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    Nouveautés de GRAIN | 28 mars 2018

    Semences en résistance

    « Semences en résistance » est une animation développée dans le cadre du documentaire « Semences : bien commun ou propriété des entreprises ? », réalisé en 2017 par un collectif d'organisations latino-américaines qui œuvrent, à l’échelle de tout le continent, à la défense des semences indigènes comme fondement de la souveraineté alimentaire des peuples.

    Nous partageons aujourd'hui cette animation afin d’en faire un outil supplémentaire pour vous former et former les autres sur cette problématique ; faites passer le mot en visionnant et partageant l’intégralité du documentaire, disponible ici : https://vimeo.com/218841301.

    À travers cette vidéo, nous voulons aussi rendre hommage aux millions de paysannes et paysans qui continuent de défendre les semences depuis leurs territoires, notamment celles et ceux membres de La Via Campesina, qui, grâce à leur Campagne sur les semences, ont inspiré les contenus de cette animation et nous ont permis de prendre conscience que les semences sont « le cœur de la souveraineté alimentaire ».

    Visionner « Semences en résistance », disponible en espagnol avec sous-titres français, anglais et portugais : https://www.grain.org/e/5916

    Aidez-nous à faire passer l’information ! Tweets suggérés :

    • « Semences en résistance » : vidéo en défense des #semences indigènes comme fondement de la #SouverainetéAlimentaire https://www.grain.org/e/5916
    • Une animation explique que sont les #semences indigènes et pourquoi elle sont le « coeur » de la #SouverainetéAlimentaire » https://www.grain.org/e/5916
     
     
     
     
     

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  • 2017    247 p.     20 €

       Réchauffement climatique, pollution, épuisement des ressources, explosion des maladies liées à l'environnement... notre planète est aujourd'hui en danger. Et l'accroissement de la population mondiale n'arrange pas les choses !

      Pourtant, la Terre pourra demain nourrir tous ses habitants et sans forcément poursuivre sa course folle aux engrais, aux pesticides, à la déforestation et au défrichement. Car il est possible de produire plus et mieux avec moins ! Comment ? En utilisant au maximum les mécanismes du vivant, en intensifiant les processus naturels.

      Il s'agit par exemple de stimuler l'activité biologique du sol en associant des variétés complémentaires et en recyclant systématiquement les débris végétaux, de lutter contre les insectes ravageurs en accentuant la lutte biologique et la lutte intégrée, etc.

      Ce changement de paradigme concerne non seulement les agricultures conventionnelles hautement productives mais aussi les agricultures familiales plus pauvres. Au-delà des techniques, il s'agit finalement de promouvoir une agriculture durable, dans un cadre d'écosystèmes eux aussi durables, pour des sociétés économiquement et socialement viables.

       Directeur scientifique au CIRAD, Michel Griffon est à la fois ingénieur agronome et économiste. Chercheur reconnu sur le plan international, il défend l'idée qu'un développement agricole écologique et plus productif peut exister. Il a publié plusieurs ouvrages dont
      -Nourrir la Planète, Odile Jacob, 2006.

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  • 2017     208      14 €

        Du  Familistère de Jean-Baptiste Godin, au XIXe siècle, aux expériences collaboratives actuelles, l'économie sociale et solidaire (ESS) possède une longue et riche histoire. Et cette histoire, ce sont d'abord "des" histoires : des projets, des utopies, des conquêtes sociales.

      Comment les tisserands de Rochdale, en Angleterre, ont-ils créé leur propre magasin coopératif pour s'approvisionner à moindre prix ?

       Comment, en France, Charles Gide le protestant et Jean Jaurès le socialiste ont-ils posé ensemble les bases de l'éducation populaire ?

      En quoi le khadi, une étoffe traditionnelle, est-il un facteur de développement en Inde ?

      Comment sont nées les premières Amap... au Japon ?

      Sur tous les continents, ces histoires d'ESS sont portées par des personnalités convaincues du primat de l'humain sur le profit, de la coopération sur la concurrence.

      Aujourd'hui, le mouvement est confronté à un nouveau et passionnant défi : à l'ère des technologies de la connaissance, il peut redonner vie à la notion de "communs" et dynamiser les territoires - à contre-courant, toujours, de l'économie dominante.

      Jean-François Draperi est directeur du Centre d'économie sociale du Cnam (Cestes), auteur de plusieurs ouvrages et rédacteur en chef de la Revue internationale de l'économie sociale (Recma).
      Derniers ouvrages parus :
       -S'inspirer du succès des coopératives (en collaboration avec Cécile Le Corroller, Dunod, 2016),
      -L'autobiographie raisonnée. Pratiques et usages (coord., Presses de l'économie sociale, 2017).
      - Coopérer pour consommer autrement ( Presses de l'économie sociale (5 septembre 2017))

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  •  Même si on pense que c'est foutu   

    2017   198 p.   20,50 €

        Alors que la menace d'un désastre climatique se fait de plus en plus pressante et que l'économie mondialisée apparaît de plus en plus inéquitable, l'auteur donne la parole à des citoyens, collectifs et mouvements dont les initiatives esquissent une autre société.

       Face au fantasme de croissance infinie dans un monde fini, 16 entretiens témoignent que changer le système est l'affaire de tous.

       Adret : en pays montagneux, versant exposé au soleil. Le collectif Adret, dont la création remonte à l'époque du Club de Rome, compte aujourd'hui une dizaine de membres : chercheurs, climatologues, sociologues. 

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  • Laurent, 57 ans, sauvé grâce à l’agriculture BIO !   

    Cher(e) ami(e) de la Santé, 

    C’est une belle histoire, qui redonne le sourire. 
    Laurent Varillon est agriculteur depuis son plus jeune âge. 
    Sa petite ferme du Périgord, il l’a héritée de ses parents. 
    Depuis plusieurs générations, des vaches paissent tranquillement dans ses cinquante hectares de prés, entourés de forêts de chênes et de châtaigniers. 
    Plus tard, Laurent compte bien transmettre son terrain, ses bêtes et son savoir-faire à ses enfants, Delphine et Arthur, déjà très actifs à ses côtés. 
    Laurent est un producteur laitier. Dans les années 1990, il a aussi décidé de se « diversifier » en cultivant du maïs. 
    Tout ceci, avec des méthodes « conventionnelles », c’est à dire chimiques. 
    Mais un premier déclic a lieu en 2001. 

    Empoisonné, malgré un travail de forçat

    Comme tant d’autres agriculteurs, il est victime d’un empoisonnement avec ses propres pesticides – un désherbant pour maïs. 
    C’est là, pour la première fois, qu’il envisage de se mettre au bio. 
    Mais le rythme effréné de la ferme lui laisse peu de temps pour faire le « grand saut ». 
    Tous les jours, il se lève à 6 heures et travaille sans relâche jusqu’à la nuit tombée. 
    Il lui arrive régulièrement de faire des « nocturnes », comme ces cadres parisiens « pressurisés » par leur employeur. 
    Pas pour boucler un dossier… mais pour mettre à bas une vache, par exemple (les veaux ne choisissent pas forcément de naître entre 9h et 17h !). 
    Même chose lorsqu’il doit faucher les foins : c’est une période pendant laquelle il dépasse allégrement son heure habituelle de coucher (22h). 
    Et n’imaginez pas qu’il puisse profiter de week-ends ou de jours fériés : qu’on soit le 1er janvier ou le 14 juillet, les vaches ne vont pas s’occuper d’elles-mêmes toutes seules ! 
    Mais, à l’image de la plupart des agriculteurs, Laurent est stoïque : 

    « Je ne me plains pas. J’aime mon métier. Même si parfois, on aimerait souffler un peu ».[1]

    Le vrai problème est ailleurs. 

    A deux doigts de la ruine

    A partir de 2009, c’est la descente aux enfers financièrement. 
    Il n’arrive même plus à se verser un salaire. 
    Le peu qu’il gagne, il doit le dépenser immédiatement : 

    • Dans l’alimentation de ses vaches ;
    • Dans les frais de vétérinaire ;
    • Dans les assurances sociales ;
    • Et dans les remboursements de crédit – il a été obligé d’emprunter pour mettre sa ferme « aux normes » réglementaires.

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      Naoto Kan a été extrêmement marqué par cette catastrophe, qui a fait de lui un fervent antinucléaire. Il met aujourd’hui son témoignage de la gestion impossible de la catastrophe au service de la lutte pour la sortie du nucléaire.

      Il est venu en France pour partager son vécu, notamment auprès des élus – à l’Assemblée Nationale et au Parlement Européen de Strasbourg – mais aussi pour soutenir les militants antinucléaires français. Sa venue en France aura été l’occasion de diffuser « Le couvercle du soleil », un docu-fiction exceptionnel sur les quelques jours qui ont suivi la catastrophe. Une plongée au cœur d’un gouvernement en crise, incapable de gérer l’ingérable.

      À l’invitation de Yosomono.net et du Réseau « Sortir du nucléaire », Naoto Kan, ancien premier ministre du Japon, en exercice au moment de la catastrophe de Fukushima, viens de passer 5 jours en France pour affirmer la nécessité de sortir du nucléaire.

     Au cours de ses multiples conférences de presse et interviews il n’a cessé de réaffirmer son engagement pour la sortie du nucléaire :« Fermer au plus vite les centrales nucléaires car une centrale nucléaire sûre est une centrale fermée. »

    « Plus les centrales sont vieilles, plus vite il faut les fermer. Je suis complètement opposé à la prolongation de vie des anciennes centrales. »

     

    « Auparavant, avant la catastrophe, j’étais un peu comme tout le monde. Il n’y avait jamais eu de véritables accidents nucléaires au Japon et un mythe de la sécurité s’était mis en place. Pendant longtemps, beaucoup de fonctionnaires japonais y ont cru, et je suis l’un d’entre eux. Le 26 avril 1986, il y a certes eu l’accident de la centrale de Tchernobyl. Mais nous pensions que c’était lié à l’ancienne Union soviétique et qu’au Japon, un pays très sûr, un tel accident ne pouvait arriver. Or cela s’est produit. Et ce fut pire qu’à Tchernobyl ! »

    « On ne peut pas courir un tel risque pour les territoires et les populations. Aucune technologie ne peut nous protéger. Le jeu n’en vaut pas la chandelle. J’ai donc décidé de consacrer le reste de ma vie à me battre pour que le nucléaire disparaisse. »

    « Les énergies renouvelables peuvent remplacer le nucléaire »

    « Elles sont bien moins coûteuses que la production d’une centrale nouvelle génération comme celle de Flamanville »

    « Il faut parler des énergies renouvelables et démontrer qu’elles peuvent complètement remplacer le nucléaire. Vous pouvez donner l’exemple des pays voisins de la France comme l’Allemagne, l’Espagne et le Danemark. Au Danemark, 60% de l’électricité est produite grâce aux énergies renouvelables. Donc pourquoi pas en France?


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  • Arrêtons le nucléaire avant la catastrophe !

    Du 30 mars au 04 juillet de nombreuses actions....

    Les centrales accumulent les malfaçons et les incidents... mais le gouvernement recule sur la diminution de la part de nucléaire dans le mix énergétique : refusons cette situation qui met en danger tout le territoire !

    Cette année encore de nombreux évènements (http://www.sortirdunucleaire.org/Liste-des-actions-mob-2018) auront lieu entre les anniversaires des catastrophes de Fukushima et Tchernobyl, en solidarité avec les victimes et pour réclamer une sortie urgente du nucléaire... Avant la catastrophe !

    Au programme, un grand rassemblement à Paris le dimanche 11 mars, la tournée entre Paris, Flamanville et Fessenheim de Naoto Kan, l’ancien premier ministre du Japon devenu fervent antinucléaire, mais aussi la tournée de la pièce Atomes Fourchus et des occupations de ponts sur les autoroutes dans toute l’Europe... Bref, un vaste programme !

    Et vous qu’avez-vous prévu ?

    • Vous organisez une action ? N’oubliez pas de l’inscrire sur l’agenda du Réseau pour que nous puissions en faire la promotion. (http://sortirdunucleaire.org/Proposez-votre-evenement)
    • Vous souhaitez vous mobiliser mais vous ne savez pas comment ? Retrouvez nos propositions d’actions ici: http://www.sortirdunucleaire.org/idees-d-action-mobilisation-2018

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  • Paysan résistant (Benoît BIDEAU)

    2018     304 p.    19 €

        Héritier d’une longue lignée de paysans hors norme, Benoît Biteau est un paysan résistant. Ingénieur agronome, il aurait pu couler une vie paisible de haut fonctionnaire sans jamais remettre les mains dans la terre.

      Oui, mais voilà, cette terre, il l’a dans le sang. Et quand son père, tenant d’une agriculture productiviste, décide de partir en retraite, il relève le défi.
    En quelques années seulement, il fait d’un terroir épuisé par des pratiques intensives et d’une exploitation dans une impasse écologique et économique une ferme rentable couronnée par le Trophée national de l’agriculture durable.
      Il délaisse les kilomètres de tuyaux, les bidons  d’engrais et de pesticides. Et adopte les fondamentaux de l’agronomie et du bon sens paysan. On le suit pas à pas dans la transformation de sa ferme. Et les résultats sont là. En se tournant vers des races rustiques, des semences anciennes, en replantant des arbres, la ferme de Benoît devient chaque jour plus productive, plus rentable et plus respectueuse de l’homme, des animaux et de la nature.
      Par son parcours (du combattant), Benoît Biteau apporte la preuve qu’une autre agriculture est possible. C’est un appel qu’il lance à tous les agriculteurs enferrés dans une logique qui les tue : changez de modèle, le bonheur est dans le pré !
     
      Benoît Biteau est paysan agronome à l’EARL Val de Seudre Identi’Terre. En mars 2010, il est élu vice-président de la Région Poitou-Charentes et, en décembre 2015, il est réélu au conseil régional de Nouvelle-Aquitaine. 

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  • Du 12 au 16 mars 2018 – Paris, Strasbourg, Flamanville

    Avant le 11 mars 2011, l’archipel nippon comptait parmi les pays les plus nucléarisés au monde. Son gouvernement avait une confiance aveugle dans le nucléaire... jusqu’au jour où l’impensable est arrivé : l’accident majeur à la centrale de Fukushima-Daiichi, qui a contaminé l’environnement pour des milliers d’années et conduit plus de 120 000 personnes à l’exil. Une catastrophe qui ne fait que commencer, dont on ne peut dire aujourd’hui combien de victimes elle provoquera, et qui est par nature ingérable : la radioactivité rejetée ne finira par disparaître qu’au bout de centaines de milliers d’années.

    Pour que cette catastrophe nucléaire soit la dernière, et que les pays nucléarisés s’engagent enfin dans une sortie de l’atome, Naoto Kan, ancien premier ministre japonais, effectuera une tournée en France entre Paris, Strasbourg et Flamanville, du 12 au 16 mars 2018.

     

      Naoto Kan a été extrêmement marqué par cette catastrophe, qui a fait de lui un fervent antinucléaire. Il met aujourd’hui son témoignage de la gestion impossible de la catastrophe au service de la lutte pour la sortie du nucléaire.

    Il sera en France pour partager son vécu, notamment auprès des élus – à l’Assemblée Nationale et au Parlement Européen de Strasbourg – mais aussi pour soutenir les militants antinucléaires français. Sa venue en France sera l’occasion de diffuser « Le couvercle du soleil », un docu-fiction exceptionnel sur les quelques jours qui ont suivi la catastrophe. Une plongée au cœur d’un gouvernement en crise, incapable de gérer l’ingérable.

    PROGRAMME

    12 MARS

    18H : Avant première du film « Le couvercle du soleil » en présence de Naoto Kan, de Tamiyoshi Tachibana (producteur exécutif) et de Mycle Schneider, expert international du nucléaire et fondateur de Wise Paris.

    La projection sera suivie d’un débat.

    Cinéma les 7 Parnassiens 98 Boulevard du Montparnasse 75014 Paris

    En savoir plus : http://www.sortirdunucleaire.org/Avant-premiere-du-film-Le-couvercle-du-soleil

    13 MARS

    16H30 : conférence de presse à l’Assemblée Nationale organisée par les députés de la France Insoumise

    14 MARS

    15H : conférence de presse au Parlement Européen organisée par les députés Europe Écologie – Les Verts

    18H : rencontre avec les associations locales et les députés européens

    15 MARS

    15H : visite extérieure du chantier de l’EPR de Flamanville

    18H30 : rencontre avec les associations locales

    20H : conférence de Naoto Kan et projection du film « Le couvercle du soleil »

    Le Rafiot 18 Rue du Château 50340 Flamanville

    En savoir plus : http://www.sortirdunucleaire.org/Soiree-exceptionnelle-a-Flamanville-en-presence

    16 MARS

    11H : visite extérieure de l’usine Areva de la Hague

    Naoto Kan, qui n’avait pas pu se rendre au Forum Social Mondial Antinucléaire qui s’est déroulé à Paris les 2, 3 et 4 novembre 2017, nous avait adressé une vidéo, que vous pouvez revoir ici : http://www.sortirdunucleaire.org/Tournee-de-l-ancien-Premier-Ministre-japonais?origine_sujet=LI201802


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  • Arrêtons le nucléaire avant la catastrophe !

    Les centrales accumulent les malfaçons et les incidents... mais le gouvernement recule sur la diminution de la part de nucléaire dans le mix énergétique : refusons cette situation qui met en danger tout le territoire !

    Cette année encore de nombreux évènements auront lieu (http://www.sortirdunucleaire.org/Liste-des-actions-mob-2018) entre les anniversaires des catastrophes de Fukushima et Tchernobyl, en solidarité avec les victimes et pour réclamer une sortie urgente du nucléaire... Avant la catastrophe !

    Au programme, un grand rassemblement à Paris le dimanche 11 mars,(http://www.sortirdunucleaire.org/11-mars-2018-grand-rassemblement-pour-la-sortie) la tournée entre Paris, Flamanville et Fessenheim de Naoto Kan, l’ancien premier ministre du Japon devenu fervent antinucléaire, mais aussi la tournée de la pièce Atomes Fourchus et des occupations de ponts sur les autoroutes dans toute l’Europe...(http://www.sortirdunucleaire.org/spip.php?page=article-agenda-mob2018&id_article=53312) Bref, un vaste programme !

    Et vous qu’avez-vous prévu ?

    • Vous organisez une action ? N’oubliez pas de l’inscrire sur l’agenda du Réseau pour que nous puissions en faire la promotion.(http://sortirdunucleaire.org/Proposez-votre-evenement)
    • Vous souhaitez vous mobiliser mais vous ne savez pas comment ? Retrouvez nos propositions d’actions ici: (http://www.sortirdunucleaire.org/idees-d-action-mobilisation-2018)

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  • "NOUS NE SOMMES PAS DES DOMMAGES COLLATÉRAUX", DISENT LES CITOYENS AUX LOBBIES DES ARMES, DU PÉTROLE, DES OGM...

    19 février 2018

    "NOUS NE SOMMES PAS DES DOMMAGES COLLATÉRAUX"

      Sur ABC, des étudiants, dont Cameron Kasky, mènent une fronde contre la NRA, le lobby des armes.

    @ABC

     La dernière tuerie de masse aux États-Unis a mobilisé les étudiants contre le lobby de la NRA en faveur des armes à feu auprès des hommes politiques. Ce type de combat se multiplie. Que ce soit sur le changement climatique, les OGM, la pollution… Il illustre aussi le combat d’une nouvelle génération qui veut trancher avec les choix de ses aînés.

        Aux États-Unis, les lycéens prennent la parole contre la NRA, le lobby des armes à feu. Ils dénoncent ouvertement son financement de la vie politique américaine. "Ce n'est pas contre les Républicains ou contre les Démocrates", a assuré sur la chaîne ABC Cameron Kasky, un élève de Première du lycée ciblé par la dernière tuerie en Floride. "Chaque homme politique des deux bords qui reçoit de l'argent de la NRA est responsable de ce type d'évènement", a-t-il affirmé. Il ajoute : "Nous ne sommes pas des dommages collatéraux".

      Il dénonce ainsi un système dans lequel les politiques semblent les marionnettes des lobbies qui ont financé leur élection. Ces lycéens rescapés d'une xième tuerie de masse sont le visage d'un mouvement de contestation qui prend de l'ampleur contre des lobbies surpuissants. Ces derniers sont très proches de tous les lieux de pouvoir, capables d’investir tous azimuts pour soutenir leur développement économique sans prendre en considération "ses externalités négatives" comme on dit en RSE (Responsabilité sociétale des entreprises).

    Ce mouvement anti-NRA n’est qu’un parmi tant d’autres qui émergent outre-Atlantique et ailleurs dans le monde. On peut mentionner les charges contre des compagnies pétrolières comme Exxon sur le changement climatique, contre Monsanto au sujet des OGM et des pesticides, sans oublier celles à l’encontre des constructeurs automobiles sur le "dieselgate"…

    Les Millenials contre leurs parents

    La nouveauté est la capacité d'organisation de la résistance. Aux États-Unis, les lycéens anti-NRA tiennent l’antenne depuis quelques jours (https://www.ouest-france.fr/faits-divers/fusillade/fusillade-de-floride-une-marche-pour-nos-vies-pour-denoncer-le-culte-des-armes-5575712) et leurs propos sont relayés dans le monde entier. Le mouvement Go Fossil Free pour obliger les universités à désinvestir les énergies fossiles mobilise tout autant les étudiants. Quant à Monsanto, .(hson procès fictif a été largement médiatisé (http://www.novethic.fr/actualite/gouvernance-dentreprise/entreprises-controversees/isr-rse/tribunal-monsanto-a-quoi-le-proces-de-la-multinationale-peut-il-servir-144293.html)

    Le point commun de ces mouvements : être animé par des "digital native" qui savent utiliser les médias et les réseaux sociaux pour prendre à partie l'opinion publique. Ils montrent que les nouvelles batailles idéologiques et économiques sont aussi des conflits de génération. À ma gauche, les "millenials" et leurs suivants qui enragent de devoir payer les dommages collatéraux des activités nocives de leurs aînés. À ma droite, leurs parents et grands-parents toujours en poste emmenés par leur représentant le plus visible, Donald Trump, Président des États-Unis à 72 ans.

    L’avenir de la planète dépend en partie de l’issue de leur affrontement. En refusant d’être des dommages collatéraux, ces jeunes gens font toucher du doigt un des principes du développement durable : refuser que les profits court terme entraînent des dégâts de long terme que les générations suivantes paieront au prix fort. Elles ne veulent apparemment plus se laisser faire. C’est ce que montre le mouvement de protestation né en Floride et qui se propage partout à la vitesse des réseaux sociaux.

      Anne-Catherine Husson-Traore,  @AC_HT, Directrice générale de Novethic

      2018 Novethic - Tous droits réservés


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  • La biodiversité végétale menacée (A. M. SEMAH,J. RENAULT-MISKOWSKY)

     

                                                                           2015   320 p.  32 €

      Il faut savoir observer et admirer la beauté et la richesse de la végétation qui règne encore sur notre planète. C'est une invitation au voyage que nous vous proposons à travers l'Europe et jusqu'aux confins de l'Asie et du Pacifique insulaires. Nous y prenons conscience de la diversité des paysages et des différents biotopes. Le réchauffement climatique actuel ainsi que l'effet de serre, qui sont au départ des phénomènes naturels, se voient cruellement accentués par les conséquences inévitables de l'industrialisation qui, de plus, développe des produits nocifs pour la faune comme pour la flore.

       Que sera le devenir de la biodiversité, tant animale que végétale ?

      L'interaction entre le pollen, les pollinisateurs et l'homme est capitale ; elle passe par la survie des abeilles, leur capacité à produire encore du miel et à permettre la pollinisation des fleurs, la production des fruits.

    La perte d'espèces emblématiques comme les plantes mellifères, endémiques et insulaires, mais aussi la perte des informations génétiques contenues dans ces espèces en voie d'extinction, pourraient rendre irréversible l'appauvrissement de la biodiversité.

       Protéger la biodiversité, c'est vouloir assurer le maintien d'un potentiel évolutif dans le contexte du changement actuel et de l'inconnu vers lequel nous allons. Nous sommes au coeur de la nature, elle nous réserve encore des surprises si nous savons la ménager.

     
       Anne-Marie Sémah est directrice de recherche à l'IRD et Josette Renault-Miskovsky, directrice de recherche honoraire au CNRS. Toutes deux sont patynologues, et respectivement spécialistes de l'Asie/Pacifique et de l'Europe méditerranéenne. Elles enseignent au Muséum national d'histoire naturelle dans le cadre du Master : «Evolution, Patrimoine naturel et Sociétés» - Spécialité Quaternaire et Préhistoire - Paléoenvironnements, lignée humaine, histoire des Sociétés. En 2004, elles ont déjà publié aux éditions Errance-Artcom
        -L'Evolution de la végétation depuis deux millions d'années.

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  • Nourrir

    2017   202 p.  7,90 € (en Poche)

       En se basant sur les études scientifiques les plus pointues, Pablo Servigne propose une synthèse sans précédent et sans concession de la toxicité et surtout de la vulnérabilité de notre système alimentaire industriel. De la production à la transformation, de la distribution à la gestion des déchets, celui-ci est entièrement dépendant du pétrole, et donc inévitablement voué à disparaître avec la fin des énergies fossiles.

      A quoi pourraient alors ressembler les systèmes alimentaires de demain ? En présentant quelques alternatives qui ont prouvé qu'elles n'étaient ni farfelues ni anecdotiques - de la permaculture à l'agriculture urbaine en passant par l'agroécologie ou le retour à la traction animale -, Pablo Servigne démontre, avec rigueur et conviction, que nous sommes à l'aube d'un changement radical et inévitable dans nos manières de faire et de penser.

       Agronome de formation et docteur en biologie, Pablo Servigne se définit lui-même comme "chercheur in-terre-dépendant et transdisciplinaire". Il est notamment l'auteur de:
       -Comment tout peut s'effondrer (Seuil, 2015, en collaboration avec Raphaël Stevens) et de:
       -L'Entraide, l'autre loi de la jungle (LLL, 2017, en collaboration avec Gauthier Chapelle).
      "Je suis devenu chercheur in-terre-dépendant, auteur et conférencier.

    J’ai une formation plutôt académique (agronome tropical de Gembloux Agro-Bio Tech 2002 et Docteur en sciences de l’Université libre de Bruxelles 2008). Pendant ces années de recherche, j’ai travaillé sur le comportement et l’écologie des fourmis, d’abord en Guyane française, puis à Bruxelles. C’est l’origine de ma passion pour les mécanismes de l’entraide.

      En 2008, j’ai quitté le monde universitaire. Depuis, j’ai consacré l’essentiel de mon temps à la transition, le plus grand défi de notre génération. Cela s’est traduit par quatre années d’éducation populaire (au sein de l’association Barricade à Liège). On y a développé des animations et surtout un pôle de recherches et d’analyses autour des thèmes de la transition,l’économie sociale et solidairel’imaginaire de gauche, et les féminismes. Tous nos écrits sont disponibles gratuitement sur le site (en Belgique, l’éducation populaire est financée par l’Etat). Depuis 2010, je collabore régulièrement avec le seul journal écologiste de Belgique francophone, Imagine Demain le Monde. Un bimestriel très bien foutu. Je co-anime aussi des ateliers de « Travail-qui-relie » (the Work that reconnects), une méthodologie créée par Joanna Macy destinée à refaire du lien entre les humains et avec les « autres qu’humains ».

    Aujourd’hui indépendant, j’écris des articles et des livres en collaboration avec un dense réseau de chercheurs, je donne des conférences et des formations, et je participe à la construction de l’autonomie de notre lieu de vie, ainsi qu’au tissage des « réseaux des temps difficiles ». Tout cela définit grossièrement ce que nous avons appelé avec Gauthier Chapelle et Raphaël Stevens, unchercheur in-terre-dépendant."

    https://pabloservigne.com/bio/


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  •  (Maxime COMBES)

                                                                2015    288 p.   18 €

      Les entrailles de la Terre contiennent suffisamment de pétrole, de gaz et de charbon pour déclencher le chaos climatique. Prendre au sérieux le réchauffement climatique implique de laisser dans le sol la majorité des réserves d'énergies fossiles connues. Pour survivre, nous sommes donc condamnés à apprendre à vivre sans brûler des énergies fossiles dangereusement surabondantes.

      Ceux qui tergiversent, ceux qui s'y refusent, ceux qui étendent la logique extractiviste en forant toujours plus loin et toujours plus sale, ceux qui professent que les marchés, la finance ou les technosciences vont sauver le climat nous détournent de l'essentiel. Ils gaspillent le temps et les ressources dont nous avons besoin pour enclencher la transition.

      Nous ne nous résignons pas au naufrage planétaire. Contre l'extractivisme, les hydrocarbures de schiste, les grands projets inutiles et la marchandisation de l'énergie et du climat, nous inventons aujourd'hui les contours d'un monde décarboné, soutenable et convivial de demain. Il est temps de sortir de l'âge des fossiles. La transition, c'est maintenant !

      Maxime Combes est économiste et l'une des figures d'Attac France, où il suit les grands enjeux environnementaux et énergétiques nationaux et mondiaux. Il est également engagé dans l'Echos des Alternatives (alter-echos.org), Basta (bastamag.net) et Mouvements (mouvements.info). Il est coauteur de l'ouvrage publié par Attac, 

       -La Nature n'a pas de prix (Paris, L.L.L., 2012) et de 

      -Crime climatique stop ! (Seuil " Anthropocène ", Août 2015).


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  • 10 ans après la crise : Prenons le contrôle de la finance (ATTAC)

                                                                 2018    128 p.  10 €

     
       https://france.attac.org/nos-publications/livres/article/10-ans-apres-la-crise-prenons-le-controle-de-la-finance?pk_campaign=Infolettre-1485&pk_kwd=france-attac-org-nos-publications

       Dix ans après la crise financière de 2008, l’époque est toujours aussi favorable à la finance, aux fonds d’investissement et aux banques. Les timides réformes engagées depuis n’ont pas réussi à ébranler sérieusement leur pouvoir. Sans compter qu’un nouveau cycle de dérégulation financière voit le jour en Europe et aux États-Unis.

       Mais, aujourd’hui, de plus en plus de gens ne supportent plus de devoir payer pour les dérives du secteur financier. Plus encore, ils ne croient plus que la croissance est sans limites, que la question écologique est secondaire, et qu’une société peut vivre sans désordre avec de fortes inégalités.
       Publié en plusieurs langues, ce livre donne des clés de compréhension aux citoyennes et aux citoyens afin qu’ils s’approprient le débat sur la finance. Il présente les réformes nécessaires pour mettre la finance au service de la société. Il est aussi le support d’une vaste campagne, « 10 ans après la crise », organisée par les mouvements sociaux et citoyens européens, dont le point culminant est fixé au 15 septembre 2018, date anniversaire de la chute de la banque Lehman Brothers en 2008, qui a marqué le début de la crise financière internationale.

       Ce livre a été conçu par une équipe internationale composée de membres d’Attac Allemagne, Attac France et SOMO (Pays Bas). Isabelle Bourboulon (Attac France) en est la rédactrice principale et des contributions substantielles lui ont été apportées par Dominique Plihon (Attac France), Myriam Vander Stichele (SOMO, Pays Bas) et Peter Wahl (Attac Allemagne).

      Ce livre est disponible dans notre boutique en ligne  (10 €) ATTAC


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  •                                                             2014   14 €    210 p.

        Ce livre est un appel à l'action concrète de la part du fondateur d'un mouvement de la " transition " qui fait tache d'huile en France - via les " villes en transition " et les colibris (P. Rabhi).
       Il explique pourquoi il faut passer à l'action et, surtout, comment on peut le faire, en présentant de nombreuses histoires d'actions locales réussies : le retour des vergers à St-Quentin, un supermarché coopératif de produits locaux en Espagne, un plan de descente énergétique à Totnes en Angleterre, une monnaie locale à Bristol, le retour de la bicyclette en Italie (dont les ventes ont dépassé depuis peu celle des automobiles), un " Répar' Café " à Paris, des jardins partagés un peu partout, un moulin en Argentine, une coopérative électrique locale d'énergies renouvelables dans le Japon post-Fukushima, etc.
      Après le succès du Manuel de transition (Les éditions Ecosociété, 2010), ce nouveau livre de Rob Hopkins permet au grand public - par son format plus court, son récit vivant d'initiatives concrètes et ses paroles d'acteurs - de découvrir la transition, d'apprendre à s'organiser à l'échelle des quartiers et des territoires pour être mieux plutôt que d'avoir plus.

       Rob Hopkins est l'initiateur du mouvement des " transition towns ". Il existe plus de 1 300 groupes et initiatives de transition dans 43 pays.


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  • 2016   190 p.  20 €

       Avec la mise en place du capitalisme déréglementé au cours des années 1980-90, les sphères économiques, sociales et environnementales ont été progressivement reléguées au rang d'auxiliaires du système financier. Cette orientation est celle de la cupidité et non de la réponse appropriée à des besoins humains et sociaux, pourtant toujours aussi nombreux à satisfaire à l'échelle de la planète.

       Pour prévenir les dégâts économiques, sociaux et écologiques que provoque une globalisation pilotée par des intérêts de court terme, la finance solidaire se propose de construire de nouvelles relations non lucratives entre les agents, les entreprises et les organisations associatives et publiques.

      A la différence d'une simple transaction d'échange marchande anonyme, cette finance s'appuie sur un système de relations sociales dont l'objectif est de réunifier les rapports monétaires et les liens sociaux et humains dans un ensemble cohérent susceptible de faire système.

      L'ouvrage montre que la généralisation d'une autre finance ne pourra pas se réaliser pleinement au sein de l'actuel capitalisme déréglementé. Les conditions de développement d'un financement solidaire exigent en effet la refondation complète des principales institutions du capitalisme : banques, entreprises, marchés, Etats et droits issus de la propriété.

      A défaut de toucher ces centres névralgiques, les rapports sociaux propres au capitalisme se reconstitueront en permanence dans tous les autres espaces de la vie économique et parasiteront toute tentative de " financer, de produire et de consommer autrement ".

      Daniel Bachet a été directeur du département " Entreprise " au Centre d'Etudes des Systèmes et des Technologies Avancées (CESTA) puis chargé de mission au Commissariat général du plan. Il est aujourd'hui professeur à l'Université d'Evry et chercheur au Centre Pierre Naville. Il est l'auteur de nombreux articles et de plusieurs ouvrages sur l'entreprise. 

    Ce texte a précédemment été publié dans le numéro 361de La Pensée(janvier/mars 2010).

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  • Paysans de demain et problèmes d’aujourd’hui avec Rustica et France 5

    Mercredi 20 décembre, l’émission Le Monde en face diffuse le documentaire inédit « Le champ des possibles » suivi d’un débat avec des experts. Rustica se devait d’être partenaire de cet événement tant le sujet lui tient à cœur : les français qui choisissent de changer de vie pour devenir paysans. Et pas n’importe quels paysans ! Des NOUVEAUX PAYSANS.

    vaches et leur éleveurFréderic, laitier dans la Sarthe "le métier que je fais aujourd'hui me plaît (...) c'est celui que je voulais faire dès le départ"
     
     
        Être nouveau paysan : ce n’est pas une question d’âge 
    Linda Bedouet dans sa micro-ferme
    Dans son documentaire commenté par la comédienne Cécile de France, la réalisatrice Marie-France Barrier nous emmène à la rencontre de personnalités doucement révolutionnaires. Tout doucement, mais sûrement…

    Il y a ce pilote de ligne qui décide de se recycler à la ferme du Bec Hellouin en agriculteur responsable et qui reconnaît que « faire pousser des légumes est aussi compliqué que de faire décoller un avion ».

    Il y a sa professeure, ancien cadre dans le tourisme devenue formatrice maraîchère qui s’extasie devant un tas de fumier et lui enseigne les bons gestes à appliquer pour les travaux répétitifs qui abîment le corps s’ils ne sont pas faits avec précision. Il y a avec lui Thibaut, ancien reporter de guerre, qui veut secouer un monde agricole asphyxié par les dépenses.

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  • Cher soutien du Tribunal Monsanto,

      2017 a été marquée par une opposition croissante à Monsanto et aux entreprises agrochimiques qui tentent de contrôler le système alimentaire. La livraison de l’avis consultatif (http://fr.monsantotribunal.org/Resultats)  du Tribunal Monsanto a constitué un événement marquant ; pour la première fois de l’histoire, des victimes venues du monde entier se sont rassemblées et ont convaincu un panel de juges internationaux que l’entreprise ne respecte pas les droits humains fondamentaux.

      Nous n’avons pas réussi à stopper la réautorisation du glyphosate dans l’UE, mais au lieu d’un feu vert pour 15 ans, l’autorisation n’est reconduite « que » pour 5 ans, et la France et l’Italie travaillent déjà à sortir du glyphosate d’ici 3 ans. 1,3 million de personnes ont signé l’Initiative Citoyenne Européenne Stop Glyphosate. Les pratiques de Monsanto ont été détaillées dans les médias de nombreux pays après la publication des Monsanto Papers, des documents internes rendus publics dans le cadre d’un procès en contentieux aux États-Unis : ces derniers prouvent que Monsanto manipule la science, les médias et le processus politique à sa guise. Plus de documents devraient suivre au printemps prochain.

      En parallèle, Monsanto rencontre des difficultés autour de ses principales sources de revenus. En effet, leurs nouvelles variétés de semences OGM résistantes au dicamba se révèlent désastreuses : près d’un millier d’agriculteurs et agricultrices poursuivent l’entreprise pour les dommages causés (voir ci-dessous). De plus, la nouvelle génération de semences Bt supposée combattre les insectes ne donne pas les résultats attendus. La nature ne se laisse pas faire : mauvaises herbes et insectes résistent !

      Monsanto tente de masquer ses échecs en renforçant sa présence dans d’autres domaines comme le big data. L’entreprise va probablement fusionner avec Bayer, créant ainsi un géant au pouvoir démesuré. Les actions de Monsanto sont pourtant surestimées, car les deux technologies desquelles dépend le modèle de revenus des OGM sont en échec. Bayer achète un véritable cheval de Troie. En parallèle, de plus en plus de personnes réalisent que nous devons changer notre modèle de production alimentaire pour mettre fin à l’écocide en cours — une récente étude (http://www.rfi.fr/science/20171019-etude-chute-vertigineuse-insectes-europe-allemagne-plos-one) montre que la population d’insectes a diminué de 75 % en Europe au cours des 27 dernières années. L’annonce de ces chiffres a créé une onde de choc : nous ne pouvons vivre sur cette planète si nous éradiquons toute vie autour de nous ! L’ère de l’agriculture chimique — hautement dépendante des énergies fossiles et érodant les sols et les ressources naturelles — doit se terminer et laisser place à l’agroécologie. Nous devons travailler avec la nature plutôt que contre elle. Si vous le pouvez, impliquez-vous dans cette transition : ce sont les générations futures vous remercieront.

    Union Européenne : le passage en force du glyphosate

      L’autorisation de vente de cette molécule présente dans l’herbicide le plus vendu au monde expirait en décembre 2017. La Commission proposait de la renouveler pour 15 ans, ce qui a causé un tsunami de protestations. Cette proposition se fondait sur les rapports largement biaisés de l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) et de l’Institut fédéral allemand BfR, dont certaines parties étaient tout simplement copiées-collées de documents d’un lobby de Monsanto, le Glyphosate Task Force. Cela a montré comment les lobbyistes ont réussi à créer un environnement politique extrêmement favorable à l’industrie. Les critères d’évaluation des études scientifiques éliminent de fait toute étude indépendante. L’EFSA a ainsi rejeté 106 études « non conformes », basant ses recommandations sur des études non publiées, et donc non vérifiables de l’industrie. Cela revient à laisser Monsanto prouver que son produit est inoffensif tout en rejetant les études aux conclusions différentes, car « non scientifiques ». Dans ces conditions, que dire de la régulation en matière de sécurité des aliments en Europe (sans parler des États-Unis) ? Ce processus a suscité bien des réactions, tout en entachant sérieusement la crédibilité des institutions européennes. Le système d’autorisation des pesticides doit changer, mais il est malheureusement trop tard pour le glyphosate.

      Le Parlement a voté pour la disparition progressive du glyphosate d’ici 3 ans, avec des mesures d’accompagnement pour aider les agriculteurs et agricultrices à changer de pratiques, mais la décision revient à la Commission et aux États-membres. La France et l’Italie se sont opposées à une réautorisation pour 10 ans, sans toutefois obtenir une majorité qualifiée. Personne ne s’attendait à la voir émerger lors du dernier vote pour une préautorisation de 5 ans, ce qui aurait donné le dernier mot à la Commission avec un probable feu vert pour 5 ans. Cela n’a pas été nécessaire en raison d’un revirement-surprise (http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/11/28/glyphosate-le-passage-en-force_5221457_3232.html) du ministre de l’Agriculture allemand Christian Schmidt, contre la volonté même de sa collègue à l’Environnement, Barbara Hendricks. Bayer-Monsanto a le bras long, et un accès privilégié au gouvernement allemand... Pour l’eurodéputée Michèle Rivasi, c’est « un échec retentissant ». Elle accuse « une Commission européenne qui se fait le petit télégraphiste des désirs des lobbies de l’industrie agrochimique, sans s’interroger sur l’avenir et un plan sérieux de sortie du glyphosate. »

    Conférence de Presse 12 décembre glyphosate

       Malgré la contestation du vote allemand, beaucoup affirment qu’on ne peut plus rien changer. L’expert juridique Olivier de Schutter entrevoit toutefois une possibilité ; 4 eurodéputés ont annoncé lors d’une conférence de presse le 12 décembre le début d’une procédure pour faire annuler le vote. Quelle qu’en soit l’issue, le glyphosate devra disparaître de plusieurs pays d’ici 3 à 5 ans. Cela est bien tard, mais toujours mieux que le maintien du statu quo. Lisez ici l’analyse juridique d’Olivier de Schutter.


      Dicamba : un « nouvel » herbicide ingérable

       Le succès commercial, et donc les profits de Monsanto reposent sur la vente de packages de semences et d’herbicide. C’est ainsi que les semences Roundup Ready sont cultivées sur des millions d’hectares dans le monde : soja, coton, maïs, colza... Cependant, la résistance des mauvaises herbes vient ternir le tableau. Pour résoudre ce problème, Monsanto devait produire un herbicide de nouvelle génération ; la compagnie a échoué et décidé de réutiliser le dicamba, un ancien produit datant des années 1960 et probablement plus toxique que le glyphosate. Aujourd’hui, des millions ont été investis pour commercialiser de nouvelles variétés de plantes génétiquement manipulées pour résister au dicamba. Cependant, en plus d’être toxique envers les plantes, les sols et l’être humain, cet herbicide est hautement volatile  (http://www.france24.com/fr/20171103-etats-unis-glyphosate-dicamba-monsanto-devastateur-pesticide-agriculture). Le vent le propage donc tout autour des champs traités, empoisonnant tout sur son passage. Les pertes sont énormes dans les cultures conventionnelles, non résistantes au dicamba. Par conséquent, des poursuites ont été entamées contre les fabricants Monsanto et BASF dans plus d'une vingtaine d'États américains. En effet, en 2016, 1,5 million hectares (https://www.nytimes.com/2017/11/01/business/soybeans-pesticide.html)https://www.nytimes.com/2017/11/01/business/soybeans-pesticide.html) de récoltes ont été endommagés par le dicamba dans 25 États.

    Cette affaire risque de s’avérer très coûteuse pour Monsanto, et représente un revers majeur pour le modèle d’agriculture chimique sur lequel l’entreprise s’appuie.


    L’échec de la technologie Bt

    Les plantes ne sont pas les seules à résister aux produits de Monsanto... Le ver rose du cotonnier est bien connu en Inde, où il cause des ravages sur les plants de coton. C’est au nom de la lutte contre cet insecte que l’on a introduit le gène d’une bactérie dans le coton. Le coton « Bt » ainsi obtenu produit une toxine supposée détruire le ver. Lorsque les semences de coton OGM Bt furent commercialisées il y a 15 ans, les fabricants affirmaient que cela réduirait l’utilisation de pesticides et augmenterait les récoltes. Selon eux, les insectes ne pourraient pas développer de résistance. La nature a bien prouvé le contraire et les vers roses du coton résistants à la toxine Bt ont pullulé. Aujourd’hui, l’utilisation d’insecticides et d’engrais a été multipliée par 5 sur ces mêmes semences, réduisant ainsi drastiquement les revenus des familles qui cultivent le coton. Des insecticides hautement toxiques sont appliqués dans l’espoir de combattre les ravageurs, et cela avec des conséquences parfois mortelles.

    Dr K.R. Kranthi, ancien directeur du Central Institute of Cotton Research (CICR), a rapporté des cas de résistance du vers rose au coton Bt Bollgard-II (introduite en 2010) non seulement dans le Maharashtra, mais aussi dans d’autres États où le coton est cultivé. « En théorie, le coton Bt n’a que 2 avantages. Il contrôle le ver rose du coton et préserve ainsi la récolte, et il réduit l’utilisation des insecticides pour tuer ce ver. En pratique, les cultivateurs ne bénéficient ni de l’un ni de l’autre. »

    Le leader paysan Pasha Patel déclare quant à lui : « C’est un cauchemar sans fin pour les cultivateurs de coton du Maharashtra ». Il s’agit bel et bien d'un échec de plus pour une technologie de manipulation génétique. Suivez ce dossier sur le site (http://gmwatch.org/en/) ou le fil twitter de GMWatch (en anglais).


    Association Justice Pesticides

    L’un des résultats du Tribunal Monsanto a été la création en juillet 2017 de l'association Justice Pesticides (https://www.justicepesticides.org/). Elle a pour objet de mettre à la disposition de toutes et tous, en particulier des victimes de pesticides, quels que soient leur nationalité et leur statut (voisins, agriculteurs, collectivités locales, scientifiques, etc.) l’ensemble des affaires juridiques concernant les pesticides dans le monde. Présidée par Corinne Lepage, l’association compte des membres du comité d’organisation du Tribunal Monsanto et des personnalités venues de tous les continents qui ont été à divers titres confrontés aux conséquences des pesticides sur la santé, les ressources naturelles, leurs activités. Justice Pesticides a comme objectif la création d’un grand réseau physique et virtuel collaboratif pour mutualiser toutes les actions dans le monde qui mettent en cause les pesticides afin d’établir une base juridique et scientifique internationale qui permettra de renforcer les actions en justice. Le but final est d'interdire les pesticides qui mettent en péril la santé humaine et l'environnement.

    Vous pouvez aider Justice Pesticides en entrant sur le formulaire (https://www.justicepesticides.org/soumettre-une-affaire-juridique/) conçu à cet effet les détails des affaires juridiques dont vous avez connaissance afin de compléter la base de données.

    Logo Justice Pesticides

     



       Des nouvelles des témoins

    •    La famille Grataloup

    Sabine Grataloup était la première personne à témoigner durant les audiences du Tribunal Monsanto en octobre 2016. Elle avait décrit aux juges les malformations congénitales dont souffre son fils Théo, suite à l'exposition à un herbicide à base de glyphosate en début de grossesse. La rencontre avec d'autres témoins vivant des situations similaires a motivé les parents de Théo pour passer à l'étape suivante. Avec Me Bourdon, avocat du Tribunal sur la question de la liberté indispensable à la recherche scientifique, Sabine et Thomas Grataloup ont annoncé leur intention de se porter en justice et de poursuivre plusieurs fabricants d'herbicides à base de glyphosate, dont Monsanto. Leur but : que la justice reconnaisse le lien de causalité entre ces produits et les troubles de Théo. Ensemble, ils explorent maintenant les voies légales possibles et se préparent à un combat difficile, mais nécessaire. Cliquez ici pour en savoir plus.

      Paul François

      Cet agriculteur charentais intoxiqué en 2014 au Lasso — un herbicide aujourd'hui interdit en France — s'est engagé dans une longue bataille judiciaire contre Monsanto. Il avait témoigné devant les juges du Tribunal monsanto des pressions violentes et incessantes subies de la part de l'entreprise. Récemment, Paul François a raconté son histoire dans le livre Un Paysan contre Monsanto. Contraint une fois de plus de retourner devant la justice pour tenter de se faire indemniser par Monsanto, il a également lancé un appel à la solidarité pour pouvoir continuer le combat. Ensemble, faisons gagner Paul François ! Retrouvez les liens vers le livre et la cagnotte de Paul François sur Générations Futures (https://www.generations-futures.fr/actualites/paysan-contre-monsanto/) et lisez son histoire ici. 

    Appel aux dons pour un « making-of » du Tribunal Monsanto

    La documentariste et écrivaine Marie-Monique Robin était la marraine du Tribunal Monsanto. Elle a réalisé un documentaire, intitulé Le Roundup face à ses juges qui dresse le bilan sanitaire et environnemental du glyphosate à travers les témoignages des victimes et experts qui ont été auditionnés à La Haye et qu’elle a également filmés dans leur pays. Accompagné d’un livre éponyme, le film a été diffusé sur la chaîne franco-allemande ARTE ainsi que sur la RTBF (Belgique), la RTS et RSI (Suisse), la NRK (Norvège), et bientôt au Canada, en Pologne et au Portugal. Il est disponible en DVD (français, allemand) sur le site d’ARTE (https://www.arte.tv/fr/videos/069081-000-A/le-roundup-face-a-ses-juges/) Boutique. Pour le DVD en anglais, écrire à contact@m2rfilms.com.

    Par ailleurs, Marie-Monique Robin a réalisé un second documentaire, baptisé Le Tribunal International Monsanto qui raconte la genèse de cette initiative exceptionnelle depuis la conférence de presse, qui s’est tenue à Paris le 3 décembre 2015 au moment de la COP 21, jusqu’à la communication de l’opinion juridique des juges, le 18 avril 2017 : actions de mobilisation de la société civile internationale, débats sur les questions juridiques (statut, mode de fonctionnement et but du Tribunal, crime d’écocide, etc.), montage financier du projet, recherche et localisation des victimes et experts, rencontre avec les cinq juges internationaux, audiences, etc. Destiné à être diffusé gratuitement sur internet, ce documentaire « making-of » servira d’outil de sensibilisation et d’information pour un large public, et tout particulièrement pour les juristes, militants des droits humains et environnementaux, les établissements scolaires et universitaires.

    Pour finaliser ce film et réaliser une version en cinq langues (français, anglais, espagnol, allemand et portugais), la Fondation du Tribunal International Monsanto a besoin de 20 000 euros. Vous pouvez faire un don ici (http://fr.monsantotribunal.org/donate/). Merci pour votre soutien !


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  • Pesticides : on peut s'en passer ! Pour une transition agricole "biologique"

     04 février 2016

    Christophe Magdelaine Christophe Magdelaine / notre-planete.info

    marche bio La Reunion   Marché BIO Le Karo sur l'île de la Réunion  © C. Magdelaine / notre-planete.info

    Mardi 2 février 2016, France 2 a diffusé une enquête édifiante du magazine Cash Investigation montrant à nouveau les effets désastreux des pesticides sur la santé publique. Or, la France est le 1er pays utilisateur de pesticides en Europe. Les solutions existent déjà pour s'en passer, il ne manque que la volonté.

    Décidément, la France pavoise beaucoup mais agit peu. Une nouvelle fois, notre pays se démarque par une gestion catastrophique de son environnement. En moyenne, près de 65 000 tonnes de pesticides purs sont épandues chaque année sur notre territoire. Aujourd'hui, l'Hexagone est le premier consommateur de produits phytosanitaires en Europe, mais aussi le 4e au niveau mondial ! Triste record.

    Résultat, les milieux sont contaminés : l'eau, les sols, l'air et bien sûr une grande partie de notre alimentation et notre santé en pâtit de plus en plus. Pourquoi ? Pour l'agro-business, pour faire de l'argent et asservir le paysan, c'est tout. En effet, les pesticides, hérités des armes chimiques de la première Guerre Mondiale, ne sont pas indispensables pour l'agriculture, la preuve : notre héritage agricole multi-millénaire et les plus récentes productions BIO qui s'en passent volontiers.

    Or, dans un contexte de crise agricole, un nombre croissant d'exploitants souhaite abandonner l'usage des pesticides et des engrais chimiques pour passer notamment à l'agriculture biologique(AB), qui leur offre davantage de perspectives économiques et donne un véritable sens à leur travail.

    Agriculture biologique : une filière responsable qui n'est pas assez soutenue

    "Malheureusement, les aides aux changements de pratiques, et en particulier à la conversion à l'agriculture biologique, sont aujourd'hui insuffisantes pour accompagner tous ceux qui veulent franchir le pas. Les sommes allouées sur la période 2015-2020 pour la conversion par l'Etat et les Régions seront dès cette année insuffisantes. Ainsi certaines enveloppes vont être consommées en 2 ans alors qu'elles étaient prévues pour 5 ans", indique la Fédération Nationale d'Agriculture Biologique (FNAB) qui ajoute que "les aides dites de « maintien », qui rémunèrent le service environnemental rendu par les agriculteurs bio pour la dépollution des sols, de l'air et de l'eau, sont dans certains cas menacées de suppression !"

    C'est pourquoi, la FNAB et Greenpeace appellent les pouvoirs publics à soutenir prioritairement les solutions alternatives aux pesticides de synthèse et tous les agriculteurs qui veulent passer à l'agriculture bio. C'est salutaire pour notre environnement, pour notre santé et pour le maintien d'une agriculture locale de qualité alors que la demande citoyenne ne cesse de croître avec un marché du bio en croissance de 10% par an.

    Bien sûr, il s'agit de soutenir le BIO français, pas celui qui vient d'Espagne, dont les normes sociales et environnementales sont discutables, et qui a littéralement envahi les étals de nos marchés et supermarchés.

    Une dépendance mortifère aux pesticides

    1ère consommatrice de pesticides en Europe, l'agriculture française entretient un rapport de dépendance mortifère aux intrants chimiques de synthèse. Comme le montre le reportage de Cash Investigation de France 2[1], les conséquences sont désastreuses sur la santé publique, particulièrement celle des enfants : multiplication des cancers infantiles, des anomalies de naissance, des troubles hormonaux ou encore l'explosion de l'autisme[2].

    Les coûts de traitement de ces pollutions ont d'ores et déjà un coût exorbitant pour la collectivité : 300 à 600 millions d'euros par an pour la seule dépollution des eaux par les engrais azotés[3] ! En outre, rappelons que 92% des cours d'eau surveillés en France sont pollués par des pesticides !

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  •  Olivier De Schutter : « Il faut revenir à une agriculture locale »

    04/12/2017
        Olivier De Schutter Juriste à l'Université catholique de Louvain, co-président de l'IPES-Food

       Dans toutes les régions du monde, mais surtout dans les pays industrialisés, des exploitations agricoles dites familiales disparaissent à un rythme soutenu. Avec des conséquences sur la santé des populations mais aussi sur les économies des pays. Il est nécessaire de relocaliser progressivement l’agriculture, de rapprocher production et consommation dans des approches plus territoriales, estime Olivier de Schutter, professeur de droit international à l’Université catholique de Louvain, ancien rapporteur spécial auprès des Nations Unies sur le droit à l’alimentation. Aujourd’hui co-président du panel international d’experts sur les systèmes alimentaires durables (IPES-Food), il considère que ce processus prendra du temps.

      Historiquement, l’industrialisation de l’alimentation a permis de vaincre la faim dans le monde. Pourquoi critiquer ce modèle aujourd’hui ?

    L’industrialisation de l’agriculture a été une réponse utile à la très forte croissance démographique des années 1950 et 60. Les technologies comme la mécanisation et l’utilisation des intrants externes répondaient alors à une urgence. Mais le défi que nous affrontons est très différent aujourd’hui. La productivité a augmenté plus vite que la demande et on réalise que les externalités négatives de ce modèle ont été trop longtemps sous-estimées. Il s’agit des impacts environnementaux : émissions de gaz à effets de serre, réduction de la biodiversité, dégradation des sols…

    Mais il s’agit également de la disparition rapide dans toutes les régions du monde, mais surtout dans les pays industrialisés, des exploitations agricoles dites familiales. Entre 2005 et 2015, en France, 25 % des fermes ont disparu. Une érosion qui touche surtout les plus petites et les moins bien outillées, et qui va de pair avec la réduction constante du nombre de personnes employées par hectare. La production agricole est devenue plus intensive en capital et moins intensive en main d’œuvre.

    Entre 2005 et 2015, en France, 25 % des fermes ont disparu

    Parallèlement, tout en augmentant la production, on a accru le nombre de calories disponibles par personnes. C’est le grand succès de la politique agricole commune (PAC) depuis son lancement en 1961. Cependant, on a favorisé la production de calories à bon marché sans prêter attention à la diversification et à la qualité générale des aliments, trop fondée sur les produits transformés et ayant de trop fortes teneurs en sucre, en sel et en matières grasses. L’obésité affecte autour de 15 % de la population adulte dans le monde. Même si la France et la Belgique sont encore relativement préservées, près de 35 % des adultes aux  Etats-Unis sont obèses, et l’obésité progresse maintenant rapidement aussi dans des pays comme  le Mexique, l’Afrique du Sud, l’Inde ou la Chine…

    Quelles sont les conséquences sur les économies mondiales ?

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  •                                                                2017     200 p.    29 € 

    Ce guide présente, pour ceux qui les pratiquent ou qui veulent se lancer, les trois formes d'agricultures urbaines, ou comment d'initiatives individuelles de production agricole en ville, se développent de nouveaux métiers, les agriculteurs urbains : 
       -L'agriculture urbaine amateur : la production végétale et même animale à l'échelle du citadin privé. Les balcons, terrasses et petits jardins de ville sont en effet propices à l'implantation de microprojets individuels d'agriculture urbaine.
      Comment les citadins s'emparent-ils du phénomène ?
      Comment s'y prennent-ils pour produire chez eux ?
      Quelles sont les techniques innovantes et traditionnelles à leur disposition ?
      -L'agriculture urbaine collective, très souvent à but non lucratif. Elle montre la dynamique actuelle et les multitudes de projets existants de jardins collectifs en France et à l'étranger à travers un assez large mouvement de "retour à la terre".
      Qu'est qui anime ces citadins-jardiniers à l'origine de ces actions de végétalisation collective ? Comment fonctionnent ces projets (gouvernance, techniques, etc.) ? Quels rôles peuvent jouer les collectivités ?
      -L'agriculture urbaine professionnelle. Les exemples de projets d'agriculture urbaine à but marchand en France et dans le monde, cités dans le livre, permettent d'expliquer les systèmes de production économiquement et techniquement viables.
     Un chapitre est dédié aux microfermes urbaines. Les projets plus techniques comme les serres en toitures et l'agriculture urbaine en milieu clos sont également décrits.

      Guillaume Morel-Chevillet travaille chez ASTREDHOR (Institut Technique de l'Horticulture), spécialiste de paysage urbain et de l'agriculture en ville.


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  •                                                                  2017    64 p.   8 €  

       La viande soulève des débats passionnés. Alors, pour passer à l'action, dédramatisons ! Entre les postures radicales "viandard" ou "vegan", mille voies sont possibles et celle qui convient à l'un ne sera jamais tout à fait la même que pour son voisin.
      Si plus personne aujourd'hui ne peut ignorer qu'il est urgent de s'emparer de ce sujet dans notre quotidien, on oublie trop souvent, en effet, cette notion essentielle : à chacun de le faire à son rythme et à sa manière. Comment ?
      Cet ouvrage apporte des réponses simples, dont la force est de s'appuyer, précisément, sur nos différences. Il nous entraîne dans un passage à l'acte personnalisé et libérateur.
      Où le "moins" se transforme en "plus" : plus de saveurs, de couleurs et de nutriments.
      Et où le "mieux" permet enfin de rendre sa noblesse à un aliment "de choix", issu du vivant : la viande.
      Une démarche d'ouverture, bien plus que de vertu, qui nous amène à renouer avec cette longue histoire commune qui lie les hommes et les animaux.

       Gilles Daveau est consultant et formateur en "cuisine alternative" depuis 1987. Il intervient auprès des pouvoirs publics et des collectivités locales et anime des ateliers de cuisine pour tous. Il est le coauteur de

      -Savez-vous goûter... les légumes secs ? (Presses EHESP, 2014) et l'auteur du

      -Manuel de cuisine alternative (Actes Sud, 2014).

      Etienne Friess est illustrateur de bandes dessinées et de livres jeunesse. Il a publié aux éditions Margot:

       -Ici reposent tous les oiseaux (2013)

      -Félicien et son orchestre (2014)

      -Les indiens sont à l'ouest (Little Village, 2015)

      -Selpan (Les P'tits Béréts, 2016).


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  •   Chers colibris,

     

    Nous avons le plaisir de vous annoncer l'ouverture des inscriptions au nouveau MOOC "Conception en permaculture" ! Il se déroulera du 29 novembre à mi-février 2018.
      La permaculture est cette "science du design écologique". Avec l'hiver qui arrive, c'est le moment propice pour se poser et réfléchir aux projets que nous mènerons à la prochaine belle saison !
     
    Pour ceux qui n'en ont pas encore suivis, les MOOC de Colibris sont des formations gratuites, en ligne, ouvertes à tous. Ils peuvent rassembler plusieurs milliers de personnes pendant quelques mois. Cela vous permet de les suivre à votre rythme, et d'où vous voulez !
     
    Pendant la durée de ce MOOC, vous allez constituer une communauté d'apprentissage autour de la permaculture. Vous bénéficierez des apports d'une dizaine d'intervenants et d'intervenantes spécialistes, français comme étrangers, mais aussi de la dynamique que vous, participants, allez créer. Ainsi des rencontres en présentiel et des activités dans des lieux inspirants permettront d'être en lien, au-delà de nos écrans.
     
    Ce MOOC est l'occasion de comprendre ce qu'est la permaculture, son éthique, ses principes et les méthodes de conception qu'elle propose. La permaculture n'est pas un ensemble de techniques de jardinage, elle est avant tout une philosophie, une “science” diraient certains, pour concevoir des projets résilients et efficaces en s'inspirant des processus naturels. Elle s'applique dans de nombreux domaines, et en particulier pour concevoir son lieu de vie, une oasis, un potager...
       
       Alors, inscrivez-vous dès maintenant,
      https://colibris-universite.org/formation/mooc-conception-en-permaculture
    grâce au tout nouveau site de l'Université des colibris (attention peinture fraîche !), qui va s'enrichir de nombreux contenus et formations dans les prochains mois ! Les formations de Colibris passent désormais par ce nouveau site, qui vous demandera de créer un compte.   M

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  • 2017   160 p.    15 € 

       Smartphone cassé, lave-linge en panne, pantalon trop vite usé, imprimante inutilisable... quel est le point commun entre tous ses biens de consommation ?

      Ils sont tous victimes d'obsolescence programmée, symbole d'une société du gaspillage, qui nuit autant à l'environnement qu'aux consommateurs, tout en reposant sur un modèle économique à bout de souffle.

       Comment sortir de ce modèle économique et social ?

      Comment et pourquoi les acteurs politiques en sont venus à voter au Parlement en juillet 2015 une loi sanctionnant le délit d'obsolescence programmée ?

      Autant de questions auxquelles répond cet ouvrage en proposant non seulement d'analyser le problème et ses enjeux, mais aussi de passer en revue les solutions possibles.

    Laetitia Vasseur : « Tout le monde a intérêt à l’obsolescence programmée »

    M le magazine du Monde | Mis à jour le 24.02.2017 | Par Damien Dubuc

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  •                                                               2013   405 p.   22 €

       Dix-huit militants altermondialistes ont été suivis pendant cinq ans, en France et en Allemagne, pour cet ouvrage. L'enquête a été menée à partir de données empiriques collectées lors d'entretiens et d'observations ainsi que par le biais de questionnaires. Les trajectoires de ces activistes engagés "pour un autre monde" mettent en lumière l'opportunité qu'a représentée l'émergence de l'altermondialisation pour des jeunes militants déçus par l'offre politique nationale, puis les mécanismes de défection et de reconversion qui ont touché la majorité de l'échantillon.

      L'analyse fait apparaître plusieurs explications à ces fluctuations de l'engagement : si elles résultent pour partie d'inflexions dans la trajectoire biographique des acteurs observés, elles sont aussi directement corrélées à l'évolution du mouvement et des organisations alterrnondialistes, ainsi qu'au changement des opportunités politiques et militantes nationales.

       Enfin, la comparaison franco-allemande permet de relativiser la dimension transnationale de l'altermondialisation et de réaffirmer l'ancrage militant national du mouvement altermondialiste.

       Ariane Jossin est chercheuse en Sciences politiques et en Sociologie au sein de l'UMR IRICE (CNRS, universités de Paris I et Paris 4, La Sorbonne). Elle est spécialiste de la sociologie du militantisme, des migrations et du genre.


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  • Un traité international sur le devoir de vigilance des multinationales ébauché en 2018 

    Le devoir de vigilance impose aux entreprises de contrôler le respect des droits humains tout au long de leur chaîne d’approvisionnement. Intégré depuis le début des années 2 000 dans les textes internationaux destinés aux multinationales mais non contraignant, il commence, doucement à prendre corps dans le droit dur.

    Un traité international sur le respect des droits humains, légalement contraignant pour les multinationales, est en cours d'élaboration au niveau onusien.
    Aref Karimi / AFP

    C’est une vague de fond. La responsabilité des multinationales sur le respect des droits humains, tout au long de leur chaîne d’approvisionnement, tend à sortir du domaine de l’autorégulation. Le chemin sera long et pavé d’embûches. Mais le mouvement est là, poussé par les scandales humains et environnementaux comme celui de l’effondrement du Rana Plaza qui, en 2013, a tué plus de 1 000 ouvriers au Bangladesh.  

    Fin octobre, un groupe intergouvernemental de travail, mandaté par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, planchait pour la troisième année consécutive sur ce sujet. Il vise à élaborer un instrument international contraignant destiné à prévenir les violations des droits humains par les multinationales et les pénaliser en cas de manquement. L’initiative onusienne, portée par l’Équateur, l’Afrique du Sud et de nombreux pays en développement, date de 2014. La session d’octobre 2017 a permis d’élaborer de pemières pistes pour un traité. Celle-ci reprend en grande partie les éléments de la loi française sur le devoir de vigilance (1) de mars 2017.

    On y retrouve l’obligation pour les sociétés transnationales de mettre en place des procédures de prévention et de suivi de leurs opérations dans le but d’éviter les violations de droits humains, par le biais d’un "plan de vigilance"(2). Mais le texte va plus loin en mentionnant notamment le renversement de la charge de la preuve. Cela signifie que c'est à l'entreprise accusée par des plaignants de prouver qu'elle n'en est pas responsable d'un dégât. C'est un point que la société civile avait poussé sans succès dans la loi française mais et qui doit permettre une meilleure protection des victimes.

    Vents contraires

    En tant que pays pionnier en la matière, la France est attendue par la société civile et les pays en développement comme un acteur central pour faire aboutir ce processus (3). Si celle-ci fait effectivement partie des plus allants sur le sujet dans le monde occidental – ce traité est une "nécessité" et la France y "participe de manière active et assidue" a assuré le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian -, son influence reste de fait limitée, du fait de son appartenance à l'Union européenne. 

    Or cette dernière est pointée du doigt par la société civile pour sa position ambigüe par rapport à un tel traité. Mais si Bruxelles est critiqué pour son manque d’allant, les États-Unis, l’Australie ou le Canada, qui font partie des plus grands pays d’accueil des multinationales, sont eux carrément aux abonnés absents. La confédération syndicale internationale dénonce le lobby des entreprises quand les ONG pointent celui des pays occidentaux.

    L’adoption d’un traité international contraignant n’est donc pas pour demain mais la poursuite des négociations doit être interprétée comme un signal pour les multinationales. Prochaine étape : l’élaboration d’une ébauche de traité par le président du groupe de travail onusien en 2018.

    Béatrice Héraud @beatriceheraud   © 2017 Novethic - Tous droits réservés

    (1) http://www.novethic.fr/isr-et-rse/actualite-de-la-rse/isr-rse/devoir-de-vigilance-les-nouvelles-obligations-des-entreprises-144342.html

    (2) http://www.novethic.fr/empreinte-sociale/droits-humains/isr-rse/comment-anticiper-la-mise-en-place-des-plans-de-vigilance-144002.html

    (3) Dans une lettre ouverte datée du 18 octobre 2017, 242 députés français ont demandé au président de la République de soutenir publiquement le traité lors des négociations onusiennes.

     


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  •    Alors que les rites traditionnels n’ont plus la cote, la question de funérailles écologiques prend tout son sens et s’impose de plus en plus comme un critère de choix. Pour aider les familles à y voir plus clair, la Fondation Services Funéraires de la Ville de Paris, à l'approche de la Toussaint, a publié une étude qui compare l’impact environnemental de l’inhumation et de la crémation, les deux seules pratiques légales en France. 

       La crémation est de plus en plus plébiscitée par les Français avec une croissance de 56 % depuis 1975. Cette année, le taux de crémation atteindra ainsi 40 %. L’argument écologique est évoqué en deuxième position. Mais ce rite est-il vraiment moins impactant pour la planète que l’inhumation ? Pour le savoir, la Fondation Services Funéraires de la Ville de Paris (SFVP) a lancé une étude (1) avec la start-up Verteego. Un travail inédit.

    Les recherches, dont le périmètre est limité à la région parisienne, ont pris en compte l’ensemble du cycle de vie du service, de la prise en charge du corps jusqu’à sa décomposition. Matières premières, logistique, consommation d’énergie, déchets… Tout a été passé au crible. Et les conclusions sont particulièrement éclairantes.

    L’inhumation équivaut à 3,6 crémations

    Si l’on s’intéresse à la crémation, le premier poste d’émissions de gaz à effet de serre (GES) est évidemment la consommation de gaz. La quantité moyenne nécessaire est de l’ordre de 42 mètres cubes. Puis viennent les crématoriums (construction et utilisation) et le cercueil (origine du bois, vernis et teintes). Ainsi, une crémation équivaut en moyenne à 3 % des émissions d’un Français sur un an. Elle produit environ 1 kilogramme de déchets à traiter car dangereux mais aussi, 1 kg de déchets à valoriser comme les chutes de bois ou encore les métaux issus de prothèses.

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  •                                                              2016     234 p.     21 €    

       Après

       -Rêver l'obscur. Femmes, magie et politique,(1)

      dans lequel elle racontait sa participation à de nombreux mouvements antimilitaristes et antinucléaires aux Etats-Unis dans les années 1975-1982, on retrouve Starhawk vingt ans plus tard en première ligne du combat contre la globalisation financière portée par l'OMC, le FMI et la Banque mondiale.

       Ces chroniques ont été écrites "en direct de la rue", lors des contre-sommets altermondialistes, de Seattle en 1999 à Gênes en 2001, en passant par Québec et le Forum Social de Porto Alegre.

      Starhawk a été une chroniqueuse autant qu'une visionnaire de ce mouvement, jusqu'au 11 septembre 2001 qui survient alors que le FMI et la Banque mondiale devaient se réunir à Washington et que de nouvelles manifestations y étaient prévues.

      De ce mouvement est directement issu le mouvement actuel pour la justice climatique, qui continue de clamer haut et fort, comme ce fut le cas en décembre dernier à Paris à l'occasion de la COP 21, ce que Starhawk n'a jamais cessé d'écrire : Un autre monde est possible !  

        Starhawk est écrivaine et militante politique ; elle vit à San Francisco.

      (1) : Lucide et vivifant, Rêver l'obscur, Femmes, magie et politique campe les fondements de la pensée de l'activiste californienne Starhawk, figure majeure de l'écoféminisme. Paru en 1982 aux États-Unis, cet essai ouvre des pistes essentielles pour en finir avec le sentiment d'impuissance face à l'oppression des femmes et au saccage écologique.


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  •                                                             2016       112 p.   7,50 €  

    Un autre monde est-il vraiment possible ?
       Il le faut car le monde actuel ne l'est plus. Tout le monde le voit, ce système de compétition féroce et mondialisée fonce dans le mur.
      Les dégâts sociaux et écologiques s'accumulent, les inégalités explosent, la démocratie devient une coquille vide. Mais comment imaginer la transition vers une société vivable ? Avec qui et comment ?
       Les réponses, multiples, foisonnent déjà sous nos yeux, dans les mouvements de la société. Résistances et actions de désobéissance créative contre les lois du Medef et des transnationales, occupations de places et d'espaces libérés, construction des communs dans l'alimentation, le logement, la monnaie, Internet...
       Même si la route est longue, elle peut être tracée.
      Ce petit manuel propose une stratégie à l'intention de tous ceux, aujourd'hui nombreux, qui se demandent si l'espoir est encore permis. Attac veut ainsi permettre aux citoyens de s'engager pour faire de la politique autrement, sans carrières ni rivalités, au seul service du bien commun.

       Attac est une association qui lutte pour que les citoyens puissent, par l'action démocratique, se réapproprier ensemble l'avenir de notre monde, aujourd'hui soumis à la loi de la spéculation et des marchés financiers. Présente dans une cinquantaine de pays, elle est active dans le mouvement altermondialiste et les forums sociaux.


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