• Les moissons du futur

    • Réalisateurs : Marie-Monique Robin 
    • Format : Couleur, Plein écran, Cinémascope, PAL
    • Langue : Allemand, Français, Anglais
    • Région : Région 2 (Ce DVD ne pourra probablement pas être visualisé en dehors de l'Europe. Plus d'informations sur les formats DVD/Blu-ray.).
    • Nombre de disques : 1
    • Studio : ARTE ÉDITIONS
    • Date de sortie du DVD : 24 octobre 2012
    • Durée : 90 minutes

    Le documentaire de Marie-Monique Robin est plein d'espoir sur les solutions possibles à la crise alimentaire.
    Comment nourrir les 9 milliards d'habitants annoncés en 2050 ? Une émission de télévision a convaincu Marie-Monique Robin de poursuivre ses investigations sur l'urgence de produire autrement.

    Les moissons du futur (DVD de M. M. ROBIN )Après "Le Monde selon Monsanto" et "Notre poison quotidien", Marie-Monique Robin enquête sur les méthodes de l'agroécologie dans différents points du globe. Un film plein d'espoir sur les solutions possibles à la crise alimentaire.

    Le documentaire

    Comment nourrir les 9 milliards d'habitants annoncés en 2050 ? Une émission de télévision a convaincu Marie-Monique Robin de poursuivre ses investigations sur l'urgence de produire autrement.

    Président de l'Association nationale de l'industrie agro-alimentaire, Jean-René Buisson y affirmait qu'aucune alternative aux pesticides n'était possible et qu'une agriculture bio entraînerait une baisse de la production de 40 % pour une hausse des prix de 50 %. Rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation des Nations unies, Olivier de Schutter, lui, prétend exactement le contraire. Qui croire ? Enquêtant aux quatre coins du globe, la journaliste a rencontré des paysans qui ont renoncé à ces insecticides et pesticides dont les coûts indirects colossaux — pollution, énergie et santé publique — ne sont jamais pris en compte.

    Souveraineté alimentaire

    Les moissons du futur (DVD de M. M. ROBIN )Pluriculture au Mexique ou au Japon, agroforesterie au Malawi, méthode du push-pull au Kenya - des plantes repoussent herbes et insectes nuisibles au maïs, quand d'autres les attirent... Partout, des petits producteurs à la conscience aiguë témoignent des bénéfices vertueux de leur (re)conversion à l'agriculture biologique : lutte contre l'érosion, la pollution et les émissions de gaz à effet de serre, fertilisation des sols, mais aussi rendements nettement accrus au fil des années. Tous plaident et s'organisent pour l'autosuffisance et la Les moissons du futur (DVD de M. M. ROBIN )souveraineté alimentaire, à travers des circuits courts, tandis que se dessine une nouvelle alliance entre producteurs et consommateurs. De leur côté, les experts insistent : l'agroécologie de demain devra mêler savoir-faire paysan et savantes innovations dans cette révolution nécessaire pour nourrir la planète. Un documentaire édifiant où la méthode Robin, mélange de rigueur journalistique et de candeur citoyenne, livre une fois encore une implacable démonstration. Avec d'encourageantes conclusions.


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  • La France, un pays sous influence? (Claude REVEL)

    2012    255 p.    21 €

    Normes mondiales de la bonne université, du bon pays où investir, louanges puis critiques portées sur les biocarburants, États sous contrôle d'agences privées, rôles de Facebook et Twitter dans les révolutions arabes, succès mondial du concept de développement durable... Ces quelques exemples parmi d'autres, illustrent les jeux de ce pouvoir invisible qu'est l'influence. Les technologies de l information facilitent désormais la manipulation individuelle ou collective. L influence a déjà complètement redistribué les cartes de la puissance depuis une trentaine d'années. Certains États, certaines entreprises ont anticipé voire formaté ce nouvel environnement. D'autres non. Où se situe la France ? Soft power, advocacy, lobbying, think tank, storytelling... Pour exercer l'influence, point n'est besoin d'aller chercher des manoeuvres occultes, illégales et dissimulées, les moyens sont nombreux, et la gouvernance qui s'est mise en place au niveau mondial facilite et légitime un nombre incroyablement élevé d'influences de toutes sortes, qui agissent directement sur nos règles de vie et la formation de nos opinions.
    Cet ouvrage à la rigueur implacable met au jour, décrit et analyse toutes les influences qui nous façonnent. Au-delà, il plaide pour la recherche d'un monde à la pensée non standardisée et donne des pistes et des instruments pour réagir.

    « L influence est une relation consciente ou inconsciente qui permet de faire agir ou penser autrui selon ce que veut l émetteur de l influence. Il est d usage d ajouter : sans exercice de la force ni paiement . » Extrait du chapitre 1

       Marc Mousli
    Alternatives Economiques n° 317 - octobre 2012

    Depuis plus de trente ans, l'influençage (mot français pour lobbying) s'est considérablement intensifié et surtout professionnalisé. A côté des services de relations publiques et des ambassadeurs de toutes sortes, on ne compte plus les think tanks, ONG, lobbies officiels et autres, qui s'activent auprès des décideurs, produisant idées et dossiers. Claude Revel analyse ces actions, très efficaces quand elles sont menées de façon cohérente et dans la durée. Elles s'appuient sur l'argumentation rationnelle, principal outil du lobbying, ou sur la séduction, grâce à une domination culturelle, intellectuelle ou artistique.

      Les Anglo-Saxons utilisent ces techniques mieux que les Européens, réussissant à imposer en douceur des normes juridiques, économiques et comptables, ainsi que des codes de conduite imprégnés de leur culture et de leur conception du monde. Ils ont, entre autres, marginalisé notre conception du droit et déstabilisé nos entreprises avec des règles comptables inspirées par la City et les fonds de pension. L'auteur déplore que les pays d'Europe continentale, et surtout la France, n'aient pas encore compris les mécanismes et la puissance de ce soft power. Une lueur d'espoir : l'intelligence économique, par laquelle tout commence, sera au programme de toutes les universités à la rentrée 2013. Les étudiants peuvent prendre de l'avance en lisant ce livre clair et documenté..


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  • Monnaies locales complémentaires (Philippe DERRUDER

    2014     306 p.    14,50 €

    2e édition augmentée et mise à jour

    Voici la 2e édition augmentée et mise à jour: vous y trouverez les derniers développements des MLC en France, avec la quintessence de l'expérience de ce globe-trotter qu'est Philippe Derudder ! (fin 2014).

    Imaginez-vous que de simples citoyens puissent décider d'émettre et de gérer eux-mêmes une monnaie pour permettre les échanges et la valorisation de ce qu'ils souhaitent sur leur territoire ? Eh bien oui, c'est possible et c'est ce qui est en train de se développer tout autour de la planète par milliers de cas.  Entendons-nous ! Elles ne visent pas à remplacer les monnaies nationales mais à les compléter pour redonner l'humanité et le sens que les monnaies conventionnelles ont perdus.

    Nouvelle mode pour bobo branché ? Parade à la crise ? Monopoly éthique ? Détrompez-vous... Les monnaies complémentaires ont accompagné l'histoire de l'humanité et, si effectivement elles peuvent permettre de traverser la crise moins douloureusement, c'est l'élan d'une incroyable transformation de la pensée humaine et de la société qu'il faut y voir.

    Après un éclairage sur les raisons profondes qui inspirent cet élan, Philippe Derudder nous raconte les histoires des expériences pionnières au siècle dernier, puis quelques unes de celles qui fleurissent ici ou là aujourd'hui et termine sur un guide pratique pour aider le lecteur dans la mise en place d’une monnaie locale complémentaire - MLC - guide qui a déjà facilité la démarche à plusieurs expériences en cours.

    Alors, à vous de jouer dans cette belle aventure !

    Alors qu'il était patron d’une P.M.E. florissante dans le domaine du transport et du négoce international, Philippe Derruder décide un jour de démissionner de ses fonctions, poussé par le refus de continuer à apporter sa contribution à un système auquel il ne croit plus. Un système où la prospérité des uns se traduit par l’appauvrissement des autres, à l’inverse même du fondement de l’économie libérale.

    Philippe Derudder se consacre depuis à la recherche de solutions économiques et financières alternatives, ainsi qu’à l’évolution des mentalités, pour lutter contre cette logique de misère dans l’abondance.

    Il est consultant et anime des séminaires sur l’économie alternative.

    Avec la contribution de Marie-Christine BAUDIN, Frédéric BOSQUÉ, Andréa CARO, Carlos DE FREITAS, Thierry GROUSSIN, Françoise LENOBLE, Michel LEPESANT, Christophe LEVANNIER, Joaquim MELO, Heloisa PRIMAVERA, Dante SANJURJO et Catherine SERGENT.

    La première édition de ce livre est disponible en version numérique : accéder à la fiche de l'e-book sur le site des éd. Yves MICHEL (1ère édition)

    Format : 12 x 22 cm    Collection : Économie     ISBN : 978 2 36429 053 2

    - See more at: http://www.yvesmichel.org/product-page/economie/les-monnaies-locales-complementaires-pourquoi-comment-duplicate#sthash.cYf6boVe.dpuf


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  • Le droit à l'alimentation (Jean ZIEGLER )

    2003    228 p.  à consulter en bibliothèque ou à trouver dans des solderies.

     Chaque jour, 100 000 personnes meurent de faim ou de ses conséquences immédiates et 826 millions d'êtres sont gravement sous-alimentés de façon chronique. Or, la planète regorge de richesses, les ressources agricoles pourraient normalement nourrir 12 milliards d'êtres humains, soit deux fois la population mondiale.
    L'actuel ordre du monde n'est donc pas seulement meurtrier, il est aussi absurde : l'abandon à grande échelle des cultures vivrières, la mainmise des multinationales de l'agroalimentaire sur les semences et la production, les échanges commerciaux au bénéfice des pays du Nord en surproduction, entraînent inexorablement la destruction et la faim de millions de personnes... Afin de réduire les conséquences désastreuses des politiques de libéralisation et de privatisation à l'extrême, pratiquée par les maîtres du monde et leurs mercenaires (FMI, OMC), l'Assemblée générale des Nations unies a décidé de créer et de rendre justiciable un nouveau droit de l'homme : le droit à l'alimentation. " Le droit à l'alimentation est le droit d'avoir un accès régulier, permanent et libre, soit directement, soit au moyen d'achats monétaires, à une nourriture quantitativement et qualitativement adéquate et suffisante, correspondant aux traditions culturelles du peuple dont est issu le consommateur, et qui assure une vie psychique et physique, individuelle et collective, libre d'angoisse, satisfaisante et digne. " Déjà, quelques pays du tiers-monde (Brésil, Afrique du Sud) s'en emparent et tentent de remédier au plus vite aux souffrances de leurs populations. 
      
    Jean Ziegler a été Rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation. Auteur de nombreux ouvrages sur le tiers-monde, il a notamment publié

       - La Suisse, l'or et les morts (Le Seuil, 1997),

      - Les Seigneurs du crime (Le Seuil, 1999) et

      - Les Nouveaux Maîtres du monde (Fayard, 2002).


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  • Impôts : qui gagne, qui perd ?

     
    Guillaume Duval 27/09/2017 Alternatives Economiques n°372

    Les retraités et les fonctionnaires sont les grands perdants du projet de budget, tandis que les plus aisés verront leur impôt allégé

    En politique, le débat budgétaire constitue toujours une heure de vérité : ce n’est que confronté à la froideur des chiffres qu’on peut apprécier les réelles priorités d’un gouvernement. Et c’est évidemment encore plus vrai du premier budget d’un quinquennat. On se souvient en particulier du feu d’artifice de mesures fiscales en faveur des plus aisés de Nicolas Sarkozy en 2007. Ou, a contrario, de la rafale de hausses d’impôts que François Hollande avait décidé en 2012 dans l’espoir (déçu) de ramener le déficit public sous la barre des 3 % dès sa première année de mandat.

    C’est donc au tour d’Emmanuel Macron d’abattre ses cartes budgétaires. Du côté de la fiscalité, objet de ce dossier, peu de surprises : le Président s’est fait un point d’honneur à respecter scrupuleusement ses promesses de campagne en la matière.

    La hausse de la CSG sera payée plein pot par les retraités, qui se retrouvent les grands perdants de l’affaire                                                         A lire Alternatives Economiques n°372 - 10/2017

                                                                                           Macron, acte 1

      A commencer par celles qui semblaient pourtant les plus contestables. Il a prévu en effet de vider de sa substance l’impôt de solidarité sur la fortune, ce que même la droite n’avait plus osé tenter depuis 1986. Tout en réduisant parallèlement fortement l’imposition des revenus du capital. C’est une baisse des cotisations sociales salariales d’ampleur un peu supérieure à la hausse de la CSG prévue début 2018, qui est censé faire passer la pilule auprès des salariés. Ainsi que l’exonération de la taxe d’habitation dont devraient bénéficier 80 % des ménages au terme du mandat. Au grand dam toutefois des collectivités locales qui perdent encore plus de leur (déjà) faible autonomie fiscale.

    La hausse de la CSG sera cependant payée plein pot par les retraités, qui se retrouvent les grands perdants de l’affaire. Avec toutefois les fonctionnaires qui ne bénéficieront pas, eux non plus, de ces libéralités. Et tous les ménages se verront ponctionnés via une hausse sensible des taxes sur l’énergie, même s’il faut s’en féliciter sur le plan environnemental.

    Si ces cadeaux fiscaux sont très inéquitablement répartis, le problème principal qu’ils posent est cependant ailleurs. Pour réduire quand même le déficit budgétaire, ils obligent en effet le gouvernement à accentuer encore son effort d’austérité sur les dépenses. Au détriment de la protection sociale, de la qualité des services publics et des investissements publics. Ce qui ne manquera pas d’affaiblir l’économie française et d’aggraver les inégalités.


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  • Ces ONG persécutent des tribus indigènes sur leurs terres ancestrales « au nom de la nature »

      http://dailygeekshow.com/ong-pygmees-afrique/

    « Comment allons-nous survivre ? La destruction des tribus du bassin du Congo au nom de la conservation ? ». Telle est la question soulevée par le rapport du mouvement Survival International. Le document pointe une certaine responsabilité du côté de WWF et de WCS, deux grandes ONG que l’on connaît et qui gèrent les aires protégées de la région.
     

    UN RAPPORT ACCABLANT

    L’association Survival International défend les droits des peuples autochtones. Elle est, selon ses dires, la seule organisation exclusivement consacrée à la défense des peuples autochtones du monde entier. Ils les aident à défendre leurs vies, protéger leurs terres et déterminer leur propre avenir.

    Les deux ONG visées par ce mouvement, WWF (World Wildlife Fund : Fonds mondial pour la nature) et WCS (Wildlife Conservation Society) jouent un rôle de premier plan dans la mise en œuvre des politiques de protection de la nature des gouvernements locaux et reçoivent pour cela d’importants financements. La gestion des aires protégées leur est ainsi directement confiée et, avec elle, celle des milices anti-braconnage, qui se montrent violentes à l’encontre des Pygmées.

    UNE RÉGION SOUS TENSION

    Ce rapport démontre que ces victimes, dans le Bassin du Congo, ne sont pas de victimes isolées. Les témoignages de Pygmées rassemblés par l’ONG Survival International font la lumière sur les violences infligées aux peuples des forêts pour les tenir à distance des aires naturelles protégées, entre 1990 et 2016, notamment au Cameroun.

    Au cours de cette période, une dizaine de parcs nationaux ont été créés dans cette région et où se trouve une biodiversité riche, une des plus importantes au monde. Certaines couvrent des superficies immenses de plus de 100 000 km² et ont été dessinées en absorbant les terres où vivaient des milliers de Baka et de Bayaka, des peuples vivant au Cameroun.

    « Ils ont fouillé ma maison (…) ils ont pris la machette sous mon lit et m’ont menacé : « Nous allons te trancher la gorge ! » »

    Ainsi, on apprend que des violences corporelles, des menaces, des humiliations et des destructions de campements ont été commises contre ces peuples autochtones qui vivent dans les forêts humides du sud-est du Cameroun. Ils seraient entre 40 000 et 70 000 et dépendent entièrement des ressources forestières pour leur subsistance.

    Si Survival International a souhaité sortir ce rapport c’est parce que le mouvement estime qu’il était plus efficace de poursuivre la bataille au grand jour en prenant l’opinion à témoin. Ce rapport en est donc la preuve incontestable.


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  • Gilles Châtelet : un berger-voyou dans la porcherie
     
    http://www.article11.info/?Gilles-Chatelet-un-berger-voyou
    1er juin 201

    posté  par Lémi

    Vivre et penser comme des porcs. Le titre dit tout. Dans cet essai publié en 1998, le mathématicien et philosophe Gilles Châtelet secouait violemment l’esprit du temps, détricotait la mièvre bonne conscience démocratico-humanistico-servile de ses contemporains domestiqués. Une charge furieuse au son de la dignité bipède, résonant aujourd’hui plus que jamais.

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    L’ère du porc. Pas le modèle animal(1), digne malgré le liserai et les tendances babyphages (http://www.larevuedesressources.org/curieuses-executions-en-normandie-au-moyen-age-1892,531.html). Mais la version humanoïde, destructrice et avide, embourbée dans un consensus sociétal chaque jour plus dégradant. Le porc bipède dans toute sa non-splendeur, accroché à son territoire et à ses normes comme d’autres à leur mangeoire, ayant abdiqué toute idée de grandeur (sociale, morale, intellectuelle). Une saloperie apathique et antipathique. Bref, le porc humain selon Gilles Châtelet n’a rien de reluisant.

    Vivre et penser comme des porcs est une charge furieuse contre l’esprit d’une époque, la nôtre. Écrit en 1998, un an avant que son auteur ne se donne la mort, il est d’une actualité troublante : chaque paragraphe s’ancre au contemporain comme le sparadrap au capitaine Haddock, déchire le voile fatigué d’un pseudo aboutissement occidental. Pas de temps mort, pas de répit, la mise à mort est aussi froide que jouissive. RIP libéralisme béatifiant. Balistiquement parlant, l’ouvrage de Gilles Châtelet a une puissance rhétorique comparable au pamphlet de Guy Hocquenghem, Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary (1986), autre grand exercice virtuose de tir à boulets rouges contre une génération de sabordeurs cupides. Sauf que, là où Hocquenghem désignait nommément les tartuffes (July, BHL, Finkielkraut…), Châtelet va beaucoup plus loin, dépasse la personne pour atteindre la société, toute la société. Il n’est plus question de dénoncer une élite, mais les fruits de sa victoire, le renoncement globalisé. Ce que Gilles Châtelet vous met sous le nez, c’est le marigot de la défaite : voilà votre monde, voilà ce qui a été fait des sixties créatives et combattives, des seventies festives, voilà votre porcherie débilitante, celle dans laquelle vous barbotez avec tant de plaisir, vous les Pétro-Nomades, les Ringards Visqueux, les Turbo-Bécassine et les Cyber-Gédéon.

    Rien d’étonnant à ce que Gilles Châtelet ait fait paraître cet essai au beau milieu des commémorations des trente ans de mai 68. D’avoir scruté avec dégoût le millésime 2008 (40 ans), on comprend aisément l’esprit qui anime ce texte. Non seulement, il y a eu défection, renoncement, trahison, mais tout cela s’est fait dans l’autosatisfaction, la justification éhontée, bravache. Le processus ? Simple : « Émasculer une tradition de gauche combative pour installer les niaiseries des démocrates modernistes. Il s’agissait de promouvoir une capitulation élégante - à la française - devant l’ultimatum de la Main invisible, en le présentant comme un rendez-vous incontournable avec la modernité, et même comme l’utopie libertaire ayant enfin atteint l’âge adulte. » Mitterrandie, j’écris ton nom. Le reste a suivi, basculement généralisé. Depuis, ça barbote en gargouillant du groin, uni-dimensionnel en bandoulière.

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  • 1999    192 p   8,20 € (Poche)

       Entré en 1963 à l'École normale supérieure de Saint-Cloud en section scientifique,Gilles Châtelet obtient un doctorat d'état es-Sciences de Mathématiques pures en topologie différentielle le 20 décembre 1975. Il devient professeur de mathématiques en 1979 à l'Université Paris VIII Saint-Denis, anciennement Université libre de Vincennes.

      Directeur de Programme au Collège international de philosophie entre 1989 et 1995, il fonde le séminaire « Rencontres Science-Philosophie ». En 1994, il rejoint le laboratoire « Pensée des sciences » qui vient d’être fondé à la rue d’Ulm par Charles Alunni. Il prend, jusqu'à sa mort, une part particulièrement active au séminaire « Acte, Puissance, Virtualité » et y exerce une influence notable1.

    De 1981 à 1983, il fut attaché scientifique de l'ambassade de France en Israël. À partir de 1990, il collabore au mensuel L'Autre Journal lancé par Michel Butel dont la parution avait été suspendue depuis 1986.

    Il est décédé en juin 1999.

    Gilles Châtelet s'était également formé à l'économie, comme en témoigne le dernier livre, paru de son vivant : Vivre et penser comme des porcs. De l'incitation à l'envie et à l'ennui dans les démocraties-marchés, météore dans le ciel politiquement correct des années 1990. C’était un essai prophétique dans lequel il dénonçait le système libéral, dont l’efficacité repose sur une Triple Alliance entre le politique, l’économique et le cybernétique c’est-à-dire le communicationnel. Il y revendiquait un front du refus face à un processus de domestication généralisée imposé par ce Nouvel Ordre Mondial, qu'il fut l’un des premiers à analyser avec la rigueur du scientifique, la verve du polémiste et la patience du philosophe. Il en appelait ainsi à une philosophie de combat face aux effets désastreux de la décomposition d’un certain optimisme libertaire devenu cynisme et imposture pseudo-libérale car, disait-il, « nous devons vaincre là où Hegel, Marx et Nietzsche n'ont pas vaincu… ».

    Les Animaux malades du consensus retrace la généalogie de cette critique qui commence dès la fin des années 1970 dans la presse ou les revues. L'ensemble de ces textes prouvent que Gilles Châtelet n’aura finalement jamais cessé d’exercer une critique sans réserve du consensus. Véritable fabliau des temps modernes, on y retrouve le bestiaire et les généalogies de son précédent pamphlet, mais surtout un ensemble d’analyses des dispositifs redoutables de l’industrie du ressentiment.

    Il critique le réformisme comme « progressisme gradué, comme solution de rechange raisonnable face à la violence », il dénonce des hystéries médiatiques qui trahissent le caractère putrescible du consensus, ou encore des « gloutonneries de l’Élite consensuelle qui dévore du Différent pour chier du Même ». Sa ténacité à pointer les illusions et les fantasmes liés à la vitesse, à la performance sont autant de questions jusque-là subversives qui commencent à peine à émerger du silence où elles étaient retenues.

    Enfin, il rappelle qu’en tout état de cause, « qu’il soit mathématicien ou pas, tout homme épris de liberté a le devoir de dire que certaines choses sont insupportables lorsqu’il en a la possibilité ».

    Son succès de pamphlétaire a finalement occulté une œuvre philosophique dont on n'a pas encore pris toute la mesure.

    Citations

    « Promouvoir un travail sans temporalité propre, totalement inféodé à la commande sociale – qu'elle vienne du fouet ou de la faim pour le travail-corvée ou d'une psychologie mutilée de cyber-zombie pour la Surclasse –, incapable de s'articuler avec une intensification de l'individuation pour de grandes masses humaines, bref, se contenter de faire proliférer les cas particuliers d'une espèce : serait-ce tout ce qu'il reste à espérer de l'humanité ? »

    — Vivre et penser comme des porcs, Gallimard, p. 160

     

        C'est qu'il faut beaucoup de place, de sacrifice, d'énergie, de mutilation, de cadavres pour que l'« homme moyen » devienne automobile et se prenne pour un nomade. C'est pourquoi toutes les administrations qui se prétendaient fidèles à la voix de la modernité, de l'administration Pompidou, qui voulait « adapter la ville à l'automobile », à l'administration Mitterrand, friande d'autoroutes et de transports routiers — se sont toujours voulues les vestales zélées de la bagnole, de l'homme moyen à roulettes censé incarné le « dynamisme » de la société civile. Ainsi toute autoroute est-elle d'abord une autoroute sociale, et ce qu'il faut appeler le pétronomadisme de la bagnole tourne souvent au pétainisme à roulettes : l'automobile c'est d'abord le travail, la famille et la bêtise montés sur pneus.

     

    • Vivre et penser comme des porcs. De l'incitation à l'envie et à l'ennui dans les démocraties-marchés, Gilles Châtelet, éd. Exils, coll. « Folio actuel (réédition Gallimard) », 1998   chap. 7 Robinsons à roulettes et pétro-nomades, p. 96

     

     

    Publications

    • Aspects philosophiques et physiques de la théorie des jauges, IREM Paris-Nord, 1984.
    • Les Enjeux du mobile, « collection Des Travaux », Éditions du Seuil, 1993.
    • Vivre et penser comme des porcs. De l'incitation à l'envie et à l'ennui dans les démocraties-marchés, Exils, 1998 (essai, réédition, Gallimard, « Folio »)
    • (en) « Interlacing the singularity, the diagram and the metaphor » (introduction et édition CA), in Simon Duffy ed., Virtual Mathematics. The Logic of Difference, Clinamen Press, Manchester, 2006, p. 31-45.
    • Les Animaux malades du consensus, recueil des textes politiques, édition établie par Catherine Paoletti, Éditions Lignes, 2010 - 
    • L'enchantement du virtuel. Philosophie, physique, mathématique, édition établie par Catherine Paoletti et Charles Alunni, Éditions Rue d’Ulm, 2010 -

       D'après Wikipédia


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    Le Top 10 des raisons de se mobiliser contre la Loi « Travail jetable »

     
     

    Campagne 14 septembre 2017

     
     

    Cher·e ami·e,

    Après avoir publié le Petit guide de résistance à la loi Travail XXL, on s’est dit qu’il fallait faire encore mieux pour expliquer les dangers des ordonnances « Travail jetable » d’Emmanuel Macron. Voici donc 10 raisons pour donner envie au maximum de monde de se mobiliser contre la loi « Travail jetable » le 21 septembre prochain :

    1. 63 % des français·es ne font pas confiance à Emmanuel Macron pour réformer le code du travail.
    2. Cette loi n’est que la première d’une série de réformes toxiques qui vont nous faire très mal.
    3. 46 % des gains des mesures fiscales prévues par Macron vont aller aux 10 % les plus riches.
    4. Les actionnaires, les PDG et les managers ont déjà bien trop de pouvoirs dans l’entreprise.
    5. En plafonnant les indemnités pour licenciement abusif, on légalise la délinquance patronale.
    6. Les PME n’ont pas besoin d’une nouvelle loi Travail, mais qu’on les aide à remplir leurs carnets de commandes.
    7. Cette loi va peser particulièrement sur les femmes et accroître les inégalités professionnelles.
    8. Avec le CDI de chantier, l’employé·e pourra être remercié·e sans préavis, le jour où l’employeur le décide.
    9. Du coup, on aura encore plus de mal pour louer un appartement ou obtenir un prêt.
    10. À l’avenir, seuls les médecins devraient avoir le droit de faire des ordonnances
    Faites passer ce message à un·e ami·e !
         
     

    Découvrez le Petit guide de résistance à la loi Travail XXL

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    Pour permettre aux citoyen·ne·s de comprendre les enjeux et de se mobiliser face au projet de loi Travail, Attac et les Économistes atterrés ont rédigé un Petit guide de résistance à la loi Travail XXL. Découvrez en ligne le Petit guide de résistance à la loi Travail XXL.(sur attac.org)

     
     

    Attac France — 2017
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    Attac France

    21 ter rue Voltaire
    75011 PARIS
    France

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  • La méthanisation permet de transformer les déchets organiques en biogaz et de produire ainsi une énergie renouvelable, le biogaz, qui peut ensuite être valorisé (électricité, chaleur, combustible). C'est un des moyens de valoriser les déchets organiques, en particulier ceux produits par les exploitations agricoles.

    En France, 150 millions de tonnes de déjections animales (fumier, lisier...) et autres déchets agricoles sont produits chaque année. S'ils étaient méthanisés, ces déchets pourraient produire entre 3 à 5 % des besoins énergétiques du pays.

    La méthanisation : définition

    La méthanisation est un procédé naturel de dégradation de la matière organique par des bactéries, en l'absence d'oxygène, produisant un biogaz composé de méthane et de dioxyde de carbone. Cette réaction produit également un résidu, appelé digestat, qu'il est ensuite possible de valoriser en tant que fertilisant pour l'agriculture

    digestatLe digestat, résidu solide qui résulte de la méthanisation
    © Irstea

       Il existe plusieurs types de méthanisation :

      -la méthanisation « à la ferme » ou méthanisation agricole : portée par un agriculteur ou un groupement d'agriculteurs. Ce sont majoritairement les effluents et substrats agricoles qui sont utilisés ;

    • la méthanisation « centralisée » ou « territoriale » : réalisée par des unités de grande taille, traitant des effluents agricoles en minorité et davantage de déchets du territoire ;
    • la méthanisation en station d'épuration des eaux usées : traitant les boues résiduaires d'épuration des eaux usées urbaines ;
    • la méthanisation industrielle, essentiellement dans les secteurs de l'agro-alimentaire, la chimie et la papeterie ;
    • la méthanisation des ordures ménagères, ces projets sont conduits par les collectivités ou des entreprises ou syndicats spécialisés dans la gestion des déchets ;
    • la production spontanée de biogaz dans les installations de stockage de déchets (décharges).

    Le biogaz : définition

    Unité de méthanisation à la Varennes-Jarcy - France
    © C. Magdelaine / notre-planete.info

    La fermentation sans oxygène (anaérobie) de déchets alimentaires ou végétaux dégage un gaz constitué de méthane (CH4) et de dioxyde de carbone (CO2) appelé biogaz.

    Les proportions respectives de méthane et de CO2 dépendent de la nature des matières fermentées : déjections animales ou ordures ménagères. En général, le biogaz produit contient entre 50 et 70 % de méthane, 20 % à 50 % de gaz carbonique (CO2) et quelques gaz traces (NH3, N2, H2S).

    Ce processus est dorénavant maîtrisé à la fois pour éviter des émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère mais aussi pour exploiter le biogaz ainsi produit qui est une source d'énergie : le biogaz a un pouvoir calorifique inférieur (PCI) de 5 à 7 kWh/Nm3.

    Les gisements de biogaz

    Les gisements utilisés pour la filière biogaz sont :

    • les centres d'enfouissement des déchets
    • les stations d'épuration industrielles et municipales
    • la méthanisation des déchets urbains
    • les déchets agricoles.

    Les déchets demeurent sans conteste le secteur prépondérant dans la production de biogaz qui est destiné à alimenter des turbines électriques ou comme carburant pour les véhicules.

    Le biogaz produit par la méthanisation peut être valorisé de différentes manières :

    • par la production conjointe de chaleur et d'électricité, appelée cogénération ;
    • par la production de chaleur qui sera consommée à proximité du site de production ;
    • par l'injection dans les réseaux de gaz naturel après une étape d'épuration (le biogaz devient alors du biométhane) ;
    • par la transformation du biogaz en carburant sous forme de gaz naturel véhicule (GNV).

    Comment produire du biogaz ?

    Digesteurs  Digesteurs à la Varennes-Jarcy - France
    © C. Magdelaine / notre-planete.info

      La matière secondaire utilisée pour générer du biogaz est constituée de déchets organiques domestiques, des déchets verts et végétaux, des boues d'épuration communales, des cultures énergétiques (maïs, herbe, millet) mais également des déchets de nourriture industrielle.

      La fermentation anaérobie (c'est à dire en l'absence totale d'air et d'oxygène) contribue à la dégradation des matières organiques mortes et à leur transformation en éléments simples gazeux et minéraux. Les enceintes dans lesquelles se déroule la fermentation sont soit dénommées fermenteurs, réacteurs ou digesteurs. Ce sont des cuves recouvertes d'un couvercle sous lequel s'accumule le biogaz qu'on soutire au fur et à mesure qu'il est produit.
    C'est un processus naturel sous l'action de bactéries.

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  • Christophe Magdelaine Christophe Magdelaine / notre-planete.info

      Alors qu'un tiers des produits alimentaires sont gaspillés, que les déchets ne sont pas encore correctement valorisés et que les sols ne cessent de se dégrader, des écologues se sont associés avec une entreprise locale de production de jus d'orange au Costa Rica pour tenter de reverdir des terres appauvries. Un exemple qui démontre l'utilité de récupérer les déchets alimentaires végétaux pour restaurer les écosystèmes. Leurs résultats sont publiés dans la revue Restoration Ecology.

      L'histoire prend racine au milieu des années 1990, lorsque Daniel Janzen (https://www.bio.upenn.edu/people/daniel-janzen) et Winnie Hallwachs (http://www.gdfcf.org/winnie-hallwachs), deux écologues de l'Université de Pennsylvanie ont proposé un accord à Del Oro, un fabricant de jus d'orange qui venait de débuter sa production le long de la frontière nord de la zone de conservation de Guanacaste, un site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO (http://whc.unesco.org/fr/list/928/), situé dans le nord-ouest du Costa Rica.

    Le deal suivant a été conclu en 1997 : en échange d'un don d'une partie des terres boisées de Del Oro présentes dans la zone de conservation de Guanacaste, l'entreprise pouvait déposer ses déchets d'écorces d'orange, sans frais, sur des terres dégradées du parc. L'idée des écologues, qui ont travaillé pendant plusieurs années à titre de chercheurs et de conseillers techniques dans la zone de conservation de Guanacaste, était de mettre en évidence l'intérêt des déchets agricoles pour régénérer la végétation mais aussi pour séquestrer une quantité significative de carbone.

    Ainsi, 1 000 camions remplis de 12 000 tonnes pelures et de chairs d'orange ont été déchargés sur un pâturage stérile dans les terres de la zone de conservation.

    Seulement un an après la signature du contrat, TicoFruit, une entreprise concurrente, a poursuivi en justice Del Oro, arguant que la société avait « souillé un parc national ». La Cour suprême du Costa Roca lui a donné raison et les terres recouvertes de déchets d'oranges ont été délaissées pendant... 15 ans. Mais la nature a profité de cet apport et le résultat est édifiant.

    Alors que le sol était en partie dénudé et pourvu d'une végétation pauvre, en seulement 16 ans, cette zone est maintenant recouverte d'une forêt luxuriante et de vignes.

    Une équipe dirigée notamment par Timothy Treuer (https://environment.princeton.edu/grads/pecs-scholars-program/tim-treuer) et Jonathan Choi (https://environment.princeton.edu/interns-2013/jonathan_choi), des chercheurs de l'Université de Princeton a procédé à l'analyse d'une parcelle de 3 hectares. "C'était tellement recouvert d'arbres et de vignes que je ne pouvais même pas voir le panneau de 2 mètres de long avec un lettrage jaune brillant marquant le site qui se trouvait à seulement quelques mètres de la route", a déclaré Timothy Treuer. Et pour cause, la biomasse aérienne y a augmenté de 176 % !

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  • 2017   104 p.   10 €


    Partant d'un état des lieux des jardins d'hier à aujourd'hui, cet ouvrage nous questionne sur ce que sont et ce que pourraient être les "nouveaux jardins". Les nouvelles tendances traduisent en effet un réel besoin de nature à proximité de l'homme.

    Comment « cultiver son jardin », donner une place privilégiée au végétal dans nos vies, tout en réfléchissant à notre impact écologique et aux actions que nous pouvons mener au quotidien ? Jardinage biologique, pratiques agroécologiques ou application des principes de la permaculture, les jardiniers ont un large éventail de possibilités pour cultiver leurs jardins quels que soient leurs dimensions et leurs styles.

    Ensemble, inventons les jardins de demain pour être acteurs de nos vies et gardiens de notre planète !
       La nouvelle collection écologie de Rustica, une prise de conscience pour passer à l'action chacun à son niveau et préparer l'avenir !
      Jardins de demain : un regard pointu mais accessible sur les jardins : état des lieux des jardins d'hier à aujourd'hui, questionnement sur les "nouveaux jardins" et les nouvelles tendances qui traduisent un réel besoin de nature à proximité de l'homme.
     
       Alain Delavie est agronome de formation. Il a exercé différents métiers en relation avec le monde végétal, d'abord pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste. Il est aujourd'hui directeur de la rédaction du magazine hebdomadaire Rustica et intervient comme expert jardin sur le web, la radio et à la télévision. Retrouvez-le sur son site : http://www.pariscotejardin.fr/
       Philippe Collignon est paysagiste, réalisateur, journaliste et « chroniqueur nature » sur France Télévisions depuis plus de 20 ans (Télématin et C'est au programme sur France 2).

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  •  

    2017    288 p.    18 €

       Notre école est en lambeaux. Les ministres s'enchaînent sans parvenir à sortir de la crise dans laquelle l'éducation nationale s'est enferrée. Forts de leur expérience, voici quelques-unes des propositions du professeur Henri Joyeux et de Thierry Fournier pour changer l'École :
       -Revaloriser les salaires des professeurs de 25%.
      -Mettre en place un certificat de fin de CM2 afin que tous les élèves sachent lire, écrire et compter correctement.
     -Supprimer le « collège unique » pour proposer à chaque élève le chemin qui lui correspond le mieux.
     -Alléger le poids du ministère et des rectorats pour libérer les initiatives dans les établissements publics et privés sous contrat.
      -Créer un Serment Républicain du Maître, aussi important que le Serment d'Hippocrate du Médecin.
    Le livre est émaillé de petites fictions mettant en scène des enfants que l'on voit grandir et tenter d'éviter les écueils du système actuel. 
     

       Thierry Fournier est à la tête d’une cité scolaire dans le Sud de la France qui gère 195 enseignants et personnels au service de 2150 élèves, de la maternelle au lycée professionnel.

       Pr Henri Joyeux, cancérologue, est une des personnalités les plus charismatiques du monde médical. Il est l’auteur de plusieurs bestsellers, dont:

      -Changer d’alimentation (100 000 exemplaires vendus).

     Il sillonne la France pour animer des conférences dans des établissements et a déjà rencontré plus de 500 000 jeunes. Par son engagement, il est en contact permanent avec les souffrances des familles et des enfants de tous âges.


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  •   Deux chercheuses de l'université de l'Ohio ont trouvé une solution pour remplacer le noir de carbone, un dérivé du pétrole hautement polluant, qui entre dans la composition des pneus. Il s'agit d'utiliser les pelures de tomates et les coquilles d'œufs jetés par les industriels.

       Des pneus fabriqués à partir de déchets alimentaires ? C’est possible. Deux chercheuses de l’Ohio State University, Katrina Cornish et Cindy Barrera, viennent de mettre au point un pneu composé de pelures de tomates et de coquilles d’œufs. Une innovation qui permettrait de remplacer partiellement le noir de carbone. Il s'agit d'un dérivé du pétrole, hautement polluant et cancérigène, qui compose jusqu'à 30 % d’un pneu et participe à sa résistance. Et les tests vont dans le bon sens : les nouveaux pneus verts dépassent les normes industrielles de performance, affirment les deux scientifiques.

    "Les pelures sont très stables à haute température"

    "Au début, j’ai écrit à plusieurs commerces alimentaires en leur demandant leurs déchets", raconte Katrina Cornish. "Nous avons reçu 35 types de déchets différents : des liquides de pâtes à papier, du jus de choucroute, de la poussière de lait, et, parmi eux, des coquilles d’œufs et des peaux de tomates. Je me suis concentrée sur ces dernières. En Californie, je voyais les camions chargés de tomates défiler, je savais qu’elles avaient la peau épaisse et dure pour résister au transport".

    Après quelques recherches, les deux biochimistes ont ainsi découvert des propriétés excellentes à la peau des tomates. "Les pelures sont très stables à haute température et possèdent une grande résistance", soulignent-elles. Plus sceptique quant à l’utilisation des coquilles d’œufs, Katrina Cornish est revenue sur sa position en s’apercevant que les microstructures poreuses des coquilles assuraient un plus grand contact avec le caoutchouc, et donc une meilleure solidité.

    Lutter contre l’enfouissement des déchets et le réchauffement climatique

    Concrètement, les deux chercheuses ne "proposent pas de récupérer les coquilles d’œufs de votre petit-déjeuner", mais de s’approvisionner directement dans les usines alimentaires qui transforment les ovoproduits. Selon l’USDA, le département de l’Agriculture des États-Unis, les Américains consomment plus de 100 milliards d’œufs par an. Et les entreprises payent pour que les coquilles soient enfouies. De même, la tomate est le deuxième légume le plus consommé aux États-Unis. Il ne s’en écoule pas moins de 13 millions de tonnes chaque année surtout sous forme de coulis ou purée de tomates. Les pelures sont jetées par les industriels. 

    Au-delà de l’indépendance en matière première, cette innovation permet de réduire l’enfouissement des déchets alimentaires, très courant aux États-Unis. Cette technologie participerait aussi à la lutte contre le changement climatique en limitant le recours aux énergies fossiles. Pour boucler la boucle vertueuse, encore faut-il que les tomates et les œufs soient produits dans de bonnes conditions. Par exemple, les tomates importées de Chine ont certes la peau plus épaisse mais ces hybrides poussent sous terre et sont souvent ramassés par des enfants, comme le rappelle le journaliste Jean-Baptiste Malet dans "L'empire de l'or rouge : enquête mondiale sur la tomate d'industrie". 

    Marina Fabre @fabre_marina         © 2017 Novethic - Tous droits réservés


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  •                                                            2013   176 p.   22,50 €

      Une grande partie des déchets se retrouve dans les océans, dans les plus grandes profondeurs pour ceux qui coulent, sur le rivage pour ceux qui flottent. Certains portent même le nom de « larmes de sirènes » ! Cet ouvrage éclairera le public sur les apports solides à la mer, leur nature, leur dégradation en micro-particules, leurs impacts sur la faune et sur les activités littorales. Il l’informera entre autres de leurs conséquences sur l'environnement, la santé, la pêche, la navigation. 
     

      François Galgani est docteur es sciences, chef de projet à l'Ifremer Bastia, responsable d'un groupe européen en soutien à la Directive cadre "Stratégie pour le milieu marin" (DCSMM).

      Isabelle Poitou a un doctorat sur les déchets marins. Elle dirige l'association MerTerre à l'Odema (Observatoire des déchets en milieux aquatiques) et participe aux programmes nationaux et européens DCSMM.

      Laurent Colasse a fondé l'association SOS Mal de Seine. Il participe aux programmes nationaux de la DCSMM et est technicien chimiste au laboratoire Polymères-Biopolymères-Surfaces de l'université de Rouen.


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  •     

                                                                            2017   64 p.  8 € chaque

    Des guides pour passer à l’acte

     

    Après le succès du documentaire "Demain" sur la recherche de changements de mode de vie, le magazine Kaizen avec Actes Sud a lancé la collection "Je passe à l’acte". Des petits guides qui poussent à agir et donnent des pistes concrètes pour se lancer, depuis les prémisses jusqu’à l’aboutissement de son propre projet. Le tout agrémenté d’illustrations simples et amusantes. Pour l’instant, six ouvrages ont été publiés sur:

      -la méditation,

      -l’approche Montessori (méthode d’éducation),

      -la permaculture,

      -les AMAP,

      -faire la fête sans détruire la planète et

      -rénover une vieille bâtisse.

    D’autres suivront à la rentrée sur les trajets domicile-travail, apprendre à ralentir et créer un atelier de réparation.

     

    Je passe à l’acte, Éditions Actes Sud, 64 pages, mars-mai 2017, 8€.


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  •                                                             2017   96 p.   12,90 €  

       Stéphanie Faustin n'a jamais vu sa mère jeter aucun reste de nourriture : il était mangé au repas suivant ou accommodé autrement. De cette éducation, elle a gardé une sainte horreur de tout gaspillage, au point d'imaginer ce livre, qui fait la part belle aux... déchets ! En les remettant à l'honneur, et plus précisément aux fourneaux.

     Originales, créatives et savoureuses, les 40 recettes sont réparties entre salées (apéritifs, entrées, potages, tartes et muffins, autres mets salés) et sucrées (confits, poudres, autres mets sucrés, tisanes), et magnifiquement mises en scène et photographiées par l'auteure.

      Exemples de recettes : Tartinade de fanes de carottes aux noix de cajou ; Blinis végétaliens aux plumets de fenouil ; Velouté de fanes et trognon de chou-fleur au curry et lait de coco ; Bouillon aux épluchures d'asperges ; Samoussas aux feuilles de chou-fleur et à la patate douce ; Muffins aux fanes de radis et au chèvre ; Gelée de trognons et d'épluchures de pommes ; Tiges de fenouil confites ; Pancakes à la peau de banane, Tourte aux fanes de betteraves, excellente source de nutriments...
       C’est une tendance qui commence à prendre de l’ampleur : cuisiner avec ce qu’on jette d’ordinaire. Une façon de préserver la planète mais aussi son porte-monnaie.
      Tout ou presque se cuisine, rien ne se jette, tel est le credo de cette passionnée qui partage ses recettes depuis plusieurs années sur son blog "Tomate sans graines". Seul inconvénient, il faut des légumes et des fruits bio ou non traités, et plutôt frais… car mieux vaut cuisiner les fanes avant qu’elles ne se fanent !

       Passionnée de cuisine et amoureuse de la nature, Stéphanie Faustin est une jeune femme qui se revendique "flexitarienne et écolo sur les bords". Depuis plusieurs années, elle partage ses recettes bio et ses réflexions écologiques sur son blog "Tomate sans graines". Son objectif : faire sa part du colibri au quotidien et sensibiliser ses visiteurs à la protection de l'environnement et au "bien manger"


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  •                                                              2017  192 p.  15 € 

       Préface de Marie-Monique Robin Nous nourrir tous demain... et si seule la bio pouvait y parvenir ? "La" Bio nait dans les années 1960. En plein essor de la chimie et de l'agriculture intensive, des consommateurs et des paysans résistent ; les uns veulent continuer à manger sain et local, les autres défendre une agronomie respectueuse de la nature et des hommes. Ils font alors cause commune pour reprendre en main leur destin. 50 ans plus tard les magasins bio se multiplient, mais qu'en est-il de cette utopie ? Ce livre interroge les préjugés et questionne les limites du bio. Il révèle les options gagnantes d'un projet porteur d'espoir. Partout des citoyens oeuvrent pour protéger notre autonomie alimentaire, nos terres, notre santé. Ce livre alarme également. Les semences autorisées sont privatisées, tributaires des pesticides, les variétés naturellement résistantes sont interdites. Une part croissante de nos terres est dédiée à la nourriture animale, d'exportation ; elles ne nous nourrissent plus. L'agriculture conventionnelle de piètre qualité et peu nutritive ne survit que par les subventions. Jusqu'à quand ? La Bio, la permaculture, les coopératives ont les solutions de résilience. Se prémunir des pratiques de la grande distribution, du bio industriel et des labels au rabais paraît idéaliste, c'est en fait vital. Et si la bio était un projet de société, non pas un marché ou le choix de quelques-uns, mais notre seule voie ? Une magnifique voie. EN QUETE... Se nourrir demain - Entretiens menés avec Claude Gruffat, président de Biocoop depuis 2004, de formation agricole, d'abord conseil à l'installation des agriculteurs, coopérateur de longue date puis gérant d'un magasin bio. Entretiens complétés avec des questions- vérité de citoyens. 
     

      Entretiens menés avec Claude Gruffat, président de Biocoop depuis 2004, de formation agricole, d'abord conseil à l'installation des agriculteurs, coopérateur de longue date puis gérant d'un magasin bio. Entretiens complétés avec des questions- vérité de citoyens.

    Interview de Cl. Gruffat

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  • Été 2017 - Bilan des actions pour l’abolition des armes nucléaires

       Loin d’assurer la sécurité générale, les armes atomiques préparent des crimes contre l’humanité. Alors qu’à l’ONU on envisage très sérieusement l’interdiction de ces engins morbides, la France fait toujours partie du club fermé des pays qui s’y opposent et continue même à moderniser son arsenal.

     
     

      À l’occasion de la commémoration des bombardements de Hiroshima et Nagasaki (6 et 9 août 1945), des jeûnes et des actions ont eu lieu partout en France — comme en Europe, en Afrique et aux États-Unis — pour exiger l’abolition des armes nucléaires et la signature par la France du traité d’interdiction des armes nucléaires adopté par l’ONU.

    > Voir la liste complète des actions: http://www.sortirdunucleaire.org/Agenda?date=2017-07&id_mot=20

    Compte rendu succinct du jeûne-action international à Paris, 6-9 août 2017

      Nous étions une centaine de participants, dont une quarantaine de jeûneuses-jeûneurs pour des durées de 1 à 4 jours. Une cinquantaine d’entre nous se sont inscrits pour entrer au gymnase où nous étions hébergés pour participer à nos cercles de bilan et une trentaine y ont dormi au moins une nuit.

     

      Nous nous sommes rassemblés le dimanche 6 août place de la République à Paris, le matin pour une cérémonie de commémoration du bombardement d’Hiroshima, l’après-midi pour une formation à l’activité de clown-activiste.

     

      Notre présence était particulièrement visible avec un dirigeable en forme de bombe au dessus de nos activités, 3 barnums pour accueillir et rencontrer les passants, une exposition grand public, de très nombreuses banderoles accrochées aux arbres de la place.

     

      De nombreux Japonais et Polynésiens sont intervenus le matin lors de la cérémonie.

     

      Un lâcher de 150 ballons a eu lieu en fin d’après-midi.

      Le lundi 7 et le mardi 8 août nous avons occupé la place Igor Stravinsky, à coté du centre Beaubourg. Les passants y sont très nombreux, beaucoup d’étrangers mais aussi beaucoup de Français.

      Le député polynésien indépendantiste Moetai Brotherson est venu nous soutenir. Le lundi les clowns activistes ont fait une réunion de préparation pour une action le lendemain. L’action du mardi a consisté à entrer au siège du parti En Marche pour y donner un spectacle de clown. Notre groupe de 8 clowns a rapidement été délogé par une cinquantaine de CRS arrivés en urgence et a donc continué son spectacle devant le siège : félicitations au président des clowns pour avoir refusé le traité d’interdiction des armes nucléaires et adoration des missiles nucléaires que nous avons apporté.

      Le mardi soir, projection du film « La bombe et nous » à la mairie du 2ème, 70 participants au débat qui a suivi. Nous avons distribué 3000 tracts expliquant la nouvelle situation internationale créée par l’existence du traité d’interdiction des armes nucléaires qui va entrer en vigueur en 2018.

      Mercredi 9 août, place de la République, cérémonie de commémoration du bombardement de Nagasaki. Avec la danseuse Marie-Laure Vrancken dans un spectacle intégré à toute la cérémonie sur le thème de l’oiseau-grue de Sadako. FR3 est venu filmer notre rassemblement. Puis repas de rupture du jeûne offert par la mairie du 2ème arrondissement.

      Au cercle de bilan final, tous disent avoir vécu ces 4 jours de façon très positive et plusieurs s’inscrivent dès maintenant pour l’année prochaine !

    Bilan succinct des jeûnes-actions en France, 6-9 août 2017:

    à lire sur:

    http://www.sortirdunucleaire.org/Ete-2017-Bilan-des-actions-pour-l-abolition-des?origine_sujet=LI201708


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  • Révolutions invisibles ( )

    2015    288 p.   21,50 €

      Les Révolutions Invisibles. 40 récits pour raconter les révolutions en cours, au carrefour de l'économie et de l'écologie ; du bio-mime´tisme au mouvement "slow", au végétarisme, de l'Eco féminisme a` la monétisation de la nature, de la fin du travail a` l'économie circulaire. Et bien d'autres thèmes encore ; beaucoup d'interrogations, des inquiétudes et des promesses aussi...
      Le monde se fissure et pourtant ces fissures sont autant de bonnes nouvelles. Car ce qui était la solution au XXeme siècle est devenu le problème du XXIeme. Mais l'homme, de par ses choix, est porteur de solutions, d'alternatives. Toutes ces révolutions invisibles essaiment et fleurissent, partout dans le monde, dans la pensée comme dans la pratique. Les outils conceptuels sont là. Un nouveau paradigme émerge.
      Les exemples d'applications se multiplient à travers le monde. Loin de l'utopie, et parfois des idées reçues, un avenir crédible et désirable est simplement question de volonté.
     
      Floran Augagneur est philosophe des sciences et conseiller scientifique de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme.
      Dominique Rousset est journaliste et écrivain, productrice à France Culture. Elle anime notamment l'émission L'économie en questions.
        Géo-ingénierie, végétarisme, villes en transition, mouvement slow ou agroécologie, ces « 40 récits pour comprendre le monde qui vient » constituent un b.a.-ba écolo.
      Entre philo, sciences et économie, ces chroniques de la journaliste Dominique Rousset et du philosophe Floran Augagneur, de la Fondation Nicolas-Hulot, diffusées sur France Culture, sont synthétiques et argumentées.  Précieuse entrée en matière, elles frustreront – c’est la loi du genre – les lecteurs avertis.
      Par Simon Barthélémy pour Terraeco.net  (28/05/2015)

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  •  

                                                                 2017  112 p.  13,90 €

        Sous la présidence de François Hollande, la France a battu des records en matière d’exportation d’armement. Elle est redevenue le troisième vendeur d’armes au monde, derrière les États-Unis et la Russie.
      160 000 personnes travaillent dans ce secteur, l’un des rares à prospérer aujourd’hui. 40 000 postes supplémentaires devraient être créés dans les deux prochaines années.
      Les artisans de ce succès, discrets par nature, se confient auprès de l’auteur : des commerciaux, des ingénieurs, des fonctionnaires, des élus, des diplomates, des militaires… Ils expliquent les raisons de ce commerce. Exporter des armes assure d’avoir les moyens d’équiper convenablement les forces françaises. Pourtant, cela conduit également à des dérives : liaisons dangereuses avec des pays autoritaires, circulation d’armes incontrôlée, corruption…
      L’industrie de l’armement reste un sujet d’experts. L’auteur nous explique ici avec clarté quels sont les enjeux et les rouages de cette industrie, tout en déconstruisant les fantasmes et les idées reçues. L’ouvrage se découpe en cinq parties : 
      -Qui sont les vendeurs d’armes français ? 
      -La place de l’industrie de l’armement dans l’État français. 
      -Export : les bons amis de la France marchande d’armes. 
      -Les dérives de ce business.
      -L’industrie sert-elle encore à équiper l’armée française ou les expéditions de l’armée française servent-elles les intérêts de l’industrie?

       Romain Mielcarek est un jeune journaliste d’investigation qui appartient à une génération peu frileuse et n’a pas encore eu le temps de raisonner en termes de carrière ni intégrer le mot « compromission » dans son vocabulaire. Une qualité indispensable pour appeler un chat un chat dans ce monde particulièrement opaque. Indépendant et spécialiste des questions de défense et de relations internationales, il collabore régulièrement avec RFI, le magazine spécialisé DSI et l’hebdomadaire La Vie. Il mène en parallèle une thèse en sciences de l’information et de la communication à l’université de Strasbourg, au sujet de l’influence de la communication militaire sur le récit médiatique

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  •   Les États généraux de l’alimentation sont l'occasion de redonner ses lettres de noblesse à l'agriculture", Claude Gruffat (Biocoop)

      Les États généraux de l'alimentation se sont ouverts le jeudi 20 juillet. Au programme : la question de la répartition de la valeur et le développement d'une agriculture saine, durable et accessible. Une occasion "formidable" pour pousser la bio selon Claude Gruffat, président du réseau de distribution spécialisée Biocoop et auteur du livre "Les dessous de l’alimentation bio".

    Selon le cabinet Xerfi, les grandes surfaces alimentaires seront les grandes gagnantes de la vague de démocratisation du bio en France d’ici 2020.   Loïc Venance / AFP

      Novethic - Les États généraux de l’alimentation s’ouvrent demain. Qu’en attendez-vous ?  

    Claude Gruffat - Beaucoup de choses ! Je trouve intéressant qu’un Président qui vient d’arriver au pouvoir dise qu’il y  a une question sociétale sur l’avenir alimentaire du pays. Que les États généraux soient mis en œuvre si vite signifie que le sujet est considéré comme prioritaire. C’est un message très important. Et c’est l’occasion de redonner ses lettres de noblesse à l’agriculture. La question reste maintenant de savoir ce qui y sera réellement discuté, mais aussi quels sont les problèmes et les solutions qui seront mis en avant.

    Deux thèmes majeurs devraient être abordés :"la création et répartition de la valeur" et "l’alimentation saine, durable, et accessible à tous". Ils sont en résonance avec la Bio, la forme d’agriculture que vous portez…

    Effectivement. C’est une occasion formidable alors que l'agriculture bio en France est à l’aune d’un changement d’échelle majeur. Il n’y a jamais eu de croissante aussi forte. Elle devient une réalité socio-économique dans le paysage agricole et alimentaire des Français. Le côté positif, c’est la démocratisation des aliments sans pesticides et le fait qu’ils soient plus accessibles. Mais le risque est celui de la banalisation et du glissement du bio vers les travers du conventionnel via la massification des volumes et sa distribution dans les circuits classiques.

    Comment éviter cette dérive? 

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  • Par Anne Lechêne / Colibris, 5 juillet 2017 

    https://www.colibris-lemouvement.org/magazine/lhistoire-meconnue-communs


       Voici une histoire vraie, qui commence au Moyen-Âge et est directement reliée à l’essor d’Internet et du logiciel libre : l’histoire méconnue des communs. Elle fut exhumée en 1990 par Elinor Ostrom des poubelles de l’Histoire où l’avait projetée un certain biologiste Garrett Hardin par un article de 1968 : « The Tragedy of The Commons »


    Histoire et contre-histoire du mouvement des Enclosures

    L’histoire se passe au Moyen-Âge, dans les campagnes d’Angleterre, où les paysan∙ne∙s avaient depuis des temps immémoriaux le droit de couper du bois, des genêts, de récolter du miel ou de mener paître leurs animaux sur des terrains communaux. Ces terrains – landes, forêts, garrigues et autres prés communaux – gérés en commun, n’étaient pas délimités par des clôtures et n’appartenaient à personne en particulier. 

    Les paysan∙ne∙s usaient ainsi d’un droit coutumier d’usage sur ces biens communaux, sans avoir à payer une contrepartie à la communauté ou au seigneur, contrairement à d’autres droits seigneuriaux comme l’usage du four à pain ou du moulin. Avec le droit de pacage et le droit de glanage, le droit d’usage des communaux procurait une certaine sécurité aux familles paysannes, pour leurs besoins fondamentaux de la vie courante.

    Cette organisation traditionnelle fut remise en question à partir du 12e siècle, et surtout entre le 15e et le 18e siècle, avec le développement en Angleterre de la production et du commerce mondial de la laine. Les riches propriétaires foncier∙ère∙s cherchèrent à agrandir les surfaces de pâturages nécessaires à l’élevage des moutons pour la laine. Les terrains communaux furent clôturés et rendus aux moutons, tandis que les familles paysannes tombaient dans la précarité. C’est ce que les historien∙ne∙s ont appelé le mouvement des Enclosures. Au fil des 17e et 18e siècles, la Chambre des Communes, le Parlement anglais, mettait fin aux droits d’usage et démantelait les Communaux par les Enclosure Acts.

    C’est tout un « sens de l’Histoire » favorable au libéralisme économique qui est mis en scène, avec ce premier acte d’enclosure de ressources naturelles, précédemment gérées au bénéfice de la communauté de façon coutumière. Une contre-histoire de ces évènements coexiste cependant. Dès 1516 Thomas More écrivait dans Utopia : « Vos moutons, que vous dites d'un naturel doux et d'un tempérament docile, dévorent pourtant les hommes … ». Mais durant plusieurs siècles, cette autre petite musique ne fera pas grand bruit.

                                                                             Crédits : VServat

    The Tragedy of the Commons 

    Les moutons s’invitent à nouveau dans la littérature sur les communs, comme personnages d’une fable philosophico-économique de Garret Hardin, dans un célèbre article paru dans la revue Science en 1968, intitulé « The Tragedy of The Commons ».

    Dans cet article, Garrett Hardin pense avoir démontré que l’humanité est incapable de gérer un bien comme un commun. Prenant l’exemple d’un pâturage laissé en libre accès, il affirme que des berger∙ère∙s cherchant à maximiser leur bénéfice suivent toujours leur intérêt - qui est d’amener paître davantage de moutons sur le champ. Au final, l’exploitation en commun de la ressource ne peut selon lui conduire qu’à sa destruction. Et l’auteur de conclure que seule l’appropriation, qu’elle soit le fait du marché (propriété privée) ou de l’État (propriété publique), peut garantir à long terme la préservation des ressources. C'est ce que Garrett Hardin nomme « la tragédie des communs », qui permettrait ainsi d’expliquer les problèmes de pollution et l'épuisement des ressources naturelles communes.

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    Pascal Canfin (WWF) dévoile une appli pour consommer responsable   12 juillet 2017

       86 % des Français seraient prêts à changer leurs habitudes pour faire face au changement climatique mais beaucoup ne savent pas par où commencer. Pour les y aider, le WWF planche sur une application de crowdacting (1). Elle permettra de fédérer une communauté autour d’actions de consommation responsable. L’application sortira en janvier prochain. L’ONG vient de lancer une campagne de financement participatif (2) et recrute ses futurs bêtatesteurs. Entretien avec Pascal Canfin, directeur général du WWF France.

     Il  existe déjà des dizaines de plateforme qui agrègent les actions individuelles contre le changement climatique. Que va apporter la vôtre ?

    Ces plateformes sont déjà très utiles mais elles ne remplissent pas toutes les conditions pour engendrer un changement des comportements à grande échelle. Pour que le grand public tende l’oreille, il faut une notoriété forte du porteur de message. C’est le cas puisque le WWF est connu par 89 % des Français. Nous travaillons aussi avec La Poste et la Maif, très fédérateurs et immédiatement reconnus du grand public. Un autre critère est la crédibilité. Celle du WWF est reconnue sur ces sujets et elle sera encore renforcée par l’Ademe avec qui nous avons noué un partenariat. Enfin, il faut aussi avoir une visibilité très forte pour créer l’effet communautaire. C’est pourquoi, nous nous sommes associés à la série "Plus belle la vie" (4 millions de téléspectateurs en moyenne chaque soir, Ndlr) dont les acteurs pourront devenir les ambassadeurs de l’application auprès d’un très large public.

    Très concrètement, qu’est-ce qu’on trouvera sur la plateforme de crowdacting sur laquelle vous travaillez ? 

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  • En Chine, 90 % (!!!) des jeunes seraient myopes contre 20 % en 1950. En Europe, on compte 2 fois plus de myopes aujourd’hui qu’en 1970.

    Alors les « facteurs génétiques », je veux bien, mais cela ne suffit pas à expliquer ce phénomène.

    La myopie dépend de l’activité des yeux tout au long de la journée [1].

    Ainsi, la myopie est plus fréquente dans les pays où les enfants passent plus de temps en classe, ou à l’intérieur.

    Enfermés à l’intérieur, leurs yeux sont constamment fixés sur des objets proches (comme un écran à 30 cm). On observe que les enfants ont moins de myopie s’ils passent plus de temps à l’extérieur, où ils regardent au loin.

    À Taïwan, des élèves ont été forcés de passer 1 h 20 dehors plutôt que de pouvoir rester à l’intérieur pendant les pauses à l’école. Que s’est-il passé ? Après un an, le nombre de myopies avait été divisé par 2,25 !

    Une étude a comparé les enfants chinois de Sydney à ceux de Singapour. Ceux de Sydney passent en moyenne 13 heures dehors par semaine. Les enfants chinois de Singapour, seulement 3 heures dehors. On recense 3 % de myopes parmi les petits Chinois de Sydney contre 29 % chez ceux de Singapour.

    …Une excellente raison de plus d’aller se promener en famille.

    Sources :

    [1] Dolgin E. The myopia boom. Nature. 2015 Mar 19;519(7543):276-8.

     
    <news@mail.puresante.info>


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  • 2017    64 p.    8 €

      Quand les rythmes s’accélèrent et que la vie s’emballe, une fête entre amis est un répit : lâcher-prise, éclats de rire et temps suspendu, enfin ! Mais elle est aussi, bien souvent, synonyme de gabegie : malbouffe, goinfrerie, gâchis. Pourquoi ? Parce qu’en ces moments qu’on voudrait différents, nous nous laissons malgré nous rattraper par nos vieux démons : vitesse et précipitation.
      Chips, vaisselle en plastique et poubelles débordantes ne sont pas une fatalité. Pour que fiesta ne rime pas avec Attila, il suffit de peu de chose : une manière légèrement décalée de penser la convivialité. Une reconquête de sa liberté. 

      Du bu et aux cadeaux, en passant par la musique et la déco, la fête est une belle entrée pour découvrir, et faire découvrir à ses proches, une multitude de pistes vers la transition. Car ces voies nouvelles, simples et souvent ludiques, ont toutes cela en commun : lorsqu’on ose les tester, elles se révèlent enthousiasmantes.
     
      Journaliste spécialisée dans l'écologie, les alternatives et la consommation responsable, Emmanuelle Vibert est l'auteur d'une douzaine de guides pratiques qui invitent à passer à l'action au quotidien. Dessinateur de bandes dessinées, Le Cil Vert travaille depuis plus de dix ans pour des magazines écolos et/ou sociaux (Village, Kaizen...) et pour des ONG (CCFD, AVSF...). Son ouvrage autobiographique,
        -Un faux boulot (Delcourt, 2015),
    a été récompensé par le prix du Jury oecuménique à Angoulême en 2016.

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  • Les logiciels libres : un moyen de passer de la société de la consommation à la société de la contribution"

    Entretien avec Pierre-Yves Gosset

      https://www.colibris-lemouvement.org/magazine/logiciels-libres-un-moyen-passer-societe-consommation-a-societe-contribution

    par Vincent Tardieu / Colibris - 4 juillet 2017

      Pierre-Yves Gosset est directeur et délégué général de l’association Framasoft. Après un parcours l’ayant amené à travailler en tant qu’ingénieur pédagogique pour plusieurs universités, ainsi qu’au CNRS, il coordonne aujourd’hui les multiples projets de l’association, et notamment la campagne Dégooglisons Internet ainsi que le projet CHATONS. Projet auquel Colibris s’associe pour promouvoir les “outils libres” et les “communs”. Pierre-Yves nous décrypte ici les enjeux de ce combat pour changer le monde du numérique et nos usages.  

    –  Quelles sont les principales missions de Framasoft ?

    Depuis plus de 10 ans, nous menons des actions d’éducation populaire pour faire découvrir au plus large public non seulement le logiciel libre (Firefox, VLC, Linux, etc.) mais aussi Wikipédia, les biens communs, le droit d’auteur∙e, etc. Et depuis trois ans, nous sommes surtout connus pour notre campagne « Dégooglisons Internet » qui vise à proposer des alternatives libres, éthiques, décentralisées et solidaires aux services de Google, Apple, Facebook, Amazon ou Microsoft (GAFAM). Ainsi, Framasoft propose plus d’une trentaine de services, tels « Framadate »(https://framadate.org/), une alternative au service « Doodle », qui permet de déterminer une date de rendez-vous entre plusieurs personnes, ou « Framapad »(https://framadate.org/), qui permet de rédiger des documents de façon collaborative en temps réel. La liste complète peut être trouvée sur le site (https://degooglisons-internet.org/). 

    Triple domination sur nos modes de vie

    – Ce mouvement pour le "libre" et les "communs" est mondial : on sent qu’il y a urgence...

    Absolument, car les enjeux sont essentiels pour nos modes de vie. Les GAFAM exercent en réalité une triple domination. Pas seulement une domination technique avec le déploiement de tas de solutions pour l’informatique et Internet, les objets connectés, les voitures autonomes, la robotique, la santé, l’intelligence artificielle, etc. Une domination économique aussi : ce sont les cinq plus grosses capitalisations boursières mondiales, et Google ou Apple disposent chacune de plus de 100 milliards de dollars de trésorerie, ce qui les rend plus puissantes que certains États. Une domination culturelle enfin, puisqu’elles sont aujourd’hui en train de déployer une vision "californienne" (qu’on pourrait qualifier de protestante, blanche, riche, états-unienne, libérale) de ce que doit être le numérique à l’échelle planétaire, influençant largement notre façon de "faire société" – comme le cinéma américain a pu promouvoir « l’American Way of Life » après guerre, mais cette fois d’une façon plus rapide et beaucoup plus efficace.

    Autrement dit, ces multinationales sont en train de modeler un projet de société à l’échelle de la planète, et sans vouloir leur prêter forcément les pires intentions, il convient d’être éveillé et conscients des modèles qu’elles déploient : uberisation, transhumanisme, solutionnisme technologique, intelligence artificielle pour remplacer des emplois, dépendance à quelques acteurs, bulles de filtres, exploitation des données personnelles, surveillance généralisée...

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  • 2017    1340 p.   19 €

    Pourquoi le monde semble-t-il se détraquer ?
    Pourquoi, sans raison apparente, un sentiment de désespoir et de frustrations se répand-il partout ?
    Pourquoi, dans les pires moments, entend-on ce nom, sans visage et sans origine ?
    Qui est John Galt ?

    Extrait

    « Il se revit un soir assis, ou plutôt effondré sur son bureau. Il était tard, ses employés étaient partis ; il pouvait donc s’abandonner au repos en paix, sans témoin. Il était épuisé. Comme s’il avait mené une course d’endurance contre lui-même, comme si la fatigue négligée durant toutes ces années s’était abattue sur lui d’un coup, le terrassant sur son bureau. Il n’avait plus qu’un désir : ne plus bouger. Il n’avait plus la force d’éprouver quoi que ce soit – pas même la douleur. Il avait brûlé la chandelle par les deux bouts, allumé tant de feux, mis tant de choses en chantier. Qui lui fournirait l’étincelle dont il avait besoin, maintenant qu’il se sentait incapable de se relever ? Il s’interrogea : Qui lui avait donné l’impulsion au départ, qui lui avait donné envie de continuer ? Puis il releva la tête. Lentement, au prix du plus grand effort de sa vie, il se redressa et finit pas s’asseoir bien droit, soutenu seulement par sa main sur le bureau et son bras qui tremblait. Jamais plus il ne se reposa ces questions. »
    (2017-03-30) 

    « La grève », le roman de l’ultralibéralisme

      https://www.alternatives-economiques.fr//greve-roman-de-lultraliberalisme/00079816

    En 1957, Ayn Rand publie La grève. Ce livre, qui offre aux ultralibéraux une justification morale à l'accumulation effrénée d'argent, dévoile aussi leur nature profondément égoïste.

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  •                                                              2017  336 p.  17,90 €   

       Dans la Google du loup est à la fois un roman d'anticipation et une démonstration rigoureuse. A la manière d'une série télé aux personnages familiers et au scénario implacable, il raconte le monde que " Big G " nous imposera demain si nous n'en prenons pas conscience. Faut-il laisser Google dicter " son " futur de l'homme et de l'univers ?

    Google se prend pour Dieu : il veut " augmenter " l'homme et tuer la mort... pour les plus riches. Les autres deviendront les " chimpanzés du futur ".
    Google considère la vie privée comme une anomalie et la surveillance comme un désagrément inévitable.
    Google milite pour la viande sans viande et la voiture sans conducteur.
    Google, champion des paradis fiscaux, exerce un pouvoir totalitaire : celui de faire vivre ou mourir les sites internet qui le concurrencent.
    Google est le leader de l'intelligence artificielle, qui pourra décréter un jour que l'homme est inutile.
    De l'implant rétinien à la puce dans le cerveau, des médicaments bioélectroniques aux manipulations de l'ADN, de l'exploitation des données personnelles à la fin de la vie privée puis la disparition de l'homo sapiens... Google-Alphabet prépare sa mutation de l'univers. Qui l'arrêtera ? 

      Christine Kerdellant est journaliste, directrice de la rédaction de L'Usine Nouvelle et de L'Usine digitale. Elle a déjà publié sept romans, dont Alexis, ou la vie aventureuse du comte de Tocqueville, La porte dérobée, ou J'ai bien aimé le soir aussi, ainsi que sept essais, parmi lesquels Les Ressuscités, Les Nouveaux Condottiere ou Ils se croyaient les meilleurs, histoire des grandes erreurs de management. Elle participe régulièrement à des débats télévisés et notamment à " C dans l'air ".

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  •   Elle est presque invisible vue du ciel. La Liyzhou Forest City, une ville-forêt entièrement recouverte de végétation, prendra forme en 2020 dans le sud de la Chine. Autosuffisante grâce aux énergies renouvelables, elle absorbera 10 000 tonnes de CO2 par an. Un projet futuriste qui devrait abriter 30 000 habitants.


    © Stefano Boeri Architetti

       Voici une nouvelle qui n'aurait pas déplu aux elfes arboricoles du Seigneur des Anneaux : la Chine a annoncé la construction de la première "ville-forêt" de la planète. Son nom : Liuzhou Forest City. Pensée par l’architecte italien Stefani Boeri Architetti, cette cité sera autosuffisante grâce aux énergies renouvelables et entièrement recouverte de végétation. Cette ville futuriste et écologique pourra accueillir 30 000 habitants, absorber 10 000 tonnes de CO2 et 57 tonnes de polluants par an "tout en produisant 900 tonnes d’oxygène". "L’omniprésence des plantes, non seulement dans les parcs et les jardins ou dans les rues, mais aussi sur les façades des bâtiments, permettra à cette ville autonome de contribuer à améliorer la qualité de l’air, de baisser la température de l'air, de créer des barrières acoustiques et d'améliorer la biodiversité des espèces vivantes, générant l’habitat des oiseaux, des insectes et des petits animaux du territoire de Liuzhou", explique Stefani Boeri Architetti. Les bâtiments seront quasiment invisibles vus du ciel.

    Ce projet, qui devrait être prêt pour 2020, est situé dans la région de Guangxi, dans le sud de la Chine. Il sera relié à la "grande ville la plus proche au moyen d’un rail électrique ultrarapide et d’un réseau de voitures électriques". Deux écoles, un hôpital et des espaces de détente sont prévus.

    L’architecte n’en est pas à son premier coup d’essai. Il est également à l’origine de tours végétales dans la ville chinoise de Nanjing. Il espère ainsi donner une "feuille de route verte pour l’avenir de la Chine urbaine", raconte-t-il dans The Guardian, "la Chine doit imaginer un nouveau modèle de ville qui ne consiste pas à s’étendre et à se développer, mais à créer un système de petites villes vertes".

     Marina Fabre @fabre_marina  
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