - le porteur de projet, quant à lui, ne pourra pas emprunter plus de 1 000 000 € par projet

    grosse_puce.gif Règlementation 

    La règlementation bancaire et fiscale est source de contraintes importantes pour les structures proposant des plateformes de financement qui doivent obéir à différentes règles :

    petit_carre.gif règles prudentielles identiques à celles des établissements bancaires : identification détaillée de l'épargnant (justificatifs d'identité et de domicile), contrôles anti-blanchiment, anti-terrorisme, etc. 

    petit_carre.gif règles de contrôle de la qualification des investisseurs car le financement participatif est considéré comme un investissement risqué (bien que les montants investis soient souvent plus faibles que ceux qui sont dépensés dans les jeux de hasard)

    nouveau.gif L'ordonnance du 30 mai 2014 crée un statut de conseiller en investissements participatifs pour les plateformes qui proposent  des titres aux investisseurs ("crow-equity" et un statut d'intermédiaire en financement participatif pour les plates-formes qui proposent aux particuliers des financements sous formes de prêts rémunérés ou non) .
    Ces nouvelles mesures sont entrées en vigueur le 1er octobre 2014.

    grosse_puce.gif  Coût

    Pour fonctionner les plateformes prennent une commission sur le montant des sommes récoltées (5 à 12 %).

    Il existe aussi la possibilité de verser un pourboire à la plateforme qui a pris en charge l'ensemble des coûts pour rémunérer le service qu'elle a rendu.

    grosse_puce.gif  Conseils

    Avant de vous lancer dans une campagne de financement par le crowdfunding, il est indispensable de bien connaître les moteurs de ce type de financement et la meilleure manière de l'utiliser à votre profit et au profit de tous.

    Pour cela de nombreux experts peuvent vous aider de même que le guide du crowdfunding.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  Manifeste de Terra éco    Voici le Manifeste du Terra eco de demain. Nous avons besoin de vous, signez-le en commentaires au bas de cet article et rejoignez-nous.

       SUR LE MÊME SUJET (sur le site de Terra éco)
    •   -Sans vous, rien n’aurait été possible… Merci !
    •   -Nos enfants nous diront merci
    •   -Mais au fait, Terra eco, c’est qui ? (la suite, (...)
    •   -Après une première semaine de mobilisation générale (...)

      Le 16 septembre 2014, après dix ans d’existence, Terra eco s’est retrouvé au bord du gouffre, menacé de disparition. Accident financier, difficultés du secteur, faiblesses structurelles : une série d’obstacles s’est dressée face à nous. Plutôt que de renoncer, nous avons décidé de mobiliser l’ensemble de notre communauté, nos lecteurs fidèles et nos interlocuteurs pour sauver notre média. Parallèlement à cette grande opération de financement participatif, nous avons souhaité, par un Manifeste, redire les fondamentaux de notre projet.

    Le média d’une société nouvelle

    Partout, émergent de nouvelles formes de solidarités économiques, sociales et environnementales. Partager plutôt que posséder, rassembler plutôt que diviser, renouveler plutôt qu’épuiser : les piliers sur lesquels reposaient notre société basculent un à un. Partout, des individus, des idées et des mouvements fleurissent, tentant d’ouvrir de nouvelles voies pour sortir notre civilisation de l’impasse. Terra eco est le terreau de ces pensées nouvelles, incarnées à l’échelle d’un individu, d’une entreprise ou d’un pays. La mission éditoriale de Terra eco consiste à explorer tous ces chemins.

    Le média d’un siècle nouveau

    Depuis deux cents ans, l’humanité court derrière des utopies insoutenables, qu’elles se nomment néolibéralisme ou communisme. Le tarissement des idéologies a fait resurgir du passé les fanatismes religieux et nationalistes, renforçant la xénophobie, encourageant les discriminations de tout ordre. A cela s’est ajoutée l’inertie de la communauté internationale, incapable de traiter les questions d’environnement et de répondre aux périls climatiques. Nous serons peut-être 9 milliards à co-habiter sur Terre d’ici à 2050… Comment ferons-nous ? Les moteurs du XXe siècle qui guidaient notre civilisation sont aujourd’hui obsolètes. Un monde s’étiole, un autre émerge. Terra eco veut être de ce nouveau voyage qui emmène l’humanité vers un futur désirable pour les générations à venir.

    Un média indépendant

    Pour porter haut et loin la parole de la rédaction et les aspirations de ses lecteurs, Terra eco doit être libre, affranchi des pressions extérieures, qu’elles soient politiques, financières, économiques ou publicitaires. C’est en exerçant librement son journalisme que Terra eco contribuera à faire sauter les verrous d’une société pétrifiée et privée de ses pouvoirs.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  

    E-cat : une énergie presque gratuite, presque infinie, sans pollution

    E-cat : se chauffer pour 20 € par an dès 2013 (énergie-santé)

      Avec la montée du prix des hydrocarbures, se chauffer risque de devenir problématique dans les années à venir. Reste le chauffage électrique? Encore raté, EDF va augmenter ses prix de 30%. Reste le bois, pas l’idéal pour tout le monde… Restera alors l’E-cat lorsqu’il sera en vente dans le commerce, une technologie toute neuve et pleine d’espoir qui permettra de se chauffer pour seulement 20 euros/an, dans la mesure où les lobbys laissent l’entreprise vendre ses E-cats.

      Se chauffer pour moins de 20 euros par an

    energie libre   Si tout se passe bien, vous devriez bientôt pouvoir adjoindre à votre chauffage central actuel un dispositif révolutionnaire de 400 à 500 dollars / euros vous permettant de chauffer votre maison avec une simple cartouche recyclable à base de poudre de nickel, pour moins de 20 dollars/euros par an.

      Jusqu’il y a peu, le prix du dispositif avait été estimé à 4000 dollars. Grâce à la volonté de son concepteur, l’ingénieur Andrea Rossi (1950), au partenariat industriel avec National Instruments aux Etats-Unis, et une fabrication hautement automatisée, le prix a été divisé par dix, de façon à couper l’herbe sous le pied des copies par retro-engineering qui ne manqueront pas d’apparaître une fois le système lancé à grande échelle. Objectif : 1 million d’unités domestiques par an à partir de début 2013.

      De la taille d’un ordinateur portable (le processeur a la taille d’un paquet de cigarettes) et d’une sécurité annoncée comme totale, ce système révolutionnaire dit de réaction nucléaire à basse énergie n’émet selon Rossi (et le professeur Focardi de l’université de Bologne) aucune radiation ni émission d’aucune sorte.

    energie libre                                                               Source d’énergie : le nickel

      Le nickel est abondant sur Terre et n’est pas cher, mais il est toxique, surtout en poudre, et son traitement doit être fait par des professionnels. La quantité de nickel consommée dans le processus est extrêmement réduite. Pour fixer les idées, selon Andrea Rossi, un gramme permet de produire 23.000 mégawatt heure d’énergie (oui : vingt trois mille mégawatt heure).

      L’E-cat est un système thermique révolutionnaire qui utilise de la poudre de nickel, une quantité infime d’hydrogène, un ou des catalyseurs spécifiques, de même que des radiofréquences permettant de faire travailler les forces de répulsion (Coulomb) entre particules subatomiques de façon avantageuse, un peu à l’image de ce qui se passe dans les arts martiaux orientaux.

    Lire la suite...


    1 commentaire
  • Ne soyons pas des écologistes benêts (Aurélien BERNIER)

    2010  128 p. 3,60 € ou 2,99 € en format kindle

       Qu’ils soient militants associatifs ou politiques, les écologistes benêts sont ceux qui ne voient le monde qu’à travers la crise écologique en oubliant la crise sociale. Ceux qui défendent une écologie qui ne serait « ni de droite ni de gauche » (Nicolas Hulot). Ceux qui prétendent sauver les écosystèmes sans mettre fin au capitalisme (Yann Arthus Bertrand). Pourtant, ceux-ci auraient dû être réveillés par la déflagration de l’effondrement financier en 2007-2008 venant s’ajouter aux alarmes des climatologues… Eh bien non. Certains prônent sans le moindre complexe un capitalisme vert qui nous promet des éoliennes et des centrales photovoltaïques par milliers couvrant des terres agricoles ou forestières, car plus profitable…

      L’ordre économique mondial tente de se faire une seconde jeunesse. Face à cette offensive extrêmement dangereuse, nous ne devons pas nous laisser illusionner. Les innovations certes. Mais c’est avant tout à un réordonnancement des échanges qu’il faut œuvrer. Cela passera par des prises de position claires : contre l’OMC, pour un protectionnisme écologique et social à l’échelle des continents, à commencer par celle de l’Europe.

      Agé de trente-trois ans, Aurélien Bernier est chargé de mission dans l’environnement. Il a travaillé pendant dix ans pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Ancien membre d’Attac France, il est président de l’association Inf’OGM (www.infogm.org) et collabore au Monde diplomatique.

      Aurélien Bernier est le rédacteur des livres d’Attac:

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Cuir et tissus d’ananas

    Puisant dans la tradition textile Philippine, la designeuse Carmen Hijosa a mis au point un tissu moins cher et aussi souple et résistant que le cuir animal…

    Le Barong Tagalog 
       Aux Philippines, lors de mariages, d’événements importants, de cérémonies officielles, les hommes portent un vêtement spécial – appelé Barong Tagalog – au-dessus d’une chemise. L’un des composants les plus surprenants utilisés dans sa fabrication est constitué par des fibres de feuilles d’ananas. cuirOutre leur utilisation dans la production de chaussures ou d’habits, ces mêmes fibres de feuilles sont également utilisées dans la fabrication de sacs à main, de revêtements intérieurs dans les voitures ou encore d’étui de protection pour d’autres objets.
     
      Carmen Hijosa, une designeur espagnole, cuira découvert ce textile – fin, robuste, végétal – dans les années 90, alors qu’elle travaillait en tant que consultante aux Philippines dans une fabrique de produits en cuir. Mais elle n’était guère impressionnée par la qualité des biens produits, et a commencé à chercher des alternatives. C’est tout d’abord la solidité et la finesse des fibres de feuilles d’ananas utilisées dans la production de Barong Tagalog qui lui ont sauté aux yeux : « Je cherchais une alternative au cuir. C’est le point de départ de ma réflexion. Comment produire de très beaux sacs à main sans utiliser de cuir ? », se demandait la créatrice espagnole.
    cuir
      La découverte majeure fut lorsque Carmen Hijosa a réalisé qu’elle pouvait produire une maille sans tricots (sans tissage ni tricotage) à base de longues fibres, un peu comme avec le feutre.

    Le Piñatex

      Les fibres qui composent le Piñatex sont extraites de feuilles d’ananas sur les plantations de fermiers avant que ces derniers ne coupent le fruit et ne se débarrassent des feuilles. cuirCes feuilles subissent alors un traitement industriel à la fin duquel un textile est produit. Un autre avantage de ce procédé est que la biomasse résiduelle peut être transformée en engrais, ce qui est ultérieurement profitable économiquement aux fermiers.

     D’une apparence semblable à la toile, ce matériau peut être teint, imprimé et traité afin de produire différents types de textures. Grâce à un type de traitement particulier, le Piñatex peut aisément ressembler à du cuir, tandis que différentes épaisseurs de produit sont possibles, selon l’usage envisagé pour le produit final. Pour les produits plus épais tels que les sacs à main, une épaisseur majeure est nécessaire.

      Le prix du cuir à base d’animaux a considérablement augmenté en raison de la pénurie grandissante d’animaux à base desquels le cuir est produit, selon Hijosa. « Le cuir devient un produit de luxe, et son prix est des plus élevés sur le marché », affirme-t-elle.
     « Il y a un fossé sur le marché entre les textiles produits à base de pétrole et le cuir, dont le prix est moyen, et c’est précisément ce fossé que les produits à base de Piñatex tentent de combler ».

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  100 solutions pour changer de société

      Un automate pour déchets électroniques, une douche économe en eau et en énergie... Le think tank danois Sustainia a sélectionné 100 innovations pour un avenir durable.

      Voilà un recueil qui pourrait bien inspirer le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius. Il ne lui sera d’aucune utilité pour résoudre la crise ukrainienne ou trouver une issue à la guerre en Syrie. Mais pour celui qui souhaite faire de la Conférence sur le climat en 2015, COP 21, "une conférence des solutions", la dernière édition du Sustainia 100 foisonne d’idées utiles.

      Pour la troisième année, le think tank danois a en effet sélectionné parmi 900 dossiers de tous les pays, 100 innovations dans le développement durable. Pour figurer dans ce top 100, l’innovation devait être disponible, duplicable, améliorer la qualité de vie, avoir un impact environnemental positif et être viable financièrement.

      Cette année, l’économie circulaire, économie anti-gaspillage qui redonne de la valeur à nos déchets, est le terreau le plus fertile de l’innovation (un quart des "solutions"). Exemple qui illustre bien cette tendance et dont nous vous avions parlé, la moquette 100 % recyclée du fabricant Desso, qui piège les particules fines pour assainir l’air intérieur. Voici 5 autres innovations qui ont retenu notre attention:

    L'automate pour déchets électroniques

    100solutions pour changer la sociétéEco ATM (Etats-Unis). Aussi simple à utiliser qu’un distributeur de billets, cet automate récupère téléphones, tablettes tactiles et lecteurs MP3 pour les recycler. Après avoir collecté une série d’informations sur le modèle du produit et son état, l’automate propose un prix d’achat au porteur de l’objet. Si ce dernier accepte l’offre, il lui suffit de le déposer et de récupérer son argent en espèces. 900 automates ont déjà été installés aux États-Unis.

    Les prothèses open-source

    Robohand (Afrique du Sud). Développé par Richard Van As, un charpentier ayant perdu quatre doigts dans un accident, ce logiciel open source permet à toute personne ayant accès à une imprimante 3D de fabriquer elle-même une prothèse pour les mains.

    Des serviettes hygiéniques en bananier

    Go (Rwanda). En Afrique, une fille sur dix ne va pas à l’école pendant ses menstruations, d’après l’Unesco. L’entreprise She a développé au Rwanda "Go", des serviettes hygiéniques fabriquées à partir de déchets agricoles: les fibres de banane. Sans produits chimiques ni plastiques, ces serviettes naturelles sont de surcroît moins chères que les produits des multinationales.

    Une douche écologique

    Orbital (Suède). Cette douche ne consomme que 5 litres d’eau au lieu de 150 litres pour une installation classique. Grâce à un système de boucle fermée, l’eau évacuée est filtrée pour la rendre potable et renvoyée dans le pommeau. L’installation consomme 80% d’énergie en moins.

    Le plastique zéro-carbone

    Aircarbon (Etats-Unis). Il remplacera peut-être le plastique un jour. Aircarbon est un matériau fabriqué à partir de carbone contenu dans l’atmosphère (extrait du dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre). Déjà commercialisé aux États-Unis, il est utilisé pour la fabrication de chaises, sacs et coques de portable.

      Pour lire d'autres analyses,  abonnez-vous à la Lettre professionnelle "Tendances de l'innovation sociétale"


    votre commentaire
  •  Les nudges, ou comment inciter les gens à devenir écolos

     

      Le réchauffement climatique semble acté mais les écogestes sont encore fébriles. Les nudges pourraient bien être la solution.

       Fini les "recycle tes déchets pour sauver la planète", la tendance est au "100 de tes voisins ont adopté le recyclage". La différence? La seconde méthode incite aux changements de comportements, sans punir ni contraindre, et sans que les personnes ne s'en rendent compte. C'est ce qu'on appelle nudge ou, en français, un coup de pouce. Et pour vous aider, ils instaurent la compétition ou ne vous laissent pas le choix.

      Le concept a été popularisé en 2008 par Richard Thaler et Cass Sustein, deux économistes américains, dans le livre Nudge, la méthode douce pour inspirer la bonne décision. Depuis, le phénomène a pris son envol dans les pays anglo-saxons. Déjà adoptée dans les secteurs de la santé et de la finance, cette méthode s'attaque aux gestes écologiques.

    Mettre en compétition les citoyens

    Aux États-Unis, le distributeur d'énergie Opower a par exemple mis en compétition ses clients en indiquant, sur les factures, la consommation énergétique de la famille, de celle qui dépense le moins et la moyenne de toutes.

    "Ce nudge joue sur le levier de la norme sociale. Les personnes ont tendance, sans s'en rendre compte, à se conformer au groupe", explique Éric Singler, directeur général et responsable de la Nudge Unit chez BVA. Pour Opower, les dépenses énergétiques ont en moyenne baissé de 2%. La société compte plusieurs millions de clients, les économies sont donc importantes.

    Ne pas laisser le choix pour accélerer le changement de comportement

    Dans une compétition, comme celle encouragée par Opower, l'usager est libre de ne pas participer. Mais certaines fois, les nudges ne laissent pas le choix. Par exemple en France, la majorité des supermarchés ne proposent plus de sacs plastiques. "C'est l'option par défaut", explique Éric Singler. Aux États-Unis, certaines institutions publiques envoient automatiquement les documents par courrier électronique. S’ils veulent les recevoir par voie postale, les férus du papier doivent en faire la demande.

    Les nudges pourraient compléter les campagnes traditionnelles d'information. Selon Stéphane Riot, fondateur du collectif Noveterra, elles ne parviennent pas à changer rapidement les comportements. "Avec les nudges, les comportements changent inconsciemment. Les personnes se disent que tout compte fait ce n'était pas si compliqué", exprime-t-il.

    Est-ce vraiment efficace?

    Les nudges aideraient donc notre comportement à changer, sans que l'on s'en rende compte. "N'est-ce pas de la manipulation", demandait, perplexe, une auditrice d'une conférence sur les nudges, organisée à Paris par Up conférences. "Oui, et c'est assumé", rétorqua Éric Singler avant d'ajouter: "Mais nous travaillons sur un comportement souhaitable, intéressant pour l'individu et l'intérêt général". Pour Stéphane Riot, ces méthodes "n'incitent pas le consommateur à réfléchir à son comportement, il est infantilisé". Le changement n'est pas le fruit d'un engagement idéologique mais d'une action pragmatique. Autrement dit, on adopte des gestes écolos sans être écolo dans l'âme.

    Dans une note consacrée aux nudges écologiques, le Centre d'analyse stratégique en constate ses limites. Le nudge d'Opower a par exemple relevé que certaines familles, à l'origine écoresponsables, augmentaient leur consommation. "Elles peuvent être démotivées de voir que les autres ne font pas d'efforts", donne pour explication Stéphane Riot. Autre limite: les nudges sont plus efficaces sur les personnes déjà sensibilisées à la cause écologique.

    Les nudges intéressent l'État français et la société civile

    Pour autant, les pouvoirs publics français commencent à s'intéresser à la question. Par exemple, le "Plan administration exemplaire", circulaire à destination des services de l'État, leur demande d'imprimer automatiquement en recto-verso. Un simple réglage sur l'imprimante suffit. "Plusieurs ministères ou organismes publiques, comme la Direction générale des finances publiques, commencent à faire appel à nous", note Éric Singler, de BVA.

    Pour sensibiliser aux économies d'énergie, l'ONG française Prioriterre a aussi pris le tournant. Chaque année, elle met en compétition plusieurs milliers de familles. Les participants doivent diminuer leur consommation énergétique de 8% avec, à la clef, des récompenses. La gamification, ou l'usage du jeu dans des produits ou services, est de plus en plus utilisée pour inciter aux gestes écologiques. "La compétition crée de l'émulation, les familles sont attirées par l'esprit de jeu. Et les gestes appliqués pendant le jeu deviennent des réflexes", explique Pascaline Pin, coordinatrice du défi "Familles à énergie positive".

    Crédit photo: Garry Knigh/Flickr.
     
    Cet article a initialement été publié le 29 avril 2014 sur Youphil

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique