• Green nudge (Eric SINGLER)

    2015     192 p.    24 €

       Adopter une attitude responsable, tant au niveau individuel que collectif, n'est pas chose aisée : si la majorité d'entre nous a de bonnes intentions (78% se déclarent très concernés par le changement climatique), celles-ci ne sont que trop rarement suivies d'actions.

      Pourquoi n'agissons-nous donc pas en conformité avec nos déclarations d'intention?

      Contrairement à ce que nous pensons, nous ne sommes pas des individus rationnels qui agissent en accord avec nos intérêts, même les plus fondamentaux... Une nouvelle discipline, l'économie comportementale, a démontré que nous sommes des êtres faillibles, tout à la fois rationnels et
    émotionnels. Issue de ce courant révolutionnaire, l'approche Nudge propose une série de leviers pertinents pour modifier véritablement les comportements liés aux enjeux du développement durable.

      Face aux nombreux défis auxquels la planète est confrontée - réchauffement climatique, acidification des océans, réduction de la couche d ozone, pollution chimique, etc.-, ce livre explique grâce à de nombreux exemples pertinents comment adopter une stratégie de Green Nudges rapides à mettre en oeuvre, peu coûteux et dont l'efficacité a été scientifiquement démontrée.

    Le Green Nudge, un petit coup de pouce qui aura un grand impact sur notre avenir !
     
       Éric Singler est directeur général du groupe BVA - l'un des 20 premiers groupes mondiaux d études marketing - en charge de l'activité grande consommation IN VIVO BVA et de la BVA Nudge Unit. Fondateur du think tank Nudge France, il est l'un des pionniers de l'approche nudge en France. Intervenant auprès des pouvoirs publics et des grandes entreprises internationales, il donne régulièrement des conférences en France et à l'étranger et participe à des formations en marketing dans des écoles et universités prestigieuses, dont HEC, INSEAD, Paris-Dauphine et l'ENA.
       Olivier Oullier est professeur à Aix-Marseille Université où il enseigne la psychologie, les neurosciences et les systèmes complexes. Expert dans l'étude du comportement et des neurosciences et de leurs applications dans un contexte stratégique, managérial, il a écrit plus d'une centaine d'articles dans les meilleures revues scientifiques, journaux et magazines.
      --------
       Alors que vient de paraître l’excellent "Green nudge" d’Eric Singler (sous-titré "changer les comportements pour sauver la planète") et alors qu’à l’occasion de la COP21, de trop rares entreprises et collectivités affichent un engagement sur 100% d’ENR, à l’instar de Paris ou de Galeries Lafayette qui viennent d’annoncer leur passage aux renouvelables, inciter chacun, y compris les individus ou les familles, à choisir l’énergie verte aussi une priorité. Cela, dans un contexte où les opérateurs classiques déploient des trésors d’imagination pour, semble-t-il, empêcher les clients soucieux de choisir les ENR de le faire effectivement (voir notamment l’offre DolceVert de GDF Suez Dolce Vita, qui n’est pas disponible par téléphone et l’est en ligne seulement, mais pas dans la rubrique "services et options" servant à modifier le contrat) … 
        Pourtant, et à l’opposé de ces pratiques, l’usage du levier de l’option par défaut est une arme formidable dans ce sens. Eric Singler rapporte ainsi dans son livre, sur ce sujet, deux expériences instructives. La première a été réalisée auprès de 42 000 foyers Allemands qui devaient choisir un plan relatif à leur fourniture d’électricité. Deux options de contrat leur étaient proposées : un contrat "classique" et un contrat "énergie verte" avec un surcoût par rapport au plan classique.
       Deux approches marketing différentes ont alors été testées : dans le premier cas de figure, l’adoption du contrat "classique" est proposée par défaut - avec la possibilité d’opter pour le contrat "énergie verte" en cochant une case spécifique ; dans le second cas de figure, l’option "énergie verte" est cochée par défaut et il faut décocher la case pour adhérer au contrat classique et sortir de la proposition qui est faite par le fournisseur d’énergie. Les résultats sont sans appel : dans le cas de figure où l’option par défaut est le contrat "classique", seuls 7% des foyers vont choisir de cocher la case "énergie verte" et basculer du contrat proposé au contrat vert. Mais lorsque l’option par défaut est le contrat "énergie verte" (cas où la case est pré-cochée), alors ce sont 70% des foyers qui choisissent de rester  dans ce contrat en dépit de son surcoût ! La seconde étude mentionnée, toujours en Allemagne, est liée à l’offre par laquelle le fournisseur d’énergie Energiedienst GmbH a proposé à ses clients 3 tarifs différents : un tarif par défaut "vert" avec 2 options alternatives - l’un avec un tarif moins vert et moins cher de 8% et la seconde d’un tarif encore plus vert mais plus cher de 23%. A nouveau, les résultats sont éloquents, puisque 94% des individus ont choisi l’option par défaut contre 4% seulement qui basculent sur les 2 autres options. 
        Qu’en conclure ? Il serait temps que les entreprises, et notamment les fournisseurs d’énergie (mais aussi d’ailleurs les politiques, obsédés par la baisse du prix de l’énergie, qui n’est souhaitable ni du point de vue de la planète ni afin d’inciter les clients économiser l’énergie), cessent d’affirmer que les clients ne sont pas prêts à consommer vert si le vert est plus cher. Le basculement du marché n’est peut-être pas tant une question de demande qu’une question d’offre. C’est notamment tout l’enjeu de l’approche dite du "choice editing" qui consiste à changer radicalement l’éventail du choix laissé au consommateur – en cessant de vendre les produits inutilement nocifs à la planète ou aux personnes, en en les remplaçant par des alternatives responsables.
      http://www.mescoursespourlaplanete.com/Actualites/
     

    1 commentaire
  • 50 ans de démocratie (Adrien ROUX)

    2011    124 p.  11,16 €

         La notion de démocratie participative qui agite les débats les plus actuels ne date pas d'hier.

      Les racines de ce mouvement sont multiples : chrétiens sociaux, libertaires, autogestionnaires, adeptes d'une nouvelle gestion publique locale ; les idéaux politiques portés par ces «fondateurs» sont évidemment très différents les uns des autres et entrent souvent en conflits.

       Aujourd'hui, il convient de comprendre ces origines et ces cheminements pour se donner une chance de faire un bilan objectif de la démocratie locale et du «localisme»... et se positionner en connaissance de cause, pour trouver enfin des pistes qui relancent ce mouvement à la recherche d'un second souffle.

       Le présent ouvrage synthétise plus de deux ans de travaux, d'entretiens, de fouilles sur l'histoire et le sens de ce mouvement politique souvent mal connu.

       S'appuyant sur les nombreuses ressources mobilisées notamment lors de la commémoration des 50 ans de l'Association pour la démocratie et l'éducation locale et sociale (ADELS), think tank français sur les questions de démocratie locale et délibérative, l'auteur donne un sens totalement actuel à ce courant politique qui peine à faire comprendre son ambition, et relie ainsi, enfin, l'action locale et les problématiques globales.

       Adrien Roux est diplômé de Sciences-Po Grenoble. Il a été deux ans chargé d'études à l'Adels pour l'organisation du cinquantenaire de cette organisation. Il travaille actuellement à la diffusion et à la mise en pratiques de méthodes d'organisation communautaire et de désobéissance civile, au niveau international et dans l'agglomération grenobloise.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •   Vous voulez revendre vos cadeaux de Noël?

       Nous vous proposons plutôt de les donner à des associations qui viennent en aide aux plus démunis.

      Vendre ses cadeaux de Noël n’est plus un tabou et les lendemains de fêtes de fin d'année se transforment en véritables ventes aux enchères sur les sites internet de vente en ligne.

      Selon une étude de 2013 réalisée par l'institut OpinionWay pour le site marchant PriceMinister-Rakuten, 57% des Français se disent prêts à revendre leurs cadeaux. En 2011, par exemple, le montant des cadeaux indésirables reçus par les Français s'élevait à plus de 359 millions d'euros.

    Mais il existe d'autres alternatives. Youphil.com a sélectionné trois associations qui se feront un plaisir de donner aux autres ce qui n’a pas fait votre bonheur à Noël.

       La friperie et les bouquineries d'Oxfam France

    Quelle ne fut pas votre surprise, le 25 décembre au matin, en déballant le cadeau de grand-mère: l’intégral des fables de La Fontaine. Précisément le même qu’elle vous a offert l’an passé. Pas de panique et pas la peine de se ruer sur Ebay.fr ou Leboncoin.fr, Oxfam France a une solution à votre problème.

    L’association dispose en effet de cinq magasins en France: une friperie et une bouquinerie à Lille; deux autres bouquineries à Paris; etune boutique de livres, CD, DVD, vêtements, accessoires et petits objets de décoration, à Strasbourg. Les magasins remettent en vente des articles de seconde main dans le meilleur état possible.

    Cerise sur le gâteau, les recettes engrangées contribuent à financer des programmes de lutte contre la pauvreté dans le monde, l’une des principales actions de l’association Oxfam France.

        Emmaüs se déplace à domicile

    Les 117 communautés d’Emmaüs France réparties sur tout le territoire récupèrent également chaque année des milliers de jouets neufs, y compris au lendemain de Noël. Rien qu'en 2010, plus de 200.000 tonnes d’objets de toutes sortes ont été récupérés puis revendus pour 447 millions d’euros au total.

    Et si vous ne pouvez pas vous déplacer pour apporter vous-même vos cadeaux dans la communauté la plus proche de chez vous, Emmaüs s’en charge et se déplace jusqu'à votre domicile.

       Les "Pères Noël verts" du Secours populaire

    À l’approche des fêtes de fin d’année, c’est le grand rush pour les bénévoles du Secours populaire. Pour redonner le sourire aux enfants défavorisés le soir du réveillon, l’association organise depuis 1976 sa célèbre campagne des "Pères Noël verts".

    Mais l’association ne reçoit pas uniquement des dons d'argent. Il est également possible de venir déposer les cadeaux destinés à dormir dans vos placards, dans le comité du Secours populaire le plus proche.

      En savoir plus: allez sur Youphil.com

    Cet article a initialement été publié le 30 décembre 2012 sur Youphil
    Crédit photo: emma_brown/Flickr.

    votre commentaire
  • 2015    115 p.   12 €

         "Apprenons à découvrir la puissance et la beauté de la modération, chantée par les sages de tous les temps. Il ne s’agit pas de régresser ou de manquer, mais au contraire, d’assurer notre subsistance et de vivre dans l’équilibre et l’harmonie."

        Au moment même où la question du bouleversement climatique se révèle dans toute son ampleur, cet ouvrage offre un saisissant aperçu de la pensée visionnaire de Pierre Rabhi.

      Plus de trois cents formules extraites de ses écrits et de ses nombreuses conférences ou entretiens viennent mettre en lumière les grands thèmes de son message.

      Hymne au vivant, critique de la modernité ou appel à la fédération des consciences : chacune des phrases du penseur de l’agroécologie résonne comme un éclat de vérité prémonitoire. La «puissance de la modération» qui sous- tend de longue date toute sa réflexion est ici éclairée par un long texte inédit.

         Pierre Rabhi, né en 1938 à Kenadsa, en Algérie, Rabah Rabhi de son vrai nom, est un essayiste, agriculteur biologiste, romancier et poète français, inventeur du concept « Oasis en tous lieux ».


    votre commentaire
  • La chute du ciel (Davi KOPENAWA, Bruce ALBERT, Jean MALAURIE )

                                                                 2014    1004 p.   28,50 ou 12,80 en poche

      Ce livre a été écrit à partir des paroles de Davi Kopenawa, chaman et leader des Indiens yanomami du Brésil, recueillies dans sa langue par Bruce Albert, ethnologue français auquel le lie une amitié de plus de trente ans. Davi Kopenawa retrace sa vocation de chaman depuis l'enfance et révèle une métaphysique séculaire s'appuyant sur l'usage de puissants hallucinogènes. Il relate, à travers son histoire personnelle souvent dramatique, l'avancée dévastatrice des Blancs dans la forêt, et ses voyages à l'étranger pour défendre son peuple. Ce témoignage exceptionnel est à la fois le récit d'une vie hors du commun, un vibrant manifeste chamanique et un cri d'alarme face à la crise écologique mondiale vue depuis le cœur de l'Amazonie. Véritable Tristes Tropiques de la pensée sauvage, c'est un événement dans l'histoire de l'anthropologie. Édition corrigée par l'auteur Inclus, deux cahiers photos. 

    Extrait      MÉMOIRES D'OUTRE-MONDE

    Dans ce qu'on pourrait nommer «la bibliothèque indienne» de Terre Humaine, où se sont exprimés magistralement de grands spécialistes et des penseurs comme Claude Lévi-Strauss, Darcy Ribeiro, Roger Bastide, Pierre Clastres, Philippe Descola, Francis Huxley, Jacques Soustelle ou de nobles voix indiennes telles que celle de l'Indien hopi Don C. Talayesva, du Yahi Ishi, du Sioux Tahca Ushte ou même d'Helena Valero, jeune métis enlevée à treize ans sur le Rio Negro au Brésil par les Yanomami et devenue, durant vingt-quatre ans, Napëyoma, une femme yanomami à part entière, se sont imposées avec une telle force de conviction qu'elles résonnent désormais à nos oreilles avec le son symbolique d'un tocsin. Ces hommes et femmes inspirés rejoignent les grands témoins des peuples premiers que révèle Terre Humaine sur les cinq continents.

    Le tocsin d'un peuple premier - je préfère parler de «peuple racine» - que notre Occident orgueilleux et dominateur n'a pas hésité à brutaliser, à déstructurer et finalement à réduire dans des réserves, où ces nations antiques indiennes poursuivent leur existence en étant l'ombre de ce qu'elles ont été. L'Unesco annonce 2010 comme l'«Année internationale du rapprochement des cultures».

    Plaise au ciel que ce «rapprochement» n'ait pas pour préalable l'intégration, comme cela a été si souvent au titre du développement ; c'est-à-dire la désintégration, au nom de la vérité et du progrès. Chaque semaine, deux langues disparaissent alors même qu'elles sont le support d'une civilisation et sans doute, selon l'Unesco, «la plus grande création du génie humain». L'Unesco nous rappelle que, dans sa politique de défense des droits des peuples, sa voix contre ces crimes de l'esprit n'est guère entendue.

    Dans cette tribu Terre Humaine dont tout Occidental devrait écouter la voix avec une émotion teintée de remords, s'impose aujourd'hui un extraordinaire chaman, Davi Kopenawa ; sa voyance et sa méticulosité, en vérité stupéfiantes, nous font voyager à travers le monde imaginaire des esprits amérindiens, à la manière dont Henri Michaux ou Antonin Artaud nous ont fait pénétrer dans le nôtre. Imaginaire, pour nous, mais bien réel pour Davi Kopenawa, puisqu'il voit les images de ses xapiri, descendants des ancêtres animaux et leur parle et partage leur vie. 

    Revue de presse

    L'expérience exposée par Bruce Albert et Davi Kopenawa est en effet celle d'une catastrophe : la disparition de la forêt d'Amazonie et de ses habitants, humains et non humains. La beauté du livre vient de ce que cette catastrophe est racontée par ceux qui en sont les victimes, et ce dans leur langage. D'où le titre : La Chute du ciel, c'est le moment où la forêt sera écrasée par le ciel parce que le dieu Omama et les esprits xapiri ne le soutiendront plus. Alors Omama aura perdu sa lutte contre Teosi, le dieu des missionnaires pour lequel ont été ouvertes les routes de la forêt...
       Dérisoire superstition ? Ces idées s'inscrivent pourtant dans des actions réelles. (Frédéric Keck - Le Monde du 12 novembre 2010)

    votre commentaire
  • L'histoire de la ferme de Sainte Marthe

    Philippe DesbrossesPhilippe Desbrosses, scientifique, écrivain et pionnier de l’agriculture biologique en Europe, nous livre dans cet entretien ses impressions sur le monde actuel, en particulier sur le contexte agricole. Face à un modèle agricole industriel absurde et destructeur auquel il s’oppose fermement, il n’en demeure pas moins positif et enthousiaste pour l’avenir, car, après-tout, « Ne sommes-nous pas tous les cellules imaginales du système agricole ? ». La ferme Sainte Marthe, dont il a hérité de son grand-père et dont l’histoire remonte à des temps plus lointains encore, n’a sûrement pas fini, à son échelle, d’écrire l’Histoire. Voyage au sein d’une belle alternative agricole...

     Racontez-nous l’histoire de la Ferme Sainte Marthe

    L’histoire de cette ferme remonte au Moyen-Âge et même au-delà, et de grands noms sont passés par la forêt emblématique qui l’entoure, la forêt de Bruadan. César au IVème siècle pour étouffer les aspirations révolutionnaires ; puis François Ier et Léonard de Vinci, qui y ont dressé les plans du château de Chambord... Dans cette ferme, on se trouve en quelque sorte au carrefour de l’Histoire, et j’ai trouvé parfois des objets fabuleux en y ramassant mes pommes de terre !

    Du néolithique aux Moyen-Âge en passant par l’achat de la ferme par mes grands-parents au début du siècle dernier et à sa transmission à mes parents puis à moi-même, c’est un lieu qui a connu la vie et qui la perpétue avec le même esprit de rébellion !

    Quel était votre projet en succédant à vos parents ?

    Quand j’étais jeune, je suis passé une dizaine d’années par la voie du showbiz, et le travail à la ferme, comme pour beaucoup de jeunes de l’époque, ne m’attirait guère. C’est quand mes parents ont décidé, en véritables pionniers, de se convertir à l’agriculture biologique, que mon intérêt pour la question a fait un bond. Après quelques stages et formations en bio, j’ai embarqué dans l’aventure et voilà que je me retrouve, près de 50 ans plus tard, à l’origine de la naissance de mouvements bio ainsi que de la certification du label « AB ».

     Ce qui a motivé mon parcours, c’est simplement que je me suis demandé comment faisaient nos ancêtres pour cultiver sans cet arsenal de produits chimiques. La réponse est apparue bien vite : avec des variétés rustiques ! Or, en les cherchant, je me suis rendu compte qu’elles avaient presque toutes

    disparu ! Il a fallu que j’en commande aux États-Unis (un comble !) auprès d’associations amérindiennes de Californie et d’Arizona principalement. J’ai commencé à les faire pousser, puis à parcourir les foires et salons, et suite à une publication dans un journal, j’ai eu des sacs et des sacs de courrier de personnes réclamant des graines ! De là est né le Catalogue de Sainte Marthe, et le reste a suivi...

    Vous proposez une offre considérable de formations et de stages en bio. Quel est le profil des formés ?

    Au départ, le public était assez hétéroclite. On s’adressait principalement à des gens qui souhaitaient changer de vie, se mettre en marge d’un système qu’ils rejetaient en bloc. Depuis quelques temps, on note une fréquentation de plus en plus importante de jeunes, et de jeunes très formés tels que des ingénieurs agronomes, qui sont déjà bien renseignés et convaincus avant de suivre nos formations. Ils viennent ici se mettre à l’abri des conséquences inévitables du système actuel, qui est condamné !

    Vous pensez donc que le modèle de la ferme Sainte Marthe est généralisable ?

    Mais on n’a pas le choix ! Non seulement il l’est, mais c’est aussi la seule issue ! Avec des nuances bien sûr, car contrairement au modèle actuel et à ses monocultures, on ne peut pas imposer partout un modèle figé de ferme Sainte Marthe, mais plutôt une adaptation de celui-ci à des contextes et des territoires différents.

    Vous devez donc avoir une position bien tranchée à propos de la crise agricole qui secoue la France et l’Europe en ce moment...

    Le système des subventions est une aberration, car il implique une absurde orientation de l’activité agricole vers ces subventions, uniques objectifs des exploitants. Résultat en France : 15% d’agriculteurs touchent 80% des subventions. Quelle injustice pour les vrais paysans ! Et même les agriculteurs qui les reçoivent sont piégés par ce modèle ruineux, engagés dans un système qui ne valorise que les artifices de l’industrie lourde. Les voilà qui marchent vers Bruxelles avec les tracteurs qu’ils n’ont pas pu payer. Nous, on voudrait la vérité des prix !

    Mais à présent, les citoyens se rendent compte de ces aberrations, notamment parce qu’ils prennent connaissance des liens entre agriculture, alimentation et santé. Je le vois tout simplement à travers les nombreuses sollicitations dont je fais l’objet dans la presse. Avec le projet Graines de Vie en effet, on a levé un nouveau lièvre en plus de l’érosion génétique : celui de l’érosion nutritionnelle. Aujourd’hui, il faut vingt pèches pour égaler les nutriments présents dans une pèche de 1950. Ce concept d’ « aliments creux » attise la prise de conscience.

    Vous êtes donc positifs sur l‘avenir ?

    Nous avons tendance à nous affliger du gâchis du monde actuel, mais on oublie d’observer tout ce qu’il se passe de bon en parallèle, toutes ces initiatives innovantes, tous ces réseaux d’entraide... « Que le fracas de l’arbre qui s’effondre ne fasse pas oublier le murmure de la forêt qui pousse » !

    Je vais même terminer par une autre jolie métaphore, celle des cellules imaginales. J’ai été un temps intrigué par le processus de métamorphose de la chenille en papillon, et suite à quelques recherches, j’ai compris que ce mécanisme repose sur des cellules qui apparaissent dès le développement de la chenille, mais qui ne s’activent que dans la chrysalide, quand la chenille s’apprête à disparaître. A ce moment-là, ces cellules imaginales, bien que naturelles, sont perçues comme des corps étrangers par le système immunitaire de la chenille, qui les combat et en achève quelques pionnières. Mais elles persistent à s’activer pour donner le schéma du futur papillon.

    Avec cette image, je me dis que, peut-être, l’humanité n’est pas une espèce en voie de disparition mais en voie d’apparition. Ne sommes-nous pas tous les cellules imaginales du système agricole ?

    Plus d’infos sur la Ferme Sainte Marthe sur intelligenceverte.org


    votre commentaire
  • 400 km2 de forêts tropicales détruites pour le biodiesel La politique pro-agrocaruburants de l’UE attise les incendies de forêt en Indonésie ( © IAR )

    Pétition sur:

     https://www.sauvonslaforet.org/petitions/1025/stop-aux-biocarburants/

      L’expansion des cultures d’huile de palme a provoqué l’incendie de millions d’hectares de forêts et la mort d’hommes et d’enfants en Indonésie. La politique européenne de soutien aux biocarburants est aussi responsable : 1,6 millions de tonnes d’huile de palme sont consommées chaque année pour faire rouler les véhicules de l’UE.

      De nombreuses forêts tropicales d’Indonésie sont en train de brûler à cause de la volonté des gouvernements européens de sauver le climat grâce aux mal nommés biocarburants.

     1,6 millions de tonnes d’huile de palme terminent chaque année dans les réservoirs des véhicules de l’Union européenne, ce qui représente 5.500 kilomètres carrés de plantations de palmiers à huile. L’UE a décidé d’augmenter encore plus, de 5 à 7%, le taux d’incorporation obligataire des biocarburants (huiles végétales, éthanol, …) dans l’essence.

    Chaque plein d’essence fait dans l’UE contient des biocarburants

    Les cultures d’huile de palme provoquent de graves incendies de forêts tropicales et de tourbières en Indonésie, son plus gros exportateur mondial. Début octobre, 17.000 kilomètres carrés ont été réduits en cendres à Bornéo et Sumatra. Les entreprises préparent de nouvelles plantations avec des brûlis illégaux, bien moins onéreux que le défrichement mécanisé.

    « Nos forêts brûlent tous les ans et cela ne fait qu’empirer » explique Nordin de notre organisation partenaire Save our Borneo. Depuis plus de trois mois, au moins

      25 millions de personnes vivent l’enfer au milieu des flammes et des fumées toxiques

    La situation est particulièrement dramatique où vit Nordin dans la province du Kalimantan central à Bornéo. Certains jours, la pollution de l’air était 90 fois supérieures à la valeur maximale recommandée par l’Organisation mondiale de la santé. Les gens étaient en danger de mort !

    Il est plus que temps pour les dirigeants européens de revoir leur politique énergétique. Demandons-leur de ne plus soutenir les biocarburants et de mettre un terme à leur incorporation obligatoire.


    votre commentaire
  •   Cette Californienne mène avec sérénité 350.org, ONG internationale à la croissance exponentielle, qui a pour combat le climat et pour principale stratégie la guerre aux énergies fossiles. Rencontre.

     (Terraeco.net  10/12/2015)

    May Boeve, le cauchemar des pétroliers  Elle a un petit quelque chose de première de la classe. Des cheveux blonds mi-longs soigneusement coiffés, des pull-overs aux couleurs chaudes. Son regard bienveillant et sa tendance très prononcée à opiner du chef renforcent la première impression : May Boeve est inoffensive. Pourtant, en à peine deux ans, la jeune directrice de 350.org est devenue le cauchemar des pétroliers. Depuis le lancement de la campagne de désinvestissement baptisée « Divest/Invest », le réseau qu’elle coordonne a convaincu 500 institutions et plus de 2 000 particuliers, pesant collectivement plus de 3 400 milliards de dollars (3 200 milliards d’euros), de bouter les énergies fossiles hors de leurs portefeuilles financiers. Ce sevrage de masse a touché jusqu’à la fondation Rockefeller, la branche caritative d’un empire pourtant construit sur le pétrole de la Standard Oil.

    L’activisme en héritage

    « Le désinvestissement a cette force d’être accessible à tous : chacun peut, en tant que citoyen, exiger de son université, de sa banque, de sa municipalité qu’elle arrête de financer les énergies fossiles », commente l’activiste de 31 ans. Elle-même a fait ses débuts dans la lutte contre le dérèglement climatique en exigeant de son université qu’elle retire ses économies du charbon. « Je venais de rejoindre une jeune association pour le climat, comme nous remportions des victoires, nous avons continué. »

    May Boeve a reçu l’activisme en héritage. « A la maison, mes parents se battaient contre la guerre et l’armement. ». Sa cause à elle ce sera l’environnement. Elle s’en préoccupe « depuis l’âge de 4 ans ». A l’école, elle se bat pour les droits des animaux avec l’association Peta. « May vient d’un coin des Etats-Unis, le nord de la Californie, où il y a ce goût très prononcé pour l’engagement, pour les réflexions autour du sens que l’on donne à sa vie », explique Jamie Henn, responsable de la stratégie et de la communication de 350.org et ami de la jeune femme depuis onze ans. En 2008, avec une poignée de camarades de promotion, tous deux fondent 350.org. Aux côtés des étudiants, Bill McKibben, auteur et maître de conférences à l’université, fait partie de l’aventure.

    « C’est à peu près à ce moment-là que j’ai compris que la question climatique faisait le lien entre toutes les causes : la lutte contre l’insécurité alimentaire, la prévention des conflits… », explique la militante professionnelle attablée au parc des expositions du Bourget, où se déroulent en ce moment les négociations onusiennes sur le climat, la fameuse COP21.

    « A Paris pour préparer l’après »

    Au lendemain du défilé lyrique de 150 chefs d’Etat et de gouvernements, l’activiste porte sur ce sommet un regard mitigé. Sceptique d’abord : « Lors de ces discours, il y a eu beaucoup de généralités, de grandes envolées sur les générations futures mais pas grand-chose de concret. » Optimiste tout de même : « On voit qu’il est devenu inacceptable qu’un dirigeant nie le problème ou la nécessité de prendre des mesures et ça, c’est une grande avancée. » Quant à l’influence des lobbies sur la conférence... « il suffit de voir la liste des sponsors de l’événement », lance-t-elle dans un rire jaune. « Aujourd’hui, c’est Exxon Mobil qu’il faut surveiller de près, la presse américaine vient de révéler que ses scientifiques connaissaient les mécanismes de dérèglement climatique depuis les années 1970. Cela signifie qu’on aurait pu avoir ce sommet il y a quarante-ans et ne pas connaître les sécheresses qui ont eu lieu en Californie ou au Kenya », soupire-t-elle sans hausser le ton.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  

     
     

    J-2 : Préparez-vous pour une journée d’action sans précédent : toutes les infos pour participer

     
     

    Communiqué 10 décembre 2015

     

    Chèr.e.s adhérent.e.s

    Nous sommes à deux jours d’une journée d’action pour la justice climatique sans précédent.

    Une action symbolique « Lignes rouges » préparée depuis plusieurs mois et dans laquelle Attac est fortement impliquée aura lieu samedi 12 décembre à 12h. Nous rendrons un hommage digne et déterminé aux victimes du réchauffement climatique. Cette action, qui se déroulera dans un lieu symbolique de Paris, rappellera également qui sont les acteurs à l’origine du problème et qui continuent à bloquer toute action publique d’envergure sur la question du climat. Prévoir d’apporter quelque chose de personnel et d’esthétique de couleur rouge. Il peut s’agir d’un parapluie, d’une écharpe, d’une bannière ou de tout autre objet que vous jugerez approprié.

    Nous vous encourageons à participer au briefing complet en vue de l’action :

    • vendredi 11 déc : 13.00-14.30 : Bourse du Travail, Salle Croizat, Rue du Château d’Eau, Metro Republique
    • Samedi matin à 9h30 : pour les militants d’Attac qui ne pourront pas y participer, nous organisons samedi 12 décembre à 9h30 précises au CICP 21 ter rue Voltaire Paris 11 un dernier briefing durant lequel différents éléments sur le déroulé de l’action seront fournis. Des informations sur le rassemblement vous seront également fournies (voir ci-dessous). Nous partirons ensemble vers le lieu de rendez vous.

    Il est également conseillé de participer à une préparation à l’action. De nombreuses formations ont eu lieu cette semaine, la dernière aura lieu vendredi 11 déc. de 10h à 12h à la ZAC (Cenquatre, 4 rue Curial, Paris 19e)

    Plus de détails sur l’action Lignes rouges :


    Attac s’est également associé au rassemblement pacifique et déterminé pour déclarer l’état d’urgence climatique, au Champ de Mars, devant la tour Eiffel. Nous vous transmettrons demain plus d’information à ce sujet.


    Les activités organisées au cours de cette journée partagent un consensus d’action que nous vous invitons à lire et à respecter si vous souhaitez y participer.

    Consensus d’action

    La journée du 12 décembre mettra en évidence la diversité du mouvement pour la justice climatique, qui fonctionne sur deux jambes : la résistance et les alternatives citoyennes, vraies solutions à la crise climatique.

    Au moment même où les représentant.e.s des gouvernements du monde entier quitteront la COP 21, il est important de montrer que nous sommes déterminé.e.s à poursuivre nos mobilisations, nos résistances et nos engagements après la COP. Pour construire un futur juste et durable, notre mouvement pour le climat doit s’amplifier, se renforcer et se multiplier. Il doit permettre à chacun.e de trouver sa place, en particulier celles et ceux qui sont directement affecté.e.s par le changement climatique.

    Nous voulons avoir le dernier mot
    Nous agirons tout au long de la journée avec calme et détermination, dans un esprit de construction et de résistance.

    Nous sommes celles et ceux que nous attendions
    Nous appartenons à des organisations et à des collectifs extrêmement variés. Cette diversité est notre richesse et notre force, à laquelle nous tenons. Nous nous engageons tou.te.s à respecter ce consensus d’action, qui est la garantie que nous prendrons soin de notre diversité, pour renforcer notre mouvement.

    Nous sommes là pour durer, nous sommes la solution
    Nous nous mobilisons pour construire un futur vivable, durable et juste. Certaines de nos actions cibleront des lieux et bâtiments symboliques. Nous ne dégraderons rien, nous ferons uniquement usage de méthodes et techniques non-violentes et pacifistes pour montrer notre détermination, et nous ne participerons pas à la surenchère. Nous sommes attaché.e.s à garantir la sécurité des individus présents sur les lieux de nos actions. Par notre présence, notre nombre et notre cohésion, nous montrerons que nous sommes la solution.

    Nous voulons construire un futur juste et durable
    Nous nous opposons à toute tentative de récupération de notre mobilisation à des fins nationalistes, réactionnaires ou violentes. Nous nous appuyons sur des décennies de luttes et de mobilisations pour la justice climatique et sommes solidaires du mouvement global pour le climat et la transition, comme nous sommes solidaires des luttes contre toute forme de domination et d’injustice.

     
     

    Attac France — 2015


    votre commentaire
  •  Pour NégaWatt, une transition énergétique ambitieuse est possible. Et nécessaire

    2015     190 p.    8,90 € (Actes Sud)

      La nouvelle édition du manifeste NégaWatt démontre que les hypothèses développées par les experts de l’association depuis 2003 sont aujourd’hui confirmées par les faits. NégaWatt peut ainsi se féliciter d’avoir proposé le seul scénario de transition énergétique en France qui soit compatible avec une baisse des émissions suffisante pour rester sous les 2 degrés de réchauffement global. Revue de détail.

       Trois  ans seulement après sa première parution, une nouvelle édition du manifeste NégaWatt vient de sortir chez Actes Sud. Pourquoi si vite ? Outre la version poche et l’opportunité éditoriale représentée par les négociations climatiques qui s’ouvrent ce dimanche, le manifeste avait déjà vieilli. Une mise à jour conséquente était nécessaire, selon Marc Jedliczka, porte-parole de l'association et co-auteur du manifeste. "On a pratiquement réécrit la moitié du texte", confie-t-il.  

    En effet, en quelques années, le manifeste a fait école. L’intitulé de « transition énergétique », sous-titre du manifeste, ne faisait par exemple pas partie du vocabulaire politique en 2012. Il fait maintenant l’objet d’une loi.  

    "L’inscription dans le marbre d’une loi de la République française du triptyque porté par NégaWatt - sobriété-efficacité-renouvelables - a un petit goût de révolution culturelle dans une France restée si longtemps figée", se félicitent les auteurs. Autre marqueur NégaWatt dans la loi : la réduction de moitié des consommations énergétiques d’ici 2050.   

    Le seul scénario énergétique légal 

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  
        Stop à l’amendement anti-indien de la  Constitution brésilienne 

       http://www.survivalfrance.org/mails/rejet-pec215

      Un amendement à la Constitution brésilienne est actuellement soumis au débat du Congrès brésilien. S’il était approuvé, il donnerait à ses membres, dont nombre d’entre eux sont des politiciens anti-Indiens liés au puissant secteur de l’industrie agroalimentaire, le pouvoir de décision final sur la reconnaissance des territoires indigènes. En vertu des lois actuelles, la FUNAI, le département des affaires indigènes du Brésil, est responsable de la démarcation et de la reconnaissance des territoires indigènes.

      L’amendement PEC 215 ferait reculer les droits des Indiens acquis il y a de nombreuses années et serait désastreux pour des groupes tels que les Guarani, les Kaingang et les Munduruku dont les territoires n’ont été que partiellement reconnus.

      Il en résulterait de longs retards dans la reconnaissance des droits territoriaux, réduirait la taille des territoires déjà démarqués et provoquerait une vague de violents conflits si ces droits continuaient d’être ignorés.

    De nombreux experts juridiques estiment que cet amendement, auquel s’opposent le ministre de la Justice et la FUNAI, est inconstitutionnel.

    Ecrivez une lettre au président du Sénat fédéral, le sénateur Renan Calheiros et au président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha, pour les appeler à rejeter l’amendement PEC 215

    E-mails envoyés : Aidez-nous à obtenir 10.000 emails !

     A: Monsieur le Sénateur Renan Calheiros et Monsieur le Président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha

    Target email addresses: lg.and@nic.in       jualoram@hotmail.com

       Je vous prie instamment de faire tout ce qui est en votre pouvoir afin que l'amendement constitutionnel PEC 215 ne soit pas approuvé. De nombreux experts juridiques estiment que cet amendement, auquel s'opposent le ministre de la Justice et la FUNAI, est inconstitutionnel.

       Celui-ci représente une grave menace pour les Indiens du Brésil et leur causerait de nombreuses souffrances. Il en résulterait de longs retards dans la reconnaissance de leurs droits territoriaux, réduirait la taille de leurs territoires déjà démarqués et provoquerait une vague de violents conflits si ces droits continuaient d'être ignorés.

      Il est vital, pour la survie, les moyens d'existence et le bien-être des Indiens du Brésil que le Congrès fasse respecter leurs droits constitutionnels durement acquis et n'approuve pas l'amendement PEC 215.

      Dans cet espoir, je vous prie d'agréer, Messieurs, l'expression de ma haute considération.

     


    votre commentaire
  • Une alternative auc pesticides (Jacques CAPLAT)

    2011   112 p.   10 €

         Les pesticides, utilisés dans l'agriculture depuis la fin de la seconde guerre mondiale, ont maintenant fait la preuve de leur toxicité. Leurs dégâts touchent à la fois les écosystèmes, notamment l'eau, la terre et l'air, et la santé humaine, celle des plantes et des animaux. Ils ont ainsi des répercussions sur toute la chaîne alimentaire. Ils sont désormais au coeur de l'agriculture moderne, dite « conventionnelle », qui s'appuie sur l'uniformité et nécessite un environnement artificiel.

      Cette omniprésence des pesticides est soutenue par une législation française et européenne qui aggrave ses effets néfastes (PAC, inscription des semences au Catalogue officiel des variétés, obstacles à la mise en oeuvre d'alternatives...)

      Ce guide donne des pistes pour reconsidérer le système agricole dominant, stopper la dégradation des écosystèmes, retrouver des produits agricoles et de l'élevage de qualité. Il identifie les solutions techniques permettant d'éviter ou de réduire le recours aux produits chimiques, et décline précisément les leviers réglementaires et quotidiens dont peuvent disposer élus et citoyens pour soutenir et développer d'autres démarches agricoles.

      Agronome, Jacques Caplat a été conseiller technique au sein d'une chambre d'agriculture, chargé de l'accompagnement d'agriculteurs en conversion vers l'agriculture biologique, puis des politiques agricoles et environnementales au sein de la Fédération nationale de l'agriculture biologique (FNAB). Il a participé à la fondation du Réseau Semences Paysannes. Il est actuellement chargé de campagnes dans l'association Agir pour l'Environnement. Cette collection est publiée en partenariat avec le Centre d'Ecodéveloppement et d'Initiative Sociale (Cédis). Agréée par le Ministère de l'intérieur pour la formation, spécialiste des politiques environnementales et solidaires, l'association Cédis élabore aussi des guides pratiques pour le grand public sur des thèmes tels que la gestion des déchets, la gestion de l'eau ou la coopération décentralisée.


    votre commentaire
  • Céline Mouzon, journaliste à Alternatives Economiques
     
    Les Dossiers d'Alternatives Economiques                                         n° 004 - novembre 2015
    couverture
    L'économie collaborative, le nouvel eldorado ?

    Qui n'a jamais été sollicité pour une campagne de financement participatif  ? Qui ne s'est pas vu vanter par des proches la simplicité d' utilisation d'Airbnb pour ses vacances ou celle de BlaBlaCar pour un trajet longue distance  ? L'explosion des pratiques collaboratives a révolutionné nos façons de consommer , de voyager ou de réaliser des projets.

    Le partage et le collaboratif semblent destinés à façonner le monde de demain . D'abord, parce que, prenant acte de la crise du modèle productiviste et de la remise en cause du paradigme de la croissance , nous sommes décidés à prendre les choses en main à notre échelle, à nous organiser pour faire ou construire nous-mêmes avec nos pairs. Ensuite , parce que nous n'attendons plus de l' Etat ou des partis politiques la proposition d'un projet visionnaire ou ambitieux. Enfin, parce que les développements technologiques facilitent cette appropriation de nos quotidiens. Ce nouvel âge est celui du pragmatisme et de l'expérimentation comme remèdes à l'inaction.

    Mais avec un peu de recul, nous avons aussi un bon aperçu des menaces que l'économie collaborative amène avec elle en matière fiscale et sociale. L' entreprise Uber les a illustrées ces derniers mois , en venant bousculer le monopole des taxis. Le think tank OuiShare, qui constitue aujourd'hui l'un des meilleurs postes d'observation du phénomène , ne s'y est d'ailleurs pas trompé : il a intitulé la troisième édition de son festival annuel "Lost in transition" .

    C'est que l'économie collaborative est encore adolescente . Elle bouillonne, elle expérimente, elle repousse les frontières . Et elle montre qu'elle est capable du meilleur comme du pire. Pour qu'elle passe à l'âge adulte , il va falloir faire des choix. Des choix qui seront nécessairement des choix de politiques publiques en matière de fiscalité, de prélèvements sociaux ou encore de protection de la vie privée . La loi Lemaire qui doit être adoptée d'ici à la fin de l' année ou la loi Macron 2 prévue pour 2016 seront à cet égard des occasions importantes.

    Or, pour faire des choix pertinents, il faut savoir de quoi on parle. C'est l'objet de ce quatrième numéro des Dossiers d'Alternatives Economiques  : donner à voir l'économie collaborative dans ses multiples dimensions , comprendre les défis qu'elle doit relever et contribuer ainsi à nous donner les moyens de faire ces choix.    


    votre commentaire
  •    Message d'un chamane yanomami : 'Nous devons lutter ensemble pour sauver la Terre'

     © Fiona Watson/Survival   (21 novembre 2015)

    Davi Kopenawa, un chamane et porte-parole yanomami d’Amazonie brésilienne, a reçu l’Ordre du Mérite culturel brésilien, l’une des distinctions les plus prestigieuses du pays.

      Lors de la cérémonie de remise des prix, la présidente Dilma Rousseff a félicité Davi pour sa contribution à la culture brésilienne.Davi a déclaré :

       ‘Je me suis battu pour les droits des Yanomami, pour notre forêt et notre culture. Je suis heureux et fier de moi et des non-Indiens qui reconnaissent mon travail et notre combat’. 

     

    Davi Yanomami a visité la forêt de séquoias de Muir Woods en Californie ainsi que d'autres sites remarquables au cours de sa visite aux Etats-Unis.
         Davi Yanomami a visité la forêt de séquoias de Muir Woods en Californie ainsi que d'autres sites remarquables au cours de sa visite aux Etats-Unis.

    © Pablo Levinas/Survival

       Davi Kopenawa, le chamane et porte-parole yanomami connu comme le ‘dalaï-lama de l’Amazonie’, a solennellement déclaré au peuple américain : ‘nous devons lutter ensemble pour sauver la Terre’.

      Davi est arrivé aux Etats-Unis lors de la journée de la Terre (le 22 avril) et a été accueilli sur le territoire de la nation ohlone à San Francisco par un représentant du village Chictactac lors d’une cérémonie spéciale.

      Il a été invité à visiter la Californie par le Presidio Trust, dont l’exposition Crown Jewels présente de magnifiques photographies des Yanomami et de leur territoire en Amazonie brésilienne tout en attirant l’attention sur les menaces auxquelles ils sont confrontés.

       Davi est connu dans le monde entier pour son inlassable combat visant à protéger la forêt de sa tribu. Il est le président de l’association yanomami Hutukara. Il a mené conjointement avec Survival International et l’ONG Commission Pro Yanomami une campagne internationale pour la protection du territoire yanomami après qu’une ruée d’orpailleurs clandestins ait décimé sa tribu dans les années 1980. Le gouvernement a finalement reconnu le territoire yanomami en 1992, mais l’exploitation minière illégale se poursuit aujourd’hui.

    Davi Yanomami a donné plusieurs conférences et a dédicacé des exemplaires de son nouveau livre La chute du ciel (The falling sky).
    Davi Yanomami a donné plusieurs conférences et a dédicacé des exemplaires de son nouveau livre La chute du ciel (The falling sky).

                              © Pablo Levinas/Survival

       Davi a donné des conférences au Presidio Trust, à l’Université de Californie et à l’Emerald Tablet (en collaboration avec la librairie City Lights) et a dédicacé des dizaines d’exemplaires de son livre ‘La chute du ciel’ (‘The falling sky’).

       Des dizaines de milliers de personnes ont participé au forum en direct de Davi ‘Ask me Anything’ (‘Demandez-moi tout ce que vous voudrez’) sur le site internet Reddit, durant lequel il a répondu à des questions concernant le chamanisme, la vie dans la forêt tropicale, le racisme. Il a également dénoncé les fausses représentations des Yanomami dépeints comme un peuple violent par l’anthropologue Napoléon Chagnon entre autres.

      Davi a rencontré le gouverneur de Californie, Jerry Brown, et a attiré son attention sur les graves menaces que font peser sur son peuple les orpailleurs clandestins qui polluent leurs rivières et leur transmettent le paludisme. Il s’est également élevé contre un projet de loi visant à ouvrir leur territoire à l’exploitation minière à grande échelle.

      Devant des centaines d’auditeurs qui assistaient à l’une de ses conférences à l’Université de Berkeley il a assimilé ’l’exploitation minière à grande échelle à un gros monstre qui veut détruire la terre et la nature’ et a appelé à l’action.

      Le dernier événement auquel Davi a participé a été avec les enfants d’une école secondaire qui l’ont interrogé sur les Yanomami, leur mode de vie et la manière dont ils préservent la forêt tropicale.

      Fiona Watson, directrice de recherche à Survival International et experte mondiale sur les Indiens isolés, a accompagné Davi lors de son voyage.

    Notes :

    - Lire l’entretien de Davi avec Barbara King, journaliste à NPR (National Public Radio).
    - Davi Yanomami et Fiona Watson sont disponibles pour répondre à des interviews. Contactez notre service de presse pour plus d’informations.
    - Nous remercions tout spécialement l’Institut socio-environnemental du Brésil (Instituto Sociambiental – ISA) pour sont soutien. L’ISA travaille en étroite collaboration avec les Yanomami dans leur campagne pour la protection de la forêt amazonienne.


    votre commentaire
  • De belles histoires et d'autres plus rudes pour comprendre notre monde : voici notre choix pour un Noël malin devant votre petit écran.

    Article publié dans le

    N° 63 - décembre 2014

     Cuisinez local ! 

    -Ernest et Célestine

    Les histoires de l’ours Ernest et de la souris Célestine, imaginées par la dessinatrice belge Gabrielle Vincent, ont marqué plus d’une enfance. Ce dessin animé reprend le meilleur de l’auteure, son tracé estompé, ses décors à l’aquarelle, la délicatesse qui nimbe l’univers d’Ernest et Célestine, et parvient à l’enrichir. Le scénario, signé Daniel Pennac, imagine la rencontre de ces deux marginaux exclus de sociétés qui se haïssent. Celle des ours, en surface, et celle des souris, civilisation souterraine. Loin du cocon enchanteur de Gabrielle Vincent, on découvre un monde plus sombre, où l’amitié entre une souris et un ours est passible de châtiments terribles. —

    De Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier. 1 dvd Studiocanal, 10 euros.

    - Tom à la ferme

    Pour assister aux funérailles de son petit ami, Tom, jeune publicitaire de Montréal, retourne à la campagne. Dans la maison, l’étable et les champs alentours se joue alors un huis clos entre violence et désir. En arrivant, Tom se confronte à la brutalité ambiguë du frère aîné, qui maintient la mère dans l’ignorance à propos de la sexualité de son fils défunt. Contraint de mentir sur sa relation, il se prend au jeu, réconforte la mère blessée, tourne autour du frère qui l’attire. La campagne, peuplée de figures violentes, esseulées et conservatrices, est le cadre parfait de ce thriller psychologique construit autour du désir mêlé de peur envers l’inconnu. —

    De Xavier Dolan. 1 dvd MK2, 19,99 euros.

    - Le Temps des grâces

    S’il est un documentaire à voir pour comprendre la crise du monde agricole, c’est celui-là. Justement parce qu’il ne fait pas de la crise son objet central. A partir d’éléments du paysage – le bocage par exemple – et de regards croisés d’agriculteurs, mais aussi d’ingénieurs agronomes, de paysagistes, d’écrivains, il décrit les causes de l’uniformisation des campagnes, de l’épuisement des sols et des gens. Mais Le temps des grâces n’est pas un documentaire pessimiste. Il montre à quelles conditions, politiques essentiellement, la restauration du monde agricole est possible. —

    De Dominique Marchais. 1 Dvd Capricci, 19 euros.

    - Suite normande

    Depuis quinze ans, Ariane Doublet réalise des variations sur le même thème, la vie des agriculteurs du pays de Caux, qu’elle filme en voisine, avec une complicité amusée. En 1999, l’éclipse totale de soleil est le prétexte pour une chronique de la vie des agriculteurs de Vattetot-sur-Mer, des terriens qui n’attendent pas les phénomènes naturels hors du commun pour observer les mouvements de la lune et prêter une attention particulière à leur environnement. Le style d’Ariane Doublet, enthousiaste et volubile, tranche avec la nostalgie qui habite souvent les documentaires sur le monde paysan. Cet hommage aux gens de la terre, cette suite joyeuse et entraînante raconte, l’air de rien, les transformations d’un monde en crise. —

    D’Ariane Doublet, coffret 4 DVD Editions Montparnasse, 33,99 euros.

    - La Fête sauvage

    Avant la vogue des documentaires animaliers empathiques sur la fragilité du monde naturel, La Fête sauvage montre toute sa violence et sa beauté. La musique d u compositeur grec Vangelis rythme les mouvement des animaux (lions, bouquetins, flamants roses, frégates, etc.) qui évoluent comme les danseurs d’un opéra lyrique. Devant le spectacle de cette fête sauvage, nous sommes ramenés aux pulsions fondamentales du jeu, de l’amour et de la mort que l’homme garde en partage avec le monde animal dont il s’est arraché. —

    De Frédéric Rossif, 1 dvd Editions Zoroastre, 24,99 euros. 

    - Se battre

    Sur le ring, il pare les coups, les rend, remporte le combat. Les trophées d’Eddy, invaincu depuis plusieurs années, décorent la chambre du logement social dans lequel il vit avec ses deux parents, à Givors, une cité ouvrière de 20 000 habitants située dans la banlieue lyonnaise, touchée de plein fouet par la désindustrialisation. Ses combats ponctuent le documentaire, qui dépeint une galerie de portraits de Français incapables de boucler leurs fins de mois. Tous essaient de faire entendre le droit à la dignité, la valeur des échanges et des espaces gratuits. Bref, des principes fédérateurs pour lesquels on oublie qu’il est essentiel de se battre. —

    De Jean-Pierre Duret et Andrea Santana, 1 dvd Blaq Out. 15 euros

    Et aussi

    Sacrée Croissance !, de Marie-Monique Robin. 1 DVD, Arte Editions, 15 euros

    Les Chèvres de ma mère, de Sophie Audier. 1 DVD, Jour2fête, 26 euros

    Sur la piste des Indiens des plaines, de Timothy Miller. 1 DVD, Editions Montparnasse, 15 euros

    Made in France, de Benjamin Carle. 1 DVD, Editions Montparnasse, 15 euros

    Le Bonheur… Terre promise, de Laurent Hasse/ 1 DVD, Docks 66, 15 euros

    Minuscule : La Vallée des fourmis perdues, de Thomas Szabo et Hélène Giraud. 1 DVD, Editions Montparnasse, 15 euros

    La Cour de Babel, de Julie Bertuccelli. 2 DVD, Pyramide Vidéo, 20 euros

     La   rédactrice :  Anne de MalleraY

     et pourquoi pas un abonnement au magazine terraeco?


    votre commentaire
  •  

    Une lettre aux générations futures signée du climatologue Hervé Le Treut.

    J’appartiens à une génération qui a largement profité de circonstances exceptionnelles : la première génération de Français qui n’ait pas connu la guerre. Et j’appartiens même au cercle plus restreint de ceux qui ont pu profiter d’une ouverture nouvelle sur le monde, synonyme de voyages et de liberté. Je sais, nous savons aujourd’hui que c’est aussi pendant ces années que se sont développés à la fois une exploitation forcenée des ressources de la planète, qui menace le climat et la biodiversité, et, en parallèle, des mécanismes de retour à des formes d’injustices que nous pensions en régression. Il est difficile dans ces conditions de se faire moralisateur, pesant ou trop directif dans les messages. Les défis du futur sont déjà ceux d’aujourd’hui : vivre en paix et en démocratie à 7 ou bientôt 9 milliards sur une planète qui devient petite, en préserver le patrimoine naturel sont déjà des défis posés à ma génération, et les moyens d’essayer d’y répondre sont multiples. Ce sont aussi des défis concrets : le climat est une machine complexe, mais on mesure facilement sa puissance et sa fragilité à des signes qui ont aussi une dimension affective : qu’il s’agisse, de manière proche, de la fonte de glaciers dans les Pyrénées, ou, dans des régions que je n’ai jamais visitées mais qui ont un caractère lointain et mythique, de la disparition progressive pour des raisons qui ne tiennent pas aux gaz à effet de serre, mais bien à l’homme, de paysages patrimoniaux, comme la mer d’Aral ou le lac Tchad.

    Ces défis seront surtout les vôtres, et vos solutions seront peut-être politiques, peut-être militantes, sans doute profondément marquées par l’émergence des nouveaux réseaux sociaux. Mais j’y ajouterais une chose qui m’est bien sûre très chère : il ne faudra pas oublier le regard de la science. C’est un regard partiel, mais il sera nécessaire pour démêler l’écheveau de choix posés à nos sociétés. Et jamais, sans doute, ces choix n’auront été aussi complexes. —

    Cet article est extrait du hors-série « Le climat de vous à moi », disponible en kiosque et sur commande, sur le site de terraeco.net. Bonne lecture !  (21/11/2015)

       Par  Hervé Le Treut

     

    Hervé Le Treut est climatologue et directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace. Participe aux travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).


    votre commentaire
  •  Fatoumata Kebe, tête chercheuse dans les étoiles  Cette doctorante en astronomie planche sur le devenir et le nettoyage des débris spatiaux. Et a lancé un projet innovant pour préserver l’eau des terres agricoles maliennes. 

      www.terraeco.net  (25/08/2015)

       Mars et ses petits hommes verts, ce n’est pas ce qui a poussé Fatoumata Kebe à se tourner vers l’astronomie. Son truc à elle – thème de sa thèse en préparation –, c’est de chercher une issue à la centaine de millions de débris spatiaux en tout genre largués par la race humaine au-dessus de nos têtes. Les déchets dans le ciel, ce n’est pas seulement cradingue, c’est carrément dangereux. Alors oui, des débris peuvent retomber sur Terre sans se désintégrer. Mais le danger se joue surtout en orbite : « Un débris de la taille d’une myrtille, à la vitesse de 10 km/seconde, entraîne dans l’espace le même impact qu’une moto lancée à 100 km/h, énonce la scientifique, mains en mouvement pour appuyer la démonstration. Actuellement, les débris spatiaux entrent en collision entre eux et produisent donc de nouveaux débris qui, à leur tour, vont entrer en collision avec d’autres objets. Ainsi, même si on arrêtait d’envoyer des objets dans l’espace, le nombre de débris ne cesserait d’augmenter, c’est une réaction en cascade. » Sur l’autoroute de l’espace, les impacts sur les pare-brise des navettes sont également devenus monnaie courante. Alors, si nos prochains satellites ne sont pas équipés de kits d’orbitation qui leur permettent de rentrer ensuite sur Terre, la Nasa estime qu’à l’horizon 2025 on ne sera plus en mesure d’expédier quoi que ce soit sans risquer la collision. Et adieu la conquête spatiale !

       Notre gardienne de l’environnement spatial a choisi son camp : « Les kits, c’est préventif, alors que moi je m’intéresse aux débris qui s’accumulent déjà là-haut, à prévoir leur trajectoire et les conséquences d’explosion. J’aimerais notamment réussir à concevoir un logiciel capable d’aider les pays à éliminer leurs débris. C’est de l’écologie. » Il y a urgence ? « Vous n’avez donc pas vu le film Gravity (d’Alfonso Cuarón, sorti en 2013, ndlr)  ? », s’amuse la jeune femme de 30 ans au sourire indélébile.

       Sur les toits parisiens de Terra eco, en ce chaud après-midi de juin, Fatoumata Kebe porte des vêtements amples et sombres en dépit de la chaleur. Experte en médiation scientifique, qu’elle pratique auprès d’ados d’établissements classés en zone d’éducation prioritaire avec son association Ephémérides, l’astronome sait poser des mots simples sur un sujet éminemment complexe. Au risque d’en choquer plus d’un dans un univers encore très fermé. « J’ai souvent expliqué que j’étais ‘‘femme de ménage dans l’espace’’, ça me rapprochait du métier exercé par ma mère et puis je trouvais ça amusant. Mais récemment, des collègues m’ont fait remarquer qu’en employant cette expression je dévalorisais mon ambitieux travail de chercheuse. Ils n’ont pas totalement tort. »

    Notoriété qui déroute

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  Du nouveau sur La Fabrique hexagonale…

    La France va t-elle si mal ?
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/12/la-france-va-t-elle-si-mal/

    Aussi cartésiens sont-ils réputés être, les Français ne font pas dans la dentelle ! Ils se voient ou beaucoup trop beaux, ou beaucoup plus laids qu'ils ne le sont. Actuellement, c'est le pessimisme qui prévaut. Résultat, ils ne
    sont pas loin de considérer leur pays comme le pire qui soit. Certains chiffres prouvent pourtant qu'ils n'en est [...]

    En plus de fabriquer en France, Allande Lingerie embauche en CDI
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/12/en-plus-de-fabriquer-en-france-allande-lingerie-embauche-en-cdi/

    Eh non !, licenciements et pertes de savoir-faire ne sont pas des fatalités. Il suffit parfois — souvent ? — de la volonté d'un dirigeant d'entreprise pour qu'il en soit autrement. Pour preuve, les neuf embauches auxquelles
    l'entreprise Allande Lingerie a procédé le 4 décembre dernier. Neuf couturières lingerie qui étaient en formation dans l'entreprise depuis le [...]

    AutrementJouet.com : plein de nouveaux jeux made in France pour Noël
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/12/autrementjouet-com-plein-de-nouveaux-jeux-made-in-france-pour-noel/

    Pour les fêtes de fin d'année, le site de vente en ligne AutrementJouet.com présente un grand nombre de nouveaux jouets et jeux fabriqués en France. Citons par exemple deux produits de la marque Mitik, spécialiste des loisirs créatifs : avec le premier, Cut Cut Robots, il s'agit de créer des tableaux avec des robots rigolos ; [...]

    Orijns : le sweat à capuche made in France
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/12/orijns-le-sweat-a-capuche-made-in-france/

    Pour compléter sa jeune et déjà riche gamme de vêtements pour la femme et l'homme, Orijns a créé un modèle de sweat à capuche qui peut remplacer avantageusement les éternels Adidas, Nike, Puma ou Coq Sportif, voire tous ceux qui arborent le nom d'universités américaines. Pour ce nouveau sweat, Oijns a simplement décidé d'afficher son propre [...]

    Happy Hour Shop, jusqu'au 24 décembre à Paris
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/12/happy-hour-shop-jusquau-24-decembre-a-paris/

    La boutique nomade Happy Hour Shop a posé ses tables, tréteaux, portants,étagères et autres décorations dans le Marais, à Paris, jusqu'au 24 décembre. Une dizaine de créatrices y présentent bijoux, vêtements, objets déco, sacs et autres cosmétiques, soit autant de cadeaux potentiels pour Noël. Happy Hour Shop est un collectif fondé par cinq jeunes femmes [...]

    Des achats de Noël made in France et moins chers
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/12/un-shopping-de-noel-made-in-france-et-moins-cher/

    Pour les fêtes de fin d'année, de nombreuses marques et sites de vente en ligne proposent réductions, codes promo et autres petits cadeaux. Un bon moyen pour les acheteurs qui privilégient le "made in France" de faire quelques économies tout en privilégiant l'achat local.

    Arpin : esprit montagnard et fabrication française depuis 1817
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/12/arpin-esprit-montagnard-et-fabrication-francaise-depuis-1817/

    La filature Arpin est implantée à Séez-Saint-Bernard depuis 1817. C'est là,près de Bourg-Saint-Maurice, que l'entreprise familiale travaille la laine pour ensuite en habiller les femmes, les hommes et les maisons.

    Voici les quelques informations parues sur La Fabrique hexagonale au cours de la semaine passée
    Bonne lecture,

      La Fabrique hexagonale       contact@lafabriquehexagonale.fr


    votre commentaire
  • Manifeste pour  (Silvia PEREZ VITORIA)

    2015    192 p.   18 €

        Depuis une vingtaine d’années, les paysans du monde ne se laissent plus faire. Ils s’élèvent contre la volonté affichée par de nombreux chercheurs et politiciens de les faire disparaître pour les remplacer par des “techniciens du vivant”.
       Ce livre est un cri de colère contre la destruction d’un mode de vie et contre les débats et les politiques actuels sur les questions agricoles qui apparaissent de plus en plus comme des leurres. Mais il fait aussi des propositions pour cheminer vers d’autres possibles. Des ruptures avec le système dominant sont nécessaires. Ce n’est qu’en redonnant toute leur place aux paysans dans nos sociétés que l’on pourra sortir de l’impasse à laquelle conduisent l’agriculture et l’alimentation industrielles et, plus généralement, un développement économique qui fait chaque jour la preuve de son éche

       Le monde paysan souffre. Ce livre donne les clés pour comprendre les raisons de cette crise tout en ouvrant le champ de vision vers ce qui se passe dans d’autres pays, notamment en Amérique du Sud mais aussi en Europe. L’enjeu est immense car les destructions engendrées par l’agriculture industrielle sont la principale cause de la faim dans le monde.

       Silvia Pérez-Vitoria, spécialiste du monde paysan, soutient à travers ses livres, films documentaires et conférences un changement radical de la place du paysan dans nos sociétés. Ses analyses prennent en compte les évolutions récentes et font découvrir des formes d’organisation qui traduisent de véritables ruptures par rapport au système mondialisé.

      Economiste, sociologue et documentariste, Silvia Pérez-Vitoria a réalisé des films documentaires sur les questions agricoles et paysannes aux Etats-Unis, en Espagne, en France, au Mexique, en Roumanie, en Erythrée, au Nicaragua… En Italie, son ouvrage Les paysans sont de retour a reçu le prix Farmers’ friend 2008 et le prix Nonino 2009. Il est également traduit en allemand et en espagnol. Aujourd’hui considérée comme l'une des meilleures journalistes spécialisées dans les mouvements paysans alternatifs du monde entier, elle collabore notamment à L'Ecologiste et au Monde Diplomatique.

      Silvia Pérez-Vitoria participe à la COP21, au sein de forums alternatifs. Sa pensée se rapproche de celle de Naomi Klein, soulignant la nécessité de changer rapidement le système. 

    Collaboration à L'Écologiste

      Silvia Pérez-Vitoria a participé, en compagnie de Eduardo Sevilla Guzman, professeur à l'ISEC (Institut de sociologie et d'études du monde paysan à l'Université de Cordoue) à la coordination du numéro 14 de L'Écologiste, consacré à l'agroécologie.

       Siliva Pérez-Vitoria y a rédigé un article sur le Mouvement des Sans Terre (MST), groupe fondé en 1984 qui a permis la réinstallation de familles paysannes dans une alternative basée sur des agro-villages.

    Les paysans sont de retour

    En 2005, Silvia Pérez-Vitoria publie Les Paysans sont de Retour, un playdoyer en faveur d'un monde paysan basé sur l'auto-subsistance et se positionne contre l'emprise des pesticides et engrais chimiques, des monocultures, des OGM et de la mécanisation de l'agriculture.

    Dans un chapitre consacré aux luttes paysannes, elle présente différents mouvements dont elle s'est rapprochée comme Via Campesina ou le mouvement des Sans Terre au Brésil.

    Bibliographie

    • Les paysans sont de retour, Arles, France, Actes Sud, coll. « Essais sciences humaines et politiques - Questions de société »,‎ 2005, 1e éd., 272 p.  
    • La Riposte des paysans, Arles, France, Actes Sud, coll. « Essais sciences humaines et politiques - Questions de société »,‎ 2010, 304 p.  
    • Edward Goldsmith (dir.) et Jerry Mender (dir.), Le procès de la mondialisation, Paris, Éditions Fayard, coll. « Documents »,‎ 2001, 488 p. ( 
    • Manifeste pour un XXIe siècle paysan, Arles, France, Actes Sud, coll. « Essais », 2015, 192 p

    votre commentaire
  • Stop au dérèglement climatique (Bruno LAMOUR)

                                                                   2015    107 p.   6 €    

       La planète se rapproche déjà dangereusement d'un point de non-retour : l'accumulation de gaz à effet de serre dans notre atmosphère en raison de l'activité humaine a bouleversé notre système climatique.

       En trente ans, le nombre d'événemenst météorologiques extrêmes a déjà triplé. Si nous ne changeons rien, nous nous dirigeons vers une augmentation de la température moyenne de 5°C à 6°C d'ici la fin du siècle, un réchauffement dont nos écosystèmes et nos sociétés ne pourront pas se remettre.

       Face à cette situation, l'action politique menée est insuffisante et entre souvent en contradiction avec d'autres mesures destinées à "stimuler l'activité"...

      -Dans les faits, nous sommes loin d'être en voie d'accomplir une transition écologique à la hauteur des enjeux. Celle-ci n'est pourtant pas un luxe mais une nécessité. Pour freiner cette machine infernale, il est nécessaire de revoir en profondeur le modèle économique actuel afin qu'il cesse de privilégier la rentabilité financière de court terme, qu'il intègre le facteur climatique non comme un appendice mais comme un élément essentiel en le faisant converger avec les critères de justice sociale et d'efficacité.

       Ce livre a pour ambition de sensibiliser le grand public à l'enjeu climatique en le connectant aux problématiques sociales et économiques. Il explique les aspects scientifiques du réchauffement climatique, met en évidence le lien entre crise écologique et inégalités sociales, pointe les insuffisances de l'action publique. Il propose enfin des mesures à mettre en oeuvre aux niveaux individuel, local, national et international pour rendre la planète du XXIIe siècle encore habitable.  

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Joyeux bordel (

    2015    256 p.   16 €

      La boîte à outils indispensable du militantisme créatif !
    Si vous espérez un monde plus beau, plus juste, plus joyeux sans pour autant savoir comment vous y prendre ce livre est pour vous !
      Manifeste du farceur, mode d'emploi de l'action directe façon Greenpeace, manuel d entraînement à l organisation des masses, à la pédagogie et aux pratiques émancipatrices, il a été pensé par des activistes du monde entier. Joyeux Bordel présente des dizaines de tactiques - de la Flash mob à l'occupation non-violente en passant par la grève de la dette ou différents canulars. Le manuel indispensable qui reprend nombre de principes et théories fondateurs de l'action militante, afin que chacun puisse concevoir ses propres actions créatives...

    Extrait de l'introduction

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •    Rédactrice:   Sarah Tadlaoui   08/10/2015

       http://www.youphil.com/fr/article/08063-leila-janah-pionniere-impact-sourcing-samasource-micro-work?

      Crédit photo: Silicon Prairie News/Flickr.

      Pour sortir des milliers de personnes de la pauvreté, l'entrepreneuse Leila Janah, fondatrice de Samasource, a misé sur le "micro travail". Entretien.

      Leila Janah a 33 ans et en 2008, cette ancienne étudiante d’Harvard a fondé une entreprise sociale qui a créé plus de 6000 emplois, notamment au Kenya, en Inde, au Pakistan et en Haïti. Son modèle: miser sur le "micro-travail" pour offrir aux personnes à la base de la pyramide (BoP) un emploi, en fournissant des services numériques à de grandes entreprises comme Google et Microsoft. Créée en 2008, Samasource, dont "sama" signifie "égal" en sanscrit, veut changer le monde par le micro-travail.

    Youphil.com: Comment avez-vous eu l’idée de créer Samasource?

       Leila Janah: Tout a commencé au Ghana lorsque j’avais 17 ans, alors que je travaillais comme professeure d’anglais auprès d’étudiants aveugles. Beaucoup d’entre eux connaissaient les noms de sénateurs américains, adoraient la poésie et la littérature mais n’avaient aucune opportunité en matière d’emploi. Au Kenya, 90% des moins de 30 ans parlent et écrivent l’anglais. J’ai alors compris que le talent était partout mais pas les opportunités.

       Plus tard, en tant que consultante sous-traitante (en anglais, outsourcing industry), j’ai rencontré un jeune homme, vivant dans un bidonville, qui passait des heures dans les transports pour rejoindre un "call center" de Bombay. J’ai alors compris que créer des emplois dignes était fondamental pour réduire la pauvreté. Plusieurs années après, cette idée a donné naissance à ce que l’on appelle aujourd’hui l’impact sourcing, la création d’emplois où l’on confie aux populations vivant dans des régions marginalisées des tâches simples à effectuer sur Internet. Samasource a été un pionnier dans ce secteur et la première organisation à en faire en Afrique. Nous avons pour l’heure employé plus de 6000 personnes dans le monde, et nos projets ont permis de sortir 25.000 personnes de la pauvreté, notamment au Kenya, en Inde, au Pakistan et en Haïti.

    Pourquoi avoir choisi ce business model?

       C’est un modèle très direct. Nous négocions des contrats avec de grandes entreprises de la Silicon Valley comme Google, LinkedIn, eBay et Microsoft et nous divisons le travail en petites tâches appelées "micro-travail" (en anglais, microwork). Nous formons des personnes défavorisées pour effectuer ce travail et créons des centres informatiques dans des régions marginalisées, comme dans le camp de réfugiés de Dadaab à la frontière du Kenya et de la Somalie, ou près du fameux bidonville de Mathare, à Nairobi. Grâce à notre plateforme en ligne, les travailleurs peuvent exécuter des tâches simples et en rendre compte directement. Il peut s’agir d’ajouter une légende à des photos, rédiger une description ou une évaluation de produit. Ce genre de travail peut être appliqué à n’importe quel projet impliquant une grande quantité de données. En réalité, l’aspect le plus complexe de la technologie que nous avons développé concerne le suivi des employés, notamment à travers des systèmes d’enquête.

      L’impact sourcing est souvent comparé au crowdfunding, mais il s’agit en réalité d’un nouveau type d’outsourcing qui vise un impact social en investissant dans la formation et la création d’emplois pour les plus démunis. Il dispose d’un grand potentiel car il est lié à un secteur, le numérique, qui pèse plus de 100 milliards de dollars. En 2014, la fondation Rockefeller a décidé d’investir 80 millions de dollars dans le travail en ligne en Afrique à travers le programme "Digital Jobs Africa". Nous sommes les premiers à avoir bénéficié de leurs subventions dans ce domaine. C’est donc une vraie confirmation de la légitimité de notre business model.

    Quelles sont les perspectives d’évolution de vos employés?

       La plupart de nos employés continuent dans le secteur formel. Ils deviennent assistants administratifs dans de grandes entreprises, progressent dans le call center ou gravissent les échelons de la sous-traitance. Beaucoup d’entre eux développent leur carrière dans les services en ligne, trouvent du travail en indépendants sur des plateformes comme oDesk ou eLance, pour faire de la rédaction de contenu web, par exemple. Cette expérience est intéressante car la formation que nous proposons ne s’arrête pas à la réalisation du projet informatique en soi. Elle permet aux employés d’apprendre à utiliser Internet pour effectuer des recherches ou écrire de manière professionnelle.

    Quels sont vos projets?

       Nous avons créé SamaSchool, un programme de formation en ligne pour les jeunes Américains défavorisés qui leur permet aussi de gagner des revenus supplémentaires. Par exemple, nous aidons un artisan à développer son marketing et à commercialiser ses produits sur une plateforme en ligne. Notre plus grande réussite dans la région de San Francisco est d’avoir formé des étudiants défavorisés pour réaliser des petits boulots sur la plateforme TaskRabbit.

       Nous avons aussi lancé Samahope, la première plateforme de crowdfunding permettant de financer des interventions médicales urgentes dans les pays en développement. Enfin, nous sommes en train de travailler sur un projet d’impact sourcing dans le secteur de l’esthétique. Nous cherchons à nous positionner sur le créneau du luxe, afin de redistribuer les marges très élevées qui sont normalement affectées aux départements de marketing de groupes comme LVMH.

    Cet article a initialement été publié en septembre 2014 dans la Lettre professionnelle "Tendances de l'innovation sociétale". 

    votre commentaire
  • Touche pas à ma terre, c'est ma vie!    25/07/2015

       Cette étude documente les répercussions de l'accaparement des terres sur les moyens de subsistance et sur la sécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest. L'étude a été réalisée en collaboration avec le groupe de recherche REDTAC de l'Université de Montréal et la Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (COPAGEN), un réseau paysan d'Afrique de l'Ouest. 

        Financé par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), ce projet a permis de répertorier des cas d'accaparement des terres dans neuf pays d'Afrique de l'Ouest afin d'en déterminer l'ampleur et la nature.

        Des études d'impact furent réalisées pour évaluer plus en profondeur les conséquences du phénomène sur les communautés locales et sur l'environnement en Côte d'Ivoire, en Guinée et en Guinée-Bissau, et sont répertoriées dans ce rapport.

         A télécharger sur :

    http://interpares.ca/fr/resource/touche-pas-%C3%A0-ma-terre-cest-ma-vie  

      Touche pas à ma terre, c'est ma vie! Inter Pares – qui signifie entre égaux – croit en la solidarité plutôt que la charité en matière de coopération internationale. Depuis 40 ans, nous travaillons en étroite collaboration avec de courageux activistes et plus d’une centaine d’organisations inspirantes partout dans le monde afin de bâtir la paix, promouvoir la justice et mondialiser l’égalité.

       Nos programmes sont largement axés sur six enjeux mondiaux : souveraineté alimentaire, égalité des femmes, paix et démocratie, justice économique, santé et migration.

       Nous travaillons avec des homologues à long terme – activistes et organisations au palier local et national – en Asie, en Afrique, en Amérique latine et au Canada. 

    Infographie : Nos enjeux

            Notre mission

       Au Canada et ailleurs dans le monde, nous nous efforçons d’autonomiser les gens afin qu’ils puissent être au cœur de leur propre développement et s’affirmer. En appuyant le travail de nos homologues, nous aidons des collectivités à combattre l’injustice, appliquer des solutions adaptées au milieu, lancer des projets novateurs et occuper l’espace politique qui leur revient.

       Nous nous engageons aussi à mobiliser la population canadienne autour des luttes pour la justice et l’égalité partout dans le monde et à offrir des moyens de passer à l’action.

       Quand vous appuyez Inter Pares, vous contribuez à changer les systèmes qui perpétuent l’inégalité, la pauvreté et l’injustice. Agissez dès aujourd’hui.

    Valeurs et principes

    • Nous pratiquons l’égalité à titre d’élément clé de la création d’un monde meilleur.
    • Nous travaillons en solidarité à l’heure où des citoyennes et des citoyens se connectent pour faire cause commune, partout dans le monde.
    • Nous appuyons le leadership des femmes, parce qu’elles jouent un rôle central et crucial dans les sociétés même si elles sont souvent marginalisées.
    • Nous favorisons la participation, parce que les personnes et les collectivités ont besoin de participer à la création de solutions à la pauvreté et à l’injustice qui les touchent.
    • Nous misons sur le caractère durable pour aider les collectivités à devenir autosuffisantes et agir de manière responsable sur le plan environnemental et financier.

    votre commentaire
  • Changeons d'agriculture (Jacques CAPLAT)

    2014    151 p.   17 €

          Le nouveau livre de Jacques Caplat démontre que les impasses environnementales, sanitaires, sociales et économiques du « modèle » agricole actuel ne sont pas une fatalité, mais relèvent de choix discutables et réversibles. En s'appuyant sur les bases de l'agronomie, l'auteur montre qu'une autre agriculture est possible, et qu'elle est en réalité plus performante que l'agriculture « conventionnelle » actuelle.

        Jacques Caplat est agronome, ethnologue et géographe. Fils d'un petit éleveur ovin, il a été successivement technicien de terrain, chargé de mission à

       -la Fédération Nationale d'Agriculture Biologique (FNAB) et impliqué dans des projets internationaux (notamment au Nord-Bénin). Il a animé pendant 4 ans le

       -"groupe d'experts français sur les semences biologiques", et participé au

       -"groupe de concertation sur les OGM" du Commissariat général au plan, ainsi qu'aux prémices du groupe 

       -Écophyto.

    Jacques Caplat fut l'un des co-fondateurs du

       -Réseau Semences Paysannes, et est administrateur de l'association

       -Agir Pour l'Environnement.

    Il est l'auteur de plusieurs rapports nationaux sur l'agriculture biologique, du guide pratique

       -"Cultivons les alternatives aux pesticides" (Le passager clandestin / Cédis, 2011), de

       -"L'agriculture biologique pour nourrir l'humanité" (Actes Sud, 2012) chroniqué dans ce blog.


    votre commentaire
  • Le climat est notre affaire (ATTAC, Geneviève AZAM)

    2015    120 p.    8,50 €

       Une réflexion sur le réchauffement climatique et les solutions citoyennes : identifier et punir les pollueurs, reprendre le pouvoir des transnationales, relocaliser les activités, etc. 

      Les bouleversements climatiques, désormais ressentis partout et par chacun, ont un sens politique et éthique considérable : la perpétuation de la vie sur la Terre ne va plus de soi. Nos sociétés ont cru pouvoir s’affranchir des limites naturelles, et le capitalisme ne sait prospérer qu’en soumettant la nature et les humains aux exigences du profit et de la croissance.

      Alors que les négociations internationales s’enlisent, le climat est devenu l’affaire des lobbies techno-industriels et financiers.

      Il est temps de désigner les responsables et de s’attaquer à leur pouvoir : multinationales des énergies fossiles et des industries minières, gouvernements adorateurs du libre-échange et de la concurrence, fanatiques de la croissance et d’un consumérisme reposant sur des inégalités insupportables, savants fous de la géo-ingénierie et de la bio-ingénierie, liquidateurs des biens communs fondés sur un usage sobre des ressources.

      Ce livre propose surtout une cartographie des acteurs et des chemins vers les ruptures nécessaires à une transition démocratique.

      L’urgence appelle un sursaut de conscience, l’abandon sans regret d’un monde étriqué et mortifère, un engagement dans des actions de résistance et de désobéissance radicale et non violente, l’extension des pratiques alternatives. Tel est le sens du mouvement pour la justice climatique, qui doit devenir notre affaire à tous.

      Frais de port compris sur le site d'ATTAC ou achat en librairie.

      Remarque : le paiement est possible par carte bancaire (paiement sécurisé) ou par chèque.

    Commande comités locaux, merci d’envoyer un mail à materiel-militant@attac.org.


    votre commentaire
  •    2012     432 p.    24,40 €

     L'agriculture biologique comme mode de production agricole reste peu ou mal connue des citoyens et fait toujours l'objet de nombreuses approximations, tantôt positives, tantôt négatives.
    Chacun interprète le sujet à travers ses présupposés, son enthousiasme ou ses réticences. C'est ainsi que se succèdent les affirmations encourageantes sur les bénéfices environnementaux ou sanitaires de la bio et les inquiétudes sur ses rendements plus faibles ou ses difficultés techniques.  

      Passéistes pour les uns, pionniers pour les autres, les agriculteurs biologiques sont sujets du débat, mais rarement convoqués à la barre. L'ouvrage de Jacques Caplat comble ainsi une lacune. A partir d'une connaissance intime de la réalité de l'agriculture biologique en tant que fils d'agriculteur, ancien conseiller agricole de terrain puis chargé de son développement à l'échelle nationale et européenne, Jacques Caplat explique les fondements et les pratiques concrètes de l'agriculture biologique telle qu'elle a été définie et telle qu'elle est mise en oeuvre dans les champs. Il relate l'expérience d'hommes et de femmes, notamment dans les pays du Sud, pour qui la bio est une innovation stimulante et un espoir à long terme. Clair et pédagogique, l'ouvrage s'adresse à tout consommateur, curieux des enjeux réels autour du contenu de son assiette, comme à tout citoyen, soucieux de pouvoir se positionner sur des débats de fond comme celui des OGM, de l'adaptation de l'agriculture biologique aux réalités des territoires en France et dans le monde, ou encore des problématiques sanitaires associées à l'alimentation... Il donne ainsi une vision transversale et globale de l'agriculture biologique en reliant des sujets souvent considérés jusqu'à présent de manière isolée et partielle.


    votre commentaire
  • Les veilleurs du ciel (

                                                                2015     176 p.    17 € 

       Les dangers du réchauffement climatique nous guettent. Pas un pays qui ne soit concerné, pas un gouvernement qui puisse fermer les yeux. Les impacts de ces dérèglements sont déjà visibles : tornades plus violentes, sécheresses plus graves, terres avalées par la montée des océans, etc.
       La prise de conscience est là ; tout comme l urgence.
       Pourtant, les décisions indispensables et les remises en cause des modèles économiques dominants se font attendre. Malgré la nécessité d'agir, rien ne change du côté des États et des institutions. Manque de courage ? Crainte des lobbies industriels qui défendent les profits ?

       Face à cet immobilisme criminel, un mouvement éco-citoyen s'est mis en marche depuis quelques années. Des hommes et des femmes se mobilisent aux quatre coins du globe pour protéger leur environnement. Tournés vers les énergies d'avenir, ils inventent un monde sans carbone. Éoliennes, panneaux solaires, ils ont amorcé la transition que les dirigeants retardent faute de se projeter au-delà de leur mandat.
      C'est pourquoi, avec ou sans l'aide de leurs représentants politiques, ils sont bien déterminés à combattre les pollueurs et, à leur mesure, à sauver notre planète.
     

       Jean-François Julliard, journaliste, ancien secrétaire général de Reporters sans frontières, est le directeur général de Greenpeace France, association qui dénonce les crimes environnementaux partout dans le monde.  

      À son arrivée à la tête de Reporters sans frontières, il insiste pour que l'organisation soit plus soucieuse de défendre la liberté de la presse en Europe et notamment en France.

      En octobre 2011, il inaugure le premier bureau de RSF en Tunisie

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  

    Le 15-09-2015

    Nnimmo Bassey : être écologiste en Afrique aujourd’hui 

    Par Andrea Paracchinipour AlterMondes

    A quelques semaines de la COP21 à Paris, Altermondes a rencontré Nnimmo Bassey, grande figure du mouvement écologiste africain, Prix Nobel alternatif en 2010. Dans cet entretien très riche, il fait le lien entre droits humains et justice environnementale, rappelle à quel point le combat écologiste au Sud est un combat pour la survie et invite la société civile mondiale à prendre le leadership de la lutte contre le changement climatique.

    Cette interview a été réalisée le 26 août, en marge de l’Université d’été d’Attac Europe, à Marseille.

    Développement, accès à l’éducation, éradication de la pauvreté et de la corruption… la liste des priorités pour le continent africain est longue. Quelle place pour l’écologie dans un tel contexte ?

    Aujourd’hui directeur de la Health of Mother Heart Foundation, ancien président des Amis de la Terre International, ce Nigérian de 57 ans est sans doute l’une des figures les plus emblématiques du mouvement écologiste africain.

    Nnimmo Bassey : Les questions environnementales en Afrique sont un sujet compliqué. Parce que tout affecte notre environnement : les politiques économiques, les activités liées à la mondialisation, la coopération internationale, la dépendance aux énergies fossiles. Tout cela a un impact sur la manière dont nous considérons la question environnementale. Mais en fait, nous n’avons jamais considéré cette question comme isolée. Elle est reliée à beaucoup d’autres enjeux tout en étant centrale dans nos vies, aussi bien d’un point de vue individuel que collectif. C’est un sujet très important, même au niveau du discours politique. Quand on regarde en arrière, de la période pré­-coloniale à la période post­-coloniale, la plupart du temps, on constate que ce qui provoque les dommages environnementaux vient de l’extérieur. C’est ce qui rend très pertinents les concepts de « défense environnementale », « défense écologique » et « justice environnementale ».

    Comment êtes-vous devenu activiste pour l’environnement ?

    N. B. : J’ai commencé ma vie de militant en luttant pour les droits humains. A cette époque, le Nigeria, mon pays, était sous régime militaire. C’était très simple de dire « nous ne voulons pas de régime militaire, nous voulons la démocratie ». C’était une campagne dangereuse mais simple : il n’y avait pas besoin de faire beaucoup de recherche pour se convaincre que le régime militaire était mauvais. Mais ensuite, chemin faisant, nous avons réalisé que ce dont on parlait n’était pas seulement une question de droits de l’Homme mais aussi une question de justice environnementale. Pourquoi des gens étaient mis en prison, des communautés bombardées ou tuées ? Parce qu’ils voulaient avoir leur mot à dire sur ce qui se passait dans leur environnement. C’est à partir de ce moment­ que j’ai décidé de dédier ma vie à me battre pour la justice environnementale. Et cela fait plus de 30 ans.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  Interview de Paul Watson Paul Watson : « Nous nous en prenons à ceux qui pratiquent leurs activités en toute illégalité »

    Par Patrick Chesnet pour Altermondes.org

    Fondateur de Sea Shepherd, ONG spécialisée dans la protection des océans et des animaux marins, Paul Watson s’attaque depuis près de quarante ans aux baleiniers et autres prédateurs illégaux des mers. Rencontre avec un pirate.

    Certains considèrent votre organisation, Sea Shepherd, comme un groupe terroriste et trouvent vos méthodes extrémistes ?

    EN SAVOIR PLUS
    Earthforce : manuel de l’éco-guerrier, de Paul Watson. Actes Sud, 183 pages, 2015.(chroniqué dans ce blog)

    Paul Watson : Je ne suis pas un terroriste pour la simple et bonne raison que je ne travaille pas chez Monsanto ou BP. Comment peut-on être considéré comme un extrémiste alors que nous n’avons tué ni blessé personne ? Tout ce que nous faisons, c’est de nous en prendre à ceux qui pratiquent leurs activités en toute illégalité. Lorsque nous attaquons un bateau, ce n’est pas n’importe quel navire, c’est un bâtiment qui se livre au braconnage. Nous somme par nature un groupe non violent. Cette non violence s’exprime par le fait même que nous sauvions des vies. Plus de 6 000 baleines nagent en liberté, des dizaines de milliers de tortues, des milliers de dauphins ou de phoques continuent de vivre grâce à nos interventions. Comment peut-on dire que nous allons trop loin ? Nous faisons preuve au contraire de beaucoup de retenue.

    Pourquoi ce combat est-il si important pour vous ?

    P.W. : C’est important pour tout le monde. Si nous ne réapprenons pas à vivre en harmonie avec la nature et si les océans meurent, nous mourront aussi. Il en va de la survie même de l’humanité, de celle de la civilisation, de celle de centaines de milliers d’espèces que nous détruisons. C’est aussi simple que cela. La sensibilisation est donc très importante… En 1972, personne ne savait ce que le mot « écologie » voulait dire. Aujourd’hui, le mouvement qui a le plus progressé au niveau mondial est celui sur ce thème. Il y a désormais 3 millions d’ONG environnementalistes et des millions de personnes prêtes à s’engager à travers le monde. En ce qui nous concerne, nous ne pourrions pas survivre sans ces volontaires et s’ils nous rejoignent, c’est parce qu’ils voient les résultats concrets de leur action. Ils comprennent qu’eux aussi peuvent faire la différence et permettre d’apporter des solutions pour rendre ce monde meilleur. Beaucoup d’entre eux s’investissent d’ailleurs dans d’autres causes à leur retour. Comme la fondateur du Peta, qui a fait partie de notre équipe.

    Que diriez-vous à un sceptique pour le convaincre ?

    P.W. : Je n’ai jamais voulu chercher à convaincre qui que ce soit de quoi que ce soit. Je fais ce que je fais parce que je pense que c’est la bonne chose, la seule chose à faire. Je veux juste encourager les gens à découvrir ce qui leur tient réellement à cœur et à laisser parler leur imagination, leur courage et leur passion. Ces trois choses vont révolutionner le monde.

    La prochaine Conférence sur le changement climatique va se tenir en France en décembre. Peut-on en attendre quelque chose ?

    P.W. : Je ne sais pas si l’on peut mais je l’espère. Jusqu’ici, toutes ces conférences n’ont débouché sur rien et se résument à de belles paroles et des politiciens se tapant dans le dos. Cela va donc être difficile. D’autant que certains gouvernements, comme ceux du Canada ou de l’Australie, continue de nier ce changement. Et la Chine ne va certainement pas aider beaucoup non plus. Maintenant, il y a en France, grâce à des personnages comme Jules Vernes ou le Commandant Cousteau, au musée océanographique de Monaco, une vraie histoire de la protection des océans et cette passion française peut aider à faire avancer les choses. J’attends donc de la France qu’elle se saisisse de cette opportunité pour exercer un véritable leadership au niveau international.

      La suite sur : http://www.altermondes.org/paul-watson-la-seule-chose-a-faire/ […]


    votre commentaire
  • Osons (Nicolas HULOT)

    2015     50 p.    4,90 €

          Ce manifeste écrit par Nicolas Hulot est un véritable « cri du coeur ». Il a pour but de toucher la conscience de tous nos concitoyens et de leur faire entendre par leur sensibilité ou leur raison combien un changement radical est vital pour notre société. 

      A travers son livre Osons, paru début octobre, Nicolas Hulot a lancé un appel à la mobilisation de tous les citoyens pour lancer un message clair aux chefs d'Etat réunis pour la COP21 en fin d'année à Paris. En partenariat avec la Fondation Nicolas Hulot, FemininBio vous propose 5 exemplaires du livre à gagner !

      OSONS ! Un mot d'ordre clair et percutant qui invite chacun à agir. Nicolas Hulot, initiateur de la campagne #Osons, invite tous les citoyens à se mobiliser pour lancer un message fort aux chefs d'Etat qui se réuniront à Paris en décembre pour la COP21. L'objectif ? Que cette conférence internationale ne soit pas une réunion qui débouche sur de belles paroles mais sur des actes concrets, des engagements forts pour lutter contre le changement climatique et protéger la planète.

    Si vous aussi vous souhaitez vous mobiliser, le livre de Nicolas Hulot, Osons, plaidoyer d'un homme libre, nous invite à agir. Des engagements clairs, que chacun peut adopter à son échelle et des pistes pour agir.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique