•                                                                               2015    256 p.   22 €

    Le développement économique de l'Asie menace-t-il notre approvisionnement en métaux? Les ressources de la Terre sont-elles inépuisables? L'activité minière est-elle compatible avec un développement durable?
      Flambée des cours, tensions géopolitiques... les ressources minérales sont régulièrement au coeur de l'actualité.   Or, Cuivre, Charbon, Terres rares... : Michel Jébrak présente dans cet ouvrage un panorama de la production mondiale et ses enjeux socio-économiques.

      Michel Jébrak, professeur au Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère et vice-recteur à la recherche et à la création de l’UQAM, docteur ès sciences (Université d’Orléans), a reçu plusieurs distinctions prestigieuses et prix internationaux, entre autres, le Marteau d’or, le Mérite géoscientifique, Ressources minérales et le prix Conférencier émérite CIM. Comptant à son actif près de soixante-dix publications scientifiques ainsi que plus d’une centaine de conférences, ses recherches actuelles portent sur les systèmes hydrothermaux dans la croûte continentale, de l’observation à la simulation numérique ainsi que sur leurs applications dans le domaine des ressources minérales et à l’environnement. Il est passionné par l’innovation et le développement des savoirs au sein de la société. 

    Revue de presse

    " Michel Jébrak [...] offre un panorama mondial de la production et de la consommation des ressources minières " L'Ecologiste
     

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    2003    410 p.    20 €
     
         L'ère du développement fait suite à celle de la colonisation, tout comme l'ère de la mondialisation prend le relais de celle du développement. L'occidentalisation du monde et l'uniformisation planétaire se renforcent avec l'accumulation sans limite du capital sous la domination toujours accrue des firmes transnationales.
       La guerre économique et les inégalités ne se déploient plus seulement entre les peuples mais aussi au sein des espaces nationaux.
       La destruction de l'environnement est universelle. Il n'y a d'avenir écologique, culturel et politique soutenable et souhaitable qu'au-delà d'une nécessaire décolonisation de l'imaginaire.
       Il faut sortir non seulement de la mondialisation, mais encore du développement, en secouant le joug de la dictature de l'économie.
      Les questions soulevées dans ce livre sont nombreuses et essentielles :
      Quels sont les " habits neufs " du développement ?
      L'économie criminelle est-elle l'avenir ou la vérité du développement ?
      Ne sommes-nous pas dans un processus de développement suicidaire ?
      Pourquoi ne pas laisser les pauvres tranquilles ?
      Comment répondre à l'oppression politique du développement ?
      Comment survivre au développement ?
      Y a-t-il des alternatives au développement ?...
     

    Sommaire 

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  • 2015    168 p.   15 €

       Si le XXIe siècle semble encore très dépendant du pétrole, l´huile de roche est pourtant d´un usage très ancien. Sumériens et Indiens d´Amérique la connaissaient, et Dieu lui-même aurait conseillé à Noé de s'en servir pour son Arche. Souvent au mépris du droit, de la paix et de la démocratie, le dernier siècle a quant à lui prouvé notre addiction à l´égard d´un carburant inégalé.

      Or face aux nouveaux impératifs écologiques, l´impossibilité d´un mix énergétique idéal nous oblige à repenser les rouages politique, économique, industriel et fiscal en amont et en aval de son extraction. S´ouvrant sur une étude du cas saoudien, premier producteur mondial dans une région très instable, c´est à une passionnante socio-anthropologie que se prête ici Alain Gras.

       Alain Gras est actuellement professeur émérite à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Il a fondé en 1989 le Centre d'Étude des Techniques, des Connaissances et des Pratiques (CETCOPRA), autour du thème de la socio-anthropologie des techniques et de la réflexion sur le devenir technologique et le sens du progrès. Études de mathématiques et de physique en même temps que de sciences politiques et de sociologie à Paris. Études à l'université de Stockholm (M. S. Sc.), thèse de 3e cycle sous la direction de Jean-Claude Passeron et de Raymond Aron sur les intellectuels suédois ; thèse d'État sur Les formes du temps social (1984 avec Georges Balandier).

      Chercheur au Centre Européen de Sociologie Historique (EHESS, dir. R. Aron) puis Centre de Sociologie des Arts (EHESS, dir. R. Moulin) jusqu'en 1989. Professeur à HEC, assistant puis associé jusqu'en 1989, Maître de Conférence puis Professeur titulaire (1986) à l'Université de Paris 1. Professeur invité à l'Université de Valencia.

      Travaux sur le devenir du système éducatif, puis sur la prospective, en France, en Suède, au Ghana, au Maroc, expert du PNUD BIT au Ministère du Travail (Brésil) dans les années 1980. Création avec l'Université de Valencia d'un réseau européen latin de recherche sur la société post-carbone.

    Il a ensuite longtemps développé une intense collaboration avec l'aviation en liaison avec un autre centre d'intérêt principal, sur le plan théorique, qui est la recherche sur les macro-systèmes techniques comme objet en devenir, central dans la société moderne. Une sévère critique du progrès technique accompagne cette réflexion.

      Ses activités se sont orientées maintenant vers le débat écologique et il participe à plusieurs revues (L’Écologiste, La Décroissance, Entropia) en tant qu’auteur, et chroniqueur dans ce domaine. Cofondateur d’Entropia, revue d’étude théorique et politique de la décroissance.

     Il a publié entre autres:

    • Les imaginaires de l'innovation technique, Manucius, 2012
    • Le choix du feu – Aux origines de la crise climatique, Fayard, 2007
    • Fragilité de la puissance, se libérer de l'emprise technologique, Fayard, 2003

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  •                                                              2016    168 p.    11 € 

       La guerre de l'information fait rage : vidéos de l'Etat islamique, propagande et contre-propagande en Ukraine, affrontements d'images entre le Hamas et Israël, polémiques visuelles sur les multiples rebondissements de la guerre civile en Syrie,... Les fabricants d'intox oeuvrent dans tous les camps.
      Il ressort de ce constat que la franchise, pas plus que l'abjection, ne sont des clés de succès. L'auteur rapporte des récits édifiants et des histoires méconnues, analyse et documente ces nouvelles guerres de propagande, qu'elles soient étatiques, militaires, citoyennes ou économiques.
      Un objectif : désintoxiquer le citoyen et lui apprendre à se prémunir de tous ces enfûmages sophistiqués dont il est parfois la cible, parfois la victime collatérale. 
     

      Christian Harbulot (1957), directeur de l'École de guerre économique (EGE) à Paris, est considéré comme l'un des meilleurs spécialistes de l'intelligence économique. Il est également l'auteur de:

      -Sabordage. Comment la France détruit sa puissance (Éditions nouvelles François Bourin, 2014)

      et a dirigé l'édition du

       -Manuel de l'intelligence économique (PUF).


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  •                                                          2011     372 p.    21,50 € 

      " Nous allons vous rendre le pire des services, nous allons vous priver d'ennemi ! ", avait prédit en 1989 Alexandre Arbatov, conseiller diplomatique de Mikhaïl Gorbatchev. L'ennemi soviétique avait toutes les qualités d'un " bon " ennemi : solide, constant, cohérent. Sa disparition a en effet entamé la cohésion de l'Occident et rendu plus vaine sa puissance.
       Pour contrer le chômage technique qui a suivi la chute du Mur, les États (démocratiques ou pas), les think tanks stratégiques, les services de renseignements et autres faiseurs d'opinion ont consciencieusement " fabriqué de l'ennemi " et décrit un monde constitué de menaces, de risques et de défis.
       L'ennemi est-il une nécessité ? Il est très utile en tout cas pour souder une nation, asseoir sa puissance et occuper son secteur militaro-industriel. On peut dresser une typologie des ennemis de ces vingt dernières années : ennemi proche (conflits frontaliers : Inde-Pakistan, Grèce-Turquie, Pérou-Équateur), rival planétaire (Chine), ennemi intime (guerres civiles : Yougoslavie, Rwanda), ennemi caché (théorie du complot : juifs, communistes), Mal absolu (extrémisme religieux), ennemi conceptuel, médiatique...
       Comment advient ce moment " anormal " où l'homme tue en toute bonne conscience ? Avec une finesse d'analyse et une force de conviction peu communes, Pierre Conesa explique de quelle manière se crée le rapport d'hostilité, comment la belligérance trouve ses racines dans des réalités, mais aussi dans des constructions idéologiques, des perceptions ou des incompréhensions. Car si certains ennemis sont bien réels, d'autres, analysés avec le recul du temps, se révèlent étonnamment artificiels.
       Quelle conséquence tirer de tout cela ? Si l'ennemi est une construction, pour le vaincre, il faut non pas le battre, mais le déconstruire. Il s'agit moins au final d'une affaire militaire que d'une cause politique. Moins d'une affaire de calibre que d'une question d'hommes.

        Pierre Conesa, agrégé d'histoire et ancien élève de l'ENA, fut membre du Comité de réflexion stratégique du ministère de la Défense. Enseignant à Sciences-Po, il écrit régulièrement dans le Monde diplomatique et diverses revues de relations internationales. Il est notamment l'auteur de

       -Guide du Paradis : publicité comparée des au-delà (L'Aube, 2004 et 2006) et de

       -Les Mécaniques du chaos : bushisme, prolifération et terrorisme (L'Aube, 2007).


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  •                                                                2012     274     19 €   

       Avec la précision d un procureur aguerri et la force morale d un prophète de l'Ancien Testament, Garry Leech révèle que la puissance qui gouverne le monde à notre insu est responsable de dizaines de millions de morts chaque année. Ses actes sont froidement calculés ; ses crimes, prémédités ; les preuves, indiscutables. Mais le monstre n'a pas de visage, ou plutôt il en a mille.

      Mu par une avidité sans limites, il contrôle tout, avale tout, détruit tout. Son nom : la mondialisation néolibérale ; son géniteur : le capitalisme.

      Puisant dans l'histoire bouleversante des paysans dépossédés de leurs terres au Mexique et en Inde, dans celle des Africains qui meurent par millions chaque année faute de soins, Garry Leech démonte méthodiquement les mécanismes meurtriers de la mondialisation néolibérale et livre un réquisitoire implacable sur la nature génocidaire du capitalisme.

       Ouvrage essentiel et révélateur, Le Capitalisme : Un génocide structurel ne se contente pas de dresser l'acte d'accusation du capitalisme et de remettre en cause la mondialisation néolibérale, il montre aussi comment les révolutions d'Amérique Latine peuvent établir les fondations d'une alternative mondiale viable, plus égalitaire, plus démocratique. Dans le sillage de la crise financière globale et des coupes sombres budgétaires appliquées par les gouvernements dans le monde entier, tous les « Indignés » de la Terre, qu'ils participent au mouvement Occupy Wall Street, aux révolutions d'Amérique Latine ou aux manifestations contre l'austérité en Europe, trouveront sans nul doute dans ce livre un guide pour continuer le combat.

       Garry Leech est l'auteur de nombreux ouvrages, dont : The FARC: The Longest Insurgency (Zed Books, 2011) ; The Failure of Global Capitalism: From Cape Breton to Colombia and Beyond (CBU Press, 2009) ; Beyond Bogotá: Diary of a Drug War Journalist in Colombia (Beacon Press, 2009) ; Crude Interventions: The United States, Oil and the New World (Dis)order (Zed Books, 2006).

       Il est directeur du Centre for International Studies et maître de conférences au département de Sciences Politiques de l'université de Cap-Breton, au Canada. 

    Revue de presse

    Au fur et à mesure que les gens s'opposent à ce système meurtrier, ils trouveront dans « Le Capitalisme : Un génocide structurel » un guide indispensable. --Joel Kovel, auteur de « The Ennemy of Nature »

    Il faut absolument lire ce livre ... --William I. Robinson, auteur de « Latin America and Global Capitalism »

    En s'appuyant sur des preuves convaincantes, Leech expose les effets destructeurs du capitalisme et montre qu'il n'y a qu'une seule alternative plausible... --Samir Amin, auteur de « Sur la Crise » 
     

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  • 2015     140 p.    750 € (Poche)

        Comment envisager le monde nouveau qui nous emporte ? Sur quels concepts essentiels devons-nous fonder notre compréhension du futur ? Sur quelles bases théoriques pouvons-nous nous appuyer pour considérer et surmonter les immenses ruptures qui s'accroissent ? A la demande — et avec l'aide — de l'Unesco, Edgar Morin propose ici le viatique minimal pour nous aider à regarder l'avenir en face. Ce petit texte lumineux, synthèse de toute une oeuvre et de toute une vie, a d'ores et déjà été diffusé dans plusieurs pays du monde. Il a aidé d'innombrables hommes et femmes à mieux affronter leur destin et à mieux comprendre notre planète.

       Auteur d'une oeuvre foisonnante et éclectique, Edgar Morin nous livre ici une réflexion stimulante sur ce que devrait être un enseignement adapté à la complexité du monde nouveau. Ainsi, une approche transdisciplinaire est indispensable pour saisir les problèmes dans leur globalité. Il faut rassembler des savoirs dispersés dans chaque discipline pour "enseigner la condition humaine et l'identité terrienne". De même, plutôt que de réduire l'éducation à la transmission de connaissances établies, dans une conception souvent déterministe de l'évolution des sociétés, il est préférable d'expliquer le mode de production des savoirs, la "connaissance de la connaissance", en soulignant les incertitudes, "les erreurs et les illusions" inhérentes à la recherche scientifique.

      On ne peut que partager cette vision synthétique des savoirs qui marierait avec bonheur les apports des sciences de la nature et des sciences humaines. Reste à en imaginer la traduction concrète dans les programmes scolaires et universitaires et dans les manières de travailler. Implicitement, Morin en appelle à une profonde réforme de l'école. --Gery Dumoulin  

    Revue de presse

       De quel viatique conceptuel avons-nous vraiment besoin pour affronter le monde qui vient ? Quelles idées, quels principes majeurs, devons-nous convoquer pour comprendre la signification des prodigieuses mutations dans lesquelles nous sommes d'ores et déjà embarqués ? A la demande et avec l'aide de l'Unesco, Edgar Morin exprime ici en termes clairs et de façon synthétique l'essentiel de sa pensée et de son oeuvre. Déjà diffusé sur plusieurs continents à l'occasion du changement de siècle, ce document aide à regarder, calmement, l'avenir en face. -- Idées clés, par Business Digest

      L'auteur présente cet ouvrage comme le dernier tome de sa trilogie pédagogique, commencée avec

       -"La tête bien faite" et poursuivie avec

       -"Relier les connaissances".

      Son objectif est de dégager et expliciter sept thèmes qui devraient être considérés comme fondamentaux dans les enseignements dispensés au XXI° siècle. Il ne s'agit pas de se situer au niveau des contenus des programmes des diverses disciplines mais, en amont, au niveau paradigmatique et des principes essentiels permettant une éducation adaptée aux principaux défis à relever à l'échelle planétaire.

      Ceux qui sont familiarisés avec l'oeuvre d'Edgar Morin ne seront pas surpris. On trouve ici quelques idées clés chères à l'auteur , notamment la nécessité de réformer les modes de penser, afin d'appréhender "ce qui est tissé", à savoir le "complexe", au lieu de se cantonner à des approches strictement disciplinaires qui fragmentent et compartimentent notre connaissance de la réalité. Sans présenter ici exhaustivement les sept savoirs, (ces sept nouveaux piliers de la sagesse ?), on soulignera la pertinence de cette réflexion épistémologique, éthique et politique qui concerne l'ensemble des systèmes éducatifs.

      On mentionnera, en particulier, l'intérêt des réflexions sur les limites de la connaissance et le risque d'une rationalisation qui pervertit la rationalité ouverte et qui est l'antichambre du dogmatisme, la nécessité d'une éthique de la compréhension planétaire et du genre humain (anthropo-éthique) par la prise de conscience d'une citoyenneté de la " Terre-Patrie ", l'éveil au risque écologique (on retrouve ici en d'autres termes le message de Francis Bacon, selon lequel "l'homme ne commande à la nature qu'en lui obéissant"), ou encore la nécessité d'apprendre à affronter l'incertitude, l'aventure humaine n'étant pas écrite d'avance.

      Toutefois, une difficulté subsiste : comment mettre en oeuvre pratiquement ces principes qui ne requièrent pas moins qu'une transformation profonde des mentalités, pas seulement des enseignants, mais aussi des élèves, des parents et des responsables politiques ? --Alain Michel-- Futuribles


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  • Philippe Bihouix

      http://www.institutmomentum.org/dans-les-entrailles-de-la-machine-a-expresso-mondiale/

      Seuls les plus obtus écolo-sceptiques nient encore le risque d’effondrement environnemental qui guette nos sociétés : du changement climatique en cours à la sixième extinction de masse, en passant par l’épuisement des énergies fossiles et des métaux, la pollution généralisée ou la destruction de la terre arable (par érosion et par artificialisation), tous les clignotants sont désormais au rouge.

    Rétroactions positives et accélération

    Pire, ces facteurs de risque interagissent entre eux dans une logique systémique, dans de puissantes boucles de rétroaction positive : la pénurie énergétique engendrera celle des métaux, tandis que la disponibilité en métaux pourrait limiter par exemple le développement des énergies renouvelables ; nos pratiques agricoles épuisent la terre et entraînent le défrichement des dernières forêts primaires ; le changement climatique va accélérer l’érosion de la biodiversité et la chute de rendements agricoles dans certaines zones ; etc.

    En l’espace d’une ou deux générations, nous devrons affronter l’ensemble des ces facteurs concomitamment, et c’est bien le problème : comment relever à la fois tous ces défis, dont chacun pourrait suffire à mobiliser toute notre énergie ?

    N’idéalisons pas la période qui a précédé notre entrée dans l’anthropocène. Les dommages environnementaux, pour la plupart irréversibles, y furent nombreux. La chasse excessive conduisit, à la fin du paléolithique et au néolithique, à un véritable écocide (qui se souvient de l’hippopotame de Chypre ?) La forêt de feuillus méditerranéenne finit par disparaître sous les coups de hache des puissants, de Salomon à Xerxès (un pont de bateaux en bois pour traverser le Bosphore !), ou ceux des nationalismes naissants (les batailles navales entre Athènes et Sparte, entre Rome et Carthage). Pendant ce temps, les sols fragiles s’épuisaient, transformant une grande partie de l’Afrique du Nord, un des greniers à blé de l’antiquité, en région stérile. Plus tard, nos ancêtres ne furent pas en reste, et les forêts d’Europe occidentale payèrent leur tribu au défrichage, à l’industrie naissante, aux besoins de bois d’œuvre (de l’ordre de 3000 chênes centenaires pour fabriquer un bateau de guerre). La France n’est quasiment couverte que de forêts artificielles.

    La différence avec notre situation actuelle est pourtant de taille : l’échelle est incomparable (pour ne prendre que le cas de l’énergie sur le dernier siècle, une multiplication par 4 de la population et par 7 de la consommation par individu…) et l’effet d’emballement indéniable : compte-tenu de la croissance passée, on prévoit d’extraire de la croûte terrestre plus de métaux en une génération que pendant toute l’histoire de l’humanité. Nos entrées de ville en sont les témoins, on a artificialisé 1% du territoire – soit un département français – en l’espace de 10 ans, puis encore 1% en 7 ans seulement !

    Qui croit encore au discours du développement durable, développé à partir du rapport Brundtland de 1987, et tellement ânonné, déformé, détourné, usé jusqu’à la corde depuis lors ? On n’a jamais autant produit, consommé, jeté – et de plus en plus vite. Les abeilles se réfugient dans les villes, préférant les suies des moteurs diesel aux molécules innovantes de notre industrie chimique. Nos poubelles sont toujours plus pleines (ou quand le poids baisse, c’est la nocivité qui augmente) et les taux de recyclage progressent péniblement.

    Certains ont beau jeu alors d’accuser le « décollage » des pays émergents, Chine en tête. Après tout, pourquoi le cinquième de la population mondiale ne pourrait-il pas continuer à consommer sans vergogne 86% des ressources mondiales ? Mais n’oublions pas que le développement de la consommation de ressources en Chine est aussi tiré par son rôle d’ « usine du monde ».

    Dans les entrailles de la machine à expresso mondiale

    Face aux défis, l’utopie technologique a la vie dure. « On a toujours trouvé une solution » reste l’horizon indépassable : jusqu’à présent tout va bien, se dit, rendu au premier étage, le fou qui a sauté du haut de l’immeuble. Effectivement, juste à temps pour sortir l’Europe du Peak Wood de la deuxième moitié du 17ème siècle, la machine à vapeur de Thomas Newcomen, couplée à la pompe de Thomas Savery, permet l’exploitation du charbon de terre sous le niveau de la nappe phréatique et fait entrer l’humanité dans la civilisation thermo-industrielle.

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  • Chère amie, cher ami,

    Le 9 juillet dernier, le Pr Henri Joyeux a été radié de l’Ordre des médecins pour avoir souligné les contradictions qui existent dans la politique vaccinale en France.

    Le verdict de la chambre régionale du Conseil de l’Ordre est tombé. Il est conforme à ce que l’on pouvait attendre d’un système aux abois pour qui la moindre critique est perçue comme une dangereuse subversion.

    Le scénario était cousu de fil blanc. L’Ordre des médecins ne pouvait pas laisser passer un discours qui fût légèrement différent de celui des autorités de santé. Cela aurait été contraire au despotisme exercé par cette institution sur les médecins bâillonnés avec la double bénédiction de la Sécurité sociale et des laboratoires pharmaceutiques.

    Sans grande surprise, les médias officiels ont répété, sans analyser ni réfléchir, l’information.

    Selon eux, le Professeur Henri Joyeux aurait été radié pour avoir « critiqué la vaccination ». Ces médias « oublient » de mentionner que, sans l’alerte lancée par le Pr. Joyeux, personne ne se serait ému de l’augmentation vertigineuse du coût des vaccins obligatoires passé de 7 euros en 2008 à 39 euros à l’heure actuelle.

    Personne non plus n’aurait pris le temps de vous expliquer qu’en France on mélange sciemment vaccination obligatoire et vaccination recommandée, notamment pour écouler les stocks de vaccins hépatite B, vaccin controversé et non nécessaire pour les petits enfants.

    Tous les médias officiels se font donc les complices d’une stratégie commerciale inique des laboratoires pharmaceutiques. Leurs articles semblent n’être qu’une autre manière de faire de la publicité pour des annonceurs dont l’intérêt premier est que vous soyez désinformés. Dont acte.

    Le Professeur Henri Joyeux se donne le temps pour réfléchir à la meilleure manière de répondre à ses détracteurs. Mais il semblerait utile pour tous qu’il fasse appel de cette décision régionale afin qu’elle soit jugée au niveau national. Ce niveau du Conseil de l’Ordre n’est pas plus indépendant que le précédent, mais cela aura le mérite de continuer à faire vivre un débat nécessaire.

    Par ailleurs, quelle que soit la position prise par le Conseil de l’Ordre en appel, il restera toujours la possibilité de saisir le Conseil d’État qui, en matière de liberté d’expression des médecins, sera - on l’espère - plus rigoureux et protecteur des libertés fondamentales.

    Nous soutenons pleinement et avec détermination l’engagement du Professeur Henri Joyeux dans cette affaire qui reste donc à suivre !

    Si ce n’est pas fait, vous pouvez toujours signez notre grande pétition ici.

    Plainte contre la ministre de la Santé Marisol Touraine. Où en sommes-nous ?

    De notre côté, nous restons en relation étroite avec Maître Bergel-Hatchuel dans le cadre de la plainte que nous avons déposée contre la ministre de la Santé, Madame Marisol Touraine, en novembre dernier. Il est probable, du reste, que les deux affaires soient liées. L’avenir nous le dira.

    Vous étiez près de 2 500 à mandater notre avocate pour agir auprès de la ministre de la Santé et lui demander de mettre de l’ordre dans la politique vaccinale.

    La ministre de la Santé avait deux mois pour répondre à notre requête. Elle ne l’a pas fait. Au bout de deux mois, c'est-à-dire à partir du 14 janvier 2016, un nouveau délai s’est ouvert au terme duquel nous pouvions saisir le Conseil d’État.

    Le 12 février 2016, le gouvernement par le biais du Pr. Benoît Vallet, directeur général de la Santé, a répondu. Les autorités tentent vainement de faire croire qu’il existe une alternative aux vaccins hexavalents avec le kit DTVax + Imovax qui serait accessible à tous gratuitement. Cela s’est révélé inexact. Ce vaccin n’est disponible que pour certains enfants allergiques aux vaccins contre la coqueluche. Il existe en quantité limitée et nécessite une prescription spécifique pour être obtenu. Parmi vous, certains l’ont obtenu relativement facilement grâce à leur médecin, tandis que d’autres ont eu toutes les peines du monde…

    Les autorités avaient jusqu’au 12 juin pour s’expliquer. Ce délai a été prolongé et nous devrions en savoir plus dans les jours qui viennent.


    Des parents laissés dans le doute

    Toutefois, même si le temps des juges est un temps long, ce statu quo ne satisfait personne.

    800 000 bébés naissent tous les ans. C’est autant de familles laissées à l’abandon, confrontées au doute et à l’angoisse.

    Lorsqu’un petit bébé nait, les parents souhaitent lui donner ce qu’il y a de mieux, lui apporter les meilleurs soins. C’est toujours un moment d’anxiété et de joie mêlées. S’y ajoute désormais la culpabilisation des parents que l’on oblige à choisir des traitements qui n’ont rien d’anodin.

    Quand ils posent des questions à l’Etat absent, ils risquent la condamnation. C’est, d’une certaine manière, ce qui s’est passé dans l’affaire des époux Larère. Et, comme l’État refuse de répondre à ces questions délicates, la justice elle-même se trouve obligée de prendre des décisions sibyllines [1].

    Les médecins sont mis dans une situation impossible. S’ils informent les parents des risques sur l’aluminium, l’hépatite B et les vaccins en général (choc anaphylactique par exemple), ils peuvent susciter l’inquiétude de leurs patients et le courroux du Conseil de l’Ordre. S’ils ne disent rien, ils agissent contre la loi (obligation d’information – Loi Kouchner) et ne respectent plus leur serment d’Hippocrate.

    Faire évoluer la loi

    Faire évoluer la situation est possible et nécessaire. Le problème n’est pas d’abord médical. Il est juridique. Trois points doivent être pris en compte par l’Etat :

    1. La responsabilité de l’Etat : Se vacciner contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite est une obligation. Ne pas s’y conformer est une infraction pénale. Si vous ne le faites pas, vous êtes considéré comme délinquant. Vous risquez une condamnation potentiellement sévère et bien des ennuis administratifs. Ce n’est donc pas un choix. Il n’y a par conséquent aucune raison que l’Etat, qui vous impose ce traitement, échappe à sa responsabilité si la vaccination devait mal se passer. Avec six vaccins, dont trois que vous êtes censés avoir choisis, il existe une faille juridique évidente.

    2. La vente liée :
     Il y avait trois vaccins pour un prix de 7 euros. Il y en a six aujourd’hui pour un prix de 39 euros. On vous impose trois valences de plus et vous payez le prix fort, que la Sécurité sociale rembourse. Comment, dans ces conditions, nos gouvernants peuvent-ils être crédibles sur la question de la dette publique, de l’âge des retraites et de la bonne gestion des finances publiques ?


    3. Les risques reconnus liés aux vaccins hépatite B et à l’aluminium :
     A la gabegie financière s’ajoute le scandale sanitaire.

    La Cour de cassation a reconnu à deux reprises, à partir d’expertises scientifiques, l’existence d’un lien entre le vaccin hépatite B et la sclérose en plaques. Et malgré cela, ce vaccin est intégré de fait dans la vaccination obligatoire ! C’est au mieux irresponsable, au pire criminel. Sur l’aluminium, les avis sont plus partagés. Toutefois, les arguments contre l’aluminium (détaillés dans une lettre du Professeur Henri Joyeux que vous trouverez ici http://www.professeur-joyeux.com/rendez-vaccin-dt-polio-aluminium/) sont suffisamment nombreux pour que le risque soit pris en compte, à fortiori dans le cadre de la vaccination obligatoire.
    Le plus simple serait donc de sortir de l’obligation vaccinale qui n’est plus pratiquée par de nombreux pays, à commencer par le Royaume-Uni. Cela suppose aussi que cesse l’exigibilité vaccinale des crèches et des écoles. Il n’est pas normal qu’un enfant ne puisse pas aller en collectivité s’il n’est pas vacciné. Si les autres le sont, ils sont protégés. Alors pourquoi refuser l’accès à un enfant non vacciné ?

    L’autre possibilité serait que l’État contraigne les laboratoires à produire un vaccin conforme à l’obligation telle qu’elle est prévue en France. Il faudrait un peu de courage et de volonté politique pour cela. L’Etat a tout en main pour le faire. Il s’y refuse aujourd’hui et préfère jeter l’opprobre sur les citoyens en les qualifiant d’irresponsables. De l’art d’éviter sa propre responsabilité !

    Le combat continue !

    Augustin de Livois


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  • L'invention de la science (Guillaume CARNINO)

                                                                2015    321 p.    24 € 

       «La science a prouvé que...». D'où nous vient cette idée selon laquelle la science serait garante du vrai ?
     
      Guillaume Carnino propose une enquête historique et généalogique permettant de comprendre pourquoi et comment, en France, à l'heure de la IIIe République, cette idée en est venue à être unanimement partagée. Il dévoile les rouages de la carrière de savants comme Louis Pasteur, mais aussi l'histoire de simples artisans et pêcheurs dont les découvertes furent convoitées par les industriels.
      Il montre de quelle manière l'image d'un Galilée anticlérical a pu être fabriquée et renouvelle le regard que l'on porte sur la mise en place de l'école gratuite et obligatoire par Jules Ferry.
      Parallèlement à la décision démocratique, la pratique scientifique devient peu à peu un mode de gouvernement des êtres et des choses, qui marque l'avènement de la civilisation des experts.
      La science, désormais auréolée d'un prestige quasi religieux et présentée comme pure - c'est-à-dire indifférente aux intérêts individuels -, se révèle finalement un moyen d'administrer la société autant que de transformer la nature par l'industrie. 
     

       Guillaume Carnino est docteur en histoire et enseigne l'histoire des sciences et techniques à l'université de Compiègne. Il a dirigé plusieurs ouvrages collectifs

      -La Tyrannie technologique. Critique de la société numérique, 2006 et

      -Les Luddites en France. Résistances à l'industrialisation et à l'informatisation, 2010),

      parus aux éditions L'échappée.


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  •                                                               2016    734 p.    25 €

       Avec la préface d’André Orléan, henry kaufman, Dimitri Papadimitriou et Randall Wray et la postface de Jézabel Couppey-Soubeyran

    "Un ouvrage visionnaire" (Martin Wolf - Le Monde/Financial Times)

    Pourquoi nos économies doivent-elles faire face à des crises toujours plus fréquentes et violentes ? Pourquoi toute une série de bulles spéculatives se forment puis éclatent, avec des conséquences économiques et sociales désastreuses ?

    Pour Hyman Minsky, qui a étudié ces questions pendant toute sa vie, la réponse est sans détour : notre système économique est intrinsèquement instable. Sa dynamique même engendre les crises et ce sont d’ailleurs dans les périodes les plus calmes et prospères que celles-ci se préparent.

    À contre-courant de son époque, les années 1980, l’économiste américain a été peu entendu de son vivant. Il a fallu attendre la crise des subprimes pour que ses travaux soient repris par l’ensemble de la presse internationale.

    Dans ce livre incontournable, en renouant avec la grande macroéconomie et une interprétation rigoureuse de Keynes, Minsky nous aide à comprendre les causes de cette instabilité, mais aussi comment y remédier tout en retrouvant le plein-emploi. 

      Depuis la crise des subprimes, il n'est quasiment plus un seul discours sur les crises qui n'y fasse référence. Il s'agit du premier ouvrage de Minsky disponible en français. 
     

       Hyman Minsky a été formé à Harvard et à l'école de Chicago par des économistes que tout opposait : Wassily Leontief et Joseph Schumpeter. C'est cette double influence, à laquelle il faut ajouter l'engagement socialiste de ses parents, qui permettra à Minsky de construire une synthèse originale de Keynes et de développer des thèses fortes, celles qui font de lui aujourd'hui la figure la plus importante de l'école de pensée post-keynésienne.


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  • Le temps du monde fini (Geneviève AZAM)

    2010    222 p.   18,30 €

       " Le temps du monde fini commence ", écrivait Paul Valéry en 1931. Pourquoi cet appel n'a-t-il pas été entendu ? Comment faire de la conscience de cette finitude un commencement ? Près d'un siècle s'est écoulé et la globalisation économique a accéléré la clôture du monde et celle de l'imagination.
      Les vainqueurs laissent une Terre épuisée et un monde commun miné par les inégalités, le déracinement et la violence. Ce monde-là, assigné à la rentabilité immédiate, s'effondre. Les crises mettent à nu la promesse empoisonnée de réaliser la liberté et la justice par le " libre " -échange, la croissance et la consommation. Elles dévoilent l'illusion scientiste qui repousse à l'infini les limites de la Terre et l'espoir fou de s'affranchir de la matérialité de l'existence.
      S'inscrire dans le temps du monde fini, c'est s'échapper de l'enclos et écouter les voix, souvent celles des vaincus, qui, au nord et au sud, expriment plus que leur défaite ; elles disent que la Terre et ses éléments sont un patrimoine commun vital et inaliénable ; elles opposent le " bien-vivre " au " toujours plus ", les mondes vécus aux abstractions expertes ; elles luttent pour conserver les biens communs qui les protègent et les enracinent, réinventent la démocratie et l'aspiration à l'universel.
      Sous les décombres souffle un autre imaginaire, fait de coopération au lieu de concurrence, d'attachement à la Terre au lieu d'arrachement, d'une propriété-usage au lieu de la propriété-appropriation, d'une liberté retrouvée face à la " raison " économique et à l'asservissement de sujets renvoyés à eux-mêmes.

       Geneviève Azam est économiste à l'Université Toulouse II. Co-présidente du conseil scientifique d'Attac, elle collabore à La Revue du MAUSS et à Politis.


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  • 2016    380 p.    19 €

       Comment expliquer la rationalité paradoxale de ceux qui s'abandonnent à la folie du fanatisme ? Gérald Bronner défait un certain nombre d'idées reçues sur leur profil et leurs intentions, à travers l'exploration d'un univers mental mal connu et qui, à juste titre, fait peur.
      En convoquant les travaux les plus récents de la sociologie, des sciences politiques et de la psychologie cognitive, son texte dessine un portrait inédit d'un mal qui ronge les démocraties contemporaines : la radicalisation des esprits. S'appuyant sur de nombreux exemples et expérimentations de psychologie sociale, il propose un descriptif des étapes qui conduisent au fanatisme et quelques solutions pour aider à la déradicalisation.

       Gérald Bronner est professeur de sociologie à l'université Paris-Diderot et membre de l'Académie des technologies. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur les croyances collectives, dont

      -La démocratie des crédules, qui a obtenu de nombreuses distinctions.

     Analyse de Jean-Bruno Renard:

       [1La publication par Gérald Bronner de

       -L’empire des croyances (Paris, PUF, 2003), puis de

      -Vie et mort des croyances collectives (Paris, Hermann, 2006) a fait de son auteur une figure marquante de la « sociologie cognitive » qui s’est développée dans le sillage de la théorie générale de la rationalité de Raymond Boudon.

    [1 La pensée extrême relève le défi d’appliquer cette approche à des croyances de fanatiques, que l’on qualifie si aisément de « fous » tant leurs idées et leurs comportements nous paraissent « irrationnels ». Ce livre passionnant, où l’auteur cisèle les notions comme un orfèvre, est une magistrale démonstration des mécanismes qui conduisent, de manière logique bien qu’effrayante, à adhérer à des idées extrémistes.

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  •                                                     Les belles lettres, 2016, 222 p. et 160 p., 21 €

       Paru en 1879 sous le titre On Socialism, ce bref texte de John Stuart Mill (1806-1873), inédit en français, est issu de notes rédigées à la fin de sa vie en vue d'un futur livre sur son rapport au socialisme naissant qui l’attire tout en suscitant ses réserves.
       Attentif au sort des « classes laborieuses » depuis la révolution de 1848 et s’aidant de sa méticuleuse lecture de Louis Blanc, Mill exprime sa sympathie pour un « socialisme tempéré », non autoritaire et décentralisé – et plaide pour le développement d’une économie coopérative, autogérée mais ouverte à la libre concurrence ou à l’association égalitaire entre entrepreneurs et salariés.
       Devenu adepte d’un « libéralisme progressiste », le grand penseur libéral demeure très méfiant envers l’État et continue à placer au-dessus de tout la liberté des individus. Aussi apparaît-il dans ces pages comme le préfigurateur de ce qu’on nomme le « social-libéralisme ». D’où le double intérêt de Sur le socialisme: pour l’histoire des idées, et la compréhension des débats qui font notre actualité.

       John Stuart Mill (20 mai 1806 à Londres – 8 mai 1873 à Avignon) est un philosophe, logicien et économiste britannique. Il compte parmi les auteurs libéraux les plus influents du XIXe siècle. Il est notamment connu en France pour le célèbre De la liberté (On Liberty, 1859), ou pour ses ouvrages en faveur du Gouvernement représentatif et contre L'assujettissement des femmes.

      Philosophe, essayiste, Alain Laurent est l'auteur des Grands courants du libéralisme (Armand Colin, 1998), de La Philosophie libérale (Les Belles Lettres, 2002 ; Prix de philosophie politique de l'Académie française), Le Libéralisme américain (Les Belles Lettres, 2006) et, plus récemment, d’Ayn Rand ou la passion de l’égoïsme rationnel (2011). Il dirige les collections « Bibliothèque classique de la liberté » et « Penseurs de la liberté » aux Belles Lettres.

      Michel Lemosse (traducteur) est professeur émérite de civilisation anglaise à l'université de Nice.


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  • La démocratie des crédules (Gérald BRONNER)

    2013    360 p.    19 €

        Pourquoi les mythes du complot envahissent-ils l'esprit de nos contemporains ? Pourquoi le traitement de la politique tend-il à se peopoliser ... ? Pourquoi se méfie-t-on toujours des hommes de sciences ? Comment un jeune homme prétendant être le fils de Mickael Jackson et avoir été violé par Nicolas Sarkozy a-t-il pu être interviewé à un grand journal de 20 heures ?

      Comment, d'une façon générale, des faits imaginaires ou inventés, voire franchement mensongers, arrivent-ils à se diffuser, à emporter l'adhésion des publics, à infléchir les décisions des politiques, en bref, à façonner une partie du monde dans lequel nous vivons ?

      N'était-il pourtant pas raisonnable d'espérer qu'avec la libre circulation de l'information et l'augmentation du niveau d'étude, les sociétés démocratiques tendraient vers une forme de sagesse collective ?
      Cet essai vivifiant propose, en convoquant de nombreux exemples, de répondre à toutes ces questions en montrant comment les conditions de notre vie contemporaine se sont alliées au fonctionnement intime de notre cerveau pour faire de nous des dupes. Il est urgent de le comprendre.

      Gérald Bronner est professeur de sociologie à l'université Paris-Diderot et membre de l'Institut universitaire de France. Il est notamment l'auteur de

      -L'Empire des croyances (Puf, 2003), primé par l'Académie des sciences morales et politiques, et de

      -La Pensée extrême (Denoël, 2009), couronné par le prix européen des sciences sociales d'Amalfi.

      Interview de l'auteur par Pascale-Marie Deschamps, Enjeux-Les Echos

     En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/28/05/2014/

    Les automatismes de notre cerveau alimentent notre crédulité dont profitent populistes et démagogues. Les théories fumeuses menacent notre avenir, selon le sociologue Gérald Bronner, qui vient de publier La Démocratie des crédules (PUF). Entretien avec Enjeux-Les Echos, Juin 2013.

    Enjeux Les Echos - L'opinion se défie des politiques, scientifiques, experts et journalistes, tandis que prospère la pseudoscience. D'où vient le divorce ?

    Gérald Bronner - L'erreur, le dérapage, la faute morale ont toujours existé. Politiques, scientifiques, experts, journalistes sont faillibles comme tout un chacun. C'est le vieux talon d'Achille de la démocratie. Mais cette faillibilité est désormais mise en scène pour faire croire qu'elle est de plus en plus importante. C'est qu'entre les faits et la représentation des faits, les conditions du traitement de l'information ont complètement changé la donne.

    Vous mettez en cause Internet et les réseaux sociaux ?

    Internet est un formidable outil, mais deux facteurs en découlent qui brouillent les repères. C'est un marché public de l'offre d'information sur lequel n'importe qui peut faire une proposition. D'où une démultiplication du nombre de producteurs et diffuseurs d'information et la création d'un labyrinthe mental où il est difficile de s'orienter. On se laisse alors guider par des croyances étayées par des biais cognitifs auxquels notre cerveau est enclin, à commencer par le biais de confirmation, qui incite à aller rechercher d'abord les informations qui vont dans notre sens. En outre, la massification de l'information crée une situation de concurrence difficilement tenable pour les professionnels. Si elle est favorable à la démocratie et à l'expression de la vérité, trop de concurrence incite à réduire les délais de traitement de l'information, ce qui tend à en diminuer la fiabilité.

    Qu'est-ce qui vous fait penser que les croyances et théories du complot sont plus répandues ?

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  • L'économie a-t-elle un sens? (Philippe VADJOUX)

                                                                   2015    346 p.    29 €

      Le profit est-il légitime s'il ne tient pas compte des coûts sociaux, environnementaux ? L'économie n'est pas d'origine divine ou naturelle, elle dépend de nous, elle évolue. La recherche d'une nouvelle économie plus démocratique, plus créative, plus diversifiée au service des êtres humains et respectueuse de la planète n'est pas utopique. Elle existe au travers d'idées, de projets, d'expériences. Une mutation est possible.  

       Diplômé de Sciences-Po et docteur en sciences économiques, Philippe Vadjoux s'est engagé dans l'économie internationale (Agence française de développement). Cette expérience lui a fait prendre conscience des risques croissants pour notre planète mais aussi des nouvelles perspectives possibles.

      blog de l'auteur: http://l-economie-a-t-elle-un-sens.over-blog.com/

    Comment passer d'une économie marchande à une économie écologique?

    - Mon essai "L'économie a-t-elle un sens ?», publié par l'Harmattan, porte sur la finalité de l'économie, son histoire, ses débats, ses relations contradictoires avec l'être humain et l'environnement.

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  • 2012     266 p.     20 €

       Attention ! Ce livre est très dangereux pour les "idées reçues" qui forment la trame de notre société. Sa lecture est formellement déconseillée aux personnes conformistes qui obéissent aux autorités politiques, religieuses, médicales et scientifiques en accordant toute leur confiance aux experts officiels.

       Si vous voulez continuer à dormir tranquille en pensant que "tout va bien, ceux qui nous gouvernent veillent sur nous", alors jetez ce livre au plus vite avant qu'il ne sème en vous des idées subversives, révolutionnaires, suscitant une envie irrésistible de vous extraire des moules sociaux préétablis pour oser penser par vous-même !  Si vous croyez que, de nos jours, il est urgent de se délivrer de la dictature des grands mensonges qui polluent nos vies et entraînent notre société vers sa destruction, si vous voulez vivre dans la joie et la conscience, alors lisez ce livre, il est pour vous !

       C'est aussi un "manuel des bons sites sur internet", ceux qui vous donnent des informations capitales pour devenir responsables !

      Christian Tal Schaller est un médecin suisse qui est, depuis quarante ans, un des pionniers de la médecine holistique. Conférencier et auteur de plus de trente livres consacré à l'éducation de santé, il enseigne que "La santé, ça s'apprend !"

      Johanne Razanamahay est originaire de Madagascar. Chamane, psychothérapeute, enseignante en santé globale, écrivain et conférencière, elle est aussi la créatrice de méthodes thérapeutiques novatrices. 


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  • Le dernier qui s'en va.... (Paul JORION )

                                                                2016     288 p.    19€

         Le genre humain se découvre, à sa très grande surprise, au bord de l’extinction. A cette menace, il ne réagit que mollement, en tentant de manière dérisoire de dégager un bénéfice commercial de toute tentative de réponse. Sommes-nous outillés pour empêcher notre propre extinction ? Notre constitution psychique et notre histoire jusqu’ici suggèrent malheureusement que notre espèce n’est pas à la hauteur de la tâche : la découverte que chacun d’entre nous est mortel l’a plongée dans une stupeur profonde dont plusieurs milliers d’années de rumination ne sont pas parvenues à la faire émerger. Le dernier qui s’en va éteint la lumière propose une description réaliste et véridique de notre espèce, de ses grandes forces et de ses immenses faiblesses. Nous comprendre nous-mêmes est la condition pour renverser la tendance qui nous conduit, si nous ne réagissons pas immédiatement avec la plus extrême vigueur, droit vers l’extinction.

      Anthropologue, expert en intelligence artificielle et spécialiste de la formation des prix, Paul Jorion jette depuis plusieurs années un autre regard sur l’économie ; il annonçait ainsi dès 2005 ce qui allait devenir la crise des subprimes.

      Commentaire. Sommes-nous dans une vision apocalyptique ou sommes-nous simplement réalistes ?

    Nous vous communiquons cet article de Paul Jorion.

    L’ARTICLE :

      Paul Jorion n’est pas de ceux qui vous redonnent foi en l’avenir. Dans son dernier ouvrage Le dernier qui s’en va éteint la lumière, l’anthropologue estime qu’il ne reste que deux ou trois générations à l’humanité avant de disparaître. Pour Nom de Zeus, il explique pourquoi la fin est si proche. Entretien pré-apocalypse.

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  • Comment tout peut s'effondrer (Pablo SERVIGNE)

    2015    199 p.    19 €

       Et si notre civilisation s'effondrait ? Non pas dans plusieurs siècles, mais de notre vivant. Loin des prédictions Maya et autres eschatologies millénaristes, un nombre croissant d'auteurs, de scientifiques et d'institutions annoncent la fin de la civilisation industrielle telle qu'elle s'est constituée depuis plus de deux siècles. Que faut-il penser de ces sombres prédictions ? Pourquoi est-il devenu si difficile d'éviter un tel scénario ?
      Dans ce livre, Pablo Servigne et Raphaël Stevens décortiquent les ressorts d'un possible effondrement et proposent un tour d'horizon interdisciplinaire de ce sujet fort inconfortable qu'ils nomment la « collapsologie ».
      En mettant des mots sur des intuitions partagées par beaucoup d'entre nous, ce livre redonne de l'intelligibilité aux phénomènes de « crises » que nous vivons, et surtout, redonne du sens à notre époque. Car aujourd hui, l utopie a changé de camp : est utopiste celui qui croit que tout peut continuer comme avant. L'effondrement est l'horizon de notre génération, c'est le début de son avenir. Qu'y aura-t-il après ? Tout cela reste à penser, à imaginer, et à vivre...

       Pablo Servigne est ingénieur agronome et docteur en biologie. Spécialiste des questions d'effondrement, de transition, d'agroécologie et des mécanismes de l'entraide, il est l'auteur de

       -Nourrir l'Europe en temps de crise (Nature & Progrès, 2014).

      Raphaël Stevens est éco-conseiller. Expert en résilience des systèmes socioécologiques, il est cofondateur du bureau de consultance Greenloop.

      Postface d'Yves Cochet, ancien ministre de l'Environnement et président de l'Institut Momentum.


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  • 2015    128 p.   15 €

       Une malheureuse grenouille mise à cuire dans une marmite tolère une élévation régulière de la température de l'eau, alors qu'un ébouillantement brutal la ferait réagir aussitôt.
      De même, le réchauffement climatique est insidieux : il n'est perceptible qu'à l'échelle de la décennie, voire du siècle, n'implique aucune décision urgente et, de fait, est régulièrement repoussé sur l'agenda des politiques dont l'horizon excède rarement quelques années.
      Or, dans le domaine de l'environnement, le délai entre l'action et son impact est au minimum de cinquante ans. Seul un point de vue éthique et anthropologique prenant en compte la survie de l'espèce humaine pourrait résoudre le dilemme, mais en tant qu'Homo oeconomicus nous sommes des individus calculateurs agissant par intérêt personnel, et pour lesquels l'environnement est une ressource infinie et gratuite.
      Dans le jeu économique ordinaire, il n'y a pas de « taux d'intérêt écologique », comme le montre l'inéluctable disparition, sous l'effet des lois économiques, des ressources halieutiques.
      C'est donc à une conception plus large de l'humanité et à un renouveau de l'éthique que nous convie l'auteur, à défaut de voir l'espèce humaine, victime de la pensée économique, partager le triste sort de la morue, du thon rouge... et de la grenouille.

       Mathématicien et économiste, Ivar Ekeland a participé à la chaire Finance et développement durable de l'université Paris-Dauphine, qu'il a présidée. Il est l'auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation


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  • La vie algorithmique (Eric SADIN)

    2015    278 p.   17 €

      Le mouvement de numérisation à l'oeuvre depuis une trentaine d'années gagne aujourd'hui des pans de plus en plus étendus de la réalité via l'extension des capteurs et des objets connectés. Dorénavant, les flux de data témoignent de la quasi-intégralité des phénomènes, s'érigeant comme l'instance primordiale de l'intelligibilité du réel. Une connaissance sans cesse approfondie s'instaure, orientant en retour les décisions individuelles et collectives au prisme d'algorithmes visant les plus hautes optimisation, fluidification et sécurisation des existences et des sociétés.

      Les technologies informationnelles imposent un mode de rationalité fondé sur la définition chiffrée de toute situation et sur une maîtrise indéfiniment accrue du cours des choses. Une raison numérique établie sur l'appréhension et l'évaluation en temps réel des faits ordonne désormais les pratiques du commerce, de l'enseignement, de la médecine, les rapports aux autres, à soi-même, à la ville, à l'habitat...
       Ce livre examine, en s'appuyant sur une foultitude d'exemples, la quantification et la marchandisation intégrales de la vie qui s'instituent, soutenues par l'industrie du traitement des données, aujourd'hui dotée d'un pouvoir qui perturbe nombre d'acquis démocratiques fondamentaux.
       Avec une rare lucidité et une écriture d'une précision clinique, Éric Sadin dévoile les impensés, analyse les processus en cours, dresse une cartographie détaillée des forces à l'oeuvre...

      Observations et réflexions qui dessinent une nouvelle condition humaine, et en appellent à la politisation des enjeux induits par la puissance toujours plus totalisante détenue par les systèmes computationnels.

      Eric Sadin est écrivain et philosophe. Il est invité à donner des conférences dans des universités et centres de recherche dans le monde entier. Ses livres, qui explorent la nature des technologies numériques, sont de plus en plus lus et commentés. Son dernier essai,

      -L'Humanité augmentée (L'échappée, 2013),

    a rencontré un accueil enthousiaste de la part de la critique et du public.

    Extrait

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  •                                                              2011    96 p.    14 €    Deux grandes figures internationales des mathématiques appliquées à l'économie, l'un économiste, l'autre philosophe, confrontent leur point de vue sur la place de la rationalité au sein des théories économiques.
      Pour Ivar Ekeland, l'économie en tant que science, vise à produire des énoncés vrais. Elle s'efforce donc de construire un modèle formel et non à prendre en considération la subjectivité des agents. Il s'appuie sur deux exemples : le comportement du consommateur et la pratique des penalties au football.
      Jon Elster, quant à lui, part de la crise des subprimes et du réchauffement climatique, pour dénoncer les limites de la théorie du choix rationnel, en mettant en avant les situations d'indétermination de la théorie.
      Une confrontation d'idées qui permet de prendre part aux débats actuels sur la question de la rationalité en économie, à travers un style vivant, enrichi par des discussions entre scientifiques issus de disciplines différentes.

      Ivar Ekeland est professeur de mathématiques et d'économie à l'université de Colombie Britannique à Vancouver, titulaire de la chaire de recherche du Canada en Economie mathématique. Il a été professeur de mathématiques à l'université Paris-Dauphine de 1970 à 2003.

      Jon Elster occupe la chaire de Rationalité et sciences sociales au Collège de France, après avoir enseigné aux universités d'Oslo, de Paris VIII, de Chicago et de Columbia.

      Leurs discutants : Jean-Philippe Bouchaud (CEA, physicien), Mikael Cozic (IHPST, philosophe), Nicolas Houy (Ecole polytechnique, économiste), Jean-Paul Delahaye (Lille 1, informaticien et mathématicien), Philippe Mongin (HEC, économiste).


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  • Dormez tranquille  (Jean-Marc JANCOVICI)

      2015   210 p.  19 €

       Qu’est-ce qu’on oublie souvent quand on analyse la situation du monde ?
      Les ressources énergétiques. Elles sont non seulement le nerf de la guerre, mais aussi celui de l’économie et de l’écologie. La méconnaissance de leur importance cruciale a incité Jean-Marc Jancovici à exposer la face «énergétique» des grands thèmes qui font de façon récurrente la une de l’actualité.
      Si vous pensez que l’extrémisme politique n’a aucun rapport avec notre addiction au pétrole, que le changement climatique attendra avant de se manifester vraiment, que le nucléaire n’est pas écologique, que l’Allemagne est un exemple à suivre en matière de transition et que la croissance économique reviendra nécessairement pour financer ce qu’il faudra entreprendre, ce livre va vous surprendre et vous faire découvrir la face cachée d’une actualité trop consensuelle pour être écologiquement honnête.

       Jean-Marc Jancovici, ingénieur de l’Ecole polytechnique, est consultant, enseignant et fondateur de la société Carbone 4. Il anime The Shift Project destiné à accélérer la transition énergétique et a collaboré à l’élaboration du Pacte écologique de la Fondation Nicolas Hulot. Inlassable médiateur des questions écologiques via ses chroniques à la télévision ou son blog sur Internet, il est l’auteur de nombreux ouvrages qui ont rencontré un vif succès.


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  •                                                          2016   443 p.   8 € (en Poche) 

        Enquête sur un sujet tabou : le conditionnement d'une nation.
      Qui est Big Brother ? Le sommet de la pyramide. Le gouvernement. L'administration. Les médias. Les experts. Les idéologues. La pensée unique. Les écrans. Une organisation qui a pris toutes les apparences d'une société libre et démocratique.
      Big Brother, c'est la Voix, la rumeur du monde, le bruit de fond qui nous apprend à consommer, à obéir, à penser. Celui qui vous répète tous les jours qu'il faut du pouvoir d'achat, que les inégalités se creusent, que l'immigration est à la fois une chance et un fantasme.
      C'est lui qui invente des scandales, définit les limites du langage et de la pensée, décide du digne, de l'indigne et du tabou.
      C'est lui qui vous rend l'enfer confortable.
      Français, Big Brother est votre opium. Vous vous êtes ouvert l'esprit, comme d'autres s'ouvrent les veines. Recueillant les confidences de journalistes, politiques et hommes d'influence repentis, Laurent Obertone pénètre les arcanes du plus grand système de conditionnement de masse jamais mis en place en France. Il donne enfin un visage à la terreur médiatique, politique et idéologique qui accable notre pays.
      Bienvenue dans la République des écrans.
      Né en 1984, journaliste et écrivain, Laurent Obertone est diplomé de l'École supérieure de journalisme de Lille, d'histoire et d'anthropologie. Ses deux premiers ouvrages,
       -La France Orange Mécanique et
       -Utøya (Ring, 2013)
    connurent un retentissement international.
     

     

     


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  • 2015    68 p.   4 €

       Economie, sociologie, psychologie, criminologie, et même endocrinologie... Le plus souvent, on a l’impression de regarder des pièces d’un puzzle, mais sans apercevoir toute l’image.
      Ces pièces, dans son travail statistique, l’épidémiologiste Richard Wilkinson les rassemble, et ça donne une cohérence au tout. Ca nous a fichus le vertige, un genre de révélation. Assez pour qu’on se rende à York, en Angleterre, pour le rencontrer.

        Epidémiologiste, Richard Wilkinson est notamment co-auteur avec sa compagne Kate Pickett, de

       -Pourquoi l’égalité est meilleure pour tous.

      Fondateur du journal Fakir, François Ruffin est réalisateur du film Merci patron !


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  •   (Karl POLYANI)

    209    476 p.   13,50 €

       La Grande Transformation est un bel exemple de ce qu'on appelle un «classique contemporain». À sa parution en 1983, l’ouvrage est lu et reçu comme une étude d’anthropologie. Vingt ans après, c’est désormais LA référence de tous les courants qui souhaitent penser une alternative au libéralisme économique.

       La "Grande Transformation", Polanyi le montre, c'est ce qui est arrivé au monde à travers la grande crise économique et politique des années 1930-1945 : la mort du libéralisme économique. Apparu un siècle plus tôt avec la révolution industrielle, ce libéralisme était une puissante innovation du monde occidental, un cas unique dans l'histoire de l'humanité : jusque-là élément secondaire de la vie économique, le marché s'est rendu indépendant des autres fonctions et posé en élément autorégulateur.

       L'innovation consistait essentiellement dans un mode de pensée. Pour la première fois, on se représentait une sorte particulière de phénomènes sociaux, les phénomènes économiques, comme séparés et constituant à eux seuls un système distinct auquel tout le reste du social - à commencer par la terre, le travail et l'argent - devait être soumis.

      On avait désocialisé l'économie ; la grande crise des années trente imposa au monde une resocialisation de l'économie. Cette analyse du marché comme institution non naturelle suscite désormais un véritable regain d'intérêt dans un monde globalisé où le néolibéralisme est à son tour entré dans une crise dont on attend qu'il en résulte une nouvelle "grande transformation".

        Karl Polanyi ou Károly Polányi, né Károly Pollacsek né le 25 octobre 1886 à Vienne, mort le 23 avril 1964 à Pickering, est un historien de l'économie et économiste hongrois appartenant aux courants institutionnalistes et hétérodoxes.  

      Polanyi démonte un mythe: celui du marché autorégulateur qui serait censé être la base du système économique. Il rappelle ce que tout historien économique - une discipline tombée en désuétude, et pour cause - sait: que le capitalisme s'est développé dans des économies fortement réglementée par l'Etat, qu'Adam Smith n'a jamais été un partisan du laisser-faire et que le paletot qu'on lui a fait enfiler après au sujet de la "main invisible" n'est qu'une fable infondée, et que tout cela est une histoire inventée ex-post dans la tradition positiviste et utilitariste et JB Say, Ricardo, Malthus et Comte. Il est beaucoup plus commode de tenter d'expliquer le marché comme régi par une "loi de la nature" et donc autorégulé que de comprendre la complexité du développement économique confontée à l'innovation technologique.
      La lecture de Polanyi (1944) est d'une actualité brûlante à l'heure ou toutes les élites, de droite comme, surtout, de gauche, communient dans la mythologie de l'économie néoclassique qui est une nouvelle version du marché autorégulateur.
    Il montre que l'économie politique ce n'est pas la politique de l'économie mais penser le développement économique à partir d'une objectif politique.
    Une nuance de taille! (Commentaire d'un lecteur)


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  • Une question de taille (Olivier REY)

    2014    288 p.   20 €

          Pourquoi les araignées géantes des films d’horreur ou les Lilliputiens que découvre Gulliver au cours de ses voyages ne se rencontrent jamais « en vrai » ? Parce que dans la réalité, la taille n’est pas un paramètre que l’on pourrait fixer à volonté : chaque être vivant n’est viable qu’à l’échelle qui est la sienne. En deçà ou au-delà, il meurt, à moins qu’il ne parvienne à se métamorphoser.

       Il en va de même pour les sociétés et les cultures. La plupart des crises contemporaines (politiques, économiques, écologiques, culturelles) tiennent au dédain affiché par la modernité pour les questions de taille. Nous mesurons tout aujourd’hui, des volumes de transactions à la bourse aux taux de cholestérol, de la densité de l’air en particules fines au moral des ménages.

      Mais plus nos sociétés se livrent à cette frénésie de mesures, moins elles se révèlent aptes à respecter la mesure, au sens de juste mesure. Comme si les mesures n’étaient pas là pour nous aider à garder la mesure mais, au contraire, pour propager la folie des grandeurs.
      Ce livre s’attache à décrire et comprendre par quelles voies, au cours des derniers siècles, nous avons perdu la mesure. Et aussi ce sur quoi nous pourrions nous fonder pour la retrouver, afin de mener une vie authentiquement humaine.

       Olivier Rey est chercheur au CNRS, mathématicien et philosophe. Il a enseigné les mathématiques à l’École polytechnique et enseigne aujourd’hui la philosophie à l’université Panthéon-Sorbonne. Il est l’auteur d’essais et de romans parmi lesquels
       -Le Testament de Melville (Gallimard, 2011) et
       -Après la chute (Pierre-Guillaume de Roux, 2014).

    Extrait   Ambiance générale 

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  • 2015     70 p.     4 €

       "Croissance croissance croissance..." II y a quelque chose de pathétique et de comique à la fois, chez ces dirigeants qui guettent le ciel financier comme des météorologues, dans l'espoir d'un coin de ciel bleu. Qui ouvrent les entrailles de la relance comme des pythies.
       La croissance, c'est la croyance de l'époque.
      Aussi avons-nous rencontré Jean Gadrey, un économiste contre LE dogme.
      Fakir : Dans son dernier discours, en moins d'une minute, François Hollande prononce huit fois le mot croissance et quatre fois le mot confiance. Là, on est un peu dans l'incantation, l'invocation d'une puissance céleste, on lie le psychologique à l'économique...
     Jean Gadrey : C'est comme si l'on pratiquait le vaudou pour que la croissance revienne. Mais elle ne reviendra pas. Nous vivons sur cette image du gâteau, le Produit intérieur brut (PIB), qui doit grossir. Et si ce gâteau ne grossit pas, on ne pourra pas en donner aux plus pauvres, même des miettes... C'est une image excessivement trompeuse. D'abord, à qui ont profité les dix années, 1997-2007, de belle croissance aux USA ? Aux 10 % et surtout aux 1 % les plus riches, les parts étaient de plus en plus inégales. Et surtout, le gâteau qui grossit sans cesse, il est de plus en plus bourré de substances toxiques, d'actifs toxiques. Il est de plus en plus empoisonné. Et donc, partager un gâteau empoisonné, qui ça fait vraiment saliver ? Voilà ce que nous cachent les discours enflammés prônant le "retour à la croissance". Jamais ils ne s'interrogent : n'y a-t-il pas contradiction entre la poursuite dans la voie du "toujours plus" et le règlement des grandes questions, du climat, de la biodiversité, ou de la pauvreté dons le monde ?

       Jean Gadrey est économiste, Professeur émérite à l'Université de Lille 1, il a notamment écrit

       -Adieu à la croissance.

     Fabrice Lallement est délégué CGT chez Soitec (Grenoble) et objecteur de croissance.

      Fondateur du journal Fakir, François Ruffin est réalisateur du film Merci patron !


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  • Plaisirs

                                                              2014    180 p.   19,80 €  

         Depuis des décennies, les sciences s'invitent dans nos assiettes. Cet ouvrage va maintenant leur demander de se mettre à table. Les industries internationales ont systématisé l'emploi de substances chimiques, depuis leur épandage dans les champs, en passant par l'élevage, les transformations, les conditionnements et la distribution de notre nourriture.

      Elles sont ainsi amenées à pénétrer notre corps en permanence. Ce processus a atteint une telle ampleur qu'il est susceptible d'orienter une partie du devenir des peuples et de la planète. 

      Au fil d'un repas plaisir, où des produits savoureux et naturels émoustillent nos papilles, Gilles-Éric Séralini et Jérôme Douzelet nous expliquent pourquoi notre manière de produire et de consommer nos aliments conditionne un véritable choix de société.

      Continuer à creuser la voie industrielle, chimique, au péril de notre santé et de la contamination de notre environnement, ou chercher la voie de l'épanouissement des saveurs et des personnes, tout en préservant la vie sous toutes ses formes ?    

      Professeur et chercheur à l’université de Caen, spécialiste des OGM et des pesticides,Gilles-Eric Séralini est connu pour ses expériences récentes établissant un lien entre le “roundup” (un herbicide majeur), les OGM, et l’apparition de tumeurs, de maladies du foie et des reins.  

       Jérôme Douzelet est chef du Mas de Rivet, restaurant gastronomique situé à Barjac dans le Gard et co-auteur de “Plaisirs cuisinés ou poisons cachés”
    Il y propose une cuisine de saison élaborée à partir de produits frais du marché, bio ou locaux.

    Gilles-Eric Seralini, chercheur, et Jérome Douzelet, cuisinier, ont co-écrit “Plaisirs cuisinés ou poisons cachés”. Ils expliquent dans cet entretien vouloir dénoncer le mensonge et la malhonnêteté des industriels.

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  •                                                             2015    201 p.   16,95 € 

        La mer n'est pas en soi un univers hostile, elle contient bien au contraire la quasi-totalité des solutions pour un avenir plus que durable, désirable.
       C'est l'homme qui, en la fourvoyant, l'amène à transformer ce champ de promesses en menaces. Il est primordial d'en prendre conscience. La piraterie, le narcotrafic, l'immigration maritime, l'acidification des océans, les marées blanches, les mammifères marins et autres cétacés en danger, la submersion des côtes sont autant de thèmes abordés par l'auteur dans cet essai engagé.
      Christian Buchet, en spécialiste de la question, pose la mer en tant que bien commun de l'humanité. Qu'il est urgent d'enfin protéger. 
     

       Membre de l'Académie de Marine, ancien secrétaire général du Comité national du Grenelle de la Mer, Christian Buchet dirige le Centre d'études et de recherches sur la mer de l'Institut catholique de Paris et est directeur scientifique du Programme Océanides rassemblant 300 chercheurs du monde entier.

      Premier éditorialiste à avoir traité du développement durable dans le cadre de la matinale d'Europe 1, il est un invité régulier de C' dans l'air. Il a récemment publié

      -Cap sur l'Avenir, A contre-courant les raisons d'être optimistes aux Editions du Moment (2014), et

      -Marins de nos vies, une spiritualité du bonheur aux éditions du Cerf (2015).


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