• La silicolonisation du monde (Eric SADIN)

                                                                   2016   256 p.  17 €

       Berceau des technologies numériques (Google, Apple, Facebook, Uber, Netflix, etc.), la Silicon Valley incarne l'insolente réussite industrielle de notre époque. Cette terre des chercheurs d'or, devenue après-guerre le coeur du développement de l'appareil militaire et de l'informatique, est aujourd'hui le lieu d'une frénésie innovatrice qui entend redéfinir de part en part nos existences à des fins privées, tout en déclarant oeuvrer au bien de l'humanité.
       Mais la Silicon Valley ne renvoie plus seulement à un territoire, c'est aussi et avant tout un esprit, en passe de coloniser le monde.   Une colonisation d'un nouveau genre, portée par de nombreux missionnaires (industriels, universités, think tanks...), et par une classe politique qui encourage l'édification de valleys sur les cinq continents, sous la forme d'écosystèmes numériques et d'incubateurs de start-up.
      Après avoir retracé un historique de la Silicon Valley, ce livre, à la langue précise et élégante, montre comment un capitalisme d'un nouveau type est en train de s instituer, un technolibéralisme qui, via les objets connectés et l'intelligence artificielle, entend tirer profit du moindre de nos gestes, inaugurant l'ère d'une « industrie de la vie ».
      Au-delà d'un modèle économique, c'est un modèle civilisationnel qui s'instaure, fondé sur l'organisation algorithmique de la société, entraînant le dessaisissement de notre pouvoir de décision. C'est pour cela qu'il est urgent d'opposer à ce mouvement prétendument inexorable d autres modalités d existence, pleinement soucieuses du respect de l'intégrité et de la dignité humaines.

       Écrivain et philosophe, Éric Sadin est l'un des penseurs majeurs du numérique et de son impact sur nos vies et nos sociétés. Son dernier essai

      -La Vie algorithmique. Critique de la raison numérique (L échappée, 2015)

      a rencontré un accueil enthousiaste de la part de la critique et du public.


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  • Wifi gratuit, géolocalisation, mouchard... Vous pensez que votre téléphone vous espionne ? C'est pire que ça.

    https://www.francetvinfo.fr/internet/securite-sur-internet/cyberattaques/wifi-gratuit-geolocalisation-et-mouchard-vous-pensez-que-votre-telephone-vous-espionne-c-est-pire-que-ca_2698752.html#xtor=EPR-51-[wifi-gratuit-geolocalisation-mouchard-vous-pensez-que-votre-telephone-vous-espionne-c-est-pire-que-ca_

    Après les révélations sur les données conservées par Facebook et Google, nous avons demandé à des spécialistes des cyberattaques d'ausculter notre smartphone.

      Si, comme moi, votre smartphone est vissé à votre main toute la journée, puis glissé dans votre poche, avant de terminer sur votre table de nuit, vous vous êtes forcément posé la question : divulgue-t-il des informations à mon insu ? Si oui, lesquelles ? Et ne serait-il pas un faux-ami, capable de surveiller le moindre de mes faits et gestes et de les diffuser ? Mais à qui ? Après les révélations sur les données collectées et conservées par Facebook et Google, j'ai voulu espionner cet espion présumé.

    >VIDEO. Trois règles d’or pour éviter d’être espionné par son portable

    https://www.francetvinfo.fr/internet/securite-sur-internet/cyberattaques/video-trois-regles-dor-pour-eviter-detre-espionne-par-son-portable_2704086.html

    Pour découvrir ce qui filtre, je me suis tourné vers des spécialistes des cyberattaques, des personnes rompues au piratage et capable d'analyser les données qui pourraient éventuellement filtrer. Rendez-vous est pris, pour moi et mon téléphone, au 26e étage de la tour Franklin à la Défense avec Gérôme Billois, expert au sein du cabinet Wavestone, et Vincent Nguyen, responsable CERT (computer emergency response team), un informaticien chargé d'intervenir en urgence lors d'attaques informatiques et capable de retrouver la trace des assaillants. D'entrée, ils m'expliquent que ce que les utilisateurs ont découvert avec les scandales autour de Facebook et de Google – et que je vais découvrir en testant mes propres applications – n'a rien de surprenant. "Le grand public ouvre simplement les yeux sur les données qu'il communique au quotidien."

    En se penchant avec eux sur ce que mon iPhone SE transmet, tous les jours, lorsqu'il est allumé, je ne vais pas être déçu.

    Des applications qui ne cessent de transmettre des données

    L'expérience commence à l'aide d'un logiciel qui scrute les données que mon téléphone communique. Pour ce faire, Vincent Nguyen le connecte à un logiciel spécialisé qui va détecter toutes les "requêtes" lancées depuis mon mobile. Comprenez des informations envoyées à différents sites. Et là, c'est la stupeur pour l'utilisateur naïf que je suis.

    Je commence par l'application Vélizy 2, du nom de ce grand centre commercial de région parisienne où je me rends régulièrement, que j'ai téléchargée en amont pour l'expérience. Une succession d'adresses complexes s'affichent immédiatement sur l'écran des deux experts.

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  •     La dégradation de nos sols, due aux activités humaines, nuit aujourd'hui à notre bien-être. Elle entraîne l'extinction d'espèces et accentue le changement climatique. Elle contribue également aux déplacements de populations et à la multiplication des conflits. Ce sont les résultats alarmants d'une étude rendue publique hier.

      Pollution, déforestation ou encore pratiques agricoles non durablesappauvrissent nos sols. C'est la conclusion alarmante d'un rapport publié ce lundi. Le résultat de la toute première étude en ce genre menée à l'échelle mondiale par une centaine de chercheurs de 45 pays.

    « La dégradation des sols n'est pas un problème isolé : elle affecte de multiples régions et de nombreux habitants du monde. Elle altère la production de nourriture et la qualité de l’eau. Lorsque la terre se dégrade, souvent les gens migrent, car il n'y a plus de terres cultivables et donc une perte des moyens de subsistance », a déclaré à l'AFP le scientifique Robert Watson.

     
    Selon les spécialistes, plus de 75 % de la surface de notre Terre subit aujourd’hui — et cela pourrait atteindre plus de 90 % d’ici 2050 — de manière substantielle, les conséquences des activités humaines. © Popsuievych, Shutterstock

    À l’origine de cette dégradation, l’humanité en subira les conséquences

    La dégradation part de la « transformation de toute végétation originelle. Cela peut être la reconversion d'une forêt en terre agricole ou d'une mangrove en élevage de crevettes », a expliqué Robert Watson. Et une gestion déraisonnable des terres provoque une dégradation des sols en causant pollution, érosion, épuisement des sols, qui perdent en nutriments et en productivité. Or, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, 95 % de notre nourriture provient directement ou indirectement de la terre.

      Il y a donc urgence à agir. Le rapport propose d'ailleurs quelques pistes, comme la mise en œuvre de pratique de gestion du bétail dans les zones de pâturage, la restauration des zones humides par drainage, la plantation d'espècesindigènes ou la remédiation des sols contaminés.

    Il faut sauver les sols

    La dégradation des sols serait « la crise silencieuse du monde » selon l'un des experts internationaux réunis en Islande. Elle participe largement au dégagement de gaz à effet de serre et compliquera la tâche pour nourrir les neuf milliards d'humains qui habiteront la Terre en 2050.

    Article de Jean-Luc Goudet, paru le 05/09/2007

    « D'ici à 50 ans, il faudra produire autant de nourriture que durant les 10.000 dernières années. » Dans leur message préliminaire, les organisateurs du Forum International, qui réunit 150 experts mondiaux du 31 août au 4 septembre à Selfoss, en Islande, annoncent la couleur. Imaginé pour le centenaire du Soil Conservation Service, créé en 1907, ce forum abordera cette question cruciale.

    La dégradation des sols et la désertification, que l'on observe partout dans le monde, constitueront bientôt un problème ardu à résoudre mais qui reste aujourd'hui à peu près ignoré. Andres Arnalds, directeur adjoint du Soil Conservation Service, parle d'une « crise silencieuse ». « Les informations sur la santé des sols dans le monde ne sont pas exactes, affirme-t-il, mais nous savons que les sols et la végétation sont dégradés à un niveau alarmant dans de nombreux pays. Certains estiment que chaque année une surface végétale de la taille de l'Islande disparaît. »

    Cette atteinte aux surfaces cultivables survient alors qu'il faut préparer l'augmentation de production agricole indispensable à court terme pour nourrir les trois milliards d'hommes supplémentaires attendus d'ici une cinquantaine d'années. « La dégradation des sols a un effet dévastateur sur la production de nourriture » insiste Olafur Ragnar Grimsson, responsable du Forum.

     
    En rouge sur cette carte, les zones arides sur notre planète. © USDA, Wikipedia, Domaine public

    De la protection de la terre à celle de la Terre

    Mais d'autres conséquences se font déjà sentir, sur les ressources en eau et sur le climat. « Le sol et le couvert végétal retiennent l'eau et la relâchent progressivement, explique Zafar Adeel, Directeur du Département en charge de l'eau, de l'environnement et de la santé à l'Université Internationale de l'ONU. Là où la végétation se réduit, la résistance des écosystèmes aux autres agressions diminue aussi. » L'effet sur le climat est également connu. La dégradation des sols et la désertification contribuerait pour environ 30 % à l'augmentation de gaz à effet de serre, en réduisant la captation par la végétation.

    Au mois de juin dernier, un rapport de l'ONU, rédigé par 200 experts internationaux sous la direction de Hans van Ginkel, recteur de l'Université des Nations Unies, sonnait déjà l'alarme. Malheureusement passée relativement inaperçue, cette synthèse indiquait que deux milliards d'êtres humains, soit un sur trois, souffraient déjà d'au moins une des conséquences de la dégradation des sols. Zafar Adeel, qui fut un des auteurs de ce rapport, affirmait à l'époque que « les pouvoirs politiques et les décideurs publics ne mesurent pas la gravitéde la situation ».

    Pourtant, les solutions existent. Le rapport de l'ONU en faisait la liste, depuis un frein à la déforestation jusqu'à l'aide aux pays et aux populations en zones désertiques. La protection des sols aurait un impact très efficace sur le bien-être d'un grand nombre de personnes, sur la production agricole et sur la lutte contre l'effet de serre.

    Pour faire entendre ce message, les experts veulent profiter de leur réunion en Islande et, notamment, réclamer la mise en place d'une année internationale de la protection des sols.


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  • Cette crise qui n'en finit pas, par ici la sortie (ATTAC)

    2017    252 p.    12 €

       Dans ce nouvel opus décapant, Attac dresse un constat alarmant de cette gigantesque crise mondiale actuelle, qu'elle soit d'ordre économique, social ou écologique. Ciblant avec précision ses causes et ses conséquences, dénonçant implacablement les faux remèdes mis en place pour la contrecarrer et proposant un changement de cap radical pour une transition écologique et sociale, cet ouvrage invite vivement à prendre parti, et à s'engager pour éviter le pire.

       Attac est une association qui milite pour plus de justice sociale et environnementale, et conteste radicalement le pouvoir pris par la finance sur les peuples et la nature.


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  •  Au nom du réalisme (St. BIKIALO, J. RAULT )

    2018     112 p.     6 €

       Autrefois, élément emblématique de la distinction entre pensée de droite et pensée de gauche, entre discours de gouvernement et discours d'opposition, le réalisme apparaît aujourd'hui comme un mot-repère qui illustre parfaitement la dilution des clivages traditionnels. Omniprésent depuis quelques décennies y compris dans les discours dits de gauche, il est devenu une injonction contemporaine particulièrement vivace.
      Le chantage au réalisme est ce qui a fait dériver le parti socialiste d'une pensée de gauche vers une pensée de droite.
      Réalisme est un mot de pouvoir, au sens où il est une arme de déconsidération massive : le brandir, c'est abolir et anéantir aussitôt toute alternative, tout discours d'opposition ; l'invoquer, c'est renvoyer immédiatement l'autre à ses idéaux, à son utopisme, à son romantisme.
      Le réalisme n'admet pas la réplique. Il impose et s'impose en ce qu'il fait passer la réalité du moment pour le réel. C'est une injonction à ne pas imaginer, concevoir, revendiquer la possibilité d'autres mondes. C'est une assignation à se soumettre, à dire oui au monde tel qu'il est. Ou tel qu'il va.
      Dans les discours prononcés "au nom du réalisme" apparait une constellation sémantique où brillent l'efficacité, le pragmatisme, la lucidité, qui permet de construire une posture de supériorité, très didactique.
      Se présentant toujours comme un impératif, le réalisme implique un "ça va de soi", on constate en revanche que le mot, acte de nomination complexe, au sein d'énumérations disparates ou d'énoncés qui tendent à redéfinir ou à le paraphraser.
      Autant de précautions oratoires et de réticences qui traduisent la complexité de ce mot puissant, performatif mais paradoxal, absolument plurivoque. Un mot-caméléon, dont la vacuité et la transparence accentuent le caractère d'évidence et que le discours politique pourra à loisir investir selon ses vues.
       Mais de quoi réalisme est il le nom exactement ? En analysant un large éventail de discours officiels sur une période de près de quarante ans, de Georges Pompidou à Manuel Valls, de Michel Rocard à Emmanuel Macron, cet ouvrage propose de mieux comprendre le pouvoir d'un mot d'ordre, un  mot de et du pouvoir.

       Stéphane Bikialo, Professeur de linguistique et de stylistique à l'Université de Poitiers. Auteur de

      -Le Réel en vitrine. Les mots et les choses à l'ère du conditionnement (à paraître).

      Julien Rault, Maître de conférence en langue et en littérature française. Auteur de

       -Poétique du point de suspension. Essai sur le signe du talent, Cécile Défaut, 2015.

     Ouvrages de St.Bikialo: 

    Lectures digitales (dir. avec A. Guilet et M. Rass), Publie.net, en ligne sur http://www.publie.net/livre/lectures-digitales/ (gratuit), 2015.

    Imaginaires de la ponctuation dans le discours littéraire (fin XIXème – début XXIème) (avec J. Rault), Littératures n° 72, PU Mirail, 2015.

    Dire le travail. Fiction et témoignage depuis 1980 (avec J.-P. Engelibert), La Licorne n° 103, PU Rennes, décembre 2012.

    Dans l’atelier du style. Du manuscrit à l’œuvre publiée (avec S. Pétillon), La Licorne n° 98, PU Rennes, juin 2012.

    En attendant Godot, Oh les beaux jours de Beckett (avec J.-C. Larrat, C. Jacques et C. Rannoux), Atlande, 2009.

    Un balcon en forêt de Julien Gracq (avec M.-A. Gervais Zanninger), Atlande, 2007.

    L’Âge d’homme de Michel Leiris (avec A. Pibarot), Atlande, 2004.

    Les Images chez Claude Simon : des mots pour le voir (dirigé avec C. Rannoux), La Licorne n° 71, P.U. Rennes, décembre 2004.

    Thèse de doctorat, Plusieurs mots pour une chose. De la nomination multiple au style de Claude Simon, Université de Poitiers, 2003. A paraître sous le titre La Nomination multiple dans le discours littéraire, 2017.

    L’Enigme (dirigé avec J. Dürrenmatt), La Licorne n° 64, UFR Langues Littératures Poitiers / MSHS, mars 2003.

    Dialogues contemporains I : P. Bergounioux, R. Detambel, L. Mauvignier (dirigé avec J. Dürrenmatt), La Licorne, UFR Langues Littératures Poitiers / MSHS, septembre 2002.

    Lydie Salvayre (dir. S. Bikialo), Garnier, 2016.

    L’imaginaire de la ponctuation (dir. S. Bikialo et J. Rault), LINX, revue de l’Université de Paris-Ouest Nanterre.

    Le Réel en vitrine. Les mots et les choses à l’ère du conditionnement (soumis à éditeurs)

    Babel, une mythologie de l’art (dir. S. Bikialo), éditions Atlande.

    Le « discours néolibéral ». Petit inventaire terminologique (dir. avec V. Rauline), La Licorne n° 128, PUR, septembre 2017.

    La Préface allographe depuis la fin du XIXème siècle (dir. avec A. Tubman-Mary), La Licorne n° 132, Presses Universitaires de Rennes, février 2018.


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  • Chronique d'un éleveur au XXIeme siècle (Xavier NOULHIANNE)

    2016     200 p.     12 €

       Qu'est-ce qu'une vie d'éleveur ?

      De la formation agricole à la certification bio des produits, de la traçabilité du troupeau à la sélection des animaux, Xavier Noulhianne nous raconte sa vie d'éleveur de chèvres et de brebis.

      Il remonte le fil de l'histoire pour comprendre la mise au pas des paysans et la mise en ordre des champs.   Aujourd'hui, c'est l'État qui nourrit, non plus les paysans.

       Bien plus qu'une simple promenade dans le monde rural, ce livre propose une critique de la société à partir de l'analyse de son organisation agricole.

       Naviguant entre récit de vie, théorie et histoire, il dessine les contours d'une critique sociale dont la portée dépasse celle du monde agricole.

        En 50 ans, les campagnes ont perdu 90% des agriculteurs. Cette élimination a été savamment orchestrée par une administration agricole omnipotente. L’agriculture du XXI siècle est dictée par les empires agro-alimentaires (prix, traçabilité, profilaxie, investissements technologiques....). Pour celles et ceux qui persistent à se faire agriculteurs malgré tout, une froide réalité s’impose à tous : nos vies sont administrées par tous les pores. La gestion par les normes nous fait perde le sens de ce que nous faisons, et le savoir acquis par les transmissions entre paysans.

        Proposition de discussion entre agriculteurs, sur nos façons de vivre et de lutter contre la logique industrielle. Avec la présence de Yannick Ogor et Xavier Noulhianne (Xavier met une réserve pour cause possible de foin), auteurs, chacun, d’un livre sur le monde agricole. Ils sont installés tous les 2, respectivement en maraîchage et en élevage de brebis et de chèvre 

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  • Menace sur l’indépendance des scientifiques : la Fondation Gates achète Cochrane !

    IPSN - Alertes Santé <alertes.sante@mail.infolettre-ipsn.fr

    Chère amie, cher ami, 

    Connaissez-vous la “Collaboration Cochrane” ?

    Il s’agit d’un réseau de chercheurs. Il a été fondé en 1993.

    Iain Chalmers en a été le premier directeur. Toute sa vie, ce scientifique a voulu améliorer le travail et la crédibilité des chercheurs.

    Il a été le premier directeur de l’unité d’épidémiologie périnatale aux Royaume-Uni, basée à Oxford.

    L’épidémiologie, c’est l’étude des problèmes de santé dans les populations humaines. Elle s’appuie sur trois types d’études :

    • Les études de cohortes. Cela n’a rien à voir avec les militaires ! C’est une comparaison entre deux grands groupes de population. L’un est soumis à une condition que l’autre n’a pas. Par exemple, un groupe mange du saucisson mais pas l’autre.
    • Les études de cas témoins. On établit des statistiques en comparant des personnes atteintes d’une même maladie.
    • Les études expérimentales ou essais. Attention ! Là on parle du graal de la médecine moderne ! Ces études comparent deux groupes dans le but d’évaluer un traitement. Elles sont : 
      • En simple aveugle si seuls les patients ne savent pas dans quel groupe ils sont ;
      • En double aveugle si ni les patients, ni les médecins ne savent dans quels groupes se trouvent les patients ;
      • En triple aveugle, si les examinateurs de l’étude ne savent pas non plus à qui appartiennent les résultats qui leur sont soumis

    C’est aussi cela que l’on appelle la “médecine scientifique” ou médecine fondée sur les faits.

    Dans cette approche, les essais cliniques randomisés en double ou triple aveugle sont considérés comme le plus haut niveau de preuve scientifique possible.

    Iain Chalmers a créé en 1993 la “collaboration Cochrane” pour mettre en avant ces études.

    Il lui a donné le nom d’un gentleman scientifique, le Dr Achibald Leman Cochrane.

    Archibald, le héros de la médecine conventionnelle

    Ce médecin est connu pour son action durant la Seconde Guerre mondiale.

    • Il s’est battu contre les Allemands.
    • Il a été fait prisonnier.
    • Il est devenu médecin de camps de prisonnier.

    Son travail auprès des captifs a été salué de tous.

    Il était profondément humain. Mais il cherchait à être le plus efficace possible.

    Durant ses années de médecin de guerre, il s’est souvent demandé comment l’on pouvait améliorer les traitements médicaux. Il voulait une médecine plus objective, plus universelle.

    Il a écrit un livre intitulé “Effectiveness and Efficiency : Random Reflections on Health Services”. Ce livre est une réflexion sur l’efficacité et le bienfondé de l’approche médicale.

    Archibald Cochrane est décédé en 1988 avant de pouvoir mettre en place sa grande idée.

    C’est pour cela que son ami Iain Chamlers a créé la Collaboration Cochrane en son honneur.

    Et cette Collaboration a été un immense succès. Ce réseau réunit près de 30000 collaborateurs volontaires dans plus de 100 pays et publie des études dans plus de 120 revues scientifiques.

    C’est l’un des organismes dans lequel le monde médical a le plus confiance.

    C’est un organisme dont nous avons besoin. Et il est important qu’il reste indépendant.

    La médecine statistique

    Peut-être êtes-vous en train de vous dire : “Mais il est devenu fou ! Il défend la médecine statistique !”

    Mais nous avons besoin de ces études.

    Qu’elles existent est très important.

    L’outil statistique donne de précieuses indications aux scientifiques, aux médecins, aux autorités de santé et aux patients.

    Nous aurions tort de nous en priver.

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  • Un écologisme apolitique (Th.

    2013     80 p.    7 €

       Depuis son lancement en Angleterre au milieu des années 2000, le mouvement des Villes en Transition fait tache d'huile (en France, notamment). Son ambition est de développer la résilience et la viabilité des communautés locales en prévision des énormes défis que poseront inévitablement le pic pétrolier et les changements climatiques.
       Sa force tient entre autres à son approche inclusive et participative. Dans ce court pamphlet, deux militants anglais sympathisants du mouvement, Paul Chatterton et Alice Cutler, proposent une critique constructive de la Transition.
       Ils soutiennent qu'elle aurait avantage à identifier clairement ses « ennemis » politiques et ainsi renouer avec une approche de confrontation qui caractérise d'ordinaire les mouvements sociaux. Pour les auteur(e)s, il ne faut pas perdre de vue qu'il faut lutter pour qu'adviennent les changements souhaités. « Un écologisme apolitique ? » a suscité de nombreux débats parmi les militant(e)s de la Transition. La présente édition reproduit d'ailleurs la réponse que Rob Hopkins, auteur du ""Manuel de Transition"", a faite aux auteur(e)s. 
     

       Paul Chatterton et Alice Cutler sont membres du collectif Trapese, un groupe d'éducation populaire basé en Angleterre.


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  • Comment Marx nous aide à comprendre l’économie aujourd’hui 

    Michel Husson 04/05/2018
     https://www.alternatives-economiques.fr//marx-aide-a-comprendre-leconomie-aujourdhui
     
      Dans un article de 1925 (http://pombo.free.fr/k1931fp.pdf#page=128), Keynes s’exclamait : « Comment puis-je admettre une doctrine qui érige en Bible, en le soustrayant à toute critique, un volume d’économie politique périmé, qui non seulement est faux d’un point de vue scientifique, mais encore ne comporte aucun intérêt, aucune application possible dans le monde actuel ? ». Plus récemment, Jonathan Sperber, auteur en 2017 d’une biographie de Marx1, est tout aussi catégorique : « On trouve dans l’oeuvre de Marx peu de choses qui intéressent les tendances de l’économie ou de la théorie économique de la fin du XIXe siècle et du XXe siècle. » Mais d’autres pensent, au contraire, que les apports de Marx ne sont pas périmés et qu’ils restent une référence féconde pour la compréhension du capitalisme contemporain.

    La science économique contre l’économie politique

    Tout en se situant dans le prolongement des classiques (d’Adam Smith à David Ricardo), l’oeuvre de Marx introduit une rupture et tire de son approche critique des conclusions dangereuses pour l’ordre établi. Il fallait donc passer de l’économie politique à la science économique et bifurquer vers un autre paradigme, pour des raisons clairement exposées par John Bates Clark (http://digamo.free.fr/clark99.pdf): « Les travailleurs, nous dit-on, sont en permanence dépossédés de ce qu’ils produisent [...] Si cette accusation était fondée, tout homme doué de raison devrait devenir un socialiste, et sa volonté de transformer le système économique ne ferait que mesurer et exprimer son sens de la justice » Il faut donc « décomposer le produit de l’activité économique en ses éléments constitutifs, afin de voir si le jeu naturel de la concurrence conduit ou non à attribuer à chaque producteur la part exacte de richesses qu’il contribue à créer. » C’est la théorie de la répartition, aujourd’hui dominante.

    L’oeuvre de Marx introduit une rupture et tire de son approche critique des conclusions dangereuses pour l’ordre établi

    Dans le livre II du Capital, Marx expose ses schémas de la reproduction2 qui distinguent deux grandes sections : la section I qui produit les biens d’investissement et la section II qui produit les biens de consommation. Il décrit les conditions de reproduction, autrement dit les relations qui doivent exister entre la production des entreprises et leurs débouchés. Ces relations s’expriment en valeur d’échange, mais Marx insiste aussi sur le fait que la structure de cette offre doit correspondre à celle de la demande sociale en termes de valeur d’usage. Cette approche de Marx est évidemment inspirée par le fameux Tableau économique (http://pombo.free.fr/quesnaytableau.pdf) de François Quesnay (1766) qui était, selon lui (http://pombo.free.fr/antiduhr210.pdf), un « exposé, aussi simple que génial pour son temps »3.

    "La seule liberté possible est que l’homme social, les producteurs associés, règlent rationnellement leurs échanges avec la nature, qu’ils la contrôlent ensemble au lieu d’être dominés par sa puissance aveugle et qu’ils accomplissent ces échanges en dépensant le minimum de force et dans les conditions les plus dignes, les plus conformes à la nature humaine.

    "Mais cette activité constituera toujours le royaume de la nécessité. C’est au-delà que commence le développement des forces humaines en soi, le véritable royaume de la liberté qui ne peut s’épanouir qu’en se fondant sur l’autre royaume, sur l’autre base, celle de la nécessité. La condition essentielle de cet épanouissement est la réduction de la journée de travail."

    Karl Marx, Le capital, livre III, chapitre 48

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  •  

    L’éthique en intelligence artificielle, un sujet à part entière

    Par Arnaud Devillard le 30.03.2018

      https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/intelligence-artificielle/rapport-villani-l-ethique-en-intelligence-artificielle-un-sujet-a-part-entiere_

    Derrière les discours enthousiastes et les perspectives de développement, les notions de contrôle, d‘éthique, de dérive et de biais algorithmique ont irrigué le sommet sur l’intelligence artificielle du 29 mars 2018, organisé en conclusion du rapport Villani.

     Il  faudrait faire attention à ce que la France ne devienne pas une spécialiste de l'éthique en intelligence artificielle quand les Etats-Unis et la Chine font du business.” C'est en ces termes qu'Antoine Petit, devenu récemment président du CNRS après avoir dirigé l'Inria, a mis les pieds dans le plat après trois heures d'intervention et d'échanges lors du sommet AI For Humanity organisé jeudi 29 mars 2018 au Collège de France pour accompagner la remise du rapport de Cédric Villani sur l'intelligence artificielle. Juste avant de signaler que “AI For Humanity, c'est très bien, très marketing”.

    Si la forme était volontairement provocante, l'intervention a le mérite de souligner que les notions d'éthique, de biais cognitifs, de non-neutralité des machines voire de confiance aveugle dans les algorithmes ont irrigué toute cette matinée, et ce dès le début du sommet, avec le face à face entre Laurence Devillers, du Laboratoire d'informatique pour la mécanique et les sciences de l'ingénieur (Limsi) du CNRS, très active sur le sujet, et Justine Cassel de l'université Carnegie-Mellon aux Etats-Unis.   

    Ces thèmes étaient déjà présents lors du précédent grand raout gouvernemental dédié à l'intelligence artificielle,France IA, l'an dernier (sous le quinquennat de François Hollande). Mais ils ont nettement gagné du terrain dans les discours et les préoccupations des spécialistes. Et l'actualité récente a toutes les chances d'amplifier le phénomène, entre le premier accident mortel causé par une voiture autonome et l'usage plus que trouble des données de Facebook par Cambridge Analytica. Yann LeCun, directeur du laboratoire de recherche en intelligence artificielle du réseau social, n'a d'ailleurs pas pu échapper à une allusion, pas bien méchante, à cette dernière affaire...

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  •   

    Conférence du Docteur Olivier SOULIER 

    "Soigner l'Homme, Sauver la Terre"

    Dimanche 17 juin 2018, à Montpellier

      Renseignements et inscriptions : 

    Bénéficiez d'une réduction de 20 € en tapant le code "SENSETSYMBOLES" lors de l'achat de votre billet en ligne 

    https://www.weezevent.com/la-sante-de-demain-colloque-2018


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  •   PACTE MONDIAL POUR L'ENVIRONNEMENT : UN CADENAS JURIDIQUE À L’ACCORD DE PARIS

      Nous sommes à un moment historique, estiment les défenseurs du Pacte mondial pour l'environnement. Le projet de texte va faire l'objet d'une résolution onusienne dans les prochains jours. Celle-ci va ouvrir les négociations entre les différents États. L'objectif est d'aboutir d'ici 2020 à un traité mondial sur l'environnement qui pourra être invoqué devant les tribunaux contrairement à l'Accord de Paris.

      S’il aboutit, le Pacte mondial pour l’environnement constituera le premier traité mondial sur l’environnement", résume Laurent Fabius, cheville ouvrière du projet. Après avoir porté l’Accord de Paris en 2015 lors de la COP21, l’actuel président du Conseil constitutionnel va un cran plus loin en défendant cette fois un texte qui serait juridiquement contraignant et pourrait dès lors être invoqué devant les tribunaux.

      Rédigé par 80 juristes de 40 pays, l’avant-projet de texte doit faire l’objet d’une résolution procédurale de l'ONU "dans les prochains jours", assure l’ancien Premier ministre. Une fois cette résolution adoptée, un groupe de travail intergouvernemental sera constitué pour entrer dans le dur du sujet. "Si le texte me paraît réaliste, les négociations avec les différents États vont être tendues sur plusieurs points", prévient-il.

      Le Pacte avait officiellement été lancé à Paris en juin dernier:

    (https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/un-pacte-mondial-pour-l-environnement-porte-par-emmanuel-macron-ban-ki-moon-laurent-fabius-et-arnold-schwarzenegger-144565.html)

      en présence de Ban Ki-Moon, Jean Jouzel, Nicolas Hulot ou encore Arnold Schwarzenegger. Trois mois plus tard, Emmanuel Macron l’a vivement soutenu lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Puis le ministre de la Transition écologique et solidaire a plaidé pour la mise en place de ce "cadenas juridique à l’Accord de Paris" à l’occasion de la 3e Assemblée de l'ONU pour l’environnement.

    Que contient le texte ?

      La version actuelle du texte (1), d’une dizaine de pages, comprend 26 articles. Les deux premiers reconnaissent les droits de l’Homme à un environnement sain, et les devoirs de protéger celui-ci. Puis un certain nombre de principes généraux, tels que les principes de prévention, de précaution, de pollueur-payeur ou encore de réparation des dommages causés à l’environnement, sont repris.

      "Il s’agit essentiellement d’un travail de codification afin de regrouper dans un seul texte ‘parapluie’ les principes généraux du droit de l'environnement, tels qu'ils ont été notamment énoncés dans la Déclaration de Stockholm en 1972 ou dans la Déclaration de Rio en 1992. Ces textes ont une grande valeur symbolique et politique, mais en tant qu’avocat, je ne peux pas les invoquer devant un juge", explique Yann Aguila, président de la Commission environnement du Club des Juristes, et co-auteur du Pacte.

      D’autres principes plus innovants ont également été intégrés comme celui de non-régression des normes législatives et réglementaires qui va plus loin, par exemple, que ce qui existe actuellement en France. Un article consacre également le rôle des acteurs non-étatiques, tels que les entreprises, la société civile, les villes et les régions, dans la protection de l’environnement. "C’est la première fois qu’ils sont mentionnés dans un texte de droit international", soulève Yann Aguila.

    Qu’est-ce que ça va changer ?

       "Pour les entreprises par exemple, le Pacte va constituer un véritable avantage car il va leur apporter plus de sécurité juridique ainsi qu’un cadre clair et harmonisé au niveau mondial", résume Yann Aguila. "Et pour les citoyens, très concrètement, ils pourront faire valoir leur droit à un environnement sain devant les tribunaux, poursuit l’avocat. Pour d’autres principes comme celui de la participation du public, il faudra attendre une loi de transposition." 

    Le projet est officiellement soutenu par une soixantaine de pays tels que l’Inde, le Bangladesh, les Fidji, le Maroc et de nombreux États africains ou sud-américains. Sans surprise, la Russie et les États-Unis y sont opposés. La Chine est encore indécise. "Ce Pacte est une vieille idée. Il y a eu beaucoup d’ébauches, beaucoup d’échecs. Mais jamais nous n’avons été aussi proches d'aboutir. La fenêtre d’opportunité est exceptionnelle et cela va permettre de relancer une dynamique au niveau international", espère Yann Aguila.

    Pour Laurent Fabius, ce pacte, s’il est adopté, "s’inscrira dans la lignée des pactes fondamentaux adoptés par l’ONU dans les années 60" sur les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. Le traité définitif pourrait aboutir au mieux en 2020. Ce serait de nouveau une bien victoire pour celui qui, de son aveu propre, a découvert le sujet de l’environnement à l’occasion de la COP21. Et une réelle avancée pour la planète.

      Concepcion Alvarez, @conce1

    (1) Lire l'avant-projet de Pacte mondial sur l'environnement :

    http://pactenvironment.emediaweb.fr/wp-content/uploads/2017/07/Projet-de-Pacte-mondial-pour-lEnvironnement-24-juin-2017.pdf

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  • 2017     143 p.     17 €

        Ce que nous nommons encore élevage se trouve aujourd'hui pris entre deux feux.

       D'un côté, le souci légitime de l'impact écologique et sanitaire de la production industrielle de viande et de produits d'origine animale rejoint le refus de maltraiter - voire tuer - les animaux. De cela émerge une remise en cause profonde du geste d'élevage. Est-ce là un progrès pour notre humanité ou un nouveau stade de l'"administration du désastre" ?

       De l'autre côté, les éleveurs sont dépossédés de leur métier par des procédures toujours plus rigides et intrusives : puçage RFID des ovins et caprins, chantage aux primes agricoles, bureaucratisation croissante, reproduction artificielle...

      Décriés d'un côté, ils sont administrés de l'autre - en attendant que disparaisse la possibilité même d'élever des animaux autrement qu'en les concentrant dans de gigantesques usines. Ces menaces qui pèsent sur l'élevage sont un des symptômes de la soumission toujours plus grande de toutes et tous à la société industrielle.

      Le monde se referme alors que la liberté s'efface devant le contrôle systématique : au fond, ce que nous faisons subir aux animaux, nous nous l'infligeons également à nous-mêmes. Eleveurs et chercheurs qui les accompagnent dans leurs luttes, toutes et tous expliquent dans ce livre pourquoi l'élevage doit être préservé afin que nos vies restent authentiquement humaines.

       Guillaume Trouillard est dessinateur et animateur des éditions de la Cerise. Il est l'auteur, entre autres, de
        - Colibri (La Cerise, 2007) et de
       -Welcome (La Cerise, 2013).
    Des bandes dessinées dans lesquelles s'exprime sa critique de la société industrielle.
      Aude Vidal a animé la revue écologiste L'An 02. Elle est l'auteur de reportages sur les mondes malais, d'essais critiques sur le libéralisme et d'
       -Egologie (Le Monde à l'envers, 2017).

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  • 480 p.     2017    25 €

       Autrefois sources de nuisances locales circonscrites, les effets des activités humaines sur l'environnement se sont transformés en pollutions globales.

      Le climat se réchauffe, les mers s'acidifient, les espèces disparaissent, les corps s'altèrent : en rendre compte d'un point de vue historique permet de ne pas sombrer dans la sidération ni dans le découragement face à un processus qui semble devenu inéluctable. Car le grand mouvement de contamination du monde qui s'ouvre avec l'industrialisation est avant tout un fait social et politique, marqué par des cycles successifs, des rapports de force, des inerties, des transformations culturelles.

       En embrassant l'histoire des pollutions sur trois cents ans, à l'échelle mondiale, François Jarrige et Thomas Le Roux explorent les conflits et l'organisation des pouvoirs à l'âge industriel, mais aussi les dynamiques qui ont modelé la modernité capitaliste et ses imaginaires du progrès. 

      François Jarrige est maître de conférences en histoire contemporaine à l'université de Bourgogne. Il a notamment publié:

      - Technocritiques. Du refus des machines à la contestation des technosciences (La Découverte, 2014).

      - Au temps des " tueuses de bras ". Les bris de machines à l'aube de l'ère industrielle, 1780-1860 (Presses universitaires de Rennes, 2009).

     Thomas Le Roux est chargé de recherches au CNRS (CRH-EHESS). Il est notamment l'auteur de:

       - Le Laboratoire des pollutions industrielles, Paris, 1770-1830 (Albin Michel, 2011).

     -Risques industriels. Savoirs, régulations, politiques d'assistance, fin XVIIe-début XXe siècle (Presses universitaires de Rennes, 2016).


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  • L'AGRICULTURE BIO EST PLUS RENTABLE QUE LE CONVENTIONNEL, SELON L'INSEE

      Pas de doute, l’agriculture bio est moins productive que le conventionnel mais elle a de meilleures performances économiques, estime l’INSEE dans une nouvelle étude. Grâce à des ventes en circuit court, l'absence notable d'intrants chimiques et des prix de vente plus élevés, les agriculteurs bio s’en sortent mieux.

      est une étude d'une ampleur inédite que vient de publier l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) sur la performance économique de l’agriculture biologique comparée à celle du conventionnel. L'Institut a étudié la rentabilité de 1 800 fermes bio et de 28 000 exploitations conventionnelles. Trois secteurs sont représentés : le maraîchage, la viticulture et la production laitière. Selon ces travaux, l’agriculture bio est plus rentable que le conventionnel.

    Davantage de salariés mais des économies sur les intrants chimiques 

    Du côté des viticulteurs bio, le chiffre d’affaires moyen est de 17 000 euros par hectare, soit… 46 % de plus qu’en conventionnel ! Une différence d’autant plus surprenante que les frais de personnel y sont une fois et demi supérieur. "Près de 0,14 équivalent temps plein salarié par hectare en bio contre 0,08 en conventionnel",détaille l’INSEE. Cela s’explique, d’une part, par des prix de vente supérieurs de 10 % à 40 % selon les produits. D'autre part, la différence est due au nombre d'exploitations bio en zone AOP (Appellation d’origine protégée). Au final, l’excédent brut d’exploitation (EBE) est de "6 400 euros à l’hectare contre 3 700 euros pour les viticulteurs conventionnels".

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  • 2018     240 p.   16 ,90 €

       Notre civilisation est si matérialiste qu'elle détruit paradoxalement les bases matérielles de notre vie commune, ceci dans une indifférence quasi générale. Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Comment rendre compte de notre capacité de destruction sans égale ?

      On tente de répondre à partir de l'époque qui nous échoit : celle de l'Anthropocène (qui marque les dommages irréversibles introduits dans l'environnement), celle aussi de l'envolée du numérique et d'un délitement parallèle et conjoint de nos démocraties. Ce parcours permet de dégager les racines spirituelles de la violence que nous nous infligeons à nous-mêmes comme à notre environnement.
      Or la spiritualité est une donnée fondamentale de toute société, où se rejoignent un dépassement de soi et un certain rapport à la nature. Affirmer ceci, c'est découvrir que la pensée émane du monde, plus que d'un sujet isolé : l'esprit se voit libéré de sa frénésie transformatrice et s'ouvre à une forme de contemplation. Apparaît alors la promesse d'une autre civilisation, d'une nouvelle Terre.
      Un ouvrage qui aborde de nombreux questionnements sur le devenir de l'humanité et notamment la foi aveugle dans un progrès qui ne sert plus, mais corrompt les Hommes et leur support de vie.
     A noter que certains passages ne sont pas toujours évidents à comprendre et réclament un bagage philosophique.
       Si l'auteur prône un nouveau monde, comme tant d'autres citoyens et lanceurs d'alertes depuis des décennies, force est de constater qu'il ne s'agit que d'un voeu pieux qui manque cruellement d'écho dans nos sociétés.
       
        Dominique Bourg est philosophe. Président du conseil scientifique de l'ex-Fondation Hulot, il enseigne à la Faculté des géosciences et de l'environnement de l'Université de Lausanne. Il a, entre autres, publié : 
      -Transcendance et discours (1985) ;
      - L'Homme artifice (1996) ; 
      -Vers une démocratie écologique (avec K. Whiteside, 2010) et le
      - Dictionnaire de la pensée écologique (avec A. Papaux, 2015).

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  • Par Gabriel Combris/ 4 mars 2018/   

    Je crois que ce que je vais dire ne va pas plaire à tout le monde, mais tant pis : l’image d’Epinal de l’agriculteur, brave homme de la terre qui connaît ses vaches, ses veaux, ses cochons, type bourru au grand cœur qui porte un béret au Pays basque, une vareuse dans les Landes, un pull marin en Bretagne…

    Du bla-bla.

    L’image d’Epinal de l’agriculteur que les médias « officiels » vont rencontrer chaque année au Salon de l’agriculture, chez qui le président de la République vient boire son canon, chez qui l’on rigole bien, chez qui on parle « vrai » :

    Du marketing.

    La vérité aujourd’hui est que l’agriculture, comme l’alimentation, est majoritairement un big business aux mains de multinationales.

    La preuve ?

    En France, entre 1970 et 2010, le nombre d’exploitations agricoles est passé de 1,2 million à 490 000.

    40 000 exploitations ont encore disparu entre 2010 et 2013.

    Les exploitations disparaissent, oui, mais les terres… restent agricoles.

    Une étude de septembre 2015 montre que dans 9 cas sur 10, les terres sont transmises dans le cadre d’un… agrandissement [1].

    Un exemple récent a fait l’objet de quelques discrètes coupures de presse.

    La société chinoise “Hongyang International Investment Company”, basée à Hong Kong, a racheté six exploitations dans le Berry (Centre) pour un total de 1750 hectares de terres céréalières. Des céréales destinées au marché chinois [2].

    Mais on apprend aujourd’hui que cette société n’était qu’un paravent pour cacher la véritable identité de l’acheteur : en réalité la “Reward International Trade Company”, basée à Pékin, est spécialisée dans l’immobilier de tourisme, l’industrie laitière et… les détergents ménagers.

    Pas franchement le genre petit paysan qui se soucie de bien produire…

    Aujourd’hui, pour le dire crûment, à part une poignée de braves qui pensent différemment, dans le bio, dans l’agriculture responsable, dans la redécouverte de savoirs et de techniques anciens, dans l’amélioration de la productivité respectueuse de la terre, le reste est surtout une histoire d’argent.

    De taille, de volume, de bilans comptables, d’exportation, de chiffres et encore de chiffres.

    Xavier Beulin, ancien président du principal syndicat agricole, la FNSEA, et ex-président de la Société agro-industrielle de patrimoine oléagineux (2,2 milliards de chiffre d’affaires !) résumait le tableau général d’une phrase lapidaire :

    « Celui qui a deux hectares, trois chèvres et deux moutons n’est PAS agriculteur. »

    Peut-être…

    Qu’est devenu l’agriculteur ?

    Mais alors qu’est devenu l’agriculteur ? Comment voit-il son rôle ?

    Comme dans tous les métiers, il y a les investissements, les risques, le profit, etc.

    Mais n’y a-t-il pas quelque chose d’autre quand on nourrit ses frères humains ? Un peu comme lorsqu’on les soigne ? Lorsqu’on est, comme l’écrit le Pr Henri Joyeux, « le premier acteur de la santé ».

    En toute franchise, je suis bien incapable de répondre.

    Ce serait plutôt aux intéressés de le faire et de nous faire partager leur vision de leur métier, leurs certitudes, leurs doutes, la façon dont ils envisagent l’avenir, les solutions et la part que nous, consommateurs, sommes appelés à prendre.

    Car cela aussi est très clair : nous ne devons plus ignorer la provenance ni la qualité de ce qui arrive dans notre assiette.

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  •   La biodiversité (H. REEVES, N. BOUTINOT, D. CASANAVE)

                                                                      2017   64 p.    13,45 €

      Sans les étoiles, nous ne serions pas là. En mourant, elles libèrent les atomes qui sont nécessaires à la construction de tout être vivant. Le résultat, ce sont des plantes, des animaux... toute une biodiversité très précieuse à notre survie à tous. Nous sommes tous différents, comme les animaux et les insectes qui peuplent la terre et les océans, et nous avons tous besoin les uns des autres pour vivre dans un milieu naturel commun.

     
       Hubert Reeves est sans conteste l'astrophysicien de langue française le plus célèbre au monde. Originaire de Montréal, il fut, dès 1953, conseiller scientifique à la NASA, puis à l'Institute for Space Studies de New York de 1960 à 1964. Depuis 1965, Hubert Reeves est également le directeur de Recherches au Centre National de la Recherche Scientifique de Paris. Il est président de l'association Humanité et Biodiversité, Commandeur de la Légion d'Honneur, Compagnon de l'Ordre du Canada et Officier de l'Ordre National du Québec.

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  •  (Naomi KLEIN)

                                                                 2017  224 p.  21,80 €

       La réplique de Naomi Klein à l'arrivée au pouvoir de Donald Trump à la Maison Blanche. Dans ce nouveau livre, la journaliste de renommée mondiale analyse les faits et gestes du nouveau président des Etats-Unis et propose une série d'outils précis et tranchants pour comprendre cette nouvelle stratégie du choc, mais surtout pour y résister.
      Dire non ne suffit plus a été nominé pour le National Book Award 2017 dans la catégorie essais.
     Journaliste d'investigation, militante, chroniqueuse syndiquée pour l'hebdomadaire américain The Nation, essayiste et réalisatrice, diplômée de la prestigieuse London School of Economics, Naomi Klein, née en 1970 au Canada, fait partie des penseurs les plus influents de la scène intellectuelle internationale. Elle est l'auteure du best-seller
      -No Logo, (2001)
     traduit dans vingt-huit langues et devenu une référence incontournable dans le monde entier. No Logo offre un bilan d'une société issue de la mondialisation et du règne des marques ainsi que des nouveaux mouvements de résistance des citoyens.

      Convaincue que seuls les enseignements dispensés par l'Histoire permettent à l'humanité de faire face au désarroi provoqué par les chocs, les crises et les traumatismes auxquels le monde ne cesse de se trouver confronté, Naomi Klein progresse dans son réquisitoire avec une détermination impressionnante afin d'éveiller les consciences et de prodiguer à ses contemporains d'authentiques outils de résistance pour faire pièce à la faillite programmée du politique.
      Tout en dessinant une nouvelle éthique de l'investigation journalistique,

       -La Stratégie du Choc (2008 )

    s'affirme comme une lecture indispensable pour réévaluer les enjeux des temps présents et à venir, vis-à-vis desquels les citoyens du monde portent, ensemble, une responsabilité impossible à déléguer.
    Best-seller international, traduit en vingt-sept langues, La Stratégie du Choc a valu à Naomi Klein de recevoir en février 2009 le prix Warwick.
      Le documentaire inspiré de La Stratégie du choc et réalisé par Michael Winterbottom est sorti sur les écrans français au printemps 2010, il est parut au mois de septembre 2010 en DVD aux éditions Montparnasse.
      Du même auteur, Actes Sud a déjà publié No Logo (2001 ; Babel n° 545) et

      -Journal d'une combattante (2003 ; Babel n° 692).

       -Tout peut changer (2015)

      Elle fait également partie du bureau directeur de l'organisation environnementale internationale 350.org


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  •  
                                                                    224 p.  2017    22 €
      Dans cette arène impitoyable qu'est la vie, nous sommes tous soumis à la "loi du plus fort", la loi de la jungle. Cette mythologie a fait émerger une société devenue toxique pour notre génération et pour notre planète. Aujourd'hui, les lignes bougent. Un nombre croissant de nouveaux mouvements, auteurs ou modes d'organisation battent en brèche cette vision biaisée du monde et font revivre des mots jugés désuets comme "altruisme", "coopération", "solidarité" ou "bonté". Notre époque redécouvre avec émerveillement que dans cette fameuse jungle il flotte aussi un entêtant parfum d'entraide...
      Un examen attentif de l'éventail du vivant révèle que, de tout temps, les humains, les animaux, les plantes, les champignons et les microorganismes - et même les économistes ! - ont pratiqué l'entraide. Qui plus est, ceux qui survivent le mieux aux conditions difficiles ne sont pas forcément les plus forts, mais ceux qui s'entraident le plus.
       Pourquoi avons-nous du mal à y croire ? Qu'en est-il de notre tendance spontanée à l'entraide ? Comment cela se passe-t-il chez les autres espèces ? Par quels mécanismes les personnes d'un groupe peuvent-elles se mettre à collaborer ? Est-il possible de coopérer à l'échelle internationale pour ralentir le réchauffement climatique ?
      A travers un état des lieux transdisciplinaire, de l'éthologie à l'anthropologie en passant par l'économie, la psychologie et les neurosciences, Pablo Servigne et Gauthier Chapelle nous proposent d'explorer un immense continent oublié, à la découverte des mécanismes de cette "autre loi de la jungle".
       Pablo Servigne et Gauthier Chapelle ont tous deux une formation d'ingénieur agronome et un doctorat en biologie. Ils ont quitté le monde académique pour devenir "chercheurs in(Terre)dépendants". Le premier est notamment co-auteur de:
       -Comment tout peut s'effondrer. Petit manuel de collapsologie à l'usage des générations présentes (Seuil, 2015).
      Le second a coécrit:
       -Le Vivant comme modèle. La voie du biomimétisme (Albin Michel, 2015).

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  • Théorie    « Le néolibéralisme est une perversion de l’économie dominante »

    Dani Rodrik 13/12/2017
      
    https://www.alternatives-economiques.fr//neoliberalisme-une-perversion-de-leconomie-dominante/00082064

    Même ses détracteurs les plus virulents le reconnaissent : il est ardu de définir le néolibéralisme. De façon générale, ce terme suggère une préférence pour les marchés plutôt que pour l’Etat, pour les incitations économiques plutôt que les normes culturelles et pour l’entreprise privée plutôt que pour l’action collective. D’Augusto Pinochet à Margaret Thatcher ou Ronald Reagan, des démocrates américains au nouveau parti travailliste britannique, de l’ouverture économique chinoise à la réforme de l’Etat-providence en Suède ; il a été utilisé pour décrire un éventail très large de situations.

    Au bout du compte, le mot « néolibéralisme » est utilisé comme un fourre-tout qualifiant tout ce qui touche à la dérégulation, la libéralisation, la privatisation, ou encore l’austérité fiscale. Aujourd’hui, il est couramment conspué. Il est assimilé à toutes les idées et pratiques qui ont contribué à l’augmentation de la précarité économique et des inégalités, qui nous ont conduits à la perte de nos valeurs et de nos idéaux politiques et, enfin, qui ont accéléré l’émergence de mouvements populistes.

    Où sont les néolibéraux ?

    Il semble donc que nous vivions dans l’ère du néolibéralisme. Mais qui sont, finalement, les adeptes et les diffuseurs de ce courant de pensée – les néolibéraux eux-mêmes ? Etrangement, il faut remonter assez loin dans le temps pour trouver quelqu’un qui a explicitement prôné le néolibéralisme. En 1982, Charles Peters – qui a dirigé pendant de nombreuses années la revue politique Washington Monthly – publiait un « Manifeste néolibéral », qui constitue encore 35 ans plus tard une lecture riche d’enseignements, tant le néolibéralisme qu’il décrit diffère de celui qu’on tourne aujourd’hui en ridicule. A en croire Peters, les dirigeants politiques qui incarnent le mouvement néolibéral ne seraient pas les semblables de Thatcher ou de Reagan, mais davantage des libéraux – au sens américain du terme – qui, après avoir été déçus par les syndicats et l’omniprésence des gouvernements centraux, ont abandonné leurs préjugés contre les marchés.

    Le fait que le néolibéralisme soit un concept insaisissable qui ne dispose pas d’un lobby explicite de défenseurs ne signifie pas qu’il soit insignifiant ou irréel.

    L’utilisation du terme « néolibéral » a explosé dans les années 1990, lorsqu’il a été associé à deux phénomènes dont aucun d’ailleurs n’avait été mentionné dans l’article de Peters. Le premier d’entre eux est la dérégulation financière, qui allait atteindre son apogée lors de la crise financière de 2008 et dans la débâcle qui, à ce jour, tourmente encore la zone euro. Le second de ces phénomènes est la mondialisation économique, qui s’est accélérée grâce à la libre circulation des capitaux et à un nouveau type, plus ambitieux, d’accords commerciaux. Depuis, la financiarisation et la mondialisation sont devenues les manifestations les plus visibles du néolibéralisme.

    Entre science et idéologie

    Le fait que le néolibéralisme soit un concept insaisissable, changeant, et qu’il ne dispose pas d’un lobby explicite de défenseurs, ne signifie pas pour autant qu’il soit insignifiant ou irréel. Qui peut, en effet, contester que le monde ait effectué un mouvement décisif vers les marchés depuis les années 1980 ? Ou le fait que les hommes et femmes politiques de centre gauche – les démocrates aux Etats-Unis, les socialistes et les sociaux-démocrates en Europe – ont adopté avec enthousiasme plusieurs des credos centraux du Thatchérisme ou du Reaganisme ; à savoir la dérégulation, la privatisation, la libéralisation financière ou encore l’entreprise privée ? Une part importante des discussions politiques contemporaines sont imprégnées des principes basés sur le concept d’homo œconomicus, cet être humain parfaitement rationnel qui cherche à maximiser son intérêt personnel et qui constitue un élément central de nombreuses théories économiques.

    La souplesse du terme « néolibéralisme » signifie aussi que les critiques qui lui sont adressées ratent souvent leur cible.

    Mais la souplesse du terme « néolibéralisme » signifie également que les critiques qui sont adressées à ce courant économique ratent souvent leur cible. Il n’y a en effet rien de foncièrement nocif dans les marchés, ni dans l’initiative ou l’entreprise privée lorsque ces principes sont appliqués de façon appropriée. Les plus importantes réalisations économiques de notre temps ont d’ailleurs découlé d’usages judicieux de ces derniers. Et en snobant le néolibéralisme, nous risquons de nous priver de quelques-unes de ses composantes utiles.

    Le vrai problème, c’est que l’économie mainstream tombe trop facilement dans l’idéologie, contraignant les choix qui semblent s’offrir à nous et fournissant des solutions « clé en main ». La juste compréhension des phénomènes économiques qui sous-tendent le néolibéralisme nous permettrait d’y identifier l’idéologie, et de la rejeter lorsqu’elle se fait passer pour une science économique. Enfin – et c’est sûrement le plus important – cet effort d’analyse enrichirait l’imagination institutionnelle dont nous avons désespérément besoin pour refonder le capitalisme du XXIsiècle.

    Expérience de pensée

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  • 2017     624 p.     28 €

        Par l'un des plus grands sociologues américains contemporains, une proposition radicale et concrète de nouvelle boussole pour inventer et pratiquer le post-capitalisme, sans attendre des jours meilleurs ou les lendemains qui chantent. Des horizons des possibles, dont les étapes demeurent accessibles, des architectures collectives capables de tenir lorsque, comme aujourd'hui, dominent les conditions défavorables au changement social.    Pourquoi et comment sortir du capitalisme ? Quelles sont les alternatives d'ores et déjà présentes ? Peut-on, doit-on réinventer les socialismes par des réalisations concrètes ? Avec quels outils, quelles formes d'action, quelles institutions ? Telles sont les vastes questions, solidaires les unes des autres, auxquelles répond ce livre original et magistral, synthèse d'une enquête internationale et collective de plusieurs années sur les théories les plus actuelles de l'émancipation ainsi que sur de nombreux projets vivants de transformation radicale, ou plus graduelle, déjà observables dans les domaines sociaux, économiques et politiques.
       À partir d'un regard rigoureux et acéré, appelé à fonder un nouveau programme de recherche sur les expérimentations postcapitalistes contemporaines, se détachent une conception neuve du progrès et de ses instruments potentiels ainsi qu'une vision scientifique des modalités de dépassement du capitalisme. Les utopies réelles ne sont ni pour les idéalistes ni pour les réalistes. Ce sont les expériences vécues, les projections audacieuses qui créent dès maintenant les conditions comme les formes d'un avenir meilleur, d'un autre futur possible.

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  • 12 octobre 2017,

    cerveau-intelligence                               Crédit : HypnoArt - Licence : CC0

       Si la pertinence des tests de QI (Quotient Intellectuel) dans la mesure de l'intelligence fait polémique, une tendance alarmante se dessine malgré tout en Occident. D'après plusieurs études publiées en 2013 dans la revue scientifique Intelligence, une baisse généralisée du QI serait effective en Occident, depuis une quinzaine d'années. Serions-nous plus stupides qu'autrefois et pourquoi ?

      La récente inversion de l'"effet Flynn"

    Une baisse progressive du QI dans tout l'Occident

    A l'inverse d'un 20e siècle marqué par l'augmentation radicale et généralisée du QI moyen en Occident, la tendance du 21e siècle est à la baisse, en Europe du Nord tout particulièrement.

    Ce phénomène s'apparente à une inversion du fameux "effet Flynn", décelé par le chercheur néo-zélandais James R. Flynn, qui expliquait la hausse du QI moyen au 20e siècle par l'amélioration des conditions sanitaires et l'accès généralisé à l'éducation.

    C'est chez les Britanniques que le phénomène est le plus flagrant. On observe en effet une chute de 14 points entre 1999 et 2013, avec un score moyen de 100.

    En France, le phénomène est moins alarmant mais tout aussi réel. On y note en effet un recul de près de 4 points, depuis le début des années 2000, avec un score moyen de 98.

    La même tendance s'observe en Australie, aux Pays-Bas, au Danemark, en Norvège et en Suisse, entre autres... De quoi piquer la fierté des occidentaux. 

    Les plus forts QI se retrouvent en Asie, puis en Europe

    Les recherches effectuées par le britannique Richard Lynn, professeur émérite de psychologie à l'Université d'Ulster (Irlande du Nord) et le finlandais Tatu Vanhanen, professeur émérite de science politique à l'Université de Tampere (Finlande), ont permis d'établir un classement des QI moyens dans plus de 80 pays, entre 2002 et 2006[1]. En voici un échantillon avec les pays ayant les plus forts QI :

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  • La France, un pays sous influence? (Claude REVEL)

    2012    255 p.    21 €

    Normes mondiales de la bonne université, du bon pays où investir, louanges puis critiques portées sur les biocarburants, États sous contrôle d'agences privées, rôles de Facebook et Twitter dans les révolutions arabes, succès mondial du concept de développement durable... Ces quelques exemples parmi d'autres, illustrent les jeux de ce pouvoir invisible qu'est l'influence. Les technologies de l information facilitent désormais la manipulation individuelle ou collective. L influence a déjà complètement redistribué les cartes de la puissance depuis une trentaine d'années. Certains États, certaines entreprises ont anticipé voire formaté ce nouvel environnement. D'autres non. Où se situe la France ? Soft power, advocacy, lobbying, think tank, storytelling... Pour exercer l'influence, point n'est besoin d'aller chercher des manoeuvres occultes, illégales et dissimulées, les moyens sont nombreux, et la gouvernance qui s'est mise en place au niveau mondial facilite et légitime un nombre incroyablement élevé d'influences de toutes sortes, qui agissent directement sur nos règles de vie et la formation de nos opinions.
    Cet ouvrage à la rigueur implacable met au jour, décrit et analyse toutes les influences qui nous façonnent. Au-delà, il plaide pour la recherche d'un monde à la pensée non standardisée et donne des pistes et des instruments pour réagir.

    « L influence est une relation consciente ou inconsciente qui permet de faire agir ou penser autrui selon ce que veut l émetteur de l influence. Il est d usage d ajouter : sans exercice de la force ni paiement . » Extrait du chapitre 1

       Marc Mousli
    Alternatives Economiques n° 317 - octobre 2012

    Depuis plus de trente ans, l'influençage (mot français pour lobbying) s'est considérablement intensifié et surtout professionnalisé. A côté des services de relations publiques et des ambassadeurs de toutes sortes, on ne compte plus les think tanks, ONG, lobbies officiels et autres, qui s'activent auprès des décideurs, produisant idées et dossiers. Claude Revel analyse ces actions, très efficaces quand elles sont menées de façon cohérente et dans la durée. Elles s'appuient sur l'argumentation rationnelle, principal outil du lobbying, ou sur la séduction, grâce à une domination culturelle, intellectuelle ou artistique.

      Les Anglo-Saxons utilisent ces techniques mieux que les Européens, réussissant à imposer en douceur des normes juridiques, économiques et comptables, ainsi que des codes de conduite imprégnés de leur culture et de leur conception du monde. Ils ont, entre autres, marginalisé notre conception du droit et déstabilisé nos entreprises avec des règles comptables inspirées par la City et les fonds de pension. L'auteur déplore que les pays d'Europe continentale, et surtout la France, n'aient pas encore compris les mécanismes et la puissance de ce soft power. Une lueur d'espoir : l'intelligence économique, par laquelle tout commence, sera au programme de toutes les universités à la rentrée 2013. Les étudiants peuvent prendre de l'avance en lisant ce livre clair et documenté..


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  • Le droit à l'alimentation (Jean ZIEGLER )

    2003    228 p.  à consulter en bibliothèque ou à trouver dans des solderies.

     Chaque jour, 100 000 personnes meurent de faim ou de ses conséquences immédiates et 826 millions d'êtres sont gravement sous-alimentés de façon chronique. Or, la planète regorge de richesses, les ressources agricoles pourraient normalement nourrir 12 milliards d'êtres humains, soit deux fois la population mondiale.
    L'actuel ordre du monde n'est donc pas seulement meurtrier, il est aussi absurde : l'abandon à grande échelle des cultures vivrières, la mainmise des multinationales de l'agroalimentaire sur les semences et la production, les échanges commerciaux au bénéfice des pays du Nord en surproduction, entraînent inexorablement la destruction et la faim de millions de personnes... Afin de réduire les conséquences désastreuses des politiques de libéralisation et de privatisation à l'extrême, pratiquée par les maîtres du monde et leurs mercenaires (FMI, OMC), l'Assemblée générale des Nations unies a décidé de créer et de rendre justiciable un nouveau droit de l'homme : le droit à l'alimentation. " Le droit à l'alimentation est le droit d'avoir un accès régulier, permanent et libre, soit directement, soit au moyen d'achats monétaires, à une nourriture quantitativement et qualitativement adéquate et suffisante, correspondant aux traditions culturelles du peuple dont est issu le consommateur, et qui assure une vie psychique et physique, individuelle et collective, libre d'angoisse, satisfaisante et digne. " Déjà, quelques pays du tiers-monde (Brésil, Afrique du Sud) s'en emparent et tentent de remédier au plus vite aux souffrances de leurs populations. 
      
    Jean Ziegler a été Rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation. Auteur de nombreux ouvrages sur le tiers-monde, il a notamment publié

       - La Suisse, l'or et les morts (Le Seuil, 1997),

      - Les Seigneurs du crime (Le Seuil, 1999) et

      - Les Nouveaux Maîtres du monde (Fayard, 2002).


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  • Gilles Châtelet : un berger-voyou dans la porcherie
     
    http://www.article11.info/?Gilles-Chatelet-un-berger-voyou
    1er juin 201

    posté  par Lémi

    Vivre et penser comme des porcs. Le titre dit tout. Dans cet essai publié en 1998, le mathématicien et philosophe Gilles Châtelet secouait violemment l’esprit du temps, détricotait la mièvre bonne conscience démocratico-humanistico-servile de ses contemporains domestiqués. Une charge furieuse au son de la dignité bipède, résonant aujourd’hui plus que jamais.

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    L’ère du porc. Pas le modèle animal(1), digne malgré le liserai et les tendances babyphages (http://www.larevuedesressources.org/curieuses-executions-en-normandie-au-moyen-age-1892,531.html). Mais la version humanoïde, destructrice et avide, embourbée dans un consensus sociétal chaque jour plus dégradant. Le porc bipède dans toute sa non-splendeur, accroché à son territoire et à ses normes comme d’autres à leur mangeoire, ayant abdiqué toute idée de grandeur (sociale, morale, intellectuelle). Une saloperie apathique et antipathique. Bref, le porc humain selon Gilles Châtelet n’a rien de reluisant.

    Vivre et penser comme des porcs est une charge furieuse contre l’esprit d’une époque, la nôtre. Écrit en 1998, un an avant que son auteur ne se donne la mort, il est d’une actualité troublante : chaque paragraphe s’ancre au contemporain comme le sparadrap au capitaine Haddock, déchire le voile fatigué d’un pseudo aboutissement occidental. Pas de temps mort, pas de répit, la mise à mort est aussi froide que jouissive. RIP libéralisme béatifiant. Balistiquement parlant, l’ouvrage de Gilles Châtelet a une puissance rhétorique comparable au pamphlet de Guy Hocquenghem, Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary (1986), autre grand exercice virtuose de tir à boulets rouges contre une génération de sabordeurs cupides. Sauf que, là où Hocquenghem désignait nommément les tartuffes (July, BHL, Finkielkraut…), Châtelet va beaucoup plus loin, dépasse la personne pour atteindre la société, toute la société. Il n’est plus question de dénoncer une élite, mais les fruits de sa victoire, le renoncement globalisé. Ce que Gilles Châtelet vous met sous le nez, c’est le marigot de la défaite : voilà votre monde, voilà ce qui a été fait des sixties créatives et combattives, des seventies festives, voilà votre porcherie débilitante, celle dans laquelle vous barbotez avec tant de plaisir, vous les Pétro-Nomades, les Ringards Visqueux, les Turbo-Bécassine et les Cyber-Gédéon.

    Rien d’étonnant à ce que Gilles Châtelet ait fait paraître cet essai au beau milieu des commémorations des trente ans de mai 68. D’avoir scruté avec dégoût le millésime 2008 (40 ans), on comprend aisément l’esprit qui anime ce texte. Non seulement, il y a eu défection, renoncement, trahison, mais tout cela s’est fait dans l’autosatisfaction, la justification éhontée, bravache. Le processus ? Simple : « Émasculer une tradition de gauche combative pour installer les niaiseries des démocrates modernistes. Il s’agissait de promouvoir une capitulation élégante - à la française - devant l’ultimatum de la Main invisible, en le présentant comme un rendez-vous incontournable avec la modernité, et même comme l’utopie libertaire ayant enfin atteint l’âge adulte. » Mitterrandie, j’écris ton nom. Le reste a suivi, basculement généralisé. Depuis, ça barbote en gargouillant du groin, uni-dimensionnel en bandoulière.

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  • 1999    192 p   8,20 € (Poche)

       Entré en 1963 à l'École normale supérieure de Saint-Cloud en section scientifique,Gilles Châtelet obtient un doctorat d'état es-Sciences de Mathématiques pures en topologie différentielle le 20 décembre 1975. Il devient professeur de mathématiques en 1979 à l'Université Paris VIII Saint-Denis, anciennement Université libre de Vincennes.

      Directeur de Programme au Collège international de philosophie entre 1989 et 1995, il fonde le séminaire « Rencontres Science-Philosophie ». En 1994, il rejoint le laboratoire « Pensée des sciences » qui vient d’être fondé à la rue d’Ulm par Charles Alunni. Il prend, jusqu'à sa mort, une part particulièrement active au séminaire « Acte, Puissance, Virtualité » et y exerce une influence notable1.

    De 1981 à 1983, il fut attaché scientifique de l'ambassade de France en Israël. À partir de 1990, il collabore au mensuel L'Autre Journal lancé par Michel Butel dont la parution avait été suspendue depuis 1986.

    Il est décédé en juin 1999.

    Gilles Châtelet s'était également formé à l'économie, comme en témoigne le dernier livre, paru de son vivant : Vivre et penser comme des porcs. De l'incitation à l'envie et à l'ennui dans les démocraties-marchés, météore dans le ciel politiquement correct des années 1990. C’était un essai prophétique dans lequel il dénonçait le système libéral, dont l’efficacité repose sur une Triple Alliance entre le politique, l’économique et le cybernétique c’est-à-dire le communicationnel. Il y revendiquait un front du refus face à un processus de domestication généralisée imposé par ce Nouvel Ordre Mondial, qu'il fut l’un des premiers à analyser avec la rigueur du scientifique, la verve du polémiste et la patience du philosophe. Il en appelait ainsi à une philosophie de combat face aux effets désastreux de la décomposition d’un certain optimisme libertaire devenu cynisme et imposture pseudo-libérale car, disait-il, « nous devons vaincre là où Hegel, Marx et Nietzsche n'ont pas vaincu… ».

    Les Animaux malades du consensus retrace la généalogie de cette critique qui commence dès la fin des années 1970 dans la presse ou les revues. L'ensemble de ces textes prouvent que Gilles Châtelet n’aura finalement jamais cessé d’exercer une critique sans réserve du consensus. Véritable fabliau des temps modernes, on y retrouve le bestiaire et les généalogies de son précédent pamphlet, mais surtout un ensemble d’analyses des dispositifs redoutables de l’industrie du ressentiment.

    Il critique le réformisme comme « progressisme gradué, comme solution de rechange raisonnable face à la violence », il dénonce des hystéries médiatiques qui trahissent le caractère putrescible du consensus, ou encore des « gloutonneries de l’Élite consensuelle qui dévore du Différent pour chier du Même ». Sa ténacité à pointer les illusions et les fantasmes liés à la vitesse, à la performance sont autant de questions jusque-là subversives qui commencent à peine à émerger du silence où elles étaient retenues.

    Enfin, il rappelle qu’en tout état de cause, « qu’il soit mathématicien ou pas, tout homme épris de liberté a le devoir de dire que certaines choses sont insupportables lorsqu’il en a la possibilité ».

    Son succès de pamphlétaire a finalement occulté une œuvre philosophique dont on n'a pas encore pris toute la mesure.

    Citations

    « Promouvoir un travail sans temporalité propre, totalement inféodé à la commande sociale – qu'elle vienne du fouet ou de la faim pour le travail-corvée ou d'une psychologie mutilée de cyber-zombie pour la Surclasse –, incapable de s'articuler avec une intensification de l'individuation pour de grandes masses humaines, bref, se contenter de faire proliférer les cas particuliers d'une espèce : serait-ce tout ce qu'il reste à espérer de l'humanité ? »

    — Vivre et penser comme des porcs, Gallimard, p. 160

     

        C'est qu'il faut beaucoup de place, de sacrifice, d'énergie, de mutilation, de cadavres pour que l'« homme moyen » devienne automobile et se prenne pour un nomade. C'est pourquoi toutes les administrations qui se prétendaient fidèles à la voix de la modernité, de l'administration Pompidou, qui voulait « adapter la ville à l'automobile », à l'administration Mitterrand, friande d'autoroutes et de transports routiers — se sont toujours voulues les vestales zélées de la bagnole, de l'homme moyen à roulettes censé incarné le « dynamisme » de la société civile. Ainsi toute autoroute est-elle d'abord une autoroute sociale, et ce qu'il faut appeler le pétronomadisme de la bagnole tourne souvent au pétainisme à roulettes : l'automobile c'est d'abord le travail, la famille et la bêtise montés sur pneus.

     

    • Vivre et penser comme des porcs. De l'incitation à l'envie et à l'ennui dans les démocraties-marchés, Gilles Châtelet, éd. Exils, coll. « Folio actuel (réédition Gallimard) », 1998   chap. 7 Robinsons à roulettes et pétro-nomades, p. 96

     

     

    Publications

    • Aspects philosophiques et physiques de la théorie des jauges, IREM Paris-Nord, 1984.
    • Les Enjeux du mobile, « collection Des Travaux », Éditions du Seuil, 1993.
    • Vivre et penser comme des porcs. De l'incitation à l'envie et à l'ennui dans les démocraties-marchés, Exils, 1998 (essai, réédition, Gallimard, « Folio »)
    • (en) « Interlacing the singularity, the diagram and the metaphor » (introduction et édition CA), in Simon Duffy ed., Virtual Mathematics. The Logic of Difference, Clinamen Press, Manchester, 2006, p. 31-45.
    • Les Animaux malades du consensus, recueil des textes politiques, édition établie par Catherine Paoletti, Éditions Lignes, 2010 - 
    • L'enchantement du virtuel. Philosophie, physique, mathématique, édition établie par Catherine Paoletti et Charles Alunni, Éditions Rue d’Ulm, 2010 -

       D'après Wikipédia


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  •                                                            2013   176 p.   22,50 €

      Une grande partie des déchets se retrouve dans les océans, dans les plus grandes profondeurs pour ceux qui coulent, sur le rivage pour ceux qui flottent. Certains portent même le nom de « larmes de sirènes » ! Cet ouvrage éclairera le public sur les apports solides à la mer, leur nature, leur dégradation en micro-particules, leurs impacts sur la faune et sur les activités littorales. Il l’informera entre autres de leurs conséquences sur l'environnement, la santé, la pêche, la navigation. 
     

      François Galgani est docteur es sciences, chef de projet à l'Ifremer Bastia, responsable d'un groupe européen en soutien à la Directive cadre "Stratégie pour le milieu marin" (DCSMM).

      Isabelle Poitou a un doctorat sur les déchets marins. Elle dirige l'association MerTerre à l'Odema (Observatoire des déchets en milieux aquatiques) et participe aux programmes nationaux et européens DCSMM.

      Laurent Colasse a fondé l'association SOS Mal de Seine. Il participe aux programmes nationaux de la DCSMM et est technicien chimiste au laboratoire Polymères-Biopolymères-Surfaces de l'université de Rouen.


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  •                                                              2017  192 p.  15 € 

       Préface de Marie-Monique Robin Nous nourrir tous demain... et si seule la bio pouvait y parvenir ? "La" Bio nait dans les années 1960. En plein essor de la chimie et de l'agriculture intensive, des consommateurs et des paysans résistent ; les uns veulent continuer à manger sain et local, les autres défendre une agronomie respectueuse de la nature et des hommes. Ils font alors cause commune pour reprendre en main leur destin. 50 ans plus tard les magasins bio se multiplient, mais qu'en est-il de cette utopie ? Ce livre interroge les préjugés et questionne les limites du bio. Il révèle les options gagnantes d'un projet porteur d'espoir. Partout des citoyens oeuvrent pour protéger notre autonomie alimentaire, nos terres, notre santé. Ce livre alarme également. Les semences autorisées sont privatisées, tributaires des pesticides, les variétés naturellement résistantes sont interdites. Une part croissante de nos terres est dédiée à la nourriture animale, d'exportation ; elles ne nous nourrissent plus. L'agriculture conventionnelle de piètre qualité et peu nutritive ne survit que par les subventions. Jusqu'à quand ? La Bio, la permaculture, les coopératives ont les solutions de résilience. Se prémunir des pratiques de la grande distribution, du bio industriel et des labels au rabais paraît idéaliste, c'est en fait vital. Et si la bio était un projet de société, non pas un marché ou le choix de quelques-uns, mais notre seule voie ? Une magnifique voie. EN QUETE... Se nourrir demain - Entretiens menés avec Claude Gruffat, président de Biocoop depuis 2004, de formation agricole, d'abord conseil à l'installation des agriculteurs, coopérateur de longue date puis gérant d'un magasin bio. Entretiens complétés avec des questions- vérité de citoyens. 
     

      Entretiens menés avec Claude Gruffat, président de Biocoop depuis 2004, de formation agricole, d'abord conseil à l'installation des agriculteurs, coopérateur de longue date puis gérant d'un magasin bio. Entretiens complétés avec des questions- vérité de citoyens.

    Interview de Cl. Gruffat

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  •                                                              2017  336 p.  17,90 €   

       Dans la Google du loup est à la fois un roman d'anticipation et une démonstration rigoureuse. A la manière d'une série télé aux personnages familiers et au scénario implacable, il raconte le monde que " Big G " nous imposera demain si nous n'en prenons pas conscience. Faut-il laisser Google dicter " son " futur de l'homme et de l'univers ?

    Google se prend pour Dieu : il veut " augmenter " l'homme et tuer la mort... pour les plus riches. Les autres deviendront les " chimpanzés du futur ".
    Google considère la vie privée comme une anomalie et la surveillance comme un désagrément inévitable.
    Google milite pour la viande sans viande et la voiture sans conducteur.
    Google, champion des paradis fiscaux, exerce un pouvoir totalitaire : celui de faire vivre ou mourir les sites internet qui le concurrencent.
    Google est le leader de l'intelligence artificielle, qui pourra décréter un jour que l'homme est inutile.
    De l'implant rétinien à la puce dans le cerveau, des médicaments bioélectroniques aux manipulations de l'ADN, de l'exploitation des données personnelles à la fin de la vie privée puis la disparition de l'homo sapiens... Google-Alphabet prépare sa mutation de l'univers. Qui l'arrêtera ? 

      Christine Kerdellant est journaliste, directrice de la rédaction de L'Usine Nouvelle et de L'Usine digitale. Elle a déjà publié sept romans, dont Alexis, ou la vie aventureuse du comte de Tocqueville, La porte dérobée, ou J'ai bien aimé le soir aussi, ainsi que sept essais, parmi lesquels Les Ressuscités, Les Nouveaux Condottiere ou Ils se croyaient les meilleurs, histoire des grandes erreurs de management. Elle participe régulièrement à des débats télévisés et notamment à " C dans l'air ".

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