•  Microcrédit contre pauvreté (Georges Gloukoviezoff, Nicolas Rebière ) ********

                                                       Ed. de l'Atelier, 2013,  160 p.,  17 euros.     

       Plus de 44 000 personnes exclues du crédit bancaire ont déjà eu recours au microcrédit personnel. Dispositif mis en place fin 2005, ces prêts d'un montant limité à 3 000 euros et faisant l'objet d'un accompagnement personnalisé n'en sont qu'au stade de l'expérimentation. À quels enjeux répondent-ils ? Quel bilan peut-il en être fait ?
        Georges Gloukoviezoff et Nicolas Rebière proposent dans cet ouvrage un large état des lieux du microcrédit, en s'intéressant tant aux effets de ces prêts pour les emprunteurs qu'à la nature des projets et des objets financés, aux profils des personnes ayant sollicité le dispositif, aux types d'accompagnement proposés... Loin de se contenter d'évaluer le microcrédit à partir de la réalisation du projet financé par ce prêt, ils prennent en compte l'ensemble de ses impacts sur la situation des emprunteurs : insertion sociale, insertion professionnelle, situation budgétaire, cohésion familiale, estime de soi...

      Si les résultats du microcrédit sont très positifs, le dispositif est néanmoins perfectible - au niveau de la qualité de l'accompagnement et du nombre de prêts accordés, notamment -, et il y a encore beaucoup à faire pour qu'il permette l'inclusion bancaire des emprunteurs.
       Mais pour cela, il semble essentiel, comme le montre ce livre, de veiller à ne pas faire fausse route en laissant le microcrédit devenir un nouveau produit à commercialiser ou une aide sociale supplémentaire. Conserver son originalité lui permet au contraire de s'inscrire résolument dans le champ de l'économie sociale et solidaire, entre l'État et les marchés financiers. C'est la condition sine qua non pour que le microcrédit reste un outil pertinent de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale.

       Georges Gloukoviezoff est docteur en économie et spécialiste des questions d'inclusion bancaire des particuliers. Membre de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale, il a publié en 2010 L'exclusion bancaire. Le lien social à l'épreuve de la rentabilité (Presses universitaires de France).

       Nicolas Rebière est maître de conférences en démographie à l'université Montesquieu-Bordeaux IV et chercheur au Centre de droit comparé du travail et de la sécurité sociale (Comptrasec), unité mixte de recherche du CNRS. Ses recherches portent principalement sur les populations en difficulté.

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  • À Strasbourg, la première monnaie locale complémentaire trilingue    5 Juin 2015  

      Lara Charmeil    Journaliste à We Demain

       Le Stück alsacien rejoint le réseau des quelque 40 monnaies locales complémentaires françaises. Des billets imprimés en trois langues, qui visent à redonner du sens à l'argent et à resserrer les liens dans une ville de 270 000 habitants.

    (Crédit : Gaetan Doremus pour La Stückerie)
                         (Crédit : Gaetan Doremus pour La Stückerie)
       Rassembler toutes les populations de Strasbourg grâce à une monnaie complémentaire. C’est le projet de l’association La Stückerie, dont les premiers billets, les "Stück" (traduisez par le "morceau" ou "le petit truc"), sont partis à l'imprimerie début juin et seront mis en circulation fin septembre dans la capitale du Bas-Rhin. 100 000 Stück s'échangeront alors à Strasbourg et dans sa région.
     
       L'idée est née en 2013 lors d’un forum organisé par les associations Colibris 67 Strasbourg et Eco-Quartier Strasbourg. Ce jour-là, des citoyens se demandent "comment remettre l’homme et la nature au cœur du projet de société".

       Le projet prend forme en 2014. Une étude de faisabilité est financée par la mairie, une campagne de financement participatif permet de lever 11 000 euros, des subventions municipales sont votées, des billets sont dessinés et conçus de façon à ne pas pouvoir être falsifiés.
     
    Un billet de 50 Stück (Crédit : La Stückerie)
     
     Un billet de 50 Stück (Crédit : La Stückerie)

       Sur chacun d’entre eux, on retrouve un slogan différent. "Le petit rien qui fait du bien" par exemple. Le tout en trois langues : français, allemand, alsacien. Car l’idée est d’abord de créer une monnaie complémentaire pour les Strasbourgeois, notamment afin de développer les circuits courts. À terme, l’association veut faire de son Stück l’unité d’échange parallèle du bassin transfrontalier franco-allemand.
    "Notre ambition n’est pas identitaire ou localiste, elle est pragmatique", raconte Antoine Levy, cofondateur du projet et bientôt salarié de l’association. "Nous suivons le flux économique : comme nous nous situons à cinq minutes de l’Allemagne, beaucoup d’Alsaciens partent faire leurs courses outre-Rhin, et vice versa. Si nous y parvenons, ce serait la naissance de la première monnaie complémentaire transfrontalière." 

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    2013    96 p.   9 €

          Depuis 2008, il devient de plus en plus évident que le système monétaire est au coeur des crises que nous vivons. Il est devenu la forme moderne d'un esclavage sournois grâce à l'ignorance dans laquelle sont entretenus les citoyens. L'opacité et la complexité trompeuse des termes et des pratiques ne visent qu'à laisser croire qu'il est l'affaire des seuls experts. La bonne nouvelle est que les choses ne sont pas complexes.

       Les crises actuelles n'ont rien de fortuit, elles sont le simple produit de la pensée humaine prisonnière d?une idéologie devenue suicidaire, imposée d'une manière de plus en plus autoritaire. Affranchissons-nous des fausses vérités qui empêchent de considérer les vraies réponses aux défis de notre temps ; tout devient alors possible.

       Ce manifeste, outre la compréhension qu'il donne des réelles causes des crises que nous vivons et des pistes qu'il ouvre, est un appel au bon sens de chacun pour que la dictature idéologique cède la place à l'intelligence de la vie.

       Philippe Derudder est un auteur engagé dans la recherche de solutions alternatives afin de mettre l’économie au service de l’homme et de la planète. Il est consultant et anime des conférences et séminaires sur l’économie alternative.

      André-Jacques Holbecq poursuit depuis les années 1990 une réflexion sur un modèle économique alternatif au système capitaliste : l’écosociétalisme. Ils sont tous deux coauteurs de

        -"Les 10 plus gros mensonges sur l’économie", aux éditions Dangles.

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  •   Après avoir vécu environs 5 ans sans utiliser d’argent, j’ai décidé de réintégrer l’argent dans mon existence et je me pose donc une question : Était-ce vraiment nécessaire de s’obstiner à vivre sans argent aussi longtemps, si aujourd’hui j’en utilise de nouveau ?

      J’aime me dire que oui. Si l’argent fait de nouveau partie intégrante de mon existence, j’ai appris à m’en passer. L’adage populaire dit qu’il faut «voir pour croire», je pense qu’il faut expérimenter pour croire et grâce à mes années de pauvreté, je sais désormais que je peux vivre bien et être heureux sans argent, c’est une réalité.
    J’ai désormais envie de l’expérimenter à plusieurs, car je sais que si nous sommes plus nombreux à le vivre, alors nous serons plus nombreux à y croire, et la vision d’un monde sans échanges monétaires sera moins utopique.

      J’ai fait la paix avec mon «ennemi»:), mais je reste convaincu que ma vie sera meilleure sans et je suis plus motivé que jamais pour trouver le moyen de m’en passer, d’où mes efforts pour la réalisation de notre éco-lieu Eotopia.

    J’ai écrit que l’argent était un cancer pour nos sociétés... C’est peut-être exagéré, peut-être pas. Quand je dis argent, je ne 4053688848parle pas de la monnaie, de l’outil d’échange, de cette promesse en papier qui n’a d’autre but que celui de satisfaire un besoin ou un désir. Je parle plutôt de l’argent comme un symbole.

    L’argent, avant d’être un outil d’échange est une mesure, il sert à définir la valeur d’un objet, d’un bien, d’un service. Et c’est cette fonction qui lui donne son pouvoir, plaçant l’argent au-dessus des considérations de chacun. La valeur d’une tomate, d’un service que nous donnons ne dépend pas de nous, ni vraiment des efforts que nous avons effectués, elle répond à une norme établie arbitrairement selon les fluctuations du marché.

    Boycotter l’usage de l’argent ne signifie pas bannir l’outil mais le système de valeur qui, par définition, créé des inégalités.
    Car Valeur = Jugement.
    Un fruit n’a pas la même valeur pour tous, suivant nos goûts, nos situations géographiques, nos désirs. Ainsi un prix sera toujours trop cher pour l’un ou bon marché pour l’autre.
    Cette valeur est en général imposée par des institutions ou des entreprises, qui, bien entendu, cherchent à favoriser leurs propres commerces. Donc, premièrement, donner une valeur à un produit est une injustice, et deuxièmement ceux qui donnent la valeur le font avec la recherche d’un profit, créant donc encore plus d’injustice.

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  • Pourquoi les banques  (Pascal CANFIN)

    2012   128 p.  5€

       « On se fait balader! » C'est le sentiment de toute la société face aux discours des banques depuis la crise de 2008. À les entendre, elles ne seraient pas responsables de la crise, n'auraient rien coûté aux contribuables, et toute nouvelle réglementation conduirait à aggraver la situation et à détruire des emplois.
      Ces arguments martelés à grands coups d'opérations de communication, Pascal Canfin les entend tous les jours en tant que député européen. Il les démonte ici un par un et nous entraîne dans les coulisses de l'Europe, où se négocient les règles supposées encadrer la finance.

      On y découvre la réalité du lobbying exercé par les banques et le vrai bilan de Nicolas Sarkozy en matière de « moralisation du capitalisme ». Dans la perspective de l'alternance en France en 2012, Pascal Canfin propose des réformes crédibles pour que le politique reprenne enfin la main sur la finance.

      Pascal Canfin, ancien journaliste économique, est député européen Europe Écologie-Les Verts, vice-président de la commission spéciale sur la crise financière. Au Parlement européen, il a négocié les lois portant sur les fonds spéculatifs, les produits dérivés, les bonus des traders, les agences de notation, etc.
    Il est à l'origine de l'ONG Finance Watch. 

      " Le livre a beau être mince, le contenu n'en est pas moins riche. Car ce sont trois livres en un que le député Vert européen propose à ses lecteurs. C'est d'abord un livre de pédagogie financière. Tous ceux qui pensent que les questions de régulation des banques et des marchés financiers sont trop compliquées pour eux trouveront ici des explications simples et directes des batailles politiques actuelles menées en Europe pour forcer les banques à prendre moins de risques, encadrer la spéculation, réguler les agences de notation, etc. 

      Mais c'est aussi un livre de propositions pour mieux réduire la probabilité de futurs dérapages et moraliser la finance. Par exemple, inclure des règles concernant la non-présence dans les paradis fiscaux et un réel contrôle des rémunérations pour obtenir une licence bancaire, séparer les banques de détail des banques d'investissement, interdire carrément certains produits financiers, instaurer une durée de détention minimale des titres financiers, taxer les profits indus de la finance, etc. On n'est pas forcé de partager toutes ces idées, mais elles permettent d'ouvrir un débat sérieux.

      Enfin, le livre est également un manifeste politique. Il ne manque pas une occasion de dénoncer les écarts entre les discours et la pratique de Nicolas Sarkozy en matière de régulation. Et il appelle à la création d'un ministère de la Réforme financière, dont on sent bien que l'auteur du livre prendrait volontiers la charge… "

     Alternatives Economiques


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  •   13e baromètre de la finance solidaire : l’épargne bancaire en forte hausse

    Vive la finance solidaire   Malgré un contexte économique et social tendu, la finance solidaire se porte bien. Sa croissance est même forte. C’est le bilan que dresse l’association Finansol dans son baromètre publié ce lundi. Autre fait marquant, l’épargne bancaire a bondi de 17% sur les 12 derniers mois. De quoi motiver les banques à se positionner sur ces placements solidaires.

        6,8 milliards d’euros, c’est l’encours atteint par la finance solidaire en 2014, selon les chiffres publiés aujourd’hui par l’association Finansol, dans son baromètre annuel. Si la progression est moins forte que l’an passé (+28% entre 2012 et 2013), les investissements dans des produits financiers à but social ont cependant augmenté de 13,6% sur un an, soit une hausse de 818 millions d’euros.

    "Des épargnants plus nombreux et fidèles", selon Finansol

      "Dans un contexte économique et social tendu, et malgré des taux d’intérêt historiquement bas, nous nous félicitons de l’évolution de la finance solidaire en 2014", commente Sophie des Mazery, directrice de Finansol. "Cela prouve que les épargnants sont de plus en plus nombreux à faire le choix de l’épargne solidaire et lui restent fidèles."

      Dans le détail, l’épargne salariale continue de porter le secteur. Elle représente 60,5% de l’encours total et progresse de 12% entre 2013 et 2014. L’épargne collectée par les entreprises solidaires augmente elle aussi de 10.4%, et représente 470 millions d’euros. Mais c’est l’épargne bancaire qui a surtout connu une croissance record l’an passé, avec une hausse de 17%, pour atteindre 2,2 milliards d’euros. "La progression sensible des encours bancaires confirme que les banques ont de réelles opportunités à saisir en commercialisant de manière plus volontariste les placements solidaires", précise encore Sophie des Mazery.

    "La dimension solidaire est un gage de succès" pour la MAIF

       C’est le cas de la BNP Paribas, présente le 13 avril dernier lors d’une réunion des acteurs de la finance solidaire à l’occasion des vingt ans de Finansol. "Pour être mieux diffusés auprès des investisseurs particuliers, les produits financiers solidaires qui sont liés à l’entreprenariat social sur lequel nous travaillons beaucoup, nécessitent une formation spécifique" explique Raphaèle Leroy, responsable des relations avec les consommateurs pour la banque de détail. "C’est pourquoi nous avons une cinquantaine de référents spécialistes de l’économie sociale et solidaire."

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      Les monnaies locales peuvent encourager la transition énergétique.

    Les monnaies locales

          Et si le sol-violette ou l'Eusko allaient plus loin ? Ces monnaies complémentaires boostent déjà l'économie du coin, et si elles soutenaient les investissements écoresponsables ? L'économiste Jérôme Blanc y croit.

     

       Le sol-violette à Toulouse, la Pêche à Montreuil (Seine-Saint-Denis), l’Eusko au Pays Basque… Une trentaine de monnaies locales complémentaires ont fait leur trou en France. Le principe est simple : on troque ses euros pour des espèces sonnantes et locales à dépenser dans les commerces de proximité. Selon le rapport remis le 8 avril à Carole Delga, secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire, ces monnaies pourraient permettre une « nouvelle prospérité ». Et si cette prospérité était aussi écologique ? A quelques mois de la COP21, les rapporteurs ont juxtaposé les contributions de deux économistes, Michel Aglietta et Jérôme Blanc, pour mettre en lumière la capacité des monnaies locales à favoriser la transition écologique. L’idée s’appuie sur des travaux antérieurs de Michel Aglietta, qui propose de donner une valeur sociale aux non-émissions de gaz à effet de serre pour booster les investissements les plus écologiques. La nouveauté arrive ensuite : Jérôme Blanc a étudié la possibilité de relier cette valeur sociale du carbone évité aux monnaies complémentaires. Objectif : soutenir localement les projets les moins polluants.

      Terra eco : Votre proposition réconcilie monnaie et développement durable. Est ce que cela signifie que la finance est incapable de promouvoir la transition énergétique ?

    Jérôme Blanc : On a manifestement un problème de financement pérenne des investissements bas carbone à cause d’une double incertitude. D’abord, les acteurs privés ne sont pas enclins à financer des projets risqués, peu rentables et dont les effets ne seront visibles qu’à long, voire très long terme. La deuxième difficulté est liée à l’humeur changeante des pouvoirs publics. Dans le passé, on a vu des dispositifs très incitatifs permettre à une industrie, comme le solaire, de se développer. Et d’un coup, cette dynamique se retrouve brisée par un changement d’agenda politique. La proposition de Michel Aglietta de donner une valeur sociale au carbone vient contrer cela pour inciter les acteurs à investir. A la différence d’un prix comme celui des droits d’émission de gaz à effet de serre, la valeur sociale ne fluctue pas en fonction du marché. Elle est fixée pour cinq ans. Ensuite, pour éviter que les gouvernants ne reviennent dessus, cette valeur est internationale et donc moins soumise aux changements politiques.

    Pourquoi avoir choisi les monnaies locales pour proposer une application de cette idée ?

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    Histoire simple pour expliquer comment la finance arnaque les particuliers, les entreprises et les Etats :      (Publié par Intelligence verte)

    Un homme portant costume et cravate se présente un jour dans un village.

    Monté sur une caisse, il crie à qui voulait l’entendre qu’il achète cash, 100 euros l’unité, tous les ânes qu’on lui propose. Les paysans le trouvent bien un peu étrange mais son prix est très intéressant et ceux qui concluent avec lui repartent le portefeuille rebondi, la mine réjouie.

    Il revient le lendemain et offre cette fois 150 € par tête et là encore une grande partie des habitants lui vendent leurs bêtes.

    Les jours suivants, il offre 300 € et ceux qui ne l’ont pas encore fait vendent les derniers ânes existants. Sachant qu’il n’en reste plus du tout, il dit qu’il en cherche d'autres et revient dans huit jours acheter des ânes à 500 €.

    Le lendemain, il confie à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre chaque âne à 400 €. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetent leurs ânes quatre fois le prix qu’ils les ont vendus et pour ce faire, tous empruntent !

    Les deux hommes d’affaire ayant gagné suffisamment d'argent en revendant les ânes ne reviennent pas ; et tous les villageois se retrouvent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.

    Les malheureux tentent vainement de les revendre pour rembourser leurs emprunts. Le cours de l’âne s’effondre. Les animaux sont saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. En plus, celui-ci explique au maire que s’il ne rentre pas dans ses fonds, il est ruiné lui aussi et doit exiger le remboursement immédiat de tous les prêts par ailleurs accordés à la commune.

    Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donne au banquier. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fait pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvent proches du surendettement.

    Voyant sa capacité de remboursement dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demande l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondent qu’elles ne peuvent en aucun cas l’aider car elles connaissent les mêmes difficultés.

    Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, tous décident de réduire leurs dépenses: moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale... On repousse l’âge de départ à la retraite, on supprime des postes d’employés communaux, on baisse les salaires et parallèlement on augmente les impôts. C’est, dit-on, inévitable mais on promet de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.

    Cette histoire n’est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois.

    Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ? Que faites-vous pour l'endettement actuel ? Le vôtre, celui des entreprises, celui de l'État ? Tous les trois victimes de l'escroquerie des financiers.


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  •  Sans un sous en poche (Benjamin LESAGE)

    2015    252 p.   19 €

        Voyager autour du monde... libres, les poches vides et sans débourser un centime, c'est le défi relevé par trois étudiants, Benjamin le Français, Nicola l'Italien et Raphael le Berlinois, tous les trois convaincus que l'argent corrompt l'homme et la société qui l'entoure.
      Cette aventure autour du monde inédite va les mener des Pays-Bas au Mexique, en passant par l'Afrique du Nord. Fondé sur l'échange, le recyclage et le don, ce voyage va enseigner aux trois apprentis vagabonds à s'en remettre à ceux qu'ils croisent sur leur route pour trouver leur nourriture, leurs moyens de transport et leurs hébergements ; autant de rencontres et de péripéties étonnantes ou touchantes qui transforment cette expérience écologique et alternative en une aventure humaine hors du commun.
      Réduire, réutiliser, recycler... les préceptes mis en application pendant ce périple sont défendus aujourd'hui par Benjamin Lesage, persuadé qu'il est possible de vivre autrement et d'envisager, pour l'économie de demain, une société sans argent fondée sur l'échange.
     

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  • La dette publique, une affaire rentable (A. J. HOLBECQ, Ph. DERUDDER )

    2015   216 p.   13,50€ (3eme édition actualisée et augmentée)

         "Il faut réduire la dette !". On crie à la faillite ! Tel un père qui demande instamment à ses enfants d'aller ranger leur chambre, notre gouvernement nous dit : "Assez de cette gabegie ! Il est temps de devenir sérieux, remettez vos prétentions sociales au tiroir, l'heure est au travail et aux économies". Ce qu'on ne nous dit pas, c'est qu'il y a une quarantaine d'années, l'Etat français n'était pas endetté, à l'instar de la plupart des autres nations, d'ailleurs. En moins de quarante ans nous avons accumulé une dette colossale qui avoisine les 1600 milliards d'euros ! Pourquoi ? S'est-il produit quelque chose qui a fait que l'on ait soudain besoin de recourir à l'emprunt, alors qu'auparavant on se suffisait à nous-mêmes ? Et si tel est le cas, qui en bénéficie vraiment ? Qui émet la monnaie ?

      André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder nous disent les vraies raisons de la dette et dénoncent les mécanismes destructeurs scrupuleusement occultés. Vulgarisateurs de la "chose économique", leur but est de permettre aux citoyens de "savoir", afin qu'ils ne se laissent pas impressionner par les épouvantails que l'on agite sous leur nez. Afin de comprendre surtout que nous avons tout pour relever l'immense défi humain et écologique de notre temps et que la dette et l'argent ne sont que "vrais-faux" problèmes.

       André-Jacques Holbecq, "économiste citoyen", est très impliqué dans le mouvement altermondialiste depuis plusieurs années.

       Son expérience de chef d'entreprise a conduit Philippe Derudder à s'interroger sur les contradictions du système. Il démissionne alors et partage depuis lors le fruit de ses recherches et expériences dans ses livres, conférences et ateliers.

      Etienne Chouard a été un des principaux artisans, par son blog, de la prise de conscience ayant mené au NON au Traité Constitutionnel Européen en 2005.


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  •   Justin Welby prêche la finance responsable

      A la tête de l’Eglise anglicane, Justin Welby s’est taillé une place à part dans le paysage politique et médiatique britannique. Cet ancien cadre financier du secteur pétrolier défend aujourd’hui une vision plus juste du capitalisme et la finance responsable. Une position qui ne lui attire pas que des amis. Portrait

       Si on lui avait dit il y a quelques années qu’il deviendrait la deuxième personne la plus puissante au sein de l’Eglise anglicane après la Reine, Justin Welby aurait probablement ri au nez de son interlocuteur. Quand il devient le 105e archevêque de Cantorbéry en 2012, quelques mois seulement après être devenu évêque, Welby croit donc à une blague

         De la City à la paroisse 

       L’affaire est pourtant on ne peut plus sérieuse. Même si le nouvel homme fort de l’Eglise anglicane a un parcours des plus atypique. Justin Welby détonne par son honnêteté, sa simplicité et son goût du risque. En 1989, marié et père de famille, cet ancien élève d’Eton renonce à un très confortable salaire pour devenir pasteur.   

      Justin Welby, l’archevêque de Cantorbéry, lors d’un discours sur les banques à la cathédrale Saint-Paul le 12 juin 2013, est écouté par Anthony Jenkins, le directeur général de Barclays. GARETH FULLER / POOL / AFP

      Le spécialiste en acquisitions, qui a roulé sa bosse dans les milieux financiers parisiens avant de rejoindre la City, change radicalement sa perspective sur le monde des affaires. Le sujet de sa thèse de théologie: "Les entreprises peuvent-elles pécher?" L’ex-financier, qui a signé des contrats pour le compte d’Elf Aquitaine dans la région du delta du Niger au début des années 90, y répond par l’affirmative.

      En parallèle de sa carrière ecclésiastique, Welby devient un expert en finance responsable. Lorsqu’il accède à la fonction suprême en 2013, au lieu de mettre ses préoccupations sociales de côté, il les place au premier plan. A peine a-t-il déballé ses cartons au palais de Lambeth, à Londres, que Welby dénonce le coup de rabot donné aux prestations sociales par le gouvernement. Une prise de position à contre-courant de la pensée dominante. Aux yeux de la puissante presse de droite, l’austérité est en effet de rigueur. 

    Contre l’usure 

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  • Les monnaies citoyennes (Frédéric BOSQUE)

    2014    240 p.   14,50 €

       Aujourd hui, après plus de vingt ans d'engagement, et en parallèle des dysfonctionnements globaux de notre système financier, les monnaies citoyennes commencent à être reconnues comme outils de restauration des grands équilibres humains et naturels. Elles sont même entrées depuis peu dans la nouvelle loi sur l'Économie sociale et solidaire votée le 20 mai 2014.
      Ce livre est le fruit de l'expérience concrète partagée depuis huit ans à Toulouse : le Sol-Violette. C'est une réflexion individuelle et collective sur la richesse et une incitation à la création d'une nouvelle monnaie citoyenne.
    Le Sol-Violette, tout en héritant de l'expérience de ses prédécesseurs, a introduit des innovations importantes en matière de démocratie monétaire. Elle fut la première monnaie citoyenne à intégrer dès son origine une volonté de faire travailler ensemble toutes les parties prenantes de l'économie locale dans un esprit de les réunir au service du bien commun. Ainsi, plus d'une centaine de citoyens ont travaillé ensemble pendant plus d un an à la conception de cette monnaie citoyenne. Ce n'est donc pas un hasard si elle a rapidement connu une audience importante sur son territoire de vie mais aussi auprès des institutionnels et des médias, bien au-delà des frontières de Toulouse.

      Ce livre répond par l'expérience et avec enthousiasme à la question « mais qu'est-ce que je peux faire ? » Prenez en mains les clés pour déconstruire, reconstruire et remettre la monnaie au service du bien commun et des libertés individuelles !

    www.lesmonnaiescitoyennes.info
     
       Frédéric Bosqué se définit comme un « entrepreneur humaniste ».
      Il a été cofondateur de la monnaie citoyenne le Sol-violette de Toulouse (www.sol-violette.fr) et du Mouvement français pour un revenu de base (www.revenudebase.info).
      Jusqu'à fin 2013, il a été gérant d une coopérative ouvrière et membre du Centre des Jeunes Dirigeants. Depuis, ayant renoncé à toute activité marchande, il vit de contributions citoyennes et se consacre à un projet expérimental sur dix ans : la création d'un écovillage pour le XXIe siècle où 85 % de la production vitale à ses habitants seront relocalisés. (www.tera.coop).

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  • La cible du marché du carbone : l’expérience d’une ONG anglaise

    L’enthousiasme des étudiants à agir contre les énergies fossiles est bien compréhensible d’un point de vue éthique. Pourtant, l’un des enjeux les plus importants de cette campagne relève plutôt du domaine de la bonne gestion d’un patrimoine financier de la part de fiduciaires qui sont sensés agir en fonction de la protection des intérêts économiques à long terme de leurs membres ou de leurs actionnaires, grâce à une gestion des risques financiers qui tient compte des impacts sociaux et environnementaux des placements. Or, justement, la plupart des investisseurs institutionnels alignent leurs placements sur les grands indices boursiers mondiaux qui comptent de nombreuses compagnies dédiées aux énergies fossiles. Par mimétisme, ces flux financiers favorisent une économie intensive en carbone, ce qui empêche de respecter les objectifs de réduction des émissions que se fixent les États, tout en créant une « bulle carbone » dont les valeurs nominales tendent à décrocher de plus en plus des risques réels.

    Lancé par l’ONG anglaise Carbon Tracker Initiative afin d’informer les financiers des vrais enjeux en cause, le concept de risque carbone qu’ils ont développé prend deux formes : un risque financier et un risque de réputation. Risque financier : si on brûle l’ensemble des réserves déjà identifiées par les compagnies pétrolières, on atteindra rapidement 6 degrés de réchauffement climatique. Ce potentiel insoutenable conduira, à plus ou moins court terme, la communauté internationale à prendre des mesures drastiques qui vont faire perdre très rapidement leur valeur boursière aux compagnies pétrolières qui possèdent ces réserves. Cette dévalorisation aurait un impact négatif sur les actifs détenus par les investisseurs institutionnels qui perdraient ainsi beaucoup d’argent et la capacité à payer les retraites, les assurances et leurs autres engagements. Le risque de réputation, quant à lui, vise d’abord les investisseurs institutionnels qui placent leurs actifs dans ces entreprises, mais aussi auprès des élus qui ont un rôle dans la gestion de fonds publics.

    Les actifs en jeu sont gigantesques : on parle de 5 billions (mille milliards) $ investis dans 1 469 entreprises de pétrole et de gaz et 275 dans le charbon. Dans une étude récente produite dans le cadre du Bloomberg New Energy Finance White papers, les spécialistes évaluent comme étant peu probable un désinvestissement massif et rapide du secteur de l’énergie fossile, étant donné son poids et son rôle dans les marchés financiers (profondeur du marché, grande liquidité, rendement, etc.). Mais si cela devait se produire, pour diverses raisons, plusieurs secteurs profiteraient de ce déplacement d’actifs, parmi lesquels celui des technologies propres, qui devraient rapidement passer d’une valorisation de 220 milliards aujourd’hui à 2,8 billions $ dans la prochaine décennie. Pour les auteurs de l’étude, cela dépendra en partie de l’activisme des actionnaires.

    Finance responsableOr, justement, les activistes conscients du risque carbone sont particulièrement actifs à agir sur le marché. Ainsi, en août dernier était lancé le Fossil Free Indexes US qui permet de donner une visibilité et une plus grande profondeur aux gestionnaires préoccupés par ce risque carbone et intéressés aux options alternatives au secteur des énergies fossiles. « We’re primed to give investors a unique opportunity to invest in the broad market while avoiding the increasing risk of long-term investment in fossil fuels, » indique Stuart Braman, fondateur et DG du Fossil Free Indexes (FFI).

    Les impacts financiers du risque carbone sont par ailleurs de plus en plus sous la loupe des analystes financiers, dans la foulée du Carbon Tracker Initiative (CTI), un pionnier qui a fait des petits. L’exemple le plus frappant estl’analyse récente du risque carbone de la pétrolière Shell. Dévoilée par la CTI et Energy Transition Advisors (ETA), cette étude évalue à hauteur de 77 milliards $ la valeur des projets de développement pétrolier de l’entreprise qui devraient s’avérer être des pertes à mesure où les politiques climatiques commenceront à être Finance responsablemises en œuvre au niveau mondial. « Shell’s approach is based on dismissing potentially weaker demand for its oil due to tougher climate policies, technological advances and slower economic growth. Investors and financial regulators need to ensure that scarce pension fund monies will not be lost in moth-balled projects, » affirme l’étude, qui dénonce au passage les tentatives des dirigeants de Shell de rejeter du revers de la main les probabilités d’actions climatiques internationales et de cacher la vérité à ses actionnaires.

    L’expérience australienne

     

    Les établissements financiers commencent aujourd’hui eux aussi à subir les pressions concernant leur participation au secteur des combustibles fossiles de la part de leurs clientèles de base. Le cas de l’Australie mérite d’être donné en exemple. Alors qu’elle était gouvernée par le Parti Travailliste, l’Australie a été parmi les pays pionniers à mettre en place un plan de lutte sur le climat, en particulier avec un marché carbone et un programme ambitieux de transition énergétique. Malheureusement, Tony Abbott, un clone de Stephen Harper (monarchistes, socialement conservateur et pied et poing liés aux entreprises du secteur énergétique) est devenu chef du parti libéral en 2009 et premier ministre du pays en 2013.

    Dans la tradition britannique, le mode électoral non proportionnel a fait en sorte que la coalition de droite, avec 45% du vote, est allée chercher 60% des sièges. S’appuyant sur cette majorité solide, le premier ministre Abbott a rapidement mis fin au marché carbone et sabré dans le soutien aux énergies renouvelables, cherchant plutôt à favoriser le secteur du charbon. C’est dans ce contexte particulier que peut s’expliquer la montée en puissance du mouvement australien de désinvestissement dans les énergies fossiles.

    Il faut aussi comprendre que le mouvement de la finance responsable en Australie est relativement important. Plusieurs grands acteurs de l’industrie (les grands fonds de retraite contrôlés par le mouvement syndical) sont actifs dans ce domaine. N’ayant plus le pouvoir d’influer sur un gouvernement vendu aux intérêts du secteur des énergies fossiles, les mouvements syndical et écologiste se sont tournés vers l’engagement actionnarial. Au mois de juin dernier, plus de 4300 Australiens influents ont choisi de signer une lettre ouverte adressée aux dirigeants des plus grandes banques du pays, les invitant à cesser d’accorder des prêts aux nouveaux projets d’extraction de combustibles fossiles, ainsi qu’à vendre les parts qu’elles détiennent dans des sociétés engagées dans de telles activités.

    Finance responsableEn même temps, une campagne orchestrée par l’Australian Youth Climate Coalition, une organisation de jeunes environnementalistes, s’attaquait plus spécifiquement aux quatre grandes banques du pays pour les forcer à boycotter le grand projet de développement houiller dans le nord du pays, qui doit passer par la construction d’un port à proximité de la Grande Barrière de Corail. L’ampleur du projet, et la valeur symbolique particulière du territoire affecté (inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1981), a fait en sorte que quatre grandes banques internationales (Deutsche Bank, HSBC, RBS, et Barclays) se sont engagées auprès de leurs parties prenantes à ne pas investir dans ce projet. D’ailleurs, en raison de la décision récente de la Chine de mettre un frein au développement des centrales au charbon, tout indique que ce projet s’avérerait un gigantesque éléphant blanc, ‘toxique’ pour les investisseurs.

    En septembre dernier, le fonds de placement de retraite HESTA (du secteur de la santé et des services sociaux australien, 785 000 membres, 29 milliards $ d’actif), a annoncé qu’il retirait tout ses placements de l’industrie du charbon. Contrairement aux autres acteurs, ce désinvestissement ne touchait pas seulement les produits socialement responsables d’HESTA, mais tous ses actifs. Pendant le même mois de septembre, on annonçait aussi la création d’un nouveau fonds de placement pour la retraite (appelés en Australie les superannuations) « libre du secteur des énergies fossiles », le FutureSuper. Selon un sondage, le quart des Australiens seraient prêts à transférer leur épargne retraite dans un fonds qui exclurait les placements dans le charbon, équivalent à un marché de 247 milliards $.

    Le Québec et les sables bitumineux : une campagne de désinvestissement ?

    Pour conclure, une seule question s’impose : ces exemples internationaux vont-ils inspirer au Québec une campagne de désinvestissement visant les pétrolières impliquées dans les sables bitumineux (Enbridge, Transcanada, Suncor et autres) ? Dossier à suivre. 

    Gilles Bourque

    Articles de cet auteur (dans Carnet de Louis Favreau)

    • L’austérité n’est pas la solution : pourquoi pas une fiscalité écologique ?
    • Transport collectif : l’urgence d’investir dans les infrastructures
    • Crise climatique : une économie de guerre pour faire face au réchauffement de la planète ?
    • [...]

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  •  Les énergies fossiles : quand la finance responsable mobilise !

    vendredi 14 novembre 2014 par Gilles Bourque

     L’investissement socialement responsable est plus souvent qu’autrement associé à des organisations (fonds en développement durable, institutions de finance solidaire, fonds éthiques...) qui dialoguent patiemment avec des entreprises en mettant de l’avant des demandes pour le respect de l’environnement et/ou le respect des normes internationales du travail pour ne donner que ces deux exemples. Mais l’investissement socialement responsable peut aussi être une mobilisation pour désinvestir de certaines multinationales. C’est notamment le cas dans le secteur très controversé des énergies fossiles. Notre collaborateur, l’économiste et sociologue de l’IREC Gilles Bourque, relate trois expériences internationales pertinentes à cet égard. Tout simplement instructif !

    Louis Favreau (Carnet de Louis Favreau)

    D’après le bulletin annuel de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur les gaz à effet de serre, la teneur de l’atmosphère en GES a atteint un nouveau pic en 2013, en raison de la hausse accélérée des concentrations de dioxyde de carbone. Pour l’OMM, la nécessité d’une action internationale concertée devient plus qu’urgente.

    En 2013, la concentration de CO2 dans l’atmosphère représentait 142% de ce qu’elle était à l’époque préindustrielle (1750), et celles du méthane et du protoxyde d’azote respectivement 253% et 121%. Les observations effectuées par le réseau de la Veille de l’atmosphère globale (VAG) de l’OMM révèlent que le taux d’accroissement du CO2 atmosphérique entre 2012 et 2013 représente la plus forte augmentation de la période 1984-2013. Des données préliminaires laissent supposer que cela pourrait être dû à la réduction des quantités de CO2 absorbées par la biosphère terrestre alors que les émissions de ce gaz continuent de croître. En effet, l’océan absorbe aujourd’hui environ le quart des émissions totales de CO2 et la biosphère un autre quart, limitant ainsi l’accroissement du CO2 atmosphérique. Or l’absorption du CO2 par les océans pose problème : le rythme actuel d’acidification des océans semble en effet sans précédent depuis au moins 300 millions d’années, selon les résultats d’une étude, diminuant ainsi sa capacité d’absorption du CO2.

    « Le bulletin sur les gaz à effet de serre fournit aux décideurs des éléments scientifiques sur lesquels ils peuvent s’appuyer. Nous possédons les connaissances et nous disposons des leviers nécessaires pour prendre des mesures visant à limiter à 2°C l’augmentation de la température et donner ainsi une chance à notre planète tout en préservant l’avenir des générations futures. Plaider l’ignorance ne peut plus être une excuse pour ne pas agir »

    a fait valoir Wendy Watson-Wright, Secrétaire-exécutive de la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO.

    Dans un tel contexte de constats scientifiques sans ambigüité, alors que les entreprises pétrolières continuent dans un aveuglement suicidaire pour la planète à développer toujours plus leurs projets de développement, il m’apparaissait pertinent de faire la lumière sur les campagnes de désinvestissement dans les énergies fossiles qui sont en voie de prendre une ampleur sans précédent dans les années à venir.

    Campagne de désinvestissement : le précédent de la lutte contre l’Apartheid

    Je dis « sans précédent », mais ce n’est pas tout à fait juste. Les campagnes actuelles de désinvestissement des entreprises liées au secteur de l’énergie fossile, qui prennent de l’ampleur parmi les activistes de la finance responsable et des mouvements écologistes, peuvent être comparées avec celles de la lutte contre l’apartheid. Dans la courte histoire de la finance responsable, c’est en effet dans les années 1970 et 1980, avec la mobilisation autour de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, que ce mouvement de financiers activistes prend son véritable envol à l’international. La finance responsable sort du territoire étasunien où elle était restée confinée et se répand en Grande-Bretagne où les liens avec l’Afrique du Sud sont évidents, puis sur le continent européen. La campagne anti-apartheid a joué sur deux tableaux : d’une part, une approche d’engagement, où les placements dans les entreprises devaient servir à changer les conduites de ces dernières, en particulier en faisant en sorte qu’elles deviennent des acteurs de réforme du régime de l’apartheid, en appliquant de façon volontaire des politiques d’emploi non discriminatoires ; d’autre part, une approche punitive de rejet de certains placements dans les entreprises qui refusaient toutes réformes, qui se faisaient complice du régime.

    Ce premier pas sur le plan international a rapidement servi de modèle pour étendre le mouvement des placements responsables à d’autres causes, en particulier à celle de l’environnement. Alors que plusieurs craignaient que le mouvement de la finance responsable ne s’effondre avec la fin de l’apartheid en Afrique du Sud, celui-ci a au contraire connu un nouveau souffle avec la cause environnementale qui s’est progressivement imposée comme l’un des critères dominants des fonds éthiques. Mais dans le contexte actuel d’urgence climatique, il semble que le moment serait venu d’agir de façon plus contraignante que le font actuellement les fonds éthiques dont les pratiques dans le secteur de l’énergie relèvent principalement du tamisage positif (ou de la politique de la carotte), choisissant les placements sur la base des meilleurs du secteur. Devant la catastrophe climatique et financière que représente la bombe à retardement du secteur des énergies fossiles, plusieurs activistes croient qu’il est temps de faire le choix du désinvestissement (de la politique du bâton), comme ce fut le cas pour les entreprises récalcitrantes qui refusaient d’agir contre le régime raciste d’Afrique du Sud.

    C’est exactement ce qu’a dit l’ancien vice-président étasunien Al Gore, s’exprimant à Harvard pour rendre hommage à un groupe d’étudiants œuvrant pour que leur université procède à la vente de ses placements dans des entreprises de combustibles fossiles, comparant leurs efforts à la campagne de désinvestissement qui avait contribué à mettre un terme à la politique d’apartheid. Bien que les lignes de division soient moins claires qu’elles ne l’étaient à l’époque de l’apartheid, explique Al Gore aux étudiants de Harvard, l’émission importante et continue de quantités élevées de GES sert, aujourd’hui comme hier en Afrique du Sud, les intérêts d’une oligarchie au détriment de la majorité. Le comportement de cette oligarchie consiste à ignorer les populations les plus pauvres de la planète, ainsi que tous ceux qui vivront un jour sur Terre au cours des siècles à venir.

    La campagne américaine Go Fossil Free et ses effets Finance responsable

    « Quand Nelson Mandela est venu aux USA après sa sortie de prison, ce n’est pas à la Maison Blanche qu’il est venu en premier, mais en Californie pour remercier les étudiants de l’Université qui avaient aidé à désinvestir l’équivalent de 3 milliards de dollars d’actifs de holdings en Afrique du Sud », rappelait Bill McKibben en 2012, lors du lancement de la campagne « Go Fossil Free ». Un an plus tard, quelques 300 groupes locaux se sont déployés sur les campus étasuniens, avec une demande commune : que leur université cesse d’investir dans les compagnies de charbon, de gaz ou de pétrole, parce qu’elles cherchent à extraire toujours plus d’énergie fossile, ce qui contribue au réchauffement climatique.

    « Il est moralement condamnable de faire des profits en investissant dans des entreprises qui créent la crise climatique », martèle lesite 350.org, qui fédère ces groupes locaux. Sur les campus, ‘Go fossil free’ cible les fonds de dotation des universités, alimentés par les dons des riches philanthropes : 30 milliards $ pour Harvard et 21 milliard $ pour Yale. Jusqu’à récemment, seule une poignée de petites universités ont suivi l’appel de 350.org. Elles se sont engagées à cesser tout achat d’actions d’une des 200 principales compagnies d’énergie fossile, et à désinvestir d’ici 5 ans - ou au moins à examiner la question.

    Bien qu’il s’agit avant tout d’une lutte symbolique, puisqu’une infime partie des fonds de dotation sont investis en actions (et bien peu dans le secteur des énergies fossiles), le but est de pousser l’industrie fossile à la « banqueroute politique », selon McKibben, activiste devenu célèbre depuis sa lutte contre le pipeline Keystone XL. Et effectivement, la lutte commence à gagner en visibilité : ainsi, 17 fondations américaines, pesant 1,8 milliard de dollars ont annoncé qu’elles vont éjecter de leurs actifs financiers les entreprises d’énergie fossile. Ces fondations (Russell Family Foundation, Educational Foundation of America, John Merck Fund) sont de petite taille, mais additionnées, leur poids en fait le plus gros collectif à avoir opté pour le « divestment commitments ». À la fin 2013, des dizaines de villes, d’organisations religieuses, de collèges ou d’universités avaient déjà signé un tel engagement (voir la mise à jour des engagements sur le site de Go fossil free). Mais en 2014 le mouvement a été amplifiée après que l’Université de Stanford et le World Council of Churches aient opté pour le désinvestissement, et que des appels de financiers pressent les investisseurs institutionnels à se méfier de la « bulle carbone ».

    Enfin, cerise sur le gâteau à l’occasion de la grande marche sur le climat du 21 septembre dernier, pour appuyer l’initiative du secrétaire-général des Nations-Unies, Ban Ki-moon, la fondation des frères Rockefeller, créée par les héritiers du baron du pétrole et fondateur de la Standard Oil, qui allait devenir ExxonMobil, annonçait qu’elle retirait tous ses actifs du secteur des énergies fossiles. Dorénavant, tout devient possible.


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  •   A quoi servent les monnaies locales?

        Rédaction   Astrid Garaude | 04/09/2013   (Youphil )

    Le nombre de monnaies complémentaires locales explose en France.

    Au coeur de la crise de 1929, la petite ville minière de Schwanenkirchen, en Bavière, met en circulation une monnaie locale, la Wära. Plus de 80 ans après, la crise de 2008 a remis au goût du jour les monnaies complémentaires.

    "La crise a jeté l’opprobre sur le monde la finance et sur ses dérives", explique Philippe Derruder, auteur de Les monnaies locales complémentaires: pourquoi, comment?. En France aujourd’hui, plus d’une vingtaine de monnaie locales sont en service et une trentaine serait en gestation.

      Consultez la carte des monnaies locales en France et trouvez la vôtre: sur Youphil.

    1. Qu'est-ce qu'une monnaie locale?

    Une monnaie locale est créée pour une zone géographique limitée. Elle sert d’unité de compte et de moyen de paiement au sein d’un espace de circulation déterminé. La monnaie locale n’a pas de "cours" et elle ne peut donc pas donner lieu à la spéculation. Dans la plupart des cas, elle est fondante. Cela signifie qu’elle se déprécie si elle n’est pas utilisée, rien ne sert donc de la conserver dans ses bas de laines.

    2. Quel est son objectif?

    L’objectif d’une monnaie locale est de circuler pour favoriser les échanges locaux. A rebours de la mondialisation, l’idée est que les revenus engendrés localement soient dépensés localement. Il s’agit aussi de replacer la monnaie au cœur de l’économie réelle en la dégageant de la sphère financière accusée d’alimenter une finance éloignée des intérêts citoyens.

    "Il faut savoir que 97% des flux monétaires mondiaux sont utilisés pour la spéculation", explique Phillipe Derruder. L’intérêt d’une monnaie locale est aussi de protéger les citoyens contre les aléas de l’économie en leur permettant de répondre à leurs besoins primaires quelque soit le contexte national.

    "Mais ne voir que l’aspect économique est réducteur, une monnaie complémentaire porte l’espoir d’un changement social", précise ce spécialiste de la question. En fonctionnant à petite échelle, elle dynamise l’économie locale et permet d’avoir une consommation raisonnée. Chacun sait où va l’argent déboursé pour un produit ou un service. D’ailleurs, certaines monnaies locales favorisent les produits éthiques et intègrent une démarche solidaire. Enfin, l’ambition est de créer du lien social en développant un système d’échange commun.

    3. Quel est le cadre légal des monnaies locales?

    Les monnaies locales sont régies par le Code monétaire et financier, mais elles ont différentes caractéristiques. Elles ne fonctionnent qu’auprès de personnes déterminées, dans un réseau identifiable. Chaque unité de monnaie délivrée doit être adossée à l'euro, "cela permet d'instaurer un climat de confiance en offrant une garantie aux utilisateurs", explique Philippe Derruder.

    Pour obtenir des billets locaux, il faut changer des euros auprès d’un comptoir. Ces derniers sont dans la plupart des cas, placés sur un compte à la NEF, une société coopérative de finance solidaire. Souvent, il y a un bonus lors de l’échange. Par exemple, à Toulouse lorsque vous échangez 20 euros, vous obtenez 21 sols. Mais dans les magasins une sol équivaut à un euro. Cela permet d’augmenter le pouvoir d’achat.

    4. Quelles en sont les limites?

    Le risque est que ce type de monnaie reste "utilisé par une poignée de militants déjà convaincus par une économie alternative", détaille Philippe Derruder. Malgré tout, ce partisan d'une économie plus responsable reste optimiste "ce type de système parallèle possède un vrai potentiel et n'en est en France qu'à ses débuts."

    L'autre danger est que cet attrait soudain pour les monnaies locales "ne réponde qu'au contexte de crise et qu'il retombe comme un soufflet". Si les monnaies locales ne sont utilisées que comme rustine, "elles perdent leur dimension sociale et éthique", déplore Philippe Derruder.

    5. Une monnaie locale peut-elle détrôner l’euro?

    Aucun risque. Une monnaie locale ne concurrence pas une monnaie nationale ou supranationale. En tant que monnaie complémentaire, elle fonctionne en parallèle. De fait, elle n’impacte pas l’économie globale. Malgré tout, "L’explosion de ce phénomène, vu d’un œil bienveillant dans un premier temps, suscite de plus en plus d’interrogations au sein des institutions financières. Ainsi, la Banque de France a lancé une enquête afin de mieux mesurer le phénomène", explique Philippe Derruder.

    Crédit carte: Monnaie-locale-complementaire.net

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  • Le maître de l'argent (Annick NENAIRD)

    2008    262 p.    8,62 € (poche) 

       Qui est vraiment clair dans son rapport à l'argent ? Que l'on soit couvert de dettes, toujours à la limite du découvert autorisé, inquiet du lendemain (même en étant riche), l'argent nous laisse rarement indifférent ! Au contraire, il nous donne bien des émotions, de la culpabilité à l'obsession, en passant par l'envie, la rage et l'adoration Comment trouver simultanément sérénité et abondance ? C'est l'objet de ce livre, agréablement présenté comme une histoire vécue.

      L'héroïne part d'une situation catastrophique et fait pas à pas le chemin pour s'affranchir de l'esclavage, vers un nouvel art de vivre, tout en affrontant les multiples remises en cause qui ne manquent pas de surgir ; la valeur, le plaisir, l'amour, toujours plus, contrôler ses dépenses, le pouvoir, concilier argent et valeurs éthiques ou spiritualité, etc.

       Elle sera heureusement inspirée par un gentil génie sorti de sa lampe : le maître de l'argent, plein de sagesse ! Comme elle, transformez, vous aussi, vos émotions négatives vis-à-vis de l'argent et réconciliez-vous avec la prospérité !

      L'auteur donne des annexes pratiques sous forme de tableaux, et brosse des portraits dans lesquels le lecteur se retrouvera et s'en trouvera dynamisé. Et ce sont bien les deux trésors de ce livre : des outils concrets, progressifs, judicieux, efficaces, et un formidable élan pour les vivre !

      Un livre pratique et inspirant. 

      Annick Nénaird anime des séminaires sur la connaissance des mécanismes de la prospérité. Une expérience de mort imminente (N.D.E.) a totalement transformé sa vie.
     
      Extrait:
      La petite fille
      Cette terrible sensation d'étouffer en permanence finit par permettre à Anne de se poser les
    bonnes questions. Bonnes ? Elle ne le sait pas encore vraiment, elle pressent qu'il est urgent de
    se poser des questions et surtout de trouver les bonnes réponses. Pourtant elle ne sait ni comment
    les poser, ni où chercher. Le soir, il lui arrive de plus en plus souvent d'avoir des difficultés à
    s'endormir. À quarante ans, elle fait souvent le bilan de sa vie et le trouve plutôt mitigé.
    Où en est-elle, où va-t-elle ?
      On la dit intelligente et il est vrai qu'elle réussit pratiquement tout ce qu'elle entreprend,
    néanmoins sa situation financière reste catastrophique.
      Son comportement oscille entre un curieux mélange d'achats raisonnés et d'autres compulsifs. Si
    elle rêve de stabilité financière, son compte bancaire continue à valser sur les montagnes russes.
    Pourquoi ? Oui, pourquoi n'est-elle pas capable de changer de cap ? Elle se promet régulièrement
    de s'amender et à la première contrariété, le chéquier s'emballe ; boulimie de fringues,
    d'antiquités ou de bons restaurants.
      Il faut dépenser comme si l'argent lui brûlait les doigts. Elle connaît tout des cours de gestion,
    elle est même capable de réaliser de magnifiques dossiers de prévisions ou de tenues de
    comptes... après, quand il ne reste rien à contrôler.
      Jusqu'à présent elle a toujours réussi à faire rentrer des sommes confortables, c'est pourquoi les
    débordements de son compte bancaire ne l'avaient jamais empêchée de dormir. Depuis quelque
    temps la situation évolue différemment ; des rentrées moins importantes, les dépenses aussi
    folles, et le rouge vire souvent à l'écarlate. Elle « oublie » de plus en plus souvent de régler les
    factures et le cortège des huissiers s'active.
      Ce qui l'inquiète le plus, ce n'est pas le montant des factures qui s'accumulent, elle a toujours su
    faire rentrer de l'argent au dernier moment. Elle n'est pas malhonnête, elle ne cherche à léser
    quiconque. Elle veut sortir de cette situation, sans savoir comment, elle envisage sérieusement de
    consulter, se demandant si son cas n'est pas pathologique. Ce qui la rassure c'est qu'elle constate
    autour d'elle beaucoup de problèmes de fins de mois ; la rassure peut-être sur son intégrité
    mentale mais ne résout en rien son problème.
      Ces quinze derniers jours l'ont amenée face à une réalité de plus en plus pressante. Cette
    pression, elle la ressent physiquement, à la fois au niveau du plexus solaire et à la gorge. Une
    sensation d'étouffer qui l'étreint constamment et l'amène ce soir vers une sorte de paroxysme. À
    la fois une furieuse envie de hurler liée à une sorte de supplique. Curieuse sensation pour elle qui
    n'a jamais consenti à demander ou accepter l'aide de quiconque.
      Commentaires
    "À la fois agréable à lire et long en répercussions, c’est le récit plein de tendresse et d’ironie d’un chemin d’éveil. Le
    déclencheur ? Un endettement récurrent qui peu à peu rétrécit la vie. Ce n’est qu’un prétexte - même si les tuyaux donnés sont aussi fort efficaces pour une gestion de budget - l’essentiel est ailleurs, dans la rencontre et la réconciliation avec soi."

    Aline, comité de lecture du Souffle d’Or

    « Essayez de ne pas être dupe, et ne prenez plus l’argent comme un exutoire ! »
    Doctissimo.fr

    " Quel est votre rapport avec l'argent ? En êtes-vous conscient ? Que l'on soit riche ou pauvre, il ne laisse personne indifférent ! Cet argent qui mène le monde, reçoit constamment des pensées, des énergies aussi opposées et diverses que sont : le plaisir, l'amour, la joie, l'espoir, la tristesse, la haine, la déception, l'envie, la jalousie, la puissance, le pouvoir, la dépendance ...
    Certains, pour se réaliser, s'en serviront comme but purement matériel, d'autres, comme moyen d'échanges et d'évolution mais de toutes façons, il reste l'outil de vie ou de survie de chacun et principalement dans nos pays de consommation.
    Dans son livre, l'auteur Annick Nenaird vient au secours de tous ceux qui sont en grosses difficultés financières par le biais d'une histoire qui pourrait bien être la vôtre.(...)

    Anne www.fraternet.com

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  •  

    2013  232 p. 21,80 €  (éd. Yves Michel)

       Comment se réapproprier collectivement, de façon solidaire, le devenir de l'agriculture et de notre alimentation ? Comment assurer le développement d'une agriculture paysanne, biologique, garante d'une alimentation de qualité ? L'enjeu est de taille et interpelle l'ensemble de la société. Le modèle productiviste qui vide nos campagnes et détruit notre environnement est structurellement lié à l a financiarisation de l'agriculture. Celle-ci accentue la concentration des fermes et écrase sur son passage les autres modèles agricoles.
      Dès lors, une agriculture alternative ne peut se faire que dans le cadre d'une économie solidaire. La bonne nouvelle, c'est que le changement est déjà là, modeste mais audacieux, lent mais intense ! Au coeur du livre, de multiples initiatives émergent, s'apparentant à des circuits courts de financement solidaire.
      Comprendre, faire connaître et agir, c'est tout l'enjeu de ce livre.  
    Créé officiellement en février 2010, MIRAMAP est le Mouvement Inter-Régional des AMAP. Plus qu'un réseau ou une fédération, MIRAMAP est un mouvement de la société civile rassemblant des producteurs et consom'acteurs en synergie avec des partenaires du monde agricole et de l'économie solidaire et oeuvrant pour: un partenariat équitable entre producteurs et consom'acteurs basé sur la confiance, la transparence et la solidarité financière ; une agriculture paysanne, socialement équitable (respect des normes sociales par rapport à tous les employés de l'exploitation) et écologiquement saine (pas de pesticides ni engrais chimiques de synthèse); le développement d'une consommation responsable par une éducation des citoyens à l'alimentation, la santé et l'agriculture. 

    Comprendre, faire connaître et agir, c’est tout l’enjeu de ce livre!

    Créé officiellement en février 2010, MIRAMAP est le Mouvement Inter-Régional des AMAP. Plus qu’un réseau ou une fédération, MIRAMAP est un mouvement de la société civile rassemblant des producteurs et consom’acteurs en synergie avec des partenaires du monde agricole et de l’économie solidaire.

      Liste des contributeurs : Léo Coutellec et Astrid Bouchedor (coordination de l'ouvrage, MIRAMAP), Anne Hugues (Confédération Paysanne), André Neveu (membre de l'Académie d'agriculture), Lucie Chartier (Solidarité paysans), Amélie Artis (économiste), Estelle Deléage (sociologue), Samuel Féret (réseau PAC 2013), Joseph Le Blanc (RENETA), Maxime Pigache (ADEAR 11), Sarah Delecourt (AMAP - Ile de France), Benoit Sebaut (AMAP - Ile de France), Matthieu Carpentier (MIRAMAP), Guillaume Tarantini (MIRAMAP), Victor Grange (La Nef), Béatrice Boutin (Cigales), Philippe Cacciabue (Terre de Liens), Jérôme Dehondt (paysan), Marc Alphandery (Mouvement pour une Économie Solidaire).

      Extrait de l'introduction de Léo Coutellec

    Lire la suite...


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  •  Solidaires, les placements de nos ambassadeurs de Terra éco

    Fini le bas de laine sous le matelas. Bien placé, il financera un chauffage écolo, aidera des associations ou soutiendra des agriculteurs dans les pays en voie de développement.
    Article publié dans le n° 45 (mars 2013 ) de Terraéco

    - Délivrés des livrets

    « J’ai ouvert mon premier compte en banque au Crédit agricole, lorsque j’ai signé mon premier contrat d’animateur, à 17 ans. Je l’ai quitté quand, sans emploi ni revenus, j’ai été quelques mois allocataire du RMI. Ma conseillère m’avait proposé un crédit conso, sans conditions de ressources ni justificatifs à produire. Je trouvais cette proposition scandaleuse. Depuis, je suis au Crédit coopératif. Tout se passe bien et nous reversons une partie des intérêts de notre livret à une association. »   HAÐED 

     Ma finance solidaire

    « Depuis 2007, je n’ai plus de PEA. J’ai des “ PEBROC ”, des “ PEC ” et des “ PEZ ”. Je les ai souscrits chez Zebunet. Cette structure de microcrédit permet d’investir dans un animal et de le “ prêter ” à un paysan d’un pays en voie de développement. Je reçois souvent des nouvelles du cochon Léon, de la brebis Paquita et du zébu Zébulon. »  YSZA 

     Pompe à chaleur, granulés, bois : j’ai fait mon choix !

    « Notre bonne résolution de l’année concerne le chauffage, qui plombe notre bilan carbone. Notre maison des années 1970 est chauffée au fioul. On a d’abord pensé à un chauffage au bois, mais nos économies et un bon concours de circonstances vont nous permettre de nous doter d’une pompe à chaleur de qualité, avec un investissement amorti sur six ans. L’étape suivante sera de se fournir en électricité renouvelable ! »   Une famille toulousaine 

    Le rédacteur :
    La rédaction de Terraeco et Terraeco.net

    Installée entre Paris et Nantes, la rédaction de « Terra eco » commet des enquêtes et articles originaux et « pilote » un réseau de 100 correspondants sur les 5 continents.

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    Terra eco et Terraeco.net

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  • 2012     304 p.     19 € 

     Préfaces de Jean-Marc de Boni et Claude Alphandéry
    Postface de Bernard Ginisty

    La Nef est une coopérative de finances solidaires largement atypique dans le paysage bancaire français, en raison de son exigence de transparence et de la finalité sociale, culturelle et écologique de son projet. Elle est devenue, au fil du temps, l'un des principaux acteurs de l'économie solidaire.

    Nathalie Calmé ne raconte pas seulement l'histoire de la Nef, mais trace aussi ses perspectives d'avenir, notamment la création d'une banque éthique européenne. Grâce aux nombreux entretiens réalisés, elle met l'accent sur les alternatives concrètes que la Nef soutient par le biais de l'épargne citoyenne qu'elle recueille. Ces alternatives se développent dans les domaines de la finance éthique, de l'agriculture biologique et biodynamique, des énergies renouvelables, de la vie culturelle et éducative, de la solidarité internationale, etc...

    Nathalie Calmé est écrivaine et journaliste. Elle a ainsi publié

       -Le souffle d'une vie. Entretiens avec Guy Aurenche. Préface de Stéphane Hessel (2011, Albin Michel),
     codirigé (avec Philippe Desbrosses)
      -Guérir la Terre (2010, Albin Michel), et dirigé
      -Gandhi aujourd'hui (2007, Jouvence).
       Elle préside ADIVASI (Association pour la DIVersité Active et la Solidarité Internationale)

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  • 2005    165 p.    14,70 €

         La situation actuelle, économique, sociale, et environnementale, est une impasse ; nous sommes condamnés à court terme à un virage complet. La proposition d'André-Jacques Holbecq est d'imaginer des alternatives sans attendre ; faire un saut radical. Il est nécessaire de nous préparer au changement !

       L'écosociétalisme est un système économique alternatif, avec ses implications sociales et monétaires. Il propose une nouvelle vision du capital, en révisant profondément les notions de monnaie, de consommation, de production, de distribution, tes échanges, la rémunération, l'habitation. Ici pas de capital monétaire, pas d'agios ni d'intérêts, pas de propriété privée des moyens de production, ni d'appropriation privée des biens communs (air, eau, sol, sous-sol). Son originalité, sa pierre d'angle, est un principe de création monétaire lors de la production de biens et de services, et de "destruction" de cette monnaie lors de la consommation.
       Dans un langage accessible à chacun, voici une vision vivifiante d'un autre avenir possible, un manifeste pour créer une société humaine reposant sur les Droits et Devoirs de l'Homme, le respect de l'environnement.

        Patrick Viveret est philosophe, écrivain et auteur d'un rapport sur les nouveaux facteurs de richesse".
       André-Jacques Holbecq profite d'une retraite dans la force de l'âge pour revenir à sa première passion : l'économie. Auteur de

       "Un regard citoyen sur l'économie",

       il milite dans diverses associations.


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  •   Qui sommes-nous ?

       Le Crédit Coopératif, c'est 120 ans de banque coopérative, et une vocation : favoriser le développement d’une économie à forte plus-value sociale. Au Crédit Coopératif, les sociétaires co-construisent leur outil bancaire. Ils font banque ensemble.

       Le Crédit Coopératif a des clientèles d‘élection : associations, organismes d’intérêt général, mutuelles, fondations, coopératives et PME-PMI groupées, entreprises sociales, entreprises socialement responsables et des particuliers qui en sont proches.

       Ils veulent agir pour une société où l’homme et son environnement priment sur le capital.  Pour ses clients,  le Crédit Coopératif exerce tous les métiers de banque, dans une logique de mise en œuvre de la responsabilité sociale propre à une banque coopérative.

       Le Crédit Coopératif s’appuie sur un grand groupe coopératif décentralisé, le groupe BPCE , et fédère un ensemble d’établissements qui, avec lui, constituent le Groupe Crédit Coopératif.

       Dans un souci de transparence avec ses clients-sociétaires et ses partenaires, de cohérence de son évolution avec sa vocation, le Groupe Crédit Coopératif a formalisé ses principes et engagements dans une Déclaration de Principes et une Charte de Gouvernement.


    Pour en savoir plus sur le Crédit Coopératif,  www.credit-cooperatif.coop

    Banque coopérative et engagée

    Au service d'une économie responsable

    • Banque de l'économie sociale
    • Banque des acteurs du tissu économique local
    • Banque des acteurs de la lutte contre les exclusions
    • Banque de la finance solidaire
    • Banque de la culture, de l'éducation, des savoirs et de la recherche
    • Banque pour les acteurs d'une planète vivable
    • Banque de choix pour des particuliers "particuliers"

    A quoi peut bien servir une Fondation, si ce n'est à bâtir ?


    Depuis 27 ans, la Fondation Crédit Coopératif se consacre au soutien d’une économie sociale sans rivages, c'est-à-dire ouverte sur le monde et les innovations. 

    Parce que l’économie sociale est composée d’acteurs multiples et a un périmètre d’action très étendu, la Fondation met en œuvre des partenariats avec les mouvements de l’économie sociale dans de nombreux domaines : lutte contre l’exclusion, accès à la citoyenneté des personnes handicapées par le sport et la culture, développement durable et environnement, solidarité internationale, entrepreneuriat social, etc.

    Parallèlement, la Fondation soutient activement la recherche en économie sociale. Par de nouveaux partenariats significatifs avec des pôles de recherche universitaires, les actions de la Fondation visent à établir un pont entre le fruit du travail de laboratoires de recherche reconnus, d'une part, et les pratiques des acteurs et dirigeants de l'économie sociale d'autre part. 


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  • 2012     260 p.    23 €

           En 1990 naissait Femu Qui, une société financière pionnière en Corse en matière de capital-risque.

       Le but ? Aider au développement économique et à l'emploi dans l'île.

       Les moyens ? Un actionnariat militant et populaire fondé sur les notions de solidarité et de développement durable.

       Femu Quì est une Société Régionale d’Investissement au capital de 3.702.300 € constitué majoritairement (52,5%) par appel public à l’épargne.

          Labellisée Finansol.          Membre de la Febea.

        Agrément Entreprise solidaire n° 2008.43.1 obtenu le 12/02/2008 pour une durée de 5 ans.

    Conseil en investissements financiers D010403 - membre de la CNCIF

       Vingt ans après, Femu Qui est le partenaire financier de nombreux projets parmi lesquels quelques-uns des plus beaux fleurons de l'économie insulaire.

       Gilles Luneau est journaliste, grand reporter (Nouvel observateur, Géo magazine, etc.), métiers qu'il enseigne dans les écoles de journalisme. Il est aussi réalisateur de documentaires. Il a publié de nombreux ouvrages dont La forteresse agricole, une histoire de la FNSEA chez Fayard et Pour la désobéissance civique (avec José Bové) chez La Découverte. 

    " Comment intervenons nous ?   www.femu-qui.com

    Cumu femu ?

       Femu Quì ùn piglia micca di più chè 30% di u capitale. U disempegnu hè previstu in u pattu d’associu.

       Femu Qui intervient pour renforcer les fonds propres de la société.

       Femu Qui est une société classique de capital investissement qui intervient dans:
    • des entreprises constituées sous forme de société commerciale (S.A., S.A.S., S.A.R.L....) ;
    • dont l'activité se trouve en Corse ;
    • qui créent ou maintiennent des emplois ;
    • à tous les stades de leur existence :
       - création (hors phase d'amorçage : réalisation de prototype ou test marché)
       - développement, diversification, consolidation ou transmission ;
    • dans tous les secteurs d'activité .
       Après étude approfondie du projet d'entreprise Femu Qui investit :
    • pour une durée de 5 à 7 ans ;
    • de 50 à 600 KEuros ;
    • sous forme de participation (minoritaire) au capital, complétée en général soit d'un compte courant d'associé bloqué, d'un prêt participatif ou d'obligations convertibles.
         L'intervention de Femu Quì ne se limite pas à un simple apport d'argent. En tant qu'associée, Femu Quì accompagne l'entreprise tout au long de sa présence au capital, au moyen de son équipe technique, de ses administrateurs et de ses actionnaires.

       Femu Quì s'engage à revendre en priorité ses actions au porteur de projet afin que celui-ci conserve la maîtrise totale de son entreprise. "

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  • 2009   361 p.  17,30 €

        Le projet d'avenir de nos " élites " pour la planète est fondé sur une relance de la croissance tirée par le " développement durable " ; autrement dit, on continue comme avant, mais " en vert ". Or, le système " d'avant " qu'on se garde bien de remettre en question, repose sur la logique de l'argent-roi, responsable des iniquités sociales, de la pauvreté, de la faim, de la pollution et du pillage des ressources.

       Peut-on sérieusement croire que l'écologie tirée par l'argent résoudra nos problèmes ? Ne nous laissons pas duper par " le système ", car il n'est que le reflet de l'intention de ceux qui le conçoivent et l'utilisent. Ainsi les multiples crises que nous connaissons reflètent-elles un mode de pensée inapproprié à la réalité humaine du XXIe siècle. Elles sont une invitation pressante à passer de ce que l'auteur appelle la conscience de rareté qui conduit à vouloir amasser et " gagner ", à la conscience d'Abondance, qui ne signifie pas avoir beaucoup, mais être dans une sensation de complète satiété. En terme systémique, c'est passer de la logique de l'argent-roi à celle de la vie-reine.

       Ce livre, par le biais de l'histoire romancée d'un petit village qui s'engage dans cette " aventure ", nous parle de cet incroyable défi que l'humanité a à relever. Il donne des clés essentielles pour opérer cette transformation de conscience, tout en proposant des solutions économico-financières possibles à mettre en place dès maintenant, à notre niveau, afin d'initier les bases d'un monde de suffisance bienheureuse pour tous.

      Ancien chef de grande entreprise, Philippe Derudder décide un jour de démissionner de ses fonctions, poussé par le refus de continuer à apporter sa contribution à un système auquel il ne croit plus. Il se consacre depuis à la recherche de solutions économiques et monétaires alternatives, pour lutter contre cette logique de misère dans l'Abondance. Il est consultant, il anime des séminaires et conférences sur l'économie alternative et la conscience d'Abondance.


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  • En quelques mots:

    Un organisme alternatif au cœur des circulations financières

      La Société financière de la Nef est une coopérative de finances solidaires. Depuis sa création en 1988, elle exerce une double activité de collecte d’épargne et d'octroi de crédit dans le cadre d’un agrément de la Banque de France.

       L’épargne collectée est déposée par des particuliers, des associations et des entreprises. Toute personne physique ou morale désireuse de donner un sens à son argent peut ouvrir un compte à la Nef.

        Les financements accordés par la Société financière de la Nef permettent de soutenir la création et le développement d’activités professionnelles et associatives à des fins d’utilité sociale et environnementale.

        Aujourd’hui, 26 000 sociétaires ont choisi d’exercer leur responsabilité sur leur argent en déposant leur épargne ou en souscrivant un prêt auprès de la Nef. Et chaque mois, ce sont plus de 200 nouveaux sociétaires qui franchissent le pas, porteurs d’une volonté de changement sur l’organisation économique et sociale de notre monde.

    Une expertise de plus de 20 ans

      Depuis plus de 20 ans, la Société financière de la Nef est le seul établissement financier engagé dans la gestion responsable et transparente de l’épargne citoyenne en France.

      Elle est devenue un partenaire financier de référence pour les porteurs de projets responsables et innovants dont la valeur sociale et environnementale est prépondérante.

    Une résonance européenne

       L’action de la Nef s’inscrit au cœur d’un réseau européen de banques éthiques rassemblées au sein de la Fédération Européenne de Finances et Banques Ethiques et Alternatives.

       Toutes s’inspirent d’un modèle de développement humain et social dans lequel la production et la distribution de richesses sont fondées sur des valeurs de solidarité et de responsabilité vis-à-vis de la société, en vue de la réalisation du bien commun.

      La Nef est aujourd’hui engagée dans la construction d’une banque éthique européenne, avec ses partenaires italiens (Banca Etica), espagnols (Fiare), belges (Crédal, Hefboom) et allemands (Oekogeno). Ce projet a pour vocation d’offrir dans ces pays une alternative bancaire complète, reposant sur les principes d’éthique et de transparence qui régissent déjà l’activité de la Nef. 

    La démarche coopérative

    • Un engagement initial : mettre la personne au centre, en lieu et place du capital. De cet engagement découle la rémunération limitée du capital. 
    • Deux objectifs principaux : la satisfaction des besoins de tous et l’éducation libératrice de la personne. 
    • Une démarche fondée sur la non-violence, qui pense simultanément les objectifs et les moyens pour y parvenir.  

    Les principes fondamentaux

    • Liberté : ce sont la libre adhésion des coopérateurs et son corollaire la libre sortie.
    • Égalité : il s’agit de l’exercice de la démocratie à travers le partage du pouvoir politique fondé sur le principe « une personne = une voix », indépendamment de l’apport en capital. 
    • Fraternité : au sens de solidarité entre les membres et envers les générations futures. Le caractère non partageable des réserves constituées sur les excédents de gestion est un élément essentiel de la solidarité intergénérationnelle.
    •  www.lanef.com

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  •   Depuis le début du XIXe siècle, aube de l'ère industrielle, les connaisances et les techniques n'ont cessé de progresser, surtout depuis l'introduction et la généralisation de l'informatique ainsi que de la numérisation toute récente, dont l'impact sur nos modes de vie ne saurait encore être apprécié. C'est pourquoi il est important de réaliser qu'au moment où vous lisez ces lignes, nous avons la connaissance, les ressources et les moyens de satisfaire l'ensemble des besoins au moins essentiels de tous les habitants de la planète. Si la réalité et tout autre, puisque la misère ne cesse de s'étendre et de s'aggraver, ce n'est pas faute de savoir produire, mais faute de s'être adapté à notre nouvel environnement, celui de l'abondance matérielle. Pourquoi ? parce que la conscience humaine, repassée durant des siècles au fer de la pénurie en a gardé le pli, de sorte que même dans l'abondance matérielle, elle est gouvernée par la PEUR et ses conséqunces comportementales. [......]

       Comme un enfant trop gâté, lorsque notre aisance matérielle devient telle que non seulement notre survie est assurée mais que le surplus entre dans nos vies, il se produit un basculement progressif vers plus d'abstraction de l'esprit, un glissement dans notre représentation de la valeur : ce qui compte alors au premier chef c'est l'argent. Quand on n'a plus besoin de choses matérielles pour survivre, nos critères de valeur passent de la richesse réelle à la richesse symbolique. On peut se lasser d'accumuler les choses, mais comme la peur de manquer est toujours présente plus ou moins consciemment, on est toujours poussé à amasser et à dominer, et c'est dans l'argent, symbole de toutes nos peurs et de tous nos désirs que vient se loger notre intérêt.

       A cet instant, l'argent serviteur est promu au rang de maître. De simple outil de mesure et d'échange, il devient LA PREMIERE MARCHANDISE convoitée pour le potentiel d'acquisitions qu'il représente et l'impression de sécurité qu'il procure.

    André-Jacques HOLBECQ   "Un regard citoyen sur l'économie" éd. Yves MICHEL  p. 226-227.


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  •   16.04.2012   SPEAR, l’épargne activement responsable

     

    SPEAR, l’épargne activement responsable

    Tout le monde, ou presque, a un compte bancaire – pour percevoir son salaire, obtenir des prêts, etc. Mais a l'insu souvent de ses clients, le secteur bancaire est contre toute attente le premier émetteur de CO2 en France, devant l’aéronautique et l’industrie lourde, par la nature des projets qu’il finance. A quoi bon manger bio si c’est pour que son argent émette autant qu’un 4x4 ? Les consommateurs sont de plus en plus nombreux à vouloir épargner de manière responsable. SPEAR, la Société Pour une Epargne Activement Responsable, est une bonne alternative pour concilier investissement et éthique : il s’agit de la première plateforme française permettant aux épargnants de choisir la destination exacte de leur argent parmi un choix de projets éthiques. Les porteurs de projets accèdent à des prêts plus avantageux que ceux proposés par le système bancaire classique. Les épargnants sont également éligibles à des déductions fiscales et reçoivent chaque année des intérêts de parts sociales. Le risque de défaut des emprunteurs est porté par le CMP-Banque, une filiale bancaire du Crédit Municipal de Paris. Jusqu’à présent, 190 000 euros ont été récoltés pour financer Clair & Net, une entreprise d’insertion spécialisée dans l’éco-propreté; et Basiliade, une structure qui aide les malades du SIDA en situation de précarité.

       mescoursespourlaplanete.com


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  • Le wir, carburant de l'économie suisse

     
     

    Il serait, selon certains observateurs, une des clés de la légendaire stabilité économique helvétique. Créé il y a près de 80 ans, en pleine crise économique, le wir, monnaie complémentaire interentreprises suisse louée pour ses vertus anticycliques, suscite de plus en plus d'intérêt dans l'Hexagone.

    « C’est tout sauf du folklore », assure Jean-Marc Ayrault évoquant le projet de lancement d’une monnaie locale complémentaire sur l’agglomération nantaise. L’objectif affiché du député-maire est d’aider les entreprises à faire face à la crise des liquidités et à faciliter l’accès au crédit à une période où les défaillances de PME se multiplient. « En 2008, beaucoup d’entreprises sont parvenues à passer le cap parce qu’elles avaient de la trésorerie. Aujourd’hui, elles se trouvent en difficultés parce qu’elles en sont dépourvues, » souligne Pascal Bolo, adjoint au maire de Nantes chargé des finances, du dialogue citoyen et de l’évaluation des politiques publiques.

    Si les élus nantais sont aussi convaincus, c'est aussi qu'ils ont en tête le succès de monnaie locale, comme le Wir. Créée en 1934 pendant la grande dépression, par une poignée de petits patrons zurichois, la banque Wir, cette société coopérative sans but lucratif émet sa propre monnaie : le Wir (« nous » en allemand opposé au « Ich », le « je » français). L’objectif des initiateurs du projet était de créer une organisation d’entraide et de suppléer à la pénurie d’argent liquide due, selon eux, à une excessive thésaurisation de la monnaie. Cantonné à la Suisse, le Wir circule aujourd’hui au sein d’un réseau de 60 000 PME adhérentes, soit 20% des PME helvétiques. Ici, pas de taux d’intérêt. Les avoirs ne sont pas rémunérés en application des thèses du théoricien monétaire Silvio Gesell (1862-1930) qui s’était fait l’apôtre d’une monnaie fondante, c'est-à-dire d’une monnaie qui se déprécie si on ne l’utilise pas. Les Wir qui ne sont pas utilisés perdent de leur valeur du fait de l’inflation. Le système a été conçu pour encourager la circulation de la monnaie. « C’est la rotation de l’argent qui permet à l’économie de se développer et de prospérer. Celle-ci doit être la plus rapide possible», insiste Hervé Dubois, le responsable de la communication de la banque qui « coule sous les demandes d’interviews ».

    L'équivalent de 1,6 milliard de francs suisses

    Adossé au franc suisse (1 wir = 1 franc suisse) mais non convertible, le wir est une monnaie purement scripturale. Pas de pièces, ni de billets mais des ordres de virement qui fonctionnent comme des chèques et des cartes qui s’utilisent comme des cartes de crédits. En 2010, le chiffre d’affaires cumulé réalisé en wir a atteint l’équivalent de 1,6 milliard de francs suisses. Le bâtiment figure en tête des secteurs qui recourent le plus à cette monnaie complémentaire, suivis par le commerce de gros et de détail et les prestations de services. En règle générale, les factures sont payées en partie en wir (20 à 30%) et en partie en franc suisse. «1,6 milliard de wir injectés dans l’économie génèrent un chiffre d’affaires 10 à 30 fois supérieur, ce qui n’est pas rien », analyse Roland Canonica, directeur régional de la banque Wir à Lausanne. En effet, de nombreux investissements ne se réaliseraient pas si les PME ne pouvaient puiser dans leurs avoirs en wir.

    Un stabilisateur pour l’économie suisse

    C’est un économiste et professeur d’Université américain, James Stodder, qui a mis le doigt sur ce phénomène. Dans les périodes de forte croissance de l’économie, le volume des échanges en wir se réduit. En revanche, il gonfle et prend de l’ampleur dès qu’une récession ou un ralentissement économique pointe le bout de son nez. « Lors de la dernière récession qui a frappé la suisse, dans les années 1990, des milliers de PME ont pu survivre sans trop de dommages grâce au système Wir » affirme Hervé Dubois. « Sans le Wir, mon hôtel n’existerait peut-être plus » affirme, de son côté, cet hôtelier de Saint Blaise qui a pu rénover son établissement grâce au taux d’intérêt attractif (1,7% au lieu de 6 à 8% sur le marché) que lui a consenti la banque Wir. Depuis 1998, celle-ci octroie des crédits commerciaux et hypothécaires en WIR et en francs suisses et accepte des dépôts et placements en francs.

    « En 1992, en pleine crise quand l’activité était au plus bas, j’ai maintenu la totalité de mes emplois grâce au wir», jubile Norbert Voyame. Ce patron romand de deux PME d’une trentaine de salariés -une entreprise d’architecture-construction et une autre de fabrication d’horloges- réalise environ 20% de son chiffre d’affaires en wir. « L’échange monétaire est presque éclipsé par la relation humaine », poursuit-il soulignant la convivialité de ce marché captif. Les 5 foires annuelles, organisées par le réseau, permettent aux clients wir, qui se soutiennent en achetant les uns chez les autres, de faire plus ample connaissance. « Le wir nous apporte des clients supplémentaires. Ils se déplacent car ils ont des wir à dépenser », note Thierry Trachsel, patron d’un magasin d’électro ménager à Genève. « Ce n’est pas nous qui cherchons le client, c’est le client qui nous cherche », s’amuse ce garagiste zurichois. Le nombre d’entreprises partenaires et le volume des échanges monétaires en wir étant beaucoup plus développée en secteur alémanique, le Suisse Romand ne doit pas renâcler à se déplacer. C’est un des revers de la médaille avec le surcroît de travail généré par le deuxième budget réalisé en wir.

    « Le wir demande une gestion particulière, une anticipation des dépenses et des encaissements. L’idéal est de se demander comment on va dépenser ses wir avant même de les encaisser », lance, de son côté, Roger Peytrignet, opticien à Renens, en Suisse romande. Les travaux de construction et de rénovation, de renouvellement d’équipements représentent les dépenses les plus fréquentes réalisées en wir par les patrons de PME qui utilisent aussi cette monnaie pour leurs besoins privés : construction d’une maison, achat de matériel bureautique, courses dans des supermarchés. A quand un Wir dans l’agglomération nantaise ? La monnaie complémentaire locale devrait être opérationnelle durant l’été 2013.             (10/04/2012 )

    Eric Tariant
    © 2012 Novethic - Tous droits réservés

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  • Les monnaies complémentaires, une alternative au système bancaire

     
     
    Le Fureai Kippu
    Le Fureai Kippu

    La stabilité économique de la Suisse reposerait sur une monnaie complémentaire ! Un quart des entreprises suisses échange en effet en « wir », une monnaie non-convertible qui pallie depuis 1934 les carences du système bancaire. Cet exemple parmi d'autres fait partie de l'argumentaire de l'économiste Bernard Lietaer en faveur de la multiplication des monnaies complémentaires. Elles seraient une solution plus fiable à la crise actuelle qu'une improbable réforme du système financier.

    En cette période de crise financière, les monnaies complémentaires font de plus en plus parler d’elles. Si elles recouvrent des objectifs divers, une chose est sûre, ces moyens d’échange ne sont pas isolés puisque 5000 monnaies complémentaires existent à travers le monde, contre quelque 150 monnaies officielles. Des intervenants brésiliens, anglais, canadiens et toulousains sont venus présenter certaines de ces monnaies lors du colloque Festifric le 23 février dans les Bouches-du-Rhône. En écho à leurs expériences, l’économiste Bernard Lietaer a défendu la multiplication de ces monnaies complémentaires pour pallier l’incapacité du système financier à répondre aux enjeux sociaux et écologiques actuels. Ironie du sort pour celui qui est un des architectes du système de convergence de la monnaie unique ?

    « Certains pays sont en train de le faire »

    Comme d’autres, ce spécialiste de la finance internationale s’accorde à dire que la crise que nous traversons « est amenée à durer », rappelant que, depuis 1970, le FMI a recensé 425 crises systémiques – dont plus de 70 crises de la dette publique ! Alors que 97 % des échanges financiers quotidiens sont spéculatifs, Bernard Lietaer dénonce un système financier perverti par les taux d’intérêts. Pragmatique, cet ancien haut fonctionnaire de la banque centrale belge doute en revanche de la capacité à le réformer, puisqu’il « est impossible de supprimer les intérêts dans un système où les monnaies sont exclusivement créées par des dettes bancaires. » Autrement dit, il va être difficile de convaincre les banquiers de prêter de l’argent sans taux d’intérêt. Sa solution : contourner le monopole du système bancaire en créant d’autres monnaies dédiées, elles, aux échanges de biens et de services réels.
    « Et certains pays sont en train de le faire », insiste Bernard Lietaer. La banque centrale brésilienne vient ainsi de conduire une étude de dix ans sur les monnaies complémentaires sociales et conclut « qu’elles ne posent pas de problème pour la gestion monétaire du pays et qu’elles résolvent des problèmes qu’on ne sait pas résoudre autrement ».

    Le Brésil et l’Uruguay ont par exemple développé depuis une dizaine d’années une monnaie interentreprises destinée à résoudre le problème de liquidité et de trésorerie des PME. Cette monnaie repose sur des crédits commerciaux garantis. En clair, une PME qui attend d’être payée par un gros client public ou privé peut utiliser ses « factures assurées » comme moyen de paiement pour ces fournisseurs. « Le coût de l’assurance est quasiment nul puisqu’il n’y a pas de risque qu’un État ou une grosse entreprise fasse faillite sur la durée d’un délai de paiement de quelques semaines », explique l’économiste. Ce système dit « C3 » rappelle le système « wir » suisse. Un quart des entreprises helvétiques s’échange en effet une partie de leurs biens et services en passant par une monnaie interne, le wir. Ces échanges représentent en moyenne deux millions d’euros par an.

    Des monnaies émises par des collectivités locales

    Autre exemple de monnaies complémentaires, les « civiques », monnaies locales ou régionales émises par les collectivités locales pour une fonction bien précise. Là encore, le Brésil prime avec l’exemple de la municipalité de Curitiba, capitale de l'État du Paraná. Pour favoriser à la fois le tri des déchets et les transports en commun, la ville rémunère ses concitoyens pour leur activité de tri en ticket de transports publics. Résultat, le tri des ordures et l’utilisation des transports publics ont augmenté. Les économies réalisées sur le tri ont même pu être réinvesties dans le développement des transports en commun.
    Pour répondre à un défi non plus écologique mais démographique, une organisation caritative japonaise s’est penchée sur le problème du vieillissement de la population avec la création d’une monnaie ad hoc, le Fureai Kippu. Un Kippu vaut une heure consacrée à une personne âgée. Les plus jeunes réalisent des heures de ménage, de soins ou de compagnie aux plus vieux et sont rémunérés par la Fondation Sawayaka Welfare via des Kippu, déposés sur un compte électronique. Ils peuvent les épargner en prévision de leurs vieux jours ou les transférer à leur propre parent. Pour Bernard Lietaer, ces exemples montrent qu’ « à la différence de la monnaie classique qui répond à des motivations de compétition et de court terme, les monnaies complémentaires permettent de créer d’autres actions. »

    Certaines monnaies sociales perdent de la valeur avec le temps

    Par définition, ces monnaies complémentaires ne se substituent pas aux monnaies officielles. Cela leur permet d’être légales, ou en tout cas tolérées, à l’instar des monnaies commerciales comme les S’Miles ou les Tickets restaurants. Certaines se revendiquent néanmoins comme des alternatives. Depuis deux ans, la France voit ainsi émerger des monnaies locales qui défendent le développement économique de leur ville ou de leur région. Elles ressemblent en plusieurs points à l’euro, souvent à parité avec la monnaie unique, imprimées sur des billets infalsifiables. Pourtant, l’Abeille de Villeneuve-sur-Lot, la Roue vauclusienne ou le Sol-violette toulousain sont des monnaies anti-spéculatives. Ces monnaies sont dites « fondantes », autrement dit, si elles ne sont pas utilisées, elles perdent de leur valeur au fil du temps.
    En échangeant des euros pour des Sol-violettes par exemple, on pourra se ravitailler dans les magasins adhérents, entreprises qui elles-mêmes paient leurs fournisseurs et une partie des salaires de leurs employées en Sol-violettes. Cette monnaie valable uniquement localement incite à favoriser un réseau local, les entreprises participantes devant en général répondre à des critères écologiques et sociaux. Mais Bernard Lietaer voit plus dans ces initiatives un système de fidélisation des clients à des commerces locaux qu’une véritable transformation de l’utilisation de la monnaie. Le philosophe Patrick Viveret met également en garde contre le risque de connaître un phénomène comparable aux radios libres, « un mouvement ayant une perspective transformatrice qui a fini instrumentalisé par des logiques commerciales classiques ».

    Magali Reinert
    © 2012 Novethic - Tous droits réservés (12/04/2012 )

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    2011    164 p.   13,50 €   

      Depuis la crise de 2008 le monde de l’épargne et du patrimoine est bouleversé. En ce qui concerne les placements, plus aucune règle classique, plus aucune recette à l’ancienne ne fonctionne et rien ne sera plus jamais pareil.   

      La gestion de père de famille, le modèle absolu, a volé en éclats. Les dix années qui viennent vont être difficiles pour tous ceux qui veulent protéger leurs économies ou les faire fructifier…

      Floués, déçus, de nombreux investisseurs (petits et gros) ne font plus confiance aux banquiers et autres conseillers en gestion qui n’ont rien vu venir.  

       Marc Fiorentino a décidé d’aider tous ceux qui ne savent plus à quel saint financier se vouer. Avec ce petit guide extrêmement clair, précis et plein d'humour, il nous donne tous les conseils les plus avisés, les plus fiables, pour placer son argent, de 10 000 euros à 1 million d'euros.


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    Rendre la création monétaire à la société civile (Ph. DERRUDER)

            2005       240p. (à consulter en bibliothèque )

       Les solutions préconisées pour résoudre misère, épuisement des ressources, pollutions, chômage, violence, etc. se heurtent invariablement à la quantité d'argent que l'on y consacre. Le capitalisme néo-libéral n'a qu'une réponse : la "croissance" ! Or, elle aggrave les problèmes et conduit à l'impasse... Existe-t-il donc une alternative crédible ?

       Philippe Derudder explore une piste méconnue : la réappropriation du pouvoir de création monétaire pour que l'argent, au lieu de limiter les hommes devienne l'allié de leur réalisation. Le langage simple et vivant de ce texte rend le sujet accessible à tous.

       La démonstration s'articule en trois points : d'abord comprendre des notions de base. Exemple : l'émission de monnaies porteuses d'intérêts par des banques privées etc. s'appuyer ensuite sur des expérimentations historiques rassemblées ici et mises en perspective : monnaies fondantes en Europe, les SELs, l'Argentine, l'Ithaca Hours, les BARTERs,... enfin, une expérience originale, pour aider la société et l'entreprise à s'ouvrir à une dynamique plus respectueuse de l'individu, de l'intérêt collectif et de l'écologie planétaire sans pour autant bouleverser leur équilibre. Se réapproprier notre pouvoir de création monétaire apparaît comme une solution efficace à une planète vivable pour les générations à venir.

       Ancien chef d'entreprise (grande taille), Philippe Derudder l'a quittée volontairement pour mettre sa vie en cohérence avec ses valeurs. Il est consultant et anime des séminaires sur l'économie alternative.
       Auteur de "Les aventuriers de l'abondance" aux Éditions Yves Michel.


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